No Pain, no gain !

Dim 25 Mar 2018 - 17:24


Ethan B. Saddler
35 ans Américain Wedding Planer Recovery Grove

i've got a war in my mind


Expliquez ici le caractère actuel de votre personnage.

Ethan pourrait être qualifié de bon citoyen lambda, mais passons en revue les quelques qualités et tares qu'il compte à son actif. Si on évoque sa jovialité légendaire, uniquement son entourage proche pourra vous parler de ses blagues et conneries en tout genre, en revanche la plupart des gens n'ayant guère trop d'affinités avec lui, le qualifieront simplement en tant qu'Être bienveillant. Malgré quelques soupirs, une poignée de faux semblant intimant à quiconque que se serait davantage se forcer que de faire preuve d'altruisme, Saddler sait faire la différence entre le bien et le mal. Il pourra aider quiconque ne se montre pas con avec lui, peu importe ses railleries et sa manière de prouver que cela ne l'enchante pas, il prendra garde aux siens ainsi qu'à ceux auxquels il peut se fier sans craindre de voir un coutelas se planter entre ses omoplates. La loyauté se vaut à son regard, on ne se l'attire pas avec de grands sourires et une belle gueule, obtenez vous la sienne et elle sera sans faille, en revanche, faite la lui à l'envers et cette dernière ne sera plus qu'une rancune maladive qui ne vous profitera guère et vous enterrera à la moindre occasion.

Railleur en effet, s'il y a possibilité d'enfoncer le clou là où ça taquine, il le fera sans une once de remord, davantage encore si vous le cherchez suffisamment pour lui faire ouvrir sa grande gueule. Ce trait de caractère s'affirme avec la franchise dont il fait preuve, certes un petit mensonge par ci pas là pour se préserver ne fait de mal à personne, néanmoins il demeurera honnête avec ceux qui le méritent. Il faut savoir être ingénieux – le mensonge étant un moyen comme un autre - pour se sortir de diverses situations, une faculté qu'il a acquise bien avant la chute du monde, aussi utile au quotidien que dans sa carrière ou parfois les événements ne se déroulaient pas forcément comme il avait pu les imaginer. Outre ses premières facettes, Saddler est quelqu'un d'organisé et l'a toujours été, le bordel très peu pour lui, on peut aussi bien le traiter de maniaque qu'il vous rira au nez lorsque votre pétoire rendra l'âme tandis que la sienne, parfaitement récurée et apprêtée, sera prête à vous sortir de la merde dans laquelle vous vous êtes foutu. Au delà, Ethan a toujours été un bon vivant, épicurien si vous préférez, appréciant les choses simples de la vie, des moments spontanés et précieux, davantage encore que les différentes lubies que pouvaient avoir d'autres que lui. A l'heure actuelle, ce côté ci lui permet encore d'apprécier les choses les plus simples et de ne pas crever d’ennui parce que les consoles ne fonctionnent plus pour tuer le temps.

Épicurien oui, cela ne l'a pourtant pas empêché d'être très carriériste et de s'attacher corps et âme au rôle qu'on pouvait lui donner. Jadis, il s'est suffisamment battu pour lui même, pour sa carrière, pour obtenir ce qu'il convoitait. Aujourd'hui, confiez lui une tâche et elle sera effectuée dans les règles avec tact et minutie. Il a été et sera toujours pointilleux. A son regard un boulot expédié n'a rien de terrible, plus encore dans l'univers actuel où bacler n'apporte jamais rien de bon. Sa ténacité se résume plutôt par un entêtement parfois lourd. Le trentenaire est têtu et ne s'en cache pas, si une décision lui semble plus appropriée qu'une autre, il vous faudra de sacrés arguments pour lui faire entendre raison. Pour couronner le tout, Ethan est assez direct, tranchant dans ses propos même si ça ne plaît pas forcément. On ne peut pas parler d'impulsivité non, il réfléchit toujours avant d'agir, néanmoins prenez vous en à une personne qui l'entoure, un proche ou un Être de valeur à son regard, et vous le sentirez forcément passer... Des mots, des insultes et sans nul doute des actes plus brutaux si, toutefois, vous cherchez véritablement les emmerdes.


and blood on my hands


Expliquez ici les caractéristiques physiques de votre personnage..

Brun, les yeux verts, une carcasse d'un bon mètre quatre vingt-six pour 77 kg. Ethan n'a jamais eu à se plaindre du physique offert par Dame Nature mais ne s'en est jamais véritablement servi à des fins peu scrupuleuses concernant la gente féminine. S'entretenir oui, profiter non....  Côté fringues, Ethan portait bien souvent le costume, son job n'incluant pas de se saper en training, à l'heure actuelle, il a troqué depuis longtemps ses pradas et cravates pour des jeans, tee shirt, chemises pratiques et vestes. La mode n'a plus d'impact dans ce monde, il vaut mieux une bonne paire de grolles qu'un mocassin de cuir qu'une goule percera sans aucun mal.

Ses armes :  Sig Sauer P320, Hot Bend bilisong C29


a storm is coming


Expliquez ici l'histoire de votre personnage avant l'épidémie.

Né le 11 Ocotobre 1982 d'une mère fleuriste et d'un père menuisier. Fils unique et choyé par ses parents, Ethan eut une petite enfance merveilleuse au sein du pavillon familiale établit en Oregon, à Portland exactement, dans un quartier paisible de la ville. Il y balbutia ses premiers mots et y fit ses premiers pas. Rien à déclarer d'important de sa naissance à sa première journée d'école - à l'âge de six ans - où le gamin ne voulut guère quitter les jupes de sa mère pour rejoindre ses petits camarades tout aussi troublés que lui. Ce fut pourtant à ce même âge qu'il fait la connaissance de qui d'un garçon de son âge avec qui l'entente fut quasi immédiate. Phil Hanigan était un petit brun turbulent, assez casse cou, le genre de mioche capable d’embringuer le premier venu pour le pousser à se surpasser niveau connerie. Des bêtises de gosse bien évidemment, Néanmoins le couple de parent eut bien souvent, et tout le long du primaire d'Ethan, quelques appels des professeurs concernant les dernières trouvailles du duo de mioches inséparables. Mauvais élève les premiers temps de sa scolarité, plus enclin à faire le pitre qu'à plancher ses cours, Ethan dû bien se résoudre à abdiquer sous les menaces des "coups de pieds au cul" que lui promettait son père en déplorant ses notes désastreuses. Sa mère - Rachel - voyait les choses sous un autre angle, d'après elle il ne faisait que s'exprimer, à sa manière, et évacuer le trop plein d’énergie en sa possession. L'enfance fut donc sympa, bêtise, rires et autres débilités de gamin en pleine évolution.

