Mary, Madame Swanson, Professeure, quel que soit le nom que l'on ait pu lui donner, elle reste égale à elle-même. En tant qu'ancienne professeure en psychologie, elle tient à tenir son rôle et surtout à garder la tête froide malgré les événements sinistres. Elle est une femme altruiste avant tout, elle ne pense pour ainsi dire jamais à elle d'abord, ou presque. C'est justement là son rôle en psychologie, être là pour l'autre, écouter et comprendre sans juger. L'altruisme est la base pour ne pas risquer de briser une personne en plein développement.

Cependant, elle est honnête et réaliste, jamais elle ne vous mentira sur la réalité des faits, se basant toujours dessus, elle est le plus objective possible. Les rares fois où elle a pu mentir, furent pour se sortir de situation dangereuse et ce, seulement depuis l'épidémie, les hommes sont devenus fous. Malheureusement, son honnêteté et son réalisme ont souvent une conséquence directe, sa franchise sans précédent et ce, sans le moindre filtre parfois. Sa spontanéité a failli lui coûter la vie une fois, face à un voyageur plus hostile qu'elle ne s'y attendait. Si quelque chose la dérange, elle sait le faire comprendre, et que ce soit à demi-mot pour ne pas froisser ou à mot explicite, l'expérience est rarement plaisante même si les formes permettent généralement de faire passer les choses en douceur. Si les choses tournent plutôt mal, elle devient rapidement caustique, et sarcastique pour démontrer qu'elle n'a pas peur, même si parfois, il faut le dire elle est effrayée. C'est une de ses meilleure défense face à l'homme.

Mais heureusement pour elle, dans tout ce tohu-bohu, ses atouts majeurs sont autres. Son calme est la raison première de sa survie. Il ne faut jamais paniquer, la panique empêche de réfléchir et on court à la catastrophe, il suffit de voir comment a fini Luke, de triste mémoire. Elle est aussi très prudente et méthodique, elle fait attention à chacun de ses gestes, cherchant à être la plus discrète possible, mais la plus efficace en toutes circonstances. Très cadrée, elle ne fait pas les choses sur des coups de têtes contrairement à certaines de ses paroles. Cela la rend intransigeante et obstinée, elle reste dans son idée première ne se fiant qu'à elle-même elle ne fait plus confiance à personne depuis longtemps. Elle sait qu'en ne suivant que son idée, si les plans échouent, elle ne peut s'en tenir qu'à elle.

Devenue une traqueuse douée et excellente chasseuse, elle est devenue très débrouillarde, à l'image de McGyver qu'elle regardait dans ses plus jeunes années, il lui suffit d'un rien pour survivre. Donnez-lui un sac congélation transparent, elle vous le rempli d'eau pour faire un effet loupe et vous allumer un feu, d'ailleurs, anecdote peu anodine car elle transporte des sachets dans le fonds de son sac. Elle récupère tout ce qu'elle peut, opportuniste mais rarement au détriment des autres, du moins si elle peut l'éviter, elle ne passera pas sa chance! Cela dit, ne vous attendez pas à trop en lire dans son regard ou dans son attitude, elle reste froide et distante, vous ne saurez pas ce qu'elle a en tête, elle est secrète, rongée par une vision terrible que l'épidémie lui a offerte il n'y a pas si longtemps. Secrète mais sensible, la seule chose que vous pourrez voir en elle parfois, la tristesse, quand elle se réfugie à l'écart de tout et pleure sa fille et son mari. Mais cette sensibilité est aussi générateur de sa force première, son altruisme évidemment, même si parfois elle devrait être un peu plus égoïste, elle a souvent perdu des denrées importantes, et du temps surtout, pour des personnes un peu trop touchantes.

