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Fragile and composed, I am breaking down again

Dim 29 Juil 2018 - 20:30


Amelia Louise Bergmann
40 ans Americaine Vice présidente de Bergmann LLC The Remnants

i've got a war in my mind


Expliquez ici le caractère actuel de votre personnage.

Amelia a vite compris que ce n’était pas sa carrure qui lui permettrait de se faire une place dans le monde, et la capacité de son père à la rabaisser constamment en a fait une personne aussi discrète qu’elle est déterminée. La réussite a toujours été sa seule motivation, et l’indépendance sa marque de fabrique. Amy a toujours été cette personnalité que l’on entend peu mais qui pourtant fait beaucoup, jamais un mot plus haut que l’autre car s’énerver revient à laisser l’autre gagner, car la colère est une émotion qui peut être utilisée contre vous. Froide et rigide, on l’a souvent surnommée la reine des glaces, c’est une armure, une façon d’être, d’agir, forgée par des années à se débattre dans un monde masculin.

Lorsqu’elle criait, lorsqu’elle pleurait, on lui  rappelait sans cesse que c’était elle qui malheureusement devrait reprendre l’empire familial. Alors ses émotions, Amelia les a cadenassées loin, très loin dans son être. Elle s’est élevée seule et s’est fait sa place seule, elle aurait pu continué à survivre seule mais la brune n’est pas bête, les autres peuvent avoir leur importance, leur rôle à jouer pour servir sa cause. L’indépendance ne rime pas avec l’isolement. Plutôt manipulatrice, elle ne joue que rarement de ses sourires pour atteindre ses objectifs, l’hypocrisie n’est qu’une forme de manipulation et elle en préfère bien d’autres.

Soigneuse, presque à l’excès, dans tout ce qu’elle entreprend, Amelia ne supporte pas les approximations – encore moins depuis qu’elles peuvent coûter la vie. Obstinée, l’héritière Bergmann entend bien être parmi les derniers debout quand enfin la civilisation renaîtra de ses cendres. Le monde comptera avec elle ou ne comptera pas. Pourtant derrière ce portrait à priori peu flatteur d’une féministe arriviste, pour celles et ceux qui prendraient le temps de la connaître, il y a sans doute plus. Il y a l’enfance enfermée dans un carcan d’une gamine qui voulait rêver, il y a l’amour d’une mère et son chagrin si lourd à porter. Amelia n’aimerait pas cette description s’il lui était donné de la lire, car comment résumer en si peu de mots une personnalité qui est tant de choses.

Amy vous dirait sans fioriture, sans détour, combien votre travail est bâclé, presque indigne de son intérêt, indigne d’elle-même. Elle n’est pas présomptueuse, elle n’est pas méprisante, elle aime juste que les choses soient bien faites. Alors il vous faudrait lui demander. Comment était son enfance ? Froide, terne, enfermée même. Aime-t-elle ses parents ? Bien sûr, Amelia les aime, ils l’ont malgré tout élevée, ils lui ont donné une éducation, ce sont là des faits. Il vous faudra lui poser cette question, lui demander comment elle se sent depuis qu’il n’est plus là, et voir sur son visage d’ordinaire fermé le masque se craqueler. Alors vraiment, est-ce que ces quelques mots, ces simples questions suffiraient à la connaître ?


and blood on my hands


Expliquez ici les caractéristiques physiques de votre personnage..


Petit bout de femme d’un mètre soixante-cinq et cinquante kilos, Amelia n’en impose pas au premier regard, et pourtant. C’est une belle femme, fine, toujours élégante malgré les événements. Vous ne la verrez jamais quitter la maison de son père à Fort Ward sans avoir enfiler un pantalon cintré ou une jupe crayon assortis d’un chemisier. Son allure rappelle son rang, le statut qu’elle avait dans la société et dans sa société. Evidemment, comme tout être humain, Amy a ses moments de relâchement, cheveux en bataille, jean ou tenue de sport, vous ne la verrez juste pas quitter la maison.

Son visage, souvent fermé, est très rarement illuminé par des sourires qui étirent ses lèvres bien dessinées. Son regard marron observe, toujours, chaque personne, chaque lieu. Ses cheveux bruns l’auréolent d’une aura de simplicité élégante. Amelia se maquillait, avant, désormais elle fait avec les moyens du bord, juste de quoi camoufler la fatigue, les cernes, le chagrin. Ses parures de bijoux de créateurs ont sans doute été pillées depuis bien longtemps, dans sa maison à Tacoma, ne reste que la paire de boucles d’oreille qu’elle portait ce jour-là où on les a confinés sur l’île, et la chaine en or de sa grand-mère où pend un médaillon représentant une rose, orné de rubis.

Sportive, Amy a toujours fait attention à elle. Sans être une bête de force et de muscles, elle est plus robuste qu’elle en a l’air et de longues heures de running lui ont permis de se bâtir une endurance assez solide. De par son éducation également la brune sait se servir de certaines armes, principalement celles utilisées pour la chasse, carabine, arbalète, couteau, mais elle n’a pas hésité à apprendre à utiliser les armes de poing quand la situation a commencé à dégénérer. A ce jour, elle a disposition la carabine de son père, une Winchester modèle 70, et une machette que celui-ci a ramené d’un voyage.

a storm is coming


Expliquez ici l'histoire de votre personnage avant l'épidémie.

6 novembre 1977, maison familiale des Bergmann, Bainbridge Island, Etat du Washington.

« C’est une fille. » Le sourire de la sage-femme ne trouva aucun écho dans le visage fermé de cet homme pour qui le seul attrait de cet enfant, était d’obtenir un héritier. Que ferait donc Edward Bergmann d’une fille ? Sa femme néanmoins, par de-là la fatigue visible sur son visage baigna son enfant, sa chair, d’un sourire sans fin, sans fond. Elle l’avait tant et tant désiré cet enfant, fille ou garçon, tout ce qui importait c’était de pouvoir enfin tenir dans ses bras ce petit être qu’elle se savait déjà aimer inconditionnellement, éperdument, jusqu’à son dernier souffle. C’est dans cet univers binaire qu’Amelia Louise Bergmann vit le jour, fille d’un riche dirigeant d’entreprise approchant de la quarantaine et d’une ancienne starlette suivant le même chemin. La famille Bergmann était arrivée aux Etats-Unis à l’aube de la Première Guerre Mondiale, son grand-père Egon n’était qu’un pharmacien parmi tant d’autres, un immigré qui avait cru au rêve américain. Et le rêve américain l’avait bien rendu à son fils Edward Bergmann qui avait transformé le cabinet en entreprise cotée en bourse qui démarrait à s’étendre à l’international à la fin des années 2000.

Choyée par sa mère, ignorée par son père, Amelia ne manqua de rien durant son enfance. Une enfance heureuse, dans un cadre idéal, du moins jusqu’à l’année de ses dix ans. Au début, la petite tête brune était trop jeune pour comprendre ce qu’il se passait, puis petit à petit, elle vit que sa mère n’allait pas mieux. Elle allait même de pire en pire malgré tous les soins des docteurs, malgré tous ses passages à l’hôpital. Sa mère, Clea Bergmann née Simons, s’éteignit le 30 octobre 1987 des suites d’un cancer contre lequel son corps avait baissé les armes après des mois de combat. L’amour qu’elle tirait de cette relation avec sa mère disparut de l’existence d’Amelia, ne resta que l’ignorance dont faisait preuve son père. Aveugle au deuil qui le frappait lui aussi, la brune passa son adolescence à le voir enchainer les conquêtes, secrétaires, assistantes, commerciales, même certaines de ses professeures de lycée. Lorsque finalement son père s’intéressa à elle, ce ne fut que pour tenter de la transformer en parfaite héritière, faire d’elle ce qu’il aurait voulu. Chasse, armes à feu, Edward ignorait qu’il lui donnait toutes les billes pour survivre au mal qui frapperait le monde quelques années plus tard, et Amelia ne savait pas qu’elle devrait le remercier pour tout cela lorsque l’heure serait venue.

En dehors de cette vie familiale décousue, baignée dans l’élitisme dont sa famille faisait preuve et partie, Amelia était une adolescente comme une autre. Elle avait des amies, elle avait un petit ami mais celui-ci la quitta à quelques jours du bal de promo. Ce n’était qu’une histoire d’adolescence, et pourtant elle suffit à la marquer, parce que couplée à l’expérience qu’elle avait chez elle, Amelia ne croyait pas que les hommes soient fiables, sincères, que leur amour puisse être éternel. Un seul amour l’était, celui d’une mère pour son enfant, celui dont on l’avait privée. La brune se renferma alors, accordant encore plus de temps à ses études qu’elle décida d’orienter vers le domaine médical, au grand dam de son père qui aurait été pouvoir lui confier quelques fonctions chez Bergmann LLC. C’est donc à la rentrée 1995 qu’elle entama des études de médecine, et après deux années de classes préparatoires, la brune se lança dans un cursus en épidémiologie à Boston où elle avait également fait ses classes préparatoires. Pour beaucoup, elle n’était que la fille d’un magnat de l’industrie pharmaceutique, pour d’autres une petite fille qui voulait faire ce qu’elle n’avait pu faire pour sa mère, et enfin pour celle qui comptait le plus, elle-même, Amelia était simplement une étudiante désireuse d’avancer dans la vie. Seule, par ses propres moyens.

Mais son rang d’héritière de l’entreprise familiale revint la hanter lorsqu’en 1997, alors qu’elle démarrait à peine sa spécialisation, l’état de santé de son père se dégrada. L’homme approchait la soixantaine et une vie menée avec des excès en tout genre n’aidaient en rien son cœur à tenir le coup. Face à cet état de fait, Edward se tourna donc vers sa fille, elle portait le nom de Bergmann, personne parmi les actionnaires ne remettrait en doute ses décisions ou sa parole. Du moins le pensait-il, car si Amelia succomba à son chantage affectif, elle n’était pas parfaitement impliquée dans son rôle de vice-présidente. Comment lui en vouloir, après tout elle n’avait que vingt ans et pas la moindre formation pour tenir ce poste, quand bien même son père se contentait majoritairement de l’utiliser comme atout charme lors de réunions ou conférences de presse. La brune apprenait sur le tas ce qu’elle pouvait, parce que comme lui répétait son père, elle ne pouvait décemment pas abandonner le rêve de son grand-père Egon, qu’elle adorait étant enfant et qui était parti quelques mois avant sa mère.

Cependant, ce rôle de poupée et de porte étendard mensonger ne sied pas à la jeune femme qui décide de suivre des cours du soir pour apprendre davantage les rouages du métier. L’administration, la finance, elle aborde en surface la majorité des sujets mais retient l’essentiel, suffisamment pour comprendre qu’elle a le pouvoir de changer la donne et ne plus être que le faire valoir de son père dont la santé s’était miraculeusement améliorée. En 2010, après des années à batailler pour se faire sa place, Amelia a enfin l’envergure qu’elle souhaitait dans l’entreprise familiale, on lui fait confiance, on la considère pour ce qu’elle est vraiment et non le nom qu’elle porte ou son joli sourire. Mais malgré tout, ce ne fut pas cette confiance son plus grand accomplissement.

Son plus grand accomplissement avait fêté son premier anniversaire le 8 juin 2010, il s’appelait Egon. Il était brun comme elle, des yeux clairs comme son grand-père dont il portait également le prénom. Il n’avait pas de père, parce qu’un père ce n’était pas utile, parce que tout ce dont il avait besoin, c’était ce dont elle, elle avait manqué ; l’amour inconditionnel, éternel d’une mère. En réalité, Egon avait bien évidemment un père mais qui ignorait tout de lui, un homme d’une cinquantaine d’années avec lequel elle avait eu une aventure d’un soir ou deux lors d’un déplacement professionnel. Passée la surprise, Amelia avait été rapidement sûre de sa décision, comme sa mère avant elle-même si l’événement survenait bien plus tôt dans son cas. Mère, vice-présidente reconnue et accomplie, Amelia se sentait enfin bien dans sa vie, à sa place, et sa vie justement suivit son cours. De voyages professionnels en kermesse, de réunions de direction en goûters d’anniversaire, l’année 2015 arriva et celle qui menait jusqu’ici sa vie rêvée insoupçonnée prit de plein fouet les changements qu’elle amena.

on the highway to hell


Expliquez ici l'histoire de votre personnage depuis l'épidémie.

Septembre 2015 : Des rumeurs, des légendes urbaines tout au plus. Le peu qu’Amelia entendit ne l’inquiéta guère, c’était une femme terre à terre, alors qu’un homme se soit fait mordre par un sang abri … Au-delà de la misère humaine, la brune n’y voyait pas grand-chose. Egon entrait à l’école primaire, enthousiaste, alors sa mère suivait la même mesure, ravie de voir son petit garçon si ravi de continuer l’école là où certains enfants regrettaient la fin des vacances. Ce serait une année fantastique pour lui, à n’en pas douter …

Octobre 2015 : Finalement, les rumeurs étaient peut-être plus que des rumeurs. La situation devenait inquiétante et face à la multiplication des faits divers à glacer le sang, Amelia décida de déscolariser son fils quelques jours, le temps que tout se calme, car cela allait se calmer n’est-ce pas ? Lorsque l’armée prit possession de Bainbridge Island en s’installant à Fort Ward, Amelia et Egon étaient chez Edward Bergmann, dans la maison familiale où la brune avait grandi. Se rendre aux bureaux avait été impossible, c’était donc ici que les deux dirigeants s’étaient retrouvés pour discuter de la situation qui s’avérait positive pour eux, les ventes de vaccins en tout genre avaient augmenté. Les gens tentaient de se protéger mais sans savoir de quoi, le gouvernement perdait pieds.
Quand Amelia tenta de rentrer chez elle à Tacoma, son père l’en empêcha, prétextant la dangerosité de la situation, voulant protéger sa famille. La mère de famille n’y crut pas un instant mais quand bien même elle tenta de quitter l’île, les militaires en poste insistèrent lourdement sur le fait que ce n’était pas possible. Aucun argument ne les fit fléchir, et finalement après des jours et des jours chez son père à gérer l’entreprise à distance, les deux furent coupés du reste de Bergmann LLC, coupés du monde.
De nombreux visages connus avaient été rapatriés sur l’île, notamment le sénateur Chambers qu’elle n’appréciait pas outre mesure. La brune sympathisa avec sa femme dans le but d’en savoir plus, être dans les petits papiers des plus influents pouvait s’avérer utile, mais rien à faire. Et aux têtes couronnées succédèrent les scientifiques de renom. L’île avait tout d’une petite ville, coupée du reste du monde. Et de tout ce petit monde, personne ne pipait mot sur l’extérieur, ils étaient préservés de tout, de rien, car il fallait être idiot pour croire que tout allait bien.

Août 2016 : Par la force des choses, Amelia et Egon s’étaient faits à leur vie sur l’île, quel autre choix avaient-ils ? La brune enseignait ce qu’elle pouvait à son fils, persuadée qu’un jour ils quitteraient cet endroit, que le monde retrouverait sa normalité d’antan, celle qui était si ennuyante et qui finalement lui manquait tant. Mais ce mois d’août vit la situation prendre une tournure inquiétante pour eux qui se pensaient en sécurité. Lorsque les pillards arrivèrent par la mer, Amelia et son père se disputaient sur le meilleur livre à lire pour continuer d’apprendre à lire pour un enfant de six ans. Ils durent finalement faire front commun face à la pagaille dans les rues de Fort Ward. Enfermés chez eux, ce fut Edward qui proposa de prendre les armes mais Amelia les vit alors, les premiers signes de ce qui serait synonyme de fin douloureuse pour son père. Les tremblements l’empêchaient seulement de charger cette carabine, il y avait une part de nervosité, mais il y avait autre chose, quelque chose qu’elle avait vu les jours précédents. Son père était malade mais il risquait de leur attirer des ennuis. Si ces gens entraient, elle s’occuperait de les accueillir, armée de la carabine de chasse de son père. Fort heureusement, elle n’eut pas à le faire, elle n’y était pas préparée. Rien ne pouvait vous préparer à ce nouveau monde, quoiqu’on en dise, mais comme toute chose, elle apprendrait. Amelia continuait de croire qu’un jour, les choses reviendraient à la normale, Egon lui grandissait, il mûrissait, plus vite qu’il n’aurait mûri sans doute si toute ceci n’avait pas eu lieu. La vie suivait finalement son cours, chacun s’adaptant à sa manière.

