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I can hold the weight of world, if that's what you need

Mar 21 Mai 2019 - 10:33

I can hold the weight of world,
if that's what you need


tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a woman my girl. but for now it’s time to run...


- Le Lama en peluche, Serge. Il lui sembla que la Porto Ricaine cessa d'étaler de cette mixture sombre contre ses mèches encore dorées. Evelyn en plissa le nez, terminant par redresser le menton pour l'observer à l'envers.  Il l'a encore ? Sérieusement ? Collins arqua les sourcils pour seule réponse, laissant à sa coiffeuse improvisée le soin d'imaginer depuis combien de temps le militaire, qu'elles avaient en commun, trimbalait son doudou. L'un de ses doudou ouais, l'autre et là depuis moins de temps. Pffff, elle repoussa l'autre harpie dans un coin de sa tête pour revenir observer Louisie, dans son parc, qui s'amusait avec des cubes colorés. Il l'a encore, et y a un règlement même. Un rire clair échappa à Vasquez qui ramena l'avant bras sous son nez pour y étouffer son esclaffe tandis que l'ex étudiante la suivait. C'est vrai j't'assure.... « Faut pas laver Serge, il va être tout déformé », La mauvaise imitation du militaire fit éclater de rire les deux jeunes femmes. Evelyn en toussa même quand la fragrance de l’ammoniaque lui glissa dans la gorge. T'aurais dû voir sa tête, j'ai cru qu'il allait m'faire une syncope du style princesse Disney.

C'était drôle ça, ça l'avait été bien moins une fois de retour à Fort-Ward. Les souvenirs fugaces lui revenant, Evelyn se replaça correctement sur la chaise en pensant à ce qu'il lui avait dit peu de temps plus tôt. Prendre une bagnole et se tirer d'ici à trois … quatre. Elle aurait pu dire oui, elle n'avait déjà pas envie de se barrer du District pour y rester avec lui, pour ne plus être jugée ou forcée de s'éloigner de lui. C'était viscéral entre eux, ce besoin d'être avec l'autre, de se toucher, de s'envoyer en l'air comme des foutus animaux. Un voile rouge fila ses pommettes contre lesquelles elle ramena les mains avant d'entendre les gants de plastique, contre les mains d'Ella, claquer. C'était fini, plus que quelques minutes à attendre avant de pouvoir rincer et de tapisser toute la baignoire qu'elle serait forcée de récurer à nouveau. Enfin, peu importait, ça lui faisait du bien ce changement, ça l'affirmait presque en tant qu'être humain. Ouais, sûr que juste une couleur de cheveux et ta mère va perdre la mémoire. Collins en roula des yeux, terminant par se redresser pour servir un café à la jeune femme auprès d'elle. Les minutes passèrent ainsi, jusqu'au rinçage laborieux de ses mèches redevenues brunes, puis à ce coup rapide de sèche cheveux. Ella fila ensuite, une garde ou autre chose, elle était restée vague mais, après tout, la Porto Ricaine avait sa confiance et confiance n'obligeait personne à quémander des comptes sur les allées et venues de ceux à qui on la remettait. L'après midi avançait, quant à elle, elle glissa les bras dessous ceux de la poupée jolie qui les tendait sans sa direction en lâchant des « Vy » qui l'obligèrent à rire.

- E-vy. Articula la blonde nouvellement brune, avant de la voir agripper ses cheveux et quasiment grimacer. C'est moche ? Et bha... j'suis pas dans mer... enfin dans la mouise si toi t'aimes pas. Louisie la coupa. ...mise.... Bon dieu, ça la conforta dans le fait de ne pas avoir lâcher ce merde qu'elle avait sur le bout de la langue. La petite dans les bras, Collins fila au salon pour s'installer avec elle sur le tapis de jeu où la gamine eut tôt fait de soulever un petit palet jaune doté d'un miroir à son revers. Louzi. Et un éclat de rire échappa au bébé, qui n'en était plus vraiment un, à en arracher un à la jeune femme qui se pencha vers elle pour remettre en place l'une de ses petites boucles brunes. C'est toi oui, t'es très jolie pas vrai ? Le plissement de nez de la petite la fit rire à nouveau. C'était comme un petit accordéon mignon, adorable. Bordel qu'elle aimait cette gamine, comme la sienne même si ce ne serait jamais le cas. Elle l'aimait autant que son père, à des degrés différents attention, mais oui, ces deux là constituaient son monde et elle s'y complaisait de plus en plus sans imaginer qu'il était probable qu'elle en souffre encore. Encore en tailleur près de la petite, Evelyn s'étendit sur le flanc pour la laisser lui présenter l'une de ses peluches. zou. La brunette embrassa donc la peluche avant que d'un bond, comme un petit diable et en maints couinements joyeux de bambins, Louisie ramène le doigt à sa joue rebondie en réclamant la même chose. Cette fois, Collins lui bisa la pommette avant de faire mine de lui manger le cou. Les éclats de rire lui en arrachèrent un et ce avant d'entendre, de la part de la petite, le mot qui fit pulser son palpitant très amoureux. Papa !!! …... zou. Immédiatement Evelyn redressa les cils en voyant la gosse ramper pour tendre les bras vers le militaire. T'as des groupies, …. Sourit-elle avant de replacer ses cheveux, désormais bruns, contre son épaule. Elle aime pas, j'espère que toi si.... J'ai aussi le droit à un « zou » ?

