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Re: Let's watch those trees

Mar 11 Juin 2019 - 11:09

Silencieusement, car toujours un peu plongé dans ses souvenirs lointains, Oliver approuve Haley. Maisie n’est pas de son sang, mais elle est devenue au fil des jours, des semaines, des mois… des années, comme une soeur pour lui. Comme sa partenaire du soir, Oliver s’accroche à elle parce qu’elle est ce qui lui reste d’une vie passée. Ou du moins ce qui s’en rapproche le plus, puisqu’ils ne se sont connus qu’après le début de la fin et en des circonstances funestes.

Pourtant, si l’arrivée de Maisie dans sa vie est indissociable de la mort de sa mère et de son jumeau, Oliver a choisi depuis longtemps de n’en garder qu’une idée heureuse, une manipulation de la vérité dramatique d’alors. Maisie et Jordan sont deux êtres liés dans sa mémoire, c’est peut-être aussi pour ça qu’Oli a établi un lien si spécial avec la jeune femme. Comme Haley avec Cameron, elle est peut-être celle qui empêche Oliver de plonger définitivement, ce petit morceau qui lui tient la tête hors de l’eau et qui le pousse à s’investir, à donner le meilleur de lui-même pour bâtir un peu plus encore The Haven.

Au milieu de cette ribambelle de souvenirs, Haley le ramène un peu à l’instant présent. Quand bien même ils continuent à évoquer le passé. En effet, Oliver n’aurait jamais imaginé que la jeune femme travaillait auparavant dans le domaine de la construction. Cependant, il a appris à ne plus être trop surpris.

« C’est vrai qu’j’y aurais jamais pensé. » répond-t-il en décrochant un large sourire. Pas du tout.

Il est bien incapable de dire comment il image Haley avant l’épidémie cependant. Alors il poursuit :

« Moi j’étais étudiant. Enfin, j’allais terminer, normalement. Dans l’océanographie. Les cétacés en particulier. »

Oliver pourrait discourir des heures sur les mammifères marins, surtout ceux qu’il avait approché de près. Avec ses parents et Jordan, il les avait très souvent observé à San Juan Island quand il était petit, puis avait décidé d’en faire son métier. Avant tout ça, Oliver touchait presque au but : ses études arrivaient à leur fin et il travaillait à l’aquarium de Seattle. Pas exactement ce qu’il désirait faire, mais une porte d’entrée comme une autre en attendant de viser plus haut et plus concret. Seulement, ça n’avait pas pris le chemin qu’il avait espéré.

Et aujourd’hui, Oliver est là, à surveiller les arbres perché sur la tourelle d’un camp fortifié en pleine forêt à la pointe de Tacoma. Définitivement pas ce qu’il avait prévu à l’époque pour son futur. Mais il a su s’adapter, pour le meilleur et pour le pire.
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Re: Let's watch those trees

Ven 14 Juin 2019 - 19:35

J’aime briser les clichés, ou plutôt je suis profondément et sincèrement persuadée que nous sommes tous plus que ce que nous laissons paraître. Avant que le monde ne se casse la figure, la plupart des gens que je croisais, que je rencontrais, ils me prenaient toujours pour cette fille jolie, fragile, cette poupée qui ne ferait sans doute rien de sa vie à part se pavaner au bras d’un type parfait. Et c’était vrai aussi dans mon boulot, les collègues ils me regardaient toujours de travail quand je débarquais, jusqu’à voir que même si je n’avais pas leur force, je pouvais faire aussi bien qu’eux. Le cerveau est aussi important qu’une grosse paire de bras – ou qu’une grosse paire d’autre chose.

Je hoche la tête, étudiant, un monde nous séparait donc si ce monde ne nous avait pas permis de nous croiser. « Tu voulais faire quoi ? Enfin … je veux dire, pardon si ma question est stupide juste que l’école et moi on a jamais été trop copine donc je me suis pas vraiment intéressée à toutes les perspectives que ça pouvait amener … » Etudier et sauver les cétacées, ça devait être ça son but en suivant ces études ? Ou alors il se dirigeait vers l’enseignement ? Je ne vais pas mentir, ça m’impressionne un peu, autant le fait que certains puissent faire de longues études que d’avoir de grandes ambitions. La mienne d’ambition, sans doute la seule, c’était d’être là pour mes parents. Pour ma famille. Ce n’est pas rien, j’en suis consciente mais ça n’est pas dans la même veine que celles que d’autres peuvent ou ont pu avoir en choisissant d’être … médecin, professeur … même architecte. Cameron a eu plus d’ambitions que moi. Et le plus choquant dans tout ça finalement, c’est qu’aujourd’hui, ça n’a plus vraiment de valeur, ou plus la même valeur.

« Tu vivais déjà à Seattle ? » que je demande alors, esquissant un sourire. Si Oliver n’a pas envie de me répondre, si se replonger ainsi dans nos anciennes vies est trop compliqué pour lui, il n’aura qu’à changer de sujet. Haley Reeves n’est pas du genre à s’offenser, petit à petit je trouverais bien un moyen d’apprendre à le connaître, lui et tous les autres. Mon regard se repose sur la forêt, j’observe les arbres, le ciel d’encre au-dessus de leurs cimes, quelques envolées d’oiseaux nocturnes. C’est paisible par ici, rassurant, je les oublierais presque ces raisons pour lesquelles on est là, Oliver et moi, pour quelques heures dans cette tour de guet à fixer l’obscurité. « Pour l’instant la nuit est loin de s’annoncer agitée … On va peut-être devoir revoir nos estimations d’action … » Je plaisante un peu, pour passer le temps, parce que sinon ici, malgré la quiétude de la nuit, ça peut vite devenir morbide.
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Re: Let's watch those trees

Lun 17 Juin 2019 - 14:49

Oliver ne juge pas la question de Haley stupide. Loin de là. Déjà quand le monde tournait rond, il était rare de croiser des personnes avec cette même passion que lui. Maintenant que tout est parti en vrille, Oliver comprend que ça puisse être particulièrement méconnu, voire même bizarre. Il n’en prend pas ombrage. Il est rancunier, mais pas à ce point tout de même.

« Pas d’mal, j’peux comprendre. »

Après tout, son propre père n’avait pas fait de grandes études lui non plus. Comme Haley, il n’avait jamais été très copain avec le monde scolaire, mais avait su pousser ses fils à ne pas suivre son exemple pour les encourager dans leurs passions. Encore maintenant, quand bien même ni Joseph ni Jordan ne sont encore de ce monde, Oli serait bien incapable de dénigrer quelqu’un simplement parce qu’il n’a pas le goût des études. De toute manière, ils en sont tous au même point à présent.

« Cétologue ça me branchait bien. Les orques, les baleines, les dauphins… En fait, à peu près tout ce qui nage sur nos côtes, mais ceux là en particulier. Les étudier, nager avec eux… Ouais, ça aurait été pas mal. Mais bon, c’comme ça. » conclut-il en haussant les épaules.

Ni l’un ni l’autre ne peuvent y faire grand chose. C’est ainsi, c’est tout. Et même si Oli se prend de temps à autre à penser à ce à quoi sa vie pourrait ressembler aujourd’hui sans tout ça, si sa famille était encore là, il sait qu’il ne sert à rien de s'apitoyer. Le mieux qu’il puisse faire, c’est vivre et aider les autres pour construire quelque chose de nouveau, quelque chose qui en vaut la peine et qui justifie - si tant est que c’est possible - leur sacrifice.

« Yep. Né à Seattle, grandi à Seattle. J’me suis toujours dit que j’préfèrerais mourir en mer ou quelque chose du genre mais… J’crois que ce s’ra Seattle pour ça aussi. » ponctue-t-il d’un petit rire à mi-chemin entre l’humour et le fatalisme. « Seattle pour toi aussi ? »

Oliver a déjà rencontré des gens qui ne venaient pas de Seattle, Maisie en premier lieu, mais il s’est depuis longtemps rendu compte que la majorité des survivants des alentours venaient de la ville et de ses environs proches. Avec les morts qui traînent un peu partout, sans compter les pillards et groupes armés de toutes parts, les gens ont certainement moins tendance à chercher mieux ailleurs mais plutôt à renforcer ce qu’ils ont déjà sous la main. Oliver s’est aussi rendu compte que, bien de beaucoup venaient de Seattle, il ne croise que très rarement des personnes qu’il connaissait d’avant. Sauf Frederik et Emmanuel jusque là.

Il reporte son attention sur la lisière des bois, à présent noyée par l’obscurité de la nuit qui est tombée rapidement. Quelques petits bruits d’animaux montent çà et là des frondaisons, parfois des branches qui craquent sous l’effet du vent, mais rien de suspect ou annonçant un danger imminent. Haley a raison, ils vont devoir revoir à la baisse leurs estimations.

« Ça, c’est nos 50% qui s’envolent... » fait-il en rigolant quand un rapace - à en juger par sa silhouette qui se dégage dans les dernières lueurs du ciel printanier - s’envole non loin d’eux. « J’vais pas dire que l’action me manque mais… Un peu parfois. Genre là. J’crois que j’pourrais même supporter ton frère pour un peu d’animation. »

Ce qui veut dire beaucoup.
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Re: Let's watch those trees

Sam 22 Juin 2019 - 8:42

Cétologue … Ce serait mentir de dire que je connais ce mot, parfois je me sens peut-être un peu nouille à côté de certaines personnes dans ce cas, un peu trop brute de décoffrage, mais ma mère m’a toujours dit que j’étais débrouillarde et que j’avais la main sur le cœur, que ça suffisait à compenser. Une façon de me dire que ce n’était pas grave si j’étais con comme une chaise ? Je n’en sais rien, et dans le fond je m’en fiche parce que ma vie s’est toujours bien déroulée ainsi et que je suis encore là, vivante, à cet instant donc finalement je dois bien m’en sortir. J’écoute donc Oliver me présenter ce qui était sa perspective de carrière à lui, avant tout ça. Finalement, ça pourrait être utile, il doit s’y connaître pas mal dans tout ce qui concerne les côtes de la région, les poissons qui battent des nageoires près de nous, certes ça sera plus utile pour manger que pour les étudier mais quand la vie vous donne des citrons … « Ca d’vait être … cool. » que je commente avec un sourire.

Puis j’enchaine, curieuse comme je suis, pour savoir s’il est originaire de Seattle. Il y a beaucoup de personnes ici qui ne sont pas de la région, certains ne sont même pas de l’état, certains ne sont même pas nord-américains. « Oh attends, d’ici là on aura peut-être trouvé un bateau pour exaucer ton souhait. » Il n’y a bien que par les temps qui courent qu’on peut plaisanter là-dessus, que je me permets cette plaisanterie qui serait sans doute déplacée si les morts n’étaient pas déjà partout. Puis il me retourne la question alors je hoche la tête. « Née à Seattle, et … j’ai jamais trop quitté la ville. Enfin une ou deux fois quoi. » Un voyage en Italie en famille et quelques virées en dehors de l’agglomération, ça compte quand même. Mais dans mon cas, mourir à Seattle a toujours été la plus probable des options, finalement ce monde m’aura au moins laissé ça.

« Quarante, allez, on y croit. » Si c’est calme, tant mieux, ça nous évitera d’alerter tout le camp pour que les préposés au nettoyage aillent … faire le ménage. La remarque d’Oliver sur le manque d’action, et surtout sur Cameron, m’arrache un éclat de rire qui perce le silence des lieux. Je porte mes doigts à mes lèvres avant de secouer doucement la tête dans un sourire. « T’es sûr de toi ? Tu le regretterais rapidement … » Non, Cameron n’est pas un abruti insupportable, du moins il aime bien à le montrer ainsi, mais il faut le connaître. Je le regarde sans doute trop souvent avec ce regard que j’ai toujours porté sur lui, mon grand-frère, le meilleur des hommes de cette terre en tous points, juste après notre père, mais il est intéressant, cultivé, bien plus que moi. Il est sensible aussi, aimant, il faut simplement prendre le temps de supporter son tempérament pour s’en rendre compte.

Je me redresse, gardant un instant mes mains appuyées sur la balustrade avant de lever mes bras vers le ciel pour m’étirer. « Non mais sans déconner … C’est carrément calme par ici … J’suppose qu’ils avaient besoin de ça après tout ce qu’il leur est arrivé mais damn … J’aurais jamais pu vivre dans un endroit comme ça, avant. J’aimais trop le bruit de la ville. » Le brouhaha constant des voitures, la symphonie des klaxons, les éclats de voix qui s’y mêlaient, quelques notes de musique bien trop fortes qui venaient de chez mes voisins. Ça me manque d’entendre le cœur de Seattle battre sous ma fenêtre. La ville, comme beaucoup de ses habitants, elle est belle et bien morte.
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Re: Let's watch those trees

Mar 25 Juin 2019 - 15:11

En effet, Oliver se dit qu’il regretterait rapidement d’être confronté à Cameron. Il ne le connaît qu’assez peu, et certainement que l’Italo-américain est plus que ce qu’il ne veut bien montrer, mais son côté sarcastique et insupportable semble assez mal convenir à un caractère comme celui d’Oli. Évidemment, Haley n’a probablement pas le même regard puisqu’il s’agit de son frère. Oliver aurait sûrement fait de même si Jordan se tenait à ses côtés lui aussi. C’est ainsi, la famille avant tout.

« Ouais. Ouais t’as sûr’ment raison. » souffle-t-il finalement en reportant son attention sur la jeune femme.

Devant eux, la nature est toujours aussi calme. Peu de risques qu’il se passe quelque chose ce soir. Quarante pour cent selon la dernière estimation. Comme le dit si bien Haley : c’est carrément calme par ici.

Contrairement à sa partenaire, Oliver n’a jamais été très porté sur les bruits permanents de la ville. Ils étaient là, point. Comme il habitait en plein Seattle, il n’avait pas trop le choix et il s’y était fait. D’autant que son père, Joseph, tenait un garage. Autant dire qu’Oliver était un habitué du tambourinage à portée d’oreilles. Mais ça ne lui manque pas. Son élément a toujours été la mer, les grandes étendues d’eau et le monde marin. Soit un environnement de calme et de silence, auquel l’humanité avait décidé de s’attaquer quand tout a commencé. Dans son malheur, au moins Oliver y avait-il gagné le salut des créatures marines.

« C’est vrai que c’est calme. J’ai mis pas mal de temps à m’habituer à plus rien entendre, presque du jour au lend’main. C’était… bizarre. Mais j’crois que vu à quoi ça r’semble maint’nant, j’préfère le calme au trop plein de bruit quand même. »

Il sourit devant l’évidence. Le bruit attire les infectés, parfois en nombre suivant la portée du son. Si l’on n’y prend pas garde, le risque de mort imminente, dans la douleur et le sang, est bien réel. En ayant passé beaucoup de temps sur les routes, à squatter ici ou là le temps d’une nuit, Oliver a appris à se montrer discret. Le silence est devenu une condition à la survie lorsqu’on voyage seul ou en petit comité. Un groupe comme celui de Fort Nisqually peut se défendre plus aisément, mais la prudence s’impose toujours. C’est aussi pourquoi Oliver et Haley sont là, à regarder les arbres extérieurs.

« Tu penses qu’on arrivera à r’trouver un semblant de vie d’avant un jour ? J’veux dire, pouvoir sortir sans avoir peur de n’pas revenir, aller boire un verre au bar, se balader en forêt… Ce genre de choses. »

La vie quoi. La question peut prêter à sourire, pourtant Oliver est on ne peut plus sérieux. Il se demande s’ils seront un jour capable d’offrir une vie décente à leurs enfants. Enfin, lui n’en a pas, mais ceux des autres. Ceux qui courent dans l’enceinte du fort, qui rient, qui chantent, qui pleurent. Est-ce que, si l’épidémie venait à être endiguée et vaincue, ils parviendraient à poursuivre les efforts mis en place ici pour ne pas répéter les erreurs passées ? Oliver est songeur. C’est fou ce que de simples cimes d’arbres se balançant au gré du vent peuvent le plonger dans une réflexion presque philosophique.
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Re: Let's watch those trees

Sam 13 Juil 2019 - 7:22

Evidemment que j’ai raison, avec son caractère actuel, personne ne supporte Cameron à l’exception de moi, Josh et Aaron. Eux ont réussi à voir au-delà de cette attitude de connard qu’il se donne désormais, moi je le savais déjà, ça aide, même si j’ai parfois l’envie de lui coller mon poing dans la figure pour lui remettre les idées en place et lui rappeler que papa et maman n’auraient pas voulu le voir comme ça. Appuyée à la rambarde, à contempler le vide, noyée dans le silence à peine brisé par quelques voix dans le camp, j’y repense encore une fois, à nos parents, à notre vie, à tous ces moments avec lui, lui qui compte plus que tout et plus que quiconque. La réponse d’Oliver me sort de mes pensées, je devrais le remercier, parce que la mélancolie n’est jamais très loin quand je pense à tout ça, toute optimiste que je suis.

« Le calme et … en même temps tous les bruits de ce nouveau monde … c’était pas évident au début. » Mon regard s’obscurcit juste un instant, je les entends encore les bruits sourds des raclements des griffes de ces cadaveri contre la porte de l’aile où on a tenté de les contenir. J’entends leurs râles derrière ces portes de placards où on s’est planqués souvent pour les éviter. J’entends les coups de feu, les cris, les pleurs. Ouais … y’a pas à dire, les bruits de la ville me manquent, tout plutôt que ces sons de mort et d’angoisse. « Ouais j’suppose qu’il vaut mieux écouter le bruissement des arbres plutôt que … tout le reste. » J’esquisse finalement un sourire, j’essaie de me convaincre que le silence n’est pas si angoissant mais je pense qu’une fois cette garde terminée je vais aller saouler quelqu’un de paroles parce que j’ai besoin de couper ce calme qui me prend aux tripes.

La question d’Oliver me fait à nouveau quitter mes pensées et m’arrache un haussement d’épaules. « Pourquoi pas ? » Tu parles d’une réponse, alors pour éviter de laisser mon camarade d’infortune dans l’attente d’une vraie réponse, je reprends rapidement. « J’veux dire … on, enfin l’humanité, a déjà réussi une fois à construire tout ça, donc pourquoi pas. Les morts se reproduisent pas alors si tout le monde fait gaffe à pas laisser son voisin revenir, il y aura bien un jour où ils existeront plus, ou seront suffisamment moins nombreux que nous pour être une menace. Et puis ici, déjà y’a rien qui nous empêche de construire un bar, ça m’plairait. » Un bar, un peu de musique, un peu de légèreté pour ne pas déprimer et se dire que survivre n’a pas le moindre intérêt si on ne profite pas de la vie qu’on grappille chaque jour.

« On l’verra sans doute pas, nous. » De mon index je nous désigne tour à tour, avant de reprendre. « Mais tous les gosses de ce groupe, ils ont une chance de recréer un truc, un truc cool, pour eux et pour leurs propres enfants. J’ai envie d’y croire sinon … j’vois pas trop l’intérêt d’être encore en vie non ? » Survivre pour survivre, ça n’a aucun sens, il faut réapprendre à vivre, et pour réussir à le faire, il faut déjà y croire. Je me mettrais bien à chanter la bande son du Prince d’Egypte mais je doute qu’Oliver ait envie d’entendre ma voix de crécelle reprendre des notes de Houston et Carey.
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Re: Let's watch those trees

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