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This place is mine, move on ft David Howell

Mer 15 Aoû 2018 - 16:05

West Seattle Thriftway - South West, Seattle

La bouffe se faisait de plus en plus rare et contraignante à trouver et si je ne voulais pas une nouvelle fois bouger de l’endroit d’où je siégeais désormais, je devais absolument  mettre la main sur suffisamment de vivre pour tenir. J’avais vu en ce nouveau lieu une terre de providence, mais le market près de l’industrial district ne m’avait pas permis de sustenter bien longtemps et si on arrivait à trouver encore des ressources, elles étaient disparates et pour la plupart périmées ou en mauvais état. Il y avait eu nombre de gâchis quand la situation s’était envenimée. Les gens comme des nuées de bête sauvages avaient voulu s’approprier le maximum de nourritures en détriment de la raison. En avait résulté d’innombrables gâchis. Notamment des produits frais, les viandes, poissons, dont avec le temps il ne restait plus rien si ce n’est une légère bouillie et l’odeur de décomposition si singulière qui ne partirait plus jamais, empreignant irrémédiablement les murs. Les boîtes de conserve et autres nutriments n’avaient pas été épargnées par la folie consumériste de l’homme, il était commun d’en trouver, éventrées, cabossées et gisant béantes sur le sol. Un incommensurable gâchis s’était opéré, une vision à faire pleurer un homme,  dans un monde où désormais les ressources étaient comptées au centième près. à l’heure actuelle, je me serai damné pour un pain au chocolat, un muffin et du café. Et du bon pain que faisait la boulangère près de chez moi. Ou un steak bien saignant, dans un bun maison. Des choses si communes il y a quelques années et qui paraissaient désormais si lointaines. Manger avec l’industrialisation était devenu quelque chose de commun, habituel. Jadis on ne prenait plus la peine de savourer, on ne se rappelait même plus de ce que l’avant veille on avait mangé, depuis l’apocalypse, chaque mets même ceux qu’on aurait trouvé les plus répugnants, devenaient un immense plaisir gustatif. Marcher, l’estomac vide, le ventre gargouillant, faisait changer une mentalité. J’avais peur qu’un jour, l’humanité ne puisse plus trouver assez de nourriture pour sustenter et à ce moment là, ceux qui arriveraient à s’autogérer, les survivants possédant leur propre culture agricole, deviendraient les  maîtres de ce monde.

Mais ce temps n’était pas encore arrivé et j’espérais pouvoir mettre la main sur cet eldorado qu’était la nourriture en me déplaçant dans le quartier “South West” de Seattle, à un peu moins d’une dizaine de kilomètres d’où j’avais établi mes quartiers. Un endroit qui était désormais vide, du moins je l’espérais. Autrefois le quartier le plus pauvre de la ville, foyer des classes les plus basses de Seattle, coupé du reste par la rivière Duwamish. J’étais rarement venu dans cet endroit, habitant presque à l’opposé et n’ayant finalement pas eu  nombreuse occasion de visiter la ville. Un flux migratoire avait normalement dû s’opérer, la plupart des badauds souhaitant fuir au plus vite ce couperet qu’était devenue la “cité d'émeraude”. Et les pauvres résidents de ce quartier étaient cerclés par les flots, ne pouvant pas aller encore plus à l’ouest, à moins de posséder un bateau ce qui n’était pas légion ici. Alors ils avaient dû s’enfuir pour la plupart, ce qui était une bonne chose car dans la panique, il y avait encore de nombreuses chances que les supermarchés soient pour certains encore à même de fournir nombre de ressources, d’autant plus que j’avais eu des échos concernant la dangerosité de l’endroit. Les basses populations, n’ayant pas de moyens perfectionnés pour se défendre, ni alarme, ni bunker renforcé, ni même des habitations tout à fait salubres,  ceux qui n’avaient pas fui, avaient probablement eu la malchance d’être une nourriture de premier choix pour les rôdeurs, qui eux n’avaient pas forcément les mêmes barrières physiques que les humains.

Et la dangerosité de ce quartier se confirma très vite. J’avais mis la main sur un annuaire . En l’absence  de google, ce gros pavé de plusieurs centaines de page, allié à une carte de la ville,  m’avait permis de répertorier une liste d’adresses potentielles. Alors je m’étais vite mis en route. Car si les quelques kilomètres qui me séparaient normalement de mon but étaient une promenade de santé, la dangerosité que faisait peser la menace des rôdeurs, forçait de se tenir éloigné des arcades les plus empruntées et le détour que cela pouvait représenter se payait souvent comptant. Je pensais pouvoir me réapprovisionner dans les trois supermarchés en périphérie de la “Fauntleroy Way”, axe qui prolongeait le pont qu’il fallait traverser pour quitter le quartier, mais les rues pour y accéder semblaient incertaines et cernées par des rôdeurs. Je dus donc continuer plus au sud et le “West Seattle Thriftway” me sourit enfin.