L'adolescence en revanche plus difficile. Pas que des choses terribles lui soient arrivées, néanmoins à la puberté quand votre gueule ressemble davantage à une calculatrice qu'à un véritable visage, que parfois votre entre-jambe se met à durcir sans raison, pas évident de se sentir bien dans ses loques et de trouver sa place au sein d'une bande d'ados ayant eu la chance d'esquiver l’acné. Côté cours, une certaine amélioration se fit ressentir, peut être d'avantage encore lorsqu'il rejoignit le secondaire dans un établissement différent de celui de Phil. Résultats scolaires corrects, ni mirobolants ni désastreux, comme une sorte de constance sans véritablement se fouler ni passer des heures à plancher des bouquins qu'ils trouvaient bien plus ennuyeux que les comics, la musique et le cinoche pour lesquels il s'était découvert une passion débordante.

Ce fut l'année de ses quinze ans qu'il ressentit ses premiers émois sentimentaux pour une petite rouquine aux yeux verts. Si vous lui demandait son nom, même à trente six piges il saura vous le ressortir accompagné d'un sourire reflétant combien son premier amour fut marquant pour lui, signant sans doute son entrée dans le monde des adultes.   Gagné par ce petit flirt gentillet, Ethan se rapprocha de sa mère, histoire d'en apprendre davantage concernant les filles, leurs goûts. Rachel étant fleuriste, l'invita parfois à bavarder en préparant quelques bouquets. Sans doute à cet instant qu'il en apprit un rayon sur le noms des fleurs et ce qu'elle pouvait bien définir. Pas de grande utilité me direz vous, peut-être que si en sachant ce que le jeune homme allait devenir à l'avenir. Néanmoins, sa relation avec Tiffany James – la petite rouquine – ne dura pas plus de deux ans. Premier chagrin d'amour, premières larmes versées pour une fille dont les parents n'avaient rien trouvé de mieux que de déménager en Angleterre. Relation à distance ? Ethan n'y croyait pas plus que ça, ils s'échangèrent néanmoins quelques coups de fils et mails jusqu'au fameux silence radio dut à la distance les séparant.

Fut-ce le métier de sa mère qui le poussa vers une voie toute destinée ? Allez savoir, néanmoins partager quelques heures avec elle sans prise de tête aucune, à la regarder créer quelques compositions pour les mariages et grandes occasions le poussèrent à s'intéresser de plus près à un métier qu'il n'aurait cru apprécier de la sorte. Ses parents n'étant guère mariés ce fut même surprenant de sa part, après tout le jeune homme n'avait pas été élevé dans la tradition de l'union maritale et la ribambelle de mioches qui allait avec.  Les études très peu pour lui, la vie active lui faisait de l’œil et qui disait taf, disait fric. Pas qu'il fusse vénal néanmoins l'idée de devoir se lever pour autre chose que de plancher histoire/Géo et Maths, le séduisait bien plus. A dix neuf ans, le lycée terminé, des notes toujours constante, Ethan passa un été à bosser avec sa mère et rencontra maintes et unes mariées désireuses de fleurir l'Eglise et la salle choisies pour leurs noces. Sympa, distrayant, même plaisant, l'idée de gagner sa vie à organiser le meilleur moment de la vie de deux personnes étaient plutôt chouette, et on se fichait bien qu'elles puissent divorcer un an plus tard, le but étant de donner vie à leurs rêves actuels et non de les mettre en garde quant au coup mirobolant des noces et d'un prix quasi aussi élevé lorsque vous ne pouviez plus vous supporter au quotidien.

A vingt et un an, il obtenait son premier job en rapport avec le métier qu'il désirait exercer. Premièrement livreur pour les cérémonies, ce ne fut que lorsqu'il donna un conseil plutôt logique à la trentenaire organisant l'union de deux friqués, qu'il se fit remarquer. Claire Mayer, une brune, magnifique, plus âgée certes mais pour un jeunot de son âge ce n'était qu'un fantasme de plus auquel rêvasser la nuit venue. Claire lui offrit sa chance, il l'assista dans son job et put rencontrer pas mal de gens de la branche en question. A cette époque il devint plus organisé qu'il ne l'était déjà, plus pointilleux, une aubaine pour celle qui l'employait. Bien décidé à s'émancipait, le jeune homme se détacha enfin de ses parents pour s'installer dans un petit appartement du centre de sa ville natale. Quatre ans passèrent où il observa ses pairs s'activer, rencontrer des couples et exaucer leurs idées plus délirantes les unes que les autres. L'ambition était là, pour autant sa supérieur se contentait de lui pomper ses idées sans lui donner plus de responsabilité dans la boîte. A 25 ans, un peu de fric en poche, il émit l'hypothèse de se détacher d'elle pour ouvrir sa propre entreprise, néanmoins, un drame se produisit dans la famille et le poussa à revoir ses plans et à ne pas quitter son job actuel.

L'été de cette même année, les médecins diagnostiquaient un cancer à sa mère. Adrian, son père, fut complètement sonné par la nouvelle, l'espoir aux tripes que la chimio et le reste permettrait à sa compagne de vaincre cette saloperie. Les premiers temps, Ethan vit parfaitement les traits changeant de sa mère, ses faiblesses, ses craintes. Peu importait le traitement, la jeune femme ne parvenait pas à remonter la pente. Un an plus tard, suite à un énième malaise, le corps médical leur annonçait la généralisation de la maladie. Les mots de son père furent légitime « il y a encore de l'espoir... » Néanmoins, plus rationnel malgré son jeune âge, Ethan comprit qu'ils vivaient là leur dernier instant en compagnie de Rachel.  L'année de ces 27 ans, sa mère poussait son dernier soupir aux soins intensifs du de l'Adventist Medical Center. La perte fut douloureuse, sans doute n'avait-il jamais senti un aussi grand vide ni même contemplé son paternel dans pareil état de souffrance au décès de Rachel. Adrian cessa premièrement son activité professionnelle poussant ainsi son gamin à ne pas le lâcher. Saddler resta auprès de lui le temps nécessaire, lui changeant les idées et se rapprochant peu à peu de lui sans imaginer quitter le pavillon de son enfance. A toute peine le temps fait office. Oublier non, cependant la vie continuait son cour et les factures s'accumulant le paternel n'eut d'autres choix que de reprendre le dessus. Quant à Ethan, il donna corps à ses aspirations, s'obtenant  même l'appuie de son père pour ouvrir sa boîte.

A 28 ans, seul et sans grande notoriété, il peina à démarrer, imaginant même coller la clé sous la porte malgré les quelques personnes – bien peu nombreuses – à lui avoir offert sa chance. Fort heureusement, à 29 ans les choses changèrent lorsqu'il rencontra Alyson Porter. Au premier regard il sut, pour autant il dût bien se rendre à l'évidence que rien ne se produirait avec elle, mariée à un militaire, la jeune femme n'était ni libre ni prête à quitter son petit ami malgré le lien particulier ressentit avec le wedding planer. De part son métier, la jeune femme lui fit rencontrer pas mal de monde. Couturière/Styliste modéliste, rien de tel pour se familiariser avec quelques unes des futures mariées en mal d'organisation. Un an plus tard L'affaire décollait enfin, le temps d'engager du monde pour grossir ses rangs et voir l'agenda se remplir avec satisfaction.  Ethan se fit un petit nom dans le domaine au grès des mois les demandes fleurissaient enfin et la vie lui souriait. Mieux encore, cette dernière lui fit l'immense plaisir d'un divorce inespéré : celui d'Alyson. Ce fut sans doute mal de sauter sur l'occasion, mais à quoi bon attendre, il avait trente deux ans, elle quatre ans de moins et un petit nommé Théo d'à peine deux ans.

Un premier rendez vous, puis un autre, et une chose en amenant une autre, les choses se firent sans plus de barrières. Il décollait enfin, et bien que n'ayant guère l'intention d'emménager ensemble avant un petit temps, le couple se voyait souvent et collaborait encore au quotidien. Ethan s'attacha même rapidement au petit de la jeune femme, un gamin souriant, plein de vie. En sommes une petite famille toute faite, un métier plus que satisfaisant, de quoi voir de beaux jours venir.... Et pourtant....


on the highway to hell


Expliquez ici l'histoire de votre personnage depuis l'épidémie.

Portland – 11/10/2015 – 21:00:00

La radio enclenchée, il chatonna l'air paisible qui passait puis sifflota, croisant un instant son regard dans le rétro, Saddler passa les doigts sur ses lèvres encore maquillées au gloss d'Alyson. Sourire aux traits, il émit un rictus et rejoignit l'ancien pavillon où il avait passé son enfance. Frein à main tiré, le trentenaire coupa le moteur, avant de sourciller quant aux infos qui venaient de couper l'un de ses tubes fétiches. A Seattle, un môme avait pété un plomb dans un lycée. Il fronça les sourcils, la journaliste évoquait déjà quelques liens – et il fallait pourtant creuser – avec les émeutes de dingues s'étant produites plus tôt dans la même ville. Peu importait, les deux à l'intérieur de la baraque l'attendaient, le simple fait d'entendre crier un surprise et de voir surgir maintes connaissances desquelles il n'était pas si proche l'invita à sourire. SA soirée, son anniversaire. Saddler descendit de voiture et traversa l'allée d'écorces de pin avant de voir débouler sa grosse bouille : Sunny. Le Berger Allemand passa la chatière et vint coller ses pattes sur le veston de son maître, lui léchant copieusement la gueule à l'en faire sourire puis la repousser pour enfin rejoindre le seuil. J'suis là !!! Sourit-il, prêt à être accueilli comme un prince, ou tout du moins avec une bière, jusqu'à tirer une mine de six pieds de longs en les voyant étalé comme deux zombies dans le sofa. Put... Il fixa le plafond, puis le porte manteau pas loin, qui savait, sa mère pouvait bien lui en refoutre une depuis son nuage. Ça va ? je vous signale que c'est normalement MA soirée et je hais le foot ! Un match, un putain de match et connaissant les deux loustics, ils ne décolleraient certainement pas le cul de devant le poste avant que ces 22 connards n'en aient terminé. La ferme crétin ils vont marquer. Siffla son père en portant le goulot d'une brune à ses lèvres. Ethan la subtilisa et s'en rinça le gosier sous son regard rond. Vous avez au moins regardé les infos ? Deux paires d'yeux roulants le dévisagèrent comme s'il sortait de sa tanière. Je vois... Soupira-t-il en se laissant tomber dans l'un des clubs. Le sport, fierté de tout pays qui se respecte, cependant Saddler n'appréciait que peu voir des crétins courir après un ballon pendant plus d'une heure alors que son clébard en faisait de même pour pas un kopeck. Au moins mater les infos aurait été instructif. Souffla-t-il avant que le paternel ne fronce les sourcils. On est dans le jeu gamin, tu peux pas comprendre t'as toujours eu d'yeux que pour le patinage artistique ou encore le truc où des cons balayent la glace. Du curling... Lâcha Ethan en se passant une main sur la trogne. ça s'appelle du Curling papa. Peu importait, il avait beau remuer les derniers flashs infos passés dans sa bagnole, Saddler n'aurait guère gain de cause et devrait se coltiner le match avant d'avoir l'attention des deux types à morfles devant les joueurs d'une équipe dont il ne connaissait même pas le nom.


Portland – 16/10/2015

Intrigué par les divers événements médiatiques, Saddler allait bien souvent au boulot en écoutant ce que relatait le canal des infos. Violence, brutalité, visiblement Seattle n'était plus sûre, et en admettant que c'était véritablement le cas, il fut ravi que le mariage qu'il organisait n'ait guère lieu dans cette métropole débordée par les divers événements communiqués. Alors certes l'armée avait fait le déplacement, et pas que dans la Cité d'Emeraude non, à Portland c'était le même beens, un véritable bordel qui l'invitait à dévier de sa route principale à la moindre vue de ces soldats de mes deux. Oui, il n'avait jamais vraiment pu les blairer, pire encore depuis qu'il avait eu affaire à l'ex de sa petite amie et que les choses ne s'étaient pas vraiment bien passée, Alyson avait eu le malheur de rire sur le fait que son propre gosse l'avait dessiné lui, elle, le chien et Ethan à la place de son géniteur. Rien d'alarmant, néanmoins, le petit voyait davantage l'organisateur de Noces que son propre paternel bien souvent dépêché là où des abrutis remuaient la merde. Sans doute devait-il y être encore, pensa-t-il en dénotant quelques militaires à deux pas de la salle où, dans quelques jours se tiendrait la soirée des mariés euphoriques. Ce jour là, Saddler put néanmoins bosser avec les jeunes promis mais pas sans entendre gueuler des sirènes ça et là.... Le soir venu, les flics s'étaient joints aux quelques soldats affairés auprès de nouveaux barrages et la presse n'évoquait plus ses premiers doutes au sujet de la bouffe non, désormais on esquissait les traits d'un virus inconnu du grand public, et visiblement des blouses blanches, capables de forcer les sujets touchés à la brutalité gratuite... C'est d'mieux en mieux. Lâcha-t-il en augmentant le volume de son auto-radio. La connerie humaine, un con de scientifique avait fait joujou avec ses éprouvettes et pouff, une nouvelle saloperie avait vu le jour mais pas que... En plus de ça le crétin avait laissé échapper le cobaye à qui il l'avait administré. Enfin un truc du genre forcément puisque des Hommes étaient touchés par ce mal délirant. Forcé de passer devant une claque de membres des forces de l'ordre, Ethan baissa la vitre conducteur et leur servit son plus faux sourire avant de se manger leurs conseils avisés : Rester chez lui et attendre, attendre que la crise passe...


Portland – 16/10/2015

La crise allait-elle véritablement passer, sachant que le président se montrait sur chaque chaîne et déclarait que tout était sous contrôle malgré les horreurs déchirantes qu'on voyait, filmées en amateur pour la plupart des vidéo circulant sur la toile et les chaînes de télé ? Ethan avait de sérieux doutes, et en observant le petit de sa compagne endormi contre lui, cette dernière absorbée par les dires du chef d'état, il préféra encore enterrer ses angoisses pour faire bonne figure. Il ferait attention à eux, Seattle était certes bien infectée par ce fameux mal, néanmoins pour le moment, Portland s'en tirait bien si on retirait les quelques émeutes et manifestations, suite aux derniers actes de la police aux sujets de quelques infectés. Ce n'était que provisoire..... Pourtant à l'idée que le lendemain il ne serait guère présent, affairé pour le mariage de deux cons qui finiraient par divorcer deux mois plus tard, Saddler inspira et glissa la main dans celle de la jeune femme à ses côtés dans le sofa. Tout irait bien.... Parfaitement bien...


Portland – Old Church – 17/10/2015 - Cérémonie des Wallas

Fleurs et tralalas, tout était en place dans le temps imparti, Saddler était même arrivé en avance pour palier au bordel des déviations dues au barrage et aux contrôles des forces de l'ordre. La situation lui tapait sur le système depuis que ses billes émeraudes avaient capturé quelques images - sur les divers supports relatant les faits - de ces fameux malades. Une certaine paranoïa le traversait de part en part et à chaque fois qu'il croisait le regard insistant d'un civil à l'air louche. N'importe qui pouvait être porteur de ce virus, le premier clampin venu pouvait tout aussi bien se jeter sur lui et tenter de lui arracher la gueule. Après tout c'était ce qu'il avait aperçu aux dernières infos en provenance de Seattle. Le matin même d'ailleurs, et avant de quitter Alyson et son gamin, il avait écouté les derniers flashs concernant sa ville natale. Brutalité, pillages.... Les maux de la Citée d'émeraude traversaient d'ores et déjà les routes pour infester les villes voisines. La décision du trentenaire fut donc expéditive, n'étant guère présent de la journée, il embarqua Alyson et Théo chez son paternel, sait-on jamais, avant de prendre la direction de la Old Church. Une heure plus tard, la famille des époux débarquait, néanmoins l'agitation de ces derniers jours avait soufflé un vent de panique chez certains proches qui, sous les prunelles désolées des tourtereaux, avaient annulé leur présence auprès d'eux pour la journée la plus importante de leur vie. Ethan pouvait enfin souffler, bien que l'Eglise fut bien moins remplie que prévu, il se colla à l'écart et jeta un œil à son équipe et aux convives avant de froncer les sourcils quant à l'attitude étrange du curé face aux fiancés. Perlés de sueur, toux impossible à contenir. Le trentenaire glissa l'index à son col de chemise et déglutit avant de sourire à l'une des invités qui n'avait de cesse de le fixer depuis le banc qu'elle occupait. Rien d'alarmant, papy avait très certainement une belle crève, à contrario de la narcolepsie d'un des proches de la famille qui passa plus de la moitié de la cérémonie à pioncer avant de rouvrir les yeux sans que personne ne s'y attarde du moins, avant qu'un cri retentisse et qu'une giclée de sang maquille le voile de la mariée. Putain d'merde..... Rien de tel pour forcer la foule à se lever et s'amasser directement dans l'allée centrale.

Hurlements, cris de terreur et d'autres râles immondes - tout droit sortis de la gueule du fameux convives - c'en suivirent. Alerte, Saddler tenta d'y voir plus clair jusqu'à sentir son cœur bondir lourdement dans son poitrail. Ce type s'était jeté sur sa voisine, cette dernière gisait au sol, encore consciente, tandis qu'il lui dévorait la gorge. Un écho terrible de salive gavée de sang lui parvint, néanmoins, figé sur place, l'organisateur ne parvenait pas à déloger les prunelles de l'assassin dont les yeux voilés de blanc se redressaient dans sa direction. A cet instant, plus rien n'existait sauf ce type. Les chairs et l'hémoglobine à ses lèvres, les hurlements de terreur, le claquement des talons et semelles, tout cela n'était qu'un petit plus morbide auquel il assistait sans savoir que faire. Puis, d'autres échos premièrement sourds, puis plus audibles... Des voix, un attroupement.... un coup de feu..... N'importe quel con aurait pu tirer dans une Eglise sans se soucier de la foi de certain, cependant le tir fut - semblait-il - nécessaire. L'invité s'écroula, constellant le sol de matière grise juste aux pieds du Christ. Saddler déglutit, pâle comme un linge, avant de sentir une pression contre son bras et de tourner ses yeux vides dans la direction d'un soldat. Aucun mot ne fila ses lèvres malgré les questions du type concernant son état et le reste. Une troupe de militaires venait de foutre en l'air le mariage qu'il chapeautait, ou était-ce ce malade ? Ce virus ? Incapable de penser rationnellement suite à ce qu'il venait de voir, le trentenaire fut raccompagner à l'extérieur, comme tous les membres de l'assistance. Déjà parqué derrière une multitudes de cordons de sécurité, l'organisateur revint à lui en déviant les prunelles vers un mioche en pleur dans les bras de sa mère. Alyson. Lâcha-t-il avant de se tirer, et ce malgré la présence de l'armée, afin de rejoindre sa bagnole et, plus particulièrement, le pavillon de son père où sa petite amie et le gamin devaient être en sécurité.


