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David Howell - "Maybe i like that i'm not alright."
Ven 29 Juin 2018 - 17:35
26 ans ≡ Américain ≡ Garde du Corps ≡ Travelers
Il est difficile de savoir si le chaos engendré par l’apparition des rôdeurs a changé David ou s’il a toujours été tel qu’il est maintenant. Irrévérencieux, son problème avec l’autorité remonte aux nombreux conflits avec son père. Fils d’un militaire gradé texan, il n’a jamais été d’accord avec ce dernier. David le traiterait volontiers de cliché vivant et a d’ailleurs surnommé ce dernier Sergent Hartman, en honneur au si sympathique personnage de Full Metal Jacket. Pourtant ne vous trompez pas, cela ne fait pas du jeune homme un anarchiste révolutionnaire, par contre il vous dira sûrement que les hiérarchies établies par la précédente société ont dépassé la limite de consommation, comme beaucoup d’autres concepts. Possédant une excellente capacité d’adaptation de par son je-m’en-foutisme, il a finit par ne plus être choqué par les morts-vivants, les voyant comme « faisant partie du décor ». Il n’est pas du genre à se plaindre, faut dire. Partisan du célèbre « faut faire avec », il préfère s’accommoder des problèmes pour mieux les résoudre que de s’en plaindre et ne pas agir au final.
Bon vivant de nature, il sait apprécier un verre d’alcool, un bon café où même d’entendre une bonne musique. L’apocalypse n’a pas détruit son sens de l’humour, étant resté sarcastique et jouant beaucoup de l’ironie. Après tout, cela lui sert aussi d’ancrage. Selon lui, si l’on perd notre capacité à rire, on est déjà mal barré pour vouloir continuer à avancer. Cela n’en fait pas quelqu’un incapable de voir l’état désastreux de la société humaine dans ce « nouveau monde » en se détachant des malheurs qui surviennent, mais lui permet aussi de profiter du simple fait d’être en vie malgré tout. Le jeune homme préfère aussi rester honnête et dire ce qu’il pense d’une situation plutôt que de laisser le tout s’envenimer pour qu’un conflit éclate au pire moment. De toute façon, il a toujours eut ce côté « grande gueule », n’aimant absolument pas les messes basses qui peuvent se faire dans certains groupe aux dépends de la cohésion de celui-ci. Légèrement mutin, il n’est pas du genre à appeler à la révolution face à un ordre établit, mais il préfère remettre en question les ordres donnés, ne prenant rien comme absolu. L’erreur est humaine et les « chefs » improvisés ne sont rien de plus que des hommes et femmes ayant su avoir plus d’appui que les autres, ils ne sont pas exempts de défauts. Aussi, ce côté peut lui jouer des tours. Après tout, il peut être considéré immature de vouloir savoir ce qu’il y a à gauche quand l’on vous dit d’aller à droite, non ?
Loin d’être aveugle sur la mentalité de ses contemporains sous une telle crise, il a lui-même développé des traits de caractères pour privilégier sa survie dans ce milieu qu’il admet être hostile. Aussi ne prend-il pas des risques inconsidérés pour sauver une personne au péril de sa propre vie. Il a beau tendre la main de bon cœur et avoir des élans de courage, il n’est pas le genre de bon samaritain à se sacrifier pour une cause perdue, n’en tenant rigueur à personne si l’on en vient à le détester pour cela. Bien qu’il ait sacrifié nombre de ses codes moraux et éthiques pour sa survie, préférant être « du bon côté du flingue », il n’a cependant pas cédé aux pulsions primaires comme certains autres. Ne pas violer, ne pas tuer gratuitement et n’avoir recours à la violence qu’en cas de nécessité sont des valeurs auxquelles il tient et qu’il ne cèdera pas pour pouvoir encore se sentir humain. A-t-il déjà croisé des énergumènes s’adonnant à ce genre de pratique ? Oui. Sont-ils encore en vie pour en parler ? Rien n’est moins sûr, ce n’est en tout cas pas lui qui va les aider s’ils sont poursuivis par des rôdeurs. Il serait même plus enclin à leur tirer dans la jambe pour qu’ils finissent en goûter. Cruel, certes, mais est-ce de sa faute si les tribunaux ne sont plus trop d’actualité ? Bien sûr, il ne met pas tout le monde dans le même panier. Certains ont eu des moments d’égarement, n’avaient pas la force mentale nécessaire pour ne pas craquer, et essaient de se repentir tant bien que mal, mais d’autres… Quand des humains sont plus dangereux que des rôdeurs, il préfère s’en débarrasser, c’est aussi simple que ça.
Faisant preuve d’un certain fatalisme, son côté désabusé peut taper sur le système de quelques personnes. Quand on ajoute à cela son cynisme presque instinctif, il peut très vite blesser moralement quelqu’un sans même s’en rendre compte, ne se formalisant pas forcément sur le fait de ménager qui que ce soit dans un monde aussi problématique. Bien que souvent fait de façon involontaire, il n’hésitera pas à appeler un chat un chat et à vous dire que vous avez fait une ânerie grossière qui a coûté la vie de quelqu’un même si c’est la dernière chose que vous voulez entendre. Est-ce qu’il sera du genre à vous marteler le crâne avec ça ? Non. Est-ce qu’il le dit pour vous descendre moralement ? Pas vraiment, il préfère juste que cette erreur ne se reproduira pas, quitte à passer pour une enflure usant de coups bas pour miner le moral de certains. Pourtant, derrière ses allures moqueuses et vexante, le jeune homme possède un côté protecteur qu’il laisse filtrer derrière ses petits pics. Il ne laissera jamais quelqu’un qu’il apprécie en danger et s’il doit se salir les mains pour elles, alors advienne que pourra. Cela se démontre par quelques marques d’attention, comme se rationner en nourriture pour en donner plus à une personne de constitution fragile, gratter quelques heures de plus sur son tour de garde pour les laisser se reposer, qu’il niera avoir fait volontairement, préférant garder le rôle de « l’ingrat » qui lui permet de ne pas trop s’attacher, même si cela s’avère quelques fois contre-productif. Enfin, prenant sur lui, il préfère de loin achever ses alliés si ces derniers sont mordus plus que de les laisser devenir des rôdeurs, histoire qu’ils meurent en étant conscience d’être eux-mêmes et qu’ils ne deviennent pas des choses qu’ils ne souhaitent pas. Sans pour autant le montrer sur son visage ou dans ses actes, il ne semble pas s’habituer totalement à cet acte.
David a toujours été un grand gaillard. Ses parents étant tous les deux de grande taille, il ne faut pas s’étonner de le voir avoisiner le mètre quatre-vingt dix. Tout en haut de sa silhouette, vous verrez une coiffure généralement courte, de couleur brun clair. Son visage est composé de deux yeux d’un bleu profond facilement remarquables. Sa mâchoire carrée et aux traits bien taillés est agrémentée d’une barbe de trois jours. Il fait dire que se raser à ras avec les moyens du bord n’est pas sa préoccupation première… Et puis ce n’est pas comme si cela ne lui allait pas, vous dirait-il.
Avec une taille pareille et une poussée de croissance fulgurante, il aurait été facile pour lui d’être très mince. Pourtant, son père ne le laissa pas tranquille, lui donnant très tôt le goût des entraînements physiques pour un « esprit sain dans un corps sain ». C’est bien là l’une des rares choses que son père lui a enseigné et qu’il continue de pratiquer. Aussi a-t-il donc une carrure athlétique sans faire dans le body-builder grossièrement musclé. En des termes plus simples, le jeune homme a ce qu’il faut où il faut. Des muscles, peu ou pas de graisse car il lui arrive de se laisser aller aux fast foods, il reste un homme carré aux épaules assez larges qui, loin de ressembler à un golgoth sur-protéiné, reste imposant.
Son style vestimentaire est assez classique. Depuis l’épidémie, il a remisé au placard ses costumes trois pièces de garde du corps et autres habits cintrés pour privilégier vêtements en jean ou en cuir, amenant une meilleure protection contre les flammes ou permettant des mouvements plus amples. Pantalons en jean, veste de la même qualité ou en cuir s’il en trouve une sympathique (pourquoi se gêner, qui va venir lui faire un procès pour se servir, Le zombie du coin ?) et des rangers ou des baskets selon la situation pour les chaussures. Après tout, il considère qu’il n’a pas vraiment le temps pour jouer à la fashion victim alors qu’il peut servir de plat de résistance à tout instant.
A sa ceinture, il possède toujours son arme de poing, un Beretta 92 pour lequel il a des munitions dans son sac à dos, et un couteau de combat que lui a offert son père. Enfin, gardant l’essentiel sur lui, il possède toujours une bouteille d’eau et quelques rations de survie qu’il chaparde à gauche et à droite, le tout fourré dans son sac à dos..
David n’a pas eu une naissance extraordinaire, et les premières années de sa vie n’ont que peu d’intérêt à être racontée. Né d’un père militaire et d’une mère institutrice à Houston le 4 Avril 1992, il a vécu ses premières années comme tout enfant dans un cadre de vie classique de l’américain moyen. Il était trop jeune pour voir ou comprendre les dissensions entre ses parents, les disputes froides qui s’envenimaient. Tout ce qu’il savait était que sa mère était la plus conciliante et son père l’abonné aux punitions, aux choses moins douces. Déjà qu’il ne le voyait pas tout le temps, le peu de rapports qu’il avait avec ce dernier se faisait à base d’entraînements physiques. Il fallait dire que le père Howell était lui-même fils de militaire et petit-fils de militaire… Il croyait sûrement que le métier était une chose héréditaire et voulait le même avenir pour son fils, le même chemin déjà tellement tracé qu’il ressemblait plus à une tranchée qu’à une véritable route. A cette époque, cela ne semblait d’ailleurs pas gêner le petit qui aimait bien se défouler physiquement. Son père était dur mais en soit, il ne le détestait pas. Pas encore en tout cas.
Ce n’est que peu de temps avant son entrée au collège que les ennuis commencèrent réellement. Sûrement un trop plein de la sévérité de son mari, de l’austérité de ce dernier ou pour une raison qui lui était personnelle, la mère du garçon fit ses bagages et se volatilisa aux Onze ans de son fils. Ce n’est que bien plus tard que le jeune homme apprit la vérité : cette dernière s’était amourachée d’un faux justicier de la veuve et l’orphelin qui lui avait mis des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. Sauver des gens dans les favelas ou des jeunes Africains qui n’avaient pas la chance d’avoir d’école à proximité. Autant de choses qui parlèrent à cette dernière qui abandonna derrière elle mari et enfant. Ironie du sort : l’homme en question se servait de cette mascarade pour du commerce de diamant et de marijuana dont elle se rendit complice malgré elle. C’est en apprenant cela que le jeune homme ne put que se dire que l’enfer était définitivement pavé de bonnes intentions.
Suite à cette « disparition », la relation entre le père et le fils se dégrada à vue d’œil. L’enfant, encore ignorant, rejeta sur le père la faute de ne pas avoir retenu la mère. D’un autre côté, le père devint de plus en plus aigrit, colérique et laissant surgir quelques accès de violence sous l’emprise de l’alcool. Devenant plus sévère avec son fils, il arrivait cependant à contenir ses accès de violence, préférant de loin taper dans les murs que sur son gamin qui n’avait rien demandé, chose qu’il savait malgré tout. Pourtant, cette dégringolade ne laissa pas David indemne, qui fit très vite preuve d’un esprit irrévérencieux. Une crise d’adolescence comme beaucoup mais qui le suivrait toute sa vie. Pour compenser cette vie presque austère et cette rancœur qu’il nourrissait au fond de lui, le jeune garçon faisait des âneries chaque fois plus grosses, désobéissait, frôlait chaque jour un peu plus la ligne de l’impertinence. Ce n’était pas par manque de le punir, de l‘interdire de sortie ou en confisquant ses consoles, mais rien ne semblait y faire, têtu, le gamin semblait prêt à en faire baver à son père. Il continuait cependant toujours les entraînements intensifs dispensés par ce dernier qui espérait grandement que son comportement s’améliorerait en vieillissant.
Puis vint le lycée. David s’y fait connaître en étant un fêtard, un « mauvais garçon » qui attirait les regards de par sa taille, ses capacités sportives mais aussi ses coups d’éclats. Expulsé de nombreuses fois pour insubordination envers un professeur, pour s’être battu avec des pseudo-caïds. Il eut quelques relations mais rien de bien sérieux. Il n’était pas du genre à tromper qui que ce soit, mais n’avait pas envie de s’attacher en étant un Lycéen. Il n’avait pas finit de s’amuser et de profiter, et c’était là tout ce qui comptait pour lui à cette époque de sa vie. Les rumeurs sur sa personne ? Il n’en avait rien à faire. Il n’était pas non plus un coureur de jupon, aimant simplement avoir de la bonne compagnie sans forcément chercher cette dernière.
Et enfin, alors que son père s’attendait à le voir se ranger en partant pour l’armée, David décida de prendre un autre virage. Bien qu’étant dans un centre de formation des Marines à Quantico, en Virginie, il n’y était pas en guise de « soldat », mais en tant que futur membre de la D.E.A. C’était étrange au vu de son impertinence mais il s’y plia malgré lui, sachant qu’il devrait mûrir un jour ou l’autre et n’ayant lui-même jamais touché à un seul stupéfiant. Ses capacités physiques, ses entraînements aux sports de combat et au tir inculquées par son père et ses connaissances du milieu firent de lui un des meilleurs éléments de sa promotion, si ce n’était le numéro un. C’est ainsi qu’il fut envoyé à Seattle pour y prendre place à l’âge de vingt ans. Et à vingt et un an il démissionna. L’ambiance ne lui plaisait pas, certains agents corrompus et apathiques le fatiguaient… Et puis on lui avait proposé un emploi de garde du corps pour un businessman du coin. Boulot mieux payé, moins d’ordres à recevoir et pour lequel il correspondait au niveau des compétences, que demander de plus ? Autant dire que le père, n’appréciant déjà pas que son fils n’aille pas « au front », crut faire une attaque en apprenant la nouvelle de sa démission. Il tenta de le raisonner, de lui dire qu’il agissait encore comme un sale gamin capricieux… Mais que voulez vous ? il ne risquait pas de faire grand-chose de plus vu la distance qui séparait maintenant les deux hommes. Et puis, il avait beau ne pas accepter ses choix, David restait son fils, il espérait que ce dernier ne regretterait pas ses actions au moment voulu.
C’est ainsi qu’il se mit à enchaîner la protection rapproché de nombreuses personnalités. Certaines étaient sympathiques, d’autres des enflures de première pour lesquelles il ne restait jamais très longtemps, espérant grandement qu’ils se prennent la droite qu’ils méritaient. Et pourtant, il faisait bien son métier. Efficace, doué, il s’y plaisait et s’arrangea sa propre petite vie entre boulot et amusement. Est-ce que sa vie était un chaos sans nom ? Pas vraiment. Il considérait plutôt le tout comme une vie banale qui lui avait permis de croiser énormément de types d’être humains. Il s’amusait même des petites excentricités qui faisaient le piment de sa jeunesse, comme l’erreur de sa mère, les entraînements abusifs de son père et les âneries qu’il avait lui-même fait pour sortir du chemin tracé par l’hérédité. Peut-être était-il temps maintenant de se ranger? C'était au moins ce qu'il envisageait quelques temps avant que l'épidémie ne commence.
Jour 4 :
Les journaux parlent de ces agressions en plein seattle. Des tarés qui se mettent à mordre et griffer des passants. Enfin… Y avait-il vraiment quelque chose d’inquiétant dans tout ça ? Ce n’était pas la première fois que des humains se mettaient à péter un câble se disait David. Ils apprendraient sûrement plus tard qu’ils venaient d’une secte pseudo-cannibale priants il ne savait quel gnou sacré sous l’égide d’un gourou ayant un peu trop regardé Cannibal Holocaust. Certains parlent plutôt d’une intoxication alimentaire ou de stupéfiants. En même temps à force de bouffer des trucs fluos, ils s’attendent à quoi ? Alors qu’il se servait un verre de whisky, il écoutait Josh, un collègue et ami, lui dire que c’était tout de même bizarre et inquiétant, qu’ils feraient mieux de faire gaffe. Lui ? C’était un ami qu’il s’était fait très vite lors de son premier boulot en tant que Garde du corps. A l’époque, il était son supérieur et ils s’entendirent très facilement. C’était un trentenaire avec la tête sur les épaules. Divorcé, il ne voyait que trop rarement ses enfants vivants à l’étranger avec son ex-femme. Depuis, ils passaient beaucoup de leur temps libre ensemble pour regarder du sport, parler de leurs derniers employeurs ou simplement boire un coup. Le jeune homme sourit face aux inquiétudes de son amo, moqueur, avant de répondre qu’il a beau être garde du corps, il n’a pas envie de se faire chiquer par le premier dégénéré du coin. Bien sûr qu’il ferait gaffe et qu’il espérait que le souci se règle vite, il préférait juste ne pas succomber à la panique pour quelque chose dont personne ne savait rien.
Jour 10 :
Il était peut-être temps de s’inquiéter, là. Une épidémie de rage ? Et puis cette histoire de morts qui se relèveraient qui traîne sur le net… Soit le dernier coup marketing pour le prochain film d’horreur est super bien ficelé, soit le monde est vraiment dans la merde se disait David. Toujours était-il qu’il était plus prudent. Josh et lui avaient finit par démissionner dans les jours qui suivirent la première annonce et avaient pris place dans l’appartement de David à Seattle, plus élevé et plus grand que celui de son ami. De toute façon la plupart des personnes assez paranoïaques pour engager des gardes du corps s’étaient cloisonnées dans leur maison sans bouger et les autres risquaient fortement de vous tirer une balle dans la tête en pensant que vous vouliez les bouffer si vous faisiez un geste trop brusque. Il valait mieux attendre que la situation soit mise au clair. Enfin… Ca ne risquait pas d’arriver.
« Là, ça craint… » Lança-t-il en voyant l’occurrence du Président. Josh se marra, lui demandant si les bases militaires qui apparaissaient un peu partout n’étaient pas déjà un signe que ça allait mal, et puis… pourquoi pensait-il seulement maintenant qu’il y avait eu un communiqué que cela sentait vraiment pas bon ?
« Tu sais, si le Président s’amuse à perdre son temps pour nous dire que tout va bien, c’est que tout va mal. Tu peux toujours faire confiance aux politiques pour te mentir à ce niveau là. Enfin… Je le vois mal faire ça tous les jours pour dire qu’il n’y a rien à dire. » répondit-il en haussant les épaules. Maintenant, il n’y avait plus qu’à voir les actions qu’allait proposer le gouvernement, ce qui allait être mis en place. Enfin… ce qu’attendait surtout David, c’était de savoir à quel moment les hautes sphères de ce pays seraient assez acculées pour devoir expliquer sans faux-semblant ce qu’il se passait réellement. Ayant eu son père au téléphone, il fut rassuré malgré le froid entre eux de savoir que ce dernier semblait bien se porter.
Jours 11 à 19 :
Le chaos. Il n’y avait que ce mot pour décrire la situation dans laquelle ils se trouvaient maintenant. En vingt jours ils se retrouvaient dans une dystopie des plus totales. Entre la violence, les morsures, les morts et autres cambriolages, des petits malins profitant du bordel ambiant pour s’octroyer des droits qu’ils n’avaient pas. Ils furent vite rappliqués dans des camps surveillés par des militaires le 21 octobre. Ce n’était pas vraiment le moment de faire son malin alors qu’il ne savait pas vraiment ce qu’il se passait et c’est sans broncher qu’ils suivirent les ordres. Quel était le danger ? A quelle mesure était-il dangereux ? David n’avait aucune idée que le monde tel qu’il le connaissait venait de disparaître derrière des faux discours présidentiels et des vaccins placébo. S’il n’avait pas cédé à la panique, il n’en était pas moins inquiet et curieux de savoir la vérité. En tout cas pour lui les choses n’allaient pas continuer en s’améliorant par miracle et, malheureusement, le futur allait lui donner raison. Les émeutes et autres accès de violences se firent de plus en plus couramment, tout le monde peu à peu succombait à la panique. Pourquoi ne s’étaient-ils pas barricadés ? Trop dangereux, si la menace venait par le bas, ils n’auraient aucun moyen de s’enfuir et si l’armée avait ordre d’attaquer un bâtiment en prise avec des infectés. Et puis s’enfuir comme d’autres… Certes, mais où ? Sans savoir ce qu’était le foyer de la menace, il y avait toujours une grosse probabilité pour qu’ils tombent dans la gueule du loup.
Hiver 2015.
David et Josh s’échappèrent du camp le 4 Janvier 2016. L’attaque des rôdeur avait finit par avoir raison de ce dernier quand les militaire se retrouvèrent pris par le surnombre. Une simple morsure semblait infecter quiconque se faisait attaquer et ce fut la débandade. Beaucoup de personnes décédèrent dans cette « invasion ». Certains qu’ils avaient appris à connaître, d’autres qu’ils détestaient. Est-ce qu’ils étaient mieux dehors ? Rien n’était moins sûr, mais au moins ils étaient en vie. Le froid, la neige, les rôdeurs et les autres humains étaient autant de menaces face auxquelles ils devaient pourtant lutter. Ils erraient sur les routes, les nuits étaient courtes et trouver des rations était bien complexe. Pourtant ils finirent par s’y faire, par s’habituer peu à peu à agir pour leur survie. Il y eu quelques altercations avec d’autres humains belliqueux qui se soldèrent par quelques blessures légères. David trouva d’ailleurs sur le corps d’un agent de Police s’étant suicidé de désespoir une arme de service : un Beretta 92. Cela pouvait toujours être utile et les balles de 9 mm n’étaient vraiment pas ce qu’il manquait dans ce pays. Ironiquement, le jeune homme en conclut même qu’il finirait sûrement par tomber plus vite à court de rations à trouver que de balles à charger dans son arme.
Et pourtant, un malheur arriva le 3 Février 2016. Il suffit d’un moment d’inattention pour transformer cette simple journée en cauchemar. Dans les périphéries de Seattle, ils venaient de trouver une maison isolée, paisible en apparence, un endroit ressemblant à une oasis dans le désert. Josh n’avait rien vu venir dans un angle mort, il ne l’avait pas entendu arriver, sûr qu’il n’y avait personne… Et le rôdeur l’attaqua. La balle partit très vite, traversant la tête du mort-vivant de part et d’autre avant de le faire tomber au sol, mort pour de bon. David s’approcha de son ami qui avait machinalement mis sa main droite sur son épaule pour compresser. Du sang s’échappait de la plaie et le jeune homme espérait encore que ce ne soit là qu’une griffure. Ils avaient finit par comprendre que les morsures étaient un allé simple pour rejoindre la bande des bouffeurs d’humains. Son ami fit un signe négatif de la tête : il était foutu.
Les deux anciens gardes du corps s’assirent ensemble une dernière fois. David sortit de son sac une bouteille d’alcool qu’ils avaient chapardé. On avait beau dire, mais c’était ce qui se conservait le mieux. Il en but une gorgée et tendit la bouteille à son ami d’infortune. Ce dernier la vida d’une traite puis ils discutèrent. Josh avait quelques regrets, celui de ne pas s’être rangé avec la femme qu’il aimait, celui de ne jamais avoir adopté de chien… Et le dernier en liste était de ne pas avoir entendu de bonne musique depuis longtemps. David baissa légèrement la tête lorsque son ami lui avoua ne pas vouloir devenir une de ces choses. Il sortit alors son beretta.
« Ca te dit une dernière chanson, avant ? On se fait laquelle ? » Dit-il à son ami. Ce dernier suait de douleur mais réussit à lâcher un sourire avant d’annoncer ce qui serait sa musique funéraire : All Along the Watchtower de Bob Dylan, mais la version de Jimi Hendrix. Appropriée se dit le jeune homme. Il n’y avait personne pour les entendre, c’était un chant d’honneur pour son ami. Cette musique parlait d’un bouffon et d’un voleur partant affronter une ville fortifiée qu’ils ne comprenaient pas, dont ils ne faisaient pas parti.
« And the wind began to howl… » La voix de Josh commença à s’éteindre, sourire aux lèvres. Le canon se leva. Un simple coup de feu en guise d’adieu. Rideau. David était maintenant seul et il devait continuer. Son premier meurtre était celui d’un ami, et il se doutait bien que ce ne serait pas le dernier dans ce monde qui avait bien changé. Quelques temps plus tard, il reprit la route, l’estomac serré par ce qu’il avait dû accomplir. Il était devenu un meurtrier. Ayant beau tourner la situation dans tous les sens, il ne voyait pas d’autres mots à mettre sur la situation. Il pouvait se dire qu’il n’avait pas eu le choix, que son ami était condamné, mais… Son camarade était une personne ayant eu une vie de famille, ayant des gosses dans un autre pays, et lui… Il était encore en vie alors qu’il n’était qu’un « petit con » comme l’aurait dit son ami, sans véritablement d’attache, sans rien. C’est le moral miné qu’il continua, quelque chose s’étant cassé en lui ce jour là, mais étrangement, cela lui donnait à réfléchir sur ce qu’il avait accomplit, ce qu’il voulait faire si jamais il trouvait une place dans ce monde en chaos. Il devait survivre, au moins pour ne pas rendre inutile son « meurtre ».
La saison se passa, puis le 12 Juin 2016, David retrouva à Tukwila d’anciens civils ayant fait partie du même campement que lui. Ils étaient peu nombreux, pas même une dizaine. Certains étaient trop jeunes pour partir en expédition, d’autres trop vieux. Avec lui, ils étaient trois à véritablement pouvoir agir librement. Il fut tout d’abord réticent à l’idée de les aider. N’ayant jamais vraiment pris le temps d’en parler, la mort de son ami lui pesait encore et il ne savait pas si cela valait le coup d’aider d’autres personnes si c’était pour les voir mourir à leur tour. Pourtant, il finit par céder. Il trouva sa place au milieu du vieux Wesley qui racontait des histoires aux plus jeunes et les faisait rire avec ses dents en moins ou encore Prescott, un pompier dont la préoccupation sur le futur manque de café dans ce monde semblait tellement irréaliste qu’elle en était devenue une source de moquerie entre les membres de ce qui ressemblait à une faction. Pourtant, ils n’avaient pas cherché un nom contrairement à celles qu’il avait croisé, ils n’essayaient que de survivre. David était souvent en expédition pour trouver des vivres, des couvertures ou autres choses pouvant être utiles à tous. Cette « cellule » permis à David de relativiser, de se refaire. Suite à une discussion avec Wesley, qui en avait vu des vertes et des pas mûres dans sa vie. Vétéran de la guerre du Viêt Nam, il le rassura sur le fait qu’il n’avait fait que « sauver » son ami, et qu’il ne pouvait et ne devait pas sentir responsable de la mort des autres s’il avait tenté de les aider, que la culpabilité risquait de le tuer un jour ou l’autre s’il la laissait prendre le dessus. Il avait vu beaucoup d’horreurs lui-même, et non pas perpétuées par des rôdeurs, mais par des humains dotés a priori d’une morale. Il avait vu des camarades et amis succomber à cette folie, à avoir des syndromes post-traumatiques, et il ne voulait pas que le petit nouveau de leur camp ne finisse dans cet état. Aussi étrange que cela puisse paraître, cela aida David à se reforger, à avancer en se délestant du poids de la culpabilité.
Cette petite vie « tranquille » s’arrêta en Novembre de la même année. Il était parti seul pour trouver de quoi chauffer l’endroit. De l’essence, du bois et d’autres choses comme des munitions. Quand il revint cependant, il nagea en plein cauchemar. Peu importe qui avait fait cette erreur, qui avait essayé de sortir derrière lui, mais leur campement était en proie aux rôdeurs. Wesley, Prescott et les autres étaient maintenant en train de tituber au milieu de cette horde qu’il voyait au loin. L’adrénaline le poussa à partir vite, à s’enfuir et se cacher. Puis il réalisa qu’il était de nouveau seul. La culpabilité commença à le ronger, il se posa des questions tantôt absurdes, tantôt pertinentes avant de se rappeler des mots du vieil homme. Dans les objets qu’il était parti chercher, il avait trouvé un petit calepin non utilisé et un crayon de bois qu’il pensait donner aux plus jeunes pour qu’ils puissent dessiner. A la place de cela, il marqua les noms de chacun. Chaque personne qu’il connaissait et qui n’étaient plus là. Pourquoi ? Pour se rappeler d’eux, pour ne pas qu’ils disparaissent entièrement. C’était simple, précaire, mais cela restait un moyen plus sûr de faire son deuil que d’essayer de faire des tombes qui resteraient vides à jamais.
Les quelques mois qui suivirent, il arpenta les rues, jongla entre différentes petites bandes sans envergure, sans cohésion. Certains y laissaient leur peau, d’autres essayèrent de partir dans d’autres Etats. Il laissa ces derniers partir, préférant quant à lui rester non loin de là. Il revenait souvent au No Man’s Land. Personne ne lui posait de question, personne ne l’ennuyait, jusqu’à ce qu’il trouve un nouveau groupe. Une routine s’installait et il s’y faisait, maintenant. Pourtant, dans le courant de 2017, un groupe dans lequel il ne resta que du 20 au 22 Mai 2017 lui laissa un souvenir indélébile tant par leur bêtise que par leur fin à la fois tragique et ridicule.
Ce groupe qui avait prit place à Normandy Park qu’il apprit très vite être une secte aux mœurs très… libres. Son séjour dans celui-ci ne dura que deux jours, du 20 au 22 Mai 2017, suite auxquels il s’échappa lorsqu’on l’appela pour un « rite initiatique ». Alors qu’il se barrait, l’un de ces idiots tira en se plaçant à côté d’une bombonne de gaz qui leur explosa à la figure. Ce genre d’expérience en aurait traumatisé plus d’un. David n’était plus aussi impressionnable depuis le début de cette épidémie, il avait vu pire. Tout le monde avait vu pire après tout. Sa seule réaction fut de rire, se disant que c’était digne d’une fin d’épisode de Bugs Bunny. Il essayait de ne pas penser à son père. De toute façon traverser les Etats-Unis était trop risqué. Et puis pour trouver quoi ? Pour trouver qui ? Le vétéran pouvait très bien avoir décidé de remonter vers le Nord ou s’être fait tuer. Pour tout dire, David espérait bien la deuxième solution, même s’il s’imaginait déjà le vieux grincheux en train de canarder les rôdeurs voulant saloper sa pelouse. Il préférait donc se concentrer sur sa propre survie dans ce nouveau monde, espérant simplement que sa vieille carne de père n’en fasse pas de trop. Après cette mésaventure, il préféra retourner vers Seattle. Au moins là-bas il y avait le No Man’s Land ou personne ne viendrait lui chercher des crosses. Bien sûr, il entendit parler de cet événement chez quelques survivants mais son nom n’y figurait pas. Après tout, il n’y était pas depuis assez longtemps pour être connu comme un membre de ce groupes de déjantés.
Le 24 Décembre 2017, alors qu’il se baladait dans Allen Town, il se trouva un véhicule. Qui avait été assez fou pour abandonner une Ford Mustang 429 Boss sur la route avec les clés encore sur le contact ? Peut-être le rôdeur non loin de cette dernière à vrai dire, qu’il avait descendu. L’homme semblait se diriger vers Seattle. D’où venait-il ? Selon la plaque d’immatriculation, de l’Utah. Il avait aussi vu la chute du Lacey Murrow Bridge ce qui l’ennuyait pas mal. Perdre un axe routier n’était jamais bon dans ces situations. D’un autre côté, un pont pouvait très vite devenir une cage si l’on se faisait entourer par des infectés, et il avait évité ce dernier depuis bien longtemps. De plus, il essayait au mieux de ne pas trop se mêler des affaires entre les différentes communautés. Il avait déjà donné et ça ne s’était jamais vraiment bien fini. Pourtant, il devait avouer qu’avoir un peu de compagnie lui manquait et qu’il lui faudrait bien, un jour, essayer de se sociabiliser à nouveau. Avec qui ? Ca il n’en savait trop rien, pour le moment il était trop préoccupé à essayer de trouver des conserves encore comestibles. Depuis le début de l’épidémie, il avait perdu du poids et l’un de ses rares amis, mais au moins il était encore en vie et avait trouvé un bon véhicule. Et pourtant, il ne savait toujours pas de quoi le lendemain serait fait. A vrai dire, il ne trouvait aucune raison de s’en soucier. En une minute il pouvait mourir et savait très bien qu’il avait été on ne peut plus chanceux jusque là. Depuis quelques temps maintenant, il parcourt la ville et les alentours pour trouver de l’essence et de la nourriture. Ayant un véhicule, il essaie de rapatrier des survivants encore paumés vers le No Man’s Land ou d’au moins les aider à s’en sortir un minimum. Qu’avait-il à y gagner ? Une certaine satisfaction personnelle, rien de plus. Mais vu l’état de leur monde, c’était déjà suffisant, selon lui.
Bien sûr, ne pas prendre parti devenait de plus en plus dur, et il savait qu’il devrait, tôt ou tard, se trouver des alliés. Mais lequel choisir ? Devait-il se focaliser sur des groupes sur lesquelles plus de rumeurs circulaient dans le No Man's Land ou d'autres plus discrets? Il avait entendu des bruits de couloir sur des conflits entre humains, des batailles gagnées et d'autres perdues, Des groupes plus belliqueux que d'autres. Il trouvait ce genre de méthodes bien trop contre-productives, se disant que cela finirait sûrement par se retourner contre eux un jour ou l’autre. Comme si ils n’avaient pas déjà assez de problèmes avec tous ces morts qui se baladaient, il fallait maintenant faire profil bas pour ne pas se faire harponner par des humains en manque d’autorité. Ironiquement, ces derniers temps le jeune homme tend à se dire que ce n’est pas les rôdeurs qui feront s’éteindre l’humanité, mais bien la bête inhérente à cette dernière. Pour le moment, il avait trouvé un abri de fortune, une maison encore quelque peu fonctionnelle à Georgetown, mais se doutait bien qu’il devrait la quitter un jour où l’autre si le vent commençait à tourner.
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Liam Hemsworth • <bott>David Howell</bott>
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• David
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• Garde du corps/Ex-D.E.A.
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Re: David Howell - "Maybe i like that i'm not alright."
Ven 29 Juin 2018 - 17:37
Bienvenue par ici !!
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Re: David Howell - "Maybe i like that i'm not alright."
Ven 29 Juin 2018 - 17:45
Welcome here, bonne rédaction pour ta fiche
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Re: David Howell - "Maybe i like that i'm not alright."
Ven 29 Juin 2018 - 18:12
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Bonne rédaction !
Bienvenue parmi nous !
Bon courage pour ta fiche ^^
Si tu as des questions n'hésite pas à MP o/
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Re: David Howell - "Maybe i like that i'm not alright."
Ven 29 Juin 2018 - 18:17
Bienvenue par ici et bonne rédaction
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Re: David Howell - "Maybe i like that i'm not alright."
Ven 29 Juin 2018 - 18:27
Bienvenue à toi et bonne rédaction de fiche
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