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Clyde Lyon, profession: opportuniste.

Mer 5 Juin 2019 - 12:00


CLYDE LYON
34 ans Anglais Arnaqueur Travelers

i've got a war in my mind


Expliquez ici le caractère actuel de votre personnage.

Clyde Lyon, voilà un nom que vous n’entendrez pas souvent. Non pas que je sois du genre discret, mais vous pensez vraiment que je serai assez bête pour donner mon vrai nom aux gens que je compte plumer ? Non ? C’est bien vous suivez.

Je considère souvent que la vie est une affaire d’audace, de manipulation et d’opportunisme. Du moins, c’est ma recette fétiche pour me sortir de toutes les situations. Se battre pour une cause ? Pour un drapeau ? Une idéologie ? Et puis quoi encore ? Se battre pour soi-même et pour la meilleure option de survie, voilà qui est important ! Laissons les idéalistes et les idéologistes mourir pour ceux qu’ils aiment et veulent défendre. Contentons-nous de rester en retrait et de voler le matos des morts et des vivants trop idiots pour faire attention.

Toute ma vie, je ne me suis battu que pour moi, moi et moi. De temps en temps, je me battais aussi pour moi. Si ce n’est pas assez clair, personne, personne, n’a jamais été assez important à mes yeux pour que je fasse le moindre effort pour elle. Du moins, pas si ça risque de me mettre en danger. J’ai bien eut quelques petites amies par le passer, mais c’était plus pour assouvir un besoin corporel que pour profiter du temps avec ces personnes. C’était le bon temps.

N’allez pas croire que je sois quelqu’un de violent, je n’ai aucuns scrupules à voler et trahir, c’est un fait. Mais je suis plutôt réticent au meurtre, au viol et à la torture. Allez savoir pourquoi, ça doit être de la lâcheté ou alors du bon sens… Un voleur est souvent mieux traiter qu’un meurtrier s’il se fait chopper. Mais je dis ça comme ça. Je ne fais rien par bonté de cœur, mais toujours par intérêt, tachez de le ne pas l'oublier si vous devez travailler avec moi.

Pour survivre dans ce nouveau monde, j’ai adapté un peu ma stratégie, j’ai privilégié l’aventure en solitaire et les pigeons qui ne risquent pas de me traquer pendant des semaines pour se venger. J’ai douloureusement appris cette leçon et, depuis, je ne sous-estime plus jamais ma cible. Je prends le temps de peser le pour et le contre avant d’effectuer la moindre action. Mais si je vois une fenêtre de tir, je n’hésiterai pas.
A vivre comme je le fais, j’ai développé des qualités certaines que vous saurez certainement apprécier. L’autonomie, car je dois me débrouiller seul presque tout le temps. La débrouillardise, il en faut quand vous avez que votre masculinité et votre couteau pour vivre au jour le jour. Mentir et voler comme je le fais me demande souvent un gros effort d’imagination également. Je ne vous cache pas que des fois je me creuse la cervelle pendant des heures pour visualiser mes actions et leurs conséquences.

C’est ça le secret de ma survie, de la prudence, de l’opportunisme, de la réflexion et peu de remords.



and blood on my hands


Expliquez ici les caractéristiques physiques de votre personnage..


Ça intéresse vraiment quelqu’un de savoir à quoi je ressemble ? Sérieusement ? Vous voulez savoir que je suis blond, avec une barbiche, des cheveux blonds, j’ai de magnifiques yeux bleus. Relativement petit et tout fin, mais c’est bien, ça me rend agile et plus discret. Aaaah, je comprends maintenant pourquoi vous vouliez savoir. C’est parce que je suis beau gosse ! Non ! C’est pour savoir à quoi je ressemble et ne pas vous faire avoir. Vous êtes plus malins que je ne le pensais ! Bande de salauds !

Continuons sur cette lancée, tant que nous y sommes. Apocalypse oblige, je n’ai plus forcément accès aux produits d’entretiens capillaires alors des fois ma barbe ressemble à celle d’un viking. C’est rare mais ça arrive. Et de temps à autre, je suis obligé de me fringuer comme l’un d’eux. Mes fringues, tant qu’on en parle. Là, au moment où j’écris ces lignes. Voici ce que j’ai sur moi :

Je porte une paire de chaussure de trek, car ces solides, imperméable, confortable et ça protège bien. Pour mes jambes délicates, ce sera un pantalon cargo noir avec pleins de poches. Pour le  haut, t-shirt avec un bon manteau bien chaud en hiver et une veste légère pour l’été. Il m’arrive parfois de  changer pour me fondre dans le décor et aussi en fonction de ce que je peux trouver/voler/troquer/acheter.

Ça va dépendre de la saison et de l’endroit où je me trouve. J’ai tendance à voyager en fonction des saisons, rester mobile est la meilleure des solutions que j’ai trouvées. Alors j’ai dû matos de camping de base, duvet, tente et de quoi faire à manger et du bricolage basique.

Allez, on va finir le listing du matos, ce sera fait et comme ça vous pourrez savoir quoi me voler. Je fais une grande partie de mes voyages à vélo. C’est silencieux, relativement rapide et je peux le cacher facilement. Pour me défendre, je vais avoir un pied de biche, un bon gros poignard et pour finir, un Beretta 9mm.

Si vous voulez savoir comment j’ai eu mon flingue, c’est simple. Vous le saurez plus tard. Soyez patients, « mes amis ».



a storm is coming


Expliquez ici l'histoire de votre personnage avant l'épidémie.


Nous sommes en 2019 je crois. Ouais, c’est ça, donc je vais sur mes 34 ans maintenant. Ça ne me rajeunit pas cette histoire ! Je suis née en Avril 85 à Londre. Mes parents s’appelaient Steven et Myriam Halley. Moi, je m’appelais déjà Clyde.

Ma vie est celle de beaucoup d’enfants, la différence c’est que mes parents m’ont toujours dit que la première personne à qui je devais penser était moi-même et tant pis pour les autres. Vous trouvez ça étrange, mais attendez que je vous parle de mes cadeaux d’anniversaires ! Vos parents vous achetaient une super-nes et des jeux ? Bah mon cadeau était d’aller la voler avec eux !

Oui, mes parents étaient ce genre de personnes, ils profitaient des gens et du système pour obtenir ce qu’ils voulaient. Pour eux, c’était une vie amusante et je dois dire que ça me plaisait. J’adorai simuler une crise de larme quand j’étais gosse pour occuper un vendeur. Faire semblant de vomir du sang pour avoir un repas gratos au restau. Grimper dans le sac à dos de mon père pour aller au ciné gratos. Avec ce genre d’éducation, vous pensez bien que je ne pouvais que bien tourner.


Je crois avoir changé d’école tous les ans jusqu’à mes 17 ans, je n’avais aucune attache en dehors de ma famille. Alors je me faisais bien plaisir en racontant ce que je voulais à mes camarades de classes et en me faisant kiffer. Je m’en foutais, vu que je n’allais jamais les revoir. C’était ma vie de gamin, et c’était cool, faut se le dire.
Sur la fin de mon adolescence, j’ai commencé à faire des coups plus courageux, je jouais de mon charme innocent auprès de personnes malheureuse, homme ou femme, pour obtenir des faveurs. Ça marchait bien, je m’amusais bien et je découvrais pleiiiins de choses. Vous voudriez savoir ? Bah allez-vous faire mettre et lire 50 nuances de shieeet !
Le problème de vivre de combines et de petits larcins c’est quand on se retrouve avec la police aux fesses. Surtout quand on a passé les 18 ans, avec mes antécédents, j’aurais été bon pour passer un moment à l’ombre. Pour la liste, je vous rappelle que j’ai mentis, volé, arnaqué, cambriolé. J'ai escroqué des gens dans la rue, j'ai fait la manche, j'ai joué au pickpocket. J'ai fait semblant d'être un flic pour manger à l'oeil une fois ! Ce ne sont pas des crimes qui mérite un mandat d’arrêt à l’internationale, mais la facture est salée dans le pays où ils ont été commis.

J’ai donc pris la seule décision intelligente à faire. En 2003, J’ai mis les voiles, direction le pays du fromage et du vin. La France. Pourquoi ce pays dont je n’ai rien à secouer ? Car ces cons ont un truc génial là-bas. Ça s’appelle la légion étrangère.  Tu te pointe au bureau de recrutement, tu dis que tu veux en être et voilà. Les tests, les démarches, tout, tout va très très vite. Tu ne dois pas attendre des semaines avant d’être incorporer. Alors, il faut prouver ta motivation et tes capacités, mais je suis plutôt sportif et très bon menteur.
Dans la légion, si tu n’es pas rechercher à l’internationale, ou si tu n’es pas rechercher en France, ils t’embauchent sans poser de question. C’est ce qui fait vraiment le charme de ce corps. Il y a ensuite une politique d’anonymisation de ses membres, bien pratique d’ailleurs, et une petite naturalisation à la clef si tu fais tes cinq ans avec honneur. Idéal si on veut réparer des « erreurs » du passer. Enfin, vous voyez ce que je veux dire.


Je passerai la description de  ma vie dans la légion, mais ça a certainement été les cinq plus longues années de ma vie. Très difficile de faire croire que je devais me battre pour un pays dont je n’avais rien à secouer. Je peux vous dire que quand mon contrat s’est terminé, j’ai reposé mon FAMAS et mes rangers sans regrets.

Je suis ressorti de là en 2008, j’avais 23 ans, je parlais un peu français, j’avais la forme olympique, plus de cheveux, de l’argent et surtout, un magnifique document d’identité au nom de Clyde Lyon et la nationalité Française. Lyon, c’est le nom de famille que la légion m’a attribué lors de mon engagement sous identité déclarée. J’ai décidé de le garder quand j’ai demandé la nationalité française. De cette façon, je bouclais définitivement mon passé de petite frappe anglaise. Jamais je ne comptais retourner là-bas.

Pour la suite, j’ai profité de ma nouvelle vie en reprenant mes bonnes habitudes de parasite. Voler à gauche, séduire à droite, faucher le sac de la mamie, être embauché dans une entreprise, monter les employés les uns contre les autres et repartir avec la caisse. La France était vraiment une terre accueillante pour moi. Mais j’ai fini par m’en lassée, au bout de quelques années, on devait être en 2012 ou 2013.J’en ai eu marre, je me suis fait faire un passeport et je suis allé aux États-Unis.
Petite subtilité, le citoyen français que j’étais n’avait pas de casier judiciaire et ça faisait toujours bien plaisir.

Pour y faire quoi ? Exactement la même chose !

Je suis totalement parti au flan, sans savoir quoi faire ou aller, avec des moyens un peu limité. Mais ça s’est bien passé, j’ai trouvé du travail. Je ne l’ai pas gardé longtemps et j’ai recommencé un peu plus loin. Encore et encore et encore. Dans le Colorado, dans l’Iowa, à Los Angeles, dans l’Arizona… et dans l’état de Washington.
C’est là que je me suis gaulé, un beau jour d’octobre 2015, dans une petite ville de l’état. Un trou paumé qui s’appelait Prescott. Je tentais d’extorquer de l’argent à un marchand de glace quand le sheriff ma ramassé et ma mise en cellule. Si vous vous demandez quel jour c’était ? On était le 9 octobre 2015.

Je n’aurais pas pu trouver pire moment pour me retrouver en prison. J’étais en taule le jour où l’apocalypse a commencé.

on the highway to hell


Expliquez ici l'histoire de votre personnage depuis l'épidémie.

APOCALYPSE :
Les premiers jours de la fin du monde ont été marqués par une sorte de brouillard d’incompréhension. Je veux dire, j’étais dans le bureau du sheriff et je voyais les infos à la télé, je ne comprenais rien de ce qu’il se passait. Au début ce n’était que des violences isolés, barbares mais isolés, entre pauvres types. Je pensais à des faits divers à la con. Et puis j’avais d’autres priorité que de m’occuper d’un clochard ayant mordu un sénateur. Bien que ce soit très drôle.
J’étais coincé dans ma cellule à attendre qu’un juge veuille bien s’occuper de moi. Mais plus les jours passaient, plus je voyais le chaos s’amplifier à la télé et moins j’avais l’impression que le sheriff allait rentrer le soir. Nous étions dans une ville tranquille, mais je le sentais mal. J’ai alors tenté de faire du gringe à l’une des adjointes pour qu’elle me libère. Sans succès je dois dire.

Je crois qu’il a fallu deux longues semaines avant que le sheriff réalise que j’étais le cadet de ses soucis, quand les premières attaques ont commencés à se dérouler en ville. Si on voit ça du côté positif, j’étais parfaitement à l’abri dans ma petite cellule, au chaud, j’avais à manger et je pouvais regarder la télé. J’ai assisté à la fin du monde depuis le fond d’une taule américaine. Croyez-le ou non, mais j’ai regretté la légion à cet instant.

Un matin, je crois que c’était vers le 24-25 octobre, deux bonnes semaines que j’étais au gniouf. Par la fenêtre de ma cellule, au travers des barreaux, j’ai vu des camions militaires arrivés et des soldats s’installer. Plus tard dans la journée, le sheriff vint me libérer, me disant que plus personnes n’en avait rien à foutre de moi, qu’on allait tous crever. Le problème, c’est que dehors c’est dangereux. Alors j’avais pris une décision : il me fallait une arme.

Quand notre bon officier de police vint ouvrir la cellule où j’étais, il commit l’erreur de le faire seul. J’ai alors décidé de tenter ma chance et de lui coller une branlée, une bonne branlée. Un coup dans les parties, un coup dans le nez, un autre dans le ventre. Il se retrouve en PLS au sol, j’en profite pour le délester de son ceinturon et je prends la poudre d’escampette. Une fois dehors, mon premier réflexe fut de prendre la voiture la plus proche et de foncer à l’opposé des militaires et des autres humains. Je ne savais pas où j’allais aller, mais mon instinct me disait qu’aller avec les autres moutons seraient une mauvaise idée.

J’ai roulé pendant des heures, jusqu’à ce que ma voiture tombe en panne, j’ai vu des gens sur les routes, eux qui fuyaient les campagnes, moi je m’y suis précipité. Force est de constaté que j’avais raison. Je suis toujours vivants…
Laissez-moi vous parler de mes premières semaines en tant que survivants, mais surtout de ma première rencontre avec un marcheur. C’est vraiment le moment le plus choquant de ma vie… Je me souviens, je venais de m’arrêter dans une petite ferme après avoir roulé vers l’est pendant une bonne journée. Le soleil descendait à l’horizon, j’avais faim et soif. Quelle idée de partir au flan aussi…

Dans cette ferme, rien ne laissait présager du funeste destin de ses proprios’. J’entrai avec prudence dans la maison, c’était une habitation classique, genre celle qu’on voit dans les films. L’arme au poing j’avais tout exploré mais rien, pas de nourritures, pas de bouteilles d’eau. Rien que des tâches de sang et un silence glaçant. Je ne l’avais pas entendu venir au début, je pensais que c’était les grincements normaux d’une vielle maison en bois. Quand le mort m’a choppé la gibole, j’ai jamais eu autant peur de ma vie, mon cœur s’était mis à battre si vite que je croyais à une explosion. Je ne dû ma survie qu’à de vieux réflexe de l’armée et l’absence de mâchoire de mon agresseur.

Ce qui m’avait le plus choqué était l’odeur et la froideur de son corps. Je voyais un cadavre sentant affreusement, me tenant la jambe. Je sentais la pression de ses doigts mais je ne pouvais pas en sentir la chaleur. C’était une hérésie, je ne vois pas d’autres mots ! Comment un truc froid comme ça pouvait « vivre » et me toucher comme si c’était un humain ? Par reflexe, j’ai choppé une cruche en fer et je lui ai explosé sur la tête. Même maintenant je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, j’avais un flingue après tout, mais je me suis acharné dessus pendant plusieurs minutes.

Quand ce fut terminé, après beaucoup trop de coups et de « saloperie de saloperie », quand je pu enfin respirer normalement et reprendre mon calme. Seulement à cet instant j’ai saisis le concept d’avoir peur pour sa vie. J’étais face à un monstre avec lequel je ne pouvais jouer, un monstre que je pouvais tromper. Un monstre sur lequel les mensonges n’avaient pas d’effets. Ce n’était rien que des morts qui marchent.

LES PREMIERS MOIS

La mort, la faim, la peur, la soif, le froid… Plus les jours passaient, plus je ressentais tout ça. Pourtant, j’avais aussi un frisson dans le dos, cette apocalypse ouvrait de belles opportunités quand on y pensait. J’avais confiance en la glorieuse armée américaine pour combattre, endiguer et vaincre ce fléau… Non, je déconne, ce sont des branques. En revanche, je suis serieux en disant que je voyais ce monde comme un nouvel univers de jeu. Dangereux, mortel, mais terriblement excitant.

Au début, je suis resté dans la petite maison où je me suis fait attaquer. Pendant des semaines je n’ai croisé personnes, de temps à autre, un zombie passait devant la maison. Mais je me contentais de le regarder marcher sans rien faire, courageusement caché derrière les volets clos. Je ne sortais que pour aller chercher de l’eau à la pompe pour bestiaux.

Hélas pour moi, au bout d’à peine trois semaines, je suis tombé en rade de vivres, un problème courant et quelques peu ennuyeux quand on n’est pas dans le trip auto cannibalisme. Poussé par la faim, j’ai été contraint de reprendre la route vers l’est.  A vélo, car ma voiture n’avait plus d’essence et ce con de fermier n’avait pas laissé de véhicules pour moi ! J’espère qu’il pourrit en enfer !

Je ne sais pas exactement où j’étais, mais j’étais allé tellement loin que j’avais traversé l’Idaho pour me retrouver au Montana. J’entends beaucoup de gens dire qu’ils aiment faire du vélo, qu’ils adorent pédaler pendant des heures. Bah qu’ils viennent s’enquiller 70 bornes de vélo par jour, alors qu’on se les crève de froid, qu’il pleut et que des morts vivants veulent se taper ton cul !

Heureusement pour moi, j’ai eu la chance de tomber sur une petite ville, Vaughn, et sur le groupe de survivants qui occupait la supérette locale. J’avais tellement faim, j’étais tellement fatigué que je n’ai même pas cherché à leur mettre à l’envers. C’était juste le début de l’épidémie voyez-vous, à ce moment, les gens avaient encore une relative confiance les uns envers les autres et ils m’ont accueilli parmi eux. J’ai passé mon premier hiver dans cette petite ville du Montana avec une douzaine d’autre survivants. Ça se passait bien, j’arrivais à contrôler ma nature de manipulateur et d’enfoiré, nous avions assez de vivre pour un bon moment encore, mais tout ça s’est terminé assez brutalement.

Un matin, alors que je montais la garde sur le toit d’un bâtiment, j’ai repéré une colonne de véhicules qui avançaient dans notre direction. Des hummers de l’armée et des camions… Mon premier réflexe fut de penser que c’était l’armée qui revenait, que la situation allait s’arranger… Mais non, pas du tout même. Cette colonne n’était ni plus ni moins qu’un groupe de pillards aux dents longues, ils sont venus, ils nous ont tirés dessus et sont partit avec ce qu’ils pouvaient. Moi dans l’histoire ? Je me suis planqué dans un coin, j’ai récupéré ce que je pouvais, mon précieux vélo et j’ai foncé vers le sud.

Je me suis établis quelques temps dans les alentours de Bozeman, il y avait assez peu de monde, ce n’était pas  mal. J’avais ce qu’il me fallait, je vivais en autarcie dans mon petit coin, faisans mes courses dans les ruines alentours. Mais le problème est que les ruines finissent par se vider, les gens deviennent de plus en plus agressifs et obsédés par l’idée de récupérer les ressources. A la fin aout, j’ai commencé de nouveau à manquer de ressources. Il devenait de plus en plus difficile de trouver à manger, je devais aller de plus en plus loin et prendre de plus en plus de risque. Ça ne pouvait plus durer, je devais changer ma façon de faire.
Sans compter qu’en plus, je croisais de plus en plus de morts vivants dans les campagnes. Des lieux que je pensais sécurisés se retrouvaient emplis de morts, et ce, de plus en plus souvent. J’allais devoir recommencer à fréquenter des groupes et faire ce que je faisais de mieux.

Profiter d’eux.

J’ai terminé ma première année d’épidémie en allant de communauté en communauté. Il y avait plusieurs façons de faire pour les plumer, soit je me faisais passer pour blessé et affamé (ce qui était parfois vrai) soit je faisais genre que je m’étais échappé d’une bande de pillards et qu’ils venaient dans cette direction. C’était mes deux principales techniques pour entrer dans le camp. Une fois à l’intérieur, je faisais tout ce que me demandait le chef local pour les amadouer un peu. Une fois cela fait, je cherchais le point faible du groupe, un type jaloux qui voulait devenir chef, un type qui s’entendait mal avec les autres, un type qui avait peur de tout… ce n’était jamais les opportunités qui manquaient.

Vers le mois d’octobre 2016, je devais me trouver dans le nord de la Californie, non loin de San Francisco. J’ai essayé une nouvelle technique d’approche, celui du marchand ambulant. Je récupérais des objets dans les ruines et je les troquais à une communauté, ça marchait aussi, mais c’était moins amusant… et ça me demandait plus d’efforts.


Ainsi de suite, encore et encore et encore

2017-2018

Ces deux années, je vais les survoler car tout vous raconter serait faire une bible de la taille de la vraie bible et vous finiriez par vous rouler par terre devant tant d’informations. Il m’est arrivé des trucs, je vais en parler, mais au final on apprend à vivre avec tout et j’oserais presque dire qu’une routine s’est installée. Je roule de ruine en ruine, je crève la dalle la moitié du temps, de soif l’autre moitié. J’ai trop chaud six mois dans l’année, trop froid les autre six mois. Je colle des coups de couteaux aux morts, je fuis les vivants que je ne veux pas rencontrer. J’arnaque ce que je veux approcher. Je fuis parfois ceux que j’ai arnaqués.

J’ai envie de vous dire, des fois je ne comprenais pas pourquoi je me prenais tant la tête à parcourir ce monde décomposé. L’envie d’aventure ? Toute ma vie, je n’ai pas eu d’attache, je ne croyais (et c’est toujours le cas) en aucun principe idéologique.  La notion de pays, de lieu de vie, de loyauté… Je n’arrive tout simplement pas à m’attacher à un lieu. Aller où le vent me porte, voilà ce que je sais faire et ce que j’aime. Je n’ai vécu que comme ça, je ne connais que ça et je ne sais faire que ça. Voyager, mentir, voler, trahir, recommencer.

Mais en dépit de tout ça, Clyde Lyon, ou Antony Killian, ou Tommy Clyde ou Richard Morgan ou un des très très très très nombreux pseudo que j’ai utilisé, est très content de sa petite vie. Je ne m’ennuis jamais, si les journées se ressemblent souvent, il y a toujours un petit « truc » qui les font uniques.

Voici brièvement ce que j’ai fait durant ces deux ans, j’ai hiverné de janvier à mars 2017 en Californie, je suis remonté vers le nord de l’état pour l’été, où j’ai constaté que les choses commençaient à s’organiser petit à petit. Les communautés se rassemblaient et commençaient à occuper des lieux. J’ai hésité pendant un long moment, je me suis dit que je pourrais rejoindre un groupe et arrêter de profiter de mon prochain. La survie devenait de plus en plus compliqué, je devais composer avec la ratification des ressources, les morts, les vivants, mais aussi avec les dangers naturels et les animaux sauvages et ceux redevenues sauvages.

D’ailleurs, vous savez ce qui est le pire entre un puma et un berger allemand, quand les deux veulent le bout de marmotte que vous êtes en train de manger ? Perdu, c’est le berger allemand, les chiens sauvages sont la pire des saloperies que j’ai vu. Ils sont vicieux, agressifs, tenaces et ils n’ont pas peur de l’homme. J’ai récolté plusieurs morsures durant ces deux années, la chance que j’ai eu de ne pas chopper la rage où une autre saloperie.

Vers la fin d’année 2017, j’ai trouvé une petite communauté dans le sud-est de l’état. Dans la petite ville de Burbank. Là-bas, j’ai exercé le job de gardien de porte pendant quelques mois. Allez savoir pourquoi, j’ai essayé de vivre sans les arnaquer, sans foutre la merde, en étant du genre sympa et en faisant genre que j’étais un gars bien. Peut-être à cause des difficultés à manger et à survivre ? En tout cas, ce n’était pas pour l’amour de mon prochain que j’avais fait ça, foi d’opportuniste. Le problème n’était même pas les conditions de vie, on mangeait bien, on était en sécurité, sur une petite ile. Mais je n’arrivais pas à me faire à la vie en communauté, suivre les ordres, ne pas pouvoir faire ce que je voulais quand je le voulais.

Vous connaissez certainement ce conte, le chien et le loup. Un loup rencontre un chien, le loup meurt de faim et le chien est bien nourri. Il lui explique que lui aussi peut bien manger, à la condition de mettre un collier et de sacrifier sa liberté. Bah moi je suis le loup et j’ai essayé de jouer le chien pendant un moment. Non, ça me plait pas, je préfère galérer sur les routes tout seul que de vivre avec une bande et ne pas pouvoir faire ce qu’il me plait.
Avec le temps, je crois que je suis simplement incapable de vivre au même endroit, mais plus grave encore, je crois qu’il est impossible pour moi de vivre dans une organisation hiérarchisé. Depuis la légion, ça me colle de l’urticaire, déjà que je n’aimais pas ça avant. A chaque fois que j’ai essayé de vivre comme les autres, un sédentaire dans la relative sureté d’une communauté, je ne finissais pas devenir dingue, ma nature me torturait tant que j’essayais de la combattre. J’étais bien plus heureux sur les routes, à survivre dans mon coin et à prendre ce que je pouvais prendre des autres.

Les derniers mois :

En juillet 2018, j’ai repris la route, vers où, je ne sais pas, mais j’ai repris la route. Le monde avait bien changé en à peine quatre ans, les bâtiments accusaient le manque d’entretien, les routes aussi, la végétation reprenait le dessus partout où je regardais. Les constructions humaines ne sont pas grand choses quand on y pense, l’an dernier nous avons subi un séisme et il nous a bien rappelé ceci : nous ne sommes que de passage sur cette terre. Petit passage sur le séisme, moi perso je ne l’ai pas senti, mais j’ai eu vent de ses exploits par le biais de voyageurs et simplement en regardant autour de moi. Il parait que c’était la zone de fort Ward qui avait mangée, tant mieux pour elle.

Les groupes s’étaient plus ou moins stabilisés maintenant, on avait toujours des gueguerres car tel regroupement voulait se la jouer colonisateur, tel autre voulait tel endroit qu’un autre groupe avait. Pour ma part, je me refusais à prendre part à ces guerres, c’était le problème des communautés, pas le mien.

Maintenant, comme disait un personnage dans une série que j’adorais, le chaos est une échelle, il faut savoir tirer profits des conflits pour récupérer ce que l’on peut, de l’influence ou des biens matériels. Si je peux en tirer un peu d’amusement au passage, je ne vais pas me plaindre.

De temps à autre, je croisais un solitaire qui voyageait dans son coin, c’était de plus en plus rare et ils étaient de plus en plus méfiants. Mais il m’arrivait de parler ceux que je croisais, j’ai appris l’existence d’une sorte de point de chute pour les gens comme nous. C’était un gars de passage à Ellensburg qui me l’avait dit, avec force détails sur la localisation exacte du lieu. Le no man’s land de Seattle…
Pour l’info, je n’étais que de passage dans cette ville moi aussi, à la base, je me dirigeais vers le nord. J’avais eu vent que le Canada était moins touché par les zombies que les Etats-Unis, forcément, un pays plus sauvage, moins peuplé… ça aurait pu être intéressant d’y aller. Sans compter qu’il y fait globalement plus froid. Or, les zombies bougent mal l’hiver. C’est un autre détail qui a son importance quand on est seul.
Comme Seattle était plus ou moins sur le chemin de Vancouver, ça a poussé ma curiosité, alors je me suis dit qu’une escale dans la ville pourrait valoir le coup.
A moi donc l’ancien quartier industriel, refuge de voyageurs comme moi.


Je m’y suis donc rendu, après un trajet pénible de plusieurs semaines. Oui, plusieurs semaines, ça peut sembler aberrant quand on sait que j’avais à peine deux cents kilomètres à faire. Mais la vérité c’est que c’est une horreur de rouler dans les temps actuels. Entre les dangers que je liste régulièrement, il faut ajouter la fatigue, la recherche de nourriture, mes arrêtes dans des communautés, l’état de mon vélo et des routes. Donc oui, j’ai mis presque trois semaines pour rallier Seatle en partant d’Ellensburg.
Certains jours, je ne faisais que 2 ou 3 kilomètres tant les conditions étaient mauvaises. Enfin bref.

Pour la première fois en presque quatre ans, je revenais à Seattle. Je l’avais quitté un peu avant l’épidémie et j’avais toujours fui, je ne sais pas pourquoi. Souvenir de ma vie d’avant ? Peut-être, en tout cas la ville avait bien changée. J’ai appris à mes dépends qu’un gros groupe avait pris possession d’une partie d’un fort, de l’autre côté de la baie.  J’ai bien compris la leçon quand une patrouille m’est tombé dessus pour me demander d’où je venais, si je connaissais des communautés, si je savais où trouver des ressources et tout…  J’ai réussi à m’en tirer en balançant quelques noms et lieux de communauté que j’avais visité, gardant les meilleurs pour plus tard, et j’ai repris ma route.

Le refuge pour SDF n’était rien de plus qu’un grand hangar avec d’autres types comme moi. Ils me regardèrent arriver avec mon petit vélo et mes cheveux blonds sexy. Mais aucun ne vint me voir, aucun ne vint me demander ce que je faisais là. Rien, nous partagions le même lieu mais c’est bien tout. J’ai vite appris qu’à part fermer la porte, il n’y avait aucune règle là-bas. Certes on s’entraidait de temps à autre, mais c’était une simple colocation sans hiérarchie pénible et étouffante. Comment j’avais fait à l’époque pour supporter l’armée moi…
C’est franchement une mentalité qui me plait, alors j’ai décidé de rester ici un moment. J’avais un endroit relativement sûr où revenir mais j’étais libre de mes actions. De temps en temps je partais explorer la ville, pour manger c’est le minimum.

Bien évidemment, je continuais à essayer de la mettre à l’envers à ceux que je pouvais. Faut pas déconner, je veux bien faire des concessions pour ma survie, mais la nature même de ma personne c’est de profiter des autres et de me la jouer opportuniste alors si je peux tirer la couverture sur moi, je vais le faire.

De nos jours.

J’ai passé tout l’hiver dans l’entrepôt, je dois être un des plus réguliers maintenant.  L’avantage c’était qu’une sorte de marché était en train de se mettre en place. Là-bas, je pouvais y jouer le bonimenteur et ça m’évitait de devoir me fatiguer à chercher des produits. D’autre le faisait pour moi en échange de tel ou tel chose, ou de tel ou tel service.  J’ai fait quelques rencontres, des gens venants d’autres communautés un peu partout dans le coin, beaucoup de solitaires également. Deux-trois ont suffisamment captés mon attention pour que je commence à avoir des scrupules à les voler. Non pas que je les aime, soit ils me font flipper, soit ils me sont utiles.  Même si je me suis attachés à certains d’entre eux.

C’est donc ma nouvelle vie, pour le moment elle me convient. Mais peut-être que dans six mois je me tirerai pour retourner dans le sud ? Ou alors j’irai au nord, au Canada ? Ou alors demain je serai mort.
Des fois, le soir, je n’arrive pas à dormir et je réfléchis à mon chemin jusqu’ici. Pourquoi être resté dans le nord-ouest du pays ? J’aurais pu aller loin au sud, encore plus loin au nord. Mais je suis resté dans un coin de la taille de la France. C’est déjà pas mal entre nous. Mais, je ne sais pas pourquoi, jamais je n’ai eu envie de rejoindre New-York ou Chicago. Le nord-est était la dernière région que j’ai explorée avant que les zombies débarquent. Peut-être qu’inconsciemment, je restais dans le coin par nostalgie. Ce n’est pourtant pas mon genre, mais je ne voyais pas d’autre explication au fait que je n’explore pas plus, pas au-delà.  

Je me demande ce qui serait le mieux d'ailleurs.


time to meet the devil

• pseudo › Maelkran
• âge › 25 ans

• comment avez-vous découvert le forum ? › à cause d'un membre
• et vous le trouvez comment ? › sympa.
• présence ›de temps en temps
• personnage › créé [x] - scénario [...] - prédéfini [...]

• code du règlement ›Code validé Markus• crédit › Langouste.
passeport :

fiche (c) elephant song.
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Re: Clyde Lyon, profession: opportuniste.

Mer 5 Juin 2019 - 12:03

Toi aussi tu crains, surtout avec le code :MisterGreen:

Bienvenue ici, bon courage pour ta fiche, et sois gentil (traumatise personne Clyde Lyon, profession: opportuniste. 1342238320)




Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
Yulia Iojov
Yulia Iojov
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Re: Clyde Lyon, profession: opportuniste.

Mer 5 Juin 2019 - 12:04

Bienvenue !!! Very Happy
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Re: Clyde Lyon, profession: opportuniste.

Mer 5 Juin 2019 - 12:16

Juste à lire le caractère, j'adore déjà le personnage Clyde Lyon, profession: opportuniste. 1969100410
Bienvenue et bonne rédac' !
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Re: Clyde Lyon, profession: opportuniste.

Mer 5 Juin 2019 - 12:40

C'est moi ou Yulia fait venir tout son carnet d'adresse ?! Razz

Bienvenue ! Smile
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Re: Clyde Lyon, profession: opportuniste.

Mer 5 Juin 2019 - 12:43



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire !  Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !



Bienvenue Clyde ! N'hésite pas à nous contacter si tu as la moindre question Smile


Et j'en profite pour t'informer qu'un nouveau modèle de présentation est disponible par ici, à toi de voir si tu souhaites garder l'ancien pour terminer ta fiche ou si tu veux passer au nouveau :099:
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Re: Clyde Lyon, profession: opportuniste.

Mer 5 Juin 2019 - 13:32

merci pour les messages de bienvenue ! Je vais m'appliquer à terminer cette fiche dans les temps en gardant ce modèle. Car sinon Yulia risque encore de se moquer de mes faibles compétences à manier le code !
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Re: Clyde Lyon, profession: opportuniste.

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