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Tasha Galkina
Lun 13 Aoû 2018 - 21:49
34 ANS ≡ AMERICAINE ≡ PIERCEUSE / TATOUEUSE ≡ TRAVELERS
Tiraillée entre qui elle est et qui elle voudrait être, entre être fière de sa différence et souffrir du fait de ne pas simplement pouvoir penser comme tout le monde, Tasha est un mystère aussi bien pour les autres que pour elle-même.
Son attitude froide voire hautaine n’encourage pas vraiment les gens à entamer la conversation, et c’est exactement le but recherché par la trentenaire. En dehors de son métier, se faire des contacts et tisser des liens à tord et à travers ne l’intéresse pas le moins du monde. Non, la tatoueuse préfère s’entourer d’un petit nombre d’amis très proches en qui elle a pleinement confiance, et lorsque Tasha vous considère comme son ami, vous pouvez comptez sur elle aveuglément.
Jamais la brune ne vous rendra service de manière intéressée. Tout ce qu’elle fait, elle le fait par pur altruisme, parce qu’elle reste persuadée que si chacun donnait un peu du sien pour aider les autres, alors le monde s’en porterait beaucoup mieux.
Mais malgré ce point de vue optimiste et à tendance bisounours, la trentenaire a parfaitement conscience des limites de ses actions, et de la nature auto-destructrice de l’espèce humaine, souvent égoïste et indifférente du malheur des autres.
Cette sagesse et cette approche philosophique des choses lui permettent de constamment se remettre en question, de puiser dans ce qu’il y a de bon en elle, de voir les choses avec du recul, tout en restant prudente et en se protégeant malgré tout.
Car oui, Tasha est gentille, elle est patiente et donne sans compter, mais gare à celui ou celle qui la trahirait ou abuserait de sa générosité ! Si tel est le cas, alors vous pouvez être certain qu’elle vous exclura de sa vie sans aucune autre forme de procès, et bonne chance pour retrouver ses grâces ! Très rancunière, vous devrez faire des efforts à la hauteur de sa déception pour qu’elle vous raye de sa liste noire !
Très exigeante et intransigeante avec elle-même, elle attend la même chose des gens qu’elle côtoie, aussi bien au travail, qu’en amitié, ou n’importe quelle situation. Et cette discipline de vie, elle en est fière, car c’est ce qui l’a mené où elle en était avant que le monde ne parte en vrille : c’est à dire un métier stable, une vie saine et relativement épanouie, un entourage de confiance… Bref, bien plus que tout ce qu’elle aurait pu imaginer lorsqu’elle était jeune, et malgré l’avenir peu glorieux que la vie lui prédestinait.
Pour cette raison, la brune à la fâcheuse tendance à donner quelques leçons de morale, et de materner un peu trop ses proches au risque de paraître trop intrusive ou oppressante. On peut aussi lui reprocher sa franchise qui manque parfois de tact : vous aider, elle vous aidera, vous conseillera, mais n’imaginez pas que ce sera par la manière douce ! Tasha ne tourne jamais autour du pot, elle dit les choses telles qu’elles sont, sans tergiverser pendant des lustres !
Après tout comme on dit, le temps, c’est de l’argent, et ça, elle ne plaisante pas avec l’argent ! C’est une acharnée du travail, et son métier lui permet justement de gagner bien sa vie, de lui occuper l’esprit, et surtout d’exprimer sa créativité au travers de ses dessins à la fois réalistes, légers et poétiques, plutôt féminins, loin de l’image que cette femme indépendante renvoie au quotidien.
Depuis la catastrophe, la trentenaire continue d'exprimer son talent avec les moyens du bord, laissant sa marque sur les lieux où elle s'éternise, dessinant les personnes qu'elle rencontre pour se souvenir d'eux, et qu'ils se souviennent d'elle.
Tasha s’est efforcée de rester fidèle à elle-même depuis la chute de Seattle et du reste des États-Unis, de conserver son côté humain que beaucoup ont perdu maintenant que les lois ne sont plus là pour restreindre les pulsions des Hommes.
Elle a su conserver sa bienveillance et sa générosité, mais reste extrêmement prudente si le moindre doute vient pointer le bout de son nez.
Elle refuse de devenir un animal prêt à toutes les bassesses et toutes les horreurs pour survivre, mais n’hésitera pas à se protéger avant tout, consciente que la seule personne à qui elle ne pourra jamais se fier à 100 %, c’est elle-même.
De prime abord, on ne peut pas dire que la trentenaire renvoie une image des plus avenantes…
Le menton relevé, les mains fourrées dans les poches de sa fidèle veste en cuir, son regard taciturne rivé droit devant elle, sa démarche mêlant assurance et nonchalance, les piercings sur son visage et ses tatouages parcourant l’intégralité de ses bras et de son cou, sa crinière ébène négligée et son look sombre un peu rock’n’roll…
Bref, typiquement le genre de personne à qui l’on préfère généralement éviter de faire la conversation tant tout en elle dégage une aura de « Foutez-moi la paix ».
Du moins tout cela, c’était avant l’arrivée des rôdeurs bien sûr, lorsqu’elle avait encore affaire à des êtres humains bien humains.
Et même si la tatoueuse a choisi de conserver ses piercings en souvenir du bon vieux temps, elle s’efforce à présent de dissimuler tout ce qui pourrait dévoiler sa féminité.
Bonnet ou capuche sur la tête pour dissimuler ses cheveux mi-longs, un keffieh masquant le bas de son visage, et des vêtements amples camouflant ses formes (qui concernent plutôt ses hanches, puisque la trentenaire n’a jamais pu se vanter de posséder une poitrine très proéminente), elle parvient du haut de son mètre 67 à se faire passer pour un adolescent grâce à son corps plus musclé que la plupart des femmes…
M’enfin, cela ne fonctionne que si les gens daignent rester à une distance convenable, car la brune conserve des traits féminins bien que secs qui la trahiraient bien trop rapidement.
