How well we rise after falling
Lun 5 Fév 2018 - 2:22
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J’avais à peine posé les pieds au Issaquah Ranch, que le fléau de la maladie avait lâché son châtiment sur les membres du groupe. Et on ne parlait pas ici de cette même maladie qui nous transformait tous en rôdeur, mais plutôt d’une épidémie de bronchite sévère. C’était d’ailleurs à se demander si je n’apportais pas la poisse partout où je m’arrêtais… et si j’étais celui qui avait malencontreusement transporté le virus jusqu’ici ?! L'infection avait ébranlé tout le monde – même moi qui ne connaissait pourtant pas encore tous les acteurs de ce nouveau chapitre de ma vie – et avait répandu la discorde au sein des membres du ranch. J’étais de ceux qui aimais l’action, certes, mais pas spécialement ce genre d’action aux accents destructeurs… Il y avait eut des morts ; un dût à la maladie, deux autres tués par un dénommé Walter qui affirmait mordicus l’avoir fait pour nous protéger tous. « Il faut parfois savoir faire quelque chose de mal pour éviter quelque chose de pire » avait dit le vieil homme alors que cette phrase devenait celle qui m’avait le plus marqué de tout son discourt…
Si, lors de ces jours éprouvants, j’avais apporté mon aide aux meilleurs de mes capacités – faisant tout ce que l’on me demandait de faire et suivant les directives générales du ranch – je m’étais toutefois contenté de demeurer dans l’ombre. Me faisant discret, tout en observant impuissant, le déroulement de cette tragédie. Il n’était pourtant pas dans mes habitudes de passer inaperçus, mais cette fois-là, il m’était apparu comme évident que je n’avais pas un rôle principal à jouer. Je n’étais qu’un figurant dans cette scène, arrivé seulement la veille de l’éclosion de l’épidémie. Un simple nouveau qui ne connaissait personne et dont personne ne connaissait… Qui aurait bien voulu entendre ce qu’il avait à dire ? Puis, la décision fut prise d’exiler ce Walter, closant enfin ce sinistre chapitre.
Aujourd’hui, un peu plus d’une semaine s’était écoulée depuis la fin de cette épidémie de bronchite – bien que certains membres combattaient toujours la maladie, tel que ce dénommé Ludwig qui était cloué dans l’un des lits de l’infirmerie. L’atmosphère demeurait tendue à l’intérieur du camp, mais j’aimais croire que le plus difficile était maintenant derrière nous. Malgré l’hiver et ses températures sous la barre des 0°c, qui elle étaient encore bien présente... Toujours logé dans l’édifice que l’on appelait le Baraquement des employés, quelque peu en retrait du reste du groupe, on envisageait de m’attribuer bientôt une chambre à l’intérieur du ranch – le temps de se remettre quelque peu de l’épidémie et d’être convaincu que je ne représenterais pas un danger immédiat pour quiconque. Bien que je comprenais la méfiance que les survivants d’Issaquah Ranch pouvaient ressentir à l’égard des étrangers de l’extérieur, je devais admettre que j’étais de plus en plus impatient de quitter le Baraquement – ne serait-ce que pour me rapprocher du feu de foyer qui brulait dans la cheminée du salon…
Après une autre nuit passée recroquevillé sous mes couvertures et le levé de cette nouvelle journée qui s’annonçait toute aussi glaciale que la précédente, je ne me fit pas prier pour aller prendre refuge devant la cheminée du ranch. Assis en tailleur devant la grille du foyer, un sourire d’aisance étirant mes lèvres en sentant la chaleur des flemmes se répandre dans tout mon corps, je restai assis là un long moment. Jusqu’à ce que les pleures d’un bébé attire mon attention. Semblant provenir du bout du corridor qui séparait la cuisine de la salle à manger. Me rappelant effectivement avoir aperçus une jeune femme avec son bébé, lors des débats pour le sort du vieil homme ; Walter, je laissai la curiosité dicté ma conduite, alors que je n’avais rien de mieux à faire que de rencontrer des nouveaux membres de mon groupe d’accueil.
J’allai toquer à la porte derrière laquelle s’entendaient toujours les pleurs du bébé, maintenant rejoint par la voix rassurante de sa mère qui tentait de le consoler.
« Bonjour ! Um… Je ne voudrais pas vous déranger bien longtemps, mais avec les évènements des derniers jours, je ne crois pas avoir eut la chance de me présenter officiellement. » Dis-je avec mon accent danois, avant que la porte ait le temps de s’ouvrir.
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Re: How well we rise after falling
Sam 17 Mar 2018 - 19:52
Quelques jours étaient passés après le départ forcé de Walter, une décision que Shawna peinait encore à comprendre. Etait-ce réellement la bonne solution ? Son avis sur la question n’était sûrement pas des plus objectif, vu son attachement pour le vieil homme. Comment un homme si gentil avait-il pu commettre des actes aussi effroyables ? Tout cela la dépassait, définitivement. Son moral en avait pris un coup ; comme à chaque nouveau coup dur. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi mal. D’ailleurs, elle n’était pas sortie beaucoup de sa chambre, gardant un œil vigilant sur Liam. Durant quelques jours elle avait craint qu’il ne tombe malade, lui aussi. Mais heureusement, il semblait être en bonne forme. C’était déjà un soulagement. Axel allait mieux lui-aussi. D’ici quelques temps tout cela ne serait qu’un horrible souvenir, du moins elle l’espérait.
La longue discussion qu’ils avaient eu au retour d’Axel, n’avait pas réellement suffi à faire disparaître cette contrariété et ce mécontentement qu’elle avait ouvertement exposés devant le reste du groupe quant au sort de cet homme qui ne faisait, à présent, plus partie de leur « famille ». Et si une part d’elle était pourtant soulagée, elle ne parvenait pas à se défaire de ce sentiment désagréable de culpabilité qui la rongeait depuis tout ce temps. Le sort du vieil homme ne laissait pas franchement de doute… Même si les leaders du groupe avaient finalement décidé de l’épargner, la métisse savait qu’il n’aurait pas tellement de chance de survivre, tout seul, à l’extérieur. Tout cela la rendait triste…
Seuls les premiers sourires de Liam avaient le don de lui redonner le sourire. S’occuper de son fils était la seule façon de ne plus penser à tout cela. Elle profitait de ces instants magiques, les partageant avec Axel quand il n’était pas occupé à la gestion du camp. Continuer de vivre, oublier tout cela, c’était le mieux qu’elle avait à faire.
En cette matinée toujours aussi glaciale, Shawna était passée en coup de vent dans la cuisine, pour prendre le temps de discuter un peu avec les autres habitants du ranch pendant la sieste de Liam. Puis, alertée par les pleurs de son fils, elle avait rejoint la chambre. Après l’avoir changé, elle l’avait recouché, avant de lui chantonner une petite berceuse. Ce fut à ce moment précis, qu’on frappa à la porte. S’éloignant du berceau, elle ouvrit la porte. Là, elle se retrouva nez à nez avec un jeune homme qu’elle ne connaissait pas. Elle se souvenait l’avoir croisé quelques jours plus tôt, mais avec les derniers évènements, elle n’avait pas pris le temps d’aller l’accueillir. Ce n’était pas dans ces habitudes, il fallait l’avouer. Alors, elle ne tarda pas à lui offrir un sourire alors qu’il entamait la discussion. « Oui ! Je t’ai aperçu il y a quelques jours. J’espère que malgré tout, tu as réussi à rencontrer un peu de monde ici… D’habitude, c’est plus calme… » Elle lui fit signe d’entrer, avant de reprendre. « Shawna ! Enchanté ! ».
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Re: How well we rise after falling
Lun 2 Avr 2018 - 18:22
Si le mois de janvier touchait déjà à sa fin, ce n’était visiblement pas le cas de l’hiver qui semblait bien déterminé à rester. Les températures étaient toujours aussi glaciales, même pour un scandinave pourtant habitué aux hivers torrides de son pays nordique. Assis en tailleur devant la grille du foyer, profitant de la chaleur d’un bon feu de cheminer, j’avais été surpris d’entendre les pleurs d’un bébé s’élever du couloir adjacent au salon. Il y avait maintenant bien longtemps que je n’avais pas croiser de poupon… Le monde extérieur étant devenu trop dangereux pour ces petits êtres sans défenses. Alors de savoir qu’Issaquah Ranch offrait un havre de paix dans ce chaos, suffisamment grand pour accueillir la naissance d’un bébé, me redonnait un peu d’espoir ! Après tout, peut-être était-ce réellement possible de se poser quelque part.
Avant d’arriver au ranch, il m’était arrivé de croiser quelques enfants de l’âge d’Hope, mais ils s’étaient fait de plus en plus rare… J’eus d’ailleurs un pincement au cœur en me remémorant la fillette de Karen ; Alice, avec qui j’avais voyagé pendant un moment. La gamine avait succombé au froid et était devenue la première infectée que l’on croisait, à avoir subit une transformation sans morsures ni griffures. Je me souvenais que trop bien des pleurs déchirants de la mère et de la nausée que j’avais ressentit en réalisant que je venait mécaniquement de planter ma lame dans la nuque d’Alice – mettant un terme à sa seconde vie, mais rendant aussi plus réel sa mort. S’entant l’émotion me monter aux yeux, j’avais rapidement chassé ces souvenirs douloureux de mon esprit, me concentrant plutôt sur la curiosité que faisait naitre en moi la présence d’un bébé. Me levant, j’étais allé toquer à la porte derrière laquelle s’étaient élevé les pleurs, maintenant apaisé par la berceuse que lui chanta sa mère.
« Ravi de te rencontrer Shawna, moi c’est Frederik ! » La porte s’était ouverte sur une ravissante jeune femme, accueillante, d’à peine quelques années de plus que moi. Alors qu’elle m’invitait à entrer, je lui avais rendu son sourire et m’étais présenté à mon tour. Elle disait m’avoir aperçus, il a quelques jours, et il me semblait que moi de même. Me rappelant effectivement avoir aperçus une femme lui ressemblant lors des débats pour le sort du vieil homme, Walter. « Je n’ai habituellement rien contre un peu d’action, mais pas quand ça implique un dénouement aussi sombre… Je suis sincèrement désolé pour tout ceux et celles que vous avez perdu ce jour là… » Je m’étais exprimé avec sincérité, manifestant mes condoléances en baissant poliment le regard. Ce n’était jamais facile de perdre des proches, même lorsque c’était devenu monnaie courante. On ne s’y habituait jamais… Enfin, si certain le pouvait peut-être, moi je ne m’y étais pas habitué.
Balayant mon regard bleu dans la pièce autour de moi, j’avais retrouvé mon sourire en apercevant le petit lit de bébé, un peu plus loin. « Je peux ? » Faisant un signe de la main vers le berceau de Liam, j’avais attendu l’autorisation de la mère pour m’en approcher. Y trouvant alors un petit bonhomme, pas plus vieux de deux mois, paisiblement endormis. Je fus attendrit de voir sa petite bouille sereine. « Ça me semble tellement surréaliste de revoir un bébé ! avait-je chuchoté, de peur de le réveiller. Il est vraiment mignon. Comment s’appel-t-il ? »
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