Portland – Domicile familiale - du 19/10 au 24/10/2015

La loi martial, rien que ça... Du moins après ce à quoi il avait assisté, Ethan ne pouvait que comprendre... L'armée allait et venait désormais, parfois des soldats venaient même toquer pour les prier de rejoindre l'une des zones sécurisés par leurs soins. Bien entendu son père les envoyait chier, libre à lui disaient-ils... De bons soldats en somme, visiblement débordés par la situation catastrophique qui s'était étendue au delà de Seattle. La télévision fonctionnait en permanence, la radio dans les pièces adjacentes au salon. Saddler restait prostré devant le regard dans le vide, l'esprit sans cesse à tourner et retourner les événements du 18 Octobre. Le président avait parlé de contrôle, ce gros con s'était foutu de leur gueule et n'avait aucune idée de la merde dans laquelle se trouvait le territoire... Le café devenait le meilleur allié des trois adultes présents au bercail, quant à Théo, Alyson et Ethan tentaient de le préserver autant que possible. Putain ce mioche n'avait que cinq ans, son monde s'écroulait et il passait des heures à observer les voisins plier bagages, vider leur baraque, et fuir au volant de leur bagnole. Des vacances soufflait bien souvent son paternel pour donner le change et ne pas effrayer le gamin.

A la fin de la semaine, peu de gens avaient décidé de rester, la plupart des voisins s'était fait la malle alors que quelques troufions barricadaient le quartier pour - soit disant - leur protection. Pas de grillages, pas de grilles, simplement des barrages de part et d'autre de la rue et des rondes incessantes. Parfois des tirs retentissaient, des cris puis... Plus rien. Attendre était la seule solution aux yeux d'Alyson, cependant Ethan, muré dans le silence depuis cette sale expérience à l'église, ruminait déjà. Sa petite amie parlait de faire confiance aux autorités, à l'armée, quant à lui, et au plus sa mémoire imprimait de clichés diffusés par les infos, au plus il songeait à emboîter le pas à ceux qui s'étant tirés sans attendre une nouvelle intervention d'un chef d'état sans doute déjà rapatrié dans un putain de Bunker sécurisé.


Portland – Domicile familiale - Fin Octobre début Novembre 2015

Le courant se mettait à chier, la télé se coupant ne diffusait pourtant plus grand chose sinon un simple message d'alerte. Attendre.... Ce mot lui sortait par les yeux et il ruminait dans sa barbe en tenant une lampe torche, faisceau rivé sur le panneau électrique, tandis que son paternel vérifiait les fusibles. J'te dis que c'est général Pa. Soupira-t-il pour la énième fois. Adrian se mit à jurer comme un charretier, les dents serrées. Fallait-il encore lui faire entendre raison, chose quasi impossible quand on savait d'où Ethan tenait son entêtement. Le trentenaire colla l'épaule contre le mur et passa les doigts libres contre ses traits tirés avant de voir débarquer Théo et sa chienne. L'animale suivait le mioche où qu'il aille, comme si elle comprenait la situation bien qu'elle ne mettait que très peu le nez dans le jardin sinon pour faire ses besoins. Sourire derrière sa tétine, le petit colla la tête contre les jambes du jeune homme et caressa maladroitement les oreilles de Sunny. Za peur. Ethan fixa son père, espérant que le courant reviendrait d'ici peu même s'il ne s'agissait pas de ces putains de fusibles. Je sais bonhomme, mais on est là, bientôt nounours va remettre en marche la lumière. Lâcha-t-il à l'intention de son père qui grommelait. Saddler lui colla un coup de coude dans le bide et le fixa pour l'amener à opiner.

Malgré tout, le courant ne fit guère son retour. Ils étaient désormais coupés du monde, du moins de la civilisation. Seuls les soldats dans le quartier et les voisins restants, encore moins nombreux qu'au dernier recensement, demeuraient ce qui leur restait de vie sociale. Peu à peu la technologie s'éteignait, rendant le quotidien plus dur pour des gens ayant connu le confort depuis leur venue au monde. Alyson, Adrian et Ethan se débrouillaient, néanmoins aux dernières interventions des soldats, suite à un incident proche dont ils ignoraient tout, il ne fut plus question de rester dans la demeure familiale. On les déporta dans un motel où des tas de gens attendaient sans nouvelle de l'extérieur. Sur place, le quatuor fut passé au crible. Ethan se vit demander s'il n'avait pas été griffé, mordu, si son sang n'était guère entré en contact avec celui d'un infecté. Infecté, c'était la première fois qu'il entendait ce mot pour désigné les malades, la première fois qu'il prit pleinement conscience que personne n'était à l'abris s'il suffisait d'une griffure, d'une morsure, d'un partage de fluides, pour devenir l'une de ces..... créatures, pensa-t-il en se remémorant le regard opaque du premier auquel il avait fait face.

Fin Novembre, Saddler tout comme son père eurent vite compris que rien ne se tasserait à l'instant précis où quelques soldats prièrent certains des civils à leur prêter main forte. C'était le début de la fin ou, plus honnêtement, le début de la survie...


Portland – Motel - Hiver 2015-2016

Un flingue, plus précisément un Sig-Sauer, le genre de pétoire que se trimbalait l'armée aux dernières nouvelles. La première fois qu'il tenait un putain de flingue entre les doigts, et la première fois qu'il aurait à s'en servir sur autre chose que des canettes à la con, qu'avaient disposé le peu de troufions restant encore au motel,pour leur enseigner les bases. La tête... Sans cervelle plus de vie, ou genre de vie... En somme c'était logique mais depuis qu'il avait quitté les barricades précaires du parking face à cet hôtel miteux, Ethan ne faisait que ressasser ce conseil sans plus penser à autre chose. Son père et deux autres types accompagnait un duo de soldat. Ravitaillement à l'ordre du jour. Pillage, pensa-t-il si fort que ses mâchoires se serrèrent. Certes les rues étaient vides de vie, toujours était-il qu'il avait l'impression de faire parti de ces enfoirés n'ayant rien trouvé de mieux à faire que saccager des boutiques lorsque les flics étaient débordés par ces.... goules. Lâcha-t-il en évoluant dans la ruelle déserte. Son père l'observa, une carabine entre les paumes, avant de froncer les sourcils quant à ce qu'il venait de dire. Malade mon cul... Ce sont des putains de zombis, des goules. Reprit-il en songeant à ce que d'autres s'échangeaient sur le parking du motel qu'ils avaient quitté une heure plus tôt. T'en sais rien, personne ne sait et tout l'monde raconte des conneries. Peu importait, Adrian appréciait le contredire, n'avouant qu'à moitié qu'il avait encore un infime espoir que les choses reviennent à la normal.

Ce jour là, ils étaient quatre civil, seul Ethan et son père regagnèrent le motel. Sur deux soldats les accompagnants, un seul survécu. Une horde, du moins, ce fut ainsi que le survivant leur décrivit ce groupe d'une vingtaine d'infectés. Ce fut le même jour que son père comprit enfin que ces choses n'étaient que des morts revenus à la vie, il lui avait suffit de constater que même la gueule à moitié arraché, l'un des leurs s'était relevé après qu'ils aient dû passer plus de deux heures, dans une vieille boutique, à attendre que ces saloperies ne décampent. Le reste de la saison fut plus pénible encore, les températures chutant, les premiers malades s'amassèrent dans le vieil accueil transformé en dispensaire. Les sorties furent plus fréquentes, les pertes plus nombreuses. Alyson aidait bien souvent les infirmiers de fortune pour assister les malades, chose que l'organisateur ne lui aurait guère permise s'il avait pu avoir d'yeux sur l'avenir.


Portland – Motel -  Printemps 2016

25/03/2016 -> Combien de fois Sunny avait-elle donné l'alerte sans qu'il ne l'entende ? Les morts s'amassaient aux barrières, perçant la défense et s'éparpillant sur le parking. Son père n'était pas là, accompagnant d'autres types pour dégoter quelques médocs. Gagné par l'adrénaline, un cadavre ambulant s'approchant de lui, Ethan dégaina son flingue et tira entre les yeux du macchabée qui s'écroula sur le coffre d'une des jeeps. La chienne jappait auprès de lui, et bientôt le trentenaire sentit deux mimines  lui saisir la jambe à l'en faire se tourner, prêt à décrocher les griffes d'un monstre, avant de blêmir plus que de raison face au minois de Théo qui pointait du doigt la direction des bois, mais davantage sa mère, prise en chasse par quelques monstres, pour mieux disparaître dans les bois. Saddler empoigna les aisselles du môme et le redressa contre son torse, sa main libre greffée au flingue tandis qu'il avançait, cœur battant, dans la direction qu'avait prise sa petite amie. Sunny groûlait sans avoir le droit d'agir, les cadavres avançaient autour d'eux, flingués par les plus courageux, ce que le trentenaire ne remarqua même pas en fendant la foule hurlante afin de rejoindre la blondinette avant de se faire repousser par un gaillard à mitraillette. Le trentenaire tenta de le faire dégager et se vit plaquer les doigts contre son épaule libre, Sunny tous crocs dehors prête à se jeter sur lui s'il en obtenait l'ordre. Restez là où vous êtes ! Ordonna le soldat. Les doigts du bonhomme pressèrent son cuir au point de lui en faire crisper les mâchoires comme jamais, les yeux perdus sur les arbres derrière lesquels avait disparu Alyson comme d'autres personnes. Sa tension grimpait en flèche, les battements vifs de son cœur l'empêchait de réfléchir, songeant déjà au sort que ces goules réservaient à sa compagne s'ils lui tombaient dessus. Pas le temps.... Pas de patience, Ethan siffla la chienne et cette dernière fila entre les jambes du Captain América de service. Au moins Sun était passée, quant à lui, Ethan n'eut d'autres choix que de repousser le connard pour se frayer un chemin sur les traces du Berger Allemand.

Le temps comptait et il était hors de question qu'il abandonne la jeune femme. Gagné par le stress sans pour autant en montrer quelques signes, Ethan s'engagea - gamin dans les bras - vers les bois, courant en tentant de pister la route qu'avait pris la blondinette. Rien ne lui pétait aux yeux, il faisait noir, la lune ne lui offrait pas assez de lumière et il entendait les râles des morts exploser autour de lui en des échos lugubres contre les troncs. Théo serrait son cou à l'en empêcher de respirer normalement, ou était-ce l'angoisse qui en était responsable ? Les nerfs à fleur de peau, il déglutit en voyant revenir le berger allemand près d'eux, espérant voir la belle l'accompagner et, pourtant, l'animale était seule. Saddler reposa doucement le gamin, fixant les alentours, les mains sur l'arrière du crâne, paumé, perdu, conscient qu'il venait de perdre la raison de sourire de ce petit d'homme qui entourait le cou de Synny pour ensuite tirer les pans de sa veste et le faire s'accroupir à sa hauteur. Elle est z'où moman ? Ethan avala sa salive, passa une main sur ses traits puis ancra les paumes aux hanches du môme tandis que la pluie se joignait à la partie. Elle joue à cache cache hein... Sourire de façade afin de ne pas alerter le petit, il déglutit et pressa les doigts sur sa taille. J'suis fort, j'retrouve toujours tout le monde, elle va perdre tu verras. Quand le petit entoura son cou et le serra comme il aurait sans doute serré sa mère, Sunny près d'eux à guetter, le trentenaire déglutit plus encore, une main remontant à la nuque de ce gamin à qui il faisait une promesse qu'il espérait tenir quoi qu'il lui en coûte. [...]

La pluie se déversait à torrent, désormais les feuillages au dessus de leurs têtes s'alourdissaient d'eau au point de ne plus filtrer la moindre goutte. Trempé jusqu'au os, la veste ouverte entre les pans de laquelle il tenait le gosse contre son torse, maintenant sa nuque afin de bien lui faire comprendre qu'il n'était pas en danger malgré ce qui leur pendait au nez dans cette plaine lugubre, Ethan sentait les larmes du ciel dévaler le long de ses traits pour mourir contre ses clavicules. Les muscles tétanisés par le froid s'invitant sous ses vêtements rincés, Saddler inspirait plus fort, la buée s'échappant de ses lèvres, afin que le petit lové dans ses bras puisse au moins trouver une source de chaleur que lui ne ressentait guère pour en être simplement l'émetteur. La boue s'accumulait au bout de ses semelles, s'il était au moins certain que plus de danger ne rodait dans les parages, il aurait sans doute hurlé le nom de la jeune femme qu'il cherchait. Étrangement Théo ne tremblait pas, il respirait normalement et, alors que le trentenaire tentait de lui faire la conversation pour lui occuper l'esprit autrement que sur la disparition de sa mère, il plissa le front quand le petit d'homme ne répondit plus. La paume à son épaule dégringola dans le vide, signe que l'enfant avait trouvé le sommeil, ce qui ne serait pas de trop pour l'ex weeding-planer qui sentit sa gorge se nouer au point d'inviter des larmes en bordure de ses cils. Enfin il relâchait la pression, mort de trouille pour Alyson, angoissé à l'idée de la retrouver morte et non pas vivante comme il l'avait quitté plus tôt. Les mâchoires serrées, conscient qu'il ne pouvait continuer les recherches sous ce temps déplorable, dans la nuit, et avec le petit endormi, il fixa Sunny qui avançait vivement vers une roche en avancée sur le flanc d'une butée où les feuilles d'arbres offraient un abri presque invisible à l’œil humain. T'es vraiment le plus intelligent des clebs que j'ai vu... Lâcha-t-il, enfin sous la pierre en déposant doucement le corps du petit.

26/03/2016 -> Le lendemain, la chienne les mena sur la piste de la jeune femme et lorsque Ethan la retrouva, son cœur se brisa. Une fosse remplie de flotte, un cadavre en surface, marqué de crocs, de griffes... Un instant il y crut, ne pouvant se résoudre à y penser malgré la corolle de cheveux blonds flottant autour d'un visage qu'il avait tant de fois vu sourire... Théo était resté à l'écart, surveillé de prêt par la chienne, inconscient du danger, inconscient et innocent. Il lui avait menti, malgré lui. Au loin, Saddler entendit des voix sans y répondre, ce fut Sunny qui indiqua leurs présences aux hommes qui les cherchaient à leur tour. Son père et deux autres gars dont il avait cruellement oublié les noms. L'un d'eux s'approcha de Théo tandis qu'Adrian rejoignit maladroitement de son fils. J'peux pas la laisser.... Les sanglots lui nouaient la gorge, ses mains tremblaient et son cœur se tordait de douleur. J'vais t'aider.... on va la sortir de là, ça va aller Saddy. Son père ne l'avait plus nommé comme ça depuis qu'il était mioche et un faible sourire, comblé de larmes, étira les pétales du trentenaire qui venait de perdre l'une de ses raisons d'être. Comble de l'horreur, le trentenaire dû se résoudre à enfoncer la lame que lui tendit l'un des hommes dans la tempes de celle qu'il aimait, lui offrant au moins l'assurance de ne jamais muter pour s'en prendre à ceux qu'elle avait aimé.

Le reste de la saison fut éprouvante. Le motel n'étant plus qu'un champ de bataille sanglant, Adrian, Ethan, le gamin et la chienne avaient simplement rejoint l'une des jeeps abandonnées pour tenter de trouver un autre abris après avoir fait leurs adieux aux deux types qui tenteraient leur chance plus au sud. La confiance s'amenuisant au sujet de leur semblable, le père et le fis passèrent bien plus de temps sur les routes, cherchant de quoi se nourrir, de quoi boire et s'arrêtant là où la bagnole désirait bien les mener. Évitant les villes qu'ils jugeaient trop bondées de monstres, ils terminèrent pas s'installer dans un vieux corps de ferme aux abords d'Olympia.


Olympia -  Eté/Automne 2016 - Hiver 2016/2017

Premièrement ils n'étaient que tous les trois, enfin tous les quatre si on comptait la fidèle Sunny. Puis, une chose en entraînant une autre, d'autres personnes avaient trouvé refuge dans cette ferme. Une petite communauté, pas de quoi faire renaître les heures de gloire de la civilisation, néanmoins il y avait assez de bras pour envisager quelques travaux. Adrian avait proposé l'idée d'un potager, de cuve pour recueillir l'eau de pluie... Ethan avait simplement vaguement opiné, plus attentif au môme auquel il se rattachait en ayant de plus en plus conscience de son impuissance. Par sa faute, sa mère était morte. Pas assez rapide, pas assez vif.... Le trentenaire n'avait de cesse de ressasser la scène. Les cauchemars le hantaient, parfois sa chienne le réveillait en sursaut et les larmes coulaient silencieusement le long de sa mâchoire au souvenir déchirant de la jeune femme. Théo parlait encore d'elle, de temps en temps, mais sans doute trop jeune pour comprendre, le gamin avait la chance d'avoir encore son innocence pour lui épargner les horreurs de ce monde.

En Automne, le temps n'aidant guère, Saddler restait prostré. La plupart du temps il cherchait la solitude, préférant son clebs au reste du monde. Loin d'eux, il ne ferait aucune erreur. La journée se raccourcissait et bien que serviable, prêt à aider, il ne pouvait se résoudre à imaginer que ses erreurs finiraient par coûter la vie à ceux qu'il appréciait... Extralucide ? Non, cependant, Théo fut la seconde victime de ses superstitions maladives. Fin Novembre, le petit contractait un simple rhume, mais dans l'univers étant leur, ce genre de choses s'avéraient plus mortelle qu'on ne le pensait. Sans médecin, impossible d'avoir les gestes adéquats, pour autant Ethan le veilla nuit et jour jusqu'au fameux soir où ce putain de Dieu jugea bon de lui retirer une autre part de son cœur. Étrangement les larmes se tarirent, pourtant la peine était présente, douloureuse, invivable. Adrian l'aida comme il l'avait fait pour la mère du gamin. Néanmoins tous ignoraient encore que mourir en revenait à rejoindre les rangs des morts. Il l'apprirent lorsque le petit rouvrit les yeux malgré son pouls inexistant, qu'il quitta le lit où on l'avait déposé tandis qu'on s'affairait à préparer sa dernière demeure. A la vue de ce corps chétif, le teint cendreux et les yeux laiteux, Ethan crut crever une seconde fois. Il l'avait laissé approcher, s'était agenouillé avant de l'attirer vers lui, plaquant le dos du gosse contre son torse pour lui offrir la paix. S'il s'attendait à ce que la mort elle même, naturelle ou de maladie, puisse transformer les gens ? Absolument pas, mais s'étant remémoré le type de l'église, sans doute avait-il comprit avant les autres membres de la ferme, horrifiés par une situation qui les dépassait totalement.

L'hiver fut rude, gelée et neige abondante se mêlant au paysage aussi mort que semblait l'être le cœur du wedding-planer. Ça passerait, comme tout.... lui avait-on dit au point de l'inviter au rictus. Au moins, les rôdeurs leur foutaient la paix cette saison, comme une pause, une faible échappée au creux de l'enfer.

Olympia - Printemps 2017

Rien de nouveau ne se produisit. Lentement Saddler tentait de reprendre le dessus, mais la culpabilité le rongeait toujours. Il n'en montrait rien, feintant quelques sourires et autres boutades, simplement car son paternel n'avait de cesse de le lorgner en se demandant s'il ne tournait pas barge. Mieux valait donner le change, vivre..... plutôt survivre à ceux ayant péri sous sa protection. Parfois il songeait à sa mère et se rassurait d'une chose, décédée des années plus tôt, elle n'aurait jamais eu à connaître pareilles horreurs. La ferme vivait, ils parvenaient à sortir la tête de l'eau et à se démener, comme ceux du motel avant la merde... Disait-il souvent. Il n'y avait plus rien de sûr pour lui, c'était si fiévreusement ancré en lui que le trentenaire en venait à se demander quand tomberait la prochaine merde. Il trouva néanmoins un exutoire, un défouloir, premièrement aligner des canettes et se faire la main dessus avec le Sig qui ne le quittait plus, puis les goules qu'il haïssait. Au grès des mois, la ferme s'auto-suffisait entre les récoltes, la flotte et le reste. Alors certes ce n'était pas le Ritz, pour autant l'entente était de mise et les rations de bouffe suffisantes pour ne pas crever de faim. Le chagrin se tassait pour lui, il n'oublierait pas certes, il n'oublierait pas au point de s'éloigner des mioches de son entourage, feignant ne pas les apprécier. Peu de gens savaient, ceux présents le jour où Théo s'était éteint - pour la plupart - avaient quitté la ferme pour d'autres horizons. La vie était celle-ci désormais, s'arrêter à une place, y rester un temps et repartir sur les routes à la recherche d'une famille, de proches.... L'idée ne lui déplaisait pas, cependant il avait encore son père et ce vieil ours n'escomptait guère quitter les nouvelles terres qu'il s'était approprié.


Olympia -  Été 2017

Un soir, assit sous le porche son père vint lui proposer une bière. Décapsulant la canette, il en apporta le goulot à ses lèvres avant de fixer sous le pleureur qui bordait l'allée. L'envie était présente, néanmoins sans avale, sans être poussé au cul, il n'en ferait rien. Sunny s'approcha d'eux, glissant sa tête entre sous la main libre de son maître avant que son père n'ouvre la bouche. J'suis pas con tu sais... Pour sûr que le vieux ne l'était pas, néanmoins Etnan tourna un regard curieux vers lui. j't'obligerai jamais à rester où t'as pas envie d'être Saddy. Le cœur du trentenaire se souleva. Ici, il tournait comme un lion en cage, n'aspirait à rien d'autre qu'aux créatures qu'il buterait les lendemains que ce connard inexistant voulait bien lui laisser vivre encore. J'suis plus d'première fraîcheur gamin, un jour viendra où... Ethan soupira en avalant sa gorgée. Ferme ta gueule tu veux. Un rictus fila les lèvres de son paternel. C'est dur pour toi ici, j'te connais fiston, j'sais que t'étouffe, alors si tu veux filer un temps, même un sacré temps, je t'en voudrais pas. Un simple soupir quitta les lèvres de l'organisateur. Il en avait besoin, le choix n'était pas évident mais comme le lui souligna son père en cette douce soirée, que lui restait-il exactement de plus qu'un vieux con trop casanier pour désirer aller voir ailleurs s'il n'y avait pas une véritable communauté, un sanctuaire ? S'il le trouvait, Adrian ne voudrait-il pas le rejoindre ?


Tacoma -  Automne 2017  

Ce n'était pas des adieux, jeune il avait déjà quitté le cocon familiale pour faire sa vie. A peu de chose près il réitérait l'expérience. La solitude lui ferait du bien, sans personne à protéger, Ethan n'aurait jamais rien à déplorer. Il embarqua sa chienne, embrassa une dernière fois son père et prit le volant de la veille jeep. Il ne leur volait rien, depuis le temps d'autres bagnoles jonchaient la pelouse du corps de ferme. Ce serait forcément dur les premiers temps, néanmoins il avait appris des choses, savait se servir d'un flingue et n'était guère sans ressource. Il roula un temps, rejoignant premièrement Tacoma et son petit centre ville. Achevant quelques rôdeurs, il évita soigneusement le peu d'être humains qu'il croisait. La bagnole lui suffisait, l'essence se raréfiait cependant, à contrario des goules de plus en plus présentes. Sa chienne lui suffisait, parfois il lui faisait la conversation comme si cette bête était foutue de répondre. Elle comprenait, c'était déjà pas mal à son regard. Elle veillait sur lui et lui sur elle. Certains soir, Saddler ne quittait pas la bagnole, préférant le confort précaire de sa caisse aux contours hostiles des baraques abandonnées. Les petits plats de la ferme lui manquait, mais des snacks lui suffisaient. Ce fut dur un temps, le temps qu'il trouve ses marques, le temps qu'il puisse faire le vide et doucement s'habituer à cette putain de vie que personne n'avait désiré.


Seattle -  Hiver 2017/2018

L'envie de rentrer ne lui caressait pas l'esprit. Son père se débrouillait, il l'avait bien vu à l'oeuvre avec ses premiers macchabées et le souvenir l'invitait parfois à rire. Quant au reste, Saddler avait collé ça dans un des tiroirs de sa caboche et évitait d'y songer. Cette saison, avait été pénible, le froid, la neige. Parfois la faim l'avait même chatouillé, davantage encore lorsqu'une putain de tempête s'était levée en l'obligeant à se terrer dans une vieille station service. Rejoindre Seattle n'était peut-être pas la plus glorieuse idée qu'il ait eu, néanmoins personne ne le faisait chier et il ne faisait chier personne dans cette bicoque improvisée. Certes il se pelait les miches, fort heureusement Sunny se collait suffisamment à lui la nuit pour lui éviter de claquer des dents. Il l'avait choisi, buté comme un âne, inutile de se plaindre et déjà il réfléchissait à comment arpenter cette ville, peut-être qu'il y trouverait son compte, peut-être pas, tout il advint qu'il se sentait plus libre loin de ceux ayant pu le juger. Son père lui manquait certes, mais quand bien même serait-il resté dans cette ferme, l'impression de crever à petit feu en fixant l'endroit où on avait enterré le petit l'aurait rendu dingue.


time to meet the devil

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Re: No Pain, no gain !

Dim 25 Mar 2018 - 17:26



bienvenue en enfer

Tu es maintenant validée ! Tu vas pouvoir commencer continuer à survivre en compagnie de ta faction pour la seconde fois :MisterGreen: !

Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.

Morgan R. Cole Une rouquine si ça t'dit / Selene Sweetnam

Afin que ton intégration se passe bien :

• Poste ta fiche de liens pour trouver des copains !
• Mais aussi tes annexes
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !


N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons content de t'y accueillir !

Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD !


:111:

Je laisse un peu ta fiche là quand même :MisterGreen:
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Re: No Pain, no gain !

Dim 25 Mar 2018 - 17:28

No Pain, no gain ! Giphy
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Re: No Pain, no gain !

Dim 25 Mar 2018 - 17:29

Eh ssssssalut ! :MisterGreen:
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Re: No Pain, no gain !

Dim 25 Mar 2018 - 17:30

Merci Hernando Very Happy (j'adore ce gif mdr)
Eleanor, ça vient du coeur xD
Nigel, on va enfin pouvoir RP **
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Re: No Pain, no gain !

Dim 25 Mar 2018 - 17:46

No Pain, no gain ! Tumblr_static_jensen-jensen-ackles-33184232-500-282
Bon comme c'est le moment postage de gif moi aussi je participe!
J'ai hâte de rp avec toi tu le sais!
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Re: No Pain, no gain !

Dim 25 Mar 2018 - 20:17

Mdrrrrr ce gif Hernando xD
Rerererererere bienvenue Very Happy
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Re: No Pain, no gain !

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