Méfiante à la limite de la paranoïa, le regard chocolat de la brune scrute tout et tout le monde comme un vrai radar, cherchant à déceler le moindre élément ou comportement suspect qui ne manquera pas de lui faire sortir les griffes si nécessaire.
- Sac de randonnée (30L)
- Keffieh
- Veste en cuir
- Veste teddy
- Débardeur (x2)
- T-shirt blanc
- Baggy (x2)
- Jean slim (noir)
- Gilet à capuche noir
- Bonnet
- Bottines usées
- Paire de basket usée
- Sig-Sauer P226 (avec une cartouche, offert par un groupe de survivant)
- Couteau fermant Buck (trouvé dans un appartement)
- Gourde
- Sachet de pâté pour chat
- Pot de beurre de cacahuète (à moitié vide)
- Crayons à papier / feutres
- Photos (x2)
Qu’est-ce que ça grandit vite à cet âge-là !
Tasha aurait bien pu naître à Saint-Pétersbourg si ses parents, Nataly Diatlov et Bogdan Galkina, ne s’étaient pas décidés à quitter la Russie 2 ans avant sa naissance pour s’installer à Seattle. C’est avec l’aide d’un membre de la famille vivant déjà aux USA que le couple pu tendre une main vers le rêve américain, aspirant à une vie meilleure que celle qu’ils menaient dans leur pays natal.
Ce nouveau départ ne fut pas simple : la barrière de la langue, l’environnement, trouver un emploi… Les débuts furent difficiles pour ce jeune couple, qui peinait à joindre les deux bouts.
La naissance de Tasha, le 11 janvier 1986, fut une nouvelle épreuve, notamment au niveau financier, leur métier respectif leur permettant à peine de subvenir aux besoins du foyer, mettant à mal l’harmonie des deux nouveaux parents.
La gamine n’eut pas l’occasion de grandir dans un environnement très sain, la relation entre ses parents se détériorant au fil des années, les problèmes d’argent toujours bien présents y étant pour beaucoup…
Tasha dû apprendre rapidement à se satisfaire de peu, à se divertir par ses propres moyens, à se gérer seule.
Le plus clair de son temps, la brunette le passait à se plonger dans des dessins, des livres, à écrire des histoires ou encore des poèmes. Difficile de savoir où elle puisait toute cette curiosité et cette créativité.
Assez solitaire et introvertie, toujours sur sa planète, Tasha peinait à se faire des amis, les autres enfants ayant du mal à cerner leur camarade qui ne parlait que très peu, et avait des intérêts bien différents des enfants de son âge.
Sa seule véritable amie fut Andrea, une gamine âgée seulement d’un an de moins qu’elle qui la trouva en train de dessiner dans l’un de ses coins secrets favoris, qui devint rapidement le leur.
Entre temps, la relation entre ses parents s’était améliorée après que le couple ait pu se sortir de ses soucis financiers.
Nataly et Bogdan mirent au monde leur deuxième enfant alors que Tasha était âgée de 7 ans. La naissance du petit Alexei insuffla quelque chose de nouveau dans la vie de la gamine, qui s’occupa de son frère comme une vraie petite maman.
S’en suivit quelques années d’accalmie au sein du foyer, apaisement qui fut malheureusement bien trop court, puisque l’infidélité de Bogdan brisa définitivement l’harmonie retrouvée…
L’âge ingrat, l’âge de la puberté !
Après des lustres à se disputer, se réconcilier, pour mieux se déchirer à nouveau, Bogdan finit par quitter le foyer familial une bonne fois pour toute alors que Tasha et Alexei étaient âgés de 14 et 7 ans, ne gardant par la suite que très peu de contact avec sa famille.
Pendant ce temps, Tasha faisait son possible pour préserver son petit protégé de cet environnement nocif, tout en gérant ses propres soucis d’adolescente. Les hormones, les premiers amours, les premières tentations…. Tout cela était loin d’être facile à vivre, et fut même une véritable corvée pour l’adolescente. Ce fut d’ailleurs durant cette période qu’elle et Andrea se perdirent de vue suite au départ de son amie pour L.A., sachant qu’une certaine distance s’était déjà instaurée entre les deux amies qui ne se voyaient qu’à peine.
Plus seule que jamais, et pour ne rien arranger, sa génitrice sombra peu à peu dans l’alcool, ce qui eut étrangement un effet positif sur Tasha, qui s’évertua à ne pas reproduire les erreurs de ses parents, et la poussa à être un exemple pour son frère. Les tentations ne manquaient pourtant pas dans la banlieue Est de Seattle, où la délinquance était quotidienne et la drogue aussi facile à dénicher qu’un fast food en plein centre-ville, mais Tasha parvint à se tenir éloignée de tout cela, la jeune fille faisant preuve de plus de sagesse que la plupart des adultes pour son âge.
Malheureusement, et malgré tous les efforts de Tasha, Alexei lui ne parvenait pas à passer entre les filets de cet environnement néfaste…
Alors c’est à ça que ça ressemble, la vie d’adulte ?
Alexei continuait de grandir, et Tasha devait gérer à la fois l’éducation de son frère qui commençait doucement à se laisser entraîner par de mauvaises fréquentations, et l’état de sa mère qui à chaque pas en avant, finissait par reculer de deux.
La jeune femme avait fini par quitter le lycée pour se lancer dans la vie active, effectuant des petits jobs par ci par là. Sa mère n’étant plus en état de travailler, il ne restait plus qu’elle pour subvenir aux besoins de la famille.
Commis de cuisine la journée, livreuse de pizza le soir, Tasha n’avait au final que très peu de temps pour veiller sur son frère, dont l’attitude devenait de plus en plus inquiétante. Lorsque l’adolescent se mit à toucher à la drogue, la jeune adulte chercha par tous les moyens à sortir Alexei de tout cela, au point d’être constamment sur son dos. Malheureusement, cela eut l’effet inverse, puisque le jeune homme se braqua face au comportement intrusif de sa sœur, et détériora peu à peu leur relation.
Mais c'est en 2005 que le monde déjà grisâtre dans lequel Tasha peinait à se faire sa place sombra brusquement dans l’obscurité, lorsqu'elle retrouva un soir le corps éteint de son frère dans les bras de leur génitrice en pleurs. Incapable de combattre ses addictions, le garçon âgé de seulement 15 ans avait fini par être victime de ses vices…
Cette tragédie laissera une plaie béante dans le cœur de sa sœur aînée, qui continue encore aujourd'hui à se sentir coupable, persuadée qu'elle aurait pu le sauver si elle avait agit autrement.
S'en suivit une longue année de déchéance durant laquelle Tasha suivit le cours de sa vie littéralement comme un robot. Métro, boulot, dodo. Plus d’activités sociales, de passe-temps, d’envie de quoi que ce soit. Elle avait comme débranché son cerveau, seul moyen qu’elle avait trouvé pour ne pas sombrer complètement.
Sa mère avait finalement accepté de se faire soigner dans un centre spécialisé, mais ne se remettra jamais vraiment du décès de son fils, enchaînant les cures et les thérapies à la chaîne.
Et Tasha continuait de se tuer au travail pour échapper à ses sombres pensées, à ses erreurs, à l’envie de haïr le monde entier.
Et pourtant, elle refusait de finir comme sa mère, comme tout ces gens qui ploient le genou sans jamais trouver la force de se relever. Même si rester forte ne lui avait rien apporté jusqu’à présent, elle ne voulait pas se laisser dépérir dans cette spirale malsaine qu’elle s’était imposée. Elle ne voulait pas que toutes ces années de pur enfer aient raison d’elle, que tous ces sacrifices aient été vains.
Une fois de plus, ce fut le dessin, qu’elle avait laissé de côté tout ce temps, qui l’aida à oublier doucement tout ce qui la torturait, et lui permit à nouveau d’exprimer toute la créativité dont elle savait faire preuve.
Elle continuait de travailler durement, mais pris le temps de s’offrir quelques cours de dessins, se plongeant au maximum dans cette passion qu’elle possédait depuis petite et lui faisait tant de bien.
Elle y fit la connaissance de Nick, un type plein d’humour qui la présenta à son ami Ted, propriétaire d’un salon de tatouage.
Se liant d’amitié avec les deux hommes, Tasha se retrouva de fil en aiguille à travailler pour Ted en tant que pierceuse dans son salon, l’homme lui proposant une formation en septembre 2006 qui lui permit d’enfin se poser, et d’abandonner tous ses petits boulots éreintants.
Cela lui permit de faire une nouvelle rencontre 2 ans plus tard, celle de Victoria Raven, une journaliste travaillant pour un magazine de mode venue interviewer les employés du salon à propos de leur métier.
L’échange entre les deux femmes fut très naturel, leur franc parler commun les liant rapidement et les poussant à se revoir par la suite de temps à autre pour refaire le monde autour d'une tasse de café.
La vie de Tasha continua d’évoluer doucement dans le bon sens, puisque Ted insista pour qu’elle se lance dans une formation de tatoueuse. Lui qui connaissait bien le travail de la dessinatrice, lui avait soufflé l’idée plus d’une fois sans que celle-ci n’ose franchir le pas.
C’est finalement après moult encouragements que Tasha accepta sa proposition, débutant sa formation en 2009 au côté de la fougueuse Roza Votiakova, qu’elle considérera à la fois comme sa plus belle et sa pire rencontre.
Il n’était pas simple pour sa collègue russe de s’intégrer, elle qui parvenait tout juste à articuler deux mots d’anglais. Pourtant, cela ne l’empêchait en rien d’être gonflée d’une énergie peu commune et d’offrir des sourires ravageurs comme elle savait si bien les faire à tout ceux qu’elle croisait.
Elle fut une vraie lumière venant éclairer l’univers encore trop sombre de Tasha, une véritable bouffée d’air frais et d’enthousiasme. En retour, Tasha, qui parlait couramment le russe grâce à ses parents, fut probablement un repère et un soutien précieux pour la moscovite. Elle prit le temps de lui donner des cours de langue très régulièrement, de lui offrir son aide dans sa recherche d’appartement, de lui faire découvrir la ville de Seattle et ses coins les plus sympa, le tout créant un lien solide entre les deux femmes qui passaient énormément de temps ensemble, au point que leur relation en devint particulièrement ambiguë.
Seulement Roza finit par suivre un train de vie que Tasha s’était efforcée de fuir jusqu’à présent. Soirées, alcool, sexe, drogue… La jeune femme n’avait que peu de limites, et il fut inconcevable pour Tasha d’assister à nouveau à la déchéance d’un proche, de subir à nouveau le traumatisme qui l’avait dévastée quelques années plus tôt suite à la perte d’Alexei.
Elle n’eut d’autre choix que de couper les ponts avec son « amie », pour le bien de l’une, comme de l’autre, et ce malgré plus de deux ans de complicité et de partage.
Mais la vie se devait de poursuivre son chemin, l’absence de Roza laissant malgré tout un vide plus que considérable dans le quotidien de la tatoueuse.
Entre temps, cette dernière termina son apprentissage en juin 2012, et eut la chance de pouvoir ouvrir son propre salon de tatouage toujours avec le soutien de Ted qui avait déjà une sacrée réputation à Seattle.
La concrétisation de ce projet fut un énorme pas en avant pour Tasha, qui pouvait enfin être son propre patron. Fini de jjouer les larbins, de trimer pour un rien... Elle pouvait enfin faire un métier dans lequel elle était vraiment épanouie, soutenue par ses plus proches amis, et elle ne demandait rien de plus.... Sauf peut-être que son entreprise tourne comme il fallait et acquière une renommée au fil du temps !
Niveau professionnel, la brune n'était donc pas à plaindre....Côté amour en revanche, le spectacle était bien moins glorieux, la jeune femme n'ayant connu jusqu'à présent que des relations toxiques, ou bien sans lendemain. Pourtant, une nouvelle lumière allait surgir dans sa vie, puisqu'elle fit la rencontre d’Ethan quelques mois après sa dispute avec la russe, qui sera l'une des seules personnes que Tasha n'ait jamais aimé. L'homme venu se faire tatouer dans son salon fut intrigué par la brune, et chercha à la revoir par la suite, parvenant à fissurer la carapace qu'elle s'était forgée à force de patience, d’humour, et surtout de compréhension.
Tous deux partageaient un lourd passé, et se complétaient sur tellement de points qu’ils ne purent que se rapprocher et trouver l’un comme l’autre une épaule sur laquelle se reposer.
Leur relation dura plus près de 2 ans, mais s’envenima lorsque Ethan ressentit le désir d’avoir un enfant, idée qui terrifiait Tasha au plus au point. Élever un bébé, lui offrir une vie épanouie, un avenir prometteur, lui apporter tout l’amour dont il avait besoin… Elle ne s’en sentait pas capable.
Et même si Ethan pouvait le comprendre, cette impossibilité de fonder le foyer auquel il aspirait finit par avoir raison du couple, qui décida d’un commun accord de se séparer.
Tasha ne connut rien d’aussi sérieux qu’avec Ethan suite à leur rupture. Ses histoires d’amour n’ayant été que déception après déception, elle se focalisa sur son travail et ses proches, poursuivant tranquillement son chemin, s’offrant quelques voyages et autres plaisirs qu’elle n’avait jamais pu s’offrir jusqu’à présent, et qu’elle s'était pourtant tant imaginée vivre lorsqu’elle n’était qu’une enfant.
Mais cela ne dura qu’un laps de temps bien trop court, puisque seulement quelques mois après sa séparation, le monde avait décidé de partir définitivement en cacahuètes….
Septembre 2015:
Tasha était loin de passer son temps devant la télévision ou sur l'ordinateur, et encore moins à cette période où elle devait travailler sur trois projets de tatouages en même temps. Ce n'est donc pas d'elle-même que la trentenaire entendit parler des affaires de cannibalisme qui se répandaient sur le continent, mais par le biais de Nick, qui lui raffolait de ce genre d'histoire sordides, attrait qui dépassait d'ailleurs complètement Tasha.
La tatoueuse avait supplié son ami de lui passer les détails "croustillants", lui faisant remarquer au passage qu'il ne s'agissait sûrement que de rumeurs idiotes inventées par des geek dans son genre pour effrayer les ados. Après tout, qu'est-ce qui pourrait bien pousser des gens à agresser leurs congénères dans le but de les manger, franchement ? Le monde n'était pas devenu fou à ce point, si...?
9 octobre 2015 :
Les premiers cas d’agressions sont signalés à la télévision, tandis que Tasha et son ami Nick buvaient tranquillement une bière dans leur bar favori. La piste des stupéfiants étant envisagée, il n’en fallut pas plus pour mettre la tatoueuse de mauvaise humeur pour la soirée. Loin d’être du genre à s’emporter facilement, la drogue restait un sujet à éviter à tout prix lorsque Tasha était dans les parages.
S’en suivit donc un long monologue de la part de la brune, qui exprima toute son exaspération et son aversion aussi bien envers les personnes qui créaient ces saloperies qu’envers ceux qui les consommaient. Le pauvre Nick, qui avait le malheur de fumer de temps à autre, eut même droit à une longue leçon de morale dont il se serait bien passé, lui qui voulait juste descendre sa petite bière tranquillement après le boulot.
Pour autant, les deux amis qui se querellaient gentiment étaient à mille lieues de se douter que tout ceci allait prendre une ampleur incommensurable dans les jours à venir, et allait plonger le monde dans un chaos sans nom.
12 au 13 octobre 2015 :
La piste de la drogue laisse place à celle du virus, et de plus en plus d’informations inquiétantes sont transmises via Internet et les médias. Même si Tasha reste persuadée que la situation va s’arranger, le phénomène l’interpelle comme bon nombre de personnes, et la tatoueuse laisse la radio tourner en boucle sur son téléphone pour rester au courant de l’évolution des choses.
Ce n’est que lorsque sa mère l’appela en panique après avoir été mordue par une « vieille dame enragée » que Tasha commença réellement à prendre au sérieux toute cette histoire. Elle s’empressa de rejoindre sa génitrice, qu’elle retrouva épuisée et fiévreuse. Il ne lui en fallut pas plus pour la conduire à l’hôpital qui commençait déjà à être surmené. Nataly fut prise en charge rapidement, mais la brune, elle, fut contrainte de rester dehors malgré son inquiétude, et ne recevra qu’un dernier message de sa mère le lendemain matin, avant le silence radio.
Elle essaya plusieurs fois de lui rendre visite, mais se vit refuser l’accès systématiquement.
Elle n’aura cependant pas le temps de chercher plus longtemps à s’enquérir de son état, puisque la chute de Seattle avait déjà commencé, et ne ferait bientôt qu’empirer.