→ qualities.
Altruiste
Calme
Débrouillarde
Honnête
Méthodique
Pragmatique
Réaliste → flaws.
Caustique
Intransigeante
Obstinée
Opportuniste
Secrète
Sensible
Spontanée

A quoi elle ressemble à présent? A n'importe quel survivant se battant jour et nuit pour sa survie je dirais. Mais si vous voulez plus de précisions, alors voilà. Mary est une très belle femme aux cheveux châtains aux reflets roux, coupés grossièrement au dessus des épaules, sans miroir et avec une simple machette, il faut dire que le résultat ressemble pas vraiment à une sortie de chez le coiffeur visagiste soyons honnête. Elle a une vieille brosse dans son sac, mais elle en cherche une neuve, enfin une en état quoi. Et son visage, disons qu'elle ne prend plus vraiment e temps de se maquiller, on dirait plutôt qu'elle vient de ramoner une cheminée et qu'elle s'est tout pris dans la tronche.

Sa corpulence, c'est presque insultant de poser cette question, de nombreux survivants, au bout de trois ans de cauchemar sont devenus maigres. Elle a durement minci mais une chance encore, elle n'en est pas devenue squelettique. Elle porte un gilet par balle léger, trouvé sur un flic plus que mort, c'est vraiment une histoire dégueulasse. Généralement elle a un débardeur à bretelle large en dessous, gris sombre, un peu vert kaki, et un gilet gris difforme par dessus même si c'est rare. Elle le porte uniquement lorsqu'il fait trop froid la nuit. Et un jean sombre, surmonté de genouillères et des bonnes chaussures de randonnées qui demandent elles aussi à être remplacées.

Elle possède une paire de Saï, son arme de prédilection malgré le fait qu'elle ait maudit son père de l'avoir entraînée dans cet art martial si jeune, elle le remercie maintenant, une machette qui lui sert principalement à dépecer son gibier, elle l'a trouvé dans la main d'un mort, et un glock 17, l'arme de son mari, avec laquelle il semble avoir mis fin à ses jours lui-même. Elle garde à sa ceinture un petit lapin en peluche marron et rose, c'était le doudou de sa fille.

Sa vie d'avant, elle est si lointaine, si douce, si parfaite, qu'elle semble être un rêve, et ses souvenirs, de simples réminiscence d'un délire de drogué.

Non, elle ne se droguait pas, non elle ne buvait pas, non elle était juste parfaite. Enfin évidemment la perfection n'existe pas, mais elle était l'image même que l'on se fait d'une femme, mère de famille qui plus est. On va commencer au début, vous vous rendrez vite compte de sa métamorphose.

Mary Swanson est née Bate, d'une famille Texane tout ce qu'il y a de plus classique. Harold et Anne Bate, ses parents, possédait un ranch et de nombreux chevaux. Ils avaient eu trois enfants, Jensen, Stewart et Marlow, mais un événement imprévu survint, alors que Anne s'était fait ligaturer les trompes, on ignore comment, mais le travail a été mal fait, et elle tomba enceinte et accoucha d'une petite Mary le 4 Juillet 1977. Sa venue n'étant pas prévu, des tensions montèrent dans la famille, à cause de ses trois frère alors âgés de 22, 21 et 18 ans.

En effet, ses parents faisaient du favoritisme envers les garçon de la lignée, elle, n'étant qu'un ajout imprévu dans l'équation, mais très petite elle prouva son efficacité, aidant une jument à mettre bas, seule, alors qu'elle n'avait que 8 ans. C'est à ce moment que ses parents comprirent qu'elle était comme eux, et que les frères décidèrent d'exploiter leur soeur au maximum pour pouvoir minimiser leurs tâches quotidiennes. Mais voilà, les parents étaient vieux, et malheureusement à deux jours d'intervalles, une méningite les emporta alors qu'elle n'avait que 18 ans, c'était en 1995. Ils avaient fait un héritage, dans lequel on pouvait lire que le domaine et les animaux en revenaient à Mary, "le moteur" de l'affaire familiale comme disait sa mère.

Il va sans dire que ses frères n'ont pas digéré cette "trahison", seulement c'était sans compte sur la gentillesse et la générosité de Mary. Ainsi avait-elle proposé, avec une sagesse et un calme habituel, à ses frères de lui racheter à moindre coup la maison. Elle aurait pu ne pas demander de compensation, mais elle en avait besoin, Chacun de ses frères lui offrent 20000 dollars et ce sans hésiter afin de faire prospérer l'affaire familiale, et Mary quitte alors le Texas avec 60000 dollar en poche, dont elle va épargner les deux tiers et utiliser le reste pour s'offrir les études dont elle rêve.

C'était la meilleure opportunité qui s'offrait à elle, et elle était de taille. Elle partit vers Seattle, afin de s'inscrire dans une faculté, et se spécialisa en psychologie.Pourquoi Seattle? Elle l'ignorait, elle voulait partir loin, loin des terres, changer de vie. Durant quelques années, son épargne se développa, elle travaillait malgré tout en plus de ses études dans un fast-food fréquenté et avait une vie aisée.

En Janvier 2001, elle rencontra Eddy, un jeune banquier, et sans savoir comment, elle en tomba folle amoureuse. Il était son conseiller de banque, elle ne tenta donc rien d'extravagant, jusqu'au jour où elle décrocha son premier vrai travail, celui de Professeur en Psychologie. Le souci, c'était qu'elle allait quitter Seattle pour Tacoma pour sa carrière. Eddy lui proposa, en tout bien tout honneur, d'aller boire un verre pour fêter cela, et ce soir-là, il s'embrassèrent pour la première fois et ne se quittèrent plus.

Les premiers mois furent difficile avec la distance, mais il réussit à se faire muter dans la ville de la jeune femme. Ils vécurent ainsi quatre longues années ensemble avant d'enfin se dire Oui pour le meilleur et pour le pire en 2007. Eddy Swanson donna son nom à la jeune Mary Bate.

Oh bout de trois années seulement, la petite Meredith voyait le jour un 12 Septembre. C'était en 2008. La famille vivait un petit bonheur parfait, avec de bons voisins, des finances aisées, un amour énorme. C'était un peu une famille exemplaire, une mère professeure renommée dans le ville et qui s'occupait parfaitement de sa fille et de sa maison, un mari banquier heureux en ménage et une petite fille très polie, toujours souriante et pleine de vie.

En Septembre 2015, alors que l'épidémie semble se répandre doucement, l'effet "cas isolés" n'attire pas l'attention de Mary, trop occupée à préparer son séminaire et à choisir les trois élèves qui l'accompagneront dans cette aventure.


- Chérie! Viens voir à la télé!
Mary descends les escaliers en boutonnant son chemisier
- Qu'est-ce qu'il y a?
- Regarde! On dirait qu'ils sont possédés!
- Encore un mouvement pro-vegan je parie, ils y vont de plus en plus fort avec leurs spots... tu as vu mon téléphone?
- Sur la table du salo, tu emmènes Didi ce matin?
Non, pas ce matin, je dois voir mon patron pour les derniers détails du voyage


- C'est pas alimentaire!
- Ils en disent quoi aux infos?
- Ils continuent de chercher la cause.
Je devrais peut-être rester...
- Non, ne t'en fais pas, les choses vont s'arranger, Harrison a besoin de ce coup de pouce, je prendrai soin de Didi, je serai prudent.
Eddy a raison, ce séminaire est très important pour la carrière de Mary, mais aussi pour le cursus de ses trois élèves, Harrison, Luke et Alison. Elle a confiance en Eddy, elle peut partir l'esprit tranquille.


La journée a été longue, Mary, Harrison, Luke et Alison sont arrivés dans le Massachussetts en fin de journée après avoir traversé tous les Etats-Unis en avion. A leur arrivée à l'aéroport, ils ont été immédiatement évacués pour cause d'agression violente. De nombreux coup de feu ont retentit. Heureusement que l'hotel n'est pas loin.

Enfin installés dans leur hotel, Mary allume la télévision qui parle d'une vague de rumeur sur internet. Inquiète, elle sort son ordinateur portable pour surfer sur les réseaux sociaux et sa surprise dépasse l'entendement. Des vidéos montrant des personnes agressives abattues par balles qui se relèvent. Est-ce un canular? Tout semble tellement irréel! Avec les applications téléphone et les logiciels de montage, il est tellement facile de faire ce genre de vidéo. Mary reprend contenance en écartant la simple idée que ce soit réel.