Je pénétrai dans l’ancien supermarché avec la boule au ventre. Je ne savais pas ce qu’il allait contenir, peut-être qu’il serait vide et toute la route que j’avais effectué, tous les dangers dont j’avais pu être la cible en sortant de chez moi auraient été vain. Mais mes doutes ne prirent forme plus longtemps. Si cet endroit n’avait pas été épargné par l’humain, il restait visiblement suffisamment de nourriture pour me nourrir pendant quelques mois. Une aubaine quand il était commun de devoir trouver ses ressources au jour le jour. Cependant mon excitation retomba aussi vite qu’elle était venue. Si les premiers rayonnages étaient luxuriants, les autres l’étaient beaucoup moins. Tout un étalage était même condamné. Un homme avait eu la mauvaise idée d’exploser le crâne d’un rôdeur près de denrées alimentaires et les résidus avaient souillé la nourriture. Un autre s’était totalement renversé, et les conserves dont il regorgeait jadis, s’étaient éclatées sur le sol blanc. Je fulminais intérieurement. J’étais passé trop tard. D’autant plus, que s’il y avait jadis des présentoirs regorgeant de mets frais, poisson, viande, viennoiseries, il n’en restait plus rien. Je me mis quand même à réunir ce que je trouvai dans un cadis afin de faciliter le transport. Et je le laissais pas loin, poursuivant l’exploration du magasin.

Soudain je crus percevoir un bruit, à quelques mètres de moi, là où j’avais laissé le cadis. Je saisis le kukri qui restait en permanence harnaché à ma cuisse par un étui. Si c’était juste un rôdeur s’étant égaré, j’étais tranquille. Mais si c’était autre chose, il fallait que j’agisse prudemment. Je progressai à pas de velours et je jetai un furtif coup d’oeil. Je parvins à distinguer un homme,  de taille normale mais légèrement plus grand que moi, à la musculature clairement développée. Qui que soit cette personne, ces attentions étaient clairs. Il était comme moi, un survivant, qui avait besoin de se nourrir mais ces ressources,  étaient miennes et je ne comptais pas les partager. Surtout avec un inconnu. Alors je sortis de ma cachette, avec toute la hargne dont je pouvais faire preuve.

- Casse toi de ce caddie fils de pute.

Je m’avançais de la personne d’un air menaçant, mais me tenant suffisamment à distance d’elle au cas où elle soit armée. Je ne craignais pas une attaque avec un pistolet, il fallait être fou pour tirer un coup. La déflagration, à moins que le flingue soit équipé d’un silencieux, ce qui ne courait pas les rues, attirerait tout de suite une nuée de rôdeurs. Mais sortir un couteau ou autre était vite arrivé. Et je ne connaissais pas le degré de dangerosité de ce type. Seulement, je n’allais pas me laisser faire, l’enjeu était trop important. Et je n’avais jamais crains le combat, je n’étais pas légionnaire pour rien.

- Ces ressources sont à moi. Je me suis fait chier à les réunir donc casse toi d’ici tout de suite, sinon je te jure que je te défonce. Et tes putains de tripes serviront à nourrir les rôdeurs autour.

Des menaces. Mais si fondées. J’avais déjà dû être réduit à liquider des personnes qui s’étaient mises en travers de mon chemin et je n’en gardais pas le moindre remord. La balle était dans le camp de cet inconnu, soit il déguerpissait soit un de nous deux finirait à la morgue.
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Re: This place is mine, move on ft David Howell

Jeu 16 Aoû 2018 - 18:10

C’était le jour des courses, enfin… Façon de parler. Disons plutôt que David était du genre à prévenir que guérir, et il se disait que faire quelques réserves supplémentaires n’était pas une mauvaise idée avant que d’autres personnes ne vident les étalages. Après tout, dès qu’il croisait quelqu’un, cela pouvait très bien se terminer autour d’un verre ou comme deux tarés en plein Black Friday se battant pour une couette en solde. Quand on voyait ce que des soldes sur le Nutella faisaient en temps normal à la population… Alors à malaise quand ils étaient vraiment en pénurie de nourriture dans un monde post-apocalyptique. De fait, il valait mieux prévoir quelques semaines à l’avance que se retrouver à crever la dalle.

