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Dinah Duvall - Un petit sourire ?
Dim 5 Mai 2019 - 20:04
40 ans ≡ Américaine ≡ Photographe ≡ The Remnants
Une adolescente coincée dans un corps d'adulte, telle est la croix portée par Dinah depuis le passage de la trentaine. Du moins, c'est l'avis de l'entourage de la jeune femme qui, elle, n'en a pas du tout conscience. Pourquoi s'en soucierait-elle ? De nature tête en l'air et frivole, ce genre de considération lui passe bien au-dessus de la stratosphère. En effet, la vie est assez sombre pour se prendre la tête avec d'aussi petits détails quand bien même son côté maladroit viendrait lui causer quelques soucis. Toujours présente pour sortir la phrase qu'il ne faut pas. Il vaut mieux éviter de la mettre dans la confidence en cas de surprise partie parce qu'elle serait la première à vendre la mèche sans s'en rendre compte. Heureusement que certaines personnes apprécient son humour et son courage pour lui sauver la mise de temps en temps et elle le leur rend bien. L'essayer c'est l'adopter !
Pour le reste, sa nature astucieuse prend le relais. En outre, si l'un de ses proches a un problème ou est sur le point d'en avoir un, elle est prête à se jeter à corps perdu dans la bataille sans prendre le temps de réfléchir sur la meilleure façon de remédier audit problème. Ils pourraient même tenter de la mettre à l'écart pour la protéger, mais c'est sans compter sur sa ténacité pour faire partie du plan. Elle irait même jusqu'à vous accompagner aux toilettes sans même comprendre que ça puisse vous gêner. Un petit côté sans gêne qui pourrait en agacer plus d'un. L'adopter, c'est se la coltiner ad vitam aeternam comme un chewing-gum à la fraise sous sa semelle !
Si la fidélité est importante pour elle en amitié, elle est facultative au niveau sexuel. Les bouquets de fleurs et les violons, c'est terminé ! Elle a déjà donné. L'histoire typique d'une jeune fille rêveuse qui tombe sur un brun ténébreux bien élevé. Ils sont jeunes, ils sont beaux et ont l'avenir devant eux. Pour sceller tout ça, ils se sont mariés. C'est bête ! Grosse erreur ! Elle aurait mieux fait d'apprendre à le connaître davantage ainsi que sa conn..... charmante belle maman. En tant que photographe, Dinah aime les grands espaces, les voyages, ce qui lui a permis d'avoir cette ouverture d'esprit. Sauf qu'en signant l'acte de mariage, elle ne pensait pas devoir mettre sa liberté sous clé. D'où la nécessité de lire les petites lignes en bas du contrat. Cela s'est mal, très mal terminé et il est hors de question pour elle de se laisser malmener à nouveau par un homme au mépris de sa liberté. Si l'avenir semble assez incertain, elle demeure optimiste quant à sa survie. C'est Homer Simpson, lui-même, qui le lui a dit après qu'elle ait partagé un joint avec Lawrence. Donc, c'est forcément vrai !
Une longue chevelure brune ondulée, deux grands yeux verts et de belles dents blanches, le petit chaperon rouge n'aurait rien à envier au grand méchant loup. Dinah mesure 1m68 et pèse 55 kg, ce qui lui permet d'avoir un corps assez bien proportionné et athlétique pour son âge. En effet, elle est capable de crapahuter des kilomètres pour se rendre dans un endroit magnifique, de monter dans un arbre ou même au sommet d’une montagne pour faire la photo parfaite. Elle a de l'endurance et assez de force pour ouvrir le bocal à cornichons. Dans ce monde apocalyptique, n'est-ce pas le plus important ? Il suffirait qu'on lui apprenne à se servir d'une arme à feu pour devenir la prochaine Lara Croft !
Malheureusement, au début, ses partenaires sont tellement obnubilés par son côté maladroit, qu'ils préfèrent la laisser avec un couteau. Rien que ça, ce fut une grande étape. Bref, le minimum vital pour survivre face à un zombie. Il n'empêche que la vieille de 40 ans en a encore sous le capot et reste désireuse d’en apprendre davantage. Elle s’entraîne en ayant conscience que cela lui permettrait de rester en vie, mais aussi de sauver ses proches au cas où… Petit à petit, ses entraînements portent leur fruit et elle commence à bien se débrouiller avec un couteau de combat et commence à toucher aux armes à feu. Pour autant, elle se refuse d’en porter une 24h/24. C’est seulement si on lui en confie une qu’elle s’en servira.
Blague mise à part, son corps s'est légèrement transformé pendant cette apocalypse. Elle a perdu quelques kilos, s'est musclée, certes, mais on y trouve désormais des cicatrices. La plus grande se trouve au niveau de son bras droit et mesure environ quinze centimètres. Elle l'a gagnait suite à l'attaque des pillards. Dinah fait enfin partie de la famille. Ensuite, on peut voir une cicatrice plus petite au niveau de sa jambe gauche et au milieu de son dos. Celles-ci sont dues à la partie du toit qui s'est écroulé sur elle au moment du tremblement de terre. Un instant magique qui l'a rendu craquante au niveau de l'épaule droite.
Dans son sac, nous pouvons trouver un couteau de combat qu'elle a récupéré suite à l'attaque des pillards, une gourde, son appareil photo ainsi qu'une pellicule supplémentaire. Ni plus, ni moins. Le strict nécessaire pour survivre.
Sinon, Dinah a le chic pour trouver le juste milieu entre le décontracté et le sexy. Un petit décolleté plongeant par ci, un haut un peu court par là. Le tout est dans la modération. Il faut tout de même être capable de réagir en cas de pépins. Donc exit les louboutins !
Je suis née dans la belle citée des anges le 02 mai 1978. Mon père, Jack, était banquier et ma mère, Colynn, artiste peintre. Curieuse association qui n'a duré qu'un temps puisqu'ils divorçaient à mes 7 ans. Malgré mon jeune âge, je comprenais bien que mon père ne supportait plus les excentricités de ma mère. Pour lui, les chiffres et l'heure étaient les seuls maîtres à bord à tel point que sa vie était réglée comme du papier à musique alors qu'elle... elle demeurait libre. Plus il tentait de l'enfermer, plus elle s'éloignait de lui et cela le rendait fou. Il l'accusait d'aller voir ailleurs, d'être égoïste et de ne pas être assez reconnaissante de ce qu'il faisait pour elle... pour nous. Pendant leurs disputes, j'emmenais mon petit frère, Dave, dans le jardin afin de l'occuper et de ne pas les déranger. Cette épreuve nous a soudés et même s'il nous arrivait de nous chamailler comme tous les frères et sœurs, nous avions une relation fusionnelle. Cette relation n'a cessé de grandir après le divorce.
Mon père conservait la maison alors que notre mère ne souhaitait que notre garde. Ce n'était pas facile tous les jours, mais nous n'étions pas malheureux. Il a juste fallu se débrouiller pendant un temps. Elle a dû trouver un autre travail pour subvenir à nos besoins et moi, je gérais mon petit frère et l’intendance. Rien d'insurmontable ! Surtout que ma mère s'est remise à sourire et à rire aux côtés d'un autre homme assez rapidement. Étrangement, elle s'est remariée alors que je fêtais mes dix ans. Cet homme s'appelait Georges et n'avait strictement rien à voir avec mon père biologique. Il était gentil, attentionné et se conduisait comme un vrai père pour nous. Il ne nous imposait pas son rythme de vie, ni ses idées. Il nous laissait nous exprimer et surtout, il écoutait. Contrairement à l'autre qui a fini par ne plus donner signe de vie. A mes douze ans, je demandais à être adoptée par cet homme merveilleux, mon frère également.
Ma mère m'ayant transmis le gêne de l'art, c'est Georges qui m'a poussé à suivre ma passion : la photographie. En 1996, à mes 18 ans, j'intégrais une école où mon talent a été décelé rapidement. J'étais une bonne élève et les autres m'appréciaient. J'avais peu d'ennemis, pas mal d'amis et beaucoup d'amants. Déjà à cet âge là, j'étais la fille sympa, mignonne, pas farouche pour un sou. Le pire est que ça ne gênait presque personne, d'où le fait que je n'ai eu que peu d'ennemis. C'était une période très heureuse et épanouissante de ma vie que j'aurai aimé vivre toute ma vie. Il est certain que si je n'avais pas autant aimé le terrain, je serai certainement devenue professeur. Professeur Duvall, ça sonne plutôt bien, non ? J'ai commencé à proposer mes services à celui qui payait : mariage, baptême, anniversaire. J'envoyais également mon CV avec quelques photos à certains magazines pour trouver un revenu un peu plus stable et ils me donnaient des missions régulièrement. J'obtenais mon diplôme sans problème en 2001. Il ne me restait plus qu’à me jeter à l'eau. J'avais besoin d'autre chose. Je rêvais de grands espaces, de nouvelles cultures. Même si cela m'obligeait à quitter ma famille et surtout mon petit frère me crevait le cœur, je sentais qu'il le fallait. Du jour au lendemain, je prenais un billet pour New Delhi. Je continuais avec le Népal, la Chine, le Cambodge, la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie, l'Australie, gagnant ma vie grâce à des petits boulots. Ces pays étaient uniques en leur genre et tous les jours, je tentais de capturer leur beauté avec mon appareil. Seulement, aucune photo ne pouvait égaler ce que mes yeux voyaient.
A ses 21 ans, Dave prenait un billet d'avion pour l'Australie afin de me rejoindre. J'étais heureuse et à la fois tellement stressée de le revoir. Si je les avais appelée, lui et les parents, avant et après avoir pris l'avion pour leur indiquer la prochaine destination et le fait que j'étais bien arrivée, mes contacts restaient brefs et assez espacés. En les écoutant trop longtemps, je craignais d'avoir le mal du pays et de vouloir rentrer. Ce jour-là, je me pointais à l'aéroport avec une pancarte à son nom et l'attendais avec une certaine impatience. Quand je le vis, je n'en croyais pas mes yeux. Ce salopiaud avait encore grandi ! Les retrouvailles étaient chaleureuses et il n'y eut aucun problème. Bien vite, les vieilles habitudes ont repris et son séjour fut super agréable pour nous deux. Malheureusement, toute bonne chose a une fin. Il devait repartir car Monsieur avait réussi à avoir une place dans une bonne université pour commencer des études de médecine.
Suite à cela, j'allais en Nouvelle Zélande. Comment pourrais-je oublier la Nouvelle Zélande ? C'est là que je rencontrais Craig Owen. Nous étions en 2002 et j'avais 24 ans. Il était là-bas pour le travail et étrangement, comme le courant passait entre nous, je décidais de faire une petite pause dans mon tour du monde. Je ne pensais pas que notre relation deviendrait aussi sérieuse, mais force était de constater qu’il ne me laissait pas insensible. Tout était beau, tout était simple avec lui. Nous passions tout notre temps libre ensemble au point de vivre quasiment sous le même toit sans même nous en rendre compte.
Le moment clé de notre relation fut étrangement le jour de notre séparation. Le travail de Craig l’avait amené en Nouvelle Zélande pour une mission de quelques mois seulement. Il m’avait prévenu dès notre rencontre, mais j’avais tout fait pour occulter ce point. Sentant que son absence serait compliquée à vivre, il ne me restait plus qu’à reprendre ma route : direction Copenhague. Nous prenions l’avion le même jour, mais pas à la même heure. Le mien partait quelques heures avant le sien. J’avais au moins la chance de ne pas attendre à l’aéroport en regardant tristement Craig s’envoler vers d’autres horizons. Nous restions un peu bêtement l’un en face de l’autre jusqu’à ce que l’appel pour l’embarquement vers le Danemark ne soit lancé. Un dernier baiser, un dernier sourire en coin et je tournais les talons.
Le vol était horrible. Les « toilettes » du milieu étaient en panne, il a donc fallu faire la queue jusqu’aux toilettes de l’arrière. Pas l’idéal lorsque l’on a une envie pressante. De plus, l’escale à Hong Kong n’était pas mieux dans la mesure où nous ne pouvions pas sortir de l’aéroport, faute de temps. C’était donc avec un grand plaisir que je respirais à plein poumon l’air de Copenhague à ma sortie de l’avion. Cependant, cette garce de poisse était toujours là, tapie au-dessus de ma tête puisque des trombes d’eau se sont mises à tomber sur mon crane. Les quelques secondes qu’il me fallut pour rentrer dans l’aéroport ont suffi à me tremper jusqu’à ma petite culotte. En écartant quelques mèches dégoulinantes de mes yeux, je tombais sur un écriteau à mon nom. Rien de fabuleux, il s’agissait d’une simple feuille de papier A4 avec « Miss DUVALL » écrit dessus, mais la personne qui la tenait était beaucoup plus importante. C’était Craig. Que foutait-il au Danemark ? Incapable de faire quoique ce soit si ce n’est ma face de poisson rouge, il se chargeait de couvrir la distance qui nous séparait. Il m’expliquait qu’il avait pris le même avion que moi, mais que grâce à son siège en première classe, il avait pu sortir avant moi et m’attendre. Je me croyais dans un de ces films à l’eau de rose qui ne pouvait exister dans la réalité. Il ne manquait plus qu’il mette un genou à terre pour me demander ma main. Chose qu’il fit. Il me passait même une bague au doigt et quelle bague ! C’était une magnifique capsule de canette qui arrivait à peine à la moitié de mon annulaire. Moment magique. Que pouvais-je dire devant tant de romantisme ? J’acceptais, bien évidemment.
Nous nous marrions au Danemark et après quelques jours, il n’y avait plus qu’à rentrer aux États-Unis. Nous allions d’abord dans ma famille où un accueil mitigé nous fut réservé. Avouer à sa famille que l’on s’est marié sans eux n’est pas forcément une bonne nouvelle. Surtout pour Dave... Au début, c'était un non catégorique. Craig lui sortait par les yeux et avait tous les défauts qui puissent exister dans toute la galaxie. Cela m'attristait car je ne comptais pas revenir sur mon engagement envers Craig. Dave finissait par le comprendre et se résignait, me promettant d'être là au cas où cette histoire se terminait mal. Si après quelques jours de boudin mon frère me serrait dans ses bras, je vous laisse imaginer la tête de la mère de Craig. Pour la décrire, je donnerais en exemple Camilla Parker Bowles avec un air constipé en prime. Je me doutais que l’enfance de mon mari avait été très différente de la mienne parce qu’il avait non seulement un train de vie supérieure au mien, mais également des manières parfois risibles. Quoiqu’il en soit, son accueil n’avait été ni chaleureux, ni même mitigé. Si son air hypocrite a réussi à convaincre son fils, celle-ci m’avait clairement fait savoir son opinion sur notre mariage en aparté. Au final, même si elle a joué un rôle dans notre séparation, elle avait raison. Notre mariage fut aussi intense que bref. Après un an et demi seulement, nous divorcions. Je voulais voyager avec lui, profiter. Il travaillait et voulait des enfants. Nos visions du futur étaient trop divergentes. La séparation était la seule solution pour notre salut à tous les deux.
Je trouvais un travail pour un magazine de voyage à Portland et partait en mission un peu partout dans le monde au frais de la boîte. Le job de mes rêves ! Il n’y avait plus que ça dans ma vie et c’était suffisant. Je voyais mon frère régulièrement soit parce qu'il avait quelques jours de congés, soit parce que je faisais un détour suite à une mission. Nous devenions encore plus proche depuis mon divorce.
Jour 1 à 4, Bainbridge
Au début de l’épidémie, je rendais visite à des amis sur Bainbridge qui allaient se marier. L’avantage d’avoir une amie photographe, c’est de ne plus stresser pour son book de mariage. C’est donc avec plaisir que j’acceptais cette proposition. Le plus gros des préparatifs étaient terminés et le mariage aura lieu dans quelques jours. D’où le fait que je me suis intéressée au phénomène assez tard, prenant les diverses affaires de violences pour ce qu’elles étaient : de simples violences.
Jour 5, Bainbridge
Néanmoins, mon attention est piquée au moment de la mise sous quarantaine de l’hôpital. C’est tout de même étrange que l’on puisse fermer un hôpital tout entier. En effet, même si une maladie contagieuse avait été amenée par un patient, celui-ci n’aurait certainement pas fait le tour de tous les services. De plus, on nous recommande de ne plus sortir la nuit par-dessus le marché. Mais que se passe –t-il ?
Jour 6 à 10, Bainbridge
Le Président parle d’une épidémie et que tout est sous contrôle, que des chercheurs sont en train de mettre au point un vaccin. Pour autant, les militaires prennent de plus en plus de place dans les rues et rapidement, nous sommes obligés de limiter nos sorties. Ce n’est pas très logique et cette sensation de panique se déverse un peu partout en ville.
Jour 11 à 19, Bainbridge
Alors que mes amis se demandent s’il ne ferait pas mieux de repousser le mariage, je croise l’un de leur voisin quittant les lieux. Ses propos sont pour moi incohérents. Genre, il avait rencontré un mort. Rien que ça ! J’étais prête à lui demander l’adresse de son dealer parce qu’avec le stress engrangé, je n’aurai pas dit non à un petit joint.
En revanche, je commence à m’inquiéter des pénuries à venir. Puisque l’on doit se barricader chez nous, il est grand temps de faire quelques courses. Ce serait déjà ça de fait. J’entre donc dans une pharmacie pour prendre de l’aspirine et dans un magasin pour tenter de remplir le frigo ainsi que les placards. Mais ceci ne serait pas suffisant pour tenir plus d’une semaine. La question ne s’est finalement pas posée puisque les autorités nous somment de quitter les lieux pour nous emmener dans un camp. C’est à ce moment-là que je commence à vraiment avoir peur. Le fait que le gouvernement passe en boucle des messages officiels à la télévision aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Les défaillances au niveau électriques auraient également dû me stresser, mais non. C’est le fait que l’on me demande de quitter un lieu où l’on me disait au départ que je serai en sécurité et qui ne l’est plus pour un autre : Fort Ward. Existe -t-il encore un lieu sur cette Terre où nous pourrions être épargnés ?. Ce monde part définitivement en couille.
Novembre 2015 à juin 2016
Les premières semaines dans ce camp ont été difficiles. Un peu perdus, il a fallu prendre nos marques, même si concrètement, nous étions mieux lotis que ceux qui sont restés sur Seattle même. Je n’avais pas de nouvelles de mes parents, ni même de mon frère, mais contrairement à nous, ils devaient être moins touchés. J’espérais seulement qu’ils avaient pris au sérieux cette épidémie et qu’ils avaient été pris en charge par les militaires si jamais la situation avait dégénérée.
J’allais là où on me disait d’aller. J’essayais de ne pas trop réfléchir et me contentais de contribuer autant que je le pouvais à la vie du camp. Bien évidemment, n’y connaissant rien en technique de ninja ou de Rambo, je ne participais pas aux missions de ravitaillement. C’est pourquoi, je m’engageais à aider à la construction de la barricade.
Août 2016
Je pense que je me souviendrai toute ma vie de ce mois d’août 2016. Sur le coup, je ne comprends pas trop ce qui se passe, mais des bruits inquiétants semblent se rapprocher de moi. Un coup d’œil à mon amie me fait comprendre que ce n’est pas une hallucination. Nous entendons des cris, des coups de feu. Pour autant, je ne peux me résoudre à tourner les talons et à fuir. Elle non plus. Surtout que son « mari » est là-bas. Celle-ci s’élance pour tenter de le retrouver avec moi sur ses talons. Jusqu’à ce jour, la violence des autres nous avait été épargnée. Du moins, nous ne l’avions pas vu de nos yeux. Or, là, ça se déroulait devant nous. Je voyais des gens blessés, tentant de s’enfuir, nous conjurant de faire demi-tour. Je tombais également sur mon premier cadavre, mais préférais ne pas trop réfléchir pour ne pas flipper davantage. Devant toute cette violence, je tente de saisir mon amie pour l’obliger à se cacher un minimum, à faire preuve d’un peu plus de prudence, mais elle ne m’écoute plus. Et là, c’est le drame. Je n’ai même pas le temps de prononcer un mot, ni même de lever ne serait-ce que le petit doigt. Une balle vient se loger dans sa poitrine. La scène se déroule comme au ralenti alors même que l’action a été rapide. Je ne peux que rattraper son corps comme si ce simple geste lui épargnerait une douleur supplémentaire. Instinctivement, mes mains se mettent sur sa blessure pour tenter de faire rentrer tout ce sang dans ses veines, mais c’est peine perdue. Elle est morte.
Ce qui se passe ensuite est un peu floue. Un flot d’émotion me submerge et sans crier gare, je fonce tête la première dans le bide du mec. Est-ce de la bravoure ? Non, tout simplement de la stupidité. Cette bonne vieille stupidité qui me colle à la peau. Heureusement pour moi, ce jour-là, elle est couplée avec la chance car l’assassin n’a plus de munition dans son arme. Cela ne l’empêche pas de sortir un grand couteau. Youpi ! Mourir par balle, c’est tellement banal ! Je ne sais pas trop ce que je tente de faire, mais le plus important n’est-il pas d’agir ? N’importe quelle autre fille, saine d’esprit, fuirait. Vous pensez que voir mon amie mourir m’aurait servi de leçon ? Bien sûr que non ! Ce n’est plus de la stupidité à ce niveau-là, mais de la vraie connerie ! Je n’ai aucune chance de le battre, je n’ai même aucune arme pour me défendre. D’ailleurs, ça le fait bien marrer de me voir dans ce semblant de position de combat. Il est beaucoup plus grand que moi, beaucoup plus fort et mieux entraîné. Pour autant, je ne me dégonfle pas. Je n’ai pas le choix et je préfère mourir en me battant, plutôt qu’en suppliant. Il s’approche de moi avec un regard mauvais, son couteau prêt à fondre sur moi. Il n’y a qu’une seule réaction possible face à cette attaque. Mon bras droit vient se positionner devant le couteau afin de stopper sa route. La douleur est atroce, mais je dois répliquer pendant que mon attaquant est surpris par ma réaction. Je lui dégaine un coup de pied dans les roubignoles.
La suite se déroule trop vite pour que mon corps fasse le moindre geste. Si mon coup atteint son objectif, la force n’est pas suffisante pour ébranler mon adversaire. Aussi, celui-ci, en colère, décide de m’asséner le coup de grâce. Adieu monde cruel ! Je meurs sans regret ! Seule une action divine pouvait me sauver et celle-ci est intervenue. Une détonation se fait entendre, forçant mes yeux à se fermer et, au moment de les rouvrir, mon adversaire est à terre, une balle entre les deux yeux. Pfiouuuu ! J’ai eu chaud ! Un regard aux alentours pour trouver mon sauveur, mais celui-ci est introuvable. Je n’en demande pas plus et me dépêche de me cacher en attendant que l’endroit soit plus sûr. Je suis en piteux état aussi bien physiquement, que psychologiquement. Je me rends compte que le monde que j’ai connu n’existe plus. Soit je m’adapte, soit je meurs. Il n’y a pas d’autres solutions.
Octobre 2016
Depuis l’attaque des pillards, il a fallu que je m’endurcisse. J’avais perdu mes deux amis les plus proches et j’avais été salement blessée au bras. Une longue cicatrice me rappelle tous les jours ce carnage. Les semaines passées me permettent de guérir physiquement et de me rapprocher de personnes fortes. Mes intentions ne sont pas mauvaises, je n’ai aucune envie d’avoir une place dans les hautes sphères. Tout ce que je souhaite c’est survivre et pouvoir agir si une telle attaque venait à se reproduire. Ce jour-là, je me suis sentie si faible, si insignifiante. Sans l’intervention de ce mystérieux sauveur, mon adversaire n’aurait eu aucun mal à me supprimer. J’ai donc commencé à apprendre les bases du combat rapproché et le maniement du couteau. Pour l’instant, c’est déjà ça et j’attends d’être un minimum douée pour envisager de tenir une arme. Étant maladroite, il ne manquerait plus que je tue mon instructeur.
Toutefois, je ne pensais pas en avoir besoin aussi rapidement. En effet, une personne s’est suicidée sur le camp. C’est tellement bête comme situation qu’il est étonnant qu’elle ne se soit pas déjà produite. Je viens de quitter des amis lorsque je tombe sur mon premier infecté. Je ne m’y attends vraiment pas et ne comprends pas pourquoi il est à l’intérieur du périmètre. Je le regarde et je ne sais pas ce que je cherche, mais mes yeux tentent de trouver une quelconque lueur dans son regard. Pourtant, il n’y a rien, aucune lueur. Seulement la mort. Ce qui est également étrange c’est que toute personne normale, rencontrant son premier infecté, aurait eu peur à cet instant. Pas moi. Je reste devant cette entité, parfaitement calme. Elle s’avance dans ma direction et je sais exactement ce que je dois faire. Je n’ai pas passé ces derniers jours à m’entraîner à enfiler des perles. Mon couteau à la main, je me contente de le regarder. N’importe qui, extérieur à mes pensées, se serait demandé si je ne souhaitais pas mourir, mais ce n’était pas le cas. Tellement concentrée sur cette chose, le fait qu’il y en ait d’autres ne m’a même pas effleuré l’esprit.
C’est au moment où d’autres cris se font entendre que mon esprit fait le rapprochement. Je ne suis pas seule et ce temps perdu à analyser la situation cause du tort aux autres survivants. Je m’avance prudemment de la chose dans le but d’exécuter sa sentence. Un beau croque enjambe plus tard, mon genou se pose sur son dos afin de l’immobiliser au possible. Il n’y avait plus qu’à. Sans réfléchir davantage, je plante mon couteau dans le crâne de l'infecté. Du moins, c’était le plan de base qui a foiré. A cet instant, j’avais oublié les endroits clés pour éliminer ce genre de menace : les yeux, les oreilles ou la gorge. Or, en l’espèce, mon rôdeur est tout beau, tout frais. Donc, sa boite crânienne est encore assez solide et mon inexpérience fait que le couteau dérape, faisant un scalpe à notre cher cobaye. P***** de m****, je vais gerber. Dégoutée, j’assène un deuxième coup dans le conduit auditif de ma cible. Un craquement morbide résonne de ma main et remonte le long de mon bras, jusqu’à mon propre cerveau. Ce sort me sera –t-il réservé un jour ?
Décembre 2016 à octobre 2017
Ces mois me permettent de m’entraîner davantage aux côtés de Donovan et d’Arizona. Ce n’est pas une obsession, mais un réel besoin, une nécessité et dans la mesure où je n’ai aucune prédisposition, il me faut pratiquer. Si j’effectue quelques missions de ravitaillement et de ralliement, ma trop petite expérience m’empêche d’accompagner Donovan au lycée. J’aurai pu faire pire que mieux par ma présence. Pour autant, la situation au camp me semble de moins en moins saine à cause des discours du sénateur prônant une vision irréaliste de notre monde. Je le vois également sur mes photos, comme si une ombre planait au-dessus de nous. Il met à mal l’implication de certaines personnes que j’apprécie et ça a le don de m’agacer. Ces mêmes personnes ont, selon moi, une meilleure connaissance de ce qui se passe à l’extérieur de nos murs et il serait temps qu’ils soient plus écoutés si nous ne voulions pas disparaître. Nous ne sommes plus dans le monde des bisounours, nous devons ouvrir les yeux.
Novembre 2017
La vie suit son cours à Fort Ward et tout se passe relativement bien, si ce n’est que le camp se vide un peu plus chaque jour. Bientôt, il n’y aura plus personne pour s’entraîner avec moi. Pour autant, ça ne m’empêche pas de travailler mon endurance et de me muscler. Cela peut paraître ridicule étant donné mon petit gabarit.
Toutefois, je décidais de passer mon 11 novembre à développer les photos que j’avais pu faire dernièrement. Manipulant les bacs de fixateur et de révélateur, des ondes se forment sur les liquides. Si au début, je pense à un début de Parkinson, je comprends rapidement qu’il n’en est rien. Les secousses deviennent plus violentes et aussitôt, je me débarrasse des produits avant de m’éloigner. Mais pas assez rapidement. En cas de tremblement de terre, il est conseillé de se mettre sous l’encadrement d’une porte ou dans une cave. Seulement à peine avais-je fait deux pas en direction de la sortie que le toit s’effondre sur moi. Pour le reste, c’est un véritable trou noir.
Cette histoire me vaut une grosse bosse sur la tête, une épaule démise et une ou deux cicatrices supplémentaires. J’ai eu de la chance comparé à d’autres malheureux. En effet, certaines personnes ont été blessées à cause du tremblement de terre et sont restées coincées dans les décombres, elles n’ont pu se défendre face aux rôdeurs. Quelle mort horrible… Je ne sais pour quelle raison j’ai été épargnée, mais un jour, cette chance insolente me quittera. Cela ne fait aucun doute. Persuadée de cet état de fait, cette détermination à devenir plus forte, plus débrouillarde s’enracine au plus profond de mon être.
Janvier 2018 à février 2018
Entre la reconstruction du camp, l’entraînement et la photographie, mes journées sont bien remplies. Néanmoins, je sens que les choses dégénèrent et qu’un vent de renouveau arrive. Le sénateur est de plus en plus critiqué et les derniers évènements ne jouent pas en sa faveur. S’il n’y est pour rien dans le tremblement de terre, il n’aurait pas dû envoyer autant de monde à l’extérieur. Le camp était sans défense et les rôdeurs en ont profité. Un véritable carnage !
Au lieu d’abandonner sa place, le sénateur semble au contraire disposer à reproduire un deuxième carnage. Il va même jusqu’à prendre en otage sa propre famille. Quel homme, quel père peut oser faire ça ? Certains ont pourtant essayé de le prévenir depuis longtemps sur sa ligne directrice et destructrice, mais il n’a pas voulu écouter. Les évènements sont terribles et si, le camp est entre de meilleures mains aujourd’hui, cette passation de pouvoir me laisse un goût amer. Non pas que j’appréciais le sénateur ou que sa mort me peine, mais sa femme n’avait rien demandé. Il l’avait assassiné et c’est ce qui me dégoutait.
Septembre 2018
Le camp se vide à nouveau suite à l’échouage de l’épave sur les berges d’Agate passage. Une équipe menée par Donovan quitte le camp pour prêter main forte aux forces sur place pour combattre les centaines de rôdeurs. Je ne fais pas partie de l’expédition, mais ma contribution consiste à sécuriser Fort Ward. Puisque la majorité des militaires est partie, il en faut bien pour garder le Fort… Si cette manœuvre est nécessaire, je ne suis pas tranquille. Le passé nous a fait comprendre qu’il ne fallait pas trop s’éparpiller puisqu’une attaque de pillards ou même un tremblement de terre arrivent plus vite qu’on ne le croit. Mais rester dans son coin n’est pas une solution non plus. Si un problème nous tombe dessus, nos alliés viendraient nous aider. C’est normal et je le comprends. Pourvu qu’il ne nous arrive rien ! Surtout qu'une lueur d'espoir brille à nouveau : nous avons de nouveaux alliés mais également une personne immunisée aux morsures des rôdeurs ! Je n'en crois pas mes oreilles. Qui aurait pu croire qu'une telle chose puisse arriver et que ce soit ce grand gaillard super sexy ? Je ne le connais pas vraiment, mais j'aurai eu un petit pincement au cœur s'il avait été boulotté.
Novembre 2018
Je commence à bien m’intégrer dans les équipes de surveillance et de sécurité du Fort. Je ne fais pas partie de l’élite, mais si on a besoin d’une deuxième ligne, je réponds toujours présent. A cette époque, le groupe d'Issaquah et les Messiah tuent un nombre important des nôtres. Seuls quelques survivants du District arrivent à rejoindre Fort Ward suite à son effondrement. Le moral est au plus bas.
Peut-être est-ce cette raison qui pousse Lawrence à nous donner un peu d’espoir en parlant d’une avancée sur le vaccin. C’est miraculeux ! Sept semaines, cela semble si long. Cette nouvelle fait l’effet d’une bombe sur le camp et des lueurs qui avaient disparu depuis longtemps dans les yeux de mes compagnons recommencent à briller. Ceci est peut-être le début de la fin de cette sombre époque et le renouveau de l’humanité.
Janvier 2019
Depuis l’annonce de Lawrence, je suis tout simplement heureuse. Peu importe la tâche qui m’incombe, je l’exécute sans rechigner et j’y rajoute de la bonne humeur. Je me sens intégrée dans cette communauté et je suis prête à aider n’importe qui. Peut-être que certains me prennent pour une folle ou me trouvent un peu lourde, ça m’est totalement égale. Tout va bien entre mes amis et moi, je pense être appréciée des autres et je ne cherche pas les emmerdes. C’est plutôt une bonne ligne de vie, non ? Je propose même mon aide sur le chantier de réhabilitation du réseau électrique. Si on peut se chauffer autrement que par le frottement de notre peau contre la peau d’un autre compagnon, ça peut être sympathique aussi…
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Evangeline Lilly • <bott>Dinah Joyce DUVALL</bott>
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• Dinah
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• DUVALL
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• Photographe
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Re: Dinah Duvall - Un petit sourire ?
Dim 5 Mai 2019 - 20:08
Bienvenuuuuuue!
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
- Melvin J. Black
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Re: Dinah Duvall - Un petit sourire ?
Dim 5 Mai 2019 - 20:16
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Bonne rédaction !
Bienvenue parmi nous !
Bon choix de prédef ^^
Bon courage pour la rédaction de ta fiche.
Si tu as des questions, n'hésites pas à MP o/
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Re: Dinah Duvall - Un petit sourire ?
Dim 5 Mai 2019 - 20:19
Bienvenue Dinah ! Très bon choix de groupe et de prédef !
I Am The Messiah & A Sexy Boy, Not Your Boy Toy
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- Clayton Buchanan
The Guardians
Christ Cosmique
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Re: Dinah Duvall - Un petit sourire ?
Dim 5 Mai 2019 - 21:47
Merci pour vos messages de bienvenue. J'espère que vous n'allez pas le regretter !
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