14 au 24 octobre 2015 :
Suite aux avertissements diffusés par les médias, et l’intervention de plus en plus poussée des forces de police et des militaires dans la ville, Tasha logea quelques jours chez Nick, les deux célibataires ne désirant pas spécialement se retrouver seuls chez eux avec tout ce qui se passait dehors. Tous deux s’inquiétaient du sort de Victoria, et contactaient leurs proches pour s’assurer qu’ils allaient bien.
Le 19 octobre, Nick fut contacté par sa sœur, Sara, qui les incita à la rejoindre dans un camp de réfugiés militaire formé dans le Museum of Flight situé tout près de l'aéroport, le campement nommé Blackbird en référence à l'un des nombreux avions exposés.
Les deux amis s'y rendirent dès le lendemain, non sans constater l’ampleur des dégâts en seulement quelques jours.
Tout avait un goût de fin du monde, les infectés marchant à présent librement dans les rues, s’attaquant aux survivants qui tâchaient de se mettre à l’abri avec l’aide des forces d’interventions.
Tasha assistait à ce spectacle sans réellement parvenir à y croire tant il paraissait irréel.
Une fois arrivés au camp sains et saufs, elle et Nick parvinrent à convaincre d’autres personnes de les rejoindre, la présence des militaires rendant le lieu bien plus sûr que le reste de la ville. Ted, sa femme, et leur fille, Nathan son apprenti et sa petite amie Molly, l’ami d’enfance de Nick… Tous les rejoignirent, grossissant peu à peu le nombre de réfugiés qui ne cessait d’augmenter, au même titre que la panique des survivants.
Mais tous comprirent à quel point leur vie allait changer, lorsqu’un soldat dû abattre un homme qui avait dissimulé sa morsure d’une balle en pleine tête, laissant la petite communauté complètement outrée et horrifiée….
Et ce n’était rien comparé à ce qu’il se passait derrière les murs du camp.
L’Humanité sous toutes ses formes commençait doucement à s’éteindre….
25 au 27 octobre 2015 :
De moins en moins de survivants parviennent à rejoindre le campement, tandis que le nombre d’infectés ne cesse de s’accroître.
Joindre ses proches est devenu impossible, laissant les réfugiés paniqués et tourmentés, d’autres peinant à faire le deuil des personnes qu’ils ont déjà perdu si brutalement.
La situation semble toujours aussi irréaliste pour chacun, mais la menace est pourtant bien présente, les rôdeurs continuant à s’en prendre aux structures qui les protégeaient, les coups de feux en faisant tomber la plupart mais en attirant d’autant plus, si bien que l’accès se voit bientôt refusé à tout nouveau réfugié pour éviter que les lieux soient assaillis de revenants.
Très vite, les premières querelles se font sentir au sein du groupe, certains refusant de laisser mourir ces innocents, là où les autres refusent de prendre le risque de condamner tout le monde.
Automne 2015 :
Le climat change lentement mais sûrement, et les vivre commencent à manquer. Les militaires se retrouvent peu à peu contraints à mener quelques excursions pour trouver plus de vivres et d’équipement, et il est rare que les groupes reviennent dans leur intégralité.
Les survivants sont mis à contribution, l’espoir que la situation s’améliore s’évaporant peu à peu de leur esprit fatigué.
Tasha ne fait pas exception, veillant à renforcer les barricades endommagées et rendre les lieux plus sûrs. Elle n’hésite pas à mettre la main à la patte, ne supportant pas de rester sans rien faire, impuissante.
Elle ne se sentait pas la force cependant de participer aux excursions, d’autant plus qu’elle n’avait jamais fait usage d’une arme à feu, elle qui détestait cela.
L’ami d’enfance de Nick, lui, accepta de prendre le risque, mais ne revint jamais au campement...
Hiver 2015-2016 :
Le froid devient de plus en plus dur à supporter, et l’eau commence à son tour à manquer, de quoi rendre l’ambiance au camp toujours un peu plus morne.
Les effectifs diminuent petit à petit, tout comme le nombre de volontaires pour partir à la recherche de ressources.
Les militaires restants, en contact avec un autre camp de réfugiés, apprennent que celui-ci est tombé entre les mains des rôdeurs, ce qui crée une panique générale.
Certains craignent que le camp ne subisse le même sort et suggèrent de trouver un endroit plus sûr à l’écart de la ville, tandis que d’autres continuent de penser qu’ils sont plus en sécurité ici.
Le débat dégénère rapidement : l’un des militaires à la tête du camp est catégorique et refuse de prendre le risque de partir dehors vers l’inconnu. Ceux opposés à son choix s’offusquent et s’emportent, la dispute se transformant rapidement en émeute, au point que les deux « camps » se mettent à se menacer avec des armes.
Tasha tenta tant bien que mal de calmer les ardeurs de chacun avec l’aide d’autres réfugiés, mais ce fut peine perdue.
Il suffit d’une pression sur la détente, de la première victime, avant que la fusillade n’enchaîne à la suite. Les coups de feux partent dans tous les sens, certains trouvent le temps de se jeter au sol, d’autres se voient toucher sans rien comprendre à ce qu’il venait de se passer…
Tasha, les oreilles sifflantes, lève la tête une fois le silence revenu, silence troublé uniquement par les gémissements des blessés et les sanglots.
Son regard stupéfait se pose alors sur Ted poussant un cri déchirant, berçant sa fille entre ses bras, le liquide pourpre se propageant lentement sur le pull de l’adolescente dont le regard éteint fixe le ciel brumeux de Seattle.
Printemps 2016 :
La fusillade aura fait plus de blessés que de victimes, mais le nombre de réfugiés diminua grandement suite à cet évènement tragique.
La plupart des coupables encore en vie acceptèrent de partir suite à leurs actes impardonnables.
L’arrivée du printemps fut une bénédiction pour les quelques dizaines de survivants restantes, qui peinaient à passer le reste de l’hiver.
La tension qui régnait depuis des mois laissa place au deuil et à l’esprit d’entraide. Les blessés furent pris en charge avec les moyens du bord, même si tous ne parviendront pas à tenir le coup.
Pour certains, il était temps de se familiariser avec la mort et la perte d’un être cher, qui allaient bientôt devenir leur quotidien.
Tasha aida tant bien que mal son ami Ted à surmonter la perte de sa fille, mais son mentor ne retrouvera plus jamais sa joie de vivre qui le caractérisait tant.
Le point positif dans cette histoire, c’est que les revenants quittent peu à peu la ville, ce qui rend les excursions bien moins dangereuses qu’auparavant.
Malheureusement, les denrées se font de plus en plus rares en parallèle, et les rangs s’amenuisent peu à peu face aux départs de certains qui espèrent avoir plus de chance en voyageant.
Été 2016 :
Finalement et comme beaucoup, Tasha décida de quitter la camp face aux vivres qui ne se faisaient que bien trop rares désormais.
C’est accompagnée de Nick et Sara, de Nathan et Molly, ainsi que de Jacob, un ancien militaire d’une quarantaine d’années retraité suite à une blessure par balle, que Tasha prit la route non sans appréhension, redoutant ce qui les attendait.
Ted et sa femme, eux, décidèrent de rester au campement, probablement incapables de laisser le corps de leur fille qui reposait dans le petit cimetière improvisé par les rescapés…
Après des adieux difficiles, qui ils l’espéraient n’étaient que des au revoir, le petit groupe prit donc la route vers le nord de la ville, emportant avec eux le strict minimum pour se défendre et se nourrir pour une semaine.
Rapidement, ils se rendirent compte que la situation était la même partout : les rôdeurs étaient de moins en moins nombreux en ville, mais la plupart des appartements et boutiques avaient été pillés de fond en comble.
Heureusement, quelques habitations abritaient encore de quoi tenir un peu plus longtemps dans cet Enfer.
Dès qu’un endroit se voyait sûr ou intéressant au niveau des ressources, le petit groupe s’installait quelques temps avant de reprendre la route.
L’aide de Jacob leur était d’ailleurs précieuse, l’homme étant doué aussi bien contre les rôdeurs que pour sécuriser un endroit. De son côté, Tasha, qui ne se sentait toujours pas d’utiliser les armes à feux, se montrait malgré tout particulièrement rusée, et était devenue une véritable experte de la diversion. Chaque membre du groupe avait su trouver sa petite particularité et se rendre utile à sa manière.
Mais même lorsque tout semble parfaitement bien ficelé, on est pas à l’abri d’une erreur. D’une petite erreur qui peut coûter gros. Cette erreur, c’est le jeune Nathan qui en paya le prix fort.
Un appartement mal vérifié, un rôdeur qui sort de nulle part, et une morsure qui vous fait basculer de la vie à la mort….si on peut appeler ça la mort.
Automne 2016 :
Un an s’est écoulé depuis le début de ce cauchemar, et même si les survivants en apprennent chaque jour un peu plus sur les marcheurs et la façon d’échapper au triste sort qu’ils leur réservent, on ne s’habitue pas à l’odeur de cadavre qui embaume l’air, ni à la sensation de faim, ou de soif, ni à la perte d’un proche, ni à la violence dont certains sont prêts à faire preuve pour survivre ou simplement satisfaire leurs pulsions.
Cet automne fut probablement le plus dur à vivre pour Tasha, et pour le reste du groupe.
Ils s’étaient bien retrouvés quelques fois dans des situations délicates face à des survivants mal intentionnés, mais ils étaient parvenus à s’en tirer à chaque fois…en grande partie grâce à Jacob, qui avait su régler le problème de manière...radicale.
L’ancien militaire avait su se montrer indispensable, et malgré son côté bourru, Tasha ne pouvait qu’admettre qu’ils n’auraient pas tenu aussi longtemps sans son aide.
Et pourtant, la tatoueuse restait sur ses gardes, n’appréciant pas spécialement la vision du soldat qui faisait preuve d’un peu trop de pragmatisme à son goût.
L’homme ne s’était pas privé non plus de faire des avances plus d’une fois à la brune lorsqu’ils se retrouvaient seuls, avances qu’elle avait bien évidemment refusé sans qu’il n’insiste, mais cela ne l’empêchait pas de rester sur ses gardes.
Et à juste titre, puisque le quarantenaire leur planta un poignard dans le dos dès qu’il en eu l’occasion, en une froide soirée de novembre, livrant Sara, Molly et Tasha à un groupe de survivants sans foi ni loi qui assassina Nick de sang froid sous les cris épouvantés et terrifiés de sa sœur et de son amie.
Entraînées contre leur gré, les trois femmes se retrouvèrent bientôt captives de ces hommes sans scrupule qui leurs firent subir plusieurs semaines de pur enfer, notamment à la jeune Molly, à qui ces monstres ne laissèrent que peu de répit…
Heureusement pour elles, l’un des membres du groupe ne cautionnait pas la traitement infligées aux trois prisonnières, et finit par les aider à s’enfuir non sans y laisser la vie et celle de Sara dans leur fuite.
C’est également ce soir-là que Tasha arracha pour la première fois la vie à un être humain, pour sa survie. Elle avait espéré ne jamais avoir à le faire, et s’en voulait d’autant plus de se dire que sa victime le méritait.
C’est finalement au côté d’une Molly dévastée que la tatoueuse échappa aux griffes de leurs geôliers, leur corps et leur amour-propre meurtris et souillés, mais leur instinct de survie les guidant toujours plus loin de ce campement qui les hanterait jusqu’à ce que la mort les emporte...
