If we don't end war, war will end us
Ven 14 Déc 2018 - 0:14
14 Décembre 2018
Après ce qui s’était passé quelques semaines auparavant, après le massacre subi par les miens, je commençais à me poser des questions sur ma façon de voir les choses, et si finalement ma façon de penser était erronée, je n’aimais pas la violence gratuite, je n’aimais pas la violence tout court même si je ne disais rien me contentant de faire mon travail au laboratoire en évitant les conflits, je pensais que faire la guerre était une mauvaise idée, que toutes les communautés devaient s’allier pour s’entraider au lieu de s’entre-tuer, mais en voyant les miens mourir sous le coup de balles de nos ennemies sans compter ceux qui en souffraient encore, je me disais que peut-être qu’il était trop tard, les deux parties étaient allées bien trop loin pour pouvoir faire la paix désormais.
Et même bien avant cela, mon cerveau toujours en ébullition n’avait de cesse de penser à comment je pourrais aider les miens, comment je pouvais participer à ma façon, même si j’étais loin d’être quelqu’un qu’on envoie en première ligne, je ne savais même pas tirer, chose que je commençais d’ailleurs à apprendre avec Samuel Wesker qui avait accepté de m’aider. Je pensais déjà à cela avant le massacre, mais c’était plus pour trouver une façon de nous défendre qu’une façon d’attaquer, mais les choses avaient changé désormais. Depuis tout petit j’étais revanchard, et même si on ne s’en était pas pris à moi directement, on s’en était pris aux miens, c’était suffisant pour faire ressortir ce côté de ma personnalité que je préférais oublier la plupart du temps, car il me faisait faire des fois des choses que je n’aurais jamais imaginé pouvoir faire en temps normal, mais le mot normal est devenu tellement dénué de sens.
Après plusieurs semaines de réflexion et de recherches j’avais pu trouver une idée qui pourrait intéresser nos leaders, cependant j’avais peur de la leur proposer, ce serait une façon de pouvoir se défendre certes, mais ce que je prévoyais de faire pouvait ne pas servir qu’à cela et c’était un peu ce qui me faisait peur et ce qui m’avait empêché d’en parler plus tôt. Quoi qu’il en soit, après avoir passé une nuit blanche, j’avais pris la décision d’aller en parler à Lawrence et voir ce qu’il en penserait. Je quittais alors le laboratoire dans lequel je me trouvais depuis presque deux heures sans rien faire, essayant de réfléchir à comment je pouvais aborder le sujet avec mon boss, alors finalement j’avais pris mon courage à deux mains et décidais de tout simplement me lancer. En arrivant à son bureau je frappais à la porte, et j’attendais d’être invité à entrer avant d’y pénétrer. j'avais pu découvrir alors qu'il était pas seul et que June Phelbs était avec lui, je ne savais pas si c’était une aubaine pour moi ou pas.
« Bonjour, désolé je vous dérange peut-être ? je peux revenir plus tard. » en même temps ce que j’avais à dire je pouvais le dire devant elle également puisque c’était l’autre leader du camp.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: If we don't end war, war will end us
Ven 14 Déc 2018 - 23:57
Installé à son bureau, accompagné de Phelbs, le virologue lui faisait un retour sur les dernières avancées effectuées dans le sous-sol du laboratoire. Seule une poignée ''d'élus'' étaient au courant de ce qu'il s'y tramait et mieux valait-il sans doute que les choses restent ainsi bien que le brun restait bien conscient que certains n'étaient pas dupes : ils devaient se douter qu'une telle découverte comme celle qui leur avait été annoncée avait nécessité quelques sacrifices. Des dommages collatéraux dont Davis ne se souciait pas le moins du monde, n'ayant pas le moindre scrupule. Autant dire que rien de ce qu'il avait accompli jusqu'alors ne l'empêchait de dormir, du moins pas dans le sens où on l'entendait, pas à cause de la culpabilité. Sans doute que s'il avait été doté d'une éthique plus ''humaine'' ils n'en seraient pas là et lui-même ne serait pas à la tête de toute l'équipe scientifique. Mais son boulot et ses aspirations passaient avant les vies des innocents qui avaient dû être sacrifiés pour ces avancés, ce n'était pas demain la veille que cela changerait.
Une nouvelle expédition menée par Arizona avait été exécutée la veille, les nouveaux cobayes ramenés en toute discrétion au sous-sol du bâtiment. Ils engageraient de nouvelles expériences, testeraient leurs dernières avancées sur les sujets. Si les choses n'avançaient pas assez vite au goût du scientifique qui était d'autant plus sur le dos de ses fourmis -autant par conscience professionnelle que pour ne pas se laisser porter par le deuil du décès de sa jumelle- il ne rechignait pas à s'atteler à ces tâches, passant le plus clair de son temps au laboratoire.
Alors qu'il faisait un dernier point avec la rousse sur les derniers cobayes arrivés, des coups se firent entendre à la porte. Fermant automatiquement le dossier qu'il tenait non sans laisser filer un soupir entre ses lèvres, Davis invita le gêneur à entrer. En voyant Chad, il arqua un sourcil. «Sanders ? » lança-t-il pour l'inviter à parler, ayant toujours ce ton supérieur tout en étant pertinemment conscient que le bactériologue était sans doute celui qui avait le plus de parole à ses yeux au sein de ce laboratoire. Il avait les compétences et les épaules pour le seconder, même si cela impliquait que Lawrence était d'avantage sur son dos. À ses mots il avisa Phelbs avant de secouer la tête. «Nous en avions terminé. Qu'y a-t-il ? » Ses prunelles claires plantées sur son cadet, le quarantenaire s'attendait à toute éventualité. Un problème quelconque, ou quelque chose de bien plus important. Dans tous les cas, Sanders pouvait parler devant la rousse, il n'y avait rien qu'elle ne pourrait ou ne devrait pas entendre.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: If we don't end war, war will end us
Dim 16 Déc 2018 - 18:31
Leur petit stratagème fonctionnait pour l’instant bien. On faisait de tout façon difficilement plus efficace qu’Arizona dans les missions d’extraction discrète. La militaire n’avait rien perdu de son expérience en tant que soldat, même si celle-ci remontait déjà à plusieurs années. Bien que le résultat du sérum n'ait pas, en surface, l’effet escompté, il caractérisait pourtant un progrès inestimable : il était possible de ralentir l’effet de la maladie disséminée par morsure. S’il était possible de la ralentir, alors il était également possible de l’entraver – voire de la guérir.
-Si besoin d’autres produits pharmaceutiques, on devrait pouvoir voir à vider un autre des entrepôts Bergmann. Amelia m’en a parlé d’un à…
Sa phrase fut interrompue par des coups frappées à la porte. Les yeux verts de l’avocate quittèrent le dossier que son collègue referma. Ils étaient de toute façon sur la fin de leur point sur les travaux secrets qu’ils menaient dans le laboratoire. La quête du vaccin progressait mais avait malheureusement un prix, que ce soit en termes d’énergie que de ressources brutes. Ils étaient toujours dépendants des substances qu’ils ne pouvaient pas – encore – fabriquer eux-mêmes ; là était toute la difficulté du rapport rentabilité/coût des expériences qu’ils menaient.
La rouquine restait silencieuse alors qu’entrait l’un des assistants de Lawrence. Un homme avec lequel elle n’avait jamais pris le temps de discuter directement. Il était là, il ne faisait pas d’histoire, c’était bien tout ce qu’elle savait de lui. C’était amplement suffisant. Assise dans son fauteuil, ses cheveux flamboyants exceptionnellement lâchés plutôt que noués retombaient sur ses épaules graciles couvertes d’un pull noir. Elle rétracta la mine de son style d’un cliquetis familier et fendit ses lèvres de l’esquisse d’un sourire de convenance.
-Vous ne dérangez pas , approuva-t-elle après que le virologue ait confirmé qu’ils en avaient terminé.
En fait, elle espérait surtout qu’il apporte la nouvelle de bons résultats. Ils n’étaient pas à l’appris que pendant qu’ils faisaient leur réunion sur la suite des événements, l’un des scientifiques soit parvenu à trouver une solution à leurs ambitions. Et même si ce n’était pas ça, June était de nature curieuse. Au plus elle en savait, au plus elle contrôlait. C’était ainsi.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: If we don't end war, war will end us
Mer 19 Déc 2018 - 14:09
Le pas de la porte franchie, je me retrouvais face aux leaders du camp, et je pensais alors que j’allais sans doute devoir revenir plus tard, sauf que plus tard je changerais sans doute d’avis. Mais étonnement Lawrence me dit qu’ils avaient terminé, affirmation confirmée par la rousse à ses côtés. « A dire vrai, ça tombe bien que vous soyez là tous les deux. » Je me raclais la gorge ne sachant pas trop par quoi commencer tout en les regardant l’un après l’autre en silence quelques secondes. « Et bien voilà…j’ai beaucoup réfléchi, et même fait quelques petites expériences ces dernières semaines, sans vraiment le dire à qui que ce soit. » Vas-y crache le morceau me disait la petite voix dans ma tête. « En fait, ça n’a rien avoir avec le sérum… »
C’était la première fois de ma vie que j’hésitais autant à parler de choses scientifiques, d’habitude je pouvais hésiter et dire n’importe quoi quand il s’agissait des choses de la vie de tous les jours, ou tous ce qui touchait au côté social. Et peut-être que si j’hésitais tellement c’était parceque ce que je voulais faire pouvait avoir un impact même sur ce domaine-là. Si clair était encore en vie, elle me ferait sans doute une leçon sur ce que je pouvais ressentir à cet instant précis, et on en arriverait sans doute à débattre de la primauté de la société sur les comportements individuels, en se posant la question de savoir si j’agissais librement selon le contexte dans lequel je me trouvais, ou si mes agissements et comportements étaient le fruit de l’influence de mon entourage.
« Ce qui s’est passé en novembre m’a fait réaliser que nous ne devons pas seulement nous défendre contre les rodeurs, mais également contre le monde extérieur incluant d'autres humains, et si jusqu’ici j’étais resté en retrait, me contentant de faire ce que je savais faire de mieux, désormais les données ont changé, et je pense que ce que je sais faire de mieux peut vous servir dans d’autres domaines que seulement pour trouver un remède au Virus. »
Ils devaient sous doute penser que je leur faisais perdre leur temps. Que de rester entre les murs de ce laboratoire une grande partie de la journée m’avait rendu fou, ou alors sans doute que j’avais fait des expériences sur moi-même et que c’était un des effets…enfin un truc dans le genre. Mes doigts s’entremêlaient car j’étais vraiment nerveux à l’idée de leur faire par de mes résultats et de ce que je voulais en faire. « Pour faire court, je voudrai savoir ce que vous pensez de l’idée d’utiliser des armes bactériologiques pour nous défendre contre nos ennemis?»
Voilà, l’idée était lâchée,les mots étaient sortis et avant d'en dire plus je voulais d'abord savoir ce que ce qu'ils en pensaient. Par ailleurs pour revenir au dilemme opposant individualisme méthodologique au déterminisme social, j’opterais sans doute pour la seconde option dans ce cas précis puisque je n’aurais jamais eu cette idée si le monde n’avait pas connu le pire virus de toute son histoire, sans oublier le fait que cette idée me terrifiait au plus haut point. Ceci étant l'utilisation des armes biologiques remontait à l'antiquité, d’ailleurs beaucoup d’exemple étaient encore présents si ce n’est dans les esprits, au moins dans les livres d’histoire, comme les flèches trempées dans le sang des malades ou le vin mélangé à du sang de lépreux pour ne citer que ça. Alors je pouvais au moins soulager ma conscience en pensant que je ne faisais que reprendre des idées que d’autres avaient appliqué bien avant moi, même si de toute évidence de nos jours les progrès de la microbiologie ont favorisé le développement d'armes beaucoup plus efficaces.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum