emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

Sam 28 Avr 2018 - 15:17


Emmanuel Romano
22 ans Américain Etudiant Issaquah Ranch



i've got a war in my mind


Expliquez ici le caractère actuel de votre personnage.

Si l'on devait décrire Emmanuel très rapidement, on se contenterait de dire que c'est un gentil garçon. Loin d'être faux, ce ne serait toutefois pas exhaustif pour un sou. Doué d'une grande sensibilité, il est vrai que le jeune homme n'est pas de ceux qui restent de marbre en toutes circonstances. S'il est contrarié, il le montrera. S'il est fâché, aussi, et Dieu sait qu'il en faut peu pour le mettre en colère. En somme, Emmanuel prend toutes les émotions de plein fouet, depuis toujours, et encore maintenant, malgré tout, ce qui le pousse le plus souvent à avoir des avis bien tranchés, et il relèvera de la mission impossible pour quiconque de le faire changer d'avis. Quand il a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs comme on dit. Si vous lui demandez d'opérer une action qui va à l'encontre de ses principes, vous pouvez être certain qu'il n'en fera rien. C'est son côté rebelle, révolutionnaire peut-être. Son sang-chaud ne le laisse pas paraître, mais c'est un gamin intelligent et éloquent, il saura trouver les mots pour se faire entendre et faire valoir ses opinions et ses choix efficacement. Il assumera le moindre de ses faits, gestes et paroles, mais il aura tendance à être foutrement déçu de son entourage pour qui les valeurs d'intégrité et d'honnêteté sont bien souvent futiles. Il ne changera pas de comportement pour autant, il considérera simplement ces personnes là comme des ennemis, et leur rendra la monnaie de leur pièce en temps voulu. Emmanuel n'est pas méchant, mais il n'est pas une éponge à conneries non plus, et quiconque oublie ce principe se retrouvera blessé par l'une de ses balles, ou par l'écho nocturne de ses mots.


and blood on my hands


Expliquez ici les caractéristiques physiques de votre personnage..

S'il ont avait ouvert des paris sur l'espérance de vie des survivants au début de l'apocalypse, du haut de son petit mètre quatre-vingt et avec ses soixante-treize kilos sur la balance, Emmanuel n'aurait, à coup sûr, pas été parmi les préférés des bookmakers. La musculature dont il est doté aujourd'hui s'est développée au détriment de grandes sécrétions d'adrénaline et à la sueur de son front, au cours des deux dernières années. Non contente de transformer sa chair de l'intérieur, l'apocalypse a aussi laissé ses traces sur l'épiderme sensiblement hâlé du jeune homme. Son corps est couvert de cicatrices ; outre les quelques souvenirs d'égratignures et de griffures qui recouvrent ses membres, on peut également relever une large entaille rose sur son omoplate gauche, une autre, plus fraîche sur sa joue droite et un sillon imberbe dans son sourcil du même côté.

Pour le reste, on ne peut pas dire que le merdier ambiant ait fait œuvré pour beaucoup. Les yeux d'Emmanuel sont toujours colorés de ce marron foncé et doux, caractéristique dirons-nous des européens du Sud. Il a toujours les mêmes boucles brunes et courtes qu'à son premier jour d'université, et ses oreilles légèrement décollées qui lui confèrent un visage tantôt enfantin, tantôt angélique. Son style vestimentaire a très peu évolué également. Toujours vêtu d'un jean et d'un tee-shirt aux couleurs sobres et d'un pull à capuche, il a toutefois troqué ses baskets de ville contre des chaussures plus solides, et a en plus réussi à se dégoter un imperméable. Plutôt utile.

Toute la vie d'Emmanuel peut rentrer dans un sac à dos. Il comprend un tee-shirt de rechange, son bonnet fétiche des Seattle Seahawks, une culotte, un carnet avec quelques crayons à papier, un couteau, une gourde en métal, une boîte d'allumette, des cigarettes. A cela peuvent s'ajouter les friandises périmées qu'il parvient à chiper dans les distributeurs en zone urbaine, ou anecdotiquement, des fruits ou arachides. Son arme de prédilection ? Un harpon.Il l'a déniché lors de son périple en terre canadienne, en guise d'héritage de son mentor.

a storm is coming



Expliquez ici l'histoire de votre personnage avant l'épidémie.

« Bambino, bambino, ne pleure pas Bambino. »

Je m’appelle Emmanuel Romano. Je suis né le 12 juillet 1995 à Seattle, état de Washington. Mon père, Andrea, était alors un jeune professeur de littérature italienne à l’université. Ma mère, Elisa, débutait sa carrière de responsable marketing pour une grande agence de télécommunication nationale basée en ville. J’ai grandi de la plus commune des façons au sein de cette petite famille. Mon enfance s’est déroulée sans encombre, j’étais un petit garçon plutôt timide, qui passait le plus clair de son temps à dessiner. Très tôt déjà je couchais sur le papier tout ce qui me passait par la tête ; mes pensées, mes rêves, mes idéaux. J’imaginais des arcs en ciels d’alternatives à tout ce que je trouvais injuste, je remettais en question toutes les plus grandes évidences. Les titres de mes œuvres étaient tous conjugués au conditionnel. Est-ce que le professeur d’histoire Mr Jones aurait été plus gentil s’il avait eu davantage de cheveux ? Les plages des Caraïbes seraient-elles si belles si l’eau de la mer n’était pas bleue, mais rouge ? Comment réagiraient les gens s’ils voyaient des autruches voler dans le ciel à côté des hirondelles ?  A quoi ressemble-t-il, le monstre caché sous mon lit ?

« Je sais bien que tu l’adores, et qu’elle a de jolis yeux, mais tu es trop jeune encore pour jouer les amoureux. »

Si mon enfance a été bercée par la banalité et l’ennui, mon adolescence, elle, fut davantage tourmentée, notamment à cause de l’inscription de la gente féminine sur la liste de mes centres d’intérêt. Mes idéaux de romantisme étaient bien loin de la réalité des relations que j’étais capable de tisser. Souvent déçu, parfois décevant, mes refuges étaient toujours les mêmes : l’art, l’alcool et Carla. Quand je n’illustrais pas ma détresse affective, je dessinais ce que je percevais être celle des artistes au travers de ce qu’ils criaient dans leurs chansons. Pour m’en échapper, et retrouver un tant soit peu une illusion de sérénité, je sortais. Les blondes, les brunes, je les consommais aussi bien en chair qu’en bières. Je laissais leurs effluves tantôt fruitées, tantôt épicées, m’enivrer impunément. Je faisais valser leurs robes devant mes yeux rougis, dans un ballet qui réveillerait à coup sûr, mes instincts les plus primaires. Je me délectais des unes, avant de sombrer auprès des autres. J’en ai descendu des bières. J’en ai fumé des joints. J’en ai baisé des filles. J’en ai fait des bêtises. Beaucoup. Probablement beaucoup trop même.

Vous l’aurez compris, nombreuses étaient les nuits de tourment, mais les journées n’étaient pas véritablement plus reposantes. Mes parents, non contents du peu de fierté que leur inspirait ma scolarité seulement moyenne, me poussaient à redoubler d’efforts pour parvenir à intégrer une prestigieuse école, sans se préoccuper le moins du monde de mes envies et de mes projets. J'étais scolarisé au lycée international Chief Sealth de Seattle, duquel je suis sorti diplômé non sans mal, en 2013. A la rentrée suivante, je faisais partie des étudiants de première année du programme de design digital, proposé par le collège des arts et des sciences de l'université de Seattle. En plus de mes études, et depuis mes seize ans, je travaillais le soir et le week-end, en tant que barista, au Starbucks de Pike Street. Ce boulot me permettait, en plus de gagner quelques sous, de passer beaucoup moins de temps à la maison, et me donnait au moins une excuse valable pour ne pas étudier. Et puis, Carla me rendait visite souvent là-bas.

Des filles comme Carla, vous n’en croiserez qu’une seule dans votre vie. Carla c’est d’abord deux yeux clairs qui vous regardent, et vous vous sentez transpercés. Empalés. D’un seul coup d’œil, vous êtes mis à nu ; elle a tout compris de vous. Carla c’est ensuite un sourire. Charmant, qui adoucit dramatiquement son allure jusque-là dangereuse. Elle ne vous a pas encore dit un mot que vous lui donneriez le bon Dieu sans confession. Elle ne vous a pas encore adressé la parole que vous voilà déjà piqués. Vous savez que cette fille va changer votre vie.

Mais Carla ne veut pas de vous.

Vous restez quand même, vous agissez comme si ce refus n’avait pas été assez explicite, parce qu’effectivement, il est sacrément bien déguisé, et vous n’avez pas envie de voir la réalité en face. Vous n’avez strictement aucune envie de la voir disparaitre de votre vie, donc vous prétendez être heureux ainsi. Elle prétend vous croire. Elle vous parle de ses aventures, vous l’écoutez, parce que quand vous lui racontez les vôtres, elle vous écoute aussi. Vous vous posez d’innombrables questions. Les démons de votre enfance, ceux qui conjuguaient votre vie au conditionnel, vous savez, ils refont surface. Vous dessinez. Une tornade d’idées sillonne votre esprit en permanence. Vous êtes perdus, incapable de savoir ce qui est bien ou non pour vous. Incapable de vous mettre dans la tête que cette figure d’espoir, que vous trouvez si belle, perchée sur ses talons hauts, n’est en réalité qu’une ombre. La nuit venue, elle sera partie. Vous refusez d’être lucides. Et finalement, vous êtes bloqués dans ce cercle infernal qui vous hante depuis des années. L’art, l’alcool, Carla. Carla, l’art, l’alcool. Carla.

« L’amour et la jalousie ne sont pas des jeux d’enfant, et tu as toute la vie, pour souffrir comme les grands.  »


on the highway to hell


Expliquez ici l'histoire de votre personnage depuis l'épidémie.

A l’automne 2015, j’ai vingt ans. Je viens de faire ma rentrée en deuxième année à l'université lorsque le merdier que l’on connait tous a débuté. Comme beaucoup, je n’ai d’abord pas prêté attention à ce que racontaient les médias. Aux Etats-Unis comme dans le reste du monde, des actes de violence ont lieu tous les jours. Il y a des tarés partout, qu’ils soient cliniquement malades, terroristes, antisémites, suprématistes, toxicomanes ou autres, quelle était la différence finalement ? On entendait parler de leurs actions pendant quelques jours, elles alimentaient les commérages, puis une autre affaire captait l’attention des médias et la boucle recommençait. J’étais, comme les sept autres milliards d’habitants de cette Terre, à dix mille lieues d’imaginer le chaos qui se préparait alors.

« Una mattina, mi son’ alzato, oh bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao, una mattina, mi son’ alzato e ho trovato l’invasor. »

Nul besoin d’être un génie pour réaliser que la situation était loin d’être aussi contrôlée que les autorités tentaient de nous faire croire. Les traits tirés des journalistes à la télévision, les sourires hypocrites du Président, le regard noir des policiers dans la rue, la multiplication des militaires en ville, il suffisait de les regarder pour constater la froideur et la détresse que l’incertitude des circonstances leur inspirait. Personne dans ce pays n’était capable de prédire l’issue des événements. Très vite, le vocabulaire des films d’horreur a envahi les médias. Ce qui ressemblait à un mauvais remake de l’holocauste se profilait. Mes parents et moi nous étions barricadés à l'intérieur, comme le recommandaient les autorités. Les militaires feraient bientôt irruption dans l’appartement familial, pour le réquisitionner et héberger des civils, recruter les hommes de la maison pour les aider, ou nous contraindre à l’évacuation. Ça n'a pas raté. Ils fermaient des quartiers entiers. Le gouvernement avait disparu des radars. Les télécommunications mourraient petit à petit. Comme beaucoup d'habitants de Seattle, le 26 octobre, les militaires nous ont ordonné de rassembler quelques affaires, et de les suivre dans ce quartier sécurisé qui n'était ni plus ni moins qu'un ghetto finalement. J'y ai retrouvé quelques connaissances du voisinage et des rues alentours, y compris Carla et quelques camarades de promotions.

La tension était palpable dans les rues de ce bastion. Les militaires semblaient débordés, ne savaient plus où donner de la tête. Il suffisait de les regarder deux secondes pour s'en rendre compte. Nous n'étions pas plus en sécurité ici qu'à l'extérieur, c'était certain. Pendant plusieurs jours j'ai essayé de convaincre mes parents que la fuite était la solution la plus judicieuse, en vain. Ces discussions partaient en disputes systématiques, le ton montait entre mon père et moi, ma mère finissait en larmes, et une intervention extérieure était nécessaire pour calmer tout le monde. La première semaine, c'est Carla qui parvenait à me tranquilliser. Mais au bout d'un moment, après une dizaine de jours d'enfermement, ses mots n'ont pas suffit. Ma colère était telle qu'un militaire a du intervenir pour me neutraliser. Plaquage contre le mur. Clé de bras. Coups de matraque. Coups de pieds dans l'abdomen. Puis dans les couilles. Pour lui je n'étais qu'un sale gosse qui avait besoin d'une bonne correction. A terre et dans un état lamentable, j'étais révolté. Seule ma condition physique était affaiblie, ma rage, elle était décuplée.

La nuit qui a suivi cet épisode de violence, entre le 7 et le 8 novembre 2015, je bouillais à l'intérieur. J'éprouvais une haine incommensurable à l'égard de mes parents, qui refusait encore une fois de me faire confiance. Hors de question pour moi de rester ici une minute de plus. A 2h43 du matin très précisément, capuche remontée et sac sur le dos, j'ai quitté l'habitation où nous étions réfugiés. A pas de loup, je me suis rendu là où dormait Carla. Je me suis approchée de son lit, l'ai réveillée tout doucement, et l'ai invité à sortir dans la cour quelques minutes. Elle m'a suivi dehors, l'interrogation se faisant une place de choix sur ses traits. Je lui ai expliqué que j'étais prêt à quitter le camp, survivre comme je l'entendais à l'extérieur. J'ai vu son visage se décomposer et ses yeux s'emplir de larmes. Elle ne me voulait pas me croire.

"Carla regarde autour de toi. Ils disent être là pour nous protéger, mais regarde. Ouvre les yeux putain. Ils sont aussi perdus que nous. Ils ne savent pas plus que nous à quoi on a affaire, ni ce à quoi ça rime tout ça."

J'ai alors pris son visage entre mes mains. Je la regardais comme si ses yeux avaient le pouvoir de me garder en vie, balayant du doigt les mèches de cheveux que le vent faisait voler dans tous les sens.

"Pars avec moi. On ira où tu voudras, tous les deux. Quoi que soit cette menace là dehors, on l'affrontera ensemble. Je te protégerais de tout, aucun soldat tant gradé soit-il pourra faire ça mieux que moi. Carla, viens avec moi."

Elle fuyait mon regard. Et puis, non. Elle m'a juste dit "non", et elle est remontée, sans me lancer un coup d'oeil. Les larmes aux yeux, je suis parti. Je n'avais pas de but précis, je suis juste parti. J'ai erré une petite semaine autour de Seattle, avant de finalement décider de partir vers le Nord, direction le Canada.

« E tra gli morti e tutto solo, oh bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao, ciao, e tra gli morti e tutto solo, duro sentiero mi tocca a far. »

C'est à la sortie du camp que j'ai pour la première fois, fais face à un rôdeur, seul. Si pendant le premier quart de seconde, celui qui devait être un gamin d'une quinzaine d'années avant son infection m'a fait de la peine. Puis quand il a hurlé de sa voix rauque tout droit sortie des enfers, et qu'il s'est précipité en ma direction, le moindre soupçon de pitié a quitté mon corps. Je me suis mis à courir, et après quelques dizaines de mètres je me suis réfugié dans un commerce dont la vitre avait été brisée. Par chance, j'étais seul dans cette boutique jusqu'à ce que le malade me retrouve. J'avais toutefois eu quelques instants pour récupérer un manche à balai en bois, et frapper le rôdeur autant de fois que nécessaire avant que ce dernier trépasse pour de bon. J'étais alors novice dans l'art de tuer, mes méthodes étaient encore approximatives, peu efficaces et très énergivores.

C'est donc armé de mon ridicule bâton que j'ai quitté Seattle une poignée de jours plus tard. C'est à la sortie de la ville, sur les rives de Salmon Bay, que j'ai rencontré mon premier compagnon de route, Thomas. Un mec plutôt balèze à tous les niveaux. Nouveau vétéran de l'armée de terre, il m'a appris beaucoup, notamment en termes d'armes à feu, de camouflage, mais également en maîtrise de soi. J'ai voyagé avec lui quelques semaines, jusqu'à atterrir à Everett au mois de janvier. Là, nous avons fait la charmante connaissance d'une femme au caractère bien trempé, qui a rejoint notre duo. Nous sommes restés dans cette petite ville quelques temps encore, jusqu'à ce fameux jour où nous nous sommes fait surprendre par des brigands dans la maison que nous occupions. Thomas et étaient restés à la maison pendant que j'étais parti chercher des victuailles, et quand je suis rentré, j'ai retrouvé une maison saccagée, et leurs corps criblés de balles baignant dans une mare de sang. A la fois stupéfait et enragé, je me suis fait la malle au plus vite. Je n'ai récupéré de notre refuge que mon sac à dos, le Glock 21 de mon défunt ami, ainsi que deux chargeurs de 9mm.

J'ai longé les côtes en solitaire jusqu'à Vancouver, où je suis arrivé en février 2016. J’ai très vite réalisé que mon choix de m’exiler au Canada à la venue de l’hiver n’était pas l’idée du siècle. En arrivant sur le port, j’ai rencontré Anatoli. Un vieux pêcheur d’origine russe. Il avait passé la plus grande partie de sa vie en haute mer, au large des côtes canadiennes. C’était un vieux d’apparence rustre, mais il avait tellement de choses à raconter, il était véritablement fascinant. J’ai passé une grande partie de l’année 2016 en sa compagnie, nous vivions ensemble dans un voilier amarré au fond port de plaisance de False Creek. La cabine était suffisamment grande pour nous deux. Pour notre sécurité, nous avions placé plusieurs pièges à base de lignes de fil de pêche principalement, à des endroits stratégiques sur le ponton. Si quelqu’un s’approchait de nous, totalement vivant ou non, nous le saurions. Anatoli et moi nous étions véritablement liés d’amitié. Un soir du printemps 2016, il a même avoué me considérer comme son petit-fils. En juillet 2016, nous sommes tombés sur deux filles, des sœurs. La plus âgée devait avoir une petite trentaine d’années, et la plus jeune environ mon âge. Anatoli a décidé de les accueillir dans notre petit groupe. Cette erreur lui a coûté la vie.

Ces nanas étaient des décérébrées. Elles ont tenté de nous apprivoiser par tous les moyens, usant de leurs charmes et de leur apparence fluette pour que nous les prenions sous notre aile. La nuit du 24 septembre, la plus jeune m’a embarqué sur le bateau voisin où elles avaient élu domicile, et s’est déshabillée devant moi. Je suis un jeune homme de vingt et un ans, je n’ai pas fait l’amour depuis des années, je n’avais aucune envie de me méfier. Ses cheveux s’emmêlaient autour de mes doigts. Mes lèvres parcouraient ses joues, sa mâchoire, son cou. Elle gémissait, je souriais. J’étais devenu fou.

Imaginez ma stupeur quand, en rentrant dans ma cabine quelques heures plus tard, j’ai retrouvé Anatoli étendu, recouvert de sang, les yeux grands ouverts, une balle dans le front, et le bandana de l’aînée au pied du lit. Il ne m’a pas fallu plus d’une seconde pour comprendre le stratagème des deux jeunes femmes. A nouveau trahi, j’ai saisi le harpon du vieil homme, et bouillant de rage j’ai foncé sur l’embarcation des filles, décidé à venger mon ami. Mon amante de la nuit n’était pas là, je n’ai trouvé que sa grande sœur. Prise par surprise, je l’ai rouée de coups. Indigne est l’homme qui frappe une femme, je sais, mais dans cette situation précise j’étais incapable de me contenir. Je la battais comme je n’aurai jamais osé battre quiconque. Mes doigts tiraient ses cheveux. Mes mains serraient son visage, dévalant ses joues, sa mâchoire, son cou. Elle gémissait de douleur, je souriais. J’étais devenu fou.

Je ne l’ai pas tuée, sa sœur est arrivée avant que je ne lui assène le coup de grâce. Elle m’a tailladé le dos cette pute. Je n’ai pu que faire demi-tour en la bousculant violemment, et je me suis réfugié ailleurs pour me soigner. J’ai offert une sépulture à Anatoli, je lui devais au moins cela. Merci monsieur, pour tout.

Après cet épisode, je suis parti à Victoria. J’ai vécu là-bas principalement en solitaire pendant l’année et demi qui a suivi. J’ai fait des rencontres, certes, mais ne restais que très peu de temps avec ces personnes, pour des motifs divers et variés. Et puis je suis tombé sur ce couple, Harvey et Ophelia. Ils venaient de Toronto, et avaient fait le chemin jusqu’à Victoria. J’ignore encore aujourd’hui je n’arrive pas à savoir si oui ou non j’apprécie ces personnes, mais une chose est sûre, ils ont changé ma vision des choses. Je les ai rencontrés fin décembre 2017, à la période où se déroulaient habituellement les fêtes de Noël, que techniquement, j’ai passé avec eux. Il y avait tellement d’amour entre eux que je ne pouvais m’empêcher d’être malheureux. Je n’avais jamais été aussi bien entouré, et finalement, je ne m’étais jamais senti aussi seul. Percevant ma peine, Ophelia a su me faire parler. Pour la première fois, j’ai extériorisé mes démons. Je lui ai tout raconté, toute ma vie de A à Z. Quel fut son constat ? Elle m’a dit qu’il fallait que je parte. Elle était convaincue qu’il fallait que je rentre à Seattle, et que j’essaie de retrouver Carla.

La canadienne m’avait retourné la tête à un tel point que je suis parti. J’ai quitté le Canada avec l’espoir fou que je retrouverai celle que je croyais être l’amour de ma vie dans notre ville d’origine, à l’endroit où je l’avais laissée, plus de deux ans après le début de la fin du monde. Finalement, j’ai remis les pieds dans l’état de Washington en février 2018. Seattle n’était plus qu’une jungle où ciment et verdure se mêlaient dans un désordre monstrueux. Du gris, du vert, du rouge. Dégueulasse, j’étais écœuré. J’ai cherché Carla partout. J’ai passé les vestiges du camp de quarantaine au peigne fin, rien. J’ai fouillé les rues de la ville, rien. J’ai mis un mois et demi à retourner Seattle, et rien. Personne. J’étais désespéré. J’ai voulu partir à nouveau. M’échapper pour de bon cette fois. Descendre en Californie, m’établir dans une petite maison au bord de l’océan, vivre de pêche et de fruits frais jusqu’à me faire tuer, de préférence par un cadavre mouvant d’actrice hollywoodienne aux seins énormes. Après deux ans et demi de chaos, j’étais lassé de tout cela. Je survivais, mais pour quoi ? A quoi bon rester, maintenant que j’étais sûr et certain d’avoir absolument tout perdu ?

Et puis je suis tombé sur cette fille, le 10 avril 2018, sur les berges du Gene Coulon Memorial Beach Park, au sud de Seattle. Ce fut une rencontre musclée, qui commença le plus banalement du monde par un canif pointé sur moi. Finalement j’ai réussi à l’amadouer sensiblement, et nous avons discuté longuement. Elle m’a dit vivre au sein d’un groupe, dans un ranch à quelques kilomètres de là, et m’a confié se rendre dans ce parc de temps à autres pour faire le vide. Nous avons passé deux petites heures à discuter, et quand alors qu’elle était prête à rentrer, elle m’a proposé de la suivre. D’après elle, le groupe avait besoin de bras pour assumer différents travaux spécifiques. Contre toute attente, j’ai accepté. Et finalement, après un long processus d’entraînement, me voilà intégré dans le groupe. Je n’ai pas encore d’ennemis dans le ranch, cela veut sans doute dire que mon intégration s’est relativement bien passée. Il faut dire que j’ai tenté de la jouer fine depuis le départ. Dès mon arrivée au Ranch, j’ai pu discuter avec l’un des cerveaux du groupe. J’ai pu alors lui exposer mes compétences, lui demander dans quels domaines je pourrais être utile à la communauté, et un consensus s’est profilé. J’ai donc reçu un entraînement adéquat à ma nouvelle fonction. Il est encore trop tôt pour dire si j’ai véritablement retrouvé une raison de vivre, mais au moins pour l’instant, voir du monde et me sentir utile me fait tenir. Vous avez devant vous, l’un des éclaireurs d’Issaquah Ranch.

time to meet the devil


• pseudo › clow
• âge › 21
• comment avez-vous découvert le forum ? › via topsite
• et vous le trouvez comment ? › top
• présence › quotidienne
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• code du règlement › Code validé par Morgan
• crédit › clow (bannière) -  
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fiche (c) elephant song.
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Re: emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

Sam 28 Avr 2018 - 15:23



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !


Bienvenue à toi !
Bon courage pour la rédaction de ta fiche !

Si tu as des questions n'hésite pas à les poser, nous somme là pour y répondre o/
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Re: emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

Sam 28 Avr 2018 - 15:47

Bienvenue!





What a lovely day.
Maxine E. Reynolds
Maxine E. Reynolds
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Re: emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

Sam 28 Avr 2018 - 15:53

Sois le bienvenu ici ! Bonne rédaction de fiche^^
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Re: emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

Sam 28 Avr 2018 - 16:25

Merci à toutes les trois !
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Re: emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

Sam 28 Avr 2018 - 17:27

Bienvenue ! :smile15:
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Re: emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

Sam 28 Avr 2018 - 17:39

Bienvenue ! Bon courage pour ta fiche Very Happy
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Re: emmanuel > you can't be dead and alive at the same time, pick a damn side !

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