Hiver 2016-2017 :
Tenir le coup était loin d’être simple pour les deux femmes qui avaient déjà tant perdu. Elles avaient pu récupérer une partie de leurs biens durant leur évasion, mais certainement pas de quoi tenir l’hiver qui avait déjà commencé. Le moral était loin d’être au beau fixe également, toutes deux complètement traumatisées par leur terrible expérience, mais Molly était celle qui avait le plus de mal à remonter la pente.
Tasha se devait de gérer leur survie à elle seule, et la tâche était loin d’être simple, au point que les deux brunes passèrent souvent plusieurs jours sans boire ni manger, cherchant avant tout à se protéger du froid glaçant de l’hiver.
Seulement la neige continuait à recouvrir toujours un peu plus les routes de Seattle, et les vivres à manquer.
Bien heureusement, le duo fit la rencontre au début du mois de janvier d’un autre groupe de survivants bien mieux intentionnés que le précédent, qui avait trouvé refuge dans un magasin d’équipements de sport nommé le Dick's Sporting Goods, au nord'est de la ville. La petite communauté n’était composée que d’une douzaine de personnes dont 3 enfants, qui se connaissaient tous avant l’apocalypse.
Jusqu’à présent, le groupe avait refusé d’accueillir qui que ce soit pour assurer leur sécurité, mais le couple qui trouva les deux femmes ne put se résigner à les abandonner à leur sort.
Longtemps méfiants, ce n’est qu’après plusieurs mois que Tasha et Molly parvinrent à se faire pleinement accepter, se rendant utile autant que possible, se reconstruisant doucement.
Il restait cependant difficile pour la brune de s’attacher à de nouvelles personnes après tous les amis qu’elle avait perdu, et pourtant, il était réconfortant de constater qu’il y avait encore de la bonté dans ce monde en ruine, de l’insouciance, de la solidarité.
Un moment de répit qui tombait à point nommé pour les deux survivantes.
Printemps 2017 :
Le magasin avait beau être bien protégé, les barricades avaient également le malheur d’attirer l’attention des survivants à la recherche de ressources ou d’un abri. Pourtant, la politique du groupe était strict à ce sujet : personne ne devait entrer. Partager ses vivres n’étaient pas envisageable, et ils ne pouvaient prendre le risque d’accueillir qui que ce soit de plus.
Tasha pouvait comprendre le besoin de se préserver, mais laisser des personnes mourir de froid ou de faim dehors n’était pas vraiment le genre de chose qu’elle cautionnait…
C’est ainsi que la trentenaire se décida à reprendre son chemin seule, ne se voyant pas inciter Molly à l’accompagner après tout ce qu’elle avait traversé. Elle la savait entre de bonnes mains et en sécurité, elle avait trouvé sa place, et c’est tout ce qui comptait.
Tasha se vit offrir un sac ainsi que quelques équipements qui ne seraient pas de trop par ses hôtes, notamment un revolver et quelques cartouches afin de pouvoir se défendre contre toute menace, morte, ou vivante, avant de prendre la route à nouveau à la fin du mois de mai, une fois la fraîcheur de l'hiver complètement envolée.
Durant son périple la menant au sud-ouest de Seattle, elle tombera sur des personnes plus ou moins malveillantes, l’incitant à faire preuve de toujours plus de prudence.
Elle avait pu constater notamment à quel point certains hommes étaient devenus des bêtes.... Elle faillit même y passer en voulant aider une pauvre femme qui se faisait agresser, son geste lui valant une balle dans l'épaule, et pourtant malgré le risque, elle n'avait pu se résigner à regarder cette femme subir ce qu'elle avait elle-même subi.
La femme prit soin de sa blessure et fit même un bout de chemin avec elle, mais ne parviendra pas à se tirer d'une attaque de rôdeurs durant laquelle elle perdra la vie.
La mort semblait suivre Tasha tout en l'épargnant jusqu'à présent, mais elle gardait la foi malgré tout, il le fallait. Elle s’accrochait à l’espoir que tout ceci s'arrange un jour, et constata durant ses voyages que l'humanité était capable du pire, mais aussi et avant tout du meilleur.
Elle s'était endurcie, et n'avait eu d'autre choix que de se salir les mains parfois pour sa propre survie. Pourtant, elle continuait de tendre la main dès qu'elle le pouvait, à se montrer clémente lorsque cela ne la mettait pas en danger.
Même si cela lui avait parfois jouer des tours, elle continuerait à prêter main forte à ceux dans le besoin, parce que c'est tout ce qui la raccrochait encore à son Humanité.
Été 2017 :
Le monde était petit, mais Seattle l’était encore plus, et Tasha chercha rapidement à repérer les autres groupes de rescapés, à localiser leurs campements et observer leur comportement.
Dans un monde comme celui-ci, il était primordial de savoir à qui se fier, et sa survie en dépendait grandement.
Ainsi, elle pouvait savoir à qui rendre service en échange de nourriture, d’équipement, ou encore d’informations.
Tasha avait pris la décision de se déguiser en homme pour s'éviter tout problème, notamment lorsqu'elle entrait en contact avec d'autres survivants.
Ces contacts lui rapportent d'ailleurs des rumeurs concernant un clan plus dangereux que les autres, qui se serait lancé dans une véritable guerre de territoire, incitant la brune a resté seule pendant encore quelques temps….
Automne 2017 :
Les hommes ont beau être devenus la plus grosse menace, celle des rôdeurs ne devait pas être sous-estimer pour autant.
Tasha le comprit à ses dépends, se retrouvant assiégée par une horde, elle n’eut d’autre choix que d’escalader la façade d’un bâtiment pour atteindre le 1er étage, passant par la fenêtre et se blessant dans la manœuvre. A défaut de sortir indemne de son excursion, la femme aura au moins eu le mérite d'y trouver un couteau fermant pratique et discret qui trouverait amplement son utilité le moment voulu.