- C'est comment à la maison?
- On s'est enfermés, comme on nou l'a conseillé. Il y a des forces de police un peu partout, ils sillonnent les rues.
- Nous aussi, on est dans les chambres, mais je suis trop en hauteur pour voir ce qui se passe dans la rue, mais ça semble mouvementé!
- Reste à l'intérieur, ils vont sûrement débloquer la situation rapidement maintenant. Je sais pas ce que c'est mais j'ai vu un mec se faire tirer dessus et continuer d'avancer!


Une semaine s'est écoulée et la situation semble ne pas s'être vraiment arrangée. Mary commence à avoir des doutes sur les autorités (in)compétentes. Mais les nouvelles d'Eddy n'ont pas été plus alarmante que ça depuis qu'il lui a parlé de l'insensibilité des infectés, donc Mary a baissé sa garde. Les dealers inventent toujours des trucs plus dangereux les uns que les autres, ils ont dû réussir à créer une drogue qui rend les gens insensible et primitif peut-être. Mary arrive à garder les pieds sur terre, mais voilà bientôt une semaine qu'elle est enfermée dans cet hotel, sans voir bien au dehors. Mary suis les informations et franchement, ce n'est pas rassurant et la situation semble être catastrophique:
- Allô?
- Mary? Mary chérie, écoute-moi bien mon amour, il faut que tu reste à l'abris...
- Quoi? Ecoute je...
- Non, ne rentres pas, pas maintenant, la loi martiale à été déclarée, tu l'as bien vu et ils tirent à vue sur les infectés, ils pensent que c'est un virus je crois, c'est une horreur ici, il y a des barrages partout!
- Mais je ne vais pas rester les bras croisés! Je sais pas ce qu'il se passe dehors on nous interdit de sortir! Je ne peux pas rester à rien faire!
- Justement si! Méfie-toi, surveilles les gens autour de toi, si l'un d'eux à un comportement suspect, tu t'en éloigne d'accord?
- Et Didi?
- Elle est avec moi, je te la passe!
- Ma Didi? Ma puce, tu vas bien?
- Maman j'ai peur, papa veut pas que j'aille à l'école à cause du concierge...
- Du concierge? Pourquoi?
- Il a mordu Melina, et ils nous ont tous fait sortir. Y'a pleins de gens qui crient dehors, et des gens qui marchent bizarrement avec du sang partout...
- Ma puce ma puce, tout va bien, reste à la maison barricadée avec papa, il te protégera d'accord, et n'ouvre à personne tu entends? Mon petit ange, je t'aime tu me manques mon bébé, je rentre dès que possible! Tu peux me repasser papa?
- Oui, je te le passe... tu me manque maman, je t'aime pour toujours maman d'amour. Tiens papa!
- Oh ma puce, s'effondre soudainement Mary alors qu'Harrison s'approche.
- Bon ma chérie, les lignes buguent un peu, prends soin de toi et d'Harrison, prenez votre temps, on va se barricader, tout ce fatras a réveillé les casseurs évidemment. J'ai hâte que tu rentres mais attends que ça se tasse un peu. Je t'aime ma chérie.
- Je t'aime aussi Eddy.
Harrison observe sa professeure et voisine, c'est une amie très proche de ses parents et il la connait depuis toujours. La voir en panique n'est pas rassurant, elle est toujours très pondérée comme femme. Il s'accroupit à ses côtés et la sert dans ses bras pour qu'elle lâche prise un instant et c'est ce qu'elle fait, pleurant à chaudes larmes, évacuant toute son inquiétude, sa peur même, puis explique la situation au jeune homme qui, paraissant fort, fronce les sourcils pour s'empêcher à son tour de craquer, craignant à la fois pour ses parents, mais aussi ses deux jeunes soeurs, les jumelles de 14 ans qui doivent être terrifiées.


Quatre jours entiers sans nouvelles, et les informations sur les chaînes TV sont plus qu'inquiétantes. Les forces armées sillonnent les couloirs pour s'assurer du calme des résidents. Luke et Alison sont restés prostrés dans leur chambre tandis qu'Harrison a préféré rester avec Mary, attendant des nouvelles du quartier grâce à leurs cellulaire, un simple message suffisait. Un simple message, et ils l'ont reçu, mais il n'est clairement pas de bonne nouvelle:


Les sms s'arrête là, sans qu'on en sache plus à propos des jumelles. Mary hésite un instant, mais elle a clairement dit de qui est le message. Elle se doit de le lui dire, mais comment? Alors, n'ayant pas les mots et lui tend le téléphone. Muet quelques instants, sa main tremble, ses yeux s'embuent, il garde encore le silence mais ses veines saillissent, tentant de réprimer sa colère, quand soudain, un cri déchirant franchit ses lèvres. Luke et Alison rappliquent en moins de 10 secondes. Harrison est méconnaissable:
- On rentre! CE SOIR! Mes soeurs sont peut-être en vie et seules dehors!
Personne ne redit quoi que ce soit, et commence à préparer ses affaires.


Roulant depuis une quinzaine de jours, avec un break de location, ils ont réussi à éviter les confrontations, se trouvant principalement dans des groupes de personnes paniquées. Ils ne se rendent pas bien compte de l'ampleur de l'épidémie et surtout de sa dangerosité. Sur la route, c'est étonnamment assez calme, ils ont préféré viser les routes secondaires, les rôdeurs n'y sont que peu nombreux, et leur voiture suffisamment rapide pour les semer, ils slaloment parfois entre les walkers.

Arrivés en Pennsylvanie, ils s'arrêtent afin de faire le plein d'essence dans une station. Ne trouvant personne, Alison entre avec curiosité dans la boutique et fouine pendant que Luke se remplit les poches avec la nourriture du distributeur dont la vitre est brisée. Ils ne semblent pas s'inquiéter et attendent que le gardien mette la pompe en fonctionnement quand un hurlement strident se fait entendre de l'intérieur:
- ALIIIIIIIII!!!!!!!!!!!!!!!
Luke accourt à l'intérieur et Alison sort en courant, une morsure grave dans la nuque. Elle s'écroule à peine sortie et Luke, voyant son assaillant, bloque la porte avec le distributeur avant de se retourner vers son amie.
- Ali, Ali, ça va?
- J'ai... j'ai mal!
- Tiens bon mon ange, on va s'occuper de la plaie.
- Nan, je vais mourir Luke.
Elle parle dans un souffle à peine audible. La morsure dans la nuque est grave et elle souffre. Couchée sur le côté, la tête sur les genoux de son ami, elle semble enfin s'être endormie. Le jeune homme est désemparé, et pendant que la jeune femme se repose un peu, Mary et Harrison commence la recherche de quelques denrées pour la survie. Il semblerait que le monde se fâne de plus en plus en se dirigeant vers l'Ouest.

Soudain, Luke se met à pleurer, visiblement déchiré par le chagrin. Elle ne dormait pas, Alison a succombé à sa blessure. Le jeune homme dépose délicatement la tête de sa dulcinée contre le sol et s'éloigne à reculons, inconsolable. Un pied de biche à quelques mètres de lui, il le saisit et se met à frapper la voiture de toutes ses forces, malgré les cris des deux autres lui demandant de se calmer. Mary arrive à saisir l'outil, mais la voiture est inutilisable. Un râle se fait entendre non loin. Alison se relève tant bien que mal. Luke croit rêver, mais Mary a déjà compris. Il se précipite vers elle et la prend dans ses bras, heureux de la voir en vie, mais il se trompe:


- Mary, là-bas!
Harrison montre un arbre du doigt, un homme s'y trouve adossé, une machette à la main, dans un état de putréfaction déjà entamé. Mary voit là une chance d'avoir enfin une arme pour se défendre, chose qu'elle ne pensait pas possible, elle qui ne supporte pas l'idée simple de violence.

S'approchant avec prudence malgré tout, la jeune femme s'approche du mort et entre deux doigts bien serrés pince la lame pour la retirer de la main putride de l'éventré. Tirant doucement, la main de l'homme retombe sans vie juste avant qu'un râle lugubre ne se fasse entendre. Mary vacille et chute non loin de lui. L'homme, aussi mort soit-il, se relève tant bien que mal. Lorsqu'il fond sur Mary, celle-ci ne réfléchit pas et se défend à l'aide de la machette, l'assénant de coup à de multiples reprises sans succès.
- MARY! LA TÊTE! ESSAIE LA TÊTE!
Prise d'un frisson, elle ne réfléchit pas plus et plante sa machette dans le crâne de cette chose putréfiée, qui soudainement retombe, inerte, sur le sol jonché de feuilles. Alors, c'est ça la clé, il faut viser la tête...


Toujours sur les routes, en quête d'un véhicule, Mary et Harrison s'améliore à la chasse aux rôdeurs, comprenant leur fonctionnement primitif limité. Depuis que le jeune homme a trouvé un couteau de chasse de belle taille, c'est beaucoup plus facile. Cependant, ils croisent de plus en plus de rôdeurs, mais toujours pas âme qui vive. Mais voilà qu'un élément salvateur se produit. Continuant sur la route, ils trouvent un van noir sur le bas côté. S'approchant, ils constatent un message tagué en rouge:


Combien peut-il y en avoir à l'intérieur? Ils l'ignorent, mais ils ne peuvent pas rester à deux sur les routes sans un abri. Les rideaux aux fenêtres empêchent de voir ce qu'il s'y passe. Arrivé à l'arrière du véhicule, ils se regardent, hochent la tête, d'un commun accord et ouvre les portes. Quatre corps, une odeur nauséabonde et une respiration rauque, le mouvement s'élève doucement de l'intérieur du van, c'est sans grand mal que le duo en vient à bout, prenant soin de les exécuter à l'extérieur du véhicule. Une chance, les clés sont dans le pare-soleil et il reste presque les trois quarts du plein. Depuis la Pennsylvanie, en effet il faudra chercher de l'essence en cours de route, mais déjà, c'est un abri et ils vont pouvoir dormir sur leurs deux oreilles pour la première fois depuis presque un mois. Avec un tel message sur le van, et en plus l'état du véhicule qui laisse clairement à désirer, sans compter le fait des rideaux qui camoufler l'activité à l'intérieur, personne n'osera trop s'en approcher, du moins l'espèrent-ils.


Le duo a réussi à trouver de bonne couverture dans un camping-car à demi détruit en cherchant sur la couchette latérale. Avec 2 plaids, une couverture en laine et une couette, c'est avec une certaine aisance, du moins concernant les températures, qu'ils survivent dans leur petit van qu'ils camouflent du mieux qu'ils peuvent malgré la neige.


C'est la dèche, ils tombent en panne sèche arrivés au Nebraska, ils vont devoir faire une halte forcée pour trouver de l'essence en urgence.


Un cri retentit au loin, suivi d'un coup de feu. Le jeune homme et sa professeure hésite un instant mais finissent par s'y rendre. Un homme encerclé de rôdeurs dont il tente désespérément de se débarrasser avec une arme à feu. Il ne voit pas le duo qui s'approche et se croit fichu, le pauvre homme retourne son arme contre lui, et se tire une balle dans la tête. Mary et Harrison s'effondrent sur place, sans faire de bruit ils retiennent tant bien que mal leurs larmes.

Les rôdeurs ne sont pas très nombreux, moins d'une dizaine et ils ne sont pas groupés. Les tuer est chose aisée et Harrison s'empare de l'arme et des munitions tombées un peu plus loin, ils vont pouvoir chasser grâce à ça. Approchant d'une butée, Mary regarde en contrebas.
- Harri... on dégage!
- Quoi, qu'est-ce qui se passe?
- Une horde vient droit sur nous, magne-toi!
Ils courent vers le van, Harrison attrapant un sac à dos qui devait appartenir au pauvre homme, et se réfugient dans le van. Dans le sac, des babioles, et des aérosols de peinture noire et orange. Il peint les fenêtres de l'intérieur, ne laissant ça et là que des petits trous. Ils restent enfermés 3 jours entiers, laissant la horde passer puis s'éloigner. C'est en ressortant de là qu'ils arrivent à trouver un peu d'essence et à repartir.


L'été est plutôt calme, l'essence ne manque pas vraiment, en revanche la nourriture devient une ressource plus rare dans la campagne.


Il est difficile de traverser le Wyonning et l'Idaho discrètement. Pour survivre, Harrison a fabriqué une canne à pêche de fortune qui s'est avérée plutôt efficace jusqu'à maintenant, mais lorsque la pêche est pauvre, le jeune homme chasse avec son arme à feu quelque gibier qu'il puisse trouver.


Ayant traverser l'Oregon, ils arrivent à Portland et s'intègre à un petit groupe de survivants. Ils se sont installés dans une sorte de caverne dans un bois et ne peuvent pas accueillir grand monde, mais le duo s'est présenter après avoir sauver une petite fille faisant partie de leur groupe d'un rôdeur vivace. Ne pouvant ignorer cette acte, ils les accueillent avec entrain. Ils resteront quelques mois, aidant psychologiquement ceux qui ne tiennent plus le choc. Les bienfaits sont nombreux tant envers le groupe qu'envers le duo qui retrouvent la foi et commencent à penser repartir à la recherche de leurs familles, ou de ce qu'il en reste.


Partis en chasse pour ramener des vivres au groupe avant de les quitter, Mary et Harrison discutent avec la plus grande discrétion quand des coups de feu se font entendre. Alertés parce que le groupe ne possède aucune arme à feu, Mary accourt le plus vite possible et discrètement aussi, suivie de près par le jeune homme. En arrivant près de la grotte, planqués derrière un buisson particulièrement touffu, Mary s'accroupit, imité par son compagnon de voyage. C'est une scène monstrueuse qui s'offre à eux. La petite Shannon, que Mary avait sauvé quelques mois auparavant, est à terre, sans vie, sa mère effondrée sur son corps. Le sang de Mary ne fait qu'un tour mais alors qu'elle s'apprête à se lever, Harrison la retient. Au même instant, des dizaines de coups de feu retentissent, abattant chacun des membres du groupe devant leurs yeux impuissants.

Mary se roule en boule, enserrée dans les bras de Harrison et se met à pleurer, la main devant la bouche pour ne pas se faire entendre. Ils ont conscience qu'ils n'ont pas de quoi riposter. Les inconnus pillent littéralement le campement avant de quitter les lieux après de très longues minutes. Le duo prend alors lentement la route vers Tacoma, anéantis, se demandant combien de temps encore l'humanité allait survivre, parce que ces gens là, ils n'en avait aucune.


Ils pénètrent a ville sans grand espoir, tout n'est que désolation. Avançant dans les rues qu'ils n'ont pas foulées depuis près de deux ans, elles sont méconnaissables, les maison détruites, saccagées. Ils arrivent enfin à destination. Harrison s'écroule soudain, assailli par une vision d'horreur. La maison de ses parents, réduite en cendre, n'est plus que ruine et débris. Mary l'aide à se relever, les larmes aux yeux et l'accompagne jusqu'au seuil. Une fois encore, il tombe au sol, à genoux, devant les cadavres calcinés de deux personnes, les alliances... ce sont les parents du jeune homme. Mary s'agenouille à ses côtés, les larmes coulant seules, tandis qu'Harrison pleure à grand sanglot. Se serrant dans les bras l'un de l'autre, Mary laisse son élève craquer.

Après quelques instants, il se lève brusquement, et se met à courir dans les décombres, cherchant la moindre traces de ses deux soeurs. Mary attend et tourne la tête vers une autre maison, toujours sur pied avant d'avancer lentement vers celle-ci. Alors qu'elle est prête d'atteindre la porte, le garçon est derrière elle, les pleurs ayant laissé place à une réelle inquiétude. Que va-t-elle trouver ici, dans sa propre maison restée intacte?

La porte n'est pas bouclée, elle a même été forcée apparemment. Comme elle s'y attendait, elle retrouve la maison pillée, saccagée, vidée de ses ressources importantes, le canapé et les coussins éventrés, certainement par un voyou souhaitant passer ses nerfs. Dans un calme olympien qu'elle s'étonne même de pouvoir garder ainsi son sang froid. Elle se dirige alors vers les escaliers, montant à l'étage, passant devant la chambre d'amis, puis la chambre parentale, toutes deux retournées pour atteindre la dernière chambre dont la porte est fermée. Dessus un message peint grossièrement:

Harrison soupire de soulagement, même si il sait que la situation ne s'y prête pas, ses soeurs sont parties d'ici en vie. Pendant ce temps, Mary approche sa main de la poignée, un sanglot discret la parcourant. Elle ouvre la porte d'un coup sec et reste figée. Un cri totalement étouffé, le visage se tordant d'une douleur indescriptible et Harrison la retient avant qu'elle ne heurte le sol, effondrée par l'horreur et la tristesse de la scène qui s'offre à elle.

Sur le lit de la petite fille, sa petite fille, se trouve deux corps enlacés, la petite Mérédith, dans les bras de son père. Ils sont visiblement mort depuis un moment au vu de leur état de décomposition avancé. Elle avance un peu à quatre pattes sans pouvoir aller bien loin. La petite porte une morsure à la clavicule, et son mari une morsure à l'avant bras, mais ils ne reviendront pas, une fente dans la tempe de l'enfant démontre que quelqu'un s'est occupé d'elle, quant à Eddy, il a lui-même mis fin à ses jours avec l'arme qu'il cachait dans son bureau.
- Mary... tiens!

Harrison a trouvé quelque chose, un message qu'il a visiblement pris le temps de lire. Se voûtant en prenant la note, elle attrape le doudou lapin de sa fille qu'elle serre contre elle avec la note quelques instants en pleurant à chaudes larmes, inconsolable. Elle met de longues minutes avant de pouvoir enfin lire la note qu'elle déplie avec maladresse.

Craquant de plus belle, elle enserre plus fort encore les deux reliques, sans pouvoir lâcher des yeux les corps desséchés de son époux et de sa fille. Elle y restera de longues heures, sous l'oeil compatissant et attentif d'Harrison.


Vers 4h du matin, elle se redresse enfin et quitte la pièce, refermant la porte soigneusement derrière elle. Elle s'approche des escaliers, les descends et sous les yeux intrigués d'Harrison déboîte une latte de parquet, découvrant un paquet enveloppé de velours rouge. Elle remonte à l'étage, se dirige vers sa chambre et s'y enferme. Elle change de pantalon pour un jean un peu élastique moulant aux cuisses afin de pouvoir y installer ses "holsters" de cuisses, puis ceux des avant bras, ne sachant encore lesquels lui seraient le plus utile.

Elle se dirige ensuite vers la chambre de sa fille, reprend le doudou qu'elle attache à sa ceinture, la note qu'elle plie consciencieusement et prend soin de camoufler dans une pochette plastique qu'elle plie par dessus, puis le glock 17 qu'elle installe à l'arrière de sa ceinture. Elle se rend ensuite dans le bureau de son époux pour récupérer les munitions qu'il y cachait.
- Il faut qu'on bouge!
- Euh d'accord mai on va où au juste?
- Vers le nord, c'est par là que sont parties tes soeurs.

Ils sortent en silence et commencent leur chemin en direction du parc d'attraction, mais alors que la route bifurque en deux branches, l'une toute à fait vers le nord, l'autre vers l'est. Discutant un moment des possibilités, mais ils décident alors de se séparer, Harrison prenant le premier chemin, et Mary le second, espérant ainsi couvrir plus de terrain. Harrison ayant embarqué son vélo, il décide de partir avec et de laisser le van à Mary pour qu'elle garde un abri dans la campagne.


Mary a sillonné les routes de campagnes aussi discrètement que possible, abattant le plus silencieusement qu'elle le puisse le plus de rôdeurs qu'elle le pouvait.


C'est après avoir disséminé une partie d'une horde et fui le reste que Mary est retournée à son van et s'assoit sur l'arrière, la double porte grande ouverte. Par manque de nourriture peut-être, ou par manque de sommeil simplement, l'ex-professeure en psychologie s'assoupit sans même s'en rendre compte... quand un bienfaiteur inconnu la trouve.

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !