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Abraham Iglesias

Lun 13 Nov 2017 - 22:27


Abraham Franklin Iglesias
50 ans AMERICAINE Prêtre REMNANTS

i've got a war in my mind


Explique ici le caractère actuel de ton personnage.

En homme d'église, Abraham nourrit l'essentiel de sa vie les traits de caractères loués dans la Bible, à savoir, grossièrement, les sept vertus : La foi, l’espérance, la charité, la justice, la prudence, la force et enfin la tempérance.
Un travail compliqué à faire sur lui, nécessitant souvent d'aller à l'encontre de ses pulsions. Conserver la foi en toute circonstance, donner ce qu'il possède, agir à travers une idée supérieure et non son intérêt propre, encaisser tous les aleas de la vie sans faillir, ne pas céder aux sentiments extrêmes, si ce n'est l'amour de Dieu.
A ces règles qu'il n'oublie jamais s'ajoute de la bienveillance à l'égard des autres. Abraham n'est pas quelqu'un qui souhaite du mal aux autres, même sous le coup de la colère, même après un tort. Il cherche toujours une brèche ouvrant la porte à un pardon éventuel ou une façon de rendre son prochain plus épanoui.
Faire vœux de pauvreté n'a pas été difficile pour lui. Non seulement Abraham, issu d'un milieu assez pauvre, n'a jamais possédé grand chose mais, depuis, il se sent libéré du matériel. Certes, il s'habille, certes, il aime avoir un toit sur la tête. Mais il ne possède pas un appartement, il l'occupe le temps de sa vie. Il ne possède pas un vélo, il l'utilise. Dès l'or, prêter devint un acte logique, de même que donner ce dont il n'avait plus besoin.
Sa vie de prêtre, malgré la presque vénération de certains paroissiens, lui a aussi permis de devenir humble. Abraham n'oublie jamais qu'il a été poussière et qu'il redeviendra poussière. Il n'est rien de plus qu'un serviteur de Dieu, cette pensée le comble de joie.
Enfin, Abraham ne ment pas. Non seulement parce qu'il ne sait pas mentir sans rougir du bout du nez mais, surtout, car la manipulation de la vérité est une arme de Satan.

Toutefois, la perfection n'existe pas en l'homme. Même si Abraham essaie d'être le plus bon possible, il a des traits que son prochain n'apprécie pas, ainsi que des défauts dont il n'arrive pas à se débarrasser. Sous prétexte qu'il veut rallier le monde à sa religion, il ferait du prosélytisme et serait fanatique. Pourtant, distribuer des tracts pour qu'un maximum de citoyens américain puissent se faire baptiser et accéder au paradis, n'était-ce pas un acte de bonté ? Certains le disaient aussi intolérant, car tout ce qui ne lui ressemble pas est à ses yeux une brebis égarée. Pour sa défense, les juifs refusent Jésus en leur cœur, les musulmans se trompent de prophète, les païens vénèrent des démons sans le savoir, les athées sont des cyniques perdus. De son point de vue, il avait tout à fait raison d'essayer des les éclairer !
Quand aux femmes... Sujet compliqué... Abraham n'a rien contre les femmes mais, après 50 ans à les regarder sans les toucher, il a un peu de mal à prendre le métro aux heures de où elles se rendent en soirée. De plus, n'ayant jamais côtoyer d'autres femmes que sa mère, Abraham accumule les stéréotypes de la tentatrice qui ne sert qu'à enfanter et dilapider l'argent en produit cosmétique. Il voit d'un très mauvais œil leur volonté d'indépendance, puisqu'elle sont comme des enfants qui n'arrivent jamais à l'âge adulte. Il faut un homme pour les commander et les protéger.
Pour ne rien arranger, Abraham est borné. Débattre avec lui revient à parler à un mur, il n'y a qu'un fait indéniable pour lui faire changer d'avis.
Abraham essaye autant que possible de se tempérer. Il arrive très bien à retenir sa colère mais, pour le reste, la marge de progrès est importante. Par exemple, il se met à pleurer presque à chaque fois qu'il regarde les infos. Il faut dire que les tueries de masse sont courantes aux états-unis et les désastres climatiques de plus en plus réguliers.
Enfin, il n'est pas très courageux. Lui y voit de la prudence, la limite est fine mais il y a de forte chance qu'il s'enfuit dans une situation délicate, sans penser sur le moment aux autres. Mais il les pleurera beaucoup s'ils ne s'en sortent pas.

→ Votre texte doit expliquer chaque trait de caractère que vous aurez choisi d'inclure dans les menus déroulants.

→ Les menus déroulants ne doivent contenir que des traits de caractère, sous forme d'adjectifs. Les habitudes, manies ou autres n'y ont pas leurs places (Exemple : Alcoolique).

→ Veillez à rester cohérent dans vos choix. Par exemple, votre personnage ne peut pas être à la fois avenant et timide.


and blood on my hands


Explique ici les caractéristiques physiques de ton personnage..

Abraham a 50 ans, il y a bien longtemps qu'il n'est plus dans la fleur de l'âge et le nier ne l'avancerait à rien. Son dos lui fait mal, ses genoux craquent après une longue marche, ses dents le lancent régulièrement. Parfois, depuis l'apocalypse encore plus, il se lève au milieu de la nuit pour uriner. Abraham commence à se dire qu'il ne vieillit pas très bien et que ce n'est pas très pratique pendant une invasion de rôdeurs. Toutefois, il est fonctionnel. Deux bras, deux jambes et toute sa tête malgré l'invasion de cheveux blancs dans sa longue tignasse noires.

Au début de l'apocalypse, Abraham se rasait tous les matins, au prétexte qu'un homme civilisé doit être imberbe. Malheureusement, au regard de la difficulté à trouver un rasoir correct et un moment de calme, son visage se recouvrit rapidement d'une barbe drue. Il laissa aussi pousser ses cheveux, aujourd'hui aux épaules. Un look de babtou qu'il conserva même après avoir intégré les remnants, par geste philosophique.

Plutôt petit avec son 1m70, large d'épaule mais maigrichon à cause de la fin du monde, sa morphologie va parfaitement avec le port de la soutane. Un vêtement usé, recousu par endroits mais dont il ne se sépare jamais, à part pour la laver.
Sous son vêtement d'homme d'église, Abraham a quelques cicatrices ci et là, sans qu'il ne se souvienne vraiment comment il se les ait fait. Une brûlure en cuisinant par-ci, une mauvaise chute par là, rien de particulièrement impressionnant compte tenu de la situation et plutôt anecdotique au regard de l'immense croix chrétienne tatouée dans le dos. Un acte qui date de sa jeunesse quand, perdu en Turquie, Abraham avait du vendre sa croix en or pour se payer à manger. Sur le moment, il s'était dit qu'il marquerait la présence de Dieu à l'encre pour porter une croix sur lui, quoi qu'il arrive. Puis, il avait réalisé qu'un tatouage est une insulte à l'oeuvre de son Créateur et que, par principe, il porte déjà Dieu en lui comme on porte le sang de son père dans les veines.

Quand à l'équipement, Abraham se contente d'une croix autour du cou et du strict nécessaire de vie dans le cas d'un voyage. Eau, nourriture, couteau, allume-feu, Bible, un peu de corde et du papier toilettes.


Important. Nous n'acceptons plus les armes suivantes :

→ Katanas et autres sabres en tout genre.
→ Arcs, arcs à poulies, arbalètes.

a storm is coming


Explique ici l'histoire de ton personnage avant l'épidémie.

La vie d'Abraham peut être racontée à travers le prisme de son rapport à la religion.

Le grand-père paternel d'Abraham quitta l'Espagnol peu avant le coup d'état de Franco, en 1933, pour l'Amérique. Il se maria durant la guerre à une anglaise et eut trois fils.  L'aîné se maria à une française d'origine polonaise et eut un fils. Honteux de lui transmettre un nom de famille qui pouvait paraître mexicain, il lui donna un prénom emblématique des Etats-Unis : Abraham.

Issu d'une famille fortement chrétienne et incapable de se définir par une culture, une origine ou une histoire, Abraham se façonna autour de la religion et de ce qu'elle avait de mondiale. Les polonais ne mangent pas comme les espagnoles, les français nourrissent à l'encontre des anglais une rivalité centenaire mais tous se ploient devant la même force supérieure. Cette puissance divine, salutaire, ce protecteur bienveillant et juste qui les aime plus qu'ils ne s'aiment entre eux.

Abraham aima Dieu à l'instant où il assista à sa première messe et un peu plus à chaque cours de catéchisme, chaque communion et chaque moment de bénévolat à l'église de sa ville, dans le Texas. Toutefois, sa manière de le montrer évolua tout au long de sa vie. Incapable financièrement d'aller dans une école privée, Abraham dut suivre un cursus laïque. Ainsi commença son premier combat contre les païens de l'équipe pédagogique. Durant les cours de science, à défaut d'avoir l'âge et la maturité d'argumenter, Abraham hurlait plus fort que son enseignant. Non, le big bang n'existait pas, non, ils ne descendait d'autant primate, non, nous n'étions pas tous égaux. Il y avait les enfants de Dieu et les autres, dès l'origine du monde. Puis, par bonté d'âme, Dieu accepta les adoptions et demanda à son fils, Jésus, de leur apprendre à se baptiser. Durant cette période, il se battu beaucoup avec ses camarades.

A l'adolescence, Abraham avait peu d'amis, pour ne pas dire aucun car personne ne partageait ses tendances extrémistes. Toutefois, parce qu'il était sympathique, il n'était pas en marge de ses semblables. Et parce qu'il était sensible, doux et, surtout, beau, Abraham eut beaucoup de succès avec les filles. La puberté lui causa les mêmes troubles qu'à un autre mais il ne voulait pas s'abaisser au plaisir de la chair ; il voulait plus. Cette fusion entre deux âmes sœurs, cet amour absolu qui lui rappellerait l'amour de Dieu. Abraham voulait ne posséder qu'une femme à qui il donnerait tout en retour. C'est alors qu'il rencontra Jessika Parker, une fille gentille, calme, magnifique, qui partageait ce désir d'attendre le mariage pour se découvrir entièrement.

Du moins, c'est ce qu'elle lui laissa croire. Jusqu'au jour où il apprit qu'elle s'agenouillait devant la première érection venue, car « sucer, ça compte pas ! » Le coup final arriva sur la lancée quand elle ajouta de son air ingénue « c'est comme un doigt, tant qu'il reste l'hymen ».

Quelques jours après, encore abattu de chagrin, Abraham dut faire quelques concessions. En effet, quand il fixait l'océan, même avec une longue-vue, il ne voyait pas les côtes européennes. La terre était donc ronde. Cette révélation par l'expérience termina de le plonger dans une profonde dépression. Non pas parce qu'il avait eut tort, mais parce qu'il observa la même semaine des bactéries au microscope et réalisa que l'histoire du monde et le code moral se trouvait dans la Bible mais qu'il y avait d'autres vérités à découvrir, des vérités que seul ses yeux pouvaient observer. Le cœur de l'humanité, le sol qu'ils foulaient. De jeune homme couard et casanier, Abraham devint voyageur.

Il abandonna l'école, enfourcha un vélo et partit en pèlerinage. A dix ans près il aurait pu côtoyer les hippies, manifester contre la guerre du vietnam, se frotter à cette vision libéré de la vie, tout aussi emplie d'amour et de bonté. Au lieu de ça, il traversa les Etats-Unis après les deux chocs pétroliers, en pleine période Punk-Rock et en pleine crise du SIDA. Son avis sur les sodomites était le même que dans la Bible et il ne manqua aucune occasion de le signaler. Le chômage, l'inflation, cette guerre nucléaire qui menaçait, tous les malheurs de cette décennie avaient pour origine l'éloignement de la population avec son unique maître ; Dieu. Malgré cette certitude, il fallut plus de temps à Abraham pour enfiler sa soutane. Il se frotta plusieurs années à son prochain, découvrit de nombreuses cultures, des peuples d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Asie. Un long voyage dont il se gorgea pour le restant de ses jours. De connaissance, bien-sûr, mais aussi d'amour. Car même la brebis la plus égarée peut être attendrissante, car même le plus impie cherche la plénitude de la foi sans l'admettre.

Curieux en partant, indigné sur le chemin et apaisé à son terme, Abraham rentra chez lui différent. Adulte. Conscient de sa mission sur Terre. Il devait guider les hommes vers le divin qu'ils perdaient un peu plus chaque jour pour que l'humanité puisse s'unir dans la paix et l'amour.
N'ayant jamais fini le cursus scolaire à cause de son exil de dix ans, Abraham dut passer l'équivalent américain du bac à l'âge de presque 27 ans. Bien sûr, on ne lui demanda pas de reprendre les bancs du lycée mais de passer le diplôme en candidat libre. Ensuite, il se présenta au séminaire de son pays. Son profil atypique séduit immédiatement le jury et, à la suite d'une formation de 8 ans et 6 mois en tant que diacre, Abraham devint enfin prêtre.

Muté à l'église de Rention, près de Seattle, il dévoua sa vie à cette quête, toujours dans l'absolu qui le caractérisait.

.

on the highway to hell


Explique ici l'histoire de ton personnage depuis l'épidémie.

Abraham ne prêtait aucune attention aux faits-divers et ne réalisa même pas que des rumeurs commençaient à circuler dès septembre 2015. Il ne perçut les premiers signes que grâce à ses paroissiens, vers le 12 octobre. Ils réclamaient des messes sur l'apocalypse, se pressaient de confesser leurs plus sordides péchés pour être absout avant la fin du monde. Abraham ne voyait rien de différent entre cette crise et les dizaines d'autres qu'il avait vu depuis sa naissance. Les gens ne faisaient pas assez confiance en Dieu. C'est, du moins, ce qu'il pensa jusqu'à la mise en quarantaine de Seattle. A ce moment là, il commença à se poser des questions.

Depuis son église, à Renton, les affres qui touchaient Seattle n'étaient que des histoires. Eux n'en voyaient pas grand choses. L'essentiel des ressources de la ville provenaient des fermes plus lointaine, loin de cette étrange épidémie. On parlait de loi martial, d'un chaos complet, de milliers de morts mais, comme tout quarantaine qui se respecte, difficile d'en voir la moindre preuve. Seattle était plongé dans une bulle où elle semblait destiné à s'asphyxier.
Abraham ne put que suivre les événements de loin, inquiet pour ces hommes et ces femmes enfermés avec un mal inconnu. Le soir même, il fit un sermon sur Sodome et Gomorrhe et raconta pourquoi ces deux villes devaient disparaître. Oisiveté, luxure, gourmandise, hospitalité bafouée. Toute mauvaise action est individuelle mais lorsque l'ensemble des individus souffrent du même travers, le tort devient collectif. Il se persuada de ce deuxième mensonge plus longtemps, ferma les yeux sur ce que dévoilait les informations, tâcha d'oublier les bonnes âmes qu'il y connaissait. S'il avait pu, Abraham se serait rendu en ville pour soutenir ces gens terrifiés, perdus, leur offrir une épaule sur laquelle pleurer et de l'espoir. En vérité, penser à Seattle lui nouait l'estomac et noyait son visage de larmes. Seul dans sa chambre, avant de dormir, il s'agenouillait et, les mains jointent, demandait à Dieu pourquoi il punissait ces pauvres âmes qui faisaient tout ce qu'ils pouvaient. Il suppliait alors son seigneur d'être miséricordieux.

Fin octobre, Abraham comprit que ses prières étaient vaines. Le matin du 25, des dizaines, peut-être même des centaines de personnes se pressaient dans son église à la recherche d'asile. Dans la cacophonie se mêlaient des histoires de démons, de vampires, de drogués, chacun y allant de sa supposition mais tous clamaient, d'un voix unis et clair ; les morts marchent. Une vérité bien trop absurde pour que le prêtre y accorde de l'intérêt mais une terreur bien réelle qui, de minute en minute, se transformait en panique généralisée. Les gens se tassaient en nombre croissant, au point que les nouveaux n'hésitaient pas à écraser ceux déjà présent. Abraham commençait à craindre pour la santé des plus fragiles, broyaient dans cette masse grouillante et hurlante. Il monta sur l'autel, les invita au calme mais il vit, sur le seuil des portes de ce lieu sacré, qu'un instinct de survie les guidait. Des hommes, des femmes et même des enfants, semblables à des animaux enragés, bondissaient sur la population pour en dévorer la chair. Les victimes, alors, convulsaient quelques secondes et se relevaient, atteint du même mal.
Abraham cria à qui pouvait l'entendre de se dirigeait vers la porte arrière. Il conduit la foule vers cette petite porte en bois par laquelle il accédait à un petit bureau sobre, sans issue apparente, et explosa la vitre avec l'unique chaise présente. Dehors, la chaos dépassait l'imagination. Accident de voitures, course poursuite, cri, effroi. Alors, Abraham fit ce qu'il savait faire le mieux ; Il enfourcha son vélo et s'éloigna vers le Sud, à l'opposé de Seattle. Là, où ce mal ne se trouvait pas encore, il informa la population. Grâce à sa soutane, il gagnait d'office la sympathie des gens et sa parole paraissait de confiance. Un fermier lui offrit de quoi manger quelques jours, de l'eau potable, un autre insista pour qu'il prenne un couteau de chasse. Abraham découvrit que le problème ne venait pas que de Seattle mais que l'épidémie était en réalité une pandémie. Chaque fois qu'il essayait de s'approcher d'un semblant de ville, Abraham se rappelait ce que la nature humaine pouvait avoir de plus laid. Pillages, violences, racket, abus de pouvoir. La panique faisait faire de vilaine chose aux survivants et Abraham comprit qu'il ne pouvait rien faire pour eux tant qu'ils seraient dans cet état. Les militaires contrôlaient encore la situation et, à ce moment, il les pensait encore capable de surmonter cette crise.

Trois jours après l'invasion de son église, le prêtre se laissa cueillir par un camion militaire et conduire dans un camp. Les conditions de vie étaient celle attendue d'une telle crise ; compliquées, dures, frustrantes. Abraham se plut à penser qu'il apporta un peu de réconfort à ses compagnons d'infortunes, durant cet hiver passait en leur compagnie mais, quoi que ses prières puissent avoir comme pouvoir, il observa, impuissant, la civilisation se gangrener un peu plus chaque jour. Les rumeurs parlaient de camps assiégés, de minuterie et de tyrannie. Abraham n'était pas surpris de voir que s'imposait la loi de la jungle. Dans un pays comme les états-unis, celui qui a le fusil a le pouvoir et, comme un reste génétique de la ruée vers l'or, n'hésite pas à en abuser.
Le jour arriva, durant le mois de février, où ce fut le tour de son camp. La famine, une horde de rôdeur approchant, une bavure militaire suffirent amplement à ce que les esprits s'échauffent jusqu'au suicide. Un désaxé, dans un acte de folie, incendia la tente des militaires. Le feu prit rapidement, les survivants, à bout de nerf, n'en attendaient pas plus pour céder encore à la panique.

Pour la deuxième fois, Abraham s'enfuit à vélo, tant que personne ne se souciait de lui.

Sa survie en terres hostiles, il ne la devait qu'à sa patience, sa prudence et à beaucoup de chances. Les habitudes acquises durant son tour du monde lui servirent durant l'apocalypse. Abraham laissa rapidement son vélo qui ne pouvait naviguer dans les herbes hautes, pour préférer le silence de ses pas. Il évita les routes, ne braqua aucune voiture, n'entra dans aucune maison, ne pilla aucun magasin mais dormit dans les arbres, mangea des vers et confectionna des lacets pour attraper du gibier. Dans l'aridité du Moyen-Orient, pays ennemi de sa religion, Abraham avait appris à se faire discret et à se ménager. Là bas, personne ne l'aurait soigné et la moindre fièvre aurait pu être mortel. De plus, exerçant dans la région depuis presque 15 ans, il connaissait bien les lieux et parvenait à ne jamais trop s'éloigner d'une rivière et, donc, d'un point de pêche.
Les plaines pullulaient cependant de plus en plus de ces rodeurs, en provenance de Seattle et Abraham devait s'éloigner un peu plus chaque jour, s'il ne voulait pas risquer de se faire encercler.
Durant son errance, Abraham ne tua aucun de ces marcheurs. A ces yeux, ce ne pouvait qu'être l'apocalypse, en effet. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi tout le monde se trouvait encore sur terre. Il fallait que les âmes des pécheurs aillent en enfer, tandis que les vertueux pourraient vivre l'éternité du paradis. Quand il voyait ces anciens hommes et ces anciennes femmes, errer dans les plaines, forcés à se nourrir de leurs proches, peinant au moindre pas mais incapable de s'arrêter, incapable de parler, Abraham se disait que l'enfer se trouvait ici. N'y avait-il plus grande punition que ce se transformer en ces choses ? De ce fait, s'il les tuait de nouveau, leur punition s’achèverait et ce n'était pas sa mission. Seul Dieu pouvait mettre un terme à cette apocalypse, lui, en tant que prêtre, il devait faire en sorte que le plus d'âme survive à cette épreuve sans précédent.

Toutefois, Abraham n'était pas trappeur et, contrairement aux rôdeurs, assez prévisible dans leurs réactions bestiales, les pièges vicieux de ses semblables eurent raison de lui. En Avril 2016, un banal filet lui serra la cheville et, en moins de temps qu'il ne lui en fallut pour crier, Abraham se retrouva pendu en l'air. Une bande de pirates, armés jusqu'aux dents, trop gras pour l'apocalypse l'encercla bientôt. Il ne put rien faire pour se défendre. S'ils ne l'avaient pas tué, c'était uniquement parce que l'un d'eux était tombé sur sa soutane, dans son sac. En confédéré qui se respecte, ils ne pouvaient pas tuer un homme d'église. Par contre, ils pouvaient le laisser dans la nature, en caleçon, sans nourriture et sans arme.

Près d'Issaquah, à quelques heures de marche de l'endroit où il avait été dépouillé, Abraham arriva dans un camp de réfugié, affamé et épuisé, quelques jours plus tard. Il y passa ses meilleurs moments post-apocalyptique. Non seulement le groupe, composé d'une dizaine de personnes, l'accueillit à bras ouverts mais il s'y trouva naturellement une place. En constante évolution, partant de rien, tout était à bâtir. Les clôtures, les potagers, le renfort des tentes. Abraham se sentait comme le moine de Rabelais. Cet homme qui critiquait l'oisiveté des prêtres à une époque où ils vivaient d'une taxe et n'utilisaient jamais leurs mains. Lui n'était pas un paresseux, bien au contraire, mais il n'avait jamais été employé à une tâche si vital à la survie de sa société. Il devait chercher de l'eau et des vivres à l'extérieur, un travail qui allait parfaitement à cet homme patient et bon marcheur. Le soir, rassemblés autour d'un feu convivial, l'une des filles du groupe contait une histoire puis, Abraham terminait sur un petit discours motivant et ils s'endormaient l'esprit tranquille, presque à considérer que ce monde avait un avenir. Comme si cette fin du monde n'était que le début d'un autre où les Etats-Unis se construiraient sur l'unité et non la conquête égoïste de la ruée vers l'or. Il y resta plus d'un an, jusqu'à ce que débarque les Remnants, en Août 2017.

Des brutes, ni plus ni moins. Bien plus armés qu'eux et, donc, physiquement bien plus puissant. Ils voulaient les rallier pour que l'humanité se retrouve en un même lieu. Un projet sympathique sur papier mais dont la limite se voyait comme le nez au milieu du visage, d'autant plus que leur réputation les précédés. Une tyrannie en puissance. Abraham observait leur chef, les mains serrées sur son extensions phalliques de revolver. Un certain Donovan. Ils venaient tout détruire, assurément. Pas seulement le camp mais l'idée derrière, cette idée de paix douce, d'un groupe anarchiste qui voulait juste vivre tranquille. Pourquoi y mettre un terme ? Cette question triturait son esprit depuis la seconde où ils étaient apparus dans sa vie. Aujourd'hui encore, il n'était pas sûr de comprendre ce besoin de violence, de chaos et de sang. Il ne comprendrait probablement jamais, ni ça, ni pourquoi les choses avaient tourné à la tragédie ce jour là.

Conscient d'avoir perdu cette bataille avant même le début de la lutte, Abraham avait levé les mains de soumission et posé les genoux à terre. Aussi Tyran soient-ils, mieux valait vivre sous leur joug que mourir sous leurs balles. Donovan avait posé la question à tout le camp rassemblé. Joindre leur faction ou devenir leur ennemi, une absence évidente de choix.
Pourtant, à sa grande surprise, personne n'avait suivi. Unis comme un seul, les membres de cette grande famille de l'apocalypse avait fait face à leur destin. Mourir pour un idéal social, quel gâchis. Abraham n'avait pas réussi à se relever pour ravaler son choix, il n'en avait pas le droit. La vie est précieuse, la sienne comme celle des autres, elle doit être protégée aussi longtemps que possible. Il ne pouvait décider du jour de sa mort, c'était aller à l'encontre des intentions de Dieu. Ce jour se marqua au fer rouge dans le cœur du prêtre comme étant celui où sa foi avait été le plus durement éprouvée. Car il avait souhaité se relever et mourir avec ses amis, si violemment que des mois plus tard, il en sentait encore le désir vibrant. Au lieu de ça, il devait vivre avec le souvenir d'eux et porter avec lui le désir profond d'un monde heureux et en paix.

En Août 2017, Abraham rejoint la faction de Remnant, la mort dans l'âme. Il organise depuis les offices du dimanche et y a rencontré quelques belles personnes avec qui il s'entend relativement bien. Aussi fort qu'il le peut, il essaye de ne pas haïr la faction mais, au contraire, d'en extraire péniblement le meilleur pour y faire naître un changement de l'intérieur.


→ Les faits doivent commencer dès les premiers temps de l'épidémie, merci de vous référer à la Chronologie

→ La survie de votre personnage devra être bien détaillée. Nous autorisons les sauts temporels si ces derniers ne sont pas très longs. Vous devez expliquer ses aventures, ses déplacements, ses rencontres. Même si votre personnage intègre un groupe, cela ne veut pas dire qu'il ne se passe plus rien au quotidien.

→ Aucun minimum de ligne imposé mais un texte très détaillé fera obligatoirement un bon nombre de ligne. Conseil d'ami.

→ Intégrer un groupe en manque de membres vous rapportera des points supplémentaires !

time to meet the devil

• pseudo › Gemili
• âge › 24 ans

• comment as-tu découvert le forum ? › Ashley m'a embrigadée
• et tu le trouves comment ? › J'y étais déjà venu il y a … longtemps. Très longtemps. C'est sympa !
• présence › Quotidienne, poste régulier pour le moment

• code du règlement › Ok - Shun
• crédit › de la bannière et du gif : google
passeport :

fiche (c) elephant song.
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Re: Abraham Iglesias

Lun 13 Nov 2017 - 22:35



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !



Bienvenue !
Bon courage pour ta fiche et si tu as des questions n'hésites pas à contacter un membre du staff o/
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Re: Abraham Iglesias

Lun 13 Nov 2017 - 22:42

Bienvenuuue Abraham !

Bonne rédaction ! J'ai hâte de voir ce que tu vas nous faire =)
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Re: Abraham Iglesias

Lun 13 Nov 2017 - 22:43

Bienvenue le prêtre :smile2:
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Re: Abraham Iglesias

Lun 13 Nov 2017 - 22:46

Bienvenue par ici et bonne rédaction ! :MisterGreen:
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Re: Abraham Iglesias

Lun 13 Nov 2017 - 22:46

Bienvenuuuuuue !





So high
ANAPHORE
Casey Maverick-Summer
Casey Maverick-Summer
The Rogues
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Re: Abraham Iglesias

Lun 13 Nov 2017 - 22:49

Welcome o/
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Re: Abraham Iglesias

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