Salem est née le 1er décembre 1991 lors d'une grosse tempête de neige au Fairfax hospital de Monroe. Sa mère et son père possédaient un garage sur la propriété de la maison familiale. Leur foyer se trouvait plutôt retiré sur l'extérieur de la ville, située sur la rue Simon's Road, tout près du Al Borlin Park. Salem a donc grandi près de la forêt, sur une grande propriété pleine de carcasses de voitures dans lesquelles elle put s'y cacher et y jouer. Très jeune on lui fit confiance pour s'occuper d'elle-même sans avoir besoin d'une babysitter, ses parents étant plutôt confiants et de la vieille mentalité. La petite traînait au garage de son père et l'observait travailler ou allait jouer dans les voitures sur le grand terrain vague derrière le garage. Il lui arrivait aussi d'aider sa mère dans son grand jardin ou encore d'aller en forêt pour essayer de voir des animaux ou lancer des cailloux dans le petit ruisseau Woods Creek, juste derrière la maison. Sal, comme on la surnommait toujours, eut une belle enfance où elle put apprendre a être indépendante et curieuse. Salem avait sa petite bande presque exclusivement composée de garçons de son âge, la petite n'ayant pas du tout les mêmes intérêts des petites filles de sa classe. Un petit garçon manqué qui jouait dans la boue, qui se bagarrait et qui adorait faire des activités jugées plus masculines.

La vie étant fait d'épreuves, c'est en 2001 lorsque Sal avait à peine 10 ans que sa mère décéda subitement d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Un coup dur pour la petite famille. Un deuil difficile pour la petite et son père, mais tous deux ayant une grande force de caractère s'unirent éventuellement davantage dans ce drame. Les débuts furent néanmoins difficiles.  À l'école, la petite Sal devenait une petite fouteuse de trouble, ne sachant pas comment gérer toutes ses émotions. Elle se bagarrait plus sérieusement, insultait les professeurs et les élèves, commençait a traîner avec les mauvaises personne. Son père lui s'était lancé corps et âme dans son business. Il réussissait à oublier ses émotions en s'occupant l'esprit au maximum, faisant souvent des quarts de travail doubles ou triples. Dormant peu et délaissant sa fille sans vraiment s'en rendre compte. Il recevait régulièrement des coups de fil de l'école, mais malgré des discours et des punitions, rien ne s'améliorait avec Sal. Trois années passèrent dans ce chaos et ce deuil qui n'en finissaient pas jusqu'à ce que M. Parker comprenne qu'au fond, sa fille avait besoin de lui et lui d'elle, que s'ils continuaient sur leur lancée, la famille imploserait. La meilleure chose à faire restait de réduire les heures de travail et de passer du temps avec sa petite Sal, de lui trouver de vraies occupations plutôt des conneries qu'elle faisait ou des gars qu'elle fréquentait un peu trop sérieusement pour son paternel. Son père entreprit donc de lui apprendre plus concrètement la mécanique, il se souvenait de l'intérêt de sa petite blonde enfant. Intérêt qui n'avait pas tari avec le temps. La petite voulait comprendre, voulait apprendre. Sal devint un peu son bras droit au petit garage familial à son plus grand bonheur. Le plan de son paternel fonctionnait bien et la situation se calma à l'école. Elle se calma également dans son coeur. M. Parker avait négligé sa progéniture en voulant être fort, devenant absent sans le réaliser. Au fond, il avait besoin de vivre son deuil avec sa fille, d'être présent pour elle. Leur complicité et le temps l'aidèrent grandement au travers de cette épreuve. C'est à cette période qu'une tradition familiale s'installa d'ailleurs pour le père et sa fille. En effet, M. Parker adorait la chasse et c'était un hobby qu'il prenait avec beaucoup de sérieux. Sa fille avait enfin un âge plus adéquat pour l'emmener avec lui en forêt et lui apprendre les rudiments de ce sport. Si au début Salem détestait, elle apprit bien rapidement à apprécier. La traque, les connaissances de la nature, le tir à l'arc, c'était excitant ! Puis comme son père disait toujours, comme ils utilisaient tout de l'animal, c'était moins de gaspillage que les grandes industries ! Une certaine forme de respect pour la vie de l'animal également.

Les années défilaient et le bonheur était toujours présent au foyer des Parker malgré les épreuves. Salem eut même quelques petits copains plus sérieux, mais cela ne dura pas très longtemps à chaque fois, la blondinette étant trop indépendante pour les jeunes hommes. Elle eut quelques amies aussi, mais ce n'était pas encore dans ses priorités, préférant la nature et le bidouillage de moteur. Le garçon manqué était d'ailleurs devenue une chasseuse talentueuse, mais surtout Sal était une mécanicienne très douée et très appréciée de la clientèle. Une fois qu'elle gradua lors de ses 18 ans, elle décida d'aller faire une formation pour être diplômée officiellement comme mécanicienne. Elle réussit ces études haut la main, travaillant les week end au garage et gradua une deuxième fois à 20 ans. Ce fut très facile pour elle ayant baigné dans le domaine depuis sa naissance, mais la petite blonde voulait atteindre d'autres horizons, voyager et découvrir les grandes villes. M. Parker lui voulait que sa fille reprenne l'entreprise familiale, mais Salem elle voulait plutôt se spécialiser, devenir ingénieur mécanique ! Ça ça lui aurait permis d'avoir de meilleures opportunités et de quitter la petite ville de Monroe, d'élargir son champ de connaissance. C'était d'ailleurs sujet à querelles avec son père et bien vite, la petite mécanicienne cessa d'aborder le sujet pour préserver la paix à la maison. Il faut dire qu'elle se sentait très coupable de ses ambitions, ne voulant pas abandonner son père, celui qui lui avait tout appris et qui avait pris soin d'elle.

Lors de ses 23 ans, Sal appliqua tout de même en secret, sans grandes attentes, mais pleine d'espoir malgré tout. Elle feignit une sortie entre potes et alla en fait au Seattle University faire quelques tests. En septembre 2015, juste avant l'épidémie, le petit garçon manqué reçut une lettre d'acceptation pour débuter ces études en hiver 2016. Elle n'eut cependant pas le courage de le dire à son père et les choses ont rapidement dégénéré par la suite...  

J-1 à 4 - Monroe

Sal et son père suivaient peut les nouvelles. C'était toujours violent partout, rien d'anormal pour eux dans leur petit coin paisible. Apparemment les attaques étaient assez violentes cependant, un de leurs clients suivait de près et se fit un plaisir de leur en parler anxieusement pendant qu'on réparait son moteur. Sal et son père avait du mal a y croire, c'était sans doute du sensationnalisme médiatique.

J-5 - Monroe

Les rendez-vous du jour furent tous annulés. M. Parker était au téléphone avec des confrères et ça discutait fort. Sal elle lisait des trucs complètement tarés sur internet. Un virus ? Des morts qui se ranimaient ? Le monde était tombé sur la tête... Avec tous leurs clients qui avaient annulé aujourd'hui, la petite blonde désobéit aux recommandations de rester enfermée chez soi et en profita pour aller se promener en forêt afin vérifier ses pièges, au fond, rien à signaler à Monroe, les médias exagéraient c'était certain. Elle en profita d'ailleurs pour s'asseoir au bord du Woods Creek histoire de réfléchir un peu à comment elle pourrait bien annoncer à son père qu'elle quitterait Monroe cet hiver pour ses études. Comment elle lui annoncerait tout court qu'elle avait décidé de faire des études ? Est-ce que ce serait retarder par la vague de maladie à Seattle ? Probablement. Elle avait peut-être un sursis d'un an avant de lui annoncer au final. Du moment que tout le monde se calmerait et qu'ils produiraient un vaccin pour ce mal...

J-6 à 19 - Monroe

C'était le bordel, le chaos ! Plus de clients du tout, personnes ne voulait sortir et avec raison. Dire qu'il y avait à peine deux ou trois semaines tout roulait comme sur des roulettes. Sal n'avait plus trop la tête aux aveux d'études avec son père pour le coup. Lui-même avait l'air assez inquiet désormais. Assez qu'ils décidèrent de barricader le garage et de ramener des trucs de la maison dedans. Plus facile  à défendre, moins de point d'entrées à surveiller, plus solide que la maison, etc... Une épidémie.  Meurtres, cambriolages, militaires, virus sorti tout droit de leurs pires cauchemars, c'était réellement une vision apocalyptique et la famille Parker comptait bien y survivre dans leur bunker improvisé à Monroe. Le père et la fille se relayaient pour aller chercher de l'eau, aller chasser et entretenir les barricades. Finis le confort. C'était la survie et la discrétion qui primaient désormais. Le temps que tout se calme en tout cas... Des infectés comme ils les appelaient. Sal était triste de ce sort. Un virus qui détruisait votre vie, sans antidote pour l'instant... Vous deveniez une bête ni plus ni moins apparemment.  Ce qui était vraiment affolant sachant qu'il s'agissait d'une épidémie. M. Parker et sa fille étaient très inquiets, mais conclure que s'ils le devaient, ils se battraient pour rester en vie.

J-25 -Monroe

Ils ont tué leur premier infecté ce jour-là... Ils n'eurent pas le choix. Ce fut assez traumatique pour le père et la fille. Ils il ne s'était pas dit un mot par la suite, ils mangèrent et se couchèrent dans le silence, ressassant ce qui c'était passé aujourd'hui.

M. Parker était seul dehors en train de poser des bâches sur de vieux tonneaux pour récupérer l'eau, quand il fut surpris par l'un de ces infectés. Il tenta d'abord de lui foutre une droite sans que l'homme infecté ne réagisse trop. M. Parker prit alors ses distances et s'arma de son arc. Se voulant d'abord dissuasif, il n'eut d'autre choix que de tirer une flèche dans la cuisse de son agresseur. Ce dernier loin d'en souffrir prit en chasse le mécanicien qui dût appeler sa fille pour du renfort. Sal également armée de son arc était un peu paniquée en voyant la scène, c'était ce qu'ils redoutaient comme situation depuis le début, devoir se défendre à tout prix... Elle respira un bon coup et décida de tirer dans l'épaule de l'intrus. Ce dernier perdit l'équilibre sous le choc et tomba. M. Parker arrêta de courir, tandis que sa fille et lui furent un peu pris de remord, l'infecté se releva comme si de rien n'était et reprit sa chasse folle. M. Parker et Salem lui envoyèrent encore quelque flèches, jusqu'à ce que par accident l'un d'entre eux vise l'orbite de leur agresseur et finisse par le tuer. Ils mettront quelques minutes à bouger à nouveau, sous le choc... Machinalement les deux chasseurs se dirigeront vers le corps inanimé pour reprendre leurs flèches et retourner à l'intérieur, comme flottant dans une torpeur profonde.

J-35 -5 décembre 2015 - Monroe

C'était au tour de Sal aujourd'hui d'aller chasser et de vérifier les pièges. Son père lui resta à la maison et solidifia les barricades improvisées du garage. Sur le chemin du retour, Sal entendit des bruits de confrontation et se mit à courir, délaissant ses lapins et s'armant de son arc. Entrant en trombe par la porte arrière du garage, elle fut témoin du meurtre de son père par des pillards. Ils étaient deux. L'un d'eux venait de poignarder son père en plein coeur sous les yeux affolés de Salem et l'autre avait un sale sourire satisfait sur sa gueule. M. Parker gisait au sol alors que le sang commençait à s'étendre autour de lui. Quelque chose se cassa en Salem. La rage monta, c'était comme une décharge électrique. Sans réfléchir, elle tira. Elle tua le premier intrus d'une flèche en travers de la gorge et blessa le deuxième en l'égratignant au visage d'une autre flèche. Ce déchet de l'humanité de sauva avant qu'elle ne puisse l'exterminer, ce qui ne fit qu'accentuer sa colère intense. Sal fut d'abord tentée de le suivre, mais revint sur ses pas pour s'agenouiller près de son père. Les larmes lui brouillaient rapidement la vue et pas mal de temps passa dans ce qui sembla n'être que quelques courtes secondes pour la blonde, une bonne heure sans doute. Il était mort. Ces connards l'avaient tué. Des infectés qui bouffaient des Hommes et l'Homme qui tuait l'Homme. Il ne lui restait plus personne... Elle avait mal, mal de vivre...

Elle se releva en titubant et parcourra le garage du regard, avant de s'arrêter sur une corde qui pendouillait d'une caisse. Sal ne pensait plus clairement. Elle vit la corde comme un outil pour tout abandonner, pour arrêter la souffrance qui lui rongeait la chair à l'instant même. Cette lourdeur qui l'empêchait de respirer...

Elle approcha une chaise près d'un endroit où plusieurs tuyaux passaient au plafond. Un truc solide qui ne lâcherait pas. Sal passa la corde, fit un premier nœud au tuyau, puis prépara un nœud coulant. La blonde passait le nœud autour de son cou, la respiration haletante et le coeur qui battait à mille à l'heure debout sur cette chaise bancale. Elle s'arrêta toutefois dans son élan. Regardant son père, elle pleurait à chaude larme en silence, debout comme une idiote sur sa chaise, ayant des doutes et pas le courage de sauter... Voulait-elle vraiment mourir ? Elle regrettait. Elle se haïssait d'être aussi stupide et couarde... Le nœud coulant pesait lourdement contre sa gorge, c'était insupportable. Non... elle ne pouvait pas. Elle passa une main tremblante entre sa gorge et la corde afin de retirer le nœud.

Sauf qu'au même instant son père se releva plus loin, infecté. L'intrus mort aussi se releva, arrachant un cri de surprise et d'horreur à Sal qui perdit pied et renversa la chaise. Elle était en train de se pendre et les deux infectés s'approchaient dangereusement en évitant le mobilier. Sal étouffait, une main coincée ente la corde et son cou, incapable d'attraper l'autre bout de cette putain de corde pour se relever et respirer. Son père arriva le premier et Salem lui ficha un coup de pied en plein visage ce qui le fit tomber au sol. Elle, elle se cogna rudement contre le mur de béton derrière elle en retour, encore plus déstabilisée à cause du coup et manquant dangereusement d'air.  Du coin de l'oeil elle aperçut une silhouette énorme entrer dans le garage, mais sa vision s'embrouillait rapidement par les larmes et le manque d'oxygène. Elle devina que l'inconnu se débarrassa du premier infecté, car il arrivait devant elle. Alors que son père se relevait, l'inconnu lui ficha un coup de son gros marteau éclatant le crâne de son paternelle à elle. Sal donnait des coups de pieds dans le vide et commençait à tourner le l'oeil alors qu'elle se senti soulevée d'un coup. La corde se relâcha finalement, lui permettant d'instinctivement retirer le nœud coulant de sa gorge. À tâtons, elle trouvera un crâne auquel s'accrocher pendant qu'elle prit sa première bouffée d'oxygène et se cracha un poumon. Elle était sur l'épaule d'un grand gars. Il venait de lui sauver la vie. De la pendaison, mais aussi d'être bouffée par son propre père et son meurtrier.

Il la déposa doucement par terre pendant que Salem toussait toujours tout en touchant sa gorge meurtrie et écorchée. D'une voix enrouée, Sal remerciera l'inconnu, ne lâchant pas le cadavre de son père des yeux. Ils restèrent pendant de longues minutes en silence, tous deux digérant ce qui venait de se passer. Finalement l'inconnu bougea et alla fouiner de son côté dans le garage, pendant que la blondinette était encore paralysée. Il la sortit de sa torpeur en lui tendant une pelle.

Une fois son père enterré et le corps de l'agresseur enflammé, ils retournèrent à l'intérieur. Salem l'invita à rester, car la nuit était sur le point de tomber. L'inconnu accepta et en profitera pour se présenter. Zayn.

10 décembre 2015 - Monroe

Depuis le 5 décembre, Salem fit des rondes discrètes dans Monroe pour trouver l'autre pillard qui était présent lors du meurtre de son père. Elle le retrouva le 10. Elle le suivit dans l'arrière d'un petit magasin et l'entendit ronchonner à voix basse qu'il devrait buter les connards d'en fasse pour leur piquer leur matos. Un vrai gaspillage d'oxygène ce trou du cul. Sal le tua avec son couteau de chasse comme juste rétribution. Elle l'égorgea dans son dos sans trop de remords, appréciant même de le voir souffrir par terre en se vidant de son sang. Sal se sentit un peu coupable de ce plaisir, mais un mec comme ça capable de piller et de tuer pour si peu, ça ne s'arrêterait jamais. Bon débarras. Zayn se doutait très certainement des actions de Salem, mais ne lui en tenu jamais rigueur. Ils comprirent qu'il fallait viser la tête pour tuer les walkers, alors qu'ils en croisèrent quelques-uns dans la ville et près du garage. C'était toujours un peu difficile pour la blonde, car ces gens-là n'avaient rien demandé. C'était le virus qui les rendait fous, plus humains du tout.

12 décembre 2015 - Monroe

Depuis le 5 décembre, Sal bidouillait la moto de Zayn pour la lui réparer. Le 12 c'est enfin chose faite ! Ils en profitèrent donc pour aller en ville et effectuer les premières vraies fouilles pour trouver l'amie de Zayn.

Hiver 2015-2016 - Monroe

Les deux comparses survivaient ensemble. Ils apprirent à se connaître doucement, se séparant les tâches et commençant à être un peu plus complices malgré le chaos ambiant. Le climat était très rude cet hiver-là, aussi il fallut qu'ils retournent à la maison des Parker pour ramener un petit foyer à combustion lente au garage pour se tenir davantage au chaud. Sal en profita pour ramener plusieurs de vêtements pour la saison froide, mais eut bien du mal à entrer dans la chambre de son père. Elle demanda à Zayn d'aller se servir dans la penderie de M. Parker à sa place.

Printemps 2016 - Monroe

Toujours rien à la radio, il n'y a plus d'électricité depuis trop longtemps, toutes les piles étaient mortes et la génératrice manquait parfois de carburant. Il y avait plus de rôdeurs également, comme s'ils sortaient des villes racontait-on lorsque le duo croisait des voisins.

Été 2016 - Monroe

C'est sûr qu'il n'y avait plus de gouvernement, on devait s'y faire c'était la nouvelle vie, la survie. Quel bordel. La petite survivante et son comparse croisèrent quelques fois des passants à Monroe ou d'autres survivants du coin. Apparemment il y avait désormais des camps et des groupes qui se formaient. En tout cas, des trucs assez gros pour qu'on en entende parler sur les routes. Sal ne tenait pas à rejoindre les camps de survivants ou d'autres groupes. Trop difficile de s'en sortir à plusieurs et Zayn semblait complètement d'accord. C'était un gros ours solitaire, mais au fond il avait grand coeur. Salem le considérait comme un grand frère. Un petit groupe qui passait par là eut des problèmes de panne de voiture. Salem rafistola leur véhicule et leur donna des directions, sans les inviter dans leur campement. Fallait pas être cons non plus.  La prudence était de mise. Ils lui parlèrent d'un groupe qu'ils essayaient de rejoindre et l'invitèrent. Sal refusa poliment. C'est à peu près à ce moment que Sal eut fait la paix avec l'inévitabilité des Walkers. Ce n'était plus des gens. C'était des coquilles vides animées par la faim. Un peu comme ces parasites qui prenaient et tuaient le corps de leurs hôtes pour mieux se propager. Elle avait vu ça à la télé il y avait des années. Quoi qu'il en soit, elle les tuait aussi aisément qu'elle respirait désormais, fini les prises de conscience.

Automne 2016 - Monroe, puis Cottage Lake

Il y avait désormais beaucoup trop de walkers, on entendait dire qu'ils quittaient les villes pour aller dans les campagnes. Aux limites de Monroe, Zayn et Salem décidèrent de se rapprocher de Seattle et feraient bagages légers. Après tout, peut-être que l'amie de Zayn serait sur le chemin. Sal elle se dit qu'il valait mieux bouger, passer trop de temps au même endroit c'était dangereux de nos jours. De toute façon, ils avaient croisé des gens blessés qui tentaient de trouver refuge au centre-ville de Monroe, il y avait des pilleurs dans les petits villages autour. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne ramènent leurs sales gueules à Monroe. Les provisions commençaient sérieusement à baisser et peut-être que leur duo trouverait pâturages plus verts ailleurs ? Ils n'auraient pas beaucoup de choix que d'aller au Sud en espérant éviter les hordes d'infectés, pendant que des pilleurs menaçaient d'arriver du Nord. Salem trouva un pick-up truck et le rafistola pour les aider à faire un peu de route et ils décidèrent que leur première expédition se ferait à Cottage Lake.

Hiver 2016-2017 - Cottage Lake, puis Monroe

Trop de neige, énormément trop. Le duo décida de revenir à Monroe de Cottage Lake pour l'hiver malgré le danger provenant du Nord, c'était plus sage ils y étaient mieux équipés au fond. L'hiver fut difficile, mais ils se consolèrent, car à deux c'était moins compliqué, personne ne dépendait de personne. Aucun pillard à l'horizon, la chance leur souriait. Ils avaient encore quelques réserves, mais mangèrent peu cet hiver-là. Un peu avant la fin du printemps toutefois arriva ce qui devait arriver. Des pillards. Ils étaient trop, aussi Zayn et Salem décidèrent qu'il vaudrait mieux prendre la porte de derrière et s'enfuir afin de survivre. Heureusement qu'ils voyageaient léger, leurs sacs à dos étant déjà prêt  avant de fuir.  

Printemps 2017 - Redmond

Au début du printemps, les deux survivants arrivèrent à Redmond pour trouver plus de ressources. Inutile de retourner au garage, plus rien ne les attendait là-bas. Un petit pincement au coeur, Salem se remémorait la demeure familiale, mais pour survivre dans ce monde apocalyptique elle comprenait doucement qu'il fallait bouger, constamment... Ils rencontrèrent d'autre Travelers et acceptèrent finalement leur compagnie. Ils furent désormais quatre sur la route. Ils en apprirent un peu plus sur les Walkers dont entre autres un truc vraiment horrible... Si on se badigeonnait des entrailles des Walkers, on pouvait presque passer inaperçu parmi eux. Après une prise de bec fin mai, Sal en vint aux coups avec un des hommes qui faisaient partie de leur petit groupe. Il voulait aller voler des vivres à un petit regroupement non loin. Loin d'être d'accord, leur discussion s'envenima rapidement. Elle lui cassa la gueule au final, mais se fit blesser aux côtes dans la bagarre. Elle ne leur faisait plus confiance à ces deux nouveaux venus de toute façon et elle le fit savoir même s'ils s'excusèrent et mirent ça sur le compte de la fatigue de survivre et du manque de bouffe. Sal préféra ne pas expliquer à Zayn le pourquoi de l'altercation, sinon elle savait que son grand frère ne répondrait de rien. Ils restèrent toujours en mouvement néanmoins sur les routes de façon discrète, car personne ne souhaitait se faire emmerder par les différents petits groupes. Les deux autres se tinrent à carreaux et ils n'entendirent plus parler de piller les autres. C'était chose réglée.
C'est vers la fin du printemps au début de juin que Zayn croisera un visage connu en ville. Si d'ordinaire il préférait être indétectable, il alla à la rencontre de cette connaissance, pousser par son désir de retrouver son amie qu'il cherchait depuis plusieurs années maintenant, sans grand espoir. On lui proposera d'ailleurs de rejoindre leur petite bande, mais Zayn refusera préférant partir à la recherche de son amie qui aurait été aperçue la dernière fois dans un campement à Seattle.  Salem accepta rapidement de suivre son ami, tandis que les deux autres préféraient suivre que de se sépare pour l'instant. Bonus, apparemment il y a moins d'infectés désormais dans la région de Seattle. L'Exode des morts qu'ils appelèrent ça leurs deux comparses de voyage.

Été 2017 - Newcastle

Le quatuor arriva à Newcastle au début de l'été. Pendant que Zayn et Salem étaient partis chercher des vivres et du matériel, les deux comparses restant dans leur petit camp de fortune décidèrent d'abattre femme et enfant qui passaient par là pour leur voler leurs biens. Peut-être pensèrent-ils qu'ils pourraient prouver leur point de cette façon, qu'il faudrait tôt ou tard piller pour survivre ? Lorsqu'ils revinrent, Zayn et Sal comprirent ce qui s'était tramé ici. Ce n'était pas chose réglée au final et ces sales fils de putes les avaient trahis.

Les deux victimes avaient été abattues façon exécution. Rien ne nécessitait un tel acte, rien. C’en était trop. Le groupe commença à argumenter, les insultes et les menaces volaient de plus belle jusqu'à ce qu'un de leurs comparses traite Salem de sale hippie, lui vantant que dans ce monde c'était la loi du plus fort et puis c'était tout. Sal afficha son plus beau sourire, bouillonnant à l'intérieur d'elle-même tout en s'approchant du connard en question. Zayn connaissait bien sa petite soeur, comprit ce qui allait se produire et prit sa place près de l'autre idiot.

Sal égorgea l'un des hommes sans même un soupçon de remord, pendant que Zayn s'occupa de l'autre. Des psychopathes du genre, ça ne méritait pas de gaspiller des ressources susurrait Salem à l'égorgé perdant que tout doucement il se vidait de son sang. La blonde s'agenouilla juste à côté de lui appréciant que cette merde souffre jusqu'au bout, lentement. Des putains de criminels en moins sur les routes. Une fois morts, Zayn et Sal attendirent qu'ils se réveillent à nouveau et les poignardèrent  au crâne pour les achever définitivement. Tout ce brouhaha avait attiré pas mal de Walkers au-dehors, aussi le duo de survivants fit ce qu'ils avaient à faire. Ils éventrèrent leurs anciens comparses de voyage et se badigeonnèrent de leurs entrailles afin de sortir sains et saufs de Newcastle.

Le duo qui s'était réfugié d'un gros orage dans un bâtiment croisera un petit rassemblement de quatre qui leur racontèrent les dernières nouvelles et ce qu'ils avaient entendu parler de certaines factions. Ils entendront d'ailleurs parler d'une faction en particulier complètement bordélique qui rasait et pillait les petits campements pour qu'on se joigne à eux. Raison de plus pour être discret et en plus petit groupe. Est-ce que c'était le même groupe qui avait rasé le garage à Monroe ? Le duo se remettra en route, non sans remercier les autres, pour ne pas se faire remarquer, évitant vivants et les morts qui marchaient toujours. Il y avait encore de bonnes personnes dans ce monde, songeait Sal.

Automne 2017 - Renton puis No man's land

Il y eut un séisme alors qu'ils étaient à Renton. Sal ne se souvenait pas d'en avoir jamais ressenti un avant. Les deux survivants durent se défendre quelques fois contre des gens malintentionnés, mais restèrent très discrets et ne prenaient jamais les grandes routes, les grandes veines et faisant toujours des détours pour éviter le plus de contact possible. À la fin de l'automne ils atteignirent enfin Seattle, ce fut d'ailleurs leur première visite au No man's land, suite à une rencontre fortuite. On les avait vu offrir quelques conserves ici et là, aider avec un souci d'infectés à un autre endroit, visiblement on ne les considérait pas comme des ennemis ou des gens dangereux. On leur indiqua donc un endroit pour se reposer, mais également faire du troc. L'endroit parfait pour les deux survivants solitaires.

Printemps, été et automne 2018 - No man's land

Ils survivaient doucement. Parfois c'était plus difficile, parfois plus facile. Ils échangèrent leurs trouvailles ou leurs services au No man's land, mais également avec les campements qui voulaient bien troquer, mais qui avait également une réputation correcte et civilisée. On parlait d'un immunisé, mais Sal n'y croyait pas. C'était trop fou pour être vrai. Elle, elle se faisait à l'idée que sa vie serait courte et espérait qu'on la buterait assez bien pour ne pas qu'elle se relève une fois morte. Espérances que semblaient partager plusieurs connaissances du No man's land. Elle s'y plaisait bien d'ailleurs à cet endroit. Même Zayn semblait bien supporté, plaisantait-elle avec lui.

Hiver 2018-2019 Aux alentours du No man's land

Ils étaient désormais connus au No man's land et essayaient de venir en aide aux autres lorsque possible, cherchant également à obtenir des informations sur l'amie de Zayn. Ils étaient toujours prêts à donner leur surplus de nourriture ou à donner du matériel aux autres. Leur prêter main-forte aussi lorsque nécessaire.

Racontez ici a quoi ressemble une journée de votre personnage aujourd'hui. S'il est dans un camp, comment participe-t-il a la vie commune ? Quelle est sa relation avec l'autorité ? S'il est traveler, quelles sont ses habitudes au jour le jour ? Etc...