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Patch my hand, patch my heart

Lun 10 Sep 2018 - 15:44



Voilà déjà deux semaines qu'il était là, et il n'avait parlé qu'avec ceux qui lui avait adressé directement la parole, et encore, il n'avait pas entretenu de réel discussion avec personne d'autre que Selene. La dite discussion avait été plutôt forcée d'ailleurs, car à son arrivé elle avait eu besoin de savoir qui il était et s'il était un atout ou une plaie pour le groupe. Markus n'était certainement pas un grand gaillard musclé, il ne saurait pas coupé du bois, défoncer des portes et éviterait autant que possible la confrontation avec les marcheurs, mais ça n'en faisait pas quelqu'un d'inutile pour autant, ce serait grâce aux gens comme lui que la civilisation serait rebâti, si elle avait a être rebâti un jour. Lui-même commençait à en douter, il se demandait même s'il méritait vraiment de survivre par moment. La nature avait repris le dessus sur l'homme alors qu'il avait lui-même établit la loi "du plus intelligent", elle lui rappela que dans la nature, uniquement la loi du plus fort régnait. Découvrant la présence d'enfants chez les Messiahs, il en venait à se demander s'il existerait vraiment un futur pour ceux-ci, ou s'ils vivaient simplement sur du temps emprunté par leurs parents. Certains d'entre eux étaient si jeunes, ils dataient d'après l'effondrement... Comment pouvait-on être aussi égoïste... Élevé un enfant dans cet environnement. Il ne connaîtrait jamais le confort que les adultes avaient vécu.

Il lui semblait que les événements des derniers mois l'avaient rendu plus sombre face à l'apocalypse. Alors qu'il avait, jusqu'ici, vécu... Survécu sans trop d'inquiétude, sans trop d'émotion face à la perte, car soyons honnête, il n'avait jamais connu la perte avant, maintenant, il lui semblait que son monde s'était écroulé. Tacoma était une leçon de vie qui lui resterait dans la gorge un moment, et tout ce qu'il trouva à faire pour s'échapper à cette réalité fut de travailler. Dès qu'il eut droit à ses outils, il étudia la salle électrique et se saisit d'un rouleau de ruban électrique qui semblait y avoir été abandonné par les anciens techniciens de bâtiment. Il lui faudrait du filage, beaucoup de filage pour faire des connexions adéquates avec peu importe ce qui lui permettrait de produire de l'électricité plus tard. Pour l'instant, il n'avait pas envie de réfléchir "à comment", mais plutôt d'agir.

Il avait fouillé tout ce qu'il pouvait fouiller, et s'était emparé de tous les cordons d'alimentations qu'il trouvait pour les amener dans sa "chambre". Armé de son couteau, il coupait les fils, en retirait une partie de la gaine, les raboutait ensemble puis les recouvrait du précieux ruban électrique. Perdu dans son travail, il en oubliait presque sa présence chez des inconnus, concentré à créer le plus long fil électrique possible. Son regard s'échappa sur le rouleau de ruban qui diminuait, se disant alors qu'il lui en faudrait d'autre comme ça, et ce moment d'inattention suffit à ce qu'il s'entaille la main de sa lame. Sous la surprise, il lâcha l'outil et l'équipement, la douleur ne vint que quelques instants plus tard alors que l'oxygène venait remplir la plaie, puis il regarda le sang s'échapper de la longue coupure dans sa paume un brin horrifié et surpris par sa maladresse... Ce genre de chose ne lui arrivait jamais...

Il aspira une grande quantité d'air avec sa bouche, retenant ensuite son souffle sous la douleur qui élançait sans main. Sur le coup, il pensa qu'il allait s'évanouir, mais c'est avec la main ensanglantée qu'il se leva aussitôt, cherchant autour de lui un bout de tissus, attrapant une guenille pour couvrir la plaie, puis quitta sa chambre en direction de la pièce d'eau. Il se disait qu'il lui faudrait probablement nettoyer la plaie. Juliet et Lissandro s'occupaient de l'assistance médical, si sa mémoire était bonne, mais il avait beaucoup trop d'orgueil pour demander de l'aide. Toutefois, passant devant la chambre de Juliet, il eu un bref regard vers elle, une sorte d'appel à l'aide instinctif avec ses yeux, mais il ne remarquait même pas si elle le regardait en retour, se jetant simplement dans la pièce d'eau à la recherche de quelque chose pour nettoyer la plaie sans contaminer les réserves d'eau.
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Re: Patch my hand, patch my heart

Sam 15 Sep 2018 - 21:41

Juliet avait aperçu le garçon aux cheveux bouclés de loin. Elle l’avait vu longer les murs, fouiner dans certain coins et surtout rester seul. Non que le fait qu’il s’isole la choque ou fasse naitre un sentiment de pitié chez elle. L’étudiante pouvait parfaitement comprendre le besoin de solitude ainsi que la peur de s’approcher de l’autre. Seulement, elle n’arrivait pas bien à déterminer ce qui motivait bouclette. D’ailleurs, elle ne se souvenait pas même de son prénom et elle lui avait rapidement trouvé un sobriquet qui lui seyait à la perfection.

Toutefois, cet après-midi là, bouclette passa dans le couloir avec une démarche pressée. Elle ne lui lança aucun regard lorsqu’il s’arrêta brièvement devant sa chambre. Elle avait peur de l’effrayer avec un regard et préférait qu’il entame la conversation. Pourtant, il continua son chemin sans prononcer aucun mot. Une fois que ses pas s’éloignèrent, elle sortit rapidement de sa chambre, penchant légèrement son buste pour l’apercevoir disparaître à l’angle d’un couloir. Elle suivit l’écho de frottement de tissu créé par son pas rapide, qu’elle commençait doucement mais sûrement par qualifier de paniqué. Intriguée, elle le rejoignit dans la réserve d’eau. Posant sa main sur son épaule, il sursauta et se retourna vers elle.

Ca va bouclette ?

Le surnom dont elle l’avait affublé jaillit spontanément d’entre ses lèvres sans qu’elle réussisse réellement à le retenir. Son regard tomba sur un tissu blanc dans lequel sa main était emmaillotée. Une tâche sombre maculait le bandage improvisé qui paraissait d’ores et déjà être en mauvais état. Elle saisit sa main et l’approcha de son visage pour constater que la tache pourpre était en pleine expansion.

Qu’est que tu t’es fait ?

Elle détailla le visage aux yeux bleus vallonné d'un air qu’elle connaissait bien.

Mais avec quoi tu t’es fait ce bandage ? Tu essaies de chopper un infection ou quoi ?  Elle souleva un sourcil, complètement étonnée qu’il n’ait pas demandé de l’aide.
Pourquoi tu n’es pas venu nous voir ? Tu avais peur qu’on te mange ? Bon aller viens.

Elle agrippa sa main intacte et le traîna dans son sillage jusqu’à l’infirmerie. Elle balaya la pièce d’un regard lorsqu’ils y pénétrèrent, hiérarchisant intérieurement les multiples étapes qu’elle devait effectuer. Elle tira une chaise à son intention et l’accompagna dans le mouvement, exerçant une légère pression sur son épaule.

Reste là et laisses moi faire. Déjà on va enlever ce bandage absolument immonde.

Elle défit le tissus qui trouva parfaitement sa place au fond de la poubelle. Elle se lava ensuite les mains puis dénicha le matériel nécessaire au fond de l’armoire. Encore face à l’armoire, elle déclara sans intonation dans la voix

Bon je t’ampute jusqu’où ?

Elle laissa un silence planer. Puis l’étudiante se retourna avec un grand sourire, brandissant seulement des compresses propres et du désinfectant. Elle nettoya la plaie et entoura sa main d’un bandage décent.

Bon n’hésites pas à venir nous voir si ça s’infecte. A vraiment venir,
 dit-elle en appuyant cette dernière remarque d’un regard. Puis comme il lui semblait qu’elle risquait de le terrifier si elle s’imposait à lui plus longtemps, elle déclara enfin.
Tu es libre d’y aller. Si t’as besoin d’aide pour je ne sais quoi, je peux aussi aider. Vu qu’avec cette mains ça risque d’être compliqué pour faire des trucs...

Les mots moururent sur ses lèvres, elle savait cette justification parfaitement inutile. Elle se contenta donc de lui tourner le dos et de ranger les affaires qu’elle avait sorties de l’armoire.

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Re: Patch my hand, patch my heart

Mar 25 Sep 2018 - 15:27

Il était si concentré dans sa blessure, qu'il en avait presque oublié la possibilité que quelqu'un le suive. Pourtant, il venait à peine de jeter un coup d'œil vers la jeune femme, mais à aucun moment, il n'avait envisagé la possibilité qu'elle marche sur ses pas. Son orgueil prit un coup lorsqu'il entendit la voix s'adresser à lui, avec un sobriquet qu'il savait déjà qu'il détesterait, et que le son produit le tira avec sursaut de sa bulle protectrice. Il se retourna rapidement vers elle, pour lui faire face, regardant discrètement autour comme s'il avait été surpris en train de faire un mauvais coup, tenant sa main droite de son autre main. Il n'eut pas le temps de rien faire qu'elle lui demandait déjà ce qu'il s'était fait en saisissant sa main. " Je me suis coupé... " Eut-il à peine le temps de grommeler entre ses dents, l'orgueil et la fierté détruite devant la cadette qui commença, par sa personnalité explosive et imposante, à lui rappeler Aélia.

Il aurait bien aimé répliquer que ça allait et qu'il allait, et qu'il allait sans occuper, mais il resta un brin figé devant elle, qui prenait le dessus sur lui. " Je... Je sais pas... Je ne voulais pas déranger... " Répondit-il avec simplicité aux multiples questions qu'elle venait de lui lancer. Inutile de s'étaler sur le pourquoi et le comment, Markus était un indépendant, et la dernière chose qui lui serait passé par l'esprit était de demander de l'aide explicitement. Devant n'importe qui d'autres, il se serait avidement débattu et aurait insisté pour s'occuper de lui-même, mais là, il ne savait pas pourquoi, mais il était comme figé devant la brune.

Elle l'attira de force vers l'infirmerie, sans qu'il puisse résister ou répliquer, la suivant docilement jusqu'à ce qu'elle commence à retirer le bandage de fortune qu'il s'était lui-même appliqué. Sentant l'air à nouveau venir couvrir la plaie, il inspira entre ses dents serrées pour atténuer la douleur. Juliet savait ce qu'elle faisait, et en la regardant faire avec cet aplomb et cette confiance en elle, il se disait qu'il aurait dû dès le départ demander de l'aide. Il analysait chacun de ses mouvements, ses paroles et ses mimiques faciales, pas de doute, il était tombé sur un clone de la femme qui avait percé sa carapace et cela le troublait profondément.

" Euh... Je... j'en ai besoin... " Bafouilla-t-il stupidement à sa plaisanterie qu'il n'avait compris qu'à retardement, affichant finalement un sourire un brin gêné aux coins de ses lèvres lorsqu'il découvrit le sourire plaisantin de l'infirmière.

L'alcool vint lui picoter la main, mais il se concentra sur la douceur qu'elle employait pour tenir son bras et appliquer les compresses. Il était généralement trop timide pour le faire, mais cette fois, il redressa les yeux pour la regarder à l'ouvrage, impressionné par ses talents. Elle lui donna ensuite diverses instructions sur l'infection, quoi qu'il ne saurait pas trop le reconnaître si ça s'infectait, il savait que si "quelque chose" semblait anormal, il devrait s'adresser à elle, bien qu'elle parlait toujours aux "nous". La proposition de son aide laissa fabuler des idées moins catholique dans son esprit. Il était vrai que sans sa main droite, ce serait compliqué de manger, de travailler et de faire... Bien d'autres choses... Mais bien que l'ingénieur était un expert dans le malaise, il ne s'agissait pas non plus d'un pervers en puissance, alors il se contenta d'afficher une sorte de sourire niais, conservant sa réflexion pour lui-même.

Elle lui donnait son congé déjà, et alors qu'il analysait un brin le bandage de sa main et qu'en d'autres circonstances, il aurait quitté l'endroit à la course pour retourner dans sa caverne, il ressentait plutôt une étrange envie de rester là, et d'en apprendre plus sur sa soigneuse. "Hum... Merci... Finit-il par dire, alors qu'un malaise s'installait dans son estomac. Il faudrait vite trouver une façon de diverger la conversation s'il voulait rester là, sinon elle serait peut-être la première à partir. " Ça... Ça fait longtemps que tu fais ça ? Je veux dire... L'infirmerie ? Tu... Enfin... Tu as quel âge ? Tu ne devais pas être infirmière avant l'épidémie non ? Arriva-t-il enfin à exprimer avec maladresse. Ce serait déjà une sorte de point de départ à la conversation, mais il avait tout de même l'impression de l'avoir insulté... Elle ne semblait pas trop jeune, au contraire, c'est juste que... Enfin.... Même son esprit commençait à être troublé.
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Re: Patch my hand, patch my heart

Mar 9 Oct 2018 - 13:17

Face à cette armoire, ces quelques bafouillement lui arrachèrent un sourire. Il sembla la retenir, s’accrocher à elle à l’aide quelques mots pour faire durer le moment un peu plus longtemps. Elle se demanda simplement s’il se sentait obligé par politesse. Elle doutait qu’il nourrisse réellement une curiosité pour une blonde vaguement agressive à l’humour douteux. Elle hésita un instant, voulant le rembarrer complètement sans aucune arrière pensée. Mais quelque chose la retint. Sans qu’elle arrive à déterminer avec précision quoi. Elle se détourna des étagères.

Je ne sais pas, c’est quoi longtemps dans ce monde ?
Même si une partie d’elle-même jouait avec lui, les notions de temps s’étaient distordues. Comme si le sablier géant régissant sa vie précédente s’était modifié, ou même brisé. L’infirmerie je ne dirais pas que ça fait longtemps, Lisandro m’a tout apprit à son arrivée. Une chance que ce soit lui et pas quelqu’un d’autre d’ailleurs.  Elle avait dès les premiers instants nourrit un certain respect pour son mentor. Ca n’aurait pas forcément marché avec tout le monde , dit-elle sans lui donner plus d’explication.

Avant l’infirmerie, j’étais… Pas grand-chose et pas bien utile. Sans ce poste je sais pas bien comment j’aurais tenu le coup, ça donne une raison de continuer. Et avant tout ça , dit-elle sans désigner proprement l’apocalypse, j’étais une gamine au chemin tout tracé qui jouait du violon.  [/color]Son regard s’était un instant noyé dans les souvenirs. Elle en émergea et vint ancrer ses prunelles sur lui. Alors avec ces indices, j’ai quel âge ? Elle pencha la tête, curieuse de sa réponse. Puis avant même qu’il ne prononce la moindre esquisse de phrase, elle le précéda.

Attends, attends, je vais commencer. Elle s’approcha de lui et le détailla. Lui tournant autour, son regard se baladant des pieds à la tête. Hmm je te préviens je suis nulle à ce jeu là.  

Elle s’arrêta en face de lui, se pencha vers lui et détailla son visage. Ses boucles couleur café retombaient négligemment sur son front, son regard d’un bleu laiteux était encadré de ces cernes que possèdent tous les survivants. Elle se fit la réflexion qu’il devait avoir l’air plus vieux qu’il ne l’était réellement. Les épreuves qu’imposaient les morts, et les vivants, de ce monde sans pitié laissaient indéniablement des marques. De très légères rides sillonnaient son visage -peut être étais-ce l’œuvre de la fatigue- , une barbe de quelques jours mangeait ses joues.

Je dirais… elle plissa les yeux, 24 ans ?  Elle sentait qu’elle faisait fausse route. Tu n’as pas moins de 24 ans quand même ! Bon je reste sur mon verdict initial.  

Elle s'éloigna de nouveau, en réalité elle n'avait pas la moindre idée de son âge. Elle voulait l'interroger sur son histoire, mais craignait toujours autant de l'effrayer. Elle ne voulait pas faire de faux pas pour le moment. Elle attendait et observait, aux aguets, voir comment il réagirait et s'il s'ouvrirait à elle par la suite.

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Re: Patch my hand, patch my heart

Jeu 11 Oct 2018 - 17:03

Il est vrai que le temps avait pris une tournure étrange dans l'esprit des survivants. Les jours, les semaines, les mois s'étaient succédé à une vitesse fulgurante, mais ils avaient tellement de souvenirs, l'Ancien Monde semblait si loin derrière maintenant, qu'on aurait de la difficulté à dire depuis quand tout ça était en vigueur. Trois ans qu'ils vivaient dans cette situation, trois ans, pratiquement, pile, car les premiers signes avaient eu lieu à l'automne, mais ça aurait bien pu être cinq ans ou sept ans qu'il n'aurait pas été surpris tellement sa vie avait été remplis de nouveaux souvenirs en si peu de temps.

Il commença par écouter attentivement l'histoire de l'infirmière. Elle avait un lien particulier avec Lisandro apparemment ? S'agissait-il de son amant ? L'hispanique jouait-il dans le dos d'Andrea avec une plus jeune ? Il ne savait pas trop pourquoi soudainement ses tragédies grecques l'intéressaient. Il n'avait jamais compris pourquoi les gens étaient aussi menteurs, pourquoi ils cachaient des choses à leur comparse, encore plus aujourd'hui. L'hypocrisie était un poison qui allait tous les tuer.

Son cerveau prenait des notes, avant l'infirmerie elle n'était pas grand chose, une gamine. Son idée n'était pas très loin de la réalité, elle n'était pas bien vielle, possiblement qu'elle n'était pas encore une adulte avant l'apocalypse... D'ailleurs au sens de la loi américaine, était-elle simplement une adulte aujourd'hui ? Ses choses n'avaient que si peu d'importance maintenant. Même Selene paraissait encore si jeune, et elle avait un bébé dans les bras et dirigeait tout un groupe de survivants. Bien du poids sur les épaules d'une gamine, mais elle l'avait choisi ainsi, malgré son âge plus avancé, Markus n'aurait pas pris ce genre de responsabilité. Un sourire vint se poser timidement sur les lèvres de l'ingénieur lorsqu'il apprit qu'elle était une musicienne, prenant un instant pour glisser un mot à travers son monologue. [color=#009900]" Moi aussi, je joue d'un instrument... Enfin, je joue de l'harmonica. Bien du poids sur les épaules d'une gamine, mais elle l'avait choisi ainsi, malgré son âge plus avancé, Markus n'aurait pas pris ce genre de responsabilité. Il n'était pas sûr de la raison pour laquelle il avait cherché à l'informer de ses talents, peut-être était-ce cela, tisser des liens.

Alors qu'elle voulait jouer aux devinettes, il allait répondre sans trop d'analyse avant qu'elle reprenne rapidement. Il n'aimait pas trop ce jeu, il savait très bien que de deviner l'âge des gens pouvaient être blessant pour certain, pas que ça le dérangeait généralement de blesser quelqu'un, mais il n'avait pas envie de la blesser, elle. Il espérait bien qu'elle n'avait aucun complexe à propos de son âge. Son cœur s'emballa pour battre à la chamade alors que le visage de la jeune femme se retrouva en face du sien pour l'analyser. Intimidé, il n'arrivait pas à comprendre ce dont il lui arrivait réellement, scrutant à son tour le visage de son interlocutrice. Un visage doux, encadré d'une chevelure longue et doré, une peau plutôt blanchâtre, des yeux plutôt verdâtre qui semblait se promener sur lui. Elle était si candide, malgré un monde qui n'offrait rien de la sorte. Tout le monde était devenu de gros dur, et elle, elle était douce.

Il fut surpris par la réponse, bien qu'en réalité, il avait l'air plutôt jeune pour son âge donc c'était plutôt normal. " Raté... Mais si tu veux, je vais te laisser la chance de te reprendre. " Dit-il en lui adressant un fin sourire toujours intimidé. Il était réellement en train de tisser quelque chose avec la blondinette, et il ne savait pas pourquoi, mais ça ne l'effrayait pas autant que d'habitude. La militaire l'avait vraiment ramolli, et il était peut-être prêt à avoir au moins une amie qu'il ne laisserait pas tomber cette fois. " D'abord, je vais deviner le tien... Je dirais 22 ans... Voir moins, mais... Si c'est le cas, tu es déjà mature. Finit-il par ajouté avec quelques hésitations. Est ce que lui dire qu'elle était mature était un compliment ? Car c'était ce qu'il voulait, la complimenter, il espérait n'avoir pas fait une gaffe.

" Je suis plus vieux que 24 ans, je vais te donner quelques indices, je suis allé à l'université au Canada, j'ai déménagé à Seattle un an plus tard, puis j'ai travaillé pendant 3 ans chez Boeing... Les avions... Tu connais ? " Il s'agissait d'un rapide survol de sa vie après l'université, mais si elle faisait le compte dans sa tête, elle arriverait vite à plus de 24 ans, peut-être même qu'elle pourrait deviner son âge avec beaucoup de précision. Bien qu'il avait envie d'en apprendre un peu plus sur elle, il était trop gêné pour s'aventurer à lui poser des questions, la scrutant simplement dans l'attente qu'elle lui donne sa réponse.
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Re: Patch my hand, patch my heart

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