I'll cure you with vodka, Bro !
Jeu 30 Nov 2017 - 9:57
Tirant au maximum la petite barque sur le bout de plage qui bordait le lac, Nigel l'attacha solidement à un piquet avant de faire signe à Marvin de descendre de l'embarcation, lui accordant une légère tape sur le derrière quand celui-ci passa juste à côté de lui. Pendant quelques secondes il observait l'animal ; il avait bien grandit en une année et le Mainois ne s'imaginait désormais plus se passer de sa présence réconfortante. C'était peut-être fou quand en y pensant bien, de se dire qu'il portait bien plus d'affection à son compagnon à quatre pattes qu'à la majorité des humains encore en vie, mais il ne pouvait en être autrement : Marvin était arrivé dans sa vie au bon moment, alors qu'il venait de perdre Hannah, et sans doute que sans cette présence il n'aurait pas tenu aussi longtemps. Peut-être que le chien ne se rendait même pas compte de tous ces enjeux, mais il lui rendait bien tout de même, c'était un fait.
Se tirant enfin de ses réflexions en remarquant que l'environnement s'assombrissait de plus en plus, la soirée déjà bien proche, l'écrivain avait rapidement récupéré le fruit de sa dernière pêche toujours sur le bateau et pris la direction du camp. Au milieu de l'après midi, il avait profité d'être sur l'eau pour traverser complètement le petit lac et aller fouiner dans les maisons de l'autre côté, amenant aussi dans son sac quelques conserves et deux bouteilles de vodka. Ç'avait donc été une belle journée mais il était grand temps de rentrer désormais avant que le temps ne s'assombrisse pour de bon.
Arrivé aux abords du camp, le brun zieuta quelques secondes la serre, se rappelant ce séisme qui était survenu quelques semaines plus tôt ; ç'aurait pu être pire, bien pire. Immédiatement il prit le chemin de la serre, croisant Billy à qui il adressa un signe de main et toujours suivit de son compagnon à quatre pattes, allant déposer dans la cuisine les poissons pour le repas du soir. Et finalement Nigel rejoignit son mobile-home dans l'optique de se reposer un peu. Et le ''un peu'' devint rapidement des heures, si bien que quand il ressorti de sa petite maison sur roue, son sac sur le dos pour emporter le reste de ses réserves dans la cuisine, le repas était déjà passé et l'environnement relativement calme. Marvin était resté à l'intérieur, endormi et sans doute trop épuisé après une longue après-midi sur l'eau. Faisant un peu la moue, l'écrivain se dirigea vers la serre, cherchant de quoi grignoter avant d'apercevoir Isiah dans la salle principale, seul et l'air relativement morose. Ce même air qu'il arborait depuis plusieurs semaines maintenant sans aucune justification. Ou peut-être en avait-il une, mais il n'en n'avait pas fait par à l'aîné qui avait préféré ne pas insister devant son mutisme. Mais l'occasion était probablement venue de chercher à comprendre, et tant pis si ça ne plaisait pas au serrurier.
S'approchant donc de lui, il avait déposé une main sur l'épaule de son ami, lançant un rapide «salut » avant de le toiser. Pas de réelle réaction, du moins aucune émotion positive. Quelque chose se tramait, c'était évident, le blond d'habitude si guilleret ne pouvait s'être renfermé ainsi du jour au lendemain sans raison. Déposant alors son sac sur la table, il l'ouvrit et en tira les deux bouteilles d'alcool qu'il posa devant sur la table juste devant Isiah. «Je me trouverai con à boire tout seul alors... tu m'accompagnes ? » Lui adressant un léger sourire, le Mainois avait haussé un sourcil dans l'attente d'une réponse. Il ne rentrerait pas immédiatement dans le vif du sujet, attendant de trouver le bon moment, et peut-être qu'un peu de picole dériderait le blond.
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Re: I'll cure you with vodka, Bro !
Mar 9 Jan 2018 - 2:19
Le regard vague à fixer sa montre dont la trotteuse parcourait son petit bout de chemin à mesure que les secondes s’écoulaient doucement, le blond était revenu de sa dernière expédition mais plutôt que de rejoindre sa belle et future maman, le serrurier ne s’était même pas déplacé pour lui faire signe qu’il était rentré. Depuis quelques jours, Isiah évitait le moindre contact avec les membres de la faction, il se sentait perdu presque trahi, non pas par Frankie ou quand bien même Billy mais par le destin lui-même. Il avait eu un paquet de merde comme tout le monde ici depuis le début de la fin des temps tels qu’on les connaissait mais depuis que les raclures avaient émergé, nulle catastrophe, pas même les récents tremblements de terre n’avaient pu effrayer autant l’ancien serrurier que l’annonce qui pendait au bout du nombril de l’ancienne chanteuse. Il perdait pied, de vieux souvenirs, de vieux fantômes venaient à nouveau le hanter, il rêvait de plus en plus de Rebecca et l’idée même de dormir le repoussait au plus haut point. Il le savait, s’il fermait les yeux, il entendrait à nouveau l’écho de son rire, l’écho de sa voix, son ombre et le poids de sa mort. Tout allait de nouveau bien depuis qu’il avait rencontré Frankie et Nigel mais à présent le destin semblait à nouveau entraver sa route. Ce n’est pas qu’il ne désirait pas ce bébé, ce n’est pas qu’il n’aimait pas Frankie, non tout ça il n’avait même pas eu le temps d’y songer sérieusement. Il n’était simplement pas prêt, pas maintenant, pas dans ces temps, il venait tout juste d’enterrer l’idée de retrouver Kate et il devait à présent supporter les responsabilités d’être père… à nouveau. Et puis qu’est-ce que ce monde avait-il à apporter à ce pauvre gosse ? Sérieusement, allait-il devoir enseigner à son enfant comment poignarder une raclure à l’âge de 5 ans, apprendre à tirer au revolver à 8 ans et pour finir, apprendre à voler les autres pour ses 10 ans ? Non c’était juste inimaginable et le pire dans tout ce foutu merdier, c’est que plus il hésitait, plus il passait son temps à fixer cette montre et plus il risquait de perdre Frankie. Le premier bébé avait déjà compliqué son mariage alors celui-là, comment ne pouvait-il pas compliquer une si jeune relation…
Complètement déphasé, absorbé par ses plus profonds songes, Baumann sursauta presque lorsqu’il sentit la main de ce bon vieux Nigel. Retrouvant son calme, il lança un petit sourire hasardeux à son ami avant de lâcher un timide : « Ouais… salut… ». Heureusement qu’Isiah montait la garde parce qu’avec ce niveau de vigilance on se demande ce qui aurait pu arriver, enfin à présent que Nigel était là il pouvait se sentir un peu plus soulagé ou au contraire, peut-être ne pouvait-il pas se recueillir convenablement. À dire vrai, il ne savait plus lui-même, si la fatigue et les nombreuses expéditions lui faisaient perdre tout sens de priorité et d’ordre.
C’est alors que le blondinet entendit le tintement du verre s’entrechoquant, le bruit le fit crisper la mâchoire avant qu’il ne jette un coup d’œil à son fidèle et très certainement meilleur ami à présent. Arrachant un léger rire, le blond hocha la tête jetant un petit regard de remerciement à son interlocuteur : « Ouais… plutôt deux fois qu’une même… » Attrapant une des deux bouteilles il fit voler le bouchon avant d’attaquer sans retenue la bouteille au goulot, ne buvant jusqu’à ce que sa gorge ne lui dise d’arrêter il posa brusquement la bouteille devant lui, avant de sortir : « Eh bah mon cochon, c’est un sacré cadeau que tu nous apportes là, t’as mangé au moins ? Je t’ai pas vu ce soir… ». Il déposa une petite tape sur l’épaule de son aîné, laissant traîner un regard de gratitude, c’était exactement ce dont il avait besoin. L’alcool serait le meilleur remède à ses cauchemars et la compagnie de Nigel était très certainement la plus agréable pour passer une telle période.
Fixant la bouteille qu’il venait tout juste d’entamer, il reprit une gorgée, sans véritablement se parler les deux hommes savaient où cette soirée mènerait, Isiah sans le comprendre le savait au plus profond de lui mais avant de cracher le morceau il avait envie de parler. Soupirant suite à cette deuxième gorgée, le blond reprit : « Tu sais… j’en parle pas beaucoup mais… j’ai carrément été marié. J’avais une femme mais… magnifique, bon certainement pas aussi jolie que Frankie, mais elle dégageait une telle… pureté, une telle grâce, on aurait dit un ange tombé du ciel. On avait notre petit chez nous, notre maison pas loin de la forêt avec la vue sur le rivage au loin, juste idéal. C’était Kate qui avait choisi ça l’endroit… franchement, Aberdeen ça me disait pas trop, tu vois je viens de Détroit et les grosses usines je connais, je voulais pas revoir ça mais… elle, c’était tout elle ça : dans les endroits, chez les gens, au travail, du plus moche elle arrivait toujours à tirer le plus beau des choses. Bref… le cadre était vraiment génial pour la petite… Je t’ai déjà parlé de Rebecca ? Enfin pardon, je dois t’ennuyer avec mes conneries *il se redresse* bouge pas, je vais t’apporter de quoi agrémenter ton cadeau… » et sur ces mots il partit en direction de la cuisine de fortune où il chercha de quoi satisfaire ce bon vieux Nigel quitte à taper dans les réserves.
Après quelques minutes il revient avec une vieille conserve de soi-disant lasagnes, qu’il venait de réchauffer avec ce qui restait du réchaud. C’était les produits que Frankie voulait garder pour les bonnes occasions mais bon, les deux hommes avaient à parler et il trouva l’occasion plus que parfaite, bien que l’alcool n’aidait certainement pas. Se posant devant lui, il lui tendit l’assiette abimée dans lequel tenaient les lasagnes : elles ne payaient pas de bonnes mines mais ça ne sentait pas si mauvais que ça. Se rasseyant en face de lui, il ne prit pas la peine d’attendre avant de reprendre doucement : « Rebecca, c’est un prénom que j’ai choisi, c’était une référence à Rebecca Lobo une athlète que j’aimais bien et puis comme j’ai pas pu terminer Stanford, c’était un peu ma revanche sur la NBA… enfin… tu aurais dû voir, elle était si belle ma petite Rebbie ». Son cœur se chargea d’émotion, il se mordit un peu les lèvres, il n’avait jamais été très présent comme père mais bon sang, s’il y avait bien une personne qui lui manquait plus que tout à cet instant, c’était sa fille. Il sentit les larmes monter, essayant tant bien que mal de cacher cet élan de fragilité, il n’y avait rien de pire pour un père que de voir mourir son enfant.
Complètement déphasé, absorbé par ses plus profonds songes, Baumann sursauta presque lorsqu’il sentit la main de ce bon vieux Nigel. Retrouvant son calme, il lança un petit sourire hasardeux à son ami avant de lâcher un timide : « Ouais… salut… ». Heureusement qu’Isiah montait la garde parce qu’avec ce niveau de vigilance on se demande ce qui aurait pu arriver, enfin à présent que Nigel était là il pouvait se sentir un peu plus soulagé ou au contraire, peut-être ne pouvait-il pas se recueillir convenablement. À dire vrai, il ne savait plus lui-même, si la fatigue et les nombreuses expéditions lui faisaient perdre tout sens de priorité et d’ordre.
C’est alors que le blondinet entendit le tintement du verre s’entrechoquant, le bruit le fit crisper la mâchoire avant qu’il ne jette un coup d’œil à son fidèle et très certainement meilleur ami à présent. Arrachant un léger rire, le blond hocha la tête jetant un petit regard de remerciement à son interlocuteur : « Ouais… plutôt deux fois qu’une même… » Attrapant une des deux bouteilles il fit voler le bouchon avant d’attaquer sans retenue la bouteille au goulot, ne buvant jusqu’à ce que sa gorge ne lui dise d’arrêter il posa brusquement la bouteille devant lui, avant de sortir : « Eh bah mon cochon, c’est un sacré cadeau que tu nous apportes là, t’as mangé au moins ? Je t’ai pas vu ce soir… ». Il déposa une petite tape sur l’épaule de son aîné, laissant traîner un regard de gratitude, c’était exactement ce dont il avait besoin. L’alcool serait le meilleur remède à ses cauchemars et la compagnie de Nigel était très certainement la plus agréable pour passer une telle période.
Fixant la bouteille qu’il venait tout juste d’entamer, il reprit une gorgée, sans véritablement se parler les deux hommes savaient où cette soirée mènerait, Isiah sans le comprendre le savait au plus profond de lui mais avant de cracher le morceau il avait envie de parler. Soupirant suite à cette deuxième gorgée, le blond reprit : « Tu sais… j’en parle pas beaucoup mais… j’ai carrément été marié. J’avais une femme mais… magnifique, bon certainement pas aussi jolie que Frankie, mais elle dégageait une telle… pureté, une telle grâce, on aurait dit un ange tombé du ciel. On avait notre petit chez nous, notre maison pas loin de la forêt avec la vue sur le rivage au loin, juste idéal. C’était Kate qui avait choisi ça l’endroit… franchement, Aberdeen ça me disait pas trop, tu vois je viens de Détroit et les grosses usines je connais, je voulais pas revoir ça mais… elle, c’était tout elle ça : dans les endroits, chez les gens, au travail, du plus moche elle arrivait toujours à tirer le plus beau des choses. Bref… le cadre était vraiment génial pour la petite… Je t’ai déjà parlé de Rebecca ? Enfin pardon, je dois t’ennuyer avec mes conneries *il se redresse* bouge pas, je vais t’apporter de quoi agrémenter ton cadeau… » et sur ces mots il partit en direction de la cuisine de fortune où il chercha de quoi satisfaire ce bon vieux Nigel quitte à taper dans les réserves.
Après quelques minutes il revient avec une vieille conserve de soi-disant lasagnes, qu’il venait de réchauffer avec ce qui restait du réchaud. C’était les produits que Frankie voulait garder pour les bonnes occasions mais bon, les deux hommes avaient à parler et il trouva l’occasion plus que parfaite, bien que l’alcool n’aidait certainement pas. Se posant devant lui, il lui tendit l’assiette abimée dans lequel tenaient les lasagnes : elles ne payaient pas de bonnes mines mais ça ne sentait pas si mauvais que ça. Se rasseyant en face de lui, il ne prit pas la peine d’attendre avant de reprendre doucement : « Rebecca, c’est un prénom que j’ai choisi, c’était une référence à Rebecca Lobo une athlète que j’aimais bien et puis comme j’ai pas pu terminer Stanford, c’était un peu ma revanche sur la NBA… enfin… tu aurais dû voir, elle était si belle ma petite Rebbie ». Son cœur se chargea d’émotion, il se mordit un peu les lèvres, il n’avait jamais été très présent comme père mais bon sang, s’il y avait bien une personne qui lui manquait plus que tout à cet instant, c’était sa fille. Il sentit les larmes monter, essayant tant bien que mal de cacher cet élan de fragilité, il n’y avait rien de pire pour un père que de voir mourir son enfant.
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Re: I'll cure you with vodka, Bro !
Mar 23 Jan 2018 - 11:34
Souriant à la réponse du blond, Nigel s'était installé à côté de lui, un peu de biais, s'adossant nonchalamment contre le dossier de sa chaise en prenant la deuxième bouteille entre ses doigts, ne l'ouvrant cependant pas immédiatement. Contrairement à Isiah. Ce dernier n'avait pas hésité à en descendre de bonnes gorgées, faisant légèrement froncer les sourcils de l'écrivain. Soit il avait un passif d'alcoolique qu'il ne lui connaissait pas, soit... il allait vraiment mal ; aucune des deux options n'étaient rassurantes en somme. Il se mit néanmoins à sourire une nouvelle fois aux propos de son ami avant de secouer la tête. «La fatigue a été plus forte que l’appétit apparemment » avait-il simplement répondu tout en sachant qu'il devrait manger quelque chose s'il voulait passer une nuit convenable. Mais pour l'instant, il se contenterait de cette bouteille et de passer du temps avec le serrurier. Dévissant alors à son tour le bouchon, il en avait pris une gorgée en grimaçant un peu lorsqu'il senti l'alcool lui brûler considérablement la gorge. Il n'avait jamais été du genre à boire, pas trop du moins, de temps en temps quand l'occasion s'y prêtait, mais c'était il y a bien longtemps désormais.
Percevant alors le soupir d'Isiah, le trentenaire avait haussé un sourcil, ne le quittant pas de ses prunelles sombres. Et le concerné se mit à se confier sur sa vie sous l'écoute attentive du brun qui gardait pour l'instant le silence, autant pour ne pas risquer de le couper dans sa lancée que par respect pour lui. Hochant la tête par moments, l'écrivain enregistrait les souvenirs que lui partageait l'Allemand. Il avait été marié et avait coulé le parfait amour dans une petite maison au bord du rivage, chose que le brun n'avait jamais pu envisager de par ses propres antécédents familiaux ; voir ses parents se déchirer constamment, entre eux, puis pour lui, avait coupé court à toute envie d'établir une relation et de fonder une famille, trop anxieux à l'idée de s'attacher et créer quelque chose pour tout perdre ensuite. Il avait pourtant souri légèrement, à la fois de par les mots d'Isiah, que parce-qu'il était touché qu'il lui parle de toute cela alors qu'il s'en doutait : ça ne devait pas simple pour son ami d'en parler. Secouant la tête lorsqu'il voulu aborder le sujet de sa fille, il avait lancé un «tu ne m'ennuies pas » qui tomba apparemment dans l'oreille d'un sourd, le concerné s'étant déjà levé pour chercher quelque chose.
Laissé seul à la table, le Mainois avait soupiré, reprenant une gorgée de sa bouteille. Isiah avait perdu beaucoup, sans doute plus que lui, et ce fait ne le laissait clairement pas impassible. En peu de temps, le serrurier était devenu aux yeux du brun une sorte de pilier dans cette nouvelle vie, sans même s'en rendre compte il se reposait sur lui mais également avec lui, en venant à le considérer comme son meilleur ami, voire même un frère. Et voir cet homme autant animé par la nostalgie et la peine sans rien pouvoir y faire laissait à l'aîné un goût relativement amer. À force de voyager seul, il s'était fait une raison, avait arrêté de faire confiance en qui que ce soit et avait abandonné l'idée d'un jour pouvoir compter sur quelqu'un, mais retrouver Isiah avait tout chamboulé, plus qu'il ne l'aurait cru. Ils n'avaient pourtant pas eu le temps la première fois de réellement se faire confiance, d'apprendre à se connaître, mais évoluer ensemble depuis ces quelques mois donnait presque l'impression à l'écrivain qu'ils se connaissaient depuis des années. Le blond lui avait donné l'occasion de retrouver un semblant de ''famille'', et il avait bien l'intention de ne pas perdre quelque chose d'aussi précieux, alors il l'écouterait, des heures s'il le fallait, même s'il ne pourrait pas faire grand chose à sa peine.
Lorsqu'il revint, une assiette à la main, Nigel lui adressa un sourire reconnaissant, zieutant quelques secondes les lasagnes pas vraiment appétissantes qui s'y trouvaient ; il n'allait cependant pas faire le difficile, c'était toujours mieux que des haricots rouges. Prenant une première fourchette du repas, il avait alors relevé son nez vers le blond, l'écoutant à nouveau avant de sourire brièvement à l'explication du prénom. Mais indéniablement, ce souvenir était chargé d'une douleur relativement lourde à porter et, même si Isiah ne le disait pas clairement, le Mainois le savait. Ils avaient parlé un peu de ce qui était arrivé, après leur altercation avant de trouver cet endroit, et Nigel pouvait clairement sentir la peine de son ami. Déposant la fourchette à côté de son assiette, il avait posé sa main sur le bras du blond autant pour lui montrer qu'il n'était pas seul que pour lui faire comprendre qu'il compatissait à sa douleur. «Aucun parent ne devrait avoir à vivre ça... je suis sincèrement désolé pour tout ce qui t'es arrivé mais je suis certain qu'elle te regarde de là où elle est, et elle ne peut qu'être fière de toi, de ce que tu es, et de la manière dont tu te démènes pour survivre, pour nous » avait-il lancé sur un ton des plus sincères. Certes, il ne pouvait probablement pas se permettre de parler en le nom de Rebecca, mais il pensait réellement ses propos : Isiah était resté un homme bon malgré tout ce qui était arrivé et avait su continuer, encore et encore, avec des hauts et des bas, comme tout le monde, mais il avait su s'en sortir et trouver un sens à cette nouvelle vie ; à celle du brun également.
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