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London Cassidy - Good Girl Gone Bad
Ven 11 Aoû 2017 - 11:51
25 ans ≡ Americaine ≡ Styliste ≡ Travelers
Je suis vraiment obligée de répondre à toutes ces questions ? Sérieusement, c'est un peu... Gênant. Pas que ça me dérange en soi de papoter pendant des heures avec des gens, c'est même plutôt l'inverse, mais disons que parler de moi... C'est comme pendant les entretiens : rarement la question la plus facile. Qu'est-ce qu'on doit dire, en gros ? « J'aime bien le rouge, mais je déteste les endives » ? Ou je dois essayer de te faire croire que mon frère ne m'a pas pistonné pour arriver là où j'en suis ? Parce que tout le monde sait que si je suis ici, c'est parce que le grand Trey Cassidy l'a décidé. Je suis pas... Je suis pas jalouse du succès de mon frère, évidemment, c'est juste que je trouve ça un peu gros pour ce qu'il fait réellement.
Bon, ok, je suis totalement jalouse ! Faut dire que lui, il a eu la chance de pouvoir vivre quelques belles années sans galères pour profiter de son succès, pendant que moi, j'ai eu le temps de trimer sans accéder à la partie sympathique ou je me la coule douce sur mes lauriers mérités. A peine le temps de terminer les études que, hop, voilà, apocalypse, adieu les grands rêves de gloires ! Tu étais en bonne voie pour devenir quelqu'un de grand, mais dis aurevoir à ta vie parfaite chérie, parce que t'en profiteras jamais !... J'aurais été la meilleure dans mon domaine, mais sans trop me fouler. Tu vois ? Et puis ouais, tu vas me dire « dis donc, tu te la pèterais pas un peu ? » et je te répondrais « est-ce que je me la pète, ou est-ce que j'ai juste conscience de mes talents ? ». Et là, tu me répondras si tu en as le cran : « non non, tu te la pètes. » Soit. Alors, carrément quand j'y pense, ça a tendance à me crisper un peu je t'avoue.
Un peu comme quand une pensée te traverse la tête, et que ça foire la totalité de ta journée ! Tu vois ce que je veux dire ? Oui ? Bah ça, sauf que chez moi, c'est constamment. Un rien peu me rendre super heureuse, et tout d'un coup : Boum baby, c'est l'apocalypse dans ma tête et t'as plutôt pas intérêt à me la faire à l'envers, parce que je lâcherais rien de rien. Et faudra pas venir pleurer parce que mon flow est meilleur que le tien, et que t'es en train de chialer ta mère sur mes répliques qui claquent !... J'en fais trop ? Ah pardon. Mon frère, lui, il voit ce que je veux dire. Faut dire que c'est sûrement celui qui a le plus subi. Et comme avec ça, je lui lâche pas la grappe tant que j'obtiens pas réparation, il sait très bien comment ça marche avec moi. Il dit de moi que je suis... Un peu « capricieuse ». Pas grand chose évidemment, juste... Un p'tit peu quoi.
Bien, admettons. C'est vrai ! Mais j'ai aussi quelques qualités, je te rassure. Parce que tu vois, là, on parle et tout, et tu me trouves super attachante je suis sûre. Si... (T'as plutôt intérêt ou je vais en toucher deux mots à Trey, sinon...). J'ai une personnalité, ça change de tous les filles fades qu'on rencontre dans le milieu dans lequel je bossais. Le genre de nanas un peu cruches, super naïves, qui rêvent de gloire en vendant une photo de son cul pour pas grand chose. C'est pas que je les méprise (après tout, si mon frère voulait toutes ce les faire, c'est probablement pas QUE pour le physique), c'est juste que j'aspire à mieux pour moi.
C'est autour de ça que j'ai construit ma vie : une belle organisation, une harmonie simple, ou je pouvais faire ce que j'aimais, quitte à trimer quelques années avant de me mettre dans la poche de quelques riches types qui cherchent comment organiser leurs chaussettes. Trouver de belles robes pour des bonnes femmes, et passer de bons moments avec eux. Tout en douceur, en belles intentions. Comme je le suis au fond : je n'ai pas que du mordant. Je peux être un peu chaton parfois. Tiens, par exemple, tu sais ce qu'est mon activité favorite ? Sourire ! J'adore sourire. J'aime rire, j'aime faire rire, j'aime quand les gens sont heureux à côté de moi, et quand je peux y contribuer.
