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Re: simon – seriously ?
Mer 22 Nov 2017 - 22:33
SERIOUSLY ?
WITH SIMON.
Mon regard s'illumine soudainement en se levant vers le garçon. Le connaissait-il ? L'avait-il déjà vu ? Que ce soit avant ou après, je m'en foutais, au moins je me sentais un peu plus à l'aise. Le fait que nous avions une connaissance en commun détendait largement la situation. « Tu le connais ? » Le mot "Geek" convenait parfaitement à Bryan. Il était tout le temps sur son ordinateur, il s'était souvent vanté d'avoir réussi à pirater le réseau de l'université où nous étions ainsi que le site de Paypal. Nous n'avions pas le même cursus, lui était en informatique avec l'obtention d'une licence en robotique. Bryan n'avait jamais vraiment été quelqu'un qui vivait dans la légalité. Il fumait des joints, aimait le piratage, volait dans les magasins. Mais je l'ai toujours apprécié peu importe ce qu'il faisait. La seule chose légale qu'il aimait était le baseball. Un sourire naquit sur mes lèvres alors que je dirigeais mon regard vers la batte. A la base, il s'agissait d'un cadeau venant de lui avant de devenir une arme. Alors que le garçon parlait, je comprenais bien qu'il le connaissait d'avant. Cela me faisait tout de même du bien d'entendre ces mots. Le monde était plus petit qu'il en avait l'air. Je terminais ma cigarette puis jeta le mégot au feu. Savourer les plaisirs simples. Tirer un maximum de bonheur d'un rien. J'étais contente, vraiment contente de faire la connaissance d'une autre personne que Bryan avait pu connaître dans le passé. Quand tout allait encore plus ou moins bien. Enfin "bien" est un grand mot. Que le monde finisse comme ça aurait pu être prévisible. C'est vrai ! On avait eu la grippe aviaire, le virus Ebola... Comment avions-nous fais pour ne pas prévoir le virus des mordeurs ?
« Oui c'est possible. Celui de Austin n'a tenu que quelques semaines. » Je me pinçais les lèvres en repensant à ce campement de malheur qui avait surtout été un lieu de propagation du virus plus qu'autre chose. Je ne me faisait pas trop trop d'illusions vis à vis de la survie de Bryan bien que j'espérais vraiment qu'il ait survécu. Je me sentirais beaucoup moins seule. Mais d'un côté, que je le retrouve ou non, qu'est ce qui me motiverais par la suite ? Pourquoi je continuerais de me dépasser chaque jours ? J'avais beau croire que le monde pouvait se reconstruire, non seulement ce ne serait pas demain la veille mais en plus je ne pouvais pas prétendre faire parti de ces gens. Je ris face à sa réflexion. « Eh ! Mes pièges sont pas merdiques ! » Souriais-je en lui tapant gentiment l'épaule. Sa question était la même que je me posais tous les jours. Je me frotte les mains puis les place près de la chaleur du feu. Le froid arrivait avec la nuit. « Pour tout te dire ... J'en sais foutrement rien. Peut-être que je chercherais un groupe, une communauté. Un lieu ou j'me sentirais utile, tu vois ? » Peut-être que je retournerais à Standfield pour retrouver Finn. Ou bien je l'attendrais ici puisqu'il était censé venir à Seattle. « Ce qui est sûre, c'est que j'suis fatiguée de voyager. » Avouais-je.
« Oui c'est possible. Celui de Austin n'a tenu que quelques semaines. » Je me pinçais les lèvres en repensant à ce campement de malheur qui avait surtout été un lieu de propagation du virus plus qu'autre chose. Je ne me faisait pas trop trop d'illusions vis à vis de la survie de Bryan bien que j'espérais vraiment qu'il ait survécu. Je me sentirais beaucoup moins seule. Mais d'un côté, que je le retrouve ou non, qu'est ce qui me motiverais par la suite ? Pourquoi je continuerais de me dépasser chaque jours ? J'avais beau croire que le monde pouvait se reconstruire, non seulement ce ne serait pas demain la veille mais en plus je ne pouvais pas prétendre faire parti de ces gens. Je ris face à sa réflexion. « Eh ! Mes pièges sont pas merdiques ! » Souriais-je en lui tapant gentiment l'épaule. Sa question était la même que je me posais tous les jours. Je me frotte les mains puis les place près de la chaleur du feu. Le froid arrivait avec la nuit. « Pour tout te dire ... J'en sais foutrement rien. Peut-être que je chercherais un groupe, une communauté. Un lieu ou j'me sentirais utile, tu vois ? » Peut-être que je retournerais à Standfield pour retrouver Finn. Ou bien je l'attendrais ici puisqu'il était censé venir à Seattle. « Ce qui est sûre, c'est que j'suis fatiguée de voyager. » Avouais-je.
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Re: simon – seriously ?
Mer 22 Nov 2017 - 23:44
Seriously ?
Il s'était pas trompé, elle avait l'air... contente, en un sens. Il l'aurait sans doute été à sa place, pendant un bref instant, lui aussi. Avoir des nouvelles, même en décalé, c'était sans doute pas si mal. Pour le reste, il demeurait inutile. De ce qu'il savait, plus aucune des personnes qu'il avait connue se trouvait en ville actuellement. Ou alors, ils se cachaient bien – ce qui était possible, lui-même faisait beaucoup d'efforts pour qu'on ne le trouve pas, après tout. C'est ce qu'il se dit quand elle se mis à parler de communauté. Il avait entendu parler de grands rassemblements, d'humains rescapés qui avaient dégoté des endroits sécurité pour s'installer, et il avait croisé pas mal de voyageurs qui cherchaient à rejoindre des endroits comme ça. C'était logique. Depuis l'épidémie, les seuls moments où il avait vécu relativement sereinement pendant de brèves périodes, c'était quand il avait rejoint des groupes. Jamais des grands, mais quand même. Au moins, on peut dormir. Genre, pour de vrai. Parce qu'il y a toujours quelqu'un d'autre pour monter la garde pendant ce temps-là. Il se demandait depuis combien de temps il n'avait pas vraiment dormi, mais ça remontait à bien trop loin.
"Oui... C'est sûrement la meilleure chance de survivre qui existe" approuva-t-il doucement. "Je devrais sûrement faire la même chose, mais... J'en sais rien."
C'était ça, le truc. Il savait pas. Ni pourquoi il s'acharnait à rester là, ni pourquoi il fuyait les gens alors qu'il abhorrait la solitude, et il se sentait continuellement tiraillé entre la peur qu'on lui baise la gueule et celle de se retrouver seul face à une horde.
Et à côté de ça, il y avait un truc en lui qui lui martelait parfois qu'il serait sans doute beaucoup plus simple d'abandonner. Il se le formulait pas aussi clairement, mais c'était là.
"Tu devrais partir rejoindre un groupe comme ça. Ton pote serait peut-être dedans en plus, on sait jamais. En tout cas il est pas dans le quartier, y a pas grand-monde à part toi et un vieux deux rues plus loin, des fois il pisse du haut de son balcon quand y a des rôdeurs qui passent en dessous." Et en plus, c'était un sale con. "... Je l'ai vu faire, c'est pour ça." ajouta-t-il en haussant les épaules.
Il y avait un truc qui l'emmerdait un peu, c'était la luminosité qui baissait sérieusement dehors. Ça se devinait à travers les interstices autour de la porte du garage, il devait déjà faire quasiment nuit. Il évitait de sortir la nuit. On les voyait moins bien venir, et il ne savait pas si c'était dans sa tête ou quoi mais il les trouvait encore plus... virulents. Ou affamés, ou les deux, peu importe.
"Je peux dormir là ? Si tu m'as pas déjà tué, j'imagine que tu le feras pas cette nuit. Enfin sauf si t'es bipolaire ou un truc comme ça, mais tu peux me le dire. Je m'appelle Simon, au fait."
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Re: simon – seriously ?
Jeu 23 Nov 2017 - 11:21
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Il avait vraiment l'air paumé dans ce qu'il devait faire ou non. C'était compréhensible. Avait-il des gens à retrouver ? Qu'est ce qui le poussait à se lever le matin ? Plein de questions me brulaient les lèvres. Mais je n'allais pas me montrer aussi curieuse. Peut-être qu'il en parlerait ou peut être pas. Après tous ce qui s'était passé en deux ans, les gens gardaient leurs vies pour eux. Les choses que l'ont pouvait dire simplement avant étaient devenues des récits tristes. Tous le monde avait perdu des proches ou avaient vécu des choses horribles. Les questions habituelles telle que "D'où tu viens ?" ou "Depuis quand tu es là ?" étaient devenue tabou. Parce qu'elles engendraient bien souvent une explication à tout ça. Moi-même j'avais du mal à énumérer toutes les merdes que j'avais pu vivre. Mais je me rassurais, tout en étant égoïste sur ce point de vue, en me disant qu'il avait sûrement pire ailleurs. L'Homme était près à tout pour survivre. Tuer. Torturer. Voir même le cannibalisme. C'était forcé qu'il y ait au moins un groupe dans tout le pays qui s'adonnait à ce genre de chose. Ce qui devait être horrible en y pensant, c'était que les victimes devaient sûrement êtres maintenues vivantes pour ne pas déclencher le virus. Bwah ! Un frisson de dégout et de peur me longea l'échine. Je ne préférais pas penser à ce genre de choses.
« Ouais ... J'en sais rien moi non plus. » Soupirais-je. Entrer dans un groupe signifiait faire confiance à des inconnus. Et c'était pas du tout facile. On pouvait tomber sur n'importe qui et en plus, il y avait des règles. Maintenant que nous n'avions plus de règles depuis l'épidémie et la chute du gouvernement, en accepter d'une autre personne c'était pas forcément plaisant. Je me connaissais, dans le passé, les règles et moi ça avait toujours fait deux. A ce moment de ma vie, je pensais ... Que dis-je ... J'étais persuadée que les règles avaient été inventée pour être transgressées. Mais aujourd'hui, je savais à quel point elles pouvaient être importantes. À Standfield, chacun avait un rôle et des règles. Cela formait une communauté stable et basée sur un terrain d'entente. Je ne pouvais m'empêcher de penser à eux. Et surtout d'espérer qu'ils soient toujours vivants. J'haussais les sourcils en entendant l'histoire du vieux qui pissait de son balcon sur les rôdeurs. Je ris. « C'est une façon comme une autre de dire "merde" à l'apocalypse. » Je frottais mon visage du plat de mes mains puis la douleur de mon avant bras me rappelait que je m'étais blessée en tombant comme une grosse débile. Je me levais puis retira la serviette. J'ouvris la porte droite du placard et en sortit un petit flacon de vodka - le genre de connerie qu'on trouve dans les hôtels - puis ouvrit le bouchon et versa un peu de liquide sur la plaie. Mon visage devint rouge alors que je gonflais les joues pour m'empêcher d'hurler. Ce flacon ridicule était le seul désinfectant que j'avais. Suite à cela, je le rangeais. Je déchirais ensuite un bout de tissus tout en écoutant le garçon. « Moi c'est Aryana. » J'enroulais mon avant bras dans ce dernier puis revint vers Simon. « Tu peux rester. Tant que tu n'essaie pas de me voler ou de t'en prendre à Nyrne, tu ne risque rien. » Souriais-je.
« Ouais ... J'en sais rien moi non plus. » Soupirais-je. Entrer dans un groupe signifiait faire confiance à des inconnus. Et c'était pas du tout facile. On pouvait tomber sur n'importe qui et en plus, il y avait des règles. Maintenant que nous n'avions plus de règles depuis l'épidémie et la chute du gouvernement, en accepter d'une autre personne c'était pas forcément plaisant. Je me connaissais, dans le passé, les règles et moi ça avait toujours fait deux. A ce moment de ma vie, je pensais ... Que dis-je ... J'étais persuadée que les règles avaient été inventée pour être transgressées. Mais aujourd'hui, je savais à quel point elles pouvaient être importantes. À Standfield, chacun avait un rôle et des règles. Cela formait une communauté stable et basée sur un terrain d'entente. Je ne pouvais m'empêcher de penser à eux. Et surtout d'espérer qu'ils soient toujours vivants. J'haussais les sourcils en entendant l'histoire du vieux qui pissait de son balcon sur les rôdeurs. Je ris. « C'est une façon comme une autre de dire "merde" à l'apocalypse. » Je frottais mon visage du plat de mes mains puis la douleur de mon avant bras me rappelait que je m'étais blessée en tombant comme une grosse débile. Je me levais puis retira la serviette. J'ouvris la porte droite du placard et en sortit un petit flacon de vodka - le genre de connerie qu'on trouve dans les hôtels - puis ouvrit le bouchon et versa un peu de liquide sur la plaie. Mon visage devint rouge alors que je gonflais les joues pour m'empêcher d'hurler. Ce flacon ridicule était le seul désinfectant que j'avais. Suite à cela, je le rangeais. Je déchirais ensuite un bout de tissus tout en écoutant le garçon. « Moi c'est Aryana. » J'enroulais mon avant bras dans ce dernier puis revint vers Simon. « Tu peux rester. Tant que tu n'essaie pas de me voler ou de t'en prendre à Nyrne, tu ne risque rien. » Souriais-je.
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Re: simon – seriously ?
Jeu 23 Nov 2017 - 20:17
Seriously ?
"Aryanna, okay" répéta Simon pour intégrer la nouvelle information.
"Je volerais rien, tu vas pas me croire mais c'est la première fois que j'essayais. Enfin depuis que... depuis qu'il y a tout ça." C'est vrai que ça pouvait sembler compliqué à accepter, vu ce qu'il venait de faire. "On pourrait... on pourrait sûrement aller chercher des trucs ensemble des fois, non ? C'est plus facile à deux. Si j'avais eu quelqu'un pour surveiller je me serais pas pris dans le filet, tu vois l'idée. On partagerait en deux."
Il le pensait vraiment, presque innocemment si on peut dire. Il s'était déjà fait arnaquer sur ce genre de combines mais parfois, fallait savoir se rendre à l'évidence : il passerait sans doute pas l'hiver si il continuait comme ça. Ca valait le coup d'essayer avec elle. Et puis peut-être que le cheval serait utile pour se barrer si y avait besoin, on peut bien tenir à deux sur ces trucs, non ? Elle avait pas l'air malhonnête, au final. Enfin, il supposait que si elle l'était, elle aurait pas essayé de se faire pardonner comme ça.
Y avait juste un truc qui l'emmerdait ; il fixait le bras de la jeune femme depuis un moment – il l'avait remarqué, plus tôt, quand il était encore privé de sa liberté de mouvement, mais il avait oublié. Et là, elle avait l'air d'avoir mal et il fronça légèrement les sourcils.
"... Tu t'es fait ça comment ? Montre."
No way qu'il dorme là si elle avait touché un rôdeur d'un peu trop près. Elle l'aurait bouffé lui, elle aurait bouffé le cheval, cimer – les chevaux ça peut se transformer aussi ?... A priori non, enfin, il avait jamais vu d'animaux agir bizarrement en tout cas. Mais on savait jamais.
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Re: simon – seriously ?
Jeu 23 Nov 2017 - 21:27
SERIOUSLY ?
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Simon proposa que nous pourrions chercher des vivres ensemble quelques fois. Un sourire nait sur mes lèvres alors que je me rassois près du feu. Je hoche la tête de haut en bas. Cette idée me réjouissait. J'avais du abandonner des lieux à cause d'un trop grand nombre de mordeurs. Alors, a deux nous pourrions sûrement atteindre des endroits plus riches en vivres. Je l'espérais car il fallait franchement se préparer pour l'hiver. Il allait sûrement être aussi rude que le dernier. J'ai déjà faillis y passer l'année dernière à cause d'une grippe. Et ça avait été un putain d'enfer d'être fiévreuse comme ça et de ne rien pouvoir faire. Je me souviens qu'avec Max - un ami avec qui j'avais voyagé - nous avions été en plus de cela, attaqué par des pillards. Sans lui, je serais morte par la grippe ou bien par les voleurs. Je me demandais si notre système immunitaire avait baissé... Normalement, il devait justement devenir plus fort puisque notre corps s'habituait à lutter contre les infections alimentaires et tout le bordel. J'ai jamais chopé la grippe de ma vie à part cet hiver 2016. Mouais... Je sais pas... C'est bizarre... D'ailleurs, il fallait absolument que je trouve des antibiotiques et du sirop pour prévenir. Cela pouvait paraître complètement con dit comme ça, mais quand ta baraque est entourée de mordeurs et que tu te paie une quinte de toux ... C'est comme avoir une grenade presque dégoupillée entre les mains. T'as une chance sur deux de te retrouver dans une sacrée merde ! Finalement, j'étais bien contente de faire la connaissance de Simon. « Franchement, ce serait cool. On pourrais trouver beaucoup plus de trucs à deux. » Déclarais-je. D'ailleurs, je me demandais... Savait-il tuer les mordeurs ? Enfin, oui il devait savoir mais est-ce qu'il faisait ça souvent où bien c'était rare ?
« C'est pas une morsure, ne t'inquiète pas. » Déclarais-je en relevant le tissus pour lui montrer. C'était une longue coupure sur l'intérieur de l'avant bras. J'avais eu du bol que ça ne soit pas plus profond, sinon c'était les veines tranchées. Putain, ce serait une morte tellement conne ! Avoir survécu tout ce temps, avoir justement évité de ronger du noir et mourir les veines ouvertes par accident. « J'me suis cassé la gueule et mon bras s'est mangé le coin d'une ferraille. » Ouais, j'avais l'air beaucoup moins fine en déclarant ça comme ça. D'ailleurs, je comprenais tout à fait l'envie, le besoin de Simon de vérifier. J'aurais fais la même chose. Les gens mordus avaient tendance à le cacher. Par peur d'être abandonné ou par peur de mourir seul... Je savais déjà comment j'agirais si j'étais contaminée. Je sortis mon collier de mon t-shirt pour lui montrer la balle qui y était accrochée. « J'ai prévu le coup pour le jour où je serais infectée. » Hors de question qu'une fois morte, je me relève ! La fin du monde peut aller se tambouriner l'oreille avec une babouche ! Cette balle irait dans mon colt et boum. Plus de cervelle. « Enfin, j'espère que j'en arriverais pas là ! » Souriais-je. Je préférais en rire plutôt qu'en pleurer. Le moral descendait bien assez vite au sein d'une conversation, inutile d'en rajouter. « Tu as tué beaucoup de mordeur ? »
« C'est pas une morsure, ne t'inquiète pas. » Déclarais-je en relevant le tissus pour lui montrer. C'était une longue coupure sur l'intérieur de l'avant bras. J'avais eu du bol que ça ne soit pas plus profond, sinon c'était les veines tranchées. Putain, ce serait une morte tellement conne ! Avoir survécu tout ce temps, avoir justement évité de ronger du noir et mourir les veines ouvertes par accident. « J'me suis cassé la gueule et mon bras s'est mangé le coin d'une ferraille. » Ouais, j'avais l'air beaucoup moins fine en déclarant ça comme ça. D'ailleurs, je comprenais tout à fait l'envie, le besoin de Simon de vérifier. J'aurais fais la même chose. Les gens mordus avaient tendance à le cacher. Par peur d'être abandonné ou par peur de mourir seul... Je savais déjà comment j'agirais si j'étais contaminée. Je sortis mon collier de mon t-shirt pour lui montrer la balle qui y était accrochée. « J'ai prévu le coup pour le jour où je serais infectée. » Hors de question qu'une fois morte, je me relève ! La fin du monde peut aller se tambouriner l'oreille avec une babouche ! Cette balle irait dans mon colt et boum. Plus de cervelle. « Enfin, j'espère que j'en arriverais pas là ! » Souriais-je. Je préférais en rire plutôt qu'en pleurer. Le moral descendait bien assez vite au sein d'une conversation, inutile d'en rajouter. « Tu as tué beaucoup de mordeur ? »
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Re: simon – seriously ?
Jeu 23 Nov 2017 - 22:50
Seriously ?
Simon fut soulagé qu'elle accepte sa proposition aussi facilement. Il se serait mal vu négocier, on pouvait pas forcer quelqu'un à partager, maintenant. Si on était un tant soit peu humaniste à la base ça semblait évident, mais il y avait vraiment un bon nombre de fils de pute sur Terre et l'épidémie leur avait pas fait de bien. Il lui sourit donc à son tour, et c'était sans doute la première fois que ça lui arrivait vraiment depuis un moment. Peut-être qu'ils pourraient tenter un raid sur un vrai centre commercial ? Il restait forcément quelque chose.
Il fut tout autant soulagé quand elle lui montra sa blessure. Ca ressemblait définitivement pas à une morsure ; elle aurait sûrement eu besoin d'un pansement plus approprié, mais pour le moment c'était pas trop moche, et sans doute pas si dangereux. Pas pour lui, en tout cas. Son explication lui arracha un sourire en coin – c'est vrai que c'était dommage de se blesser comme ça, mais quelque part, si on y réfléchissait, les blessures c'était toujours très con. Ca lui était arrivé pas mal de fois ce genre de choses, plus ou moins gravement, mais depuis le début de la fin il avait eu pas mal de chance à ce niveau – rien de plus grave que ce qu'elle arborait là, en tout cas. Si seulement ça pouvait durer, ça serait vraiment pas mal.
Il la regarda dissimuler à nouveau sa coupure pour ensuite lui agiter autre chose sous le nez, et il cilla avant de reconnaître l'objet en question ; une balle ? C'était... vraiment cool pour elle d'avoir ça, en fait. C'était pas la première fois qu'on lui sortait ça, "La dernière est pour moi", ce genre de choses. Tous ces gens-là avaient raison, et il aurait sûrement aimé faire pareil s'il avait eu de quoi. Genre, c'était affreux, vraiment, mais il imaginait rien de pire que de se laisser attraper par une horde et dévorer vivant – il l'avait vu faire, ça. Ils vous déchiraient le ventre et si il faisait froid, les organes fumaient en se retrouvant à l'air libre. Et on mourrait pas aussitôt. Non, pas moyen, putain. Ca ou même juste se faire mordre, comme elle le disait... Non non non non, putain.
"T'as un flingue ?" demanda-t-il de façon rhétorique. "C'est si pratique que ça ? Je sais pas si je viserais assez bien. J'aimerais mieux un fusil à pompe, un truc où faut être moins précis... Enfin j'en sais rien, dans les jeux video c'était comme ça, en tout cas." Il haussa les épaules.
S'il en avait tué beaucoup ?
"J'en sais rien. Pas énormément, non. En général je préfère me barrer. J'aime pas qu'ils... Enfin je les supporte vraiment pas. Mais ouais, forcément, parfois... Pas autant que plein d'autres gens, j'imagine. J'en ai croisé qui se vantaient de ça, d'en avoir tué des tonnes. Tu vas me dire, je sais pas si c'était vrai. J'ai juste une espèce de lance... Elle marche bien, je peux les repousser avec et leur percer le crâne si ils s'approchent. Mais j'ai eu de la chance, jusqu'ici."
Il faut dire qu'il était excessivement prudent, depuis la fois, il y a un an et demi déjà, où le dernier de ses potes qui l'accompagnait s'était fait buter.
"J'examine toujours les endroits que je veux visiter pendant des heures, des jours même, souvent, avant de faire quoi que ce soit. C'est un vieux réflexe d'avant ; le truc à savoir, c'est que si on sait repérer les issues, c'est très rare qu'on se retrouve piégé."
Bon, sa démonstration du jour était bien pétée, mais sinon, c'était vrai.
"Et toi ? T'es forte ?"
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Re: simon – seriously ?
Ven 24 Nov 2017 - 1:12
SERIOUSLY ?
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Je me souviens très bien de la première fois que j'ai tué un mordeur. Il avançait vers moi et j'avais beau vouloir réagir, j'étais figée. Terrorisée. C'était en sortant du campement de réfugiés de Houston. La créature s'avançait vers moi, les bras tendus dans ma direction. Je me souviens de tout. Du son grave de ses râles. De son niveau peu élevé de décomposition. Il ressemblait encore à un humain hormis ses yeux et les veinures apparentes sur son visage. Je me souviens que c'était un homme. Des vêtements qu'il portait. Un jean, des baskets et une chemise. J'aurais juré qu'il avait entre quarante et cinquante balais. Et j'étais là. Tétanisée comme une idiote à ne pas savoir quoi faire. À avoir envie de chialer. Je chialais d'ailleurs il me semble. Puis quand ma partenaire d'infortune m'a appelée, j'ai serré le manche de ma batte puis j'ai frappé dans les côtes. Incapable de réfléchir, celle qui allait devenir une compagne de route avait beau hurler "La tête !" je ne pigeais rien. C'était comme dans un film. Le temps s'était ralenti autour de moi. Puis je me suis mise à le ruer de coups. Les côtes, puis les bras, puis la tête. Je me souviens avoir frappé tant de fois que le mordeur n'avait plus du tout de tête. Je pense qu'on se souviens tous de notre premier rôdeur. Je m'en suis voulut pendant plusieurs jours d'avoir tué cette chose. C'est vrai, qui j'étais pour décider de la vie ou de la mort ? Aujourd'hui, je n'ai plus aucune hésitation. Je vois, je frappe. Je loupe rarement, c'est l'avantage d'utiliser une arme de corps à corps. « Un colt, mais ça fait longtemps que j'ai plus de munitions. » Admettais-je. Il serait peut-être temps que j'en trouve d'ailleurs ! Ce colt était un cadeau d'un réfugié que j'avais accueillie au ranch. Je m'en étais servi trois fois je crois... Puis j'ai appris à tirer à Standfield grâce à Finn. Je n'étais pas non plus une experte, loin de là. Mais j'arrivais à peu près à viser correctement. « On m'a appris à tirer à Standfield. Mais je préfère largement ma batte. Ou les armes blanches. C'est rapide et sans bruits. » Je fis une légère moue. « J'aurais tendance à utiliser une arme à feu pour me défendre face aux êtres humains. » Ils me terrifiaient bien plus que les mordeurs.
« Peut-être qu'un jour, on te trouva une arme à feu. On sait jamais ! C'est pas con cette histoire de pique. Tu les garde loin de toi tout en leurs niquant le cerveau. J'y aurais pas pensé. » Je n'y avais absolument pas pensé d'ailleurs, mais ça devait être vraiment pratique. Attaquer tout en restant loin... C'était galère à trouver les armes, de nos jours. Mais si on réfléchissait bien. Beaucoup de gens même armés mourraient. Ca ne devait pas être si rare de trouver un mordeur avec une arme. Où alors il faudrait voler à quelqu'un d'autres. C'était pas génial. Je n'aimais pas du tout cette idée mais bon. Simon était donc quelqu'un de plutôt prudent. C'était vraiment une bonne chose ça. Il observait et attendait. Il était loin d'être con. Moi j'avais tendance à y aller un peu avec impulsivité. Mais je faisais gaffe quand même. Je n'entrais pas dans un lieu avant d'avoir fait du bruit à l'entrée pour attirer les potentiels "résident". S'ils étaient trop nombreux, je me montrais plus maline en utilisant une diversion. Simon me demanda si j'étais forte. Je haussais les épaules. « Forte, je sais pas. Je dois avouer que j'en ai tué un petit paquet mais je n'irais pas m'en vanter. D'ailleurs, je ne vois pas ce qu'il y a d'honorable à tuer des gens déjà morts. » Par contre, tu fous du métal en fusion sur la surface d'un mordeur et tu lui fou des lames partout, là j'applaudirais volontiers parce que là il y aurait de quoi se vanter ! « Je commence à avoir l'habitude, mais je pense que la chance y est surtout pour beaucoup pour moi aussi. » Je lui souris honnêtement. « Quand je peux faire diversion, je le fais. Comme ça je suis tranquille. »
« Peut-être qu'un jour, on te trouva une arme à feu. On sait jamais ! C'est pas con cette histoire de pique. Tu les garde loin de toi tout en leurs niquant le cerveau. J'y aurais pas pensé. » Je n'y avais absolument pas pensé d'ailleurs, mais ça devait être vraiment pratique. Attaquer tout en restant loin... C'était galère à trouver les armes, de nos jours. Mais si on réfléchissait bien. Beaucoup de gens même armés mourraient. Ca ne devait pas être si rare de trouver un mordeur avec une arme. Où alors il faudrait voler à quelqu'un d'autres. C'était pas génial. Je n'aimais pas du tout cette idée mais bon. Simon était donc quelqu'un de plutôt prudent. C'était vraiment une bonne chose ça. Il observait et attendait. Il était loin d'être con. Moi j'avais tendance à y aller un peu avec impulsivité. Mais je faisais gaffe quand même. Je n'entrais pas dans un lieu avant d'avoir fait du bruit à l'entrée pour attirer les potentiels "résident". S'ils étaient trop nombreux, je me montrais plus maline en utilisant une diversion. Simon me demanda si j'étais forte. Je haussais les épaules. « Forte, je sais pas. Je dois avouer que j'en ai tué un petit paquet mais je n'irais pas m'en vanter. D'ailleurs, je ne vois pas ce qu'il y a d'honorable à tuer des gens déjà morts. » Par contre, tu fous du métal en fusion sur la surface d'un mordeur et tu lui fou des lames partout, là j'applaudirais volontiers parce que là il y aurait de quoi se vanter ! « Je commence à avoir l'habitude, mais je pense que la chance y est surtout pour beaucoup pour moi aussi. » Je lui souris honnêtement. « Quand je peux faire diversion, je le fais. Comme ça je suis tranquille. »
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