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I'm The Captain of my Story ⌖ Neil
Dim 25 Nov 2018 - 15:52
43 ans ⌖ Americain ⌖ Sculpteur sur bois ⌖ Travelers
Certain dirons que je suis quelqu’un d’assez effacé, mais elles ont tort et ne me connaisse sans doute pas assez simplement. Oui, je préfère bien souvent rester en retrait et effacer vis-à-vis des autres. Avoir une vie sociale inexistante à présent ou presque ne me change pas vraiment d’avant. Pour moi, on apprend bien plus du monde qui nous entoure en le regardant plutôt qu’en écoutant les hérésies des gens qui le peuple. Mais il ne faut pas se tromper, je reste tout de même un ami fidèle pour les rares personnes pour qui j’ai eu un peu d’intérêt. Je dis toujours ce que je pense de toute façon, pas de faux semblant avec moi. Quand on me pose une question, j’y réponds même si ça ne plait pas toujours. Pour certains, c’est une preuve de mauvais caractère, mais pour moi, j’estime qu’il faut beaucoup de courage pour dire ce qu’on pense sans l’édulcorer. De toute façon dès que quelqu’un ou quelques choses me tient à cœur, je fais tous ce qui est en mon possible pour aller dans ce sens, ce qui implique aider mes rares amis où faire mon possible pour obtenir ce que je veux. Maintenant, je suis comme ça, c’est à prendre ou à laisser, entier et droit dans mes bottes. Je fais le plus souvent les choses vite, bien et en silence, si ça ne plait pas, c’est aussi bien d’aller voir ailleurs si j’y suis.
Si je suis aussi silencieux, c’est surtout parce que je suis un doux rêveur dans le fond, j’aime croire à un monde meilleur, même aujourd’hui, je suis toujours persuadé que les choses peuvent s’arranger. J’ai envie de croire que l’être humain et capable d’affronter tout ça et reprendre une vie normale, mais dans le fond, n’est-il pas trop stupide pour obtenir une vie de la sorte. Je veux dire, si on regarde un peu en arrière, entre les guerres, les meurtres, cela prouve bien que l’être humain et un être débile et c’est pour ça que je m’en méfie sans doute bien plus que les morts qui sont dehors. De ma vie, je n’en parle pas. Du moins pas ma vie d’avant, pas de mon enfance à Nashville, non, tout ça reste bien caché personne n’a besoin de connaitre tout ça, de toute façon, c’est le genre de chose qui n’a plus vraiment d’importance. Il ne faut pas être trop insistant sur le sujet, je risquerais de m'énerver ce qui arrive relativement souvent quand les choses ne vont pas dans mon sens. J’ai décidé de ne pas en parler et pour me faire changer d’avis, il faudrait sans doute être très fort, ou être une magnifique femme pleine de charme. Oui, je reste un homme et comme tous les hommes ou presque, la gent féminine est ma faiblesse. Je ne me suis jamais vraiment attaché à l’une d’elles, enfin si une fois et j’en ai payé le prix, depuis je me contente de les mettre dans mon lit.
Petit pour un homme, c’est une chose qu’on m’a souvent répétée, mais ce n’est pas ce qui m’a arrêté, loin de là. Prouver au monde que la taille ne fait pas tout et qu’on peut devenir un grand homme de bien des façons. Quand on me connait un peu, il n’est pas rare de me voir de bonne humeur et avec un sourire sur le visage. Je ne suis pas du genre à voir le verre à moitié vide et je fais de mon mieux pour partager ma bonne humeur. Mes yeux bleus pétillent souvent d’un peu de malice et il n’est pas rare qu’ils trahissent mes émotions fortes. J’ai les mains plutôt rugueuses et calleuses ce qui était déjà le cas bien avant tout ça.
Le poids des années commence doucement à se faire sentir sur mon corps que ce soit les pattes d’oie qui apparaisse au niveau de mes yeux et les lunettes que je me trouve obligé de porter pour voir correctement ou mes cheveux qui s’éclaircissent doucement et même la tache blanche qui s’élargit sur le côté droit de ma barbe. Quelques cicatrices sont aussi présentes sur mon corps, plus nombreuses au fils des années surtout que mon corps ne guérit plus aussi bien que par le passé, la plus fameuse est sans doute celle dont j’ai écopé au début de ma carrière et qui fait sa route au-dessus de mon sourcil gauche.
Aujourd’hui est depuis quelque temps, c’est la survie, il n’est plus question de style bien que j’ai gardé précieusement la chevalière en argent de mon père. On peut trouver un tatouage représentant un pentacle entouré de flamme sur mon omoplate gauche ainsi qu’une guitare sur mon mollet toujours du même côté. Pour le style vestimentaire, c’est un peu avec ce que je trouve aujourd’hui, c’était déjà le cas avant donc ça ne change pas grand-chose. J’ai trois armes avec moi, un pied de biche, un ciseau à bois de 4 mm et un couteau Bowie. Il s’agit de trois objets que j’ai depuis le début de l’apocalypse et qui m’ont pour le coup bien dépanné depuis le début de ce bordel. Je n'ai pas d'arme à feu, ce n'est pas parce que je ne sais pas m'en servir, mais plutôt parce que les utiliser est risqué et que les munitions prennent bien trop de place.
Je suis né le 18 Aout 1975 à Nashville dans une famille plutôt modeste. J’étais le deuxième enfant de la fratrie puisque j’avais un grand frère prénommé Jay qui avait deux ans de plus que moi. On était inséparable alors qu’on était très jeune. À l’école, je n’ai jamais été le meilleur élève de la classe. Je passais beaucoup trop de temps à m’agiter, incapable de tenir vraiment en place. J’avais besoin de m’occuper, j’avais une âme d’artiste et de bagarreur en même temps, c’était vraiment étrange comme comportement, mais je finis par faire cohabiter les deux alors que, âgé de douze ans Jay me fit découvrir le rock. Le bon rock, celui qui fait trembler les chaumières et qui me permit de déverser ma rage dans quelque chose. Il était plutôt bon avec une basse entre les mains, mais pour ma part, je ressentais le besoin de crier ma colère au monde et rien de tel que d’avoir un micro devant soi. Quelques années plus tard, je commençais à gratter à mon tour, j'avais donc pris quelques "cours" de guitare. J’avais l’impression d’être une Rockstar et que rien ne pourrait m’arrêter.
Alors comment passe-t-on de vouloir devenir rockstar au fait de sculpter le bois ? Et bien c’est plutôt simple en réalité, j’ai commencé à m’intéresser à la fabrication des guitares et puis je me suis rendu compte que c’était un métier qui me canalisait beaucoup. J’ai donc décidé d’en faire mon futur. J’ai été dans une école spécialisée grâce à une bourse que j’ai réussi à décrocher et j’ai fait de mon mieux pour me faire reconnaitre. Le plus beau dans tout ça c’est que j’ai réussi. Oui, dans le processus, je me suis un peu oublié, mais je ne regrette rien. De toute façon, si je ne trouvais pas un boulot, mon père m’aurait envoyé à l’armée. C’était un policier convaincu qui nous avait appris à Jay et moi à nous défendre de bien des façons. Il voulait que ses fils soient des hommes. Il nous aimait c’est certain, mais il y a eu des fois où il était parti un peu loin. Comme nous, lâchez en pleine forêt avec un couteau chacun en nous disant qu’il reviendrait le lendemain. C’était sa version du scoutisme qu’il disait, bah ce n’était pas beau à voir.
Dès que j’ai eu mes premiers contrats, je suis parti de la maison pour pouvoir vivre ma vie. Je n’aspirais qu’à une chose, avoir une vie ranger, avec une femme, des enfants et un chien. J’avais un travail qui me prenait beaucoup de temps, mais surtout un savoir-faire qui était demandé. Comme je n’avais pas de contrainte au début de ma carrière, je fis en sorte d’être entrainé par les meilleures et développer ce talent si unique. C’est lors d’un contrat à Atlanta dans les années 2000 que je rencontrais celle avec qui je voulais réaliser mon projet. Elle s’appelait Aurélia, c’était une Française, elle avait un charme fou et un accent qui me faisait vibrer (en même temps ce n’était pas bien compliqué de faire mieux que le mien).
Au début c’était l’amour fou. Elle était ici pour voyager et je gagnais plutôt bien ma vie, alors j’acceptais des contrats un peu partout aux USA pour lui permettre de voyager avec moi. J’en oubliais malheureusement ma famille et mes amis. J’avais eu ce que je pensais à l’époque être la chance de décrocher un contrat à Las Vegas, lors d’une soirée un peu trop arrosée, on s’y était même marié ce qui n’était pas vraiment étonnant vu comment je l’aimais à la folie. Je me demande à présent si à l’époque c’était toujours le cas de son côté. Finalement, elle me reprocha d’avoir un métier aussi prenant alors en 2005 elle décida pour moi de s’installer à Nashville, elle voulait voir ma famille et je me trouvais une place de menuisier dans une entreprise locale pour pouvoir payer notre maison. Pendant les années qui ont suivie, je me montrais épanouie, après tout, j’avais une femme, une maison et il ne me manquait plus que les enfants et autant dire qu’on tentait de les créer sans y parvenir jusqu’à présent.
Plus de deux ans sont passés sans réussir à avoir d’enfant et je commençais à m’inquiéter, j’avais entendu dire qu’il y avait eu des problèmes du genre dans la famille, alors je me suis dit qu’il était sans doute tant d’aller consulter. J’en avais trop honte pour y aller avec Aurélia, alors j’avais choisi d’y aller seul. Le résultat était tombé quelques semaines après, je ne pourrais jamais avoir d’enfant, mon rêve s’effondrait et une partie de moi avec. J’étais triste, vraiment profondément triste, je n’étais pas heureux dans mon travail, jamais je n’aurais d’enfant et j’avais une femme qui m’emprisonnait sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je ne lui avais même pas annoncé la nouvelle, j’avais peur de sa réaction, peur qu’elle me quitte, mais ce qu’elle fit un jour de mai était encore pire que ça. Elle arriva vers moi avec un grand sourire, m’annonçant fièrement qu’elle était enceinte. Mon visage se figea alors, le médecin avait été clair, j’avais même refait des examens depuis ce jour-là. Sans le savoir, elle venait de m’annoncer clairement, qu’elle m’avait trompé. Cette bulle dans laquelle je vivais depuis des années se brisa d’un coup et ça ma rage qui venait de la détruire, le livre que j’avais à ce moment-là vola dans la pièce et je commençais à saccager la maison de rage. C’était la première fois que je m’énervais vraiment et c’était également pratiquement la dernière.
Les mois suivants furent longs pendant l’instance de divorce, mais elle n’avait pas eu la débilité de les faire durer, surtout avec le bébé d’un autre dans le ventre. Pour moi, à cet instant, c’était plier, il était hors de question de faire de nouveau confiance à une femme, oui, évidemment, je n’allais pas pour autant renoncer à la gent féminine, mais il était hors de question de faire confiance sincèrement à l’une d’entre elles. Je venais de perdre toute ma vie et je n’avais plus qu’à repartir de zéro. J’avais encore trente-cinq ans et la vie devant moi, je savais que ma carrière de sculpteur n’était pas terminée et j’avais bien l’intention d’en profiter encore longtemps et si ce métier n’était pas assez glamour, je pouvais toujours aller jouer de la guitare dans un bar pour faire vibrer quelque donzelle, certes, j’étais stérile, mais pas impuissant.
J’avais passé un peu de temps avec mon frère, à m’amuser, sortir et faire de la musique alors que je cherchais un vrai contrat. Ce n’était pas vraiment évident de remettre le pied à l’étrier certain avait oublié mon nom, mais je trouvais tout de même un premier contrat à New York le mois qui suivait et c’était donc avec un grand plaisir que je pouvais reprendre une chose qui me passionnait tant. À partir de ce jour, j’ai profité de la vie, j’étais comme un marin, une femme dans chaque port comme on dit. En tout cas, plus de problème de stérilité, juste croquer la vie à pleines dents, boire, sortir, profiter. C’était les mots d’ordre du reste de ma vie.
J’étais arrivé début septembre à Los Angeles, une magnifique ville si vous voulez mon avis. J’ai profité de cet endroit comme jamais puisque j’avais quelques jours de libres avant de devoir commencer mon contrat. J’avais flambé un peu d’argent dans les casinos, j’étais au milieu du peuple, mais pratiquement coupé du monde. J’étais bien content et tout semblait bien se passer. Un matin en allumant la télé de mon hôtel, j’ai eu vent d’information douteuse avec des agressions, mais rien de vraiment important. Je préférais garder ça dans un coin de ma tête après tout tant que je n’avais pas de fait avérer, il était hors de question de prendre en compte ce genre de chose. Ce jour-là, j’avais rendez-vous avec mon employeur dans une villa un peu excentrée de la ville ce qui n’était pas plus mal vu la suite des évènements. Il me logea chez lui dans une des nombreuses dépendances de la résidence alors que mon travail du mois était de lui refaire bon nombre de ses cadres qui n’étaient plus à son gout. Encore un riche qui avait envie de changement, enfin, je n’allais pas m’en plaindre pour autant.
Ce que je n’avais pas prévu cependant, c’est que la situation se détériore. Comme toujours, il m’avait fallu un temps fou pour m’en rendre compte. Je n’étais pas du genre à m’intéresser aux informations et quand je suis occupé à tailler le bois, plus rien d’autre n’a d’importance. Je me concentre simplement sur ça. Je me coupe presque du monde. C’était mon employeur qui m’avait prévenue me disant que si je voulais repartir par les temps qui courraient, il comprenait. J’ai donc était obligé de me renseigner un peu plus sur la situation et autant dire que ça faisait froid dans le dos de voir tout ça. Des agressions dans la rue, des émeutes, évidement mon premier réflexe avait été de vouloir prendre un billet pour rentrer chez moi à Nashville, mais j'étais persuadé que tout irais mieux. J’avais tout de même bon espoir que les forces de l’ordre parviennent à maintenir l’ordre, mon père m’avait appris à croire en eux de toute façon.
Je choisissais donc de continuer de travailler tout en faisant en sorte de prendre des nouvelles de ma famille et c’est là que j’ai commencé à m’inquiéter. Jay m’avait annoncé que c’était pareil à Nashville qu’il y avait des militaires qui bloquait les routes et qu’il y avait beaucoup d’émeutes, il ne faisait pas bon vivre dans les grandes villes et que la famille et lui avaient décidé de sortir de la ville pour rejoindre des amis de mon père qui vivaient dans la campagne de l’état de Washington, pour moi c’était de la folie puisqu’il avait décidé d’y aller en voiture, mais avec un peu de chance, s’il arrivait à quitter la ville, ils pouvaient être là-bas dans moins d’une semaine. De mon côté, comme j’étais à l’abri et que mon employeur n’était pas gêné par ma présence, j’avais décidé de rester sagement sur place, pas question de se faire prendre dans une émeute bêtement.
Moi qui pensais que tout allait s’arranger, je m’étais mis le doigt dans l’œil, vu les derniers évènements. Je ne savais pas trop quoi faire et autant dire qu’il était hors de question que je reste ici, j’étais persuadé que ma famille était arrivée à Seattle bien que je n’ai plus de nouvelle de la part de mon frère, peut être que je devrais monter vers le nord. J’aurais éventuellement pu rejoindre un des groupes de survivant créé par les militaires à Los Angeles comme avait fait mon employeur, mais j’avais toujours été un électron libre, il était donc hors de question que je le fasse. Je me contentais donc de rester à la maison et de me faire un peu de vivre grâce aux endroits se trouvant aux alentours.
La fin du mois de octobre était charnière puisqu’elle prouvait bien qu’aucune solution n’était envisagée pour que tout aille mieux, il n’y avait plus aucun ordre, c’était la mort qui rodaient dehors et c’était le cas de le dire. Bien rapidement, je tombais sur mon premier malade et autant dire que ce n’était pas rassurant, c’était un être étrange qui rodait autour du portail. Il avait des plaies béantes sur le corps qui aurait déjà dû le tuer. Pour le moment, il ne représentait pas de danger, mais je n’aimais pas entendre ses râles. Il était resté les trois jours avant que je décide de m’en approcher. En me voyant, il s’est mis à essayer de m’attraper à travers le portail et à faire encore plus de bruit. Vu sa réaction, c’était évident qu’il avait envie de me bouffer. Une raison de plus pour en pas le laisser ici et la seule façon de le faire disparaitre c’était sans doute de le tuer. Il me fallut encore quelques jours pour me rendre à cette évidence surtout qu’un deuxième était arrivé entre temps. N’ayant pas d’arme à proprement parlé, je décidais de me servir d’un de mes ciseaux à bois pour lui planter dans la tempe, c’était simple et efficace. Le corps s’effondra et j’en fis de même pour le second. Évidemment, je dus retenir un haut-le-cœur, mais au moins, j’avais de nouveau de la tranquillité.
J’étais resté seul dans cette maison, tout l’hiver ce qui n’avait pas été vraiment facile pour tout avouer. Nombreux avaient été les morts à venir me voir, j’avais évidemment consolidé la clôture pour pouvoir survivre dans le coin, mais les vivres commençaient à se faire un peu plus rares. Jusqu’à présent la température était plutôt acceptable, mais vue l’endroit où je ne me situais rien de plus normal, mais autant dire que le changement de climat qu’apporterait l’été me faisait un peu peur. Il était temps pour moi de prendre la route vers le nord. L’idéal même serait d’atteindre Seattle. Sauf qu’une fois de plus, il faudrait faire les choses de façon logique et autant dire que je me voyais mal prendre la route en voiture alors qu’aujourd’hui, il était impossible d’obtenir de l’essence. J’aurais pu faire la route à pied, mais je me disais qu’il y avait sans doute moyen de trouver quelques choses de mieux que ça.
C’est comme ça qu’au début du printemps 2016, je me retrouvais à faire la route vers le nord en vélo. C’était plus pratique qu’à pied et bien plus discret qu’une voiture. J’avais installé quelques poches autour de la roue arrière pour y transporter des vivres et du matériel. Ainsi que fixer un sac de couchage sur le porte-bagage et un pied de biche sur le cadre. J’avais fait quelques choses qui tiendraient la distance, même si je savais qu’à un moment donné, je serais amené à changer de vélo. J’avais mon couteau de fixé à ma ceinture, prêt à dégainé à tout moment. Il fallait être prêt quand on sortait pour de bon. J’avais un peu peur des mords que je croiserais sans doute bien plus maintenant que j’allais vivre sur les routes, mais déjà je n’avais plus aucune pitié pour eux, ce n’était que des corps qui bougeait rien de plus. C’était peut-être une façon de nettoyer la terre de toute la vermine qui la peuple. Je n’avais jamais été croyant avant, mais j’avais presque envie de croire à une volonté divine pour punir l’être humain et ses erreurs.
L’année suivante a vraiment été très rude. Ce n’est pas la solitude qui me pesait le plus sur la conscience, mais plutôt la distance que j’avais à parcourir. Je ne m’étais jamais vraiment rendu compte que j’avais autant de borne à faire. Il m’a fallu près d’un an pour arriver dans l’état du Washington en sachant que je suis resté bloqué à Reno dans le Nevada de la roue arrière de mon vélo qui a vrillé m’empêchant de prendre la route. J’avais choisi en prévoyant de m’approcher d’une grande ville. Certes, le danger était plus important, mais il en valait de ma survie. J’avais pas mal de maison, magasin ou échoppe à piller pour obtenir des ressources vitales. J’avais bien évidemment retrouvé un vélo pour reprendre la route ce qui m’arrangeait bien. Mon plus grand problème une fois la route reprise restait belle et bien présent. Ce n’était pas les morts, mais les êtres humains bien vivants. Ce n’était pas rassurant pour moi d’en croiser, je ne savais pas trop quelle position adopter avec eux. Être gentil ou méfiant, étrangement, j’avais choisi la seconde option. Chaque rencontre que j’ai faite c’est tout de même plutôt bien passé, certaine ont durée quelques minutes, d’autre plusieurs jours. Mais rien de vraiment mémorable en réalité. J’avais un but, remonter vers le nord à la fin de l’hiver ce qui n’était pas leurs cas alors la coopération n’a pas vraiment duré. Je n’ai pas retenu de prénom, il y a eu quelques plus si affinité, mais jamais d’au revoir ni de larme, parce que la vie ou plutôt la survie rend encore plus compliquer le fait de s’attacher à quelqu'un de toute façon.
Cependant, durant le printemps 2017 alors que j’étais sur les routes au sud de Seattle, mon chemin rencontra celui d’une femme bien différente des autres. Elle avait un cheval et je la trouvais un peu plus charmante que tout ce que j’avais croisé jusqu’à présent. Elle était sans doute aussi silencieuse que je l’étais devenu à présent et c’est pour cette raison que nous nous sommes bien trouvés. Alors étant donné que je devais retourner l’état et qu’elle avec son cheval n’était pas emballée à l’idée d’aller dans la ville, nous nous sommes entraidés sans rien vraiment nous demander ou dire. C’était juste comme ça. C’était une relation qui me plaisait et qui me faisait l’apprécier de plus en plus. Si je n’avais pas envie de parler, je ne parlais pas et elle ne se sentait pas obligée de faire la conversation. C’était vraiment agréable. C’est la seule dont j’ai retenu son prénom, c’était Raina. Je parle d’elle au passé parce que nos chemins ont fini par se séparer près d’un an après qu’on se soit rencontré. Je suis cependant certaine qu’elle est encore bien en vie un jour et j’espère que je la recroiserais. Mais avant de parler de ça, il faut tout de même dire que j’étais bien heureux de pouvoir compter sur sa chaleur les longues nuits d’hiver ou du réconfort de son sourire quand j’arrivais à lui en soutirer un. J’ai cru pendant un temps qu’elle aurait pu me plaire, mais dans le fond, je savais que ce n’était que mon instinct animal qui parlait. On est resté en bon terme, peut-être même que je pourrais oser dire ami, des amis qui se réconforte du coup... Je n’ai pas essayé de la retrouver quand la horde nous a séparés, on c’était toujours dit silencieusement que demain était un autre jour et que si nous n’étions plus ensemble c’est parce que la vie en avait décidé ainsi et que c’était notre survie respective qui comptait.
Je suis resté à l’extérieur de Seattle tout l’été qui a suivi notre séparation à Raina et moi, enfin séparation reste un bien grand mot… J’ai plutôt profité de la forêt pour échapper à la chaleur de la ville. J’ai également cherché des indices concernant les miens sans rien trouver. Depuis que j’étais arrivé dans les environs, j’avais commencé à tenir une liste des personnes que j’avais rencontrées ainsi que l’endroit où c’était le cas. Après avoir vogué sans but, j’ai compris que mon seul moyen d’en savoir plus sur ma famille c’était de demander au vivant. J’avais donc pour but de m’approcher doucement de la ville en même temps que la chaleur de l’été s’échapper dans l’espoir de rencontrer plus de vivants et surtout de retrouver les miens. Est-ce que c’était une bonne idée ? L’avenir me le dirait sans doute…
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Re: I'm The Captain of my Story ⌖ Neil
Dim 25 Nov 2018 - 15:53
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
:037:
:037:
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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Re: I'm The Captain of my Story ⌖ Neil
Dim 25 Nov 2018 - 16:02
Contente de te revoir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Puis ce vava hein voilà je plussoie x)
Puis ce vava hein voilà je plussoie x)
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Re: I'm The Captain of my Story ⌖ Neil
Dim 25 Nov 2018 - 16:08
Owiiiiii Bon retouuuur !!!!
et ce vava j'approuve !!!
et ce vava j'approuve !!!
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Re: I'm The Captain of my Story ⌖ Neil
Dim 25 Nov 2018 - 16:18
Merci à vous et on peut surtout dire merci à Yulia de m'avoir remotivé xD
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