[...] A la merci d'une survivante, dont il ne pouvait décrire l'identité exacte à cause de ce qu'elle s'était étalée sur le visage. Imaginer un seul instant se servir du sang de rôdeur comme... De quoi s'agissait-il exactement ? Une peinture de guerre ? Cela ne lui aurait même pas effleuré l'esprit. Peut-être car Nolan craignait bien trop que le sang de ces derniers entraîne immédiatement la contamination. Ne se doutant pas un seul instant que cette technique de camouflage était bien plus répandue qu'il ne le pensait. Et dans la folie évidente qui semblait être celle de cette survivante, elle n'était pas seule, non, ils étaient quatre. Quatre à être ainsi vêtus. Quatre recouvert d'un sang pourpre et doté d'une odeur pestilentielle. Quatre à communiquer à travers des murmures si retenus qu'ils semblaient être les seuls en mesure de pouvoir les comprendre. [...]

[...] Et comme ses nouveaux compagnons de route avant lui, Nolan avait hérité de sa nouvelle tenue de camouflage. Étalant sans ménagement viscères le long de ses vêtements, tout en omettant d’infliger le même traitement à sa peau elle-même. Profondément incapable de ressentir le contact de cette substance froide et visqueuse à même l'intégralité de son visage. Détail, qui semblait amuser certains d'entre eux.

[...] Se surprenant même à se complaire dans ce silence qu'il penserait pesant avec le temps. Il se trompait. Car aujourd'hui, le dégoût n'était plus. C'était à même sa peau que le sang des rôdeurs colorait son teint blafard. Il marchait donc lentement aux côtés de ses semblables, tous abrités sous leurs résidus sanglants sans s'alarmer en croisant la route de zombies ralentis par le froid.