En vagabondant, le jeune homme arriva enfin vers un magasin. Il gara sa voiture aussi bien que possible et de façon efficace pour repartir le plus vite possible en cas de pépin. De toute façon… Personne n’allait lui mettre d’amende pour un mauvais stationnement, si ? Toujours était-il qu’il s’avança dans l’entrée du magasin, prêt à dégainer son arme à feu en cas de rôdeur en embuscade. La porte électrique ne fonctionnait plus, il suffisait de la pousser avec un peu de force. Un petit regard autour de lui… Il ne voyait rien. Ses yeux se posèrent sur les caddies à l’entrée mais il valait mieux faire une première ronde avant de vraiment chercher à faire des emplettes. Cela faisait toujours aussi étrange de se balader dans un supermarché vide de monde. C’était dans ces moments là qu’on se prenait en pleine face que le monde avait changé, qu’ils n’étaient plus maîtres en ces lieux. Quand il créchait dans sa petite planque, ce n’était jamais que comme vivre dans un logement étudiant, mal isolé et les arrivées d’eau défectueuses mais au moins il était peinard, et la solitude quand on est chez soi n’est pas si surprenante. Mais ici… Plus d’annonces au micro, plus de musique d’ambiance, plus de chouineurs demandant à ce qu’on réponde à leurs moindres caprices et encore moins de vieux mettant trois plombes à la caisse. Ceux-là avaient été les premiers à tomber. Soit ils se faisaient bouffer, soit la chaleur et le manque de soins avait eu raison d’eux. Autant dire que dans ce nouveau monde, il ne faisait pas bon d’avoir des cheveux blancs.

Les carrelages étaient sales, tâchés de sang et d’autres déchets. Combien de personnes étaient venues ici, combien y avaient trouvé la mort en se faisant bouffer, attaquer ou en se suicidant de désespoir ? Il n’essaierait pas de compter, il avait d’autres choses à faire. Il était en vie, lui, et il comptait bien le rester. Pleurer les morts ne servait plus à rien, pour ceux qu’il connaissait, leurs noms étaient toujours dans son calepin, dernière preuve de leur existence, du fait qu’ils aient été humains avant de devenir… Ces choses. Machinalement sa main se balada sur un rayon où il récupéra un paquet de gâteaux secs. Il en mit un à sa bouche et cala le reste dans son sac à dos. Au moins, il restait des choses comestibles dans cet endroit, et d’autres objets qui seraient utiles. Rasoirs, briquets et allumettes… On ne savait jamais quand ces choses pourraient finir par être utiles, mais il était sûr qu’elles le seraient un jour ou l’autre. Et enfin, il trouva une chose qui s’apparentait dans ce monde à un Saint-Graal. Un Caddie abandonné. Peut-être une personne qui s’était fait bouffer en faisant la même chose que lui ? Enfin… il valait mieux être prudent. Rien n’était jamais gratuit dans ce monde. Même si l’argent ne permettait plus grand-chose, la plupart des choses coutaient du sang et de la sueur. Il s’approcha doucement et commença à regarder à l’intérieur. La plupart des choses étaient intéressantes et comestibles. C’était pour le moins… Tentant de tout prendre. C’est alors qu’il se dit qu’il allait regarder aux alentours pour voir si effectivement, ce caddie n’appartenait à personne qu’un homme surgit. Légèrement plus petit que lui, musclé et bourru, l’air agressif. Apparemment, c’était son caddie, et le gars n’était pas commode. Ces ressources étaient à lui ? Se casser d’ici ? David soupira tout en restant sur le qui-vive. Après tout, l’arme que son « interlocuteur » avait en main n’était pas à prendre à la légère, mais il y avait tout de même une certaine distance entre eux.

« Ah, et tu vas me dire que t’as le ticket de caisse ? Tes parents t’ont pas appris à être poli, sinon ?» Lâcha-t-il machinalement. Arriver de façon aussi agressive après le trajet qu’il avait dû faire n’aider pas David à agir de façon sympathique, à vrai dire, et puis il doutait qu’une personne aussi agressive ne lui laisse faire quoi que ce soit sans chercher des crosses.

« Et quand tu me dis de me barrer, tu veux dire du centre commercial ? Non parce que si c’est le cas, je vais me sentir obligé de refuser… » Finit-il par dire en poussant légèrement le caddie pour s’en écarter sans pour autant faire preuve d’une quelconque envie de déguerpir. Il était déjà prêt à décrocher son couteau de combat si jamais le belliqueux d’en face souhaitait en découdre en prenant un supermarché pour ses ressources personnelles.
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Re: This place is mine, move on ft David Howell

Jeu 16 Aoû 2018 - 23:49

Dans la vie il y avait trois types de personnes. Les faibles, aussi appelé les brebis, ceux qui ne disaient rien et subissaient les événements sans démontrer la moindre férocité. C'était les plus faciles à manier, mais ils étaient aussi imprévisibles, un faible sous les brimades pouvait devenir fort et s'élever de sa condition. L'histoire avait été même marquée par ces hommes. Ensuite, on pouvait distinguer les grandes gueules, qui n'avaient rien dans le froc mais qui l'ouvraient quand même, ils étaient ceux qui marchaient à l’esbroufe, au bluff, se faisant passer pour des psychopathes afin d'effrayer les plus faibles et de s'attirer leur faveur. Et ils étaient plutôt malins, choisissant avec soin sur qui exercer leur pouvoir de domination, changeant radicalement de comportement, quand ils arrivaient à reconnaître des personnes fortes. Et les forts, les loups, qui eux rayonnaient de leur pouvoir, de leur pleine puissance. C'était des combattants, des guerriers, des gladiateurs, souvent des sanguinaires, qui par leurs actes, s'étaient élevés au dessus des autres, pour arriver au sommet de la meute. Cette hiérarchisation, en pleine période d'apocalypse, prévalait sur le reste. Une société organisée pouvait gommer ces frontières et donner du pouvoir aux faibles en les laissant s'illustrer par autre chose, leur intelligence, leur argent... Mais dans un monde apocalyptique, où tous les fondamentaux qui régissaient jadis la société étaient tombés, la loi du Talion était devenue la plus forte. Et je faisais parti de la dernière catégorie, j'étais un leader, un mâle alpha. Celui vers qui je me dressai actuellement venait en me répondant ainsi, de s'hisser directement à la deuxième catégorie et oscillait avec la dernière. Il pouvait encore fonctionner au bluff, n'être qu'un sans couille voulant jouer le plus fort, mais de l'aplomb auquel il m'avait répondu suintait une importante confiance en soi et une férocité exemplaire. à moins que tout en lui ne soit faux. Et je  n'allais pas tarder à le découvrir car par dessus tout, je n'avais pas apprécié la façon dont il m'avait répondu. Cette arrogance dont il avait fait preuve à mon égard allait se retourner contre lui. Ah si tu savais comment mes parents m'ont appris la politesse, à coup de poing et de ceinturon. à la dure. Et toi ? pensais-je.


- Tu sais pas qui je suis blanc-bec.Je te préviens, c'est pas vraiment dans ton putain d'intérêt de jouer au con avec moi.

Je venais d'employer une rhétorique si usitée par le passé, qui témoignait parfois d'un manque cruel de confiance en soi, véritable synonyme d'une tentative désespérée de faire peur à l'adversaire par tous les moyens. Mais, j'étais effectivement quelqu'un. Un légionnaire, plus qu'un militaire, un homme qui avait donné ses tripes et des litres de sueur, pour servir une noble cause. Qui s'était battu dans les terrains les plus hostiles, au coté de vrais hommes, des frères d'armes. Un homme qui avait vu le sang couler et qui lui-même en avait répandu des litres. Alors si cet inconnu pensait qu'il faisait la loi, il allait vers de graves désillusions.

- Oui c'est exactement que je veux que tu fasses blanc bec. Que tu te casses du magasin. De toute façon y'a rien pour toi ici, je me suis accaparé toutes les ressources encore comestibles et je n'ai pas terminé mon shopping, donc tu seras bien mignon et tu dégages de ma route. Ou sinon...

Ou sinon, j'allais le massacrer. Le réduire en sang de la même manière que j'avais brisé les gens qui avaient essayé de me voler. De la même manière, que les deux pecnots que j'avais laissé agonisant sur l'autoroute et qui par leurs cri avaient du réveiller une meute de rôdeurs. Et je m'étais repu de ces gémissements de douleur, comme je me repaîtrai des tripes de cet homme s'il ne dégageait pas maintenant. Il n'était même plus une question de partager des ressources, mais d'honneur, d'autorité naturelle. Et en réagissant ainsi, il s'était torché avec la mienne, il fallait désormais lui faire savoir qui était le véritable mâle alpha ici.

- Bon écoute, j'ai été suffisamment gentil avec toi trou du cul. Maintenant t'as trois secondes pour déguerpir.

Un... dis-je en réduisant l'espace que j'avais mis entre lui et moi. Deux... je me mis à le pousser violemment, de toutes mes forces. Je n'avais pas peur qu'il sorte une arme, j'étais confiant et cette même confiance allait peut être se jouer de moi. Trois...
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Re: This place is mine, move on ft David Howell

Ven 17 Aoû 2018 - 18:22

Ah, il avait touché un point sensible. Comment il le savait ? La célèbre tirade du « Tu sais pas qui je suis », tout simplement. Combien de fois il l’avait entendu quand quelqu’un se sentait vexé, piqué à vif. Les personnes bavant ce genre de propos étaient généralement ceux qui cherchaient à se redonner de l’importance, à se rassurer sur leurs capacités. Ils oubliaient toujours un menu détail, rien de bien méchant : Eux non plus ne connaissait pas celui d’en face. Somme toute, ils ne faisaient qu’assumer un fait que tout le monde savait. Pour eux, c’était une menace. Du point de vue de David ? Une Lapalissade stupide qui, encore maintenant, le faisait soupirer devant ce qu’il prenait pour de la bêtise pur et simple. Puis son vis-à-vis continua. Donc il s’accaparait tout un supermarché ? Comme quoi certains avaient vraiment perdu tout sens de savoir vivre avec l’apocalypse. Ce gars lui rappelait les autres idiots de Quantico, ceux qui finiraient par devenir fantassins dans l’armée parcequ’ils ne pouvaient rien faire d’autre : Violents, une nature bestiale et qui n’étaient devenus rien de plus que des chiens de garde mordant sur commande des grosses têtes de ce pays. Il avait joué le jeu, il s’était fait sa place parmi eux et les avait coiffé au poteau lors de sa promotion, ce n’était pas pour se faire emmerder maintenant par l’un d’entre eux. Pour David, cela avait des airs de ressemblance avec une réunion des anciens élèves.

« Si tu veux, je peux te laisser tout ce qui est sucre, j’ai l’impression que ça tourne pas bien au plafond… Je t’ai dit que je ne partirai pas. Tu comprends ce que je dis ou en plus d’être con t’es bouché ? »

Il ne comptait pas se laisser faire. De toute façon ce genre de gars était assez souvent fait du même bois. Si on leur laissait une fois le bénéfice du doute sans se battre, nul doute qu’il prendrait pour acquis chacunes de leurs prochaines interactions, et ça, David ne pouvait pas se le permettre. Ce n’était pas seulement pour ce foutu caddie qu’il restait, mais pour tout ce que cela impliquait… Et aussi parce que le gars d’en face l’avait purement et simplement gonflé. D’ailleurs le voilà qu’il s’approchait, disant qu’il avait été suffisamment gentil… Ne pas tuer quelqu’un à vue était être gentil ? Merde, David ne savait pas qu’il était un bon samaritain… Et lui il voulait quoi ? Un Pin’s pour sa bonne action ? Et voilà qu’il le poussait de toutes ses forces. L’ancien garde du corps s’y attendait. Typique, classique… Prévisible pour quiconque avait déjà croisé ce genre de type. Il était sûr de lui, sûr d’avoir imposé sa loi, d’avoir marqué son territoire. Le jeune homme recula d’un pas face à la poussée. Son pied droit était parti en arrière et s’arrêta net au sol comme point d’appui. Articulant son mouvement rapidement et efficacement, il amorça un coup de poing puissant vers la mâchoire de son adversaire. Il se doutait bien que ce dernier encaisserait sûrement le coup vu son gabarit et l’assurance qu’il avait. Mais David avait de la réserve, des entraînements à n’en plus pouvoir et n’avait jamais été le dernier pour se battre quand on l’y poussait.

« Si je te dis d’aller te faire mettre par un rôdeur, ça te parle mieux qu’un simple « non » ? » Lança-t-il alors, prêt à continuer le combat. De toute façon, si son adversaire voulait jouer au couteau, il avait le sien à sa ceinture prêt à être dégainé. Il n’était pas forcément avantagé face à quelqu’un de ce gabarit, mais pas désavantagé non plus. Maintenant, advienne que pourra, voilà ce qu’il se disait. Toutes les rencontres n’étaient pas forcément bonnes, et celle-là en faisait partie. Peut-être qu’en d’autres lieux et dans une situation différente ils auraient pu s’apprécier mais… Il en doutait fortement. Les brutes épaisses étaient des proies tellement plus amusantes que des amis sincères pour son besoin de cynisme quotidien qu’il arriverait jamais à s’y faire.
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Re: This place is mine, move on ft David Howell

Ven 17 Aoû 2018 - 22:14

Je m'attendais à sa riposte. C'était un mouvement mécanique d'auto défense. Foncer dans le tas quand quelqu'un te faisait chier et menaçait ta propre sécurité. Un instinct primal. Celui des animaux. Les hommes avaient réussi à dompter ces pulsions de morts mais parfois, en des moments spécifiques, les pires instincts revenaient. Et je l'avais cherché, provoqué jusqu'au point de rupture. Non ça n'était décidément pas étonnant. Ce qui me laissait par contre circonspect et avait annihilé quelque peu la confiance que je portai en moi lors de cette rixe, c'était sa frappe. Un débutant aurait vaguement tenté une attaque sur le sommet du visage, sans pour autant essayé de placer son coup, mais lui l'avait administré à la mâchoire, probablement l'endroit le plus douloureux. Et j'avais aussi remarqué sa manière de s'enraciner au sol avant le moment fatidique, sa quête de réunir le coup le plus puissant possible. Tout le punch d'une attaque résidait dans l'amorce des jambes et l'impulsion du corps. Seule une personne quelque peu aguerrie pouvait le comprendre. Et, si je n'étais pas le plus doué pour reconnaître la valeur d'un combattant, je n'avais aucun doute sur le fait que celui ci savait cogner. L'attaque, ne m'avait pour autant pas fragilisé physiquement, mais il avait au moins eu le mérite de placer mon opposant dans la troisième catégorie, celle des mâles alpha. Mais entre loup, les combats étaient récurrents, afin de déterminer celui qui gagnerait le commandement de la meute. Là la meute représentait la possession du magasin. Il n'y avait aucun doute que si je perdais cette guerre, je repartirai sans mes rations. Peut-être que dans une autre vie, nous aurions pu nous en sortir sans nous abîmer, mais j'aimais trop le sang pour chercher une solution à l'amiable en premier recours.

- Woow, pas mal pas mal. T'as du punch blanc-bec. Putain ça on peut pas te l'enlever. Maintenant on va voir si tu vas tenir la distance.

Je pris un ton volontairement théâtral, comme si ça n'était pas la réalité mais les mauvais dialogues d'un film de série B. En fait, à bien des abords, je m'amusais en cet instant même, malgré une incertaine issue. Telle une brute épaisse qui ne pouvait vivre sans se battre, je jubilais. Probablement d'ailleurs, que j'étais effectivement un chien de cette espèce. Après tout, pour rentrer dans la légion il fallait avoir un grain. Aimer la guerre. Et moi je ne vivais que par ça. C'était inquiétant de me dire qu'il me fallait des événements dramatiques pour ne pas me sentir mort, de constater que toute cette merde, l'apocalypse, les morts-vivants, avaient été une fin pour les gens normaux, mais un véritable renouveau pour moi, une manière d'apprécier la vie à nouveau.

- Bon allez, là tu m'as vraiment chauffé, dis-je en crachant une glaire ensanglantée.

Je fonçais de toutes mes forces sur l'homme, mais une bardée de coups m’accueillit. Placés d'une manière presque chirurgicale. Et, essayant maladroitement de le frapper moi-même, je perdis l'équilibre et tombais mollement au sol. Une injure. Je me relevai prestement , chargeais de nouveau, mais il réussit sans aucun problème à me renvoyer dans les cordes. Pour le coup, j'avais trouvé un adversaire bien plus fort que moi. Peut-être qu'en d'autres circonstances j'aurai réussi à rivaliser avec lui, mais je n'avais plus l'ascendant depuis longtemps. Ma détermination n'avait été que façade, chimère et mes provoques, une damnation. Je l'avais sous estimé, j'avais vendu la putain de peau de l'ours avant de l'avoir tué et celui que je prenais pour un ourson s'était avéré être un grizzli.  J'aurai pu abandonner, me casser d'ici et oublier toutes ces histoires, mais ça aurait été le laisser gagner et ça je ne pouvais pas me le permettre. Si mon honneur, dans cette désastreuse joute n'avait pas été sauf, il était hors de question de définitivement perdre façade. Alors, je sortis mon pistolet et le pointais sur le crâne de mon adversaire.

- C'est bien le cogneur, dis-je avec hargne, maintenant fini de rigoler. Casse toi d'ici et je te promets que je te ferai aucun mal. J'ai pas envie d'exploser ta sale tronche pour cette connerie, m'oblige pas à faire ça. T'as voulu joué au gros dur et t'as gagné, maintenant dégage. Je te jure que j'hésiterai pas à presser la détente.

Non, je ne le ferai pas. Il était suicidaire de tirer un coup de feu quand au alentour une nuée de rôdeurs se terrait. Mais mon adversaire n'était pas censé savoir mon degrés de détermination. Il était difficile d'évaluer toute la folie d'un homme quand on se tenait du mauvais côté du canon. J'espérai que ce coup de bluff suffise à détourner la personne de son objectif, mais j'avais malheureusement une nouvelle fois sous estimé mon vis-à-vis. Il ne tourna pas les talons, ne chercha même pas à parlementer mais, d'une manière parfaitement exécutée, me désarma. Un geste une nouvelle fois chirurgical, synonyme d'années d'entrainement, le même que j'avais exécuté des centaines de fois à la légion. . Cependant, je ne pu empêcher mon cerveau d'agir, et d'un réflexe instinctif j'appuyai sur la détente avant de me faire soustraire le pistolet. Une seule balle parti du canon. Suffisante. Le temps sembla se figer, une goutte de sueur perla le long de mon crâne et vint se nicher dans ma barbe. Je regardai dans le blanc des yeux l'homme qui venait juste de nous condamner.

- Mais bordel qu'est ce que tu as fait...

Les premiers hurlements se firent entendre.
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Re: This place is mine, move on ft David Howell

Sam 18 Aoû 2018 - 2:33

Le coup avait touché et avait eu son effet. David se doutait bien que son adversaire n’allait pas être couché par ça, il semblait bien trop sûr de lui et agressif pour se coucher au premier coup. Il devait avoir sa fierté, et ce que le jeune homme venait de blesser, c’était ça, son ego principalement, le recadrer et lui montrer qu’il n’aurait pas ce qu’il voulait en aboyant. L’homme en face de lui se targua d’un rictus et, d’un ton théâtral, lui déclara qu’il avait un bon coup de poing mais qu’il chercherait à tester son endurance. En tout cas, la situation semblait l’amuser. En un sens, l’adrénaline d’un combat accomplissait plus ou moins le même effet chez l’ex agent de la D.E.A, le rendant plus vif, plus instinctif, laissant les réflexions philosophiques pour plus tard.

