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TeamWork ?
Mer 14 Nov 2018 - 12:54
T'es là? J'tire un large rideau en m'attendant à voir n'importe qui.
Faut dire que les indications pour trouver Clarke étaient pas exactement ce qu'on peut appeler "précises". C'est même plutôt l'inverse. Quand on pose une question, on s'attend à obtenir autre chose que "elle est par là." tout en désignant tout un côté du hangar. Sur c'coup là, j'retiens Eddy... La seule chose que j'savais, c'était qu'la brune était rentrée, et qu'y'avait moyen qu'sur un malentendu, ça passe. Ce qu'on sait pas, c'est le nombre de tentes dans lesquelles j'ai débarqué pour la trouver. J'ai arrêté de les compter passé la quatrième, marre de voir des types faire la sieste... Ou pire.Yo, ça fait une paie. J'lui adresse un grand sourire, faussement aimable il faut bien le dire. J'veux bien m'entendre avec elle, mais Clarke est pas du genre à trop être proche des gens. Et j'crois pas qu'on soit vraiment amies, concrètement. Ni l'une ni l'autre doit trop savoir c'que ça veut dire de toute façon. D'mon côté, j'ai pas l'impression d'avoir trop eu des amis dans ma vie de toute façon.Avant tout : non, j'ai pas b'soin que tu jettes un coup d’œil sous ma carrosserie.
Bordel, j'ai l'impression d'parler comme Roza. J'trouve ça limite beauf, mais on va pas l'dire tout haut. C'est typiquement l'genre de phrases qu'elle pourrait dire. J'la vois vraisemblablement trop souvent, j'vais me charger de l'éviter un peu plus. Depuis qu'elle a trouvé le No Man's Land, c'est même mieux que sa deuxième maison. Faudrait déjà qu'elle en ait une première.La caisse va bien, j'l'ai planqué elle a juste pas le plein de fait... J'l'informe, qu'elle se dise pas qu'ma visite est intéressée...
Même si elle l'est. Tellement qu'j'sais pas comment me foutre face à elle. Droite, bras croisés ? Cool, c'est qu'un p'tit service de rien du tout qu'j'lui présenterais pas comme ça ? J'me retiens d'soupirer, j'veux pas non plus avoir l'air de lui faire une faveur même si dans le fond, c'est forcément comme ça que j'vais la jouer :J'ai trouvé un camion près du port et des docks. Il est plein d'bombonnes d'eau, de quoi s'faire plaisir quelques temps... Et l'aventure sera pas exactement de tout repos. C'pour ça qu'c'est pas vraiment une faveur même si j'aimerais bien lui dire qu'ça pourrait être facile. Tant qu'elle me demande pas comment j'ai appris ça, j'pense qu'on peut s'en sortir. Quoi que Clarke me connait assez pour m'savoir opportuniste et curieuse, hein...J'ai pensé à toi, t'en es ?
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: TeamWork ?
Jeu 15 Nov 2018 - 17:32
TeamWork?
Moderation is the secret of survival | Manly Hall
Début octobre 2018.
La cigarette crépite et rougit doucement. Expiration exagérée qui fait s'évader quelques volutes de fumée en direction du haut plafond de ce hangar humide. Le tabac est sec et le goût n'est pas des plus agréables mais le rituel qui y est attaché a ce quelque chose d'apaisant. Les yeux posés sur un point invisible du mur qui lui fait face, elle laisse ses pensées prendre le pas sur l'ennui de cette journée et la solitude des derniers jours. Deux choses qui vont de pair et sur lesquelles Monroe s'interroge depuis quelques temps déjà. Une remise en question délicate et un brin douloureuse mais nécessaire alors que l'été a déjà laissé place à l'hiver et que les températures se rafraîchissent un peu plus chaque jour. « Ne pas passer l'hiver seul. » C'est une des règles strictes qui régissent sa nouvelle vie de survivante, depuis les pertes, depuis l'abandon d'une vie susceptible de lui apporter quelques joies. Il lui faut trouver un groupe, au moins pour les prochains moins hivernaux. Ce n'est d'ailleurs pas ici que se situe le problème puisqu'on lui en a apporté un presque sur un plateau d'argent. Il lui faut également penser à l'après, et c'est là que surgit le fond du problème. Toutes les questions soulevées par ce choix qui vont à l'encontre de tout ce à quoi la jeune femme se raccroche depuis deux ans.
Heureusement, après une nouvelle bouffée empoisonnée de tabac, la brune est interrompue par une voix vaguement familière qui la fait immédiatement sortir du coton épais dans lequel elle était plongée pour tourner son visage en direction de … Yulia.
Pour une raison évidente de pure logique, Monroe se retient de répondre à sa question, se contentant d'acquiescer à sa première affirmation. En effet, ça faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas croisés. Comme presque toutes ses nouvelles rencontres post apocalypse, c'est par une affaire de réparation mécanique et de troc qu'avait débuté leur relation. La seconde russe de sa vie, l'accent en moins. Un caractère bien trempé cela dit, et le verbe haut. Yulia disait généralement ce qu'elle pensait sans y mettre trop les formes, allant droit au but sans se soucier de blesser un quelconque orgueil mal placé. Chose qui dérangeait pas la mécano qui préférait éviter des détours superflus quand on pouvait aller droit au but. Économie de mots et de temps. Ça lui allait très bien.
Arquant un sourcil face à sa précision pas si inutile que ça, elle fait passer son amusement au sous entendu qu'elle y perçoit par une autre bouffée sur sa cigarette. La carrosserie qui se trouve face à elle est après tout pas si désagréable à regarder.
Nouvel acquiescement sur sa voiture en bon état. Et alors qu'elle s'apprête à lui demander les raisons de sa visite, la demoiselle lui coupe l'herbe sous le pied et les expose sans plus de cérémonie. Clairement pas une visite de courtoisie donc, mais ce n'est pas là une surprise en soi. Un camion rempli de flotte, potable. La mécanique se met en marche, celle du cerveau de Monroe, pensant à sa planque non loin du No man's land que personne ne connaît. Au fait qu'elle pourrait stocker de nombreux litres d'eau dans la cave et ne plus s'inquiéter de se réapprovisionner pendant quelques temps.
« C'est quoi le piège ? » Ses premiers mots depuis l'apparition de Yulia. Sa voix est quelque peu éraillée par le manque de pratique. Quelques jours déjà qu'elle est murée dans un silence assommant. « Pourquoi personne n'a encore vidé ce camion ? » C'est ce qui lui semble le plus étrange. Et elle préférait connaître les détails de base avant de se lancer tête la première dans ce genre de périple et risquer de se faire avoir une fois sur place, dans un coin de Seattle dans lequel elle mettait rarement les pieds. « Et tu comptes les transporter comment, tes bonbonnes, si ta caisse a pas le plein ? » Le ton n'est pas agressif, il n'est pas des plus enjoués non plus. Mais elle a besoin de savoir où elle va mettre les pieds et bien qu'elle apprécie la compagnie rafraîchissante de sa vis-à-vis, franche du collier, la confiance n'est pas véritablement le moteur de leur dynamique. En cas de problème, elle n'est pas certaine de pouvoir compter pleinement sur la loyauté de la jeune femme. Elle veut donc s'assurer que les risques sont minimes. Une dernière bouffée et elle écrase son mégot au sol, le noircissant légèrement. Ses yeux se posent à nouveau sur Yulia, cachant sa tignasse sous un bonnet noir.
☾ anesidora
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Re: TeamWork ?
Jeu 15 Nov 2018 - 18:04
Un piège ? Pourquoi y'aurait forcément un piège ? J'fais genre je m'offusque, mais ça me fait chier que Clarke soit maline en fait. Enfin, tant mieux pour elle j'ai envie de dire, sinon j'l'imagine pas survivre à ça.
Quoi que j'en ai déjà croisé une qui fait plus office de gourde que d'autre chose. J'vais pas trop épiloguer là-dessus, mais son air naïf fait le tout. J'l'ai entourloupé suffisamment pour qu'ça en devienne trop facile à force, et limite que j'me sente coupable d'y arriver aussi aisément. Clarke, par contre, c'est pas du tout le même gabarit : elle a la méfiance à même la peau, comme si c'était son costume. J'la comprends, j'préfère ça pour elle. Surtout avec moi, vaut mieux savoir me dire merde qu'me laisser traîner tout ça dans un merdier sans nom.Oooook, c'est trop beau pour être vrai, j'sais bien. ça ressemble même a une douce histoire que s'racontent les enfants avant de s'endormir.
Et là y'aurait un camion tout plein d'eau avec le plein qui fonctionnerait trop bien, juste pour nous. Sauf qu'on a plus sept ans, ni elle ni moi. ça aurait été beau, mais c'est une histoire comme une autre, à laquelle on peut pas croire. Si un truc est trop beau pour être vrai, c'est qu'y'a pas moyen que ça fonctionne. On roule assez notre bosse pour se faire une raison là-dessus :Parce que le fourgon s'est planté dans une rambarde apparemment. J'sais pas s'il est possible de le démarrer, j'me suis pas approchée du lieu. J'avoue. Elle pourra pas m'en vouloir de lui cacher la vérité, j'prends le risque qu'elle refuse. J'suis persuadée qu'le jeu en vaut la chandelle, qu'on a plus à y gagner qu'à y perdre.En fait, j'ai entendu parlé d'l'histoire. Les gars veulent pas s'y rendre parce que c'est une zone à risque, on sait pas d'où peuvent venir les morts...
Et la fuite risque de pas être triste si y'a pas énormément d'issues. De ce que j'ai compris, c'est tassé vers les docks, donc forcément par la mer qu'on peut se barrer avec du bol. Et ça, c'est si on sait bien nager. A savoir qu'un mort arrivera toujours mieux à s'en sortir que nous en apnée hypothermique. C'est l'jeu ma pauvre Lucette :Y'a deux solutions : soit t'es capable de remettre le fourgon en route et y'a pas besoin de vider le stock. Soit pas, et dans ce cas j'prends la caisse pour ça et faudra faire plusieurs allés-retours ou essayer d'fourguer le maximum dans le coffre. Ca risque d'être restreint mais ça sera pas si pire. J'm'écoute parler hein, et j'me rends compte que ça vend pas du rêve.J'te jure : ça a pas l'air d'un bon plan, mais ça en est un. On peut juste aller voir toutes les deux et aviser là-bas ce que ça vaut si tu préfères.
Et croix de bois, croix de fer, c'est pas autant un piège que ça en a l'air.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: TeamWork ?
Ven 14 Déc 2018 - 19:50
TeamWork?
Moderation is the secret of survival | Manly Hall
Suite à sa première interrogation la mécanicienne arque un sourcil évocateur et lâche dans une évidence naturelle qui ne prend la peine de passer par le filtre de la bienséance un « Parce que c'est toi ? »
Yulia est bien des choses à ses yeux. Débrouillarde, un brin excessive et ce, dans bien des domaines, exubérante et trop bavarde. Si elle n'apportait pas un peu d'oxygène à son quotidien plutôt morne nul doute que la brunette lui taperait sur le système. Mais parmi tout ça, le mot fiable ne fait clairement pas partie des adjectifs susceptibles de la décrire au mieux pour Monroe. Pas plus que sécurisante. De là découlent les nombreuses interrogations et le besoin primaire de ne pas mettre les deux pieds dedans.
La suite du discours de la Russe allant dans le sens des doutes émis peu avant, Monroe se retient de lever les bras, les yeux, et tout ce qu'elle pourrait, au ciel, et se contente d'un regard équivoque. Trop beau pour être vrai ? Un camion rempli d'eau potable encore non réquisitionné et ce deux ans après le début de tout ce merdier ? Vraiment ?
Alors les explications arrivent, accompagnées de quelques précisions non négligeables, même si plus que nébuleuses. La mécano a besoin de se répéter à plusieurs reprises le tout, peu convaincue par tout ce qu'elle vient d'entendre.
« Je vois... » Dubitative, elle l'est, c'est le moins que l'on puisse dire, et elle ne s'en cache pas. « Donc en résumé, tu veux que je t'accompagne je ne sais trop où parce que tu as entendu parler d'un camion qui pourrait éventuellement être redémarré ou qui contiendrait de l'eau potable dans une zone risquée où l'on ne sait pas d'où peut venir la menace ? » Dit comme ça, le plan semble suicidaire au possible mais la jeune femme le fait exprès. Elle n'a aucune envie de pénétrer une zone inconnue qui pourrait lui risquer gros sur un caprice ou une lubie du moment. D'un autre côté et malgré la roublardise de Yulia, elle voit mal cette dernière tenter de la rouler ou venir l'emmerder et l'embarquer dans une galère sur un simple coup de sang. Et puis rien ne l'oblige à accepter le marché ici et maintenant. Un coup d'oeil, c'est tout ce qu'elle à accepter pour le moment.
Mentalement la tatouée pèse le pour ou le contre, penchant inconsciemment la tête d'un côté, pensant au danger et aux risque encourus, et au peu de fiabilité que possède les diverses sources de sa vis-à-vis. La tête penchée à présent de l'autre côté, elle réfléchit à l'hiver qui approche à grands pas, au fait qu'elle n'ai toujours rejoint aucun groupe et que de l'eau à portée de mains si elle parvient à sécuriser un endroit lui faciliterait un quotidien qui s'avère plus compliqué que tout ce qu'elle a connu jusqu'ici. Se mordillant la lèvre inférieure, elle finit par reposer son regard sur Yulia, cédant un peu de terrain. « J'accepte d'aller jeter un œil et c'est tout !! » Un avertissement qui doit être pris exactement pour ce qu'il est. « J'aviserai de la suite sur place. » Elle ne peut rien promettre sur ses compétences en mécanique tant qu'elle n'a pas vu l'engin ni l'état dans lequel il se trouve après autant de temps en extérieur et surtout, accidenté. « Et à la moindre menace, je te préviens, je me tire aussi vite que je suis venue. » Précision qui ne veut pas forcément dire qu'elle la laissera pitoyablement derrière elle en cas de danger, mais qui veut clairement dire qu'elle ne prendra pas de risques inconsidérés pour ses beaux yeux.
Monroe finit par passer son sac sur ses épaules, relevant la capuche de sa veste sur sa tête déjà couverte d'un bonnet noir. Mitaines sur les mains, elle réajuste le tout, faisant signe à son acolyte du moment de prendre la direction de la sortie. Et lui emboîtant le pas, elle souffle pour elle même un « C'est vraiment un plan de merde. »
☾ anesidora
- Spoiler:
Vraiment désolée pour le temps de réponse :/
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Re: TeamWork ?
Sam 15 Déc 2018 - 11:24
Eh beh, tu résumes vachement bien les trucs toi. Et ça vend malheureusement vraiment pas du rêve en l’état.
Clarke a un vrai don pour m’faire passer pour une véritable inconsciente. Non parce que vraiment, j’l’écoute, et j’me dis que y’a pas moyen que j’valide ça si on venait m’le proposer en l’état. Mais bon, j’crois toujours que si on prend pas d’risques, on aura que dal pour s’en tirer. Qu’des fois, vaut mieux s’mouiller un peu pour en tirer les avantages. Y’a qu’si on demande jamais qu’on obtient rien, pas vrai ? Bah ça vaut aussi pour la survie avec un grand S, même si j’ai la flemme d’le mettre là.
J’lui offre un grand sourire, et à ses réponses pour m’prévenir qu’elle se tire au moindre problème, si elle sent qu’ça sent trop la merde, j’comprends qu’elle est sérieuse. Et j’comprends aussi qu’elle préfère pas y perdre un bras ou une jambe pour un peu d’flotte. Il en va d’même pour moi, sauf que j’en donne juste pas l’impression en vérité.C’est noté ! Et j’lui fais un salut militaire rapide :Croix d’bois, croix d’fer, t’y trouveras ton compte !
Rien va avec rien, mais j’sais plus quoi faire pour la convaincre. Alors qu’elle s’équipe comme prévu, j’lui laisse l’accès pour qu’elle sorte de son abri de fortune. J’la suis : elle ouvre la voie avec un air tellement décidé que j’ose pas lui prendre la place. Toute façon, le temps de rejoindre le lieu dit, ça va nous prendre un peu d’temps. On dépasse quelques solitaires qui s’demandent c’qu’on fout, et j’attends d’être en dehors du hangar pour reprendre avec assurance :On trouve le camion, et on voit si y’a moyen d’en faire quelque chose aujourd’hui. Ouais, c’est vraiment un plan d’merde mais y’a bien qui change la merde en or alors pourquoi pas nous hein ?Si pas… On réfléchit à si ça vaut l’coup de revenir avec une solution pour le vider en sécurité.
Voilà, j’lui ai dit, j’vais pas forcer plus. Même si sur place, c’possible que j’y mette un peu d’audace. A pied, le port est pas très loin, mais trouver le camion sera plus long. Dépend de si on part du début et qu’il a la fin, ou l’inverse. J’compterais pas sur notre chance là-dessus : elle m’a déjà prouvé cinquante fois qu’c’était juste une pute. Et si on marche quelques heures à un rythme conséquent, on finit par arriver près des quais en commençant à les longer.Alors, t’vas rester dans le coin c’t’hiver ? Question pour faire la conversation, pas sûre que Clarke soit vraiment une si grosse bavarde.J’veux dire, au No Man’s Land, m’étonnerait un peu qu’tu partes en road trip dans le pays maintenant. Elle est pas suicidaire. Ou j’crois pas qu’elle le soit.Rappelle-moi : t’as déjà été dans des groupes de survivants, toi ?
HRP : C'est pas grave du tout, t'inquiète :p
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: TeamWork ?
Sam 15 Déc 2018 - 18:20
TeamWork?
Moderation is the secret of survival | Manly Hall
Froid d'Octobre. Humidité automnale trop présente dans le Nord Ouest du pays. Autrefois sa saison préférée pour les couleurs chaudes des grands espaces boisés, pour la brume sur le Pacifique et le coton emprisonnant la ville d'acier. Elle appréciait les longues sorties en voiture en longeant la côte avec pour seule compagnie le doux ronronnement du moteur et la musique craché par l'autoradio. Aujourd'hui, il ne restait rien du charme passé et ce genre de temps gris et cotonneux rendait la survie plus difficile, surtout pour une solitaire comme elle. Les proies se faisaient rares, ou plutôt les lapins puisqu'elle ne chassait qu'eux, la vision réduite et les chemins boueux moins praticables et plus accidentés.
Remontant le col de sa veste elle emboîte donc le pas à Yulia dans une humeur plus maussade encore que dix minutes auparavant. Pour reprendre les mots de sa comparse, elle a effectivement intérêt à y trouver son compte. Dépenser de l'énergie pour rien n'est clairement pas un luxe qu'elle peut s'offrir, même maintenant qu'elle a enfin dégoté un endroit à elle qui lui demande pas mal d'investissement pour être sécurisé et décent.
S'éloignant peu à peu du hangar et s'assurant que personne ne les suit de trop près, elle laisse échapper un rire un brin cynique et jette un regard à la brunette, arquant un sourcil. « On ? Ah ouais ? On comme dans... toi et moi allons tenter de réparer ce foutu camion ? » Sourire moqueur alors qu'elles continuent leur route, la laissant mener leur petite expédition non réfléchie. La mécano se contente d'acquiescer à la suite de son exposé, ne trouvant rien à redire à ça. Dit comme cela, tout ressemblait à une promenade de santé sans accroc. Mais l'expérience lui avait appris que les choses se déroulaient rarement comme prévu, même avec un plan savamment préparé. Alors avec des idées si peu...analysées. Mais encore une fois, Monroe en avait assez de passer son temps à être trop prudente, trop peureuse de prendre le moindre risque. Rien de toute cette philosophie à la noix d'auto préservation ne l'avait rendu plus heureuse jusqu'ici. La solitude lui laissait trop de temps pour penser, au passé douloureux, à ce présent désastreux et au futur incertain. Elle ne voulait pas se réveiller dans quelques années – si la chance lui permettait d'arriver jusque là – avec les regrets plein le cœur et la tête et avec le constat que cette vie d'ermite ne lui a rien apporté de bon. De toute façon, à suivre les idées de Yulia, il y avait peu de chance qu'elle fasse de vieux os.
La voix de ladite jeune femme la fait sortir de ses pensées et elle repose ses yeux sur elle, haussant les épaules pour signifier qu'elle ne sait pas, ou plutôt qu'elle ne s'épanchera pas sur le sujet. Sa nouvelle planque doit resté secrète, cette fois-ci pour de bon. Les deux dernières ont fini par être découvertes. Installée trop proche des environs de l'entrepôt, il aura suffit à chaque fois d'une personne, d'une seule paire d'yeux pour que l'information se répande, l'obligeant à quitter ses squats provisoires. Elle s'en est donc éloigné, allant jusqu'à Corson Avenue. C'est ici qu'elle passe le plus clair de son temps dernièrement, mais ça, personne ne le sait et personne ne doit le savoir. C'est bien connu, quand deux personnes connaissent un secret, le meilleur moyen de le préserver et quand l'une des deux est morte. « Ouais, plusieurs fois. » Ce sujet pouvait être abordé, celui des groupes auxquels elle avait appartenu, pour la simple et bonne raison qu'ils n'existaient plus. « Le premier avec des connaissances. Ça ne s'est pas très bien terminé. Le second, par nécessité, ça ne s'est pas très bien terminé. Et encore un autre après ça et.... enfin je me suis tirée. » Comme une voleuse, avec le cœur emplit néanmoins d'une gratitude certaine. « Je crois pas que je suis très douée pour le côté communautaire du truc » Mais ça, ce n'était pas vraiment nouveau. Monroe n'avait jamais été douée avec les gens tout court, même avant tout ce merdier. « Cela dit, je crois pas que je sois très douée avec la solitude non plus ». Constatation plus qu'honnête. « Inadaptée au possible, c'est tout moi ! » Elle lève un instant les bras de façon théâtrale, avant de lui retourner la question. « Et toi ? Qu'est-ce qui t'es arrivée depuis que je t'ai réparé cette caisse ? Je te croyais partie pour de bon. » Non pas que son retour la contrarie. Yulia est une des rares personnes dont elle supporte la présence plus que la nécessité ne l'exige.
☾ anesidora
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Re: TeamWork ?
Dim 16 Déc 2018 - 17:30
Ouais, « on » comme dans tu répares et je veille sur ton cul, c’est mieux ? J’blague, parce qu’elle a raison de s’moque de moi.
C’est pas moi qui mettrais les mains dans le cambouis pour essayer d’en tirer quelques choses, elle s’en sortira bien mieux toute seule. Mais c’est juste mathématique : si elle a les deux mains sous la carrosserie, elle en aura pas une troisième habile pour se défendre s’il lui arrive un truc. Du coup, c’est là où vaut mieux que j’sois là. T’façon, on est même pas encore sûre que ça puisse vraiment marcher, c’est p’t’être juste une petite marche pour rien qui aura aucune issue au bout du chemin.
Mieux vaut prendre ça légèrement. Mieux vaut même papoter pour tuer le temps. Sans perdre en vigilance, vu que j’veille à ce qu’aucun mort nous suive en route et s’permette de nous interrompre. C’est pas une conversation hyper importante où on s’confie nos plus noirs secrets en versant quelques larmes, mais ça a l’mérite de tuer le temps qui passe pas assez vite avec les kilomètres.Donc t’es pas faite pour être seule, et t’es pas faite pour être en groupe ? J’récapitule parce que moi aussi j’ai un don pour résumer les faits :Tu seras pas un peu… Comment on dit déjà… ? Ah oui, compliquée ?
Sourire moqueur, de circonstances. Elle l’prend pas trop mal de toute façon, sans doute consciente sans mon aide qu’ça pèche forcément de c’côté-là. Et puis, j’peux que la comprendre : on est probablement d’venues des inadaptées à tout un tas de trucs. Quand ça fait trop longtemps qu’on est seules, on perd aussi la boule. J’ai failli y passer tout un tas d’fois. Et le truc qui fait que là, j’passe pas pour une tarée, c’est parce qu’Clarke est là pour m’rendre la réplique. Est-ce que ça m’empêcherait vraiment d’papoter si j’étais seule, au fond ?
Pas vraiment.Oh, t’sais, les banalités. Je hausse les épaules, affichant un sourire en coin :J’ai monté mon entreprise, j’ai trouvé l’amour, on a parlé bébé, famille tout ça, et puis tout s’est effondré entre temps et du coup j’suis revenue aux sources.
Comment ça, c’est tout sauf probable ?
Allez, on m’connait assez pour savoir que j’sais dire des conneries de circonstances de temps en temps. Faut admettre qu’à part Jimmy, c’est bien le seul point qui s’rapproche de près ou d’loin de ce fameux discours d’vie parfaite qui s’effondre. A part ça, c’est mort. Et inconsciemment, j’tire sur mes manches. J’ai jamais été proche d’une vie comme celle-ci, jamais.Juste de la vadrouille, j’me suis pas mal éloignée pour voir si l’herbe était moins crade ailleurs, et c’est kif-kif en vérité. Pour pas qu’elle se dise qu’elle rate un truc :Quelques partenaires de crimes de temps à autre, mais c’est bien tout. P’t’être que c’est ce qu’il lui faut. Trouver quelqu’un d’pas trop insupportable pour pas s’sentir seule.J’crois qu’au fond, c’est juste ici que j’me sens le mieux. Donc pourquoi partir trop loin ?
Mes yeux retournent sur le décor ambiant, et s’pose sur des traces de freinage plus loin. Difficile de dire si c’est récent ou pas, mais en tout cas, la taule éventrée de ce qui longe le quai en dit long.Barrière défoncée. J’lui désigne l’ouverture béante du regard. On peut voir sur le grillage des morceaux d’chaires probablement décomposés qui s’sont accrochées pour suivre la même direction.Le camion s’est p’t’être enfoncé dans les docks en fait. Depuis combien d’temps, c’est la question.
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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