Alcool is my enemy, and i'm not a coward !
Dim 1 Avr 2018 - 22:15
Rien. L'expédition d'aujourd'hui n'a rien donné, à peine de quoi tenir quelques jours. Tellement d'efforts pour une poignée de boîtes de conserves et quelques sachets de soupe déshydratés. Autant dire qu'il va falloir y retourner demain, pas le choix. Et ce pauvre Noam que j'ai encore assommé de questions quant à l'avancée du potager. Mon impatience commence à se faire sentir, sérieusement. D'après lui, les premières récoltes ne devraient pas tarder. Impossible, toutefois, de savoir si cela sera suffisant ou pas. Adossé contre le mur de la façade principale, je scrute les alentours pendant que les autres terminent leur maigre repas. Je mangerai plus tard. Entre nos stocks quasiment vides et le départ d'April quelques jours plus tôt, le besoin de rester un peu à l'écart a fini par se faire sentir. J'ai besoin de prendre le temps de réfléchir, de penser à tout ça... Il faut trouver une solution, et vite... Tout est calme ce soir. Seul le bruissement des branches d'arbres dans le vent vient perturber le silence qui m'entoure. Une pluie fine tombe encore, ça n'a pas arrêté de le journée et je désespère de voir les beaux jours arriver. Je soupire, avant de passer la capuche de mon sweat.
Après avoir passé une bonne heure à arpenter la terrasse, en ruminant tout ça, j'entends la porte de la maison de retraite s'ouvrir tandis que je suis appuyé contre le mur entourant la terrasse. Matthew me fait signe qu'il prend la relève. « Rien à signaler. C'est calme ce soir. » Je lui souhaite bon courage avant de pousser la porte pour rentrer. A l'intérieur, tout est calme. Emerson doit être occupée à coucher les petites O'Connell ou bien déjà dans notre chambre. Et s'il serait judicieux d'en faire de même, je n'ai pas sommeil. Malgré la fatigue, je sais que je ne parviendrais pas à dormir. Je m'installe dans le petit séjour, m'affalant un instant sur l'un des fauteuils. Fermant les paupières durant quelques minutes, je réfléchis encore à un moyen de trouver des vivres. Je finis par rouvrir les yeux, sortant alors une carte de la poche de mon pantalon. Je la déplie sur la table devant moi, faiblement illuminée par la lueur de quelques bougies. Puis, une fois de plus, je la scrute longuement, sans m'attarder sur toutes les croix qui indiquent les endroits où nous sommes déjà allé.
Je passe en revue les zones pour l'instant inexplorées, essayant de me souvenir si j'y suis déjà allé avant que tout le monde s'effondre et si ça peut valoir le coup de s'y rendre. Après quelques minutes, je griffonne quelques noms sur un bout de papier. De possibles expéditions à venir, il faut que j'en parle aux autres, plus tard. Alors que je m'apprête à replier la carte, une mélodie m'interpelle. Je lève les yeux en direction du grand séjour, un peu plus loin. Le son d'une guitare résonne entre les murs du rez-de-chaussée. Je me redresse alors, avant de me relever et de prendre la direction de la grande salle. Là, une voix vient accompagné de son de l'instrument. C'est alors que je découvre Heather, installée là. Ne disant rien, je reste à l'observer quelques minutes avant qu'elle remarque ma présence. Je prends alors place sur un fauteuil, restant d'abord silencieux. Puis je finis par lui souffler quelques mots. « Hé bah... T'as plutôt une jolie voix quand tu râles pas... » Je souris légèrement avant de reprendre « Pas sommeil ? »
- Kendale J. Barnett
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Re: Alcool is my enemy, and i'm not a coward !
Dim 1 Avr 2018 - 23:48
Après avoir ramené la voiture de patrouille de son tour en ville, la brune s'était enfermée dans sa chambre jusqu'à ce que le soleil se couche. Elle n'avait pas envie de voir qui que ce soit. De croiser le moindre regard. D'entendre la moindre réflexion. Ça se serait terminé en direct dans les dents pour quelqu'un. Entre Noam le redneck idéaliste, le couple qui lui rappelait ses parents et son voisin de palier trop curieux, elle n'estimait pas trouver le moindre interlocuteur sérieux à qui balancer sa mauvaise humeur.
Techniquement, pouvait-elle parler même de mauvaise humeur ? Ça semblait plus être de l'abattement. Une grosse crise de découragement. Elle n'avait pas besoin d'un psy pour comprendre ce qui lui arrivait. Ce n'était pas un "simple" coup de blues. Non, c'était bien plus simple et idiot dans un sens. Elle avait volontairement cherché une preuve de sa faillibilité. Et plus stupide encore, elle l'avait trouvé.
De ce voyage à la con, elle avait ramené du rhum et une guitare. Beaucoup de rhum d'ailleurs. Enfin, pour elle. Vu la médiocrité de sa résistance à l'alcool, une bouteille c'était déjà assez pour s'assurer une nuit sans rêve. Alors trois ? Y avait de quoi viser le comma éthylique. Au moins deux fois.
Avec la tombée de la nuit, les résidents avaient pour la plus part regagnés leurs chambres. À y réfléchir de plus près, ça donnait à l'apocalypse un bon coté médiéval. Tout le monde vivait à nouveau en fonction du soleil.
Puisque jouer de la guitare dans sa chambre à une heure pareille risquait de réveiller la moitié de la résidence, elle se décida à gagner le salon. Histoire de mettre le plus de portes et de distance possible entre elle et les pieux de ses colocataires. Après une demi-bouteille d'alcool fort, ça semblait être une bonne idée.
Elle s'installa dans un des fauteuils et posa la guitare à coté d'elle et s'envoya une autre rinçade de tord boyaux. Elle toussa un bon coup et reposa la bouteille. Déjà, la pièce semblait pas mal bouger. Elle sourit en constatant qu'elle n'avait pas vraiment changé depuis son adolescence. À l'époque où elle était encore boutonneuse, elle combinait déjà la boisson et la gratte pour passer le temps. Elle saisit l'instrument et se mit à attaquer un air "classique" à ses yeux. "High Germany". Une chanson d'amour pacifiste.
L'engin dont elle se servait n'avais sûrement pas été accordé depuis pas mal de temps. Mais vu l'état de l'ancienne mercenaire, ce n'était pas vraiment un truc qui la gênait vraiment. Et puisqu'elle y était à gratter seule comme une conne, pourquoi ne pas chanter en prime ? Ça lui permettrait peut-être de faire le vide.
Avec le coup qu'elle avait dans le nez, elle ne remarqua même pas que le taulier s'était invité à la fête et joua par deux fois le quatrième couplet. Ce n'est qu'une fois la chanson terminée et lorsqu'il se manifesta qu'elle "découvrit" sa présence et que son regard déjà pas mal rougi se posa sur lui.
"Ma, col cavolo... Inoltre, doveva essere tu..."*
Son accent latin chantant remplacé par un ton plus rocailleux et moins criard contrasta énormément avec la tonalité qu'elle venait d'employer pour chanter. Elle ajouta tout en revenant vers l'anglais :
"Je me demande si le sommeil n'est pas un surévaluer. J'imagine que je trouverai la réponse au fond de la bouteille..."
* : Y a pas moyen (dans le sens "fait chier!")... en plus, fallait que ce soit toi...
Techniquement, pouvait-elle parler même de mauvaise humeur ? Ça semblait plus être de l'abattement. Une grosse crise de découragement. Elle n'avait pas besoin d'un psy pour comprendre ce qui lui arrivait. Ce n'était pas un "simple" coup de blues. Non, c'était bien plus simple et idiot dans un sens. Elle avait volontairement cherché une preuve de sa faillibilité. Et plus stupide encore, elle l'avait trouvé.
De ce voyage à la con, elle avait ramené du rhum et une guitare. Beaucoup de rhum d'ailleurs. Enfin, pour elle. Vu la médiocrité de sa résistance à l'alcool, une bouteille c'était déjà assez pour s'assurer une nuit sans rêve. Alors trois ? Y avait de quoi viser le comma éthylique. Au moins deux fois.
Avec la tombée de la nuit, les résidents avaient pour la plus part regagnés leurs chambres. À y réfléchir de plus près, ça donnait à l'apocalypse un bon coté médiéval. Tout le monde vivait à nouveau en fonction du soleil.
Puisque jouer de la guitare dans sa chambre à une heure pareille risquait de réveiller la moitié de la résidence, elle se décida à gagner le salon. Histoire de mettre le plus de portes et de distance possible entre elle et les pieux de ses colocataires. Après une demi-bouteille d'alcool fort, ça semblait être une bonne idée.
Elle s'installa dans un des fauteuils et posa la guitare à coté d'elle et s'envoya une autre rinçade de tord boyaux. Elle toussa un bon coup et reposa la bouteille. Déjà, la pièce semblait pas mal bouger. Elle sourit en constatant qu'elle n'avait pas vraiment changé depuis son adolescence. À l'époque où elle était encore boutonneuse, elle combinait déjà la boisson et la gratte pour passer le temps. Elle saisit l'instrument et se mit à attaquer un air "classique" à ses yeux. "High Germany". Une chanson d'amour pacifiste.
L'engin dont elle se servait n'avais sûrement pas été accordé depuis pas mal de temps. Mais vu l'état de l'ancienne mercenaire, ce n'était pas vraiment un truc qui la gênait vraiment. Et puisqu'elle y était à gratter seule comme une conne, pourquoi ne pas chanter en prime ? Ça lui permettrait peut-être de faire le vide.
Avec le coup qu'elle avait dans le nez, elle ne remarqua même pas que le taulier s'était invité à la fête et joua par deux fois le quatrième couplet. Ce n'est qu'une fois la chanson terminée et lorsqu'il se manifesta qu'elle "découvrit" sa présence et que son regard déjà pas mal rougi se posa sur lui.
"Ma, col cavolo... Inoltre, doveva essere tu..."*
Son accent latin chantant remplacé par un ton plus rocailleux et moins criard contrasta énormément avec la tonalité qu'elle venait d'employer pour chanter. Elle ajouta tout en revenant vers l'anglais :
"Je me demande si le sommeil n'est pas un surévaluer. J'imagine que je trouverai la réponse au fond de la bouteille..."
* : Y a pas moyen (dans le sens "fait chier!")... en plus, fallait que ce soit toi...
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Re: Alcool is my enemy, and i'm not a coward !
Sam 7 Avr 2018 - 21:21
Je suis agréablement surpris de l'entendre chanter. Dire qu'elle nous a caché ses talents de chanteuse tout ce temps. Franchement, je dois avouer qu'elle chante plutôt bien, même très bien. Sûrement mieux que moi en tout cas. Mais visiblement, elle n'a pas l'air ravie de me voir débarquer d'après ce que je peux entendre. Et bien que je ne comprenne rien à ses mots, je vois bien que je dérange, un peu. Qu'importe. Je ne peux m'empêcher d'afficher un léger sourire, plutôt amusé de la voir ainsi embarrassée. Installé dans un fauteuil, en face d'elle, mon regard s'arrête un bref instant sur les quelques bouteilles d'alcool qui trônent près d'elle.
L'instructrice serait-elle en train de nous faire un petit coup de déprime ? Vu sa dernière remarque et son état déjà bien alcoolisé, ça en a tout l'air. D'ailleurs, je comprends mieux pourquoi elle aurait préféré être seule, simplement accompagnée de sa guitare et de sa bouteille. Ce n'est jamais très agréable de se faire surprendre dans un tel moment de « faiblesse ». Et je suis plutôt bien placé pour savoir ce que c'est. Disons que j'ai toujours eu cette mauvaise habitude de me tourner vers l'alcool quand ça n'allait pas tellement. Même avant tout ce merdier... Et n'en parlons même pas après le départ de Kaycee. J'avais vraiment touché le fond. Alors si elle craint que je la juge, pour ça. Elle n'a pas trop à s'en faire. « C'est sur qu'à ce train là, t'vas finir comme la belle au bois dormant... Avec un putain de mal de crâne en plus. » Je me marre doucement. Me moquer ? Moi ? Peut-être un peu.Vu comment la première bouteille est bien entamée, elle devrait finir par s'endormir sans trop de difficulté...
Je me lève alors avant d'attraper une de ses bouteilles. Tout en examinant l'étiquette, je la débouche avant de sentir brièvement les effluves qui s'en dégagent. Du rhum. Pas ce que je préfère, et je doute que celui là fasse partie des meilleurs. Ouais, notre chanteuse d'un soir risque vraiment d'avoir une sacrée gueule de bois demain. Ne prenant pas la peine de lui demander l'autorisation, je bois quelques gorgées au goulot. Mouais, c'pas une réussite. Mais vu les temps qui courent, mieux vaut ne pas se montrer trop exigeant.
Mes yeux croisent à nouveau ceux de la jeune femme, je fais quelques pas vers elle avant de lui tendre la bouteille. « Trois bouteilles ? C'est pas un peu trop ambitieux pour toi toute seule ? J'parie que tu t'endors avant même d'avoir fini la première ! » Je serais curieux de voir ça... « En tout cas, j'espère que tu seras pas malade. C'est pas terrible ton truc là. Et ça serait vraiment dommage de ravager une si belle moquette... » Je la charrie un peu avant d'aller ouvrir l'un des placards de la salle à manger pour récupérer une bouteille de whisky déjà bien entamée. Puis je retourne m'installer sur le fauteuil à côté d'elle, avant de trinquer. L'envie de boire un verre est bien trop tentante, à moins que ce soit pour voir dans quel état va finir l'instructrice.
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Re: Alcool is my enemy, and i'm not a coward !
Mar 10 Avr 2018 - 14:03
L'ancien pompier devait être une tâche en société. Ça devait pourtant être évident que la brune voulait être seule ! De fait, Heather commençait même à plaindre un peu Emerson. Ce type devait être un véritable boulet durant les réunions de famille et autres rassemblements. Puisqu'il s'installa sur l'un des fauteuils face à elle, la brune posa un instant la guitare au sol tout en conservant une main sur le manche. Elle n'avait pas l'intention de lui jouer quoi que ce soit.
Lorsqu'il évoqua les conséquences de cette soirée d'excès, l'ancienne militaire inclina un peu son visage sur le côté et répondit avec un air confiant : "mais c'est l'idée cap'tain...". Elle n'en était pas à sa première cuite, pour qui la prenait il ?
Exaspérée, elle était sur le point de lui jouer Bugger Off histoire de lui faire comprendre qu'elle apprécierait qu'il foute le camp et lui fiche la paix lorsque le yankee bondit sur ses pieds. Elle le suivit du regard avec incompréhension lorsqu'il s'approcha d'elle. Elle s'apprêta à râler lorsqu'il attrapa une bouteille vu qu'il ne s'était pas cassé le cul pour aller les chercher, mais resta hébétée lorsque Ken s'enfila une gorgée au goulot. Le visage de la brune sous l'effet de la gêne et de l'alcool vira cramoisi. Elle laissa échapper un hoquet de surprise avant de bafouiller : "Meh... meh... meh... Gros dégueulasse !"
Dans son esprit embrumé par le Bacardi, il venait presque de l'embrasser. Il y avait des limites à l'indécence ! On ne boit pas au goulot après quelqu'un qu'on connaît à peine. En fait, elle pouvait compter sur les doigts des deux mains le nombre de personnes qu'elle pouvait imaginer laisser faire ça.
Choquée, elle eut un instant d'absence. À moins que ce soit là la faute du rhum, elle mit quelques secondes à se reprendre et à comprendre ce que le brun venait d'ajouter. Indignée, elle se leva et déclara : "Quand le nain se met la gueule à l'envers, tu ne l'emmerdes pas que je sache ! Et tu vas faire quoi pour la bouteille ? Y a que Tess et les frangins qui peuvent... Abruti !". Sa voix perdit en ferveur et en puissance sur la fin de sa dernière phrase et elle se laissa chuter dans le fauteuil. Elle perdit trace de cet idiot lorsque des larmes se formèrent au coin de ses yeux. Elle murmura sans articuler : "c'est ta faute. J'avais presque réussi..." Avant de commencer à sangloter.
Lorsqu'il évoqua les conséquences de cette soirée d'excès, l'ancienne militaire inclina un peu son visage sur le côté et répondit avec un air confiant : "mais c'est l'idée cap'tain...". Elle n'en était pas à sa première cuite, pour qui la prenait il ?
Exaspérée, elle était sur le point de lui jouer Bugger Off histoire de lui faire comprendre qu'elle apprécierait qu'il foute le camp et lui fiche la paix lorsque le yankee bondit sur ses pieds. Elle le suivit du regard avec incompréhension lorsqu'il s'approcha d'elle. Elle s'apprêta à râler lorsqu'il attrapa une bouteille vu qu'il ne s'était pas cassé le cul pour aller les chercher, mais resta hébétée lorsque Ken s'enfila une gorgée au goulot. Le visage de la brune sous l'effet de la gêne et de l'alcool vira cramoisi. Elle laissa échapper un hoquet de surprise avant de bafouiller : "Meh... meh... meh... Gros dégueulasse !"
Dans son esprit embrumé par le Bacardi, il venait presque de l'embrasser. Il y avait des limites à l'indécence ! On ne boit pas au goulot après quelqu'un qu'on connaît à peine. En fait, elle pouvait compter sur les doigts des deux mains le nombre de personnes qu'elle pouvait imaginer laisser faire ça.
Choquée, elle eut un instant d'absence. À moins que ce soit là la faute du rhum, elle mit quelques secondes à se reprendre et à comprendre ce que le brun venait d'ajouter. Indignée, elle se leva et déclara : "Quand le nain se met la gueule à l'envers, tu ne l'emmerdes pas que je sache ! Et tu vas faire quoi pour la bouteille ? Y a que Tess et les frangins qui peuvent... Abruti !". Sa voix perdit en ferveur et en puissance sur la fin de sa dernière phrase et elle se laissa chuter dans le fauteuil. Elle perdit trace de cet idiot lorsque des larmes se formèrent au coin de ses yeux. Elle murmura sans articuler : "c'est ta faute. J'avais presque réussi..." Avant de commencer à sangloter.
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Re: Alcool is my enemy, and i'm not a coward !
Mer 11 Avr 2018 - 23:00
Alors que je lui rends sa bouteille, Heather se met à beugler. Hé quoi ? Je vois pas ce que j'ai fait de mal. Elle ne va pas quand même m'en vouloir d'avoir bu dans sa bouteille, si ? Franchement, vu ce qu'on doit supporter depuis quelques années, niveau truc dégueulasse, elle a dû voir bien pire que ça. Je me contente donc de hausser les épaules, avant de récupérer une bouteille de whisky et de me poser sur le fauteuil à côté d'elle. Débouchant ma bouteille, je m’apprête à trinquer avec l'instructrice, mais je remarque que quelque chose ne va pas. Elle me regarde toujours d'un drôle d'air, puis elle se lève brusquement avant de se remettre à me gueuler de dessus. Nan mais c'est quoi son problème à la harpie là ?
« Ouais, bah Matthew, il est bien plus sympa que toi quand il a bu ! » Je parle en même temps qu'elle, sans vraiment comprendre ce dont elle me parle. Puis une fois qu'elle a arrêté de me crier dessus, après avoir parlé de ses frangins et de Tess, je reprends. « Oh excuse moi ! La prochaine fois je prendrais un verre pour ne pas que MADAME soit choquée. Et même un dessous de verre... P'tain. Manquerait plus que je me fasse engueuler pour avoir laissé des traces sur la table basse du salon ! Ok ! Ok ! C'est bon je le referais plus ! » Nan mais c'est pas possible d'être aussi chiante ! Franchement, même bourrée, elle est pas drôle !
Je reprends quelques gorgées de whisky sans vraiment faire attention à la mine défaite de ma voisine. La jeune femme me lance une dernière pique avant de se laisser retomber dans son fauteuil. Et alors que je m'attends à un nouvel affront de sa part, ce sont des sanglots qui me parviennent aux oreilles. Je relève alors la tête vers elle. Non mais la blague... En plus d'être chiante, faut que l'alcool la rende hyperémotive et irritable. Moi qui voulait me montrer sympa et partager un verre avec elle pour discuter. On dirait bien que j'ai déclenché la troisième guerre mondiale. P'tain, j'ai gagné le gros lot... Ok. On souffle, on va éviter de l'énerver encore plus, elle serait capable de me foutre une baigne si je dis un mot de travers. « Hé, du calme ! Je t'ai dis que j'étais désolé. T'vas pas en faire un drame quand même. » Je prends un air désolé, ne cachant pas mon incompréhension face à cette situation tellement... Idiote...
Je reste silencieux un instant, tandis qu'elle sanglote toujours. Je pose alors ma bouteille, soupirant. Puis je reprends sur un ton plus calme. « Bon. Oh ! On se reprend soldat ! C'était pas dans mes attentions de te froisser... » J'y crois pas. Jamais j'aurais pensé la voir dans un état pareil, tellement habitué à la nana si sûre d'elle, d'habitude. J'me sens un peu con là, ne sachant quoi lui dire, histoire de ne pas la faire criser davantage.
- Kendale J. Barnett
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