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La razón por la que late mi corazón

Lun 10 Juin 2019 - 10:28

La razón por la que late mi corazón


tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a woman my girl. but for now it’s time to run...


Janvier 2019

C'était dur, chaque jour un peu plus, chaque fois qu'elle ouvrait les yeux après seulement quelques minutes de sommeil. Des cernes creusaient le dessous de ses yeux, il lui semblait même que d'autres genres de cernes, nulles autres que des ombres, marquaient son buste. Côtes saillantes, visage creusé par les épreuves et cette vie en extérieure, dangereuse et sombre, ce matin là Cristina ouvrit la gourde pour se rafraîchir avant de comprendre qu'elle était à sec. Celia ouvrit les yeux, se les frottant du bout des doigts avant de lui offrir un sourire. La gamine ne se plaignait pas, jamais, comme si le faire ferait s'évaporer le courage qu'avait encore sa mère malgré la solitude qu'elle leur imposait. Ce n'était qu'une question de sécurité et, malgré tout, la Cubaine n'était pas aveugle. A vouloir préserver son enfant elle la mettait tout autant en danger. Diaz n'avait rien d'une guerrière, elle n'avait ni les crocs ni les griffes d'une louve qui veillait sa progéniture et, pourtant, elle agissait en tant que tel. Se redressant, après avoir fouillé son sac pour tendre une demie barre de céréale à sa fille, elle déposa la main sur son front dès lors qu'un vertige lui imposa d'agir moins vite.

- Maman ? T'as mal à la cabeza ? Cristina secoua le minois, rassurante du bout des lèvres avant de s'approcher du ruisseau à quelques pas. La fraîcheur lui graina la peau, emplit même ses poumons, avant qu'elle s'accroupisse pour immerger le récipient entre ses mains. Par chance l'hiver était plus doux, pas moins froid, mais le gel n'avait rien figé cette fois et la neige ne tombait que quelques heures sans pouvoir recouvrir de poudre blanche les feuilles mortes de ce bois. Ses yeux glissèrent sur la surface encore limpide puis s'attardèrent sur son annulaire gauche, son alliance. Le visage de Juan s'imposa à elle, souriant comme la dernière fois qu'elle l'avait vu passer le seuil de cette maison où, jamais plus, elle ne remettrait les pieds. Ses pensées divaguèrent encore, à toutes ces horreurs, les siennes, ce qu'elle avait fait, ce qu'elle ferait encore et qui, malgré la noirceur qui recouvrait son cœur, n'était que louable à son regard. Dieu ne l'accepterait certainement jamais en son Eden, pour autant avait-elle le choix d'agir différemment quand elle devait la protéger elle ? Le menton sur l'épaule, une seconde, Cristina observa sa fille qui venait d'ouvrir un petit carnet à dessin, usé par le temps, pour griffonner en avalant le peu de nourriture que sa mère avait pu lui trouver. Tu m'aideras après,  para las manos ...?

- Si, Sourit-elle en revenant sonder la surface liquide devant elle. C'était calme ici, suffisamment pour qu'elle estime les conseils de Carter avec bien plus de valeur encore. Il n'avait pas eu tort en lui disant préférer ce genre de place aux avenues ruinées de la ville, cependant il avait eu tort d'accepter l'offre de ces hommes là. Un frisson lui secoua l'échine, l'obligeant à redresser le col de cette vieille veste trop peu couvrante, trop peu chaude, pour tenter de se réchauffer jusqu'à sentir la main de sa fille contre son épaule. Celia, j'ai dit après. J'en ai plus pour longtemps et …. Ce « Maman », son regard pointant ailleurs, derrière elles, poussa la brune à dévier rapidement les cils pour tomber sur la silhouette bien vivante d'un homme. Immédiatement, elle relâcha la gourde sur la berge, cette dernière recrachant le liquide qui retourna à sa source, puis délogea l'arme à feu de sa ceinture pour la pointer, à deux mains, vers l'inconnu. ¡ Atras !. Imposa-t-elle à la gamine qui, malgré son froncement de sourcils, se logea derrière elle, l'une des mains posée contre la jambe de sa mère, l'autre dans son dos. Ça n'allait pas recommencer, pas encore et quand bien même cet homme n'était pas des leurs, quand bien même pouvait-il être différent, elle n'avait pas l'intention de risquer quoi que ce soit. Quand il avança, elle se tendit plus encore, les yeux allant et venant entre ses phalanges, bardées d'encre, puis son regard perçant. No te muevas … ¡ Permanecer allí, gringo !. Ses mains tremblaient et, pourtant, si elle n'avait pas le choix, s'il lui imposait de le faire, elle tirerait.

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Re: La razón por la que late mi corazón

Lun 10 Juin 2019 - 14:08

Quelques jours à Agate, après une sortie réussie à l’autre bout de l’état pour choper des morceaux d’éoliennes. C’était ce qu’on pouvait appeler des affaires rondement menées, enfin ce jour-là, Donovan avait embarqué Michelle avec lui pour faire le tour de quelques stations-service plus au nord, vers North Kitsap Heritage Park. A la fraiche, c’était toujours agréable de se balader en forêt, parler de la pluie, du beau temps. Surtout la pluie vu la saison. Mais Michelle, elle était plutôt cool, c’était pas sa pote mais avec elle, Donovan ressentait moins d’animosité que de la part d’autres potes de Stanley. Les choses s’étaient tassées fallait quand même le reconnaître, ils avaient eu l’occasion de bosser ensemble, ça devait jouer. Et puis bon, y’avait bien que les cons qui changeaient pas d’avis, non ?

« Floyd. » l’interpela Chase avant de désigner une direction du canon de son fusil. Ils avaient laissé la bagnole à l’entrée du parc et avaient suivi un groupe de rôdeurs moyennement conséquent à travers les arbres. Pour ce qu’ils en avaient vu, la plupart avait déjà rejoint leur créateur, mais par acquis de conscience, les deux militaires avaient continué, sans doute à raison puisque la blonde avait entendu bruit. Calant son fusil à son épaule, Donovan jeta un coup d’œil par la lunette de visée. « Merde, baisse ton arme Michelle. » souffla-t-il sans la moindre notion d’ordre, ils étaient à égalité de toute manière. D’un signe de la main il lui fit signe d’approcher, qu’elle jette elle aussi un coup d’œil.

C’était pas un troupeau de moches, c’était pas non plus une meute de loups. C’était une biche avec son faon. Le genre de biche et de faon qu’ils avaient l’habitude de sauver, d’embarquer dans le camp pour grossir leur rang. Le genre qui finirait en snack pour rôdeurs bientôt. D’un pas discret, les deux militaires approchèrent avant que le tatoué fasse signe à Chase de s’arrêter. En quelques signes, il lui indiqua de rester en retrait pour assurer ses arrières, on était jamais trop prudent, pendant que lui avança vers le duo. Le canon du Remington pointé droit devant lui, le tatoué avança jusqu’à entendre une branche craqué sous son pied, s’attirant le regard de la gosse. Et merde.

Aussitôt la mère se retourna, le pointant de son arme. « Gringo … » Il en soupira, à croire que son chemin était balisé pour qu’il croise toutes les latinas de la planète ou presque, elle était pas mal celle-ci sans doute, là c’était difficile à voir parce qu’elle était pas dans le meilleur appareil qui soit. « Okay relax ma belle, no tengas miedo. » Voilà, elle allait se rassurer là s’il lui parlait comme de l’autre côté de la frontière ? « Baisse ton arme, j’vous veux aucun mal. J’m’appelle Donovan et j’viens juste vous prévenir qu’il y a quelques mochetés qui trainent dans le coin, vous pourriez être en danger. » Il prit quelques instants pour chercher ses mots au cas où la brune parle pas un mot d’anglais. « Hm … Mi no soy peligroso … estoy … no estoy … Oh merde j’vous veux aucun mal et j’ferai aucun mal au microbe derrière toi. » En guise de bonne foi, il baissa son arme, recalant le fusil en bandoulière à son épaule.
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Re: La razón por la que late mi corazón

Lun 10 Juin 2019 - 15:13

La razón por la que late mi corazón


tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a woman my girl. but for now it’s time to run...


Elle comprenait très bien ce qu'il disait, mais pas pour autant qu'elle lui remettrait aveuglément sa confiance. Tous, tous ces Hommes là, avaient la parole facile, la gentillesse faussée en bordure de lèvres, ça ne les empêchait pas pour autant de braquer un flingue dans la main qu'ils ne tendaient pas. C'était pourtant légitime, elle en avait conscience tout comme elle avait conscience que la situation pouvait totalement dégénérer s'il ne lui obéissait pas. Ma belle, à cette appartenance qu'il lui collait en étiquette, elle plissa les paupières, les bras toujours tendus vers lui, l'arme au creux des paumes, l'index frôlant la gâchette. Elle n'était pas sa belle, elle n'était pas à lui et ce genre de surnom la répugnait à un point qu'il ne devait pas imaginer. S'il avait été plus près, sans doute lui aurait-t-elle craché au visage. Non, s'il avait été plus près, elle aurait déjà tiré. Cristina avait beau être plus sauvage qu'autrefois, elle avait encore cette réserve, celle de laisser sa chance à l'ennemi. Une seule chance, s'il passait à côté, alors il mourrait si elle visait suffisamment juste, ou il aurait la chance de n’écoper que d'une blessure. Elle recula d'un pas, sentant les mains fragiles de sa fille se retenir aux fibres usées de la veste qu'elle portait.

- ¡ Vete ! Reprit-elle.

Il lui demandait de ne pas avoir peur, néanmoins comment pouvait-elle réagir plus posément suite à son vécu, davantage en voyant le canon braqué sur elle ? Donovan, elle s'en fichait, peu importait son nom, peu importait ce qu'il lui disait, de quoi il voulait la mettre en garde, ce n'était rien d'autre que le genre de mensonge que leur avaient servi los otros. Tina en tremblait, pour autant le fait qu'il se hasarde à parler espagnol l'invita à sourciller. Ce n'était pas très clair, elle comprenait cependant alors que sa fille, elle, se mit à rire discrètement en penchant la tête par delà la cuisse de sa mère. Mierda, elle tenta de lui offrir un regard sérieux, le genre de ceux qui, généralement, la poussaient à obéir. Mais rien ne se produisit dans ce sens, à contrario la gamine fit voler en éclat leur couverture. Ce rituel qu'elles avaient à ne s'exprimer que dans cette langue pour éviter à quiconque de comprendre les conseils, ou ordres, qu'elle pouvait sommer à la chair de sa chair. Donovan baissa néanmoins son arme, peut-être pour l'inviter à avoir confiance, à le croire sur parole alors qu'elle ne savait rien de lui, que seuls les encrages à ses doigts lui donnaient une image, sans doute faussée mais peu importait, de lui.

- Il a dit un peu n'importe quoi. Le rire étouffé de la gamine la poussa à se tendre davantage. Parce que ce type allait se servir de l'innocence de sa fille. Cristina le sentait, elle même aurait agi de cette manière à la place de cet homme, si elle avait été de l'autre côté de cette barrière invisible. Me llamo...

Un « no », fila plus fort les lèvres de Diaz, poussant la petite à froncer les sourcils en redressant les yeux vers elle, incrédule. Ce n'était qu'une petite fille, et même si elle savait suffisamment bien se défendre, Célia n'avait pas conscience de la dangerosité de l'Homme. La brune recula encore, manquant de tomber, forcée de se rattraper, de ses doigts, à l'écorce rêche de l'arbre le plus proche avant de tendre plus fort, à s'en faire mal, son unique main encore armée.

- Te dije …., no te muevas, hijo de puta... Elle voulait simplement qu'il fuit, qu'il la laisse ici, qu'il ne la suive pas, cependant, quand elle vit du mouvement dans son dos, qu'une femme apparut, au moins aussi armée que lui, elle pressa la détente vers le tatoué. Clic, clic ! Plus de balles.... Chier ! Siffla-t-elle, déjà prête à saisir son couteau.

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Re: La razón por la que late mi corazón

Mar 11 Juin 2019 - 7:32

Putain mais pourquoi il avait eu l’idée de venir jusqu’ici hein ? Sois un bon gars, Donovan. Va aider les nécessiteux, Donovan. Tu seras récompensé, Donovan. Son cul qu’il serait récompensé. La bonne femme braillait in spanish, elle lui gueulait dessus alors que franchement, il venait en paix. C’était pas toujours le cas, elle aurait pu le comprendre là, qu’il allait pas tuer une nana et sa gosse. Sûr ? Vous avez fait dans le détail au lycée, ou au ranch ? Ou dans tous les autres camps que vous avez démontés ? Argument valide, mais y’avait une différence entre Donnie et Michelle face à une femme seule avec sa gamine et leur groupe au complet face à un autre groupe. C’était la loi du plus fort, mais elle prédominait pas, pas  toujours.

Alors le tatoué tenta de l’amadouer in spanish, au moins pour lui montrer si elle comprenait pas l’anglais qu’il pouvait l’aider, qu’il était pas si con qu’il en donnait l’impression. Mais c’était approximatif, Ella et Beatriz avaient pas réussi à vraiment lui apprendre à mieux parler espagnol. Enfin Donovan esquissa un sourire en remarquant que la gosse semblait se marrer, parfait, si la mère voulait pas l’écouter, il causerait avec la gamine. Elle s’appelait … No ! « Drôle de nom, non ? » Okay, mauvaise blague. Maman ourse était encore plus en colère, elle reculait et bientôt elle allait finir le cul dans le ruisseau si elle vérifiait pas où elle posait les pieds. « J’bouge pas ma belle, j’suis là, mon arme est rangée. » Conclusion, elle craignait rien de lui.

Sauf que Michelle se fit remarquer à ce moment-là. Et qu’en fait maman ourse parlait bien in english aussi, super, donc elle devait bien se foutre de lui qui depuis dix minutes tentait d’aligner son peu de vocabulaire espagnol. Son regard gris capta son index sur la détente. Elle allait tirer, merde. A cette distance, et avec la peur, elle le toucherait peut-être pas gravement mais y’avait une gosse, il allait pas se jeter sur elle pour l’arrêter, et il allait pas non plus se laisser canarder comme un lapin. Donovan leva sa main vers sa collègue. « Non, Chase ! » Elle était déjà prête à tirer, et de son côté, elle ferait mouche, il le savait. Michelle faisait partie des seules personnes à qui il faisait confiance avec un fusil de précision entre les mains.

La blonde avança rapidement pour venir tenter de maîtriser la brune. « Attends, calmos. Toi, elle, tout le monde se calme. » Le tatoué s’approcha, levant les mains devant lui en guise de bonne foi. « On t’veut pas de d’mal, c’est pas sûr dans ce parc, si tu tiens à ta gosse, tu ferais mieux de te barrer d’ici, t’as le droit de nous suivre ou de partir n’importe où à l’autre bout de l’état, mais range ta putain de fierté de latina et pense à ta gosse. Et vu que t’as l’air de comprendre ce que je bave, j’te la refais pas en espagnol. » Le ton était plus sec, ça tenait plus de l’ordre, mais le tatoué se souciait des enfants désormais qu’il en avait une. Il s’imaginait là dehors avec Louisie, il mettrait sa survie avant tout. Son regard gris parcourut la zone. Merde ! « Elle est où ta gosse ? » Pas là, pas sous son regard, si maman ourse avait passé moins de temps à essayer de jouer les femmes d’action, bébé ourse aurait pas mis les voiles.
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Re: La razón por la que late mi corazón

Mar 11 Juin 2019 - 15:37

La razón por la que late mi corazón


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Son arme était rangée, il avait eu un vague sourire néanmoins, juste avant de lui dire ça, en observant sa fille. Juste ça, juste les souvenