Jared est d’un naturel doux et gentil. Il cherchera toujours à faire le bien autour de lui. Et il s’oublie parfois lui-même pour aider les autres. C’est un être profondément altruiste, ce qui va en adéquation avec sa foi protestante. Malgré ce qui s’est abattu sur le monde et les choses horribles qu’il a vécu, il cherchera toujours à être positif. D’un naturel très optimiste il sera à l’écoute d’autrui et ne jugera pas son prochain. Ou du moins, pas trop durement. Il sera toujours en clin à pardonner ses pairs même si cela lui demande beaucoup de recul et de souffrance interne. Jared est incapable de tuer quelqu’un et il préférera toujours fuir plutôt que d’avoir à se battre. D’ailleurs, il ne sait pas se battre, il n’est pas courageux, pas du tout. S’il a déjà neutralisé des rodeurs en les prenant par surprise, s’il devait faire du corps à corps il ne s’en sortirait pas vivant. Il aura plutôt tendance à encaisser et à rire de lui-même plutôt que de rendre les coups ou à se défendre.  



Il est très facile de gagner la confiance de Jared. Il vous verra toujours d’un œil bienveillant et cela le rend un peu naïf. Il a une grande foi en la nature humaine et ne peut s’empêcher de penser qu’il y a une part de bon en chacun. Et ce, même si la vie lui a démontré le contraire bien des fois. C’est de cette grande foi et de cet amour pour le genre humain que lui vient son côté trop curieux. Il posera beaucoup de questions, toujours, et pourra souvent se montrer indélicat sans le vouloir. Il s’en voudra alors énormément et aura tendance à s’isoler pour ne pas être de trop.



Jared est un homme qui souffre beaucoup de sa confiance envers autrui. Il se brûle souvent les doigts et pourtant il n’apprend jamais la leçon. « Trop bon trop con », c’est ce qui lui disait sa sœur Bernadette. Et c’est peut-être vrai. Cependant Jared n’est pas quelqu’un de stupide, il est imaginatif et observateur. Il apprend vite et peut souvent se montrer ingénieux selon les situations. Il a pourtant cette part de lui qui a tendance à papillonner et à oublier qu’il est un adulte. Qu’il doit s’occuper de lui-même  . S’il s’est déjà retrouvé seul à plusieurs reprises après l’apocalypse et qu’il a dû survivre par ses propres moyens – et encore, il a failli y rester bien des fois – il se repose volontiers sur des personnes qu’il juge plus à même de prendre soin de lui, de lui dire comment faire les choses et quand. Il sait très bien s’occuper de lui-même mais ça le rassure de savoir qu’au moins quelqu’un est là, avec lui.


Aussi Jared déteste la solitude. Elle est son pire ennemi et il préfère être mal accompagné que seul. Il a tendance de plus à être possessif envers ses proches et peut rapidement être jaloux s’il se sent délaissé. Il ne le montre cependant pas, préférant faire passer le bonheur des autres avant le sien. «  Aimes ton prochain comme toi-même » disait le commandement. Jared lui aime son prochain plus que lui-même.

→ qualities.
Altruiste  
Patient  
Imaginatif  
Gentil  
Intègre  
Observateur   → flaws.
Peureux
Curieux
Emotif  
Naïf  
Jaloux
Immature

Jared est de taille moyenne ( environ 1m76), bruns, yeux bruns, banal. Il a un style vestimentaire très simple : t-shirt, veste, écharpe en laine bleu marine ( qui a tendance à lui attirer des ennuis, mais que voulez-vous, elle appartenait au père Erick, alors il la garde… Il est fort possible qu’il y est un peu de sang de rodeur dessus) et jean puis baskets. On ne va pas se mentir, Jared c’est le genre de gars tout plat. Pas de muscles, pas de fesses, pas de prises où les rodeurs pourraient s’accrocher. Même s’il a développé une légère musculature depuis le début de tout ce ramdam, il est très loin de The Rock. En fait, ils sont aux antipodes. Mais Jared le vit plutôt bien. Plus léger, plus rapide, plus discret.  Il lui manque un bout de l’oreille droite, dû à une mésaventure.