Octobre 2016 : Mais tout le monde ne parvenait pas à s’adapter et la faiblesse d’un seul homme manqua de tous les tuer. Lorsque cet homme mit fin à ses jours, créant à sa suite toute une flopée de ces monstres, Amelia dormait. Elle s’était endormi dans la chambre d’Egon après l’histoire du soir, son père lui dormait dans sa chambre, sa santé ne s’était pas plus dégradée malgré tous les facteurs qui risquaient d’aggraver son état. Finalement tout n’allait pas si mal. Mais les cris qui résonnèrent dans la nuit la réveillèrent en un bond hors du lit, intimant à son fils de rester couché alors qu’elle gagnait le rez-de-chaussée de la riche demeure pour voir de ses yeux ambrés ce qu’était la nouvelle réalité. Toutes les rumeurs, tous les faits divers prenaient une dimension nouvelle. « Maman … » La voix de son fils la sortit de sa contemplation morbide, ses bras le ramenant aussitôt vers elle, lui de ses fenêtres où elle avait tiré les rideaux. Les coups contre la vitre résonnaient dans son corps, donnant à son cœur un rythme effréné, violent, douloureux. Egon dans ses bras, terrifiée par ce qu’elle avait vu et ce qu’elle entendait, Amelia attendit la fin de cette crise. Son père gagna le rez-de-chaussée aux premiers coups de feu, les trouvant là, tous deux tétanisés par la peur.
Suite à cela, il fallut à Amelia plusieurs jours pour parvenir à fermer à nouveau l’œil. Egon, lui, commença à faire des cauchemars, cauchemars qui ne prirent fin que quand son cauchemar à elle débuta. L’année 2016 se termina, 2017 lui succéda sans grand bouleversement à ses yeux. Les discours du sénateur Chambers ne firent que soulevait la crainte que cette politique ne leur porte préjudice. Mais après tout, ils étaient nombreux, armés, que craignaient-ils ?

Février 2017 : Les mots du sénateur tournaient comme une rengaine incessante dans l’esprit de son père qui n’avait de cesse de les répéter à Amelia, parfois même à Egon. La brune de son côté ne manquait pas de lui faire remarquer que ce n’était pas un sujet à aborder avec un enfant. De la même manière, son vieillard de père insistait pour qu’elle réapprenne le maniement des armes, alors pour ne plus l’entendre geindre, Amy accepta avec l’assurance qu’il garderait Egon et veillerait sur lui.
Mauvaise idée, elle ne pouvait compter que sur elle, lorsqu’elle revint d’un entrainement soporifique pour elle qui savait déjà se servir d’une arme à feu, Amelia trouva la maison vide de son père et de son fils. Ils ne pouvaient pas être bien loin, ce camp était hermétique, personne n’en sortait ni n’y entrait sans surveillance. Après des heures à harceler tous les militaires du camp, elle obtint finalement l’information qu’elle voulait, ils étaient partis vers la plage. Ils ne craignaient rien. Ils ne craignaient rien ?! Avaient-ils tous oublié d’où étaient venus ces sauvages qui avaient causé des problèmes de longs mois auparavant ?
Et son angoisse atteint son paroxysme lorsqu’elle vit son père et son fils aux prises avec deux de ces créatures. Il n’était plus question de rester tétanisée par la peur. Saisissant un morceau de roche suffisamment lourd la brune, attira les rôdeurs à grand renfort de cri, s’approchant même pour les attirer à elle. C’était infâme, elle avait l’estomac au bord des lèvres et les larmes aux bords des yeux, mais Egon était là, elle devait le protéger. Le manque d’agilité des cadavres joua en sa faveur, l’un d’eux se prenant les pieds dans les cailloux de la plage avant qu’elle ne laisse retomber la lourde pierre sur son crâne. Quant au deuxième, c’est un coup de couteau de son père qui l’acheva. Un regard assassin à son paternel et elle récupéra son fils pour le ramener dans la sécurité de leur maison. Elle avait eu la peur de sa vie, pour lui, pour elle, la confortant dans cette idée qu’elle ne pouvait pas quitter le camp.


Novembre 2017 : Amelia ne quitta jamais le camp, pour aucune des sorties organisées durant l’année qui s’écoula. Sa présence était auprès de son fils et elle ne risquerait pas d’être séparée de lui ou de le priver de son amour. L’image de sa mère s’invita dans son esprit aux premières secousses, lui rappelant la fragilité de leur existence. Le cri d’Egon força Amelia à se précipiter dans la bibliothèque pour y trouver son enfant blessé, la jambe coincée sous l’un des imposants meubles dont les pieds avaient lâché. Il pleurait, il hurlait de douleur. A l’extérieur de la maison, Edward constata que c’était un véritable champ de bataille, Fort Ward avait pris de plein fouet le rappel de Mère Nature ; elle contrôlait toujours leurs existences, pas les morts, Elle.
Comme tant d’autres, Egon fut conduit à l’infirmerie pour être soigné dès lors que les secousses furent terminées. A son chevet, Amelia faisait de son mieux pour l’aider mais aussi pour aider les autres, tous ces blessés, voisins, amis qu’elle avait appris à apprécier depuis ces deux longues années enfermés ici à Bainbridge. Qui aurait pu prédire que le monde prendrait fin une nouvelle fois ? Le souvenir est encore vivace dans son esprit, très, trop. Pourtant, elle ne sait plus ce qui a conduit à ce drame. Le premier mort, le deuxième ? La seule chose qu’elle est encore capable de voir à chaque fois qu’elle ferme les yeux, c’est la mâchoire de ce monstre sans âme qui se refermait sur le bras d’Egon, lui arrachant un hurlement de terreur, de douleur.
Mue par cet instinct de protéger sa chair, son sang, la brune avait saisi la machette qu’elle gardait avec elle, cette machette que son père avait toujours considérée comme un élément de collection. La lame s’était abattue sur le crâne du mort vivant, mais c’était trop tard, il en venait d’autres, tellement, trop. Elle en sait plus à ce jour comment elle a réussi à les sortir de cette pièce, à se cacher avec Egon en pleurs, en état de choc, dans ce placard. Amelia se souvient simplement qu’elle pleurait toutes les larmes de son corps lorsqu’un militaire vint leur ouvrir la porte, leur assurant que tout était terminé.
Tout était terminé. Elle n’aurait pas pu mieux dire. C’était terminé. La voix d’un médecin lui affirma qu’il n’y avait rien à faire contre une morsure, son enfant était condamné, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était lui dire au revoir et abréger ses souffrances. Les larmes s’arrêtèrent de couler, à ce jour elle n’a plus jamais pleuré, remplacées par un hurlement de rage, par des coups de poings sur ce médecin qui ne méritait pas son titre, pas son rang, pas toute l’admiration qu’elle avait pour leur profession, leur mission. Des heures durant, elle resta au chevet de son fils, le tenant dans ses bras en lui racontant ses histoires préférées, tentant d’imprimer dans son esprit ses traits, sa voix, son sourire, son souffle. Lorsque finalement la fièvre l’emporta, Amelia le garda dans ses bras, ne pouvant se résoudre à le lâcher car cela voudrait dire lui dire adieu, pour toujours. A jamais. Ce fut Edward, son père, endeuillé également, le visage baigné de larmes, qui la sauva d’une morsure de sa propre chair. Il l’avait sauvée, parce qu’en fin de compte, elle était sa fille et qu’un parent ne devrait jamais avoir à enterrer son enfant. Parce que depuis la fin, il avait vu autre chose dans cette vie que l’héritage qu’il laisserait derrière lui. Ce jour-là, cet héritage s’éteignait en même temps qu’Egon, sa fille resta silencieuse alors que d’autres habitants du camp peinaient à dégager la dépouille de son étreinte.
Edward insista pour que le corps puisse reposer dans le jardin de leur maison, et non dans une tombe anonyme, dans un charnier, dans des flammes qui l’emporteraient définitivement loin de chez lui. Amelia resta silencieuse alors qu’il recouvrait de terre la minuscule silhouette de son fils. Sa chair, son sang, son seul et unique amour. Il n’était plus, alors elle n’était plus.

Début 2018 : Alors que la grogne montait contre le sénateur Chambers, Amelia se murait toujours dans son silence, ses sentiments refoulés, enfouis profond au fond de son âme. Deux mois, ou trois, ce ne serait jamais suffisant pour accepter la mort de son fils. Mais pourtant, un sentiment trouva son chemin dans son sang. La haine. La haine envers cet homme, ces hommes n’avaient pas su les protéger. Chambers, Floyd. C’était leurs décisions, leur faute. Maverick avait raison, et si elle ne lui dit jamais officiellement son soutien, ne propageant pas sa parole non plus, elle n’apporta aucun contre-arguments à celles et ceux qui jugeaient le duo responsable de tous ces morts, de sa mort.
Quand la situation dégénéra au point que les Chambers passèrent l’arme à gauche, Amelia n’en ressentit aucune tristesse, pas même un soulagement, elle était simplement vide et même si la perspective de ce nouveau commandement était alléchante, elle ne lui rendrait pas son fils. Rien ni personne ne pourrait jamais lui rendre Egon.
A la maison, la situation n’était pas meilleure. Leur relation n’avait jamais été qu’une mascarade, mais désormais Edward voulait être un vrai père pour elle, prendre soin de sa fille endeuillée, Amelia le repoussait. Fermée, silencieuse, elle ne parlait que par colère ou indifférence. La brune commençait même à se porter volontaire pour des missions en extérieur, après tout elle savait utiliser les armes. Ce n’était pas gagné, on ne lui faisait pas forcément confiance, mais le manque de confiance la motivait comme à l’époque, elle en aurait presque oublié son absence. Presque. Furieux de la voir prête à risquer sa vie, Edward se montrait plus dur, il en résultait des disputes, violentes entre les deux Bergmann.

Printemps 2018 : Ce fut finalement le printemps 2018 qui lui offrit la bouffée d’air frais dont elle avait besoin, sous la forme d’une alliance dont elle se fichait éperdument. Renton était un havre de paix à ses yeux, un renouveau, loin de cette maison remplie de fantômes, celui de sa mère, celui de son fils. Amelia n’avait pas vraiment d’opinion sur la situation, sur le groupe de Zack, sur ce groupe au ranch, sur les otages. Elle faisait ce qu’elle pouvait pour mécaniquement rendre service, quelques soins rapides qu’elle avait appris, quelques gardes. Son rang d’avant la fin du monde ne comptait plus, tout ne comptait plus, jusqu’à ce qu’un jour peut-être, quelque chose recommence à compter. D’ici là, les fantômes étaient avec les souvenirs, les souvenirs étaient avec les sentiments, enfermés à double tour, loin, très loin.


time to meet the devil

• pseudo › Ash', Toolite, autre : ... (rayez la mention inutile)
• âge › 30 ans depuis un an

• comment avez-vous découvert le forum ? › J'y ai acheté déjà 5 maisons
• et vous le trouvez comment ? › Ca passe
• présence › C'est quoi une absence ?
• personnage › créé [X] - scénario [...]

• code du règlement › Les ficheurs sont les plus beaux Je valide ! Notez bien on est les pluss beaux
• crédit › de la bannière et du gif, écrire ici
passeport :

fiche (c) elephant song.
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Re: Fragile and composed, I am breaking down again

Dim 29 Juil 2018 - 20:33

Fragile and composed, I am breaking down again 3340674903 Ci-gît ta vie et tes chances de mise à jour.

Bon courage :099: et re-re-re-re-re-rebienvenue chez toi !

(Une copine, ouai ! Fragile and composed, I am breaking down again 1442386177 )
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Re: Fragile and composed, I am breaking down again

Dim 29 Juil 2018 - 21:20



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !


Enième rebienvenue !


PS : je m'occupe de toi sous peu ^^
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Re: Fragile and composed, I am breaking down again

Dim 29 Juil 2018 - 23:09

EH SALUT MAMZELLE :125:
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Re: Fragile and composed, I am breaking down again

Lun 30 Juil 2018 - 0:36

MDR Bha alors Rence, on tente sa chance ? :MisterGreen:
June, cherches pas je lui ai dit, mais #faible hein (on est tous faibles oui)

Sinon REEEEEEE bienvenue avec ce compte !!! Rdv sur la fiche de liens bientôt x)
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Re: Fragile and composed, I am breaking down again

Lun 30 Juil 2018 - 22:50

Tout il est bon Madame !
Enième fois : Bon jeu avec nous ! J'ai hâte de voir cette dame en action ^^




Bienvenue chez les Remnants

Tu es maintenant validé(e) ! Tu vas pouvoir commencer à survivre sur l'île.

Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.



Pour en apprendre un peu plus sur ton groupe, tu peux :

Découvrir la présentation des Remnants
Découvrir la description du camp

Afin que ton intégration se passe bien :

• Poste ta fiche de lien pour trouver des copains
• Mais aussi tes annexes
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
• N'oublie pas non plus de recenser ton/tes PNJ.


N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons contents de t'y accueillir !

Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD

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Re: Fragile and composed, I am breaking down again

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