Mais en attendant, la profonde entaille au niveau de sa cuisse la contraint à chercher de l’aide auprès d’un campement allié, ce qu’elle parvint à faire non sans mal au vu de son état.
Tasha y resta quelques semaines le temps de se rétablir, avertissant ses hôtes des rumeurs qu'on lui a confié.
Hiver 2017-2018 :
La moindre boîte de conserve devient source de conflit désormais, la nature ayant repris ses droits, rendant certaines zones de la ville à peine accessibles et limitant donc la recherche de potentielles ressources.
Tasha se demandait comment il pouvait encore rester de la nourriture après tout ce temps, mais elle savait pertinemment que tout ceci n’allait bientôt plus durer.
L’envie de se sédentariser se faisait d’autant plus sentir que cela lui permettrait enfin de s’assurer des ressources sur le long terme.
Ce n’était cependant pas vraiment la saison pour espérer faire pousser quoi que ce soit, Seattle se retrouvant déjà recouvert d’un épais manteau blanc à cette période de l’année.
Et ce n’était rien comparé à la tempête qui allait s’abattre sur la ville, contraignant la tatoueuse à se barricader pendant plusieurs semaines avec les quelques denrées qu’elle possédait.
L’hiver précédent au côté de Molly avait été des plus rudes, mais celui-ci eut bien failli avoir raison de la trentenaire, qui cru bien mourir bêtement de faim, piégée comme un rat.
Printemps 2018 :
L’hiver passé, et toujours seule et livrée à elle-même avec suffisamment de nourriture pour tenir une semaine tout au plus, Tasha erre à travers Seattle en évitant soigneusement les conflits entre les divers clans. Elle avait été témoin de suffisamment d’horreurs en 3 ans pour savoir que cette guerre n’apporterait rien de bon, de quoi l’inciter à se tenir à l’écart de tout cela, même si une part d'elle lui soufflait qu'elle ne pouvait rester les bras croisés, et devait s'impliquer afin d'aider les victimes de ces invasions.
Mais son état de faiblesse était alarmant suite au manque de nourriture, et la solitude bien que pesante avait le mérite de lui éviter les ennuis.
Alors la trentenaire poursuivait sa route de son côté, mue par l’espoir de trouver ce quelque chose qui ne lui donnerait plus seulement l’impression de survivre, mais aussi de vivre.
Et quand toutes ces querelles auraient cessé, si elle était encore en vie à ce moment-là... alors peut-être envisagerait-elle de quitter les routes, et trouverait-elle la force de faire à nouveau confiance à d’autres survivants pour se poser quelque part, ou bien fonder sa propre communauté ? Peut-être pourrait-elle enfin avoir l’impression de se sentir vraiment utile, et de retrouver un semblant de vie normale…
Été 2018 (maintenant):
La vie de Tasha reste toujours aussi solitaire, même si la femme se rend régulièrement au No Man's Land où les survivants vont et viennent ( autant dire, une très bonne source d'informations pour se tenir au courant des petits problèmes politiques entre les différents clans de la ville). Elle converse notamment avec un survivant d'un campement dévasté par une faction appelée les Renmants, apprenant par cet homme les projets de conquête du groupe, ainsi que la violence dont ils font preuve face à ceux qui ne ploient pas le genou. Elle ne tarde pas à faire le rapprochement avec les rumeurs qu'elle avait pu entendre auparavant, se désolant de constater que même après la fin du monde, les Hommes trouvaient encore le moyen de faire la guerre...
A croire que rien ne leur servait de leçon.
Couchée sur la banquette arrière d’une voiture qui avait sûrement connu des jours meilleurs, la lune pour seule source de lumière, l’ancienne tatoueuse peinait à distinguer les visages sur la photographie qu’elle fixait depuis plusieurs minutes déjà.
C’était devenu un rituel pour la brune à chaque fois qu’elle essayait de trouver le sommeil, espérant probablement se voir projeter à l’époque de ces jours heureux et insouciants.
Pourtant, seuls les corps rongés par la mort de ses proches lui apparaissaient en songe, comme si l’univers lui interdisait tout moment de répit et de réconfort.
Elle donnerait n’importe quoi pour voir une dernière fois le sourire rassurant d’Ethan, pour une dernière blague salace de Nick, une dernière bière en compagnie de Ted et ses collègues du salon. Pour une dernière dispute avec cette idiote de Roza, une dernière partie de babyfoot avec Alexei, un dernier débat interminable avec Victoria...
Elle était loin de se douter que l’un des fantôme de son passé allait très bientôt réapparaître dans sa vie de louve solitaire, pour le meilleur, ou peut-être le pire….
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Noomi Rapace • <bott>Tasha Galkina</bott>
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• Tasha
≡ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
• Galkina
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• Pierceuse/Tatoueuse
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Re: Tasha Galkina
Lun 13 Aoû 2018 - 21:53
Très bon choix de scénario et avec Roza, tu as une compagne de RP parfaite
Officiellement bienvenue et bon courage pour la fiche !
Officiellement bienvenue et bon courage pour la fiche !
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Re: Tasha Galkina
Lun 13 Aoû 2018 - 21:55
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Bonne rédaction !
Bienvenue parmi nous officiellement !!
Chouette choix de scénario o/ J'en connais une qui va être ravie et surexcitée ha ha !!
je te souhaite bon courage pour ta fiche o/
Et si tu as des questions n'hésite pas à MP ^^
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Re: Tasha Galkina
Mar 14 Aoû 2018 - 1:00
Bienvenue par ici et oui, bon choix de scénario !!
Bon courage pour ta rédaction !
Bon courage pour ta rédaction !
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