If you can tell the difference between good advice and bad advice, you don't need advice.
Jeu 7 Déc 2017 - 23:04
Issaquah Ranch
Fin août 2017 - vers 17h30.
Fin août 2017 - vers 17h30.
V
oilà maintenant près de deux semaines qu'Ellora avait intégré le ranch d'Issaquah. Si le fait de se retrouver de nouveau entourée d'autres personnes ne la mettait pas vraiment très à l'aise pour l'instant, vivre dans la même communauté que Nolan Shelton l'avait mise dans une situation d'autant plus délicate. Partagée entre l'idée de tout faire pour retourner avec lui et celle de ne pas empiéter dans la nouvelle vie qu'il s'était créée sans qu'il ne l'y autorise, la jeune femme avait alors décidé de rester en retrait. Dans le doute. Si les sentiments qu'elle ressentait pour lui étaient toujours intacts - en attestaient les effets personnels du jeune homme qu'elle avait plus que tout voulu conserver, et les regards discrets qu'elle lui lançait lorsqu'il se trouvait non loin d'elle -, la distance gênante qui perdurait entre eux n'avait en rien permis d'arranger la réserve d'Ellora. Les signes d'attachement étaient évidents, mais les choses, elles, n'avançaient pas. C'était sans doute dû à la réserve d'Ellora, et la jeune Blackbird en avait bien conscience. Mais plus les jours et les heures s'écoulaient, et plus la jeune femme était décidée à aller parler à celui qui faisait battre son coeur. Peut-être pas tout de suite, peut-être pas maintenant, mais n'en pouvant plus elle savait qu'il lui faudrait bientôt prendre son courage à deux mains et se présenter à lui, tout autant pour éclaircir les choses que pour lui expliquer ce qu'elle ressentait vraiment. Qu'il lui manquait. Qu'elle avait besoin de lui.
Bien trop faible pour pouvoir prétendre à se mêler à la vie du ranch, Ellora était restée des jours entiers à l'infirmerie, sous la vigilance précautionneuse de Caroline qui prenait grand soin de s'assurer qu'elle retrouverait bien vite ses forces. Ainsi, cette petite mise à l'écart ne lui avait pas permis de véritablement connaître les lieux, et encore moins les liens qui unissaient les personnes au sein de cette communauté. Nul doute qu'il lui restait encore bien des choses à apprendre, notamment la relation plus que houleuse qui perdurait entre Nolan et Connor Shepard. Toujours aussi perdue, un peu comme un oiseau tombé du nid, Ellora aurait sans doute dû prendre cas de ce détail plus tôt. Mais alors que Carmen lui avait tout juste annoncé que les leaders d'Issaquah Ranch acceptaient de lui permettre d'entamer une mise à l'essai, il fallait tout d'abord que la jeune femme parvienne à prendre ses marques au sein de cet endroit qui serait à présent sa nouvelle maison. Les relations entre les uns et les autres, ce serait pour plus tard. Et puis le ranch était déjà bien assez grand ; un seul problème à la fois.
L'accord de Carmen avait sonné comme une délivrance. Si elle avait passé énormément de temps à dormir et se reposer, il n'en restait pas moins que l'appréhension de retourner à l'extérieur lui avait tiraillé le ventre. Ou plutôt, il était question de la peur qu'avait la jeune femme à devoir s'éloigner de Nolan une fois de plus. Alors, bien trop heureuse de ne pas avoir à se résoudre à partir, elle n'avait pas quitté Nolan depuis l'instant où elle avait été autorisée à sortir de l'infirmerie. Même si les choses n'étaient pas ce qu'elle aurait souhaité, elle avait toujours ce besoin viscéral de se retrouver en sa compagnie. Même de loin, même à l'autre bout d'une pièce, qu'importe tant qu'ils étaient au même endroit. Sans doute n'envoyait-elle pas de bons signaux, et peut-être n'était-elle tout simplement pas capable de lire ceux que le jeune homme lui envoyait à son tour. Tandis qu'ils avaient fait un rapide tour des lieux, bientôt Nolan dû s'éloigner d'elle. C'était l'heure de la relève ; son tour de garde allait commencer. Attristée par cette nouvelle mais néanmoins parfaitement consciente qu'elle ne pouvait rien dire pour de nombreuses raisons, la jeune femme le suivit du regard, sans un mot, jusqu'à ce que la porte se referme derrière lui.
Pas tout à fait certaine de ce qu'elle devait faire, Ellora hésita à retourner aux écuries afin de voir comment Origan se portait. Finalement, elle s'installa dans un coin du salon. Peu de personnes étaient présentes à ce moment-là, mais elle prit grand soin de s'éloigner de celles présentes. Connor Shepard, quant à lui, était là. Pour lui avoir parlé assez brièvement, Ellora ne pouvait pas dire qu'elle connaissait vraiment le jeune homme. Néanmoins, il semblait être quelqu'un de gentil et d'accueillant, à première vue, au point d'avoir essayé de tenter d'aider la jeune femme à s'intégrer. Lui ayant parlé une ou deux fois alors qu'il était passé à l'infirmerie, il lui avait dit quelques mots sur l'organisation du ranch et les habitants. Elle avait ainsi une bonne impression sur lui, et lui était reconnaissante de sa gentillesse et des conseils qu'il tentait de lui donner. Pour autant, elle n'était pas suffisamment à l'aise pour tenter d'aller lui parler d'elle-même, et ainsi elle prit un livre rapidement, qu'elle commença à feuilleter, assise sur son fauteuil.
Bien trop faible pour pouvoir prétendre à se mêler à la vie du ranch, Ellora était restée des jours entiers à l'infirmerie, sous la vigilance précautionneuse de Caroline qui prenait grand soin de s'assurer qu'elle retrouverait bien vite ses forces. Ainsi, cette petite mise à l'écart ne lui avait pas permis de véritablement connaître les lieux, et encore moins les liens qui unissaient les personnes au sein de cette communauté. Nul doute qu'il lui restait encore bien des choses à apprendre, notamment la relation plus que houleuse qui perdurait entre Nolan et Connor Shepard. Toujours aussi perdue, un peu comme un oiseau tombé du nid, Ellora aurait sans doute dû prendre cas de ce détail plus tôt. Mais alors que Carmen lui avait tout juste annoncé que les leaders d'Issaquah Ranch acceptaient de lui permettre d'entamer une mise à l'essai, il fallait tout d'abord que la jeune femme parvienne à prendre ses marques au sein de cet endroit qui serait à présent sa nouvelle maison. Les relations entre les uns et les autres, ce serait pour plus tard. Et puis le ranch était déjà bien assez grand ; un seul problème à la fois.
L'accord de Carmen avait sonné comme une délivrance. Si elle avait passé énormément de temps à dormir et se reposer, il n'en restait pas moins que l'appréhension de retourner à l'extérieur lui avait tiraillé le ventre. Ou plutôt, il était question de la peur qu'avait la jeune femme à devoir s'éloigner de Nolan une fois de plus. Alors, bien trop heureuse de ne pas avoir à se résoudre à partir, elle n'avait pas quitté Nolan depuis l'instant où elle avait été autorisée à sortir de l'infirmerie. Même si les choses n'étaient pas ce qu'elle aurait souhaité, elle avait toujours ce besoin viscéral de se retrouver en sa compagnie. Même de loin, même à l'autre bout d'une pièce, qu'importe tant qu'ils étaient au même endroit. Sans doute n'envoyait-elle pas de bons signaux, et peut-être n'était-elle tout simplement pas capable de lire ceux que le jeune homme lui envoyait à son tour. Tandis qu'ils avaient fait un rapide tour des lieux, bientôt Nolan dû s'éloigner d'elle. C'était l'heure de la relève ; son tour de garde allait commencer. Attristée par cette nouvelle mais néanmoins parfaitement consciente qu'elle ne pouvait rien dire pour de nombreuses raisons, la jeune femme le suivit du regard, sans un mot, jusqu'à ce que la porte se referme derrière lui.
Pas tout à fait certaine de ce qu'elle devait faire, Ellora hésita à retourner aux écuries afin de voir comment Origan se portait. Finalement, elle s'installa dans un coin du salon. Peu de personnes étaient présentes à ce moment-là, mais elle prit grand soin de s'éloigner de celles présentes. Connor Shepard, quant à lui, était là. Pour lui avoir parlé assez brièvement, Ellora ne pouvait pas dire qu'elle connaissait vraiment le jeune homme. Néanmoins, il semblait être quelqu'un de gentil et d'accueillant, à première vue, au point d'avoir essayé de tenter d'aider la jeune femme à s'intégrer. Lui ayant parlé une ou deux fois alors qu'il était passé à l'infirmerie, il lui avait dit quelques mots sur l'organisation du ranch et les habitants. Elle avait ainsi une bonne impression sur lui, et lui était reconnaissante de sa gentillesse et des conseils qu'il tentait de lui donner. Pour autant, elle n'était pas suffisamment à l'aise pour tenter d'aller lui parler d'elle-même, et ainsi elle prit un livre rapidement, qu'elle commença à feuilleter, assise sur son fauteuil.
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Re: If you can tell the difference between good advice and bad advice, you don't need advice.
Dim 10 Déc 2017 - 10:52
Il y avait du mouvement au ranch. A peu près tous les jours, constamment, des nouvelles têtes et des histoires qui valaient le détour. Et le plus souvent, Connor était au cœur de celles-ci, à essayer de ne pas tout simplement se noyer. La dernière en date ? Elle s’éternisait depuis suffisamment longtemps pour que son entourage soit presque passé à autre chose : la relation tendue qu’il avait avec Elena et qui frigorifiait qui s’y approchait. Beaucoup avait tenté pour y perdre quelques doigts avec des engelures caractéristiques. Et l’homme désespérait que ça s’arrange. C’était sans doute pour ça qu’il se laissait sombrer. Et pour ça également qu’il se blacklistait tout seul.
«Tu veux pas aller jouer sur l’autoroute et me foutre la paix, pour changer ? » Grogna sa sœur alors qu’il jouait avec un objet de l’infirmerie sans marmonnant dans sa barbe de plusieurs jours.
Connor releva la tête, curieux. Ça faisait quelques semaines que Quinn était remontée comme une pendule. Ça n’était pas seulement sa mauvaise humeur habituelle qui jouait dans l’histoire, c’était plus que ça. Une ambiance exécrable qu’elle était capable d’instaurer de sa simple présence, mais rythmée par les flammes de l’enfer elle-même. S’il adorait sa sœur, il était conscient d’une chose : lorsqu’elle avait salement les nerfs, même le diable n’était pas capable de la calmer. Sauf qu’ici, lui, ne savait même pas pourquoi elle était si furieuse envers tout le monde.
Il ne chercha pas plus loin. En fait, Connor n’était tout simplement pas capable de faire le rapprochement entre les différents évènements, parce qu’il lui manquait quelques pièces pour pouvoir voir l’ensemble du puzzle. Ses pas le menèrent à l’extérieur, laissant la rouquine à sa mauvaise humeur. Il ne fut pas long à se poser dans le canapé du salon, s’enfonçant profondément dans l’assise de son siège comme s’il était sur le point de s’y fondre. Grand, il eut du mal à savoir ou foutre ses jambes pour pouvoir s’étendre confortablement, mais parvint tout de même à trouver une position acceptable.
Pile au moment où la petite nouvelle du ranch venait d’arriver dans le salon, un livre à la main, et ayant l’air de l’ignorer. Le blond fronça un sourcil en la scrutant un long moment : Ellora, donc. Une jeune femme charmante, mais qui ne donnait pas l’impression d’être tout à fait à l’aise avec le groupe. Qu’importait ses efforts à lui pour l’intégrer dans la bande et faire en sorte qu’elle s’y sente comme chez elle. Il fallait dire qu’elle avait un passif compliqué avec Nolan, de ce qu’il avait compris. Ils étaient… Proches. Connor n’était pas au fait des histoires qui les concernaient, mais il appréciait suffisamment Ellora pour prêter l’oreille.
«Tu comptes faire comme si je n’étais pas là ? » Demanda-t-il à sa voisine avec un sourire amusé aux lèvres.
Il capta brièvement son regard, et fut presque certain que sa remarque la ferait rougir ou la gênerait. Et il s’en amusait, sans peine ! Connor était un homme qui aimait jouer et rire des autres – même s’il n’était pas toujours capable d’en faire autant pour lui-même. Ça dépendait des périodes, il fallait croire. Quand celles-ci étaient trop sombres, ça ne servait à rien d’essayer. Quoi que… L’ironie avait du bon.
«Qu’est-ce que tu lis de beau ? » Questionna-t-il en se redressant légèrement, pour essayer de voir la couverture et de discerner les écritures dessus.
«
Connor releva la tête, curieux. Ça faisait quelques semaines que Quinn était remontée comme une pendule. Ça n’était pas seulement sa mauvaise humeur habituelle qui jouait dans l’histoire, c’était plus que ça. Une ambiance exécrable qu’elle était capable d’instaurer de sa simple présence, mais rythmée par les flammes de l’enfer elle-même. S’il adorait sa sœur, il était conscient d’une chose : lorsqu’elle avait salement les nerfs, même le diable n’était pas capable de la calmer. Sauf qu’ici, lui, ne savait même pas pourquoi elle était si furieuse envers tout le monde.
Il ne chercha pas plus loin. En fait, Connor n’était tout simplement pas capable de faire le rapprochement entre les différents évènements, parce qu’il lui manquait quelques pièces pour pouvoir voir l’ensemble du puzzle. Ses pas le menèrent à l’extérieur, laissant la rouquine à sa mauvaise humeur. Il ne fut pas long à se poser dans le canapé du salon, s’enfonçant profondément dans l’assise de son siège comme s’il était sur le point de s’y fondre. Grand, il eut du mal à savoir ou foutre ses jambes pour pouvoir s’étendre confortablement, mais parvint tout de même à trouver une position acceptable.
Pile au moment où la petite nouvelle du ranch venait d’arriver dans le salon, un livre à la main, et ayant l’air de l’ignorer. Le blond fronça un sourcil en la scrutant un long moment : Ellora, donc. Une jeune femme charmante, mais qui ne donnait pas l’impression d’être tout à fait à l’aise avec le groupe. Qu’importait ses efforts à lui pour l’intégrer dans la bande et faire en sorte qu’elle s’y sente comme chez elle. Il fallait dire qu’elle avait un passif compliqué avec Nolan, de ce qu’il avait compris. Ils étaient… Proches. Connor n’était pas au fait des histoires qui les concernaient, mais il appréciait suffisamment Ellora pour prêter l’oreille.
«
Il capta brièvement son regard, et fut presque certain que sa remarque la ferait rougir ou la gênerait. Et il s’en amusait, sans peine ! Connor était un homme qui aimait jouer et rire des autres – même s’il n’était pas toujours capable d’en faire autant pour lui-même. Ça dépendait des périodes, il fallait croire. Quand celles-ci étaient trop sombres, ça ne servait à rien d’essayer. Quoi que… L’ironie avait du bon.
«
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
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