« Pas de bol, je peux faire ça toute la journée! » Répondit-il comme le jeune con qu’il était lors de ses anciennes bastons de bar. Il avait toujours appris à se battre, de toute façon. Son père n’avait jamais laissé passer une semaine sans un entraînement à l’auto-défense, et il avait tellement de clubs d’arts-martiaux que lui-même se demandait encore comment il aurait trouvé le temps de s’amuser s’il n’avait pas séché certains cours. Si son père avait voulu forger un militaire né, il avait pourtant bien raté son œuvre. David avait su s’extirper du sentier sur lequel sa vie l’avait mis, et même si agent de sécurité n’était pas le métier le plus médaillé au monde, il avait au moins l’attrait de lui faire rencontrer du beau peuple… Et puis peut-être qu’un jour il aurait pu devenir acteur pour des films d’actions ? Certaines stars de ce genre de film avaient commencé avec un CV moins bon que le sien… Enfin, tout ça, c’était avant. Avant que les morts ne se mettent à marcher et le monde à tourner à l’envers. Maintenant, son expérience physique et ses entraînements étaient utiles chaque jour, chaque seconde. Il n’espérait plus jouer un survivant, il devait l’être, purement et simplement.

Son adversaire le chargea alors et le jeune homme contracta ses muscles abdominaux. Réaction typique d’un homme dont l’ego venait d’être touchée malgré lui : foncer dans le tas comme un sanglier dans une twingo et espérer faire le plus de dégâts de façon brute et non réfléchie. David s’était efforcé depuis l’apocalypse à garder les idées claires et la tête sur les épaules. Il ne s’était pas mis à agir comme un animal pour survivre et c’était ce qui le sauvait à ce moment précis, le fait d’agir avec méthode contre un homme sachant se battre et encaisser, certes, mais qui semblait maintenant se croire dans une petite altercation de cow-boys dans le saloon d’un mauvais western. Encaissant le coup qui laisserait malgré tout quelques bleus, David en profita pour asséner une pluie de coups sur son adversaire qui, par son action irréfléchie, s’était offert aux coups de poings et de genoux. La formation de défense des agents de la D.E.A, comme ceux du F.B.I, comprenait un entrainement intensif au Krav-Maga pour des cas où les agents étaient désarmés et contrairement à son adversaire, David ne semblait pas avoir oublié ces leçons pour un coup de sang. Preuve en était le coup qui fila dans le vent après une esquive plutôt aisée. Un coup facilement prévisible dans ce genre de cas, celui d’une personne comprenant qu’elle était en train de perdre du terrain. Joey tomba alors suite à la force qu’il avait mise dans son poing.

« Arrête, tu te fais du mal… Un peu plus et tu vas finir par te frapper tout seul ! » Dit-il sur un ton moqueur, se remettant en position, prêt à ce que l’homme d’en face se relève. En soit, il était en train de prendre coup à ce combat et il aurait bien voulu qu’il dure un peu plus longtemps. Remettre à sa place un roquet avait quelque chose de plutôt satisfaisant, et au moins, ça le fera réfléchir à deux fois la prochaine fois qu’il pense pouvoir jouer des coudes pour se réserver tout un supermarché. Enfin, c’était tout du moins ce qu’il pensait jusqu’à ce que gars ne sorte son flingue pour le braquer avec et le menacer verbalement. Les paroles de l’homme blessé dans son orgueil n’arrivaient pas aux oreilles de David. A cet instant précis, sa survie était, pour lui, en jeu. Combien de fois depuis qu’il était gamin on lui avait appris à désarmer quelqu’un. Combien de fois son père l’avait engueulé parce qu’il ne l’avait pas désarmé dans les temps alors qu’il avait un flingue posé sur le crâne, même si le chargeur était vide. L’arme était une menace, la laisser dans les mains d’un gars prêt à tout était pire. Instinctivement, comme une machine, le jeune homme s’exécuta, comme si son corps avait mémorisé par cœur chaque geste, chaque mouvement qu’il fallait accomplir pour parvenir à ses fins. Saisir le poignet, tordre le bras par un pivotement vers la droite tout en « cassant » le poignet de l’adversaire pour qu’il lâche l’arme et… Bam. Un coup de feu. Par réflexe, ce gars venait de tirer dans le vide et déjà les râles des cadavres ambulants s’entendaient. En le regardant, le gars lui demanda ce qu’il venait de faire.

« Ah, c’est moi qui ai sorti un flingue, peut-être ? Si j’avais voulu que ça se termine comme ça j’aurai pu te trouer depuis le début ! » Dit-il passablement énervé. Par orgueil ce gars venait de les condamner parce qu’il avait voulu jouer à celui qui avait la plus grosse. « De toute façon il est un peu tard pour se renvoyer la politesse de la connerie. Y’a sûrement une issue de secours dans l’entrepôt, y’en a toujours une… » Il l’espérait, tout du moins. Et il espérait aussi que le gars d'en face comprenne que pour se sauver les miches, ce serait plus facile avec deux têtes qu'une seule.
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Re: This place is mine, move on ft David Howell

Sam 18 Aoû 2018 - 13:15

- Putain mais sale con, t"as cru que je voulais tirer, hurlais-je, tu m'as pris pour un putain de crétin ? Je voulais juste que tu flippes, que tu ravales ton 'égo et toi t'as fait ton putain de ninja de mes couilles. Putain mais le moindre connard quand tu lui pointes un gun sur la tronche il fait dans son froc et toi t'as fait une putain de démonstration !

J'avais envie de le trucider, parce que ses dires me renvoyaient automatiquement à mon échec. Dans l'histoire, j'avais effectivement la seule et unique responsabilité du bourbier dans lequel on s'était mis. Toutes ses réactions certes si imprévisibles, n'avaient été que légitimé par ma conduite déplorable et désormais, alors que la situation semblait atteindre un point de non retour, je commençais à cerner l'ampleur de mon erreur. Cependant, j'étais un légionnaire en plus d'être un homme et je ne pouvais admettre mes tords. C'était contraire à mon fonctionnement. Quelqu'un qui acceptait de s'être trompé, faisait preuve de faiblesse et s'il était évident que je n'avais pas montré le meilleur de moi-même dans cette rixe, je ne souhaitai  encore plus noircir le tableau en me laissant aller à des remords.

- Putain oui, la sortie de secours.

Décidément ce mec regorgeait de bonnes idées et affichait le pragmatisme de l'expérimenté guerrier. Je me demandais de plus en plus s'il n'était pas un ancien membre des forces spéciales, ou un militaire. Sa maîtrise du combat et son sang froid exemplaire, renvoyait inévitablement à un rigoureux entraînement. Mais, je ne souhaitai lui accorder le bénéfice de sa réflexion, alors, je le poussai et me précipitais vers le fond du magasin. Une réaction purement infantile,, dans tous les cas il parviendrait à sortir si issue de secours il y avait et  je ne le laisserai pas. Je n'étais pas du genre à abandonner un frère d'arme. Je manquai de défaillir, un rideau de fer empêchait l'accès à l'unique issue. Une pratique somme toute assez courante dans les enseignes modernes, qui empêchait en cas d'effraction, le voleur de ressortir par un autre endroit et le condamnait à passer par la porte principale, où les flics pouvaient le cueillir. .De rage, je tapais dedans, jusqu'à m'en faire saigner les phalanges. Un hurlement me répondit, bien plus proche que les autres. Je me retournai. Plusieurs  rôdeurs avaient réussi à pénétrer l'antre du magasin. Les portes étaient grandes ouvertes. Je manquai de défaillir. Si j'ignorai qui de nous deux n'avait fermé le supermarket, l'heure n'était plus à la futilité et l'affreuse réalité de ce constat venait de me sauter à la gorge.

- La porte merde, la porte, hurlais-je afin de prévenir mon camarade, je retiens les rôdeurs qui sont dans le magasin, débrouille toi pour fermer !

Je ne regardai même pas en direction de mon compagnon d'infortune et me précipitais vers l'infecté, le décapitant avec le tranchant de ma lame. Si cet homme était bien ce que je pensais, un militaire ou un agent des forces, il ferait le bon choix et se précipiterait vers la porte. L'heure n'était plus vraiment à la réflexion et un soupçon d'adrénaline s'insuffla en moi, alors que je m'attaquais au deuxième infecté d'un geste mainte et mainte fois répété. Malheureusement, le destin était parfois joueur et je n'eus pas le temps d'apercevoir le monstre qui se tenait à ma gauche. Je sentis juste une ombre se précipiter vers moi et esquivant de peu le coup de mâchoire, je tombai à terre, la créature sur moi, dans une dernière étreinte charnelle. Son odeur fétide m'emplit les narines. Dans la chute j'avais laissé échappé mon kurki et il avait glissé, devenant ainsi... insaisissable. Je tentais de comprimer le monstre à la gorge, m'éloignant ainsi de sa mortelle morsure. J'étais dans une merde noire, sans arme il était difficile de se débarrasser d'un de ces enfants de Hadès et mes muscles commençaient déjà à faiblir. Si j'avais été croyant, j'aurai commencé à entamer une prière.
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Re: This place is mine, move on ft David Howell

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