Sa proposition fit mouche, on ne lui apporta aucun talkie, le seul retour qu'elle put avoir fut le rire du mec costaud. De quoi la faire serrer les mâchoires comme ses poings, elle crevait d'envie de lui en coller une en se sentant ainsi si peu écoutée. Tout pouvait encore s'arranger, elle devait juste informer son groupe de l'état de la situation pour éviter que les problèmes se mettent à dégueuler de partout. Mais non, le type balèze continuait de faire le beau avec ses monologues.

" Tu parrles ! Y a rrrien de plus normal que de vouloirrr zieuter les envirrrons, histoirre de vérrifier si on cherrche pas à nous enculer. Ce qui est d'ailleurrs clairrement le cas, Rrrocky."

Il reprenait la parole mais se coupa vite quand le bruit assourdissant des premiers tirs résonnaient dans leurs oreilles, ça venait des hauteurs, des snipers ? Ce serait pas étonnant de leur part. Les premiers cris ne mirent pas longtemps à éclater en arrière plan, que ce soit de son côté ou de celui des assaillants. C'était la guerre et les balles volaient non loin.

Sans armes, elle n'irait pas bien loin, elle prit alors le temps d'attendre que la Montagne soit hors de son champ de vision et que l'attention des hommes soit déportée sur l'action non loin pour lorgner sur l'enfoiré qui possédait SES prrrrécieux couteaux. Il avait subtilisé sa ceinture, les armes pendouillaient alors  tranquillement en haut de ses cuisses.

Les autres qui l'entouraient étaient ainsi bien occupés à essayer décortiquer du regard ce qui se passait. L'encrée profita que personne ne la regarde pour avancer d'un bon dans le dos du voleur de couteaux. Elle n'allait pas lui faire un câlin malgré son élan et le fait que ses bras se croisaient devant lui comme pour l'enlacer. Il n'en fut rien, elle attrapa simplement ses couteaux, littéralement sous le nez du futur mort qui fut dans le même geste gratifié d'un coup de la lame directement dans la coeur, surtout pas la tête. Le prendre en otage aurait pu être une bonne idée mais quand les nerfs, l'angoisse et la haine se mélangent, on fait tout dans la précipitation.

Des balles fusèrent alors vers elle, le corps lui servit de bouclier mais maintenant qu'il représentait un poids mort, il était difficile à soutenir. Elle n'eut alors pas d'autre choix que de le lâcher pour prendre la fuite. Un tir réussi à perforer son épaule droite, ça faisait mal et ça lui arracha un cri de douleur avant de la faire tituber sur plusieurs mètres. Pas de molotov, pas de fumigène, plus de flingues.. c'était vraiment une situation désespérée mais au moins, elle avait réussi à sauver ses couteaux et sa peau. Ne pouvant alors ni répliquer, ni foncer dans le tas, elle décida de repartir à toutes jambes dans une rue parallèle aux terrains de sport lycée, et s'enferma dans la première maisonnette qui se présenta à elle. Galopant alors jusqu'à la cuisine, elle profita de l'adrénaline qui l'animait encore pour attraper un long chiffon et le serrer autour de la blessure à l'aide de son bras valide et de ses dents. Elle avisa ensuite la fenêtre pour voir si elle était suivie ou repérée.

Spoiler:

Spoiler:

Je dois mettre April en sécurité. Nous ne sommes plus qu’à quelques mètres de l’entrée. Adossé contre la voiture qui nous protège pour l’instant des balles ennemies, je change le chargeur de mon arme tout en répondant à April d’un signe de la tête. Nous n’avons plus le choix, nous devons rejoindre nos véhicules… Et alors que je m’apprête à me redresser pour tirer, j’entends April lâcher un cri de douleur avant de s’écrouler près de moi. « Putains d’enfoirés ! Merde ! April ?! » Elle a été touchée au bras. Je rage intérieurement examinant une nouvelle fois la blessure de la blonde. « Tu peux pas rester là ! Je t’amène à l’intérieur. Accroche-toi !! »

L’attrapant par la taille, je me redresse la soutenant à nouveau pour qu’elle ne s’écroule pas. Pas l’temps de jouer, je me remets à courir le plus vite possible vers l’entrée du lycée, portant presque April… Je ne suis plus qu’à quelques mètres quand une douleur vive se fait sentir au niveau de mon flanc gauche. Je serre les dents, ralentissant ma course mais je parviens tout de même à franchir les portes du lycée. « IAN ! Qu’on me trouve Ian ! April est blessée, faut qu’il s’en charge ! » L’urgentiste ne met pas longtemps à arriver. « Deux blessures par balle. A la cuisse et au bras. Tu peux te charger de ça ! Il faut qu’on soit prêt à partir ! Rassemble tout l’monde et tenez-vous prêt ! »

Une fois mes directives données à Ian, je retourne au pas de course jusqu’aux portes après avoir récupéré un M16. D’autres sont encore dehors, Emerson est toujours dehors… Il faut qu’ils rentrent… Me postant au niveau de l’entrée, je tire plusieurs rafales vers les lignes ennemies, espérant donné un peu de temps aux autres pour qu’ils puissent me rejoindre. « ON RENTRE ! PUTAIN ! ON RENTREEEE !!! » J’hurle à nouveau, avant de grimacer de douleur alors que ma blessure au flanc me fait mal. Je tire à nouveau.

Spoiler:

Il était reparti, le plus vite possible en direction de la porte. Il ne pouvait pas ignorer les coups de feu qui continuait de se faire entendre tout autour d’eux. Une fois de plus c’était la guerre et une fois de plus, il avait envie de vomir devant tant d’horreur. Il ne comprendrait jamais comment les êtres humains ne pouvaient se déchirer de la sorte, mais encore heureux, on ne lui demandait pas vraiment. Il entendait la voix de Kendale qui s’élevait dehors et qui vraisemblablement était en train de l’appeler à plein poumon. Quoiqu’il se passait dehors si on avait besoin de lui c’était une mauvaise chose. Il finit par répondre le plus fort possible.

- JE SUIS LÀ.

Il avait ouvert la porte du lycée et avait senti une balle passer non loin de lui, il l’avait loupé de peu. Lorsque la silhouette du pompier apparue devant lui avait April, son visage blêmit légèrement, il n’était pas très rassuré vis-à-vis de la blonde, mais il n’allait pas la laisser tomber. Il prit April des mains de l’homme pour partir en direction de l’infirmerie.

- Si vous cherchez Finn, il est avec moi. Je me suis occupé de lui.

Ian donnait l’information à Kendale parce qu’évidemment s’il devait évacuer le lycée, même s’il était impossible pour chacun de vérifier la présence de tout le monde être sûr que certaines personnes allaient bien était sans doute le plus important. Nans avait suivi son fils et il était prêt à lui donner un coup de main pour emmener April dans les vestiges de l’infirmerie. Se serait plus long pour la soigner que Finn, mais il savait qu’il aurait largement le temps de lui faire les points nécessaire.

- April, ça va. C’est moi Ian, je vais m’occuper de toi. Je t’amène à l’infirmerie. Est-ce que tu veux que je fasse appeler Rowen ou Rosaleen ?

Elle aurait sans doute besoin de soutien alors je lui avais fait cette proposition simple surtout qu’il faudrait du monde pour vider les lieux. Évidemment, ce ne serait pas très simple pour travailler dans de bonne condition, mais tout de même. Il était prêt à faire abstraction de tout ça. Rapidement, il la posa sur un des lits avant de s’affairer sur ses blessures.

Spoiler:

Spoiler:

Je continuais d’avancer, l’arme à la main et mon chargeur qui se vidait toujours un peu plus, je savais bientôt que j’arriverais à court de munitions, mais je n’avais pas peur. Il était hors de question d’avoir peur de ses moutons effrayés par les loups de nous étions. Je rigolais, je n’avais pas peur, j’avais sans doute l’air d’être un dément.

Les balles je continuais de les envoyer sans peur aucune, sans crainte aucune. Je jubilais par ce qui était en train de se passer jusqu’à présent. Je marquais une pause l’espace d’un instant alors que plus aucune balle ne sortait de mon arme, j’étais à sec…

- Et merde…

Oui, jurer c’était mal, je n’en avais strictement rien à foutre en cet instant présent. Je finis par me jeter à couvert avant de recharger. Est-ce qu’au moins j’avais un autre chargeur sur moi, je n’étais pas vraiment sur? De là où j’étais pour le moment, je ne risquais plus rien. Je voyais mon frère plus loin, je voyais tout le monde plus loin. Mais j’étais incapable de les rejoindre, j’avais déversé mes balles telle la colère qui était montée lorsque j’avais appris la mort d’Alec et doucement je me rendais compte que j’étais partie sans doute bien trop loin dans les lignes ennemies.

Je finis par mettre la main sur mon dernier chargeur et il ne me fallut que quelques secondes pour le mettre à la place du vide. J’entendais un homme gueuler à tout le monde de rentrer dans le bâtiment, ce qui était une bonne chose, au moins, j’aurais plus qu’à visée la porte pour faire des dégâts.

- C’est ça planqué vous bande de lâches !

J’avais gueulé aussi fort que l’autre là. J’avais bon espoir qu’il met entendu histoire de le faire flipper un peu. J’avais revu le corps de Jensen sur le sol et pour le coup, ça avait attisé la flemme au fond de moi pour la retransformer à nouveau en brasier. J’étais de nouveau sur pied prêt à tirer…

Spoiler:

Il cueillit l'information sans ciller. La mort de Jensen était une sacrée emmerde en plus. Il aurait peut-être fallu s'occuper de ces abcès sur pattes avant qu'ils ne se rebellent. Leur laisser une chance était une bien mauvaise idée. Mais le blond ne discutait pas les ordres. Il était là pour jouer avec ses cibles. Plusieurs balles fumantes allèrent se figer dans la paroie de bois, manquant de peu le visage d'un noir. La balle suivante rencontra la chair de l'homme à ses côtés ce qui le fit brièvement soupirer. Cible blessée, cible manquée. Les cibles mouvantes et vivantes étaient bien plus complexes à éliminer. Il ne jeta pas de coup d'oeil à Lawrence qui s'était enfin décidé à bouger son derrière pour lui prêter main-forte. Les minutes étaient précieuses et il positionna son arme sur les cibles mouvantes. Les hommes qu'il avait pris en chasse disparurent et il fouilla dans le paysage pour trouver une nouvelle cible. Il devait rester méthodique. Ce n'est pas le recul qui est mauvais. Une petite pique pour évacuer le stress ne faisait de mal à personne, surtout pas à Lawrence.

La vision restreinte de l'arme de Mason ne lui donnait pas l'occasion de voir que quelques secondes après Lawrence avait eu une cible. Lui se concentrait plutôt sur les fenêtres, les couloirs du lycée, où quelques têtes filaient à vive allure. Le chaos plus bas était une autre zone de combat, il se chargeait d'éliminer le plus de monde possible. Lawrence semblait avoir pris pour cible le champ de bataille ce qui était une bonne chose. Ils étaient donc sur deux fronts différents. La lunette de son arme repéra un homme qui passa à vive allure. Il ralentit son rythme en arrivant pas loin d'une salle. Il tenait quelqu'un dans ses bras.

Les propos sur une supposée idiote et son incompétence passèrent à travers lui alors que sa concentration était à son apogée. Il ne manquerait pas l'homme. L'arme suivit la personne, il appuya, la balle traversa la gorge de l'homme envoyant une gerbe de sang sur le mur. S'il avait tenté de viser la tête, c'était loin d'être réussi. Le résultat était là, l'homme disparut de son champ de vision avec la poupée chiffonnée qu'il tenait dans les bras. C'était qui l'idiote dont tu parlais au juste ? Ses propos étaient à peine teinté de curiosité.
Il tirait un nouveau coup à travers la fenêtre alors qu'il voyait quelques têtes émerger d'une salle. J'crois que j'ai peut être trouvé leur infirmerie.

Spoiler: