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Les oiseaux, leur vole rapide l'avait fait sourciller ce matin là, et la suite ne l'étonna guère quant on songeait au comportement animal en cas de catastrophe naturelle. Joann était debout  dans le salon quand la terre s'était mise à trembler. A gronder si fort que ses pieds ne l'avaient guère maintenu longtemps avant de la pousser au sol.

Là, le choc au dessus de son œil la sonna plus que de rigueur, la poussant même à basculer sur le dos tandis qu'elle tentait vainement de reprendre ses esprits. Ce ne fut qu'un cliquetis de plus, quelques vibrassions et déchirements, qui l'obligèrent à rouvrir les yeux pour voir le plafond se fendre et menacer de s'écrouler sur elle. Fort heureusement, Cain sut réagir à temps et rampa rapidement plus loin pour terminer par ancrer le dos au premier mur en se bouchant les oreilles.

- Putain.... Lâcha-t-elle avant d'entendre les cris, l'angoisse de l'extérieur, et de se traîner, titubante, vers l'allée.

Le spectacle était horrible, des baraques s'éventraient, le toit s'était effondré pour certaines, des gens se bousculaient, d'autres hurlaient de terreur et la Canadienne ne songea qu'à ceux auxquels elle tenait. Une brume poussiéreuse balayait les rues, elle n'en eut pourtant cure, comme du froid qui mordait ses bras nus. N'avaient d'importance que Stanley, Casey et Swann vers lesquels elle s'empressa en dégageant le filet chaud qui pleurait de son arcade. Elle n'avait rien, ce n'était rien en comparaison du reste, mais lorsqu'elle entendit son nom et reconnut Merl, la brune n'attendit guère plus pour lui souffler une réponse et lui emboîter le pas.

Sur place, l'angoisse lui grignota le ventre à imaginer que Stanley et Casey fussent prisonniers de ce à quoi elle avait échappé plus tôt. Elle n'entendit guère les timbres des autres, simplement celui de la blondinette. Son cœur battait plus vite que d'ordinaire et sans attendre, sans même jeter un regard autour d'elle - pour constater la présence de Lucas et Maddison -, l'escort s'accroupit et agrippa les premières saloperies amoncelées sur les corps de ses proches.

- Tenez bon ! Que fallait-il dire dans pareil cas ? Rien ne lui venait, elle agissait comme un automate, faisant fie du sang qui dégoulinait de son arcade, et tâchait les morceaux qu'elle balançait plus loin dans les restes de la pièce, jusqu'à fusiller Merl du regard à peine le tremblement de terre eut-il sonné son déclin. Et ton putain d'Dieu il est où là ??? !!! Hurla-t-elle pour dégager la boule de stress qui obstruait sa gorge. La fureur filait ses veines et la poussa à observer Madison qu'elle n'avait même pas aperçu sur le coup.

- Faut qu't'ailles te mettre en sécurité, fous moi le camp Maddison ! C'était sec, mais simplement pour la protéger d'un potentiel revers de médaille tout comme de ce qu'elle redoutait elle même : le possible fait de ne guère les extirper de là en vie.

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Casey paniquait littéralement, quant à Stan, Joann ne l'entendait pas depuis qu'elle avait rejoint ce monticule de merdes. Clairement son corps tremblait d'impatience et d'angoisse. Si toutefois on ne parvenait pas à virer le putain de matelas qui les avait « épargné », s'ils s'étouffaient ou pire, la trentenaire ne se le pardonnerait pas. Stanley l'avait aidé plus qu'à son tour, quant à Summer, c'était comme sa sœur, comme un membre de sa famille, la savoir en mauvaise passe lui foutait les nerfs et la poussait à virer les morceaux de plâtres et autres bouts de métaux, quitte à s'en faire saigner les ongles.

Eddie balançait des mots ça et là, la Canadienne les imprima alors, songea à la demoiselle qui, bien qu'encore vivante – en témoignaient ses suppliques concernant Stanley – paniquait plus que de raison. D'ailleurs sa sœur tentait de la raisonner, il fallait qu'ils tiennent bon sang, ils y étaient presque, ne manquait plus que de soulever le matelas et enfin ils pourraient voir leurs traits.

- Stan !!! Reprit-elle plus fort après avoir capturé les derniers mots de la gosse en pleine crise d'angoisse. Réponds moi, fais le bordel ! Il ne respirait peut-être déjà plus alors, sans attendre, la brune se redressa et, adrénaline ou autre, jeta un regard à Lucas pour l'inviter à soulever le rebord de la couche pour permettre aux autres de s'assurer de leur état. Au moins, de cette façon, Stan et Casey pourraient respirer. Il fallait les déloger maintenant. Respire Casey j't'en supplie reste calme, respire, pense à un truc cool, pense à n'importe quoi mais pas à tout ça, c'est plus qu'une question de temps. Lâcha-t-elle en un piteux sourire offert à la gamine lorsqu'elle captura ses billes.

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Résumé:

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D’une certaine façon, entendre Joann me hurler dessus était une bonne chose, elle allait bien. C’était une certitude, mais une fois de plus s’en prendre à mon Dieu c’était loin d’être la solution, pour moi c’était seulement un juste retour de flamme quand on voyait tout ce qu’on avait fait au nom du groupe, il y avait des trucs qui n’était pas passé inaperçus comme par exemple le fait de cramer un lycée entier. Ce n’était clairement pas un acte de bonté, il ne fallait pas être le dernier con pour le savoir. C’était entre mes dents que je répondais à Joann en montant un peu le volume au fur et à mesure à cause de la rage.

- Mon Dieu, il t’emmerde OKAY ?

Comme si ça ne suffisait pas, c’était au tour de Lucas de prendre pour son grade, mais il semblait en bon état. Je soupirais presque rassuré alors que je m’inquiétais pour lui comme je m’inquiétais des autres.

- T’es sur ?

Enfin pas le temps de s’inquiéter plus longtemps, le sol ne tremblait plus, il était temps de les sortir de là-dessous pour de bon. Lucas et Joann soulevaient le matelas et j’en profitais pour sauver les prisonniers des gravats. C’était malheureusement Stan le premier et donc celui que je sortais, mon esprit était totalement concentré sur Casey qui était encore en dessous.

- Eddie, occupe-toi de lui tu veux ?

C’était peut-être une question dans la forme, mais au final, c’était plus un ordre qu’autre chose. Il fallait encore sortir la blonde des décombres et ce fut un travail assez éprouvant. Mais heureusement, on était assez de trois pour gérer ça. Fallait-il encore espérait que ce soit calmé et qu’on n’est pas d’autre catastrophe à déplorer. Finalement, je fus soulagé de voir Casey sortir d’affaire, oubliant toujours mon bras qui saignait. Mon regard inquiet se posait sur elle, je voulais m’assurer qu’elle allait bien ou du moins qu’elle n’avait rien de grave.

- Est-ce que tu vas bien ? Tu as mal quelque part, il faut qu’on t’emmène te faire soigner ?

On devrait sans doute tous passer par la case soin, moi aussi, mais je me contenterais sans doute d’aller voir mon frère, après tout on avait toujours été le médecin de l’autre et ce n’est pas aujourd’hui que cela allait changer.

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