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Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

Lun 26 Nov 2018 - 13:12


ROY NILSON
45 ANS AMÉRICAIN INGÉNIEUR THE REMNANTS

i've got a war in my mind


Life’s barely long enough to get good at one thing. So be careful what you get good at.

Roy est un homme au calme imperturbable, un cérébral qui garde son sang-froid et utilise sa tête même dans les moments critiques.
Esprit logique et inventif doué pour les sciences pratiques, sa paternité précoce l’a contraint à mettre un terme à ses études après quatre ans au prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology). Roy a toutefois continué à cultiver son intelligence et ses connaissances de façon autonome, à travers l’étude et l’expérimentation dans ses ateliers.
Les activités sociales l’ont rapidement lassé, bien qu’il soit capable de faire bonne figure et se fondre parmi les autres lorsque la situation l’exige. Roy assume parfaitement qui il est : un marginal qui n’apprécie guère la plupart de ses semblables et ne partage pas leurs passions. Selon lui, esprit et raison doivent primer sur les émotions et les sentiments.

Pessimiste pour les uns, réalistes pour les autres, Roy nourrissait déjà une vision sombre de l’être humain et son influence délétère sur le monde avant l’apocalypse. Il était persuadé que l’humanité courait vers sa destruction, même s’il imaginait jadis que la dégradation de l’environnement ou un conflit nucléaire en serait la cause. S’il ne va pas jusqu’à se réjouir des milliards de morts causés par l’épidémie, Roy y voit avec cynisme une purge salutaire qui donne à l’humanité une nouvelle chance… à condition qu’elle survive.

Fin psychologue, il a toujours eu un don pour déceler la part d’ombre, au sens jungien du terme, qui existe en chaque individu. Toutefois, cette clairvoyance lui fait souvent oblitérer le reste et méjuger les comportements altruistes. Un curieux paradoxe pour Roy qui a toujours voulu contribuer à bâtir une société meilleure (dans sa vision à lui : cartésienne et digne). Sans tomber dans la paranoïa, il peine à reconnaître le bien lorsqu’il se manifeste et ne démord pas de son opinion sans arguments péremptoires.

Dans ses bons jours, le cynisme de Roy ressemblerait presque à de l’humour. Son franc-parler, parfois vulgaire, heurte facilement. Il s’envole – et se contredit – régulièrement dans des tirades philosophiques difficilement compréhensibles. L’ingénieur sait pourtant ménager ses interlocuteurs et faire preuve de diplomatie lorsque c’est nécessaire – mais il préférera toujours les échanges francs et ouverts. Ses mots peuvent être interprétés à tort comme de la condescendance ou de la méchanceté ; en réalité, seules les personnes incroyablement stupides ou foncièrement mauvaises suscitent son mépris et son aversion (tenaces dans les deux cas). Il s’inclut d’ailleurs dans la plupart de ses critiques à l’encontre du genre humain, conscient de ses faiblesses et de ses défauts.

Derrière ce portrait peu reluisant, Roy n’est pourtant pas exempt de qualités. C’est un homme droit, intègre, qui se conforme à une éthique personnelle et n’en dévie jamais sans motif impérieux. Une éthique basée sur la bonne intelligence et qui bannit les réactions irrationnelles. Ainsi, malgré des agissements excessifs et comportements individuels qu’il condamne, Roy adhère à la politique générale de Fort Ward. Cette expérience communautaire (et les autres, à un degré moindre) le fascine, aussi observateur qu’acteur au sein du camp.
Un acteur qui s’investit et fait toujours ce qu’il dit, quoi qu’il en coûte. Sa parole vaut un serment. Il sait écouter et garder les secrets, à condition qu’on ne vienne pas larmoyer sur son épaule pour des enfantillages.

Si les comportements humains le désespèrent, Roy éprouve un authentique respect pour les rares survivants à son image : probes et réfléchis, capables de prendre du recul sur les événements et privilégier l’intérêt général à tout le reste.
Il croit fermement en la loi darwinienne selon laquelle « Ce n'est pas la plus forte ni la plus intelligente des espèces qui survivra, mais celle qui sera la plus apte à changer ». La force et l’intelligence réunies constituent sans aucun doute un avantage majeur pour la survie, mais les Humains devront user de pragmatisme et ne plus s’accrocher à leur vie d’autrefois pour s’offrir un avenir.
En (relative) sécurité derrière les barricades de Fort Ward, Roy a dépassé le stade de la simple survie et se projette dans le futur, un autre monde qu’il ne verra sans doute pas de son vivant. Chacune de ses actions vise à échafauder non seulement un bastion militaire et scientifique, mais aussi un centre économique et politique, capable d’absorber et fédérer les communautés environnantes.

Roy adore son travail, ou plutôt sa double fonction d’ingénieur et de technicien. Il aime résoudre des problèmes, réparer ce qui est défectueux, mettre de l’ordre dans le désordre. Travailler avec de maigres ressources et des contraintes extrêmes stimulent son intellect, lequel y trouve une forme de plaisir. Cette satisfaction ne l’empêchera pas d’incendier les éventuels responsables des dégradations, ou les pilleurs inaptes à dénicher les matériaux et pièces détachées indispensables.

Roy souffre d’hallucinations dans les moments de grande fatigue, courants à cause de ses insomnies. Des images, des bruits, des odeurs ou des sensations se superposent à la réalité, la plupart du temps incongrus et faciles à identifier. Paradoxalement ces manifestations de son inconscient lui apportent une aide inestimable : maintes idées et solutions à des problèmes épineux lui sont venues de cette manière. Un croyant lui a dit un jour que Dieu s’adressait à lui à travers ces épisodes fantasmagoriques ; Roy croit que les zones surmenées de son cerveau basculent dans un état de rêve, offrant une perspective différente du réel. À moins qu’il soit cinglé. Qui peut se targuer d’être totalement sain d’esprit, depuis la fin du monde ?


and blood on my hands


In eternity, where there is no time, nothing can grow. Nothing can become. Nothing changes. So death created time to grow the things that it would kill.

Roy est un homme légèrement plus grand que la moyenne, à la silhouette longiligne et au physique écorché. Sa carrure n’impressionne guère et il ne possède aucune aptitude particulière pour le combat. De son corps autrefois athlétique subsiste néanmoins une carcasse robuste et endurante ; on devine chez lui l’acharné qui ne capitule pas facilement.
Les années et les restrictions n’ont pas épargné son visage creusé, ses traits tirés par de fréquentes insomnies. Seuls ses cheveux bruns, très soignés, témoignent d’une élégance passée. Ses yeux d’un bleu intense se fixent sans gêne sur les autres, scrutant chaque individu comme un entomologiste à travers la lentille d’un microscope. Ses rares sourires sont généralement sarcastiques.

Son allure calme, presque nonchalante, donne l’impression d’un homme réfléchi qui sait ce qu’il veut et où il va. Roy boite imperceptiblement de la jambe gauche, séquelle de la chute d’un toit qui remonte à une quinzaine d’années. Son genou lui cause parfois des douleurs lorsque le temps est froid et humide ; il ne peut guère rester accroupi ou immobile sur de longues périodes. Ses gestes sont vifs et précis lorsqu’il travaille, si concentré qu’il se ferme au reste du monde.
Ancien fumeur invétéré, il lui arrive encore de céder à son addiction. Lorsqu’il en a l’occasion, Roy est capable de brûler un paquet de cigarettes en quelques heures. Sa voix rauque et ses mauvaises toux hivernales indiquent que cette pratique néfaste risque de le tuer avant les rôdeurs.

Au quotidien, l’ingénieur affectionne les tenues simples et confortables qui ne gênent pas ses mouvements : pantalon et veste en jean, avec une veste garnie de poches quand le temps rafraichit. Il se déplace toujours avec une boîte à outils, contenant la panoplie du technicien et d’autres objets utiles. Lors des réunions officielles, il enfile un costume sobre par respect de l’autorité et de ses interlocuteurs.
Roy ne possède pas d’arme à feu. Comme beaucoup de civils à Bainbridge Island, il a quand même suivi une formation de base au combat afin de pouvoir défendre le bastion en cas d’attaque. En revanche, il manie avec une dextérité redoutable une cloueuse électrique, outil capable de projeter des pointes longues de 3 à 9 cm.
Il porte toujours dans ses poches un couteau suisse, un briquet, une petite lampe à LED ainsi qu’un dictaphone numérique dissimulé dans un paquet de cigarettes. Roy l’utilise pour enregistrer des idées et réflexions sur le vif, mais aussi quelques conversations importantes avant de les stocker sur son ordinateur personnel. Son sens de l’éthique l’empêche d’utiliser cet outil à des fins scabreuses ou futiles.
Une grosse montre bardée de capteurs (température, pression, humidité…) ne quitte jamais son poignet. Par déformation professionnelle l’ingénieur est accro aux mesures en tout genre.


a storm is coming


All your life… you know, all your love, all your hate, all your memory, all your pain, it was all the same thing. It was all the same dream. A dream that you had inside a locked room. A dream about being a person. And like a lot of dreams there’s a monster at the end of it.

Né le 4 novembre 1973 au début de la première crise pétrolière, Roy Nilson est le quatrième enfant (sur cinq) d’agriculteurs de l’Arkansas, habitant une ferme près de Russellville. Anciens céréaliers reconvertis dans la culture du soja plus rentable, la famille vit dans le confort et ne manquait de rien. Un puits de pétrole exploité sur la propriété finance les investissements massifs en matériel agricole moderne. Celui-ci se tarit peu après la naissance de la cadette, puis la concurrence étrangère provoque une baisse du cours du soja. Après des années fastes, les Nilson sont contraints de réduire leur train de vie de façon drastique. De cette déconvenue Roy comprend dès l’adolescence que les ressources sont limitées, incertaines, obligeant à raisonner en termes durables.

Esprit logique et inventif, l’enfant précoce montre d’excellentes dispositions pour les sciences et la technologie. Les établissements scolaires bénéficient d’un excellent niveau en ce domaine, grâce à des partenariats noués avec l’Arkansas Tech University qui fait la fierté de la ville.
Peu sociable et très autonome, ses parents le poussent à pratiquer le baseball comme ses deux frères avant lui. À leur grand dam, l’intellectuel de la famille se montre acerbe envers les joueurs dont il critique sans cesse les fautes de jeu et les faiblesses tactiques. On l’inscrit alors à l’athlétisme, sport individuel où son verbe tranchant cause moins de dégâts.
Malgré son caractère affirmé et son manque d’intérêt pour les travaux agricoles, Roy est un garçon obéissant qui accomplit sa part de labeur comme chacun des Nilson. (Bien des années plus tard, il sera reconnaissant pour cette enfance besogneuse qui lui a forgé un physique robuste et endurant.) Il trouve un plaisir sincère à démonter, analyser et réparer ce qui est cassé ou en panne dans l’exploitation.
À 15 ans il dresse une modeste éolienne artisanale dans le cadre d’un projet scolaire, après des mois de tâtonnements et d’essais infructueux. À 17 ans il fabrique et fait voler pendant huit secondes un modèle réduit de fusée (qui ne survit pas à son premier et unique décollage).

Issu d’un milieu modeste, élève brillant sans être génial, c’est grâce à ses créations fonctionnelles que Roy obtient une bourse pour la School of Engineering du MIT de Cambridge. Dans les couloirs du prestigieux établissement figure la célèbre citation de Thomas Edison « Genius is 1 per cent inspiration and 99 per cent perspiration » que Roy approuve à 100%.
En première année, le jeune étudiant rejoint un programme universitaire sur les nouvelles cellules photoélectrochimiques qui révolutionnent l’énergie solaire photovoltaïque dans les années 1990.
Il intègre l’équipe d’athlétisme, sans jamais briller par ses performances. L’enfant de l’Arkansas se défend dans les diverses disciplines, mais il ne possède ni le talent ni la volonté d’accomplir des exploits. Le sport est pour lui un complément, sa priorité va à ses études qui le passionnent.
En troisième année, Roy fait la rencontre d’une fille pétillante, étudiante en biochimie dont il tombe vite amoureux. Un an plus tard, le ventre de Brenda s’arrondit et elle décide de garder le bébé coûte que coûte. Roy assume ses responsabilités, bien que la flamme de la passion soit déjà éteinte de son côté. Il stoppe ses études et trouve dans l’urgence un emploi d’électricien. Devenu distant et acariâtre, le jeune père pourvoit aux besoins matériels mais néglige le reste. Frustré d’avoir abandonné un programme de recherche qui le captivait, il consacre son temps libre à étudier et bricoler au sous-sol au milieu d’un nuage de fumée de cigarette. Les premières insomnies se manifestent, Roy en souffrira de façon épisodique tout au long de son existence. Le couple se dispute de plus en plus fréquemment, Brenda retourne chez ses parents avec le bébé âgé d’à peine un an. Trois mois plus tard, le couple signe les papiers du divorce au cours de leur ultime rencontre.
Roy regrettera toujours de s’être laissé emporter par cette fugace passion amoureuse. Il en tire les leçons et s’emploie à maîtriser ses émotions.

En 1996, le jeune divorcé traverse les États-Unis pour rejoindre la Californie, vivier d’esprits intelligents et inventifs où il espère trouver sa place. Une startup qui met au point et installe des panneaux solaires lui offre un emploi d’ingénieur. L’entreprise périclite quatre ans plus tard, peu après la défaite d’Al Gore face à Georges Bush. La politique conservatrice cause un trou d’air dans le déploiement des énergies renouvelables et le jeune patron, plus doué pour les sciences que les affaires, contracte des dettes trop importantes.
Roy reste en Californie deux années de plus, modeste réparateur d’objets électroniques dans un centre commercial lorsque se produisent les attentats du 11 septembre 2001. De plus en plus désabusé par l’espèce humaine, il souscrit au nihilisme et réfléchit à son avenir, à sa place dans un monde dont il ne voit plus que l’absurdité et la laideur.

En 2002, Roy retourne en Arkansas où l’un de ses frères dirige une petite entreprise de BTP. Il intègre son équipe, reçoit le traditionnel, authentique couteau suisse offert par le patron et qui symbolise la polyvalence de leur profession. Ainsi, bien que Roy travaille en priorité sur les installations électriques, il apprend les différentes facettes du métier et découvre un plaisir insoupçonné à bâtir de ses mains.
Ses frères et sœurs font maintes tentatives pour lui trouver une compagne, sans rencontrer de francs succès. Roy est certes capable de se montrer charmant lors d’un dîner, mais son cynisme et ses opinions non conformistes reviennent vite sur le tapis, suscitant au mieux un malaise, au pire une vive antipathie.
En 2006, Roy passe plusieurs mois en rééducation après une grave blessure au genou gauche, survenue en chutant d’un toit sur lequel il installait une antenne. L’ancien ingénieur profite de cette interruption de travail pour démarrer un projet de drone volant, capable de dresser une cartographie précise des déperditions thermiques d’un bâtiment à partir de données relevées en intérieur et en extérieur. Aucune des technologies employées n’est révolutionnaire, mais il les combine en un produit novateur et lucratif à une période où frémit l’économie verte. Pour le pragmatique Roy, lutter contre le réchauffement climatique n’empêche pas de s’enrichir. Il mettra cinq ans pour mettre au point un prototype fonctionnel, dont il vend les plans pour une somme rondelette à une grande entreprise spécialisée dans le diagnostic énergétique et l’isolation des bâtiments.
Noël 2012, une dispute de trop éclate au cours du repas familial : Roy soutient à tous les convives qu’ils sont égoïstes de mettre au monde des enfants dans un monde en perdition, que seule la honte ou la stupidité peut expliquer leur déni. Honni pour son attitude exécrable, la rupture avec les Nilson est nette et définitive. Seule sa sœur cadette, autre mouton noir de la famille sensible aux questions écologiques, gardera le contact.

Roy se lance alors dans un road trip à travers les États-Unis, vivant grâce à un important pécule accumulé pendant vingt ans. Il croise de nombreuses communautés qui enrichissent sa connaissance du monde et du genre humain : groupes religieux, tribus amérindiennes, suprématistes, gangs, mouvements anarchistes…
En juin 2015, la sœur cadette convainc Roy de la rejoindre à Seattle, au zoo de Woodland Park où elle a décroché un emploi. Le zoo lance en effet un vaste projet écologique avec pour objectif la neutralité carbone grâce aux énergies renouvelables. Roy accepte, voyant là une dernière occasion d’apporter une contribution bénéfique à son pays avant de se retirer – définitivement – en Alaska. Grâce à sa longue expérience, l’ingénieur supervise l’installation des panneaux photovoltaïques sur les grands bâtiments. La livraison des batteries de stockage prend du retard, Roy choisit d’honorer son contrat jusqu’au bout et d’ajourner son départ pour l’Alaska prévu au début de l’automne…


on the highway to hell


This is a world where nothing is solved. Someone once told me, time is a flat circle. Everything we’ve ever done or will do, we’re gonna do over and over and over again.

Comme la majeure partie de la population, Roy ne prête guère attention aux premiers « faits divers » qui accompagnent l’apparition de l’épidémie, en septembre 2015. Il croit ensuite la thèse officielle de l’intoxication alimentaire, inéluctable selon lui dans une Amérique de plus en plus obèse et dégénérée (une position paradoxale, chez celui qui empoisonne son organisme cigarette après cigarette).
Il faut attendre le 13 octobre et les premières patrouilles nocturnes des forces de l’ordre pour que Roy réalise la gravité de la situation. Refusant de céder à la panique, il réfléchit à ses options et décide finalement de mettre à exécution son projet de rejoindre l’Alaska.
Trop tard.
Le dernier bateau a pris le large, le trafic aérien est interrompu. Cruelle ironie du sort, garder la tête froide l’aura privé du dernier moyen de transport sûr vers un territoire que Roy suppose épargné par la crise. Il estime que prendre la route est un pari trop risqué dans le contexte actuel, incertain et dangereux.

Coincé à Seattle, Roy mise tout sur sa capacité à se rendre utile afin d’assurer sa sécurité – et celle des autres. Les défaillances du système électrique se succèdent à la fin du mois d’octobre et le technicien aguerri rejoint les équipes chargées des dépannages, amputées de nombreux professionnels disparus. Son sang-froid et son efficacité lui valent d’être remarqué : Roy ne fait que travailler, manger et dormir (peu), témoin besogneux de l’apocalypse en cours à chaque intervention sous escorte.
Seattle est considérée comme « perdue » au mois de novembre ; Roy rejoint l’île de Bainbridge avec le reste du personnel qualifié afin d’assurer l’autonomie électrique du camp. Le matériel indispensable est importé de l’extérieur : lampes à LED pour éclairer les zones de travail obscures, cloueuse électrique pour fixer plaques et baguettes, perceuses-visseuses, instruments de mesure, etc. Il réussit à emmener sa sœur avec lui… en la faisant passer pour sa femme. Grâce à ses compétences d’ingénieur et sa réputation d’homme fiable, il travaille également sur le matériel de laboratoire à Fort Ward et signe un accord de confidentialité – qu’il ne rompra jamais. S’il n’est pas directement informé des travaux du pôle médical, les appareils utilisés et les bribes de conversations saisies lui permettent de comprendre la nature des recherches que mène l’équipe du docteur Davis.

De mars à juin 2016, Roy participe à l’édification de la barricade qui sécurisera l’île. Entre ce chantier et ses fonctions d’électricien, la charge de travail est écrasante et il traverse cette période comme un rêve éveillé. Avec son cynisme habituel, il se voit devenir aussi routinier et instinctif que les cadavres animés dont les survivants se protègent.

En juillet 2016, Roy profite d’une période d’accalmie pour se reposer, faire le point sur lui-même et la situation. La curiosité et l’envie d’entreprendre prennent le pas sur l’accablement ; il choisit d’assumer son rôle dans la construction d’un nouvel avenir pour l’humanité à Fort Ward. L’ingénieur demande au pouvoir en place l’autorisation et les ressources de dresser une éolienne à titre d’expérience, en prévision du faible ensoleillement hivernal et des réserves en carburant limitées. Le sénateur Chambers refuse, arguant que l’île n’a aucun problème d’approvisionnement électrique, que ce projet est aussi fantaisiste qu’inutile. Roy critique vertement cette vision court-termiste et ses propos n’échappent pas aux oreilles de certains conseillers.
Discrètement, l’ingénieur commence néanmoins à travailler sur les schémas du système qui permettront, le moment venu, d’implémenter cette énergie d’appoint. Il met au point et installe des capteurs rudimentaires à divers endroits de Bainbridge Island afin d’évaluer la puissance potentielle apportée par l’énergie du vent. Au minimum un an de mesures sera nécessaire pour récolter les données nécessaires.

En octobre 2016, Roy est pour la première fois sous la menace directe des morts qui déambulent à l’intérieur de Fort Ward. Il prête assistance aux militaires en dénonçant les civils paniqués, lesquels mettent en péril l’ordre salutaire qui règne à l’intérieur du camp.
L’hiver se montre particulièrement rude pour l’ingénieur qui souffre de troubles respiratoires et de fièvres à répétition. Après une année extrêmement intense qui a laminé ses forces, ses poumons affaiblis lui font cruellement subir les conséquences d’une consommation élevée et prolongée de cigarettes.
Le malade est encore alité au moment où le sénateur Chambers prononce ses discours de politique générale. Si Roy adhère aux grandes ambitions de Chambers pour Bainbridge Island, l’antipathie qu’il voue au dirigeant se mue en aversion face au traitement réservé aux autres survivants : « rejoignez-nous ou mourrez ». Roy en comprend la logique hégémonique, mais juge celle-ci incompatible avec l’émergence d’une nouvelle civilisation, en plus d’être inefficace et même contre-productive à long terme.
L’ingénieur ne tarit pas de critiques envers le sénateur ; ses accès sont restreints au minimum et son travail devient routinier. Il continue néanmoins à noter des idées, concepts, schémas d’inventions qui faciliteraient leur vie future. Le printemps lui donne l’occasion de suivre une formation de base au combat, le rendant ainsi capable de participer à la défense du camp en cas d’attaque.

En juillet 2017, après une mobilisation de tous les Remnants capables de manier une arme, Roy fait le chemin jusqu’à Garfield Highschool afin de « négocier » avec le groupe Emerald Freedom. Lorsque les coups de feu éclatent, l’ingénieur se joint au concert de mitraille pour protéger sa vie et celles de ses compagnons. Il blesse ou tue ses premières victimes humaines, ce qui l’affectera plus qu’il ne l’aurait imaginé. Il refuse cependant de tirer sur les fuyards et rentre à Bainbridge Island avec un lourd sentiment de dégoût, d’injustice et de gâchis. Si Roy adhère (à sa façon) au principe « la fin justifie les moyens », il ne voit aucune finalité positive dans ce carnage inutile et improductif.
Au cours des mois qui suivent, l’ingénieur s’interroge sur la pertinence de rester à Fort Ward, de mettre ses compétences au service d’un gouvernement qui ne conduit pas l’humanité au renouveau, mais à son tombeau. Il trouve matière à espérer chez sa sœur et d’autres Remnants qui partagent ses réserves et son ressentiment. Roy parie sur l’avenir, persuadé que tôt ou tard le vent tournera à Bainbridge Island.

Le violent séisme de novembre 2017 lui donne raison d’une manière inattendue. Malgré sa prudence et son sang-froid, Roy manque de se faire mordre pendant l’invasion de la horde. Ce jour-là il sauve la vie de plusieurs Remnants et plusieurs Remnants lui sauvent la vie. Des liens indéfectibles se tissent ou se renforcent. L’ingénieur récupère sur le cadavre d’une connaissance le dictaphone numérique qu’elle utilisait pour enregistrer son journal intime. Lui en fera meilleur usage. Il en vide aussitôt la mémoire par respect de la défunte.
Fort de son expérience dans le génie civil, Roy s’investit totalement dans le déblayage, les réparations et le peu de reconstruction possible. Il soutient la gronde populaire sans y jouer un rôle important : l’homme qui voit à long terme fait preuve de pragmatisme et donne la priorité au renforcement immédiat du camp partiellement dévasté.

L’élimination des têtes dirigeantes en février 2018 réjouit l’ingénieur. Le nouveau triumvirat adopte une politique moins intransigeante, plus cohérente et efficace sur la durée.
Roy remet sur la table son projet d’éolienne, cette fois accepté dans le principe – l’état catastrophique du réseau électrique justifiait mal un refus. L’ingénieur doit cependant fournir des éléments solides pour justifier une expédition à risque et récupérer les – encombrants – éléments nécessaires à sa construction. Les données récupérées sur ses capteurs rudimentaires lui ont permis de dresser un diagramme saisonnier du vent (cf. données Weather Spark) et repérer un endroit prometteur : la pointe sud-est de Bainbridge Island, près du poste de garde n°4, capable de capter le vent du sud prédominant au cours de l’hiver.
Il conçoit et installe sur le toit du poste de garde un bricolage en forme d’éolienne miniature, bardé de capteurs et non relié au réseau électrique, afin de mesurer de façon précise le potentiel du lieu.
Peu après Roy se joint une mission de ravitaillement, sa première sortie hors du camp, afin de récupérer des pièces détachées assez spécifiques. La sortie se déroule sans encombre et le civil en profite pour observer, questionner et écouter les militaires. À son retour, il couche sur le papier les concepts d’inventions susceptibles de les aider un jour dans leurs expéditions. Notamment un « capteur de mort » capable de mesurer les molécules volatiles caractérisant les cadavres humains.

En juillet 2018, Roy commence à plancher secrètement sur un concept ébauché quelques mois plus tôt : un détecteur de présence humaine, vivante ou morte. Placés aux points névralgiques de la ville, alimentés par des cellules photovoltaïques et reliés par signal radio à un centre de surveillance, un maillage de ces détecteurs permettrait à Fort Ward de repérer les groupes de survivants et anticiper les mouvements des hordes.
Les défis techniques sont importants, les ressources encore insuffisantes malgré les alliances récentes. Ce projet de longue haleine occupe une grande partie du temps libre de Roy.

Début septembre 2018, de violents orages endommagent son bricolage de fortune sur le poste de garde n°4. Pendant que l’équipe scientifique étudie l’immunisé – le miraculé – Roy analyse les données recueillies. L’endroit présente un fort potentiel pour pallier le déficit solaire hivernal, mais ne résoudra pas définitivement les problèmes d’approvisionnement en électricité.
Les vents sont trop faibles et inconstants sur Bainbridge Island, il faudrait installer des modèles plus grands (impossible à fixer de façon stable sans équipement de chantier) qui génèreraient en outre un bruit assourdissant. À l’approche de la période hivernale, le renforcement du réseau électrique devient la priorité de l’ingénieur. Il planifie une solution sûre et durable en plusieurs phases, reposant sur la complémentarité du solaire et de l’éolien.

Au mois de novembre, Roy accueille avec satisfaction la défaite des Remnants face à la coalition qui devient The Haven – un sentiment qu’il se garde d’exprimer haut et fort. Il espère que les dirigeants tireront les leçons de cet échec et adopteront une politique extérieure qu’il résumerait en trois mots : absorber, fédérer, riposter.


time to meet the devil

• pseudo › Alex
• âge › 38 ans

• comment avez-vous découvert le forum ? › Top-sites
• et vous le trouvez comment ? › Clair et de qualité, un peu frustrant en tant qu’invité (nombreux liens inaccessibles comme les factions, events et zones RP)
• présence › quotidienne
• personnage › créé

• code du règlement › code validé-Shun
• crédit › Tumblr True Detective
passeport :

fiche (c) elephant song.
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Re: Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

Lun 26 Nov 2018 - 13:13

Bienvenue à toi !
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Re: Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

Lun 26 Nov 2018 - 13:15

Meilleur choix d'avatar au monde!
Bienvenue a toi ici!





What a lovely day.
Maxine E. Reynolds
Maxine E. Reynolds
Administratrice
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Re: Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

Lun 26 Nov 2018 - 13:22

Yeah un Remnant !

J'adore l'avatar affraid

Aloha et bienvenue !
Invité
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Re: Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

Lun 26 Nov 2018 - 13:25

Bienvenue beau gosse, excellent choix d'avatar et de groupe Cool

Bon courage pour la suite de ta fiche ! Very Happy
Invité
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Re: Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

Lun 26 Nov 2018 - 13:27



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire !  Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !


Bienvenue à toi, si tu as des questions, n'hésite pas les membres du staff sont là pour y répondre Wink
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Re: Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

Lun 26 Nov 2018 - 13:30

Bienvenuuuueee Smile

Bon courage pour ta fiche !
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Re: Roy Nilson - Death created time to grow the things that it would kill

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