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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Mer 22 Mai 2019 - 8:07

« C’bon Donovan, rentre, on règlera tout ça demain. » Deux cartes de la région devant les yeux, le tatoué soupira. Sur la première, toutes les zones qu’ils avaient déjà visitées, vidées, pillées. Sur la deuxième celles où il prévoyait d’envoyer des gars, et force était de constater que s’ils voulaient piller, fallait partir de plus en plus loin. Et ça l’emmerdait d’envoyer ses gars de plus en plus loin, parce que l’essence était rare, parce que plus on partait loin et moins on était assurés de revenir. Mais ils avaient pas vraiment le choix, c’était pas les fruits et légumes de Valoche qui allaient nourrir tout le Fort, ils étaient pas encore là de produire leur propre carburant écologique à base de compost ou dieu seul savait quoi. Et les carottes, ça guérissait pas d’une grippe. Donc les expéditions étaient une nécessité, et après plus de trois années à vider Bainbridge Island, il allait falloir penser plus grand, plus loin. Vous allez devoir la jouer Christophe Colomb ouais, en espérant que ça s’passe mieux que contre ces paysans d’Issaquah hein.

« On r’fait un point demain, bonne soirée. » Laissant là son collègue qui partait sans doute pour une garde dans la foulée, Donovan quitta le bâtiment qui abritait son bureau, grand mot pour dire une pièce où était entreposé le bordel dont il avait besoin. Pas loin de l’armurerie. Une clope trouva le chemin de ses lèvres, le tatoué traça sans s’arrêter discutailler avec les gens qu’il croisa, pas l’envie qui lui manquait d’envoyer des vannes à certains, gratuitement, pour faire honneur à sa réputation d’emmerdeur. Mais l’envie de rentrer était plus forte, parce que chez lui, il y avait deux personnes qui l’attendaient, deux parmi les plus importantes, les plus importantes sans doute même.

Discrètement au cas où la poupée soit encore en train de pioncer, Donovan poussa la porte après avoir écrasé sa clope sur le perron. Il vira ses pompes et sa veste dans l’entrée, aussi proprement que possible pour éviter que Collins fasse une crise, puis il avança vers le salon, guidé par les rires de Louisie. Il s’attendait à y voir Evy et sa gamine, mais la chevelure brune le stoppa sur le pas de la porte. L’espace d’un instant, le tatoué se demanda s’il avait trop picolé les jours passés, s’il hallucinait le retour de Beatriz d’entre les morts, puis finalement il se dit que c’était sans doute Ella plutôt que le trop plein d’alcool. Et enfin, finalement, après la surprise, Donovan reconnut son rire. Merde, depuis quand elle était à nouveau brune sa blonde ? « Papa !!! … zou ! » Un éclat de rire fila ses lèvres face à Louisie qui rampait déjà vers lui. C’était pas croyable de voir autant d’amour dans le regard d’un être aussi minuscule. « J’vois ça … » souffla-t-il en se baissant pour prendre sa gosse dans les bras et lui coller un bisou sur la joue.

Son regard parcourut un instant le visage de poupée de la petite, dégageant une mèche bouclée de son front rebondi. « T’as pas trop embêté Evy microbe hein ? » « Vyy ! » C’était presque ça, ça voulait sans doute dire non, ou oui, en fait c’était dur à savoir avec une gamine d’un an qui savait pas aligner trois mots. Pire que lui quand il était bourré. Faisant quelques pas vers la blonde, enfin la brune quoi, Donovan s’installa en tailleur, Louisie toujours dans les bras. « Collins, blonde, brune, rousse, t’es le plus joli p’tit lot du coin, de loin. » Sa main droite glissa dans ses mèches nouvellement brunes un instant avant de se nicher à sa nuque pour la ramener à lui et l’embrasser. « C’est l’œuvre d’Ella ou Dwayne s’est découvert une vocation de coiffeur ? » souffla-t-il, un brin moqueur, alors que Louisie voulait faire comme son père et s’apprêtait à tirer les cheveux de Collins.
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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Mer 22 Mai 2019 - 11:30

I can hold the weight of world,
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L'image parfaite juste sous ses yeux noisettes, ce qu'elle désirait déjà lui montrer lorsqu'ils n'étaient rien de plus que des amis, avec bonus, entre les murs désormais ruinés de Renton. Cette scène ci, Evelyn l'avait mille fois imaginée, elle était sans doute moins belle dans son esprit que la réalité de l'instant. Donovan était un bon père, il faisait tout le nécessaire pour que sa fille ne manque de rien, pour qu'elle soit heureuse malgré les maux dont elle était victime et qui, à son âge, ne lui portaient pas préjudice. Plus tard sans doute poserait-elle des questions sur sa mère, sur les raisons ayant poussé son propre père à se détourner d'elle pour rester auprès d'une jeunette influençable, éperdue d'amour pur et sincère pour lui. Son cœur s'en serra une minute en posant les yeux sur ce tableau unique, sur deux des Êtres les plus importants de son existence, ses deux amours même si la poupée n'était pas de son sang. Doucement, elle dévia les cils, replaçant les quelques palets soulevés par la demoiselle afin que Donovan puisse s'asseoir, et l'installer elle, sans se blesser à coup de plastique coloré.

- Elle a été adorable, Un rictus fila son nez qui se plissait suite à un roulement d'yeux. même si je suis pas objective en ce qui concerne cette grenouille et son papa. Au moins t'en prend conscience c'est déjà un grand pas en avant. Cette petite voix intérieure n'était plus qu'une sourdine. Des mois qu'elle n'y prêtait plus attention parce qu'il était évident que Donovan l'aimait, qu'il ne lui ferait jamais de mal, qu'elle ne souffrirait plus par sa faute, parce qu'elle lui faisait aveuglément confiance. Chasser le naturel, il revient au galop ! Ajouta la rombière à laquelle elle colla une pichenette pour la renvoyer là où elle n'aurait dû bouger. Les doigts à lisser le tissu du tapis d'éveil, elle esquissa un large sourire en l'entendant la conforter dans ce qu'elle ne croyait pas elle même, ni n'espérait, quand leur relation était plus que difficile. Sa main contre sa nuque l'obligea à redresser le nez, fermer les yeux à peine ses lèvres s'emparèrent des siennes. Tu sais comment me parler uhm, enfin parler aux femmes pour qu'elles tombent sous ton charme légendaire sergent.

Un rictus lui échappa, lui plissant le nez alors qu'elle revenait sonder les traits poupins du bébé assis entre les jambes du militaire. Sa nouvelle couleur de cheveux intriguait Louisie, peut-être car tous ici étaient bruns, qu'elle était jusqu'à lors la seule blonde de la maison. Y a ta mère aussi. Moui, néanmoins les choses étaient si compliquées que depuis leurs retrouvailles, depuis qu'ils l'avaient ramenée ici, Olivia préférait s'adonner à ce qu'elle avait dû abandonner lorsque l'apocalypse avait toqué à leurs portes. Peut-être que de redevenir institutrice, ou du moins aider celles qui s'étaient pliées à ce rôle, lui permettait de supporter ce qu'elle trouvait peu tolérable comme... Lui. Les yeux dans les siens, Evelyn lui offrit un large sourire en secouant la tête.

- Dwayne ? T'es sérieux ? Rit elle de bon cœur, déjà à imaginer le rouquin avec les doigts gantés couverts de mélasse brune. C'est nouveau ça, … tu le laisserais ne serait-ce que me caresser les cheveux ? Remarque, vu la pipelette, il aurait fait l'affaire en tant que coiffeur. Sa voix s'était faite plus suave malgré l'interrogation, ses lèvres déjà proches de sa mâchoire où elle déposa un baiser sous les yeux attentifs, et ronds comme des billes, de la gamine. Ella oui, on a passé un chouette moment, on a parlé de toi, Les lèvres encore perdues dans son cou, elle arqua les sourcils. Pas besoin de le voir pour comprendre qu'il fronçait ou haussait les sourcils. Effectivement elles avaient parlé de lui, en bien, quoi d'autre sinon ? Amusée d'avoir à le déstabiliser légèrement, Evelyn recula pour capturer son regard avant de sourire à leur poupée dont les lèvres se tortillaient en un demi sourire qui fit apparaître le mignon petit accordéon que devenait parfois son minuscule nez. pas vrai ? Evy en sait désormais bieeeen plus sur papa, hein p'tit ange ? Un « lala, Vyy risoler... Seeche... » quitta la bouche humide de la princesse à l'en faire éclater de rire. Tu vois, on a parlé de toi et Serge, elle était surprise que tu l'ais encore, bon je t'ai aussi un peu imité concernant le lavage à Renton, ça doit jouer sur les éclats de rire.  Plus rapidement, Collins logea les mains aux joues de son homme et l'embrassa à nouveau avant de crocheter, en douceur, le nez de Louisie dont le fou rire éclata dans le salon. Et ta journée, visiblement Dwayne t'as pas teint les ch'veux, il y a encore le poivre et le sel qui te rendent très …. très séduisant mon cœur.

Elle n'allait plus tarder à se redresser, dans peu de temps papa et bébé auraient faim, mais pour le moment c'était le calme d'une fin de journée. Ce moment qu'elle appréciait à juste valeur puisqu'il n'y avait qu'eux trois dans cette maison où, depuis quelques semaines et même mois, s'agitaient nombre de gens.

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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Dim 26 Mai 2019 - 17:49

Pas objective quand ça les concernait ? C’était le moins qu’on puisse dire, Evelyn avait des œillères format géant dès que ça les concernait, lui ou Louisie, surtout lui en fait parce que le microbe avait rien à se reprocher. Toi non plus dernièrement, pourvu qu’ça dure hein, ducon ? Ca durerait, il l’aimait cette fille, cette blonde désormais brune qui prenait soin de lui, de sa gamine, qui l’acceptait lui, sa gamine, qui était prête à tout pour lui. « En même temps, faut une volonté de fer pour résister à cette bouille et savoir dire qu’elle a fait une conn-… bêtise. » se reprit-il en fronçant les sourcils. Mieux valait pas que la poupée apprenne à parler comme lui, ça, même Donovan en avait conscience. « J’sais un tas de choses quand ça t’concerne ma belle … » souffla-t-il contre ses lèvres, savourant son souffle contre les siennes.

« Hey on sait jamais avec lui. » se défendit Donovan, après tout Spencer s’était vraiment envoyé Cain, ça avait eu le mérite de lui en boucher un coin, à lui pas à Joann, quoique le gosse avait dû s’en charger de lui boucher un coin. La pensée le fit rire, jaune, amer. Putain d’gosse qu’avait réussi là où lui s’était pété les dents. Enfin, Spencer avait raté son coup devant celle qui se tenait là à côté de lui, et d’un côté il préférait ça. Parce qu’Evy c’était ta chose, celle que tu modèles au gré de tes envies, de tes colères, de tes humeurs. Non, parce qu’Evy … était spéciale à ses yeux, précieuse, parfaite. Purement parfaite. Douce, délicate. « Mais t’as raison, il t’approchera pas d’assez près pour te faire une couleur. » Sinon le tatoué s’assurerait de lui refaire le portrait.

Donc c’était Ella, et elles avaient parlé de lui. Su-per. Le militaire en leva les yeux au ciel un instant alors que Louisie gazouillait. De quoi est-ce qu’elles avaient pu parler ? De tes performances au plumard sans doute, peut-être qu’elles prévoient une séance en commun pour comparer en direct-live ? Bordel. Ça serait mentir de dire que l’idée lui avait pas effleuré l’esprit depuis que la portoricaine avait fait son grand retour dans sa vie, mais jamais ô grand jamais il voudrait vraiment coller dans un même plumard en même temps ces deux nanas. « J’ai peur de ce qu’elle a pu te raconter … quoiqu’elle ait dit, la crois pas trop facilement, ces latinos mentent facilement. » Sympa pour ta gamine à moitié mexicaine. Il plaisantait, les latinas c’était ses préférées, juste après Evy qui était sa préférée. « Super vous vous êtes foutues de ma poire alors ! » Faussement vexé, le tatoué accueillit ce nouveau baiser, le rire clair de Collins chantant encore à ses oreilles.

« Une journée … comme les autres. Peut-être que demain j’demanderai à Dwayne de me faire une couleur, on pourra parler entre copines. J’suis sûr qu’il aurait des trucs à me raconter … » L’idée de Dwayne qui lui racontait ses exploits lui fit regretter ça automatiquement, à des lieues de penser que lui-même pouvait être casse couilles à compter ses prouesses à qui voulait bien l’écouter, ou pas d’ailleurs. « Me tardais d’rentrer, de vous retrouver. » Ses doigts lissèrent les boucles brunes de sa fille avant que celle-ci s’extirpe de sa prise pour ramper parmi les cubes colorés, laissant l’occasion à son paternel de ramper vers son jouet à lui.

Sa main glissa à la taille de la désormais brune, son poids l’accompagnant en douceur au sol. Donnie plaqua sa main à côté de son visage sur la surface duveteuse du tapis. « T’as appris quoi sur moi après cette après-midi entre copines avec Ella ? » Il était vraiment curieux de savoir ce que son ex avait pu lui raconter. Peut-être qu’il avait un peu les miquettes aussi. « Rien qui puisse te faire fuir hein ? Ça serait con, parce que bon, c’pas tous les gars qu’ont la chance d’avoir une nana qui reste ultra canon peu importe sa couleur de cheveux. C’est comme changer de petite-amie, sans changer … » Il laissa filer un instant avant de se mettre à rire et de venir l’embrasser. « J’déconne, j’voudrais changer pour rien au monde. » « Papa ! ‘ranze ! » Son regard gris quitta les traits de poupée de Collins pour se poser sur ceux plus poupins encore de sa fille qui rampait vers eux avec un cube orange à la main. Se redressant, Donovan saisit le cube, sourire aux lèvres. « Orange microbe, o-ran-ge. »
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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Lun 27 Mai 2019 - 14:05

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Zéro objectivité oui, du moins c'était plus simple de cette façon, depuis qu'il se laissait aller à l'aimer autant qu'elle. Autant, t'es sûre ? Oui, elle l'était, après tout Donovan ne lâchait pas ces trois petits mots à la légère à contrario d'autres choses, bien plus légères à son sens. C'était sans doute ce qui la poussait à lui faire autant confiance, parce que pour un homme tel que lui, avec le vécu qu'il avait, dire « je t'aime » avait plus de valeur que quelques gestes capables de vous le prouver.  Quant à Spencer et au fait qu'il ne l'approcherait pas, pas même juste les cheveux, l'approbation de son homme l'invita à sourire davantage. La jalousie ne la léchait pas vraiment, elle peinait encore à comprendre comment lui pouvait l'être parce que, après tout, il n'y avait de place que pour lui dans son cœur, mais ce n'était pas désagréable de se sentir estimée, précieuse au point qu'on ait peur de se la voir chapardée. Encore assise, elle observait la princesse s'extasier contre les tatouages aux bras et mains de son père. Louisie grandissait, de jour en jour, de minute en seconde la demoiselle passait de bébé à fillette, une fillette qui très bientôt ne ferait plus que gazouiller. Elle parlerait, saurait aligner quelques mots pour construire une multitude de phrase, pas forcément sensée sur le début, et cavalerait partout dans la maison autrement qu'à quatre pattes. Séduite, Collins le fut bien moins, son plissement de nez en témoignant, quand il suggéra combien les latinos étaient des menteurs. Rien à voir avec sa fille, bien plus avec Ella qu'il aimait charrier néanmoins qu'il ait « peur » l'invita à rire intérieurement.

- Hé, ta fille est à moitié Mexicaine j'te signale. Lâcha-t-elle, se laissant entraîner, dos contre le tapis d'éveil, à peine la gamine rampa un peu plus loin pour s'emparer de quelques cubes de couleurs. T'as peur ? Vraiment ? Rit elle malgré tout, ramenant les mains à sa nuque, les yeux enlisés dans les siens. Tu devrais pas, je suis pas facile à déloger, alors t'imagine bien que « fuir » c'est pas mon truc ... enfin, plus mon truc. Effectivement, plus d'un an plus tôt elle était apte à fuir, à sprinter à une vitesse ahurissante pour fuir les moches et les gens étranges. Ouais, enfin pas tant que ça concernant le dernier point. Zut et flûte hein, la rombière pouvait bien se plaindre, finalement elle avait bien fait de ne pas s'éloigner de ce type là, tatoué, sûr de lui, graveleux, parce qu'à l'heure actuelle la crétine désagréable dans le creux de sa caboche ne se plaignait pas le moins du monde quand les choses évoluaient. Tu m'as manqué aussi, j'suis contente de te voir. Et un éclat de rire fila puisqu'elle savait qu'il était plus évident, physiquement, de ressentir ce manque chez lui. Pas comme ça ou pas juste pour ça, nigaud.

Déjà Donovan la charmait à sa manière, rien qu'être là, avec lui, comme à sa merci, faisait fleurir le rose contre ses pommettes. Canon quelle que soit la couleur de ses cheveux. C'était dingue ça, hallucinant parce qu'avant d'être avec lui, avant de se laisser attirer dans son monde à lui, Collins ne se serait jamais qualifiée de la sorte et n'aurait jamais cru l'entendre lui dire qu'elle lui suffisait, qu'il ne désirait rien et personne d'autre qu'elle. Allez, la ronde des petits cœurs revenait danser autour de son crâne, elle s'y laissa prendre sans hésiter du moins avec une légère retenue étant donné Louisie qui revenait, sans doute surprise de les voir vautrés sur son tapis, en tendant un cube au militaire. Ranze. Elle en rit, se redressant doucement sur les coudes pour fixer le bambin adorable et son père en pleine interaction. Si elle ne l'y avait pas poussé au juste ? Si elle ne l'avait pas fait il ne serait pas là, à tenter de donner des tuyaux de prononciation à son adorable gamine, à l'aimer elle sans condition aucune. Il était adorable son homme imparfaitement parfait, et elle se satisfaisait d'avoir persévéré, d'avoir été si collante si tenace pour découvrir l'homme derrière les tatouages et la carapace dur et brutale que bien des gens considéraient comme l'essence même de ce qu'il était. C'était son monde ça, lui, Louisie, par delà l'horreur à l'extérieur et toutes les pensées désagréables que bon nombre pouvaient avoir à leur sujet.  

- C'est peut-être ranger qu'elle dit là, Son regard fila à celui de Donovan avant qu'elle se mette à rire. je m'occupe d'elle, l'ordre c'est mon deuxième prénom tu sais bien. Hilare, Evelyn s'installa sur le ventre, les coudes aux tapis et mains sous le menton en l'invitant à suivre attentivement. Attends, regarde comme elle grandit vite, c'est hallucinant, j'suis sûre que ce sera un p'tit gênie plus tard Evelyn agrippa l'espèce de petit livre non loin d'eux et l'ouvrit devant la demoiselle qui déjà tapait des deux paumes. Première image cartonnée visible et la princesse colla son doigt minuscule dessus. Vasse, papa … La vasse. Lâcha-t-elle. Elle fait quoi la vache ? Déjà Louisie riait terminant par lâcher un petit « meuh » adorable. Seconde image, un tigre et cette fois, le bambin crocheta ses mains comme des griffes pour imiter l'animal devant son père. Le tig.... Grrrrrrrr,.... à ta papa ! C'était chou, la petite tournait la page maladroitement, et l'image qui suivit fit mourir de rire la brune. Le nâne, fais ta papa, ané. La petite avait les yeux écarquillés, les billes allants et venants entre celles de son père et l'image devant elle.

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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Ven 31 Mai 2019 - 7:50

« Merde t’as raison, faut que je la protège des abrutis qui construisent des murs plutôt que vanner les prétendus défauts de ses origines. » Le tatoué pouvait s’en donner à cœur joie sur les conneries, parce que Collins savait justement que ce n’était que ça, des conneries. Sa fille aurait pu être de n’importe quelle origine possible et imaginable, même extra-terrestre, qu’il l’aurait aimé tout autant et aussi fort de cet amour inconditionnel qu’il comprenait toujours pas. En revanche, Donovan était réellement inquiet de savoir ce qu’Ella avait pu raconter à sa blonde-brune. Certes Evy lui faisait remarquer qu’elle était pas facile à déloger, la preuve elle était là alors qu’il lui avait déjà fait les pires misères du monde, et que tu l’as frappée aussi, mais fallait jurer de rien, c’était bien ça qu’on disait ? Peut-être que les confessions d’Ella sur sa vie avec le tatoué auraient suffi à faire changer d’avis celle qui lui donnait cette sensation de pouvoir vraiment se poser désormais.

Un sourire étira ses lèvres, elle lui avait manqué, comme ça mais pas que non plus. Evy lui manquait quand elle était pas près de lui, c’était aussi simple que ça, et elle pouvait pas être tout le temps près de lui. Pour sa sécurité, et parce qu’elle faisait partie des éléments immuables dans l’univers de Louisie, qu’elle se devait d’être là pour le microbe. Cassie, Ella, Beatriz, ils les avaient aimées, et il les aimerait toujours, à des degrés différents. Mais là, avec elle, c’était différent. Ouais, parce qu’elle te mange dans la main, qu’elle claquera pas la porte comme les autres, t’es qu’un lâche Donnie, tu cours vers la facilité. Oh qu’il la ferme là-haut dans son crâne trop flotté d’alcool. C’était pas pour ça, c’était pour ça et parce qu’elle savait l’apaiser. L’accepter et l’aider à s’accepter.

La bouille potelée de la gamine, et surtout son élocution encore hasardeuse, le sortit de ses pensées. « Ranger ? Microbe tu veux ranger ? » Un instant, le tatoué eut ce regard déçu, il aurait préféré jouer avec les cubes de couleur pour vérifier que lui aussi savait toujours les distinguer, mais si sa fille se montrait plus ordonnée que lui l’était à son âge, alors il avait pas vraiment matière à râler. Le brun se décala à peine, son regard gris suivant les gestes de Collins, les réactions de Louisie devant ce bouquin dont les pages étaient si épaisses qu’elles auraient pu servir à cogner quelqu’un. « La vache, okay. » Il retint un commentaire sur d’autres illustrations de vaches qui lui venaient à l’esprit, et puis Louisie imitait la vache, et ça, c’était quand même vachement fort. Elle savait pas lire, quoique sa fille était forcément surdouée, mais elle reconnaissait cette image et savait faire le son associé. « Ce qui est con c’est qu’il reste plus des masses de vaches … » souffla-t-il pour la blonde alors que la page suivante poussait la gosse à imiter le tigre.

« Le nâne ? Microbe, j’fais l’âne tous les jours. » Con comme un âne oui, et c’était pas la seule comparaison qui lui venait à l’esprit mais merde, c’était sa gosse en face, fallait qu’il limite les conneries. « Non … même pas en rêve. » Louisie le fixait, et Collins aussi, elle avait hâte de pouvoir se foutre de lui, il le sentait. « Tout ce qui se passe dans ce salon reste entre nous trois hein, j’peux vous faire confiance ? Parce que bon, j’ai des gars qui doivent me respecter là dehors. » Un soupir fila ses lèvres avant qu’il se lance dans l’imitation de l’âne. Quelle connerie on ferait pas pour ses gosses ? La gosse éclata de rire, ça valait bien qu’il passe pour un abruti. « Attends, attends, Collins. Tu crois pas si bien t’en tirer. Lou’, ça c’est quoi ? » « -Sien ! » « Un chien oui, et Evy, il fait quoi le chien ? »  Le regard de la poupée passa de son père à Vy, un sourire d’ange aux lèvres, ses mains à battre la mesure sur les pages cartonnées du livre. C’était rien comme instant et pourtant c’était tout. C’était tout ce qui valait la peine qu’il risque sa vie ici ou dehors. Pour les protéger elles, tous les gosses de ce camp, leur offrir une vie plus paisible, une vraie vie plutôt qu’une survie à la con.
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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Lun 3 Juin 2019 - 11:47

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Un large sourire étirait ses lèvres face à ce tableau. Ils étaient beaux tous les deux, un père et sa fille devant un bouquin ludique, c'était comme si le monde n'avait pas changé, comme si rien ni personne ne pourrait les blesser, pire les lui arracher encore. La mort n'existait plus, elle n'était qu'une évidence pour tous, comme elle l'était autrefois mais elle ne rôdait plus derrière les barricades, c'était comme une mauvaise illusion puisque sa propre réalité, douce et heureuse, se tenait là devant elle. Louisie faisait de vrais progrès, de jour en jour. La petite grandissait et le bébé laissait place, peut-être trop vite au goût de son père, à une fillette plus débrouillarde et enjouée. La métisse avait néanmoins son caractère, ses mimiques, mais sur ses traits poupins, bien qu'elle puisse ressembler à sa mère, Evelyn y voyait Donovan. Du froncement de sourcils, qui témoignait de son impatience, ou encore de sa surprise à ce sourire , cette esquisse de biais, légèrement trépignante et moqueuse qui, chez la petite, tirait souvent sa révérence au profit de quelques éclats de rire communicatifs. Toutes deux attendaient d'ailleurs, les yeux rivés sur lui à qui Lou quémandait de faire l'âne. Collins pinça les lèvres pour ne pas rire d'avance, préférant hausser doucement les épaules quand le regard gris de son homme l'interrogea.

- J'ai rien demandé, je lui ai pas non plus dit d'te quémander ça. Gloussa-t-elle avant de faire un clin d'oeil à la bambina qui sourcillait quant au temps que son père mettait à obtempérer. Il est long à la détente, hein grenouille ? Dépend pour quoi, tu sais bien qu'il lui faut pas grand chose pour dégainer. Un voile rose poudra ses joues, avant qu'un roulement d'yeux l'emporte quand à ce qu'il refusait à sa gamine. Papa il sait pas rire ? Il a pas envie qu'on s'fiche de lui... Il a une réputation tu comprends ? La gosse l'observa, l'air quasiment perplexe, ramenant le cube entre ses mains près de sa bouche. Assion ? Elle comprendrait plus tard, lorsqu'elle serait en âge de le faire, puis de toute évidence ce n'était qu'une sorte de défis lancé à l'encontre de l'homme auprès d'elles deux. Il adorait ça non ? La compétition, les challenges ? Evidemment, sans quoi pourquoi aurait-il courtisé Beatriz durant de long mois, sans céder, alors qu'elle le repoussait sans arrêt. Clair que toi, il a rien eu à faire pour t'passer dessus, hein Collins ? Elle en soupira rapidement avant de rire à ce que son homme lui demandait, avec un sérieux pourtant drôle. J'promets rien, c'est à Vegas qu'on dit qu'tout ce qui s'y passe y reste, on est pas à Vegas.

A son tour de le charrier un peu, c'était de bonne guerre évidemment, elle n'allait certainement pas raconter à Dwayne, ou à Bates, que leur chef imitait la mule pendant son temps libre. Amusée, la jeune femme logea le poing sous son menton, paupière plissées dans l'attente de le voir céder et, quand il le fit, les deux filles éclatèrent d'un rire clair qui rebondit quelques secondes contre les murs impeccables du salon. Hilare, elle dégagea quelques larmes de ses billes avant de l'entendre la mettre à partie. Merde, elle qui pensait s'en tirer sans devoir se plier à imiter une bestiole, se retrouvait le bec dans l'eau face à la petite qui reconnaissait un chien devant la page que venait de lui pointer son père. Le sourire de coin du militaire la poussa à se mordiller la lèvre inférieure avant de se replacer sur les genoux, pour se racler la gorge face à une enfant pour le moins attentive.

- Contrairement à moi, j'sais que tu te priveras pas pour raconter ça à tes collègues, pas vrai ? Rit-elle, les joues poudrées avant de s'y mettre. Louisie éclata de rire à nouveau avant qu'elle rit elle même de cet aboiement tenant plus du York que du clebs dessiné sur le petit livre pour enfant. La brune replaça une mèche derrière son oreille et planqua ses traits plus roses contre le biceps du militaire auprès d'elle. Évite quand même de dire qu'je fais la chienne à mes heures. La rombière dans son crâne en éclata de rire. C'était pas une chose à balancer, du moins pas une chose à dire à Donovan Floyd. Dans son crâne ça n'avait rien d'innocent, c'était même sûrement très graveleux, pas comme dans l'esprit encore innocent et pur de la petite qui feuilletait le livre d'elle même tout en mâchouillant son cube orange. Humant son parfum, son nez glissa contre sa peau marbrée d'encre pour échouer auprès de son oreille. Si tu promets, … j'en connais une qui fait de belles nuits en ce moment et deux autres qui ne rentreront pas tôt, enfin … trois. Ella et Ricardo étaient de garde cette nuit d'après ce qu'elle avait appris auprès de la porto-ricaine, quant à sa mère, elle avait visiblement un autre genre de garde elle aussi. Baby-sitting pour un des multiples enfants du campement. Ses doigts glissèrent à sa joue, l'index et le pouce englobant finalement son menton pour qu'elle puisse lui voler un rapide baiser avant de se redresser, debout, pour jeter un œil à l'horloge près du buffet. Mais avant, remplir mes deux estomacs sur pattes serait une bonne chose. La jeune femme se pencha à peine pour agripper quelques jouets étalés sur le tapis afin de les remettre dans le petit coffre de bois, non loin de là, dans lequel Louisie piochait à sa guise depuis qu'elle crapahutait à quatre pattes. T'as envie de quelque chose en particulier ? …. Un gloussement lui échappa quant à ce qu'elle allait lui sortir et qui, bien que circonstance, ferait appel à ses souvenirs. Sucré …. salé ? Pour le repas, enfin ….. Elle avança vers l'encadrement, disparaissant dans la cuisine, avant de revenir pour de courtes secondes au seuil du salon. pour l'instant sergent Floyd..

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