Sur lui, il a toujours une petite dague offerte par son mentor, le père Erick. A la base, c’est un coupe papier, mais Jared l’a aiguisé et elle pourrait bien égorger un cou ou crever un œil. Enfin, en principe. Il a aussi un revolver, emprunté à un policier. Mort, le policier, d’ailleurs… En réalité, ce revolver dont Jared serait bien incapable de vous sortir la marque n’a qu’un petit stock de balle. Il s’en sert surtout pour dissuader d’éventuels agresseurs. Et pour ce qui est des morts vivants et bien… Il est préférable pour lui de courir ! Ce n’est pas une arme, mais il a dans la poche de son jean un chapelet en bois. Il l’a toujours sur lui.

Jared  Thomas Banks est né dans l’Etat du New Jersey le 26 septembre 1988. Fils ainé de Constance et Romuald Banks. Il est l’heureux grand frère de trois petites sœurs, Cassie, Bernadette et Susie. Son père Romuald est le pasteur de la ville de Paterson et chez eux la religion c’est une affaire de famille.



Jared grandit dans un foyer aimant et est bercé dès son plus jeune âge dans le protestantisme. Il entre à six ans à l’école élémentaire de Paterson et y fera toute sa scolarité jusqu’au lycée. A partir de là, ça se gâte. Ses amis sont intéressés par le football, les filles, sortir, boire, danser. Jared ne boit pas, il ne fait pas de sport (à moins qu’il n’y soit obligé), il ne sort pas beaucoup, préférant passer son temps à la chapelle ou aider ses sœurs à faire leurs devoirs. Danser ? Il n’est pas contre mais il n’a pas vraiment de temps pour ça. Alors peu à peu, il se retrouve seul. Tous ses camarades sont d’anciens amis mais ils finissent quand même par le harceler, ce n’est pas rose tous les jours…



«  Jared sortit de la douche collective du lycée de Paterson, une serviette autour de son corps bien emmitouflé. Il était le dernier dans le vestiaire, désireux de se laver après leur séance de sport seul et en toute intimité. Il marcha d’un pas peu adroit vers son casier, manquant plusieurs fois de glisser et quand il l’ouvrit, il sentit un énorme poids s’abattre sur sa poitrine. Ah… Ses vêtements n’étaient plus là…  Il tenta alors de fouiller. Etaient-ils tombés? Les avaient-ils rangés dans un autre casier par mégarde? Non plus… Jared dû se rendre à l’évidence. On les lui avait volé. Ne restant dans son casier que son caleçon de rechange caché par son sac à dos. Le jeune homme inspira profondément et enfila son seul vêtement avant de prendre son sac. Il n’y avait rien de mal à être en tenue d’Adam. Jesus lui avait bien défilé en pagne sans aucune honte. S’il l’avait fait, Jared pouvait le faire aussi…
Il sortit alors des vestiaires et les regards s’élevèrent vers lui. Les blagues fusèrent et les rires résonnèrent. Amusant… Oui, cela devait être vraiment amusant après tout. Jared offrit quelques petits rires gênés, se moquant de lui-même. Allé, direction le bureau des objets trouvés… ! »



Et les filles ? Les filles ce n’est pas son truc.  Il a bien trop à faire à la chapelle  pour s’en préoccuper. Alors on lui balance des rumeurs sur le dos. On fait de sa vie scolaire un enfer. Mais ce n’est pas grave, ça ne dure que quelques années le lycée, oui, quelques années.



Il n’ira d’ailleurs pas à son bal de promo, préférant aider son père à la paroisse pour une collecte de fond en faveur des enfants en foyer. Jared, à part sa famille, il n’a pas vraiment de proches. Si ce n’est quelques membres de la paroisse ou quelques pratiquants venant régulièrement au temple et avec qui il a tissé des liens.  Le lycée c’était un mauvais moment, très mauvais moment. Mais Dieu avait dit d’aimer son prochain comme soit même, alors Jared pardonna.



C’est à 20 ans, après un service civique de deux ans en Afrique, qu’il se décide à poursuivre ses études. Et là, sa voie est toute tracée. Il suivra les pas de papa. Lui aussi, il sera pasteur. C’est un rêve. Une vocation. Et il y part, faire ses études de Théologie, et à New York s’il vous plait ! Après un Master, de nombreux amis passionnés par la religion, le Tennis (qu’il finit par pratiquer et aimer) et les œuvres caritatives, il part terminer sa formation auprès du père Erick Wayland, officiant à Seattle City, Jared a 25 ans. Cet homme, c’est son modèle, son idole. Il veut devenir comme lui. Il est très ami également avec Christiane, l’épouse du père Erick. Le couple n’a pas pu avoir d’enfant, Erick propose à Jared de lui succéder. La vie est belle, Jared a 26 ans. Il vient de rencontrer une belle et gentille paroissienne, Elise. Ils ont rendez-vous samedi 21 août.



«  Jared regarda sa montre. Il n’était que dix-neuf heure trente et pourtant, elle était là, l’attendant devant la chapelle, trente minutes en avance. Et pourtant, Jared était prêt. Depuis des heures en fait, n’attendant que vingt-heure, leur rendez-vous. Leur premier rendez-vous. Il l’observa encore quelques instants à travers la fenêtre et finit par la rejoindre, lui offrant un bouquet de Lila. Elise était gentille, douce, attentionnée, souriante et il la trouvait très jolie. Ils allèrent au cinéma, voir une comédie musicale. Puis au restaurant et finalement, quand Jared la ramena chez elle, il osa venir lui prendre timidement les lèvres. Le contact sur sa bouche fut si surprenant qu’il se recula rapidement, rouge de  gêne mais souriant comme jamais. Et Elise avait posé son regard doux sur lui et était revenue l’embrasser. Sa première petite-amie et probablement la dernière. Peut-être qu’un jour il lui passerait la bague au doigt. »




Jared la revoit, plusieurs fois. Il tombe amoureux, peut-être pour la première fois de sa vie.
Le mois de septembre arrive et avec lui son dernier mois de réflexion. Le 12 octobre, il devra faire ses vœux et embrasser totalement sa foi. En attendant, il prend deux semaines de vacances à Paterson. Il passe du temps avec sa famille, il assiste au mariage de Bernadette. Toute sa famille se porte bien. Le bonheur est là, avec eux et Jared espère qu’il ne partira jamais.

Après avoir passé une longue période chez sa famille, il rentre fin septembre et reprend ses ultimes apprentissages auprès du père Erick. Il revoit Elise, ça devient sérieux. Très sérieux. Mais il doit se concentrer, il a encore tant à apprendre en si peu de temps. L’amour peut attendre, dieu non.



12 octobre, Cassie tombe malade. Elle est hospitalisée d’urgence. Forte fièvre, crise de panique, symptômes étranges. Elle n’est pas la seule. Constance qui reste à son chevet tombe malade aussi. Le 14 octobre, elles décèdent.


«  L’avion décola de Seattle sur les coups de 10h du matin. Jared était silencieux, inspirant et expirant avec calme. Tentant de contenir cette douleur infâme au fond de lui. Sa gorge était serrée et il ne pouvait s’empêcher de penser à elles. Il prit son portable entre ses doigts, fixant la photo de famille qu’ils avaient fait au mariage de Bernadette. Une nouvelle boule se forma dans sa gorge. Il renfila. Il papillonna plusieurs fois des cils. Il était impuissant. Impuissant devant cette tragédie. Cassie et Maman avaient été rappelée auprès de Dieu, laissant une famille ravagée par le chagrin. Jared croyait en cette vie après la mort, il y croyait dur comme fer et pourtant, cette partie de lui hurlait à l’intérieur de son être, hurlait de chagrin, de colère. Dénonçant l’injustice que la vie lui imposait. Jamais il n’aurait cru à enterrer Cassie. Et le sourire de sa mère s’imposa à lui. Et il réalisa qu’il ne la reverrait jamais le regarder. Il réalisa qu’il ne reverrait  plus jamais sa sœur sourire, qu’il n’entendrait plus jamais sa voix. Il réalisa qu’une part de lui était partie avec elles. Et ça faisait mal, atrocement mal. Il larme coula le long de sa joue et une autre suivit rapidement son chemin, son visage fut inondé de tristesse. Il déglutit enfin et sourit à la dame âgée à ses côtés qui lui tendait une couverture. »



Jared arrive à Paterson mais le corps de sa mère et de sa sœur ont été emmené. On ne leur donne aucune explication si ce n’est que la cause de leur mort doit être étudiée. Ils patientent quelques jours jusqu’à ce qu’on leur avoue qu’ils ne reverraient jamais les corps de leurs proches. C’est avec beaucoup d’incompréhension et de douleur qu’ils assistent à l’enterrement d’un cercueil vide. Cependant Jared n’est pas inquiet, même si leur corps n’est pas avec eux, leur âme rejoindra Dieu. Ou du moins, il essaye de s’en persuader. Il n’a pas le cœur à discuter, aussi se coupe-t-il du monde avec sa famille pendant leur deuil.
Après cela, Jared retourne à Seattle le 19 octobre, peinant à obtenir un vol. Bernadette retourne à New York avec son mari et Susie, qui est encore au lycée, reste à Paterson avec Romuald. Il arrive difficilement jusqu’à Seattle et est très surpris en arrivant de constater que beaucoup de gens tentent de quitter l’Etat de Washington. Il rejoint la chapelle du Père Erick avec difficulté, les rues sont très encombrées.



Des patrouilles parcourent la ville. Leurs paroissiens sont inquiets, le père Erick, Christiane et Jared tentent de les rassurer. La ville est soumise à un couvre-feu et des barricades sont montées. Des paroissiens n’ont plus de nouvelles de leurs proches. C’est le cas de la sœur de Christiane qui est infirmière. Jared arrive encore à garder le contact avec son père et ses sœurs. Mais les communications se font de plus en plus difficiles. Jared cherche à prendre un vol pour Paterson, impossible, les frontières sont fermées.




28 octobre. Le père de Jared ne décroche plus. Christiane qui a tenté de retrouver sa sœur a disparue. Le père Erick est mort d’inquiétude, Jared aussi. Le mari de Bernadette est malade, lui aussi. Le 1er  novembre, Bernadette et lui sont séparés, elle est placée en sécurité. Jared perd le contact avec eux le 5 novembre. Les gens tentent de fuir par n’importe quels moyens et les paroissiens désertent le quartier et même la ville. Erick veut rester pour retrouver sa femme, Jared reste avec lui. Ils se barricadent à l’intérieur de la chapelle avec quelque provision de dernière minute. L’armée emporte les derniers civils et les deux hommes se retrouvent seuls. 10 novembre, les radios ne diffusent plus les informations si ce n’est des mises en gardes. Peu à peu, il n’y a plus rien. Plus de télévision, plus de radio, plus d’informations.



Erick et Jared ne sortent plus de la chapelle, les lignes de téléphones ne fonctionnent plus. Les cris reviennent à leurs oreilles. Ils ne font pas de bruits. Une semaine s’écoule et les provisions sont de plus en plus minces.  La nuit, ils entendent des affrontements et des gens marcher. Le père Erick a regardé, une fois. Il a refusé que Jared regarde également : «  Préserves encore ton âme. » lui avait-il dit.  La fin du mois de novembre et Jared arrive à convaincre le père Erick de quitter la chapelle. Ils sont seuls. Les rues sont désertes. Ils tentent de trouver des âmes mais se retrouvent faces à des choses immondes, venant tout droit du ventre de l’enfer. Des morts qui marchent. Des rodeurs. Ils s’enfuient et parviennent à retourner à la chapelle. Ils y restent cinq jours et ce presque sans manger.



Ils retentent finalement une sortie pour trouver des vivres, retrouver Christiane ne semble plus un objectif pour le père Erick et ils parviennent à récupérer quelques provisions dans une maison abandonnée non loin de la chapelle. Ils continuent de fouiller jours après jour jusqu’à avoir assez de provisions pour tenir un moment. L’hiver arrive. Le chauffage ne fonctionne plus. Les deux hommes ne peuvent se résoudre à faire du feu, ils ne savent rien de ces morts qui marchent, peut-être seront-ils attirés par la fumée. Peut-être sont-ils intelligents ? Mais une chose est sûre, ils ne sont pas bons. La première fois que Jared les a vu manger un corps, il a vomi trippes et boyaux. Une vision d’horreur. Le monde devient fou.


«  La lumière tamisée de leur petite lampe éclaira la chambre sans fenêtre qu’ils partageaient dans la chapelle. Ne pas dormir seul, ils ne pouvaient s’y résoudre. Le père Erick ouvrit une boîte de conserve contenant des raviolis végétariens. Ils étaient froids mais ça leur suffirait. Ils avaient de quoi manger et c’était le principal, nombreux devaient être ceux qui n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer. Jared mangea doucement, pensant à  Elise. Elle aussi, il ne savait pas ce qu’il était advenue de sa tendre petite-amie. Son amour naissant, la perspective d’un avenir à deux… Tout était envolé. Loin, très loin, trop loin pour être rattrapé.  Erick vint alors tapoter l’épaule de Jared, lui souriant : «  La fin des temps devait arriver mon petit. » il avait inspiré : «  Le jugement dernier est là et les âmes reviennent des enfers. Le genre humain est condamné. Le monde est condamné. » il tendit la boîte de conserve à Jared, l’invita à la finir : «  Mange mon grand, si tu veux survivre à la dernière épreuve que soumet le tout puissant aux hommes. » »



A la fin du premier hiver, ils quittent la chapelle avec des vêtements chauds, des vivres et de quoi se défendre : deux battes de baseball, un couteau, un pied de biche et une carabine à plomb. Ils marchent des semaines puis trouvent un camp de réfugiés. Deux familles et quelques personnes isolées comme eux. Ils les suivent pendant  six mois à arpenter l’Etat de Washington à la recherche d’autres survivants. Et Jared se trouve un but : redonner foi aux membres de son groupe. Il les aide, il les épaule. Le père Erick lui s’occupe des plus jeunes, ils continuent de les instruire. Même si la situation est désespérée, la lumière reviendra. Le père Erick en est persuadé. L’année passe et le mois de juin arrive. Jared s’est fait de nouveaux proches et il sait se montrer utile, à l’écoute.



Cependant leur groupe se retrouve bloqué entre deux hordes de rodeurs… Depuis quand sont-ils si loin des villes ? Leur petit groupe est déchiqueté, seul le père Erick, Jared et une petite fille s’en sortent. Jamie, c’est le nom de la fillette. Elle a neuf ans et elle a survécu à tout ça. Enfin, presque.

Jared se rend compte en l’aidant à se laver qu’elle a été mordue à la jambe. Ça ne peut pas être si grave, la petite ne peine même pas à marcher. Alors ils la soignent et continuent d’avancer une journée avant que Jamie ne commence à avoir de la fièvre, puis des hallucinations. Jared met ça sur le compte du choc. Elle a tout perdu. Ses parents, ses amis. Ils ne sont plus que tous les trois. Cependant au lever du soleil suivant, Jamie n’est plus elle-même. Elle est comme eux. Comme les morts qui marchent. Le premier réflexe de Jared est d’essayer de la soigner, il doit y avoir un moyen. Elle vient juste de devenir comme eux, il doit y avoir un chemin inverse, forcément. Alors Jared l’attache à un arbre et le père Erick le regarde faire, muet. Jared essaye de la nourrir, il essaye de lui faire entendre raison, de la calmer.


Cependant, la nuit suivante, alors que le père Erick est de garde, Jared entend un feu et se réveille en sursaut. Jamie est mort, tuée d’une balle dans la tête. «  Dieu me pardonnera. Je l’ai fait pour elle ». Lui explique le père Erick. Jared est choqué. Erick lui dit qu’il devra devenir fort, s’il veut survivre. Le jeune pasteur lui en veut. Il lui en veut terriblement. Et ce pendant plusieurs semaines.
Mais le temps fait son travail, l’été passe et ils restent tous les deux jusqu’au mois d’octobre, parcourant les routes de l’Etat de Washington, marchant à la recherche de ressources, d’un endroit sûr. S’arrêtant parfois quelques jours quand ils se sentent assez en sécurité.
Ils restent tous les deux jusqu’en octobre. Le Père Erick refuse de se lier de nouveau. Trop difficile. Jared est perdu. Mais il a une foi aveugle en son aîné. Il le suivra jusqu’au bout du monde. Et c’est ce qu’il fait, le suivant même quand il décide de s’éloigner le plus possible des villes, cherchant le moins de contact possible avec d’autres humains ou des rodeurs. L’hiver se fait difficile, Jared se sent seul. Il lui arrive de partir pendant que le père Erick dort, il marche, seul. A la recherche d’un but. Si c’est une épreuve de Dieu, qu’il lui montre le chemin, par pitié qu’il lui fasse un signe.
Mais le signe n’arrive jamais et Jared doit se rendre à l’évidence. Sa vie se résumera à ça désormais. Marcher, chasser, chercher des ressources, dormir mais jamais sur ses deux oreilles. Et plus le temps passe, moins le père Erick prit. Et plus le temps passe et plus Jared désespère de le voir sourire de nouveau.
Les jours se succèdent et les beaux jours reviennent. Jared arrive à persuader le père Erick de retourner vers les villes. La situation a peut-être évolué ? Peut-être trouveront-ils de l’aide ? Ils trouvent des gens, mais pas de l’aide. Quand un groupe d’hommes en motos et voitures les repère au détour d’une route, ils les pourchassent, les forçant à fuir dans les forêts. Ils parviennent à s’enfuir avec difficulté et retourne à Seattle, évitant les morts ou les autres groupes.



Ils arrivent alors à investir une petite maison à une cinquantaine de kilomètres de Seattle, ils y développent un potager et essaye de renforcer leur défense. Ils repoussent le peu de morts qu’ils croisent à l’arme blanche, ne voulant pas attirer l’attention sur eux. C’est la première fois que Jared parvient à se sentir de nouveau en sécurité depuis le début de cet enfer. Le père Erick recommence à prier et Jared s’attèle à construire une barrière en bois.  L’été se passe doucement et tranquillement et les deux hommes commencent à croire que le pire est passé. Cependant, au début de l’automne Jared tombe malade. Il ne sait pas comment il l’a attrapé mais il a une forte grippe qui ne cesse d’empirer. Le père Erick tente de le soigner mais rien n’y fait. Ils finissent par se résoudre à marcher doucement vers Seattle, pour trouver des médicaments. Ils arrivent à rejoindre la grande ville au bout d’une semaine de marche tant Jared peine à avancer difficilement. Chaque pas est une épreuve et le père Erick en arrive parfois à le porter sur son dos. Une fois arrivée à Seattle ils arrivent à se faufiler de nuit et à ne pas attirer l’attention. Ils trouvent finalement une pharmacie presque vide. Cependant quelques cachés d’aspirines et huiles essentielles trainent encore. Le père Erick parvient à soigner Jared.



Après avoir attendu quelques jours, ils se mettent en route pour retourner dans leur petit chez-eux. C’est sans compter un séisme qui secoue le sol. Le père Erick se blesse à la jambe. C’est une fracture ouverte. Jared le soigne comme il peut. Il tente de le porter sur quelques mètres mais ils sont trop peu discrets. Ils doivent rester à Seattle. Après de longues semaines où Jared sortira sans cesse pour trouver de la nourriture ou des ressources, le père Erick commence à perdre la raison. Il ne guérit réellement jamais. Il appelle sa femme la nuit, souvent. Il ne reconnait plus Jared au bout d’un certain temps. La folie le gagne peu à peu, si bien que Jared est obligé de l’attacher à un ancien lit d’exposition de magasin afin qu’il ne se blesse pas et dans une des premières nuits de l’hiver, il décède.




«  Jared s’éveilla doucement, un bruit terriblement familier l’alarmant. Il se redressa pour tomber nez à nez avec le Père Erick. Enfin, un vestige de ce qu’était le père Erick… Son regard était vide et ses mains brassaient l’air, essayant de l’attraper depuis le lit où Jared l’avait attaché.  Mort. Il est mort. Les yeux du jeune pasteur s’écarquillèrent. Non. Pitié. Pas lui. Il était la seule personne sur ce foutue planète qui lui restait. Par pitié que ça ne soit qu’un cauchemar, qu’un abominable cauchemar. Et pourtant, tout cela était bien réel. Jared pleura, il pleura beaucoup, se retenant d’hurler. Qu’allait-il faire sa lui ? Qu’allait-il faire seul dans ce monde devenu fou ? Quel but avait-il encore ? Aucun.
Sur les premières heures du matin, Jared s’arma de se dague et regarda le père Erick qui continuait de tendre ses mains vers lui. Il devait le faire. Il devait le tuer. Le père Erick voudrait que son âme rejoigne le ciel. Il tenta, il tenta plusieurs fois mais il n’eut jamais assez de force pour aller jusqu’au bout. Il resta longtemps près de ce corps animé par l’âme de Satan, attendant encore. Attendant qu’un miracle se produise. Mais rien ne se passa. Et au bout d’une semaine, Jared finit par abdiquer. Il récupéra ses affaires ainsi que certaines du Père Erick. Il lui prit son écharpe, pour avoir un souvenir de lui. Cette belle écharpe en laine bleue. Il quitta le bâtiment en pleine nuit alors que la neige commençait à tomber. Survivre… Voilà alors le seul objectif qui s’imposait à son esprit. Survivre oui… Mais pour quelle raison ? Ne valait-il mieux pas rejoindre les âmes déjà partie vers un monde meilleur ? Jared hésita, longtemps, fixant l’arme qu’il avait trouvait sur une dépouille de policier. Ce serait si facile… De pousser cette détente. De ne plus souffrir. De retrouver les siens. Mais non. Le suicide est l’un des actes les plus affreux condamné par Dieu. Son âme ne rejoindrait pas le tout puissant mais les limbes. Et qu’y-a-t-il de plus précieux que la vie ? Jared aurait pu citer beaucoup de chose en cette instant mais se laisser mourir ou provoquer sa mort n’était pas une option. Il ne devait pas, il ne pouvait pas s’y résoudre. »



Jared prend la fuite. Il parvient à quitter Seattle peu avant la grande tempête de neige.  Il erre pendant des jours sur les routes et manque plusieurs fois de se faire tuer par des rodeurs. Il finit par tomber affamé et frigorifier dans la neige. Il n’a plus aucune volonté, il se laissera mourir. Mais c’était sans côté le sauvetage d’un petit groupe. Une certaine Wendy et sa famille le secourt, il le nourrisse et l’intègre à eux. Dans leur petite bande il y a Wendy, sa femme Caroline et leurs trois enfants : Kyle, Adam et Eloïse. Jared les suit sur les routes et apprend beaucoup de choses sur les éléments. Il apprend à chasser, même s’il n’aime pas ça. Il apprend à se diriger et construire un abris de fortune. Grâce leur boussole, ils s’éloignent de plus en plus de Seattle. Ils veulent quitter l’état, voir même l’Amérique. Jared veut les suivre, il reprend espoir. Une issue se dessine peut-être.

Ils arrivent même à atteindre la réserve indienne de Colville et ils y passent l’hiver. Le paysage montagneux et abrupte de la réserve empêche les rodeurs de venir jusqu’à eux. Ou du moins, pour la plupart. Ils parviennent à construire quelque chose de viable jusqu’à la fin de l’hiver et ils se donnent même le droit de faire un coin cheminée. Il n’y a pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde.


Les beaux jours reviennent et Jared part faire des randonnées avec Wendy en journée afin de trouver d’autres ressources pendant que Caroline reste avec les enfants. Le soir, Jared leur parle de dieu. Il leur donne la foi. Si Caroline ne voit pas ça d’un bon œil, Wendy trouve ça important qu’ils aient quelque en quoi croire dans ce monde à la dérive.


C’est aux environs de mi-mars que Wendy et Jared partent plus longtemps dans les montagnes, suivant un appel de détresse radio. Ils ne reviennent qu’au bout de deux jours bredouilles. Et là, c’est le choc. Ils découvrent le corps de Caroline déchiqueté dans la petite maison qu’ils ont battis. Les enfants manquent à l’appel. Ils se séparent et parcourt les bois à la recherche des trois enfants. Jared trouve le corps à moitié dévoré d’Adam. Il est sous le choc et ne peut plus bouger pendant de longues heures, près du corps du jeune homme. Wendy le retrouve, Eloïse à ses côtés. Elle n’a pas retrouvé Kyle. Elle pleure. La fillette aussi. Jared se redresse, lui dit qu’il retourne à la recherche de Kyle. Il y passe la nuit,  à le chercher. Et au petit-matin, il n’y en a toujours aucune trace. Il finit par retourner à la recherche de Wendy et Eloïse, sans succès. Il les cherche pendant plusieurs jours sans jamais les retrouver. Il retourne dans la maison et constate que toutes leurs affaires ont été pillé. Seules les affaires qu’il a sur le dos, son sac et quelques vêtements sont encore présents. Plus de nourriture, plus rien. Il est seul. Il passe encore une longue semaine  à la recherche de Wendy, Eloïse ou Kyle mais ne les retrouvera jamais.


Jared survit alors par lui-même et ne sachant pas où aller, il retourne vers Seattle. Il reste seul sur les routes et ne mange pas à sa faim. Les jours s’enchaîne et la solitude le ronge jusqu’au début de l’été. Il se surprend parfois à observer les rodeurs au loin, se demandant s’il ne ferait pas mieux de juste se laisser aller. Se laisser partir. Pour rejoindre toutes les personnes qu’il a perdu. Alors il commence à faire moins attention, à être moins vigilant. Et un jour, il s’endort contre un arbre en pleine forêt. Quand il se réveille. Il est attaché face à un groupe d’hommes et de femmes. Le bouffer. Ils veulent le bouffer.



Il essaye de les convaincre, leur dit qu’il n’a  que la peau sur les os. Que le pêché de cannibalisme est l’un des pires qui soit. Rien y fait. D’autres personnes sont captives et certaines sont tuées puis manger. On lui coupe un bout de l’oreille droite, pour « goûter un échantillon » avant de le dévorer.  
Il parvint cependant à s’enfuir en attrapant un couteau à steak avec son pied. Il coupe ses liens, récupère ses affaires et  hésite à mettre le feu à la tente de ses bourreaux. Il n’y parvint pas. Il s’enfuit dans la nuit.



Jared retourne dans la forêt et se trouve une nouvelle volonté. Il n’était pas prêt à partir, pas prêt à mourir. L’été passe et Jared se lie avec d’autres survivant avec qui il reste quelques temps, peut être un mois avant de leur dire au revoir quand ils tentent de retourner en ville. Très peu pour lui.  Trop de mauvais souvenirs. Les jours redeviennent froid et Jared arrive finalement aux portes d’une étrange communauté. The Haven. Jared en a assez d’être seul. Il en a assez de courir. Il veut juste se poser. Se sentir en sécurité. Il les se joint à eux début décembre.  


Quand il rejoint la communauté,  il se revoit dans un miroir pour la première fois depuis trois ans et se rase. Il ne se reconnait pas. Son regard a changé. Il n’est plus le même homme. Il en avait oubliait à quoi ressemblait son visage. On l’aide à se couper les cheveux. On l’accueille dans un dortoir et il passe plusieurs jours  à dormir. A la suite de ça, il tente de faire connaissance avec les autres membres de la communauté. De se rendre utile.  Mais cet homme qui avait peur de la solitude ne s’est plus comment se comporter avec autrui. Il lui faudra du temps pour redevenir Jared, le prêtre gentil et dévoué qu’il était avant cette infamie.  

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !