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I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

Mar 23 Jan 2018 - 13:29


Jimmy Clinttell me more about you

prénom(s) : Jimmy
nom : Clint
date de naissance : 29 juillet 1988
âge : 33 ans

ville de naissance : Vancouver
métier : Photo-reporter en zone de guerre
groupe : Travelers

avatar : Jack Huston

what i am

qualites
Loyal
Confiant
Perspicace
Rusé
Sociable
defaults
Méfiant
Menteur
Impulsif
Insoumis
Franc
Equipement :
Son équipement est assez simple, mais montre une bonne préparation, et une habitude. Les réflexes militaires ne s’oublient pas. Un bon couteau suisse, un couteau de chasse Wartech Ground Patrol hérité de l’armée, un ouvre boîte, une corde, une boîte d’allumettes presque vide, quelques boites de conserve, une gourde plus ou moins pleine, une montre automatique hérité de son père qu’il n’a jamais connu, une Omega des années 50, une bouteille de Whisky qu’il n’a ouvert qu’une seule fois, et un sac de couchage. Mais le plus important de tous son équipement, c’est son husky, Derry, fidèle compagnon depuis le début des emmerdes.

Niveau armes, il est assez préparé. Un Python 357 Magnum trouvé dans une maison abandonnée par la vie, une machette, un fusil de précision M40A1 avec silencieux, souvenirs d’un de ses collègues de l’armée.
     
Details physiques :
Jimmy est grand. Il mesure 1m90, renforcés par sa relative maigreur, qui ne l’aide pas à se sentir plus petit. Il a un visage pointu, en ovale. Sa bouche esquisse un sourire nerveux tendu vers la droite lorsqu’il se perd dans ses pensées. Lorsqu’il sourit, c’est un sourire franc, laissant apparaitre toutes ses dents blanches. Il entraine régulièrement des rires collectifs, et en est très fier. Son sourire lui donne l’aspect d’un homme sympathique, et facilite son premier contact avec des inconnus. Il possède des cheveux noirs mi-longs lui cachant ses oreilles. Il essaye de se raser régulièrement pour laisser une moustache, mais il finit toujours par avoir une barbe de quelques jours mal rasée. Ses yeux marrons-verts regardent toujours le ciel ou le vide, ce qui lui donne une attitude de rêveur. Il observe souvent les gens qu’il croise dans leur quotidien, pour en savoir plus sur eux. Il veut les connaître pour pouvoir les apprécier.
Pour sa taille, Jimmy est loin d’être très musclé. Il reste un sportif endurant, mais sait qu’il ne peut compter sur ses muscles pour le sauver de situations délicates.
Blessé à la jambe lors de sa carrière de photographe de guerre, plusieurs entailles grises lui strient le mollet droit. Cette cicatrice le fait souffrir lorsqu’il fait un effort trop grand pour sa jambe. Cela peut le ralentir, ou même l’immobiliser.
Il aime s’habiller de vêtements moulants, de couleurs claires. Il portait des colliers longs en argent ou en bois, qu’il a laissé derrière lui. Il garde une certaine simplicité: rien n’est mieux qu’un t-shirt blanc avec un jean et des chaussures confortables. Il porte avec lui un sac à dos militaire de grande randonnée, pour y porter ses provisions et autres affaires.

Psychologie

- Jimmy est un homme assez simple dans le fond, loyal et confiant, mais cependant méfiant envers les nouvelles têtes qui ne lui reviennent pas spécialement, il se trompe rarement.
- C’est un menteur hors-pair, et il sait parfaitement détecter un acteur d'un honnête homme.
Il n’a jamais voulu dévoiler ses sentiments, et ne le fait toujours pas. Il garde son calme et masque ses troubles. Il ment sur son état mental et physique, ce qui peut lui faire perdre conscience du danger de sa propre situation.
Il a apprit à vivre avec la douleur de sa jambe droite, et la considère comme un rappel physique de son inconscience d’Irak.
- Ses années de photographe de guerre en Irak lui ont beaucoup appris. Il sait qu'il vaut mieux contourner le danger, surtout pour lui, car de maigre constitution. Sa ruse l'emporte sur ses muscles, son observation et sa réflexion le tiennent en vie au quotidien.
- Bien que méfiant, il est assez sociable, et aime être en compagnie de gens. Il n’a pas de mal à lier un premier contact avec des gens, mais il ne se confiera jamais à un personne s’il n’a pas acquis une confiance absolue en lui, ce qui se révèle être un processus très long. Il conserve sa méfiance très longtemps. Il a une peur chronique de l’abandon. Il pense que quiconque se lie avec lui risque de partir précipitamment, ou de le trahir.
- Durant ces temps de crise, son seul compagnon est son chien Derry, qu'il a sauvé à Seattle.
Il favorise le travail en équipe de confiance, car toujours plus rapide, plus sûr, et plus efficace.
- C’est un grand rêveur, et ses plans jusqu'alors assez bien construits sont le fruit de son imagination, de sa passion pour la tactique militaire et de sa logique, parfois absurde.
- Rebelle dans l'âme, il ne pense pas que cette épidémie soit « la fin du monde », mais plutôt une invitation à un nouveau départ, à créer un monde plus juste. Chose qui ne lui a pas encore été prouvé, au regard des rencontres. L’Homme n’arrive toujours pas à surmonter sa volonté d’écraser l’autre, et Jimmy trouve cela désespérant.
- Il a horreur de répondre à des ordres qu’il trouve absurdes, et préfère s’écouter lui même. Il n’aime pas non plus en donner, et voudrait placer les gens au même rang d’égalité lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, pas les imposer. Il a horreur des petits chefs stupides qui veulent imposer leurs autorité. Il se brouille régulièrement avec les gens, car très franc, et considère qu’il vaut mieux blesser en disant ce qui est vrai que l’inverse.
- Il garde cependant foi, et avance sûrement vers une fin des rôdeurs, et un nouveau monde, avant la « fin du monde ». Il considère que le renouveau de viendra pas de l’homme, trop stupide pour s’allier en grand nombre en cas de nécessité, mais d’une autre chose, renvoyant l’homme à l’âge de pierre, permettant un nouveau départ complet. Il est un optimiste désabusé.
- Pour lui, tuer n’est pas nécessairement un mal, mais cela ne doit pas être purement gratuit. Il faut que cela soit dans l’intérêt propre, ou d’un groupe.
- Il possède toujours une bouteille de Whisky Eagle Rare pour les occasions spéciales, car « Quitte à finir dans ce monde, autant le faire avec panache ».




Story of survival

Pre-apocalypse

Né le 29 juillet 1988 à Vancouver, Jimmy Clint avait plutôt bien commencé.
Né de deux parents militaires dans l'armée canadienne, il ne les connu que très peu. Un père tireur d'élite et une mère médecin de terrain, tous les deux tués durant sa deuxième année lors d'une mission en Afghanistan.
Élevé par son grand-père dans les environs de Seattle, il apprit les règles de la loyauté et de l'honnêteté. Il étudia la littérature, l'art et la musique au lycée à Seattle, et se passionna pour la photographie. Il décrocha ensuite une place au University of Arts de San Francisco, et laissa donc son Seattle natal pour sa passion. Sa scolarité fut tout à fait normale. Il était bon élève, sans être excellent. Il s’était fait de bons amis, avaient eu plusieurs petites amies et avait réussi à atteindre son but. Il était assez content de son parcours.
Ses études enfin finies, diplôme en poche et désireux de suivre les traces de ses parents qu'il n'avait pas connus, il décida de s’engager dans l'armée en tant que photographe de guerre, où il apprit entre autres le tir et le combat rapproché pendant un an. Cependant, de faible constitution, il dû lutter pour obtenir sa place dans l'avion-cargo en direction de l’Irak en 2010, alors âgé de 22 ans.
Il y travailla deux ans en tant qu'informateur, prenant des clichés des positions ennemies, puis laissant ses collègues militaires faire le reste du travail. Il voulait travailler seul, car suivait seulement son propre instinct, et refusait de suivre des directives sur le terrain. Il était son propre chef, pas un lieutenant stupide qui le suivait partout. Il travaillait seul, et ça allait le rester. Jusqu’au jour où il tomba dans une embuscade. Un matin, il reçu l'ordre d'aller espionner un camp rebelle dans le sud de Mossoul à Jurn. Il prit ses affaires : son appareil photo, son Glock 9mm (on est jamais assez prudent) et ses jumelles.
Après plusieurs heures de marche, il arriva enfin à proximité de sa cible. Il décida de prendre de la hauteur, et escalada un arbre, pour mieux voir le camp. Il sentit tout de suite que quelque chose clochait. Le camp était vide, pas un bruit, pas un mouvement. En redescendant, il tenta en vain de contacter son QG. Il était hors de la zone d’émission, situé dans une cuvette, entre deux collines.
Seul, il décida d'approcher le camp.
Le camp était pareil au sol que vu du ciel, vide. Il était vide, mais il sonnait faux. Toutes les affaires étaient encore là, à l'exception des armes.
L'instinct de Jimmy lui hurlait de faire demi-tour mais il décida de rester coûte que coûte. Grave erreur !
Au détour d'une tente, il entendit un craquement, et vit deux soldats, armes braquées sur lui. Ni une, ni deux, il détala, évitant les balles qui sifflaient autour de lui. Il réussit à atteindre la forêt, au moment où il sentit une explosion à quelques centimètres de lui. Il réussit à s’en échapper, sans vraiment se souvenir comment, bien que gravement blessé à la jambe droite. Tout son corps voulu le lâcher, et l’abandonner parmi les cris et les rafales de fusils automatiques. Il se laissa rouler dans une pente pour descendre plus rapidement, au prix d’une douleur horrible.
Il atteignit le village le plus proche tant bien que mal en rampant, et y rencontra une équipe médicale de l'armée française alertée par les coups de feux et se fit rapatrier jusqu'à sa base. Il y reçu les premiers secours, assez rudimentaires. Désormais inutile au front, on le renvoya immédiatement dans un hôpital militaire à Washington pour un rétablissement complet.
Après un mois de soins intensifs et cinq mois de rééducation, presque rétabli, mais encore souffrant par moment de cette blessure, il pu enfin retrouver une vie « normale ». Il vaqua de petits boulots en petits boulots, de vendeur de journaux à détective privé pour une agence tout aussi privée.
Il arrive enfin à obtenir grâce à son expérience un poste de photo-reporter stable au Seattle Times en 2014. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, l’épidémie se déclencha, lui donnant beaucoup de travail, jusqu’à son départ précipité en septembre 2015.

Post-apocalypse

Septembre 2015
Lorsque le virus commença à prendre de l’ampleur, Jimmy décida de partir dans la maison de feu son grand père, aux environs de Seattle, dans la forêt de Twins Fall Trailhead. Cela faisait plusieurs jours qu’il redoutait ce moment: la situation n’était plus tenable du tout. Il avait entendu parler du virus qui se propageait plusieurs mois plus tôt, à une pause café au bureau. Ses collègues ne savaient pas trop ce dont il s’agissait, et leurs articles restaient très flous. Il avait dû se mêler à des émeutes prendre des photos de la situation. Certaines personnes se mettaient à avoir des crises de panique, et se retournaient contre la foule. Les médias n’en parlaient pas spécialement, mais recommandaient d’éviter les endroits très fréquentés. Un jour, lors d’une émeute, il vit une femme, assez jeune, en train de manger le corps d’un homme. Le sang de l’homme ruisselait sur le sol. Cette vision le glaça, comme il ne l’avait jamais été auparavant.
Il vit un policier s’approcher de la femme, arme au poing. Il lui tira trois balles dans le dos, qui n’eurent aucun effet. Elle le retourna, abandonnant la dépouille de l’homme, chargeant sur le policier. Jimmy rentra à l’agence, photos dans son appareil, sans demander son reste.

20 Septembre 2015
C’est à ce moment là qu’il sut que la situation n’allait pas rester sous contrôle très longtemps. Il avait préparé quelques provisions, et le futur lui prouva qu’il eut plus que raison. Les émeutes devinrent de plus en plus violentes, et on parlait de cadavres qui se réanimaient dans les morgues au bureau. Internet commençait à s’agiter, bien qu’aucun autre média n’eut d’informations.
Il se décida à partir dans la semaine. Il était alors âgé de 27 ans.
Un matin, lorsque le bruit dans la rue fut particulièrement fort, il réalisa que le jour était arrivé.
Il fit ses bagages, prit quelques provisions et son fusil de précision M40A1 muni de son silencieux et claqua la porte de son appartement. Le chaos des rues était indescriptible. Tantôt des gens couraient pour s'échapper des rôdeurs, tantôt ils se battaient pour la moindre provision, arme ou véhicule.
Jimmy décida d'emprunter les petites rues, pour sortir le plus vite de Seattle, par le sud, se dirigeant vers sa moto, prêt à partir pour son refuge, plein fait auparavant.
En bifurquant quelques rues plus loin, il découvrit un chien, blessé à la patte, qui grognait en sa direction. Il était attaché, voire même étranglé par sa laisse, coincée entre une poubelle, et un cadavre, qui semblait avoir été mordu au ventre de nombreuses fois.
Jimmy coupa la laisse et prit le chien dans ses bras, qui n'opposa aucune résistance.
Une fois sa moto retrouvée, et le chien attaché, il mit les voiles.
Son intuition était bonne. Les routes du sud qui menaient à la pleine forêt étaient bien moins empruntées. Il croisa un bon nombre de rôdeurs, mais pas assez nombreux pour l’arrêter. Quelques voitures se faisaient voir, mais ce ne fut que les plus prévoyants, et ils ne furent pas nombreux. Ca faisait du bien de rouler à 130 Km/h !
Une fois arrivé à sa maison, près du lac Derry, Jimmy se sentit réellement en sécurité. Cela faisait bien 20km qu'il n'avait pas croisé un seul rôdeur, et personne n'irait chercher des vivres dans une maison en pleine cambrousse. Si le besoin était de se réfugier provisoirement, il pouvait toujours aller au milieu du lac en bateau, et attendre. Que demander de mieux ?

24 décembre 2015
Ça y est, noël était là. Et le froid aussi. Jimmy avait réussi à faire pousser de maigre plantes pour l’aider à limiter l’utilisation de ses réserves. Dès le début du printemps, il fallait continuer à planter.
Pour le moment, il chassait et pêchait, ce qui lui permettait de rester en assez bonne santé. Il ne fallait pas que ça dure !

Janvier 2016
Le chien, avait repris l'usage complet de sa patte, et était sans cesse collé à Jimmy.
Il l'avait appelé Derry, à cause du lac à côté de la maison. Aux premiers jours, durant ses soins, il essayait encore et toujours de nager dedans. Il était arrêté in extremis avant d'y plonger, chaque jour, pendant des mois et des mois. Une fois guéri, il perdit soit l'envie, ou comprit enfin qu'il ne devait pas y aller. Il avait gagné un nom. Il était devenu le compagnon, l’ami, le frère de Jimmy.

12 Juillet 2016
Le soleil brillait depuis plusieurs mois. Jimmy réussi sa première récolte, assez maigre, de légumes. Il continua sur la lancée, très heureux de sa réussite. Comme quoi, son grand-père ne parlait pas dans le vide.

20 Septembre 2016
Ca faisait un an qu’il était parti de Seattle. La radio qu'il captait auparavant, et qui émettait un unique message de prévention de la part des autorités était coupée depuis plusieurs mois. Il n’osait imaginer dans quel état se trouvait la ville. Il ne pourrait très certainement plus jamais rentrer.

12 Mars 2017
La fin de l'hiver approchait, Jimmy allait devoir se préparer à semer ses graines. Il avait reprise le sport, pour rester en bonne forme physique. Derry était devenu son meilleur ami. Il se surprenait à discuter avec lui, espérant qu'il puisse lui répondre. Le chien le fixait avec ses grands yeux bleus, pleins de compréhension. Le monde lui manquait.

29 Juillet 2017
Jimmy avait trente ans. Ca faisait vieux ! Pour l’occasion, il ouvrit sa bouteille de Whisky pour la première fois. En le buvant, il ressenti une dose de civilisation. Cela faisait deux ans qu’il était dans cette maison.

18 décembre 2017
Le froid durait depuis un certain temps. L'eau n'était pas un problème, le puit était encore bien fourni ! Le problème était la nourriture. Quelques semaines auparavant, la terre avait tremblée, ne causant pas de dégâts matériels à la maison de Jimmy. Il eut assez peur que la maison s’écroule, mais elle tenu bon. Elle fut très endommagée, mais cela pouvait se réparer facilement avec de la paille, de la terre et de l’eau. La maison avait beau être indemne, le champ avait été fissuré, et les plantes furent complètement détruites.
Pour ce qui était des rôdeurs, ils ne furent pas un problème.
Il en rencontrait parfois, mais en petits nombres. Derry était bien utile, en tant qu’assistant. Les rôdeurs n'attaquant pas les animaux, il pouvait détourner les quelques rôdeurs, qui de plus en plus régulièrement, passaient trop proches de la maison. Il les attirait au loin, puis revenait bien plus tard. Jimmy ne lui avait jamais apprit ce tour, et était toujours surpris par ce talent.

Cependant, même après ces grands progrès, les réserves de vivres continuaient de diminuer. Cela ne pouvait plus durer, et Jimmy se décida à partir vers les maisons voisines, dans l'espoir d'y trouver de la compagnie, ou à défaut, des vivres.

Il ne pouvait se résigner à quitter son refuge, et décida à rayonner dans les environs, autant que possible, en espérant que les maisons aux alentours n’aient pas été détruites.
Il prit son arme, son sac, presque vide, et sa casquette. Claqua la porte et se dirigea vers la maison la plus proche, à un kilomètre de chez lui.

Il arriva assez vite, sans encombre, à cette première maison. Il préféra faire un tour du propriétaire, pour essayer de savoir si quelqu'un était encore en vie, ou s’il allait affronter un rôdeur. Probablement un vieux réflexe de l'armée.
Rien ne semblait guère dangereux, la maison était en assez bon état, mais aucun signe de vie, ce qui était étrange, car il y avait une voiture à l'extérieur. Il ne voulait pas rentrer avant le propriétaire, et risquer de se prendre une balle dans le dos. Il tenta cependant l'approche directe. Il se dirigea vers la porte, frappa trois grands coups, et attendit un mouvement. Rien. Il appuya sur la poignée de la porte, qui s'ouvrit.
Il entra, suivit de près par Derry. Fusil à l'épaule et prêt à tirer, il se dirigea vers le salon. Pas âme qui vive, mais cependant une boîte en carton, pleine de boîte de conserve, et de médicaments, pour les maux de tête principalement. Fort bien. La cuisine maintenant. Rien de bien notable à part des balles de Python 357 Magnum. Il devait sûrement y en avoir un dans la maison. Ou alors avec son propriétaire, dehors probablement.
L'étage maintenant. En haut des escaliers, il perçut un bruit, Derry se mit immédiatement à grogner. Cela ressemblait à un râle de rôdeur, mais quelque chose semblait l'empêcher de s'exprimer clairement. Ce son venait d'une des chambres. Il frappa à la porte, afin de déterminer si le rôdeur pouvait bouger ou non, apparemment pas. Il ouvrit la porte d'un coup sec, et il comprit alors l'origine du bruit. Le propriétaire de cette maison s'était pendu, puis s'était transformé. Il avait surement dû être mordu et avait décidé de se suicider plutôt que de devenir l'un d’eux. C’était bien raté.
Jimmy lui planta un couteau dans le coeur, mais cela n’eut aucun effet. Étonné, il frappa à nouveau le rôdeur suspendu. Toujours rien. Il entendit un craquement, puis vit le corps s’effondre devant lui, lui faisant perdre l’équilibre. Il recula, et vit la tête du mort rouler à terre, cherchant à mordre Jimmy.

Jimmy lui planta son couteau au niveau de la tempe. Inerte, la tête fini sa course contre un mur. Encore secoué, Il eut besoin de quelques minutes pour se remettre. Comment était-ce possible ? Il fouilla ensuite le tronc du mort. Il y trouva le Magnum. Trouvaille bien utile, il retira le holster du cadavre et se l'accrocha à la ceinture, y mit le revolver, prit la boîte de provisions avec les cartouches et tourna les talons.

Il rentra à la maison, et était prêt à y rester plusieurs jours, sans besoin particulier, sans devoir crapahuter dans la forêt. Mais finalement, après des années d'aventures, Jimmy était fait pour bouger. La peur l'avait d'abord paralysé, mais maintenant qu'il était sorti, il ne tenait plus en place. C'était un dilemme considérable: Laisser la chaleur et la sécurité temporaire de son foyer, ou quitter cette maison pour vivre pleinement une vie dangereuse, mais pas sans rebondissement ?
Cela faisait plus de deux ans qu’il vivait enfermé chez lui. Il avait fêté ses trente ans récemment, et avait ouvert pour la première fois sa bouteille de whisky qu’il gardait depuis le début. Il avait assez bien vécu le temps qui passait, mais la montée d’adrénaline qu’il avait ressenti dans la maison lui avait fait changer d’avis
Il se connaissait bien, et savait que s'il restait chez lui, la question reviendrait sans cesse, toujours à le hanter. Il attendit la nuit, se préparant à une décision matinale. Le lendemain, il se décida, fit son sac, avec provisions, eau, armes, vêtements chauds, tout possible et imaginable. Fin prêt, il appela Derry, regarda une dernière fois sa maison, monta sur sa moto, et parti, sans se retourner.
Il faisait froid. Le vent glacé lui giflait le visage.

19 Décembre 2017
Cela lui faisait mal au cœur d'abandonner sa moto, dont il avait rêvé toute sa vie, mais bon, si cette fin du monde signifiait un nouveau départ, était-ce bien utile de s'attarder sur des choses matérielles de sa vie d'avant ?
Quoi qu'il en soit, arriverait un moment où il n'aurait plus d'essence, où il ira dans des endroits inaccessibles en moto. Bref, il décida de la cacher, en essayant de la protéger, pour un jour, si besoin est, la retrouver. Il roulait toujours sur la route 90, et décida de prendre la sortie le plus proche, à savoir au niveau du Keechelus Lake, et de cacher sa moto dans ces bois, sous des branches. Il raya une croix sur une voiture abandonnée et en mauvais état au niveau de la sortie de l'autoroute pour s'y retrouver.
Il cacha sa moto, le mieux possible, retourna sur l'autoroute en quête d'un véhicule disponible. Après plusieurs essais infructueux, il trouva enfin une voiture vide, enfin avec un cadavre, le crâne fracassé contre le volant, en état de marche. Il sortit le corps, pria pour que la voiture démarre et ait assez d’essence. Son appel fut entendu !
Il roula, slalomant entre les carcasses de voitures jusqu'à Wenatchee, espérant y trouver de la vie. Il ne voulait pas retourner à Seattle, car le nombre d'habitants étant très élevé, cela faisait un nombre potentiellement élevé de rôdeurs. Il jugera d'abord de la situation à Wenatchee.
Après une bonne heure de route, il s'arrêta à un petit kilomètre de la ville, pour y entrer à pied, moins remarquable et moins bruyant qu'en voiture. Il descendit, remit son sac sur ses épaules, attendit Derry, et se dirigea vers l'entrée de la ville.

Tout semblait calme, quelques silhouettes de rôdeurs au loin, rien de bien inquiétant. Il fallait privilégier les petites rues et les toits, pour se déplacer sans danger. Wenatchee était une assez petite ville, traversée par un fleuve, isolant ainsi une partie de la ville des rôdeurs, si le pont avait été fermé, ce dont Jimmy doutait.
Arrivé dans des petites rues, il atteignit une échelle de pompier dépliée, et se mit à monter, Derry sous le bras. Un rôdeur étant incapable de grimper, il serait plus en sécurité qu’en bas, et bénéficierai d’un point de vue pour estimer les dégâts de l’infection sur la ville. Les maisons étaient toutes plus ou moins de la même taille, et peu éloignées, facilitant les déplacements de maison en maison, à travers la ville. Cependant, le pont était le seul endroit à terre qu’il aurait à parcourir.

Tout était détruit, carcasses de voitures encore en feu ou vitrines de magasins en morceaux, le spectacle n’était pas beau à voir. Certains rôdeurs étaient debout, marchant sans but, dans un râle. Certains étaient morts, bel et bien mort, gisant à terre. Comment étaient-ils morts ? Ça…
De toit en toit, il parvint enfin au niveau du pont, ayant une vue panoramique sur ce dernier. Même spectacle, ne serait-ce pire. Un embouteillage catastrophique, bloquant toute possibilités de traverser avec un véhicule. Il ne semblait cependant pas être envahi de rôdeurs, et semblait franchissable, si l'on sautait de toits en toits, de voitures en voitures.
Il descendit de l'immeuble, portant Derry sur ses épaules. Arrivé au sol, il se glissa silencieusement derrière une voiture, attendit que deux rôdeurs passent et continua en silence jusqu'au pont. Il se sentit observé, se retourna, mais ne vit rien. Rien, que du silence, des morts et un vide. Bref, il se glissa prudemment entre les voitures, sur le qui-vive, couteau de chasse au poing, prêt à trancher des têtes. Toutes les voitures étaient vides, sans cadavre dedans, et sans rôdeur aux alentours. C'était louche. Il atteint un poids lourd, renversé sur le flanc, obstruant complètement le passage. Il grimpa sur une voiture pour atteindre le haut du camion, mais glissa sur le capot et chuta sur une autre voiture, tout cela, bien sûr, dans un grand bruit. Au même moment, comme une réponse, un immense brouhaha de râles retentit. Jimmy, effrayé, prit Derry, le lança sur le haut du camion, et sauta à son tour pour y monter, pensant se mettre à l'abri de la horde qui arrivait.
Une fois en haut, il comprit, et regretta. Un nombre incalculable de rôdeurs était entassé entre le camion et les voitures, qui semblaient être disposés pour empêcher quelqu'un de rentrer, mais qui, trop tard, les empêchait de sortir. Problème majeur, maintenant que les rôdeurs du quai avaient été attirés par le bruit, le retour était impossible. Comment traverser ?

Il tournait en rond sur le camion, faisant les cent-pas, cherchant une voie pour sortir. Il pouvait sauter le plus loin possible et courir, mais s’il se blessait, il était condamné. Sur le bord du pont il ne pouvait pas passer, à moins de plonger et nager de l’autre côté, mais il devrait abandonner son matériel, et il n’en était pas question. En tournant une énième fois, il vit que la portière du camion était mal fermée, et cherchant un dernier espoir, alla fouiller dans la boîte à gants. Pas évident, la cabine étant à la verticale. Une fois dedans, il y trouva des gants (étonnant), un sandwich pas frais qui sentait sûrement jusqu’à Seattle, un permis de conduire qui appartenait à Will Cavagnah, une clé de 10, et, le plus intéressant, une fusée de détresse !
S’il lançait la fusée assez loin, elle avait des chances d’attirer suffisamment de rôdeurs pour passer en courant. Une fois ressorti, il retrouva Derry qui grognait contre les mains qui grattaient au rebord du camion. Jimmy dégoupilla la fusée et la lança au loin. Tout se passait bien, mais un petit problème : La fusée ne s’était pas déclenchée. Le bruit du contact avec le sol et le chuintement malheureux avaient attiré un rôdeur, mais cela ne changeait pas la situation.
Il lui restait encore la clé de 10. Si le métal faisait assez de bruit en tombant cela pouvait suffire. Il pensait s’en servir comme arme, mais bon, tant pis.
Il la lança au loin, contre une carcasse de voiture, et comme escompté, elle attira la plus grande majorité des rôdeurs. Il n’en restait que deux, mais ils étaient faciles à tuer. Jimmy prit un peu d’élan, sauta le plus loin possible, se releva et planta son couteau sous la tête d’un, le poussant contre l’autre. Suivi de près par Derry, il courut jusqu’aux voitures suivantes, empêchant les rôdeurs restants de l’atteindre, déjà attirés par le bruit qu’il avait fait, et sentant la chair fraîche.

En sécurité, Jimmy fit une pause pour reprendre son souffle. L’adrénaline lui avait caché sa douleur, mais sa blessure de guerre lui lançait horriblement dans la jambe. Il avait mal atterri au sol. Il boitilla jusqu'à l’autre côté du pont, sans encombre. Il atteignit les habitations à pied, ne pouvant passer par les toits, trop éloignées les unes des autres. Il passa devant une maison, porte d’entrée grande ouverte. Il hésita un, moment, puis se dirigea vers l’intérieur.
Sans surprise, elle était vide, mais présentait les traces d’une visite, pas si lointaine, d’un humain, vivant. On le voyait grâce aux traces de poussière, indiquant que des caisses avaient été trainées ou soulevées. Jimmy ne s’attarda pas, sachant qu’il ne trouverait rien d’intéressant. En sortant dans le jardin, il y trouva deux rôdeurs, chacun une balle dans la tête, le sang restant encore éparpillé sur l’herbe. Il suivit les traces, toujours sur ses gardes, ayant de plus en plus d’informations sur cet inconnu. Il entendit une portière s’ouvrir, se précipita sur l’avenue, pour se faire voir, mais erreur : un rôdeur avait, il ne sait comment, réussi à ouvrir sa porte de voiture, et était prêt à se diriger sur lui. Dieu merci, son bras était toujours retenu par la porte. Déçu, et la mort dans l’âme, il fit demi-tour et continua de suivre les traces de l’étranger.

Il déambula dans les rues, entre les maisons, sans vraiment voir des traces, il avait sûrement dû prendre une voiture. Il vit au loin un supermarché, et voulu aller y rechercher, avec beaucoup d’espoir, quelques choses d’utile. Arrivé à 200 mètres du centre commercial, et réalisa soudain une chose : Les voitures avaient été dégagées de la route, et de plus en plus de rôdeurs, bien que trop roses pour en avoir été, gisaient sur le sol, chacun une balle dans la tête. Il senti un vent de panique dans son corps, semblable à celui qu’il avait senti en Irak, avant de manquer de perdre sa jambe. Il se colla à la maison la plus proche, en face d’un parking, dernière maison avant le grand no man’s land jusqu’au supermarché.

Une fois arrivé dans la maison, il décida de s’arrêter quelques temps, faire le point. Il était seul, contre un nombre inconnu, peu équipé, contre un ennemi probablement bien armé et surtout, ne bénéficiait pas de l’avantage de l’espace ni de la hauteur. Jimmy ne cherchait pas spécialement la confrontation, mais s’il voulait rester en vie, il ne pensait pas avoir le choix. A moins d’avoir un plan, et jusque-là, ce n’était pas évident. Il décida de passer la nuit dans cette maison, observer, aviser et réfléchir. Il se trouva un matelas, le rapprocha d’une fenêtre pour avoir une belle vue. La nuit venue. Il vit un guetteur, sur le toit, qui faisait des rondes, qui passait donc de son côté toutes les trois minutes. S’il était le seul à surveiller, Jimmy pouvait courir jusqu’à l’intérieur, mais une fois dedans quoi ? Toujours la même chose, coincé, mais avec l’avantage de la surprise. Enfin bon, il était trop tard pour vraiment y réfléchir, ou agir, il verrait demain, lorsque sa jambe se sera remise de son saut sur le pont. Il alla se coucher, rejoint par Derry à ses côtés et s’endormi rapidement.

20 Décembre 2017
Le lendemain matin, il se réveilla aux premières heures, et décida de contourner par les petites rues autour du centre commercial pour se donner une idée précise de la taille. Il était déjà venu pour y travailler pendant quelques mois, plusieurs années auparavant, lorsqu’il était encore un étudiant au lycée. Si ses souvenirs étaient bons, il y avait une entrée sur le côté, plus discrète, pour les vendeurs retardataires. Avec un peu de chances, ces résidents-ci ne la connaissaient pas. Il ne vit personne à l’horizon, et se rapprocha. Bingo ! La porte était ouverte, et il pouvait donc entrer sans soucis. Il se dirigea à l’intérieur, un peu réticent tout de même. Une fois à l’intérieur, il vit des paquets de nourriture gisant au sol, vides. Mais tout était désert, et pas autre trace de vie. Ses résidents ne devaient pas être très nombreux. Il arma son fusil, et avança dans l’allée, l’oreille attentive.
L’étage du bas était vide, pas un rat, juste quelques restes de boîtes de conserves, une ou deux par-ci par-là. Maintenant, il est temps de monter d’un étage. L’étage des vêtements. Il était plus chaotique, des habits étalés un peu partout, mais toujours personne. C’était étrange. Il s’attendait de plus en plus à tomber sur un groupe de rôdeurs, coincés quelque part. Toujours rien. S’il restait en vie, il irait faire un tour au rayon des vêtements, il en aurait sûrement besoin. Les étages 3 et 4 étaient tout aussi vides, mais il trouva une tente, encore vide, mais qui semblait être habitée régulièrement, et dernièrement. Il devait toujours y avoir le guetteur sur le toit, il était temps d’aller voir ça. Il prit la sortie de secours pour y monter, comme il faisait avant pour faire une pause. Derry sur ses talons, il arriva sur le toit, prêt à se défendre. Il y avait en effet un homme, qui regardait la rue en bas, fusil de précision sur l’épaule. Jimmy se leva, braqua son arme sur lui et avança.
- Je ne vous veux pas de mal, mais prouvez-moi que c’est réciproque. Je suis armé, je sais m’en servir, et je n’hésiterai pas.
L’inconnu leva lentement ses bras en l’air, montrant son arme du doigt. Il la posa doucement à terre et se retourna. Il était assez grand, plus grand que Jimmy, assez musclé, les cheveux longs, une balafre le long du visage, du front gauche à sa pommette droite. Il était très calme, ne semblait pas terrorisé, voire prêt à un mauvais coup. Il avança vers Jimmy, puis s’arrêta à quelques mètres, trop loin pour être une menace, assez proche pour parler.
- Qui êtes- vous ? demanda-t-il.
- Je m’appelle Jimmy, je viens de Seattle. Je vous retourne la question.
- Pourriez-vous baisser votre arme ? Ça me rend nerveux. Je suis Bill, et je suis de la ville. Ça ressemble à quoi Seattle après tout ça ?
Jimmy abaissa son arme, mais la garda pointée sur lui, pas spécialement en confiance.
- Pareil qu’ici, sauf qu’il y a beaucoup plus de rôdeurs. Je suis parti pour m’abriter dès le début de l’infection. Je me déplace maintenant, le lieu dans lequel j’étais n’est plus sûr. Vous êtes là depuis longtemps ?
A ce moment précis, Bill fonça sur Jimmy, le plaqua à terre, envoya son fusil valser plus loin. Il le frappa au visage, assez fort. Un peu étourdi, Jimmy réussi à s’écarter, se préparant pour une autre attaque. C’est lui qui décida d’attaquer en premier, lui donnant un coup au ventre, puis évitant le poing de son adversaire. Il tourna derrière lui, lui donna un coup dans les jambes pour qu’il s’agenouille, lui passa le bras devant la tête, comme il avait appris à l’armée, et tira d’un coup sec vers le haut. Cet homme, si vivant quelques minutes auparavant, s’effondra par terre, mort de ne pas avoir parlé. Jimmy le contempla avec tristesse. Il trouva une machette dans ses affaires. Les cartouches que l’homme utilisait pour son fusil étaient les mêmes que pour Jimmy, coup de chance. Il prit des objets utiles, à manger, des vêtements propres, notamment un nouveau pantalon et une veste plus chaude. Il empaqueta le tout, et se dirigea vers la sortie.

Juste avant de quitter les lieux, il remarqua une boutique de radios, qui avait déjà été visitée il semblait. Avec un peu d’espoir, il pouvait peut-être capter une fréquence utilisée par quelqu’un, de moins dangereux que le dernier.
Il trouva une radio amateur dans l’arrière-boutique, et essaya de capter une fréquence. Après plusieurs essais, il trouva.
- Bill ne répond plus, envoyez une patrouille.

Le cœur de Jimmy s'emballa. Ainsi, sa victime n'était pas seule, mais elle était accompagnée d'un groupe assez organisé.
Jimmy avait alors deux options : fuir, ou attendre pour les suivre et se décider à agir. Il courut le plus vite possible vers la maison la plus proche. Peu de temps après, un pick-up approcha. Il en sortit six hommes, lourdement armés, tous avec un foulard rouge sur le bas du visage.
Un des hommes sorti un talkie-walkie.
- Ici Dan, On va inspecter tout ça. Over.
Ils se ruèrent à l'intérieur, en laissant deux près de la voiture. Deux vulnérables, quatre trop unis. Il devait agir vite.

Jimmy sorti son fusil, ajusta son viseur, prêt à en tuer un. Derry se mit à courir vers les hommes, sauta à la gorge du premier. Le deuxième reçu une balle entre les deux yeux avant même qu'il n’ait pu penser la moindre chose. Jimmy sorti en courant, il devait déplacer les corps avant le retour des autres. Ils avaient du entendre le claquement sec qui produisit son fusil, mais cela ne dut pas inquiéter les autres à l’intérieur du bâtiment. Il traîna les corps plus loin, derrière un muret, mal caché, mais cela fera l'affaire.
Il s'équipa de la mitraillette d'un des deux morts, contourna le camion, et attendit.

Les quatre autres ne tardèrent pas. Ils étaient plus relaxés, armes pointées vers le bas, discutant tranquillement, mais avec un air grave. Ils avaient dû trouver le corps. L’un des hommes essuyant son couteau sur un t-shirt pour enfant qu’il avait du ramasser dans le centre commercial. Une fois les quatre en terrain découvert, Jimmy ouvrit le feu. Le premier fut fauché par la première rafale. Les trois restant plongèrent derrière une carcasse de voiture, tentant de comprendre leur situation. Ils tentèrent vainement de riposter, mais tirèrent sans cible précise, rien d'inquiétant. Un sortit la tête pour chercher sa cible. Grossière erreur. Une balle se logea immédiatement dans sa tête, éclaboussant ses collègues. Jimmy se déplaça vers un autre endroit à couvert, plus proche des deux restant. Il devait agir vite, le bruit des coups de feux avait attiré des rôdeurs, et on commençait à en voir sortir des rues alentours. Il fit le tour discrètement, changea d'arme, et tira au silencieux sur l'avant dernier. Son sang s'éparpilla sur la voiture devant lui. Le dernier, visiblement apeuré, tourna sur lui-même, cherchant l'origine de ce tir étouffé, sans avoir vu la flamme du canon.
Jimmy se déplaça à nouveau, sortit la machette qu'il avait hérité de Bill, et se prépara à bondir. Il observait le survivant à travers un trou du béton qui le dissimulait. Dès qu'il fut de dos, Jimmy se précipita vers lui, et lui trancha la gorge avant qu'il puisse réagir. Il glissa, et s'écroula, inerte.

Jimmy retourna aux voitures, prit un talkie-walkie, l'alluma et dit :
- Ici Bill, tout est sous contrôle. Over.

Au moins, ça lui laissait le temps de déguerpir, mais ça ne résolvait pas pour autant le problème. Il avait tué sept membres d'un groupe inconnu, hostile certes, mais il allait donc devoir se le coltiner. Et puis faire confiance à un inconnu quand sept de vos membres viennent de se faire mystérieusement abattre... Rien de bon à l'horizon.
Il fouilla vaguement les corps, garda les munitions utiles, mais il devait ne pas trop se charger. Il laissa à contre-coeur la mitraillette au sol. Il prit les clés du pick-up qu'ils avaient utilisé.
Les rôdeurs se rapprochaient de plus en plus. Il planta son couteau dans la tête du plus proche, saisit Derry pour le mettre sur le siège passager du véhicule, tua deux rôdeurs pour libérer la porte du conducteur, monta dedans, et prit la direction opposée. Avant de démarrer, il vit l’homme que Derry avait égorgé, debout, le regard vide, marchant parmi les rôdeurs. Il accéléra d’un coup, craignant de rester bloqué par un trop grand nombre de corps. Il renversa plusieurs rôdeurs, et pris la direction du nord.
Il prit la direction de Cashmere, puis traversa Dryden et Leavenworth sans s'arrêter, cherchant à placer le plus de distance entre lui et les rôdeurs de sa mésaventure de Wenatchee.
Il roula plusieurs heures, et arriva vers le coucher du soleil à Monroe.

Il s'arrêta là, car il ne voulait pas continuer sa route de nuit, trop remarquable, et trop dangereux. Cette ville ne lui plaisait pas spécialement, elle était trop proche de Seattle, trop proche de rôdeurs potentiels. Il n'avait cependant pas trente-six solutions, et chercha un abri pour la nuit.
Il mit quelques rues entre son véhicule et son abri, pour plus de sécurité.
Il découvrit une maison, un peu en retrait, devant un garage de voitures en mauvais état, dont la fenêtre était ouverte.

Une fois à l’intérieur, et allongé sur le canapé, il réfléchit. Qui étaient les hommes avant, où pouvait-il aller désormais, et surtout, que faire une fois là-bas ?
Cette maison était vide, sans provisions ou quoi que ce soit, mais bon, il avait encore un peu de marge, pas encore matière à s’inquiéter. Pour ce qui était du climat, la pluie et le froid n’allaient pas tarder à devenir critiques. Un abri allait être nécessaire pour affronter la fin de l’hiver en tout cas.
Il regarda Derry, qui dormait sur le tapis près de lui. Il le suivait ou qu’il aille, et le soutenait dans ses actions. Qu’avait-il mérité pour ça ? Derry ne lui devait pas grand-chose, il l’avait soigné et gardé près de lui, mais il aurait pu partir seul une fois rétabli. Si le chien est le meilleur ami de l’homme, celui qu’il avait mordu à mort ne devait pas en être un. Jimmy n’a jamais vraiment cru en dieu, mais Derry pouvait bien être un signe du destin, ou de plein d’autres choses. Le monde s’effondre, et il était soudain aidé par un chien puissant et grand, assez calme pour rester toujours à ses côtés ? Pourquoi pas après tout, au point où le monde en était…
Et puis, comment l’autre homme avait réussi à se relever, la gorge ouverte à l’air, sans être attaqué par les rôdeurs ? C’était comme s’il s’était transformé. Ca devait être ça ! Il s’était transformé !
Doutant encore de cette révélation, il s’endormit sur le canapé.

21 Décembre 2017
Le soleil le réveilla d’abord, doucement, à travers les rideaux, mal tirés, Derry était bien réveillé et tournait en rond devant lui, attendant probablement à manger en couinant.
Jimmy se leva, ouvrit son sac et en sorti une boite de sardines à l’huile et une pomme. Il chercha une assiette dans la cuisine, pas trop poussiéreuse et ouvrit la boite, en donna la plus grande partie à Derry, en en gardant tout de même pour lui, et mangea sa pomme en le regardant lécher son assiette. Il se réveillait progressivement. Il voulait partir le plus tôt possible de cette ville. Où ? Seattle semblait après tout une solution envisageable. La base de l’armée proche pouvait avoir permis à la ville d’être sécurisée, quelques quartiers au moins. Auquel cas, il risquait de se diriger en plein dans grosso modo 600500 rôdeurs, ce qui serait bien fâcheux.
Derry avait fini, et regardait maintenant son sac avec envie.
« Hé non mon grand, c’est tout pour ce matin ! On en reparle ce soir ok ? »
Un petit grognement fut sa seule réponse, mais ça suffisait.
Il fit son sac, mit son manteau et ouvrit la porte. On était alors le 21 décembre, et il avait encore beaucoup de route à faire.

Survie

C’est pas simple. La survie au jour le jour. Il erre un peu dans la ville, quand il n’a pas de but précis. Il passe souvent au No Man’s land. La survie seul c’est bien, mais ça devient assez limité à force. Alors il faut bien fréquenter des inconnus.

time to met the devil

• Pseudo (sur internet) : JimmyP
• Âge irl : 21
• Présence : J’essaye, j’essaye
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Comment avez-vous découvert le forum ? Une amie m’y a traîné
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? Cette même amie
• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Oui [ ] / Non [X]
• Crédits (avatar et gifs) Moi-même, Langouste

• Code du règlement Le temps est beau le ciel est bleu

fiche (c) langouste.
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Re: I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

Mar 23 Jan 2018 - 13:31

Haaaan C'est donc Juliet qui t'a fait venir :099:

Et bien sois le bienvenu ! On dirait que tu as fini ta fiche ?! Je vais lire ça avec attention^^
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Re: I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

Mar 23 Jan 2018 - 14:00



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire !  Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !


Bienvenue parmi nous  !
Bon courage pour la fin de rédaction de ta fiche ^^

Si tu as des questions n'hésites pas à contacter le staff o/

N'oublie pas un avatar aux bonnes dimensions, et profil complet, ça peut toujours servir Very Happy
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Re: I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

Mar 23 Jan 2018 - 14:02

Bienvenue! Amuse toi bien ici! Very Happy





What a lovely day.
Maxine E. Reynolds
Maxine E. Reynolds
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Re: I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

Mar 23 Jan 2018 - 21:08

Bienvenue ici Jimmy !! C'est pas si compliqué, t'inquiète, tu trouveras rapidement tes marques =P
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Re: I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

Mar 23 Jan 2018 - 21:15

Bienvenue à toi !
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Re: I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

Mar 23 Jan 2018 - 21:24

Bienvenue dans le coin! Je te souhaiterais bien bon courage pour ta fiche, mais il semble que c'est déjà fait et c'est plutot le profil qui pèche xD (Alors bon courage pour le profil je suppose)
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Re: I Fear No Evil, 'Cause I'm Blind to it All

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