Je pense que même si le monde est sacrément pourri, y'a moyen qu'on s'en tire mieux que ça. J'veux dire : si moi la flemmarde un poil trouillarde de service, je suis capable d'affronter mes peurs, tout le monde peut le faire... On est pas obligé de se morfondre, de se dire « J'ai tout perdu, mes rêves, ma famille, mon chien, ma maison,... Et en plus je n'ai toujours pas compris que le vert et le rouge n'allaient pas super bien ensemble à part à Noël », tu suis ? Bref. Certes, la vie c'est pas un kiwi, mais il faut avoir le courage de prendre tout ça et d'essayer d'en faire quelque chose qui a du sens. Ça demande un peu d'organisation, d'optimisme et un brin de diplomatie (tout l'inverse de Trey donc), et on devrait y arriver. J'te montre ?
Bon, ok, je suis totalement jalouse ! Faut dire que lui, il a eu la chance de pouvoir vivre quelques belles années sans galères pour profiter de son succès, pendant que moi, j'ai eu le temps de trimer sans accéder à la partie sympathique ou je me la coule douce sur mes lauriers mérités. A peine le temps de terminer les études que, hop, voilà, apocalypse, adieu les grands rêves de gloires ! Tu étais en bonne voie pour devenir quelqu'un de grand, mais dis aurevoir à ta vie parfaite chérie, parce que t'en profiteras jamais !... J'aurais été la meilleure dans mon domaine, mais sans trop me fouler. Tu vois ? Et puis ouais, tu vas me dire « dis donc, tu te la pèterais pas un peu ? » et je te répondrais « est-ce que je me la pète, ou est-ce que j'ai juste conscience de mes talents ? ». Et là, tu me répondras si tu en as le cran : « non non, tu te la pètes. » Soit. Alors, carrément quand j'y pense, ça a tendance à me crisper un peu je t'avoue.
Un peu comme quand une pensée te traverse la tête, et que ça foire la totalité de ta journée ! Tu vois ce que je veux dire ? Oui ? Bah ça, sauf que chez moi, c'est constamment. Un rien peu me rendre super heureuse, et tout d'un coup : Boum baby, c'est l'apocalypse dans ma tête et t'as plutôt pas intérêt à me la faire à l'envers, parce que je lâcherais rien de rien. Et faudra pas venir pleurer parce que mon flow est meilleur que le tien, et que t'es en train de chialer ta mère sur mes répliques qui claquent !... J'en fais trop ? Ah pardon. Mon frère, lui, il voit ce que je veux dire. Faut dire que c'est sûrement celui qui a le plus subi. Et comme avec ça, je lui lâche pas la grappe tant que j'obtiens pas réparation, il sait très bien comment ça marche avec moi. Il dit de moi que je suis... Un peu « capricieuse ». Pas grand chose évidemment, juste... Un p'tit peu quoi.
Bien, admettons. C'est vrai ! Mais j'ai aussi quelques qualités, je te rassure. Parce que tu vois, là, on parle et tout, et tu me trouves super attachante je suis sûre. Si... (T'as plutôt intérêt ou je vais en toucher deux mots à Trey, sinon...). J'ai une personnalité, ça change de tous les filles fades qu'on rencontre dans le milieu dans lequel je bossais. Le genre de nanas un peu cruches, super naïves, qui rêvent de gloire en vendant une photo de son cul pour pas grand chose. C'est pas que je les méprise (après tout, si mon frère voulait toutes ce les faire, c'est probablement pas QUE pour le physique), c'est juste que j'aspire à mieux pour moi.
C'est autour de ça que j'ai construit ma vie : une belle organisation, une harmonie simple, ou je pouvais faire ce que j'aimais, quitte à trimer quelques années avant de me mettre dans la poche de quelques riches types qui cherchent comment organiser leurs chaussettes. Trouver de belles robes pour des bonnes femmes, et passer de bons moments avec eux. Tout en douceur, en belles intentions. Comme je le suis au fond : je n'ai pas que du mordant. Je peux être un peu chaton parfois. Tiens, par exemple, tu sais ce qu'est mon activité favorite ? Sourire ! J'adore sourire. J'aime rire, j'aime faire rire, j'aime quand les gens sont heureux à côté de moi, et quand je peux y contribuer.
Je pense que même si le monde est sacrément pourri, y'a moyen qu'on s'en tire mieux que ça. J'veux dire : si moi la flemmarde un poil trouillarde de service, je suis capable d'affronter mes peurs, tout le monde peut le faire... On est pas obligé de se morfondre, de se dire « J'ai tout perdu, mes rêves, ma famille, mon chien, ma maison,... Et en plus je n'ai toujours pas compris que le vert et le rouge n'allaient pas super bien ensemble à part à Noël », tu suis ? Bref. Certes, la vie c'est pas un kiwi, mais il faut avoir le courage de prendre tout ça et d'essayer d'en faire quelque chose qui a du sens. Ça demande un peu d'organisation, d'optimisme et un brin de diplomatie (tout l'inverse de Trey donc), et on devrait y arriver. J'te montre ?
Il te faut ça aussi ? T'as... T'as besoin de lunettes ? Serieusement, tu vois très bien comment...
Ok ok, je m'énerve pas. Bon, les grandes lignes alors : Je fais un bon mètre soixante dix (sans talons, je triche pas), plus de cinquante kilos, j'ai des formes, je suis plutôt mignonne. Même en plein apocalypse, la plupart des gens ont l'occasion de voir mes délires capilaires. C'est un peu ma marque de fabrique : si on doit s'habiller avec des vieux machins parce qu'on se fiche du look, c'est pas pour autant qu'on est obligé d'être moche et qu'il faut plus se plaire quand on croise notre reflet dans un miroir.
Moi, c'est mon cas. J'aime toujours me sentir belle, et comme maintenant c'est tout naturel, ça m'arrange. Quand je sors, je m'organise pour récupérer quelques produits que j'utilisais avant : t'sais, le genre de poudre que tu mixais avec de l'huile puisque tu appliquais, puis au bout d'un ou deux lavages, ça partait et tu pouvais aller sur autre chose ? Voilà, ça. J'm'amuse bien avec. Puis, avec ma tignasse, pas moyen de passer à côté. J'en abuse pas, je m'économise, mais ça se tient toujours. Alors, je m'éclate aussi avec des produits que me suggère parfois Rosaleen et j'en fais profiter les copines. Pas trop souvent ceci dit, faut pas ruiner notre matière première.
Et à côté de ça... J'ai suivi l'entraînement de Kendale et Jaden, après la révolte de Février. Je sais à peu près me battre et maitriser une arme... J'aimerais en apprendre bien plus mais Trey a pas l'air motivé pour ça. Je trouverais probablement quelqu'un avec de la patience pour m'aider là-dessus (et qui n'a pas peur de froisser mon frère), je suis sûre. Une arme qui me vend du rêve ? Hm... Une carabine longue distance. La précision et la tranquillité en une arme.
Ok ok, je m'énerve pas. Bon, les grandes lignes alors : Je fais un bon mètre soixante dix (sans talons, je triche pas), plus de cinquante kilos, j'ai des formes, je suis plutôt mignonne. Même en plein apocalypse, la plupart des gens ont l'occasion de voir mes délires capilaires. C'est un peu ma marque de fabrique : si on doit s'habiller avec des vieux machins parce qu'on se fiche du look, c'est pas pour autant qu'on est obligé d'être moche et qu'il faut plus se plaire quand on croise notre reflet dans un miroir.
Moi, c'est mon cas. J'aime toujours me sentir belle, et comme maintenant c'est tout naturel, ça m'arrange. Quand je sors, je m'organise pour récupérer quelques produits que j'utilisais avant : t'sais, le genre de poudre que tu mixais avec de l'huile puisque tu appliquais, puis au bout d'un ou deux lavages, ça partait et tu pouvais aller sur autre chose ? Voilà, ça. J'm'amuse bien avec. Puis, avec ma tignasse, pas moyen de passer à côté. J'en abuse pas, je m'économise, mais ça se tient toujours. Alors, je m'éclate aussi avec des produits que me suggère parfois Rosaleen et j'en fais profiter les copines. Pas trop souvent ceci dit, faut pas ruiner notre matière première.
Et à côté de ça... J'ai suivi l'entraînement de Kendale et Jaden, après la révolte de Février. Je sais à peu près me battre et maitriser une arme... J'aimerais en apprendre bien plus mais Trey a pas l'air motivé pour ça. Je trouverais probablement quelqu'un avec de la patience pour m'aider là-dessus (et qui n'a pas peur de froisser mon frère), je suis sûre. Une arme qui me vend du rêve ? Hm... Une carabine longue distance. La précision et la tranquillité en une arme.
Ma vie à moi, tu la trouveras pas sur Wikipédia si tu cherches, on va pas se le cacher. Donc je vais y aller directement, pour pas te faire trop attendre là-dessus : J'suis née le 24 juin 1991 à Atlanta, sept ans après mon grand frère, Trey. Quartier banal, ni trop bien loti, ni pas assez. On vivait pas dans la zone la plus complète, et on pensait avoir de quoi faire. Je crois pas qu'il y ait quelque chose de notable à savoir sur nous à ce moment précis de notre vie. On a eu une enfance plutôt normal, et Trey ne perdait jamais trop l'occasion de me chahuter ou de me protéger. C'était soit l'un soit l'autre avec lui de toute façon.
Pour le coup, à part te dire que j'étais un peu la petite fille chouchoute de la famille, pas mauvaise élève, mais qui ne faisait pas trop d'efforts non plus pour ses notes, ça te pose les bases. Il y a finalement eu deux parties dans ma scolarité : avant le succès de Trey, et après. Avant, c'était la normalité basique, des copines, des devoirs, et pas trop d'investissements pour réussir quand même pas sans trop donner de moi-même. Et puis, quand Trey a commencé ses conneries et a rencontré la gloire, il y a eu la transition ou je suis devenue quelqu'un aussi, et qu'il voulait pas que je devienne personne.
Des amis ? Beaucoup. Des copains ? Aussi, mais il valait mieux pas que Trey l'apprenne. Même quand il est parti de la maison, c'était comme s'il avait l'oeil pour savoir si je fréquentais un bon ou un mauvais garçon. Et peu importait qu'il soit l'un ou l'autre, si je le quittais pas très vite, il voulait de toute façon lui casser la gueule. Ça réglait très vite l'histoire, surtout quand on connait la violence dont est capable mon grand frère.
Bref ! C'est assez naturellement que je me suis orientée vers la mode. J'ai toujours eu un certain sens de l'esthétique, de la beauté, de ce qui était in ou non. En regardant les magazines, en critiquant, et puis en faisant un peu de coutures avec mamie. Ça m'a été bien utile, alors on juge pas. Quand j'ai trouvé ma voie, j'ai tout fait pour y parvenir sans avoir à vendre un rein : donc quand ton frangin a le niveau pour que tu y parviennes, tu hésites pas bien longtemps.
Je lui ai fait payer tout ce que j'ai pu : mes études à New York ou je me suis installée à la fin de mon lycée, et l'appartement dans lequel je vivais. C'était en fait le sien, mais il me le laissait pour que j'ai un pied à terre. Et là, j'ai buché pour réussir. Avec mon allure, mon sens critique, j'ai peaufiné mes avis, aiguisant aussi ma pratique pour pouvoir coudre convenablement et faire de belles robes. Me suis tournée vers tout courant de pensées, voyant venir le revirement vers les tissus bio et la lutte contre la maltraitance animale à des kilomètres. Le truc dans mes études, c'était qu'il y avait vraiment plein de trucs à apprendre, et donc trois ans à taffer comme une cinglée pour y parvenir.
Je ne l'ai pas regretté. A mes vingt deux ans, je pouvais entrer sur le marché du travail facilement, avec un nom comme Cassidy sur la carte d'identité, et au moins habillé mon frère pour certain de ses clips ou ses sorties. Là-dedans, tu files ta carte pour les bimbos qu'il se trimbalait de temps à autre, et tu te retrouvais avec un agenda plutôt fourni. En tout cas, c'était l'idée, la voie royale ! Me faire un réseau, pouvoir travailler pour les bonnes personnes, habiller des gens friqués pour me lancer, éventuellement, glisser quelques avis sur mon blog qui rencontrait son petit succès auprès de la fashionsphère.
Puis y'a eu la tournée de Trey dans toute l’Amérique pour son dernier album, et son invitation express à venir à Seattle pour le voir jouer. Même si on bossait l'un comme l'autre dans un milieu assez inhumain, qui demandait d'avoir les dents longues et de pas avoir peur de planter un couteau dans le dos, j'ai toujours gardé mon esprit famille. Vouloir vivre sans trop se fouler n'impliquait pas forcément devenir une harpie sans scrupule. C'était pas marque de fabrique. Alors... Voir Trey pour son concert ? Evidemment. Et puis, apparemment, c'était un des plus beaux show de sa tournée, et je pouvais pas le manquer.
Effectivement, ça aurait été vraiment dommage de louper ça...
Le concert a été... Une horreur. Pas que Trey chantait faux, c'était plutôt tout ce qui se passait autour. Quand le son s'est coupé, et que le pire s'est deferlé dans la foule puis sur la scène. Quand mon frère m'a traîné à partir des coulisses jusqu'à la limousine où on a été évacué en urgence pour partir d'ici et se mettre à l'abri chez lui. Sur le coup, tu penses pas à grand chose et tu peines à y croire. Moi en tout cas, j'étais comme ça : à rien comprendre de ce qu'il se passait. Toutes les informations avant m'étaient passées totalement au-dessus, comme si ça n'avait pas vraiment existé, ou comme si c'était pas moi que ça toucherait.
Bien sûr que je m'étais plantée. C'était comme si, du jour au lendemain, on s'était retrouvés plongés dans un autre monde, complètement différent de celui qu'on connaissait. Enfermés chez Trey à attendre que ça se tasse et voir défiler les jours sans pouvoir sortir. Voir les rues se faire évacuer, les morts passer en bas de chez nous, les réserves diminuer progressivement.
Franchement, ça fait un sacré choc. Et je peux bizarrement vous dire que hurler en tapant des pieds et en me roulant par terre n'a pas du tout fait revenir les choses à la normale. C'était pas pour ça que j'avais fait mes études, pas pour vivre dans ce monde dégueulasse ou on avait même pas l'eau chaude. Pas pour manquer de me faire bouffer les bras par des mecs morts mais vivants qui pensaient à plus grand chose.
Pourtant, j'ai pas eu trop le choix que de m'y faire. De gré, ou de force, Trey m'avait prévenu. A partir de là, il n'y aurait plus jamais de retour en arrière. On était pas tous les deux au début. Il y avait des types de son équipe. Et puis, ils se sont faits tombés sur le coin de la figure par une bande d'enfoirés qui les a tabassé à mort. C'est comme ça qu'on s'est retrouvés à encore moins dans le loft pendant près d'un mois à plus savoir quoi faire de notre temps et de notre vie.
Finalement, c'est courant novembre, aux portes de l'hiver et en train de crever la faim qu'on s'est décidé à partir. Je ne sais comment, mais probablement par miracle, on nous a retrouvé. Pas par des connards, mais par des militaires qui nous ont ramené au lycée Garfield. Comme on était pas vraiment préparé à vivre dans ce monde, ça nous arrangeait pas mal. Simplement, l'ambiance n'était pas tout à fait au beau fixe là-bas, et les conditions de vie étaient pas non plus géniales.
La tyrannie des militaires, la gronde des civils, l'ambiance tendue, le tout mélangeait faisait que je ne me sentais pas à l'aise dans ce lycée. Alors, quand la grogne devint trop forte, que mon frère n'a pas hésité à participer à tout ça, je me suis mise plutôt en retrait pour ma part. Il y avait quelque chose chez les militaires qui ne m'enchantaient pas. Vaughn s'était, à plusieurs reprises, montré un peu entreprenant avec moi, sans que je n'en parle pour autant. Plus le fait qu'il ne pouvait pas blairer mon frère, je devais bien l'admettre : j'avais peur.
Alors le jour du soulèvement, le moment venu ou le gymnase a été attaqué, les choses ont pris une tournure pire encore. Quand les militaires se sont retrouvés à tirer dans le tas et que Vaughn m'est tombé dessus, je crois que... que ça a été le moment le plus dur de ma vie. Peut-être parce que je ne réalisais pas tout à fait que tout ça, c'était du permanant. Mais ses mains ignobles sur moi, c'était du vrai, du sérieux, c'était l'évidence qui me rentrait dedans comme un 33tonnes lancé à pleine vitesse.
Il aurait pu m'arriver pire que ce que j'ai subi... Quelques claques, des violences que je tairais toute ma vie, avant que Trey ne nous retrouve et qu'il tabasse à mort Vaughn. J'ai bien essayé de le retenir, de l'arrêter, mais y'a rien eu pour l'empêcher de continuer, de le détruire. Je n'avais jamais vu mon frère comme ça. Animé d'une telle haine, d'une colère sourde. Au point de me repousser, de me cogner pour que je le laisse poursuivre son œuvre. Je crois que tout ça, ça nous a changé. Lui est devenu... Plus dur, plus froid, plus étouffant encore. Moi... Je me suis renfermée d'une certaine manière. Et j'ai plus laissé personne m'approcher.
Avant, flirter, c'était un défi, c'était un jeu d'enfant. Aujourd'hui, ce n'est même plus au programme. Ce n'est plus... Envisageable. Il m'a fallu du temps pour tenter de faire le point, me reconstruire, essayer de me rouvrir. De vivre au sein de ce lycée qui avait abrité ce carnage. Pas simple non plus. Jusqu'à l'attaque du lycée par des animaux sauvages, ou je me suis fait mordre par un singe au bras, en tentant de sauver une boite de conserves. C'était ridicule. Mais ça a eu le mérite de forcer les liens avec les autres survivants.
Par la même, de me permettre de prendre des cours pour me défendre, avec Jaden et Kendale. De devenir une survivante avec du mérite, pas juste bonne à faire des inventaires, à couper des cheveux, à recoudre des jeans troués. Je ne suis peut-être pas comme Trey, j'ai peut-être peur du monde extérieur, de ce qu'il peut arriver. J'ai peut-être trop conscience que tout peut s'arrêter. Mais je veux pouvoir me coucher le soir et me dire « encore un jour. Un jour ou j'ai eu du courage. »
Progressivement, j'ai recommencé à prendre part à cette vie, à me faire à tout ça. A mettre ma patte dans l'organisation : outre les relations obligatoires, c'est aussi collaborer avec les autres, apprendre des choses en cuisine pour le plus gros, savoir ordonner un espace sans trop de soucis, et gérer les stocks de vêtements pour que tout se passe pour le mieux. Même si je n'ai pas beaucoup mis le nez dehors, le quotidien qu'on avait là-bas était pas trop dégueu au final. J'avais connu mieux, mais c'était pas si pire en fin de compte.
Je sais pas si ça a servi à grand-chose, si j’ai du mérite. Je constate juste que j’ai moins peur dorénavant. Quand le mois d’avant, la horde nous ait passé dessus, j’ai pu prendre les armes et me battre. J’étais triste d’enterrer nos morts, mais moins que je ne l’aurais cru. Et quand ces types sont arrivés pour nous raser et réduire en cendre tout ce qu’on avait, j’ai pu m’enfuir avec ce qu’il nous restait de dignité. Pas grand-chose, mais c’est toujours mieux que rien, pas vrai ?
Est-ce que ça fait mal de voir sa maison s’effondrer ? Bien sûr. Est-ce que ça fait peur de se retrouver sur les routes quand on avait réussi à les quitter ? Putain, carrément ! Mais bon… Au moins, j’ai toujours mon frère avec moi, et même s’il est pas des plus facile à vivre, il fera toujours ce qu’il faut pour qu’on survive. Après, c’est à moi de l’accepter.
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Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: London Cassidy - Good Girl Gone Bad
Ven 11 Aoû 2017 - 12:06
Rebienvenue avec ce compte ! Je sens qu'on va bien rire
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Re: London Cassidy - Good Girl Gone Bad
Ven 11 Aoû 2017 - 12:21
Gnahahahaha.
Merci
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Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: London Cassidy - Good Girl Gone Bad
Ven 11 Aoû 2017 - 14:50
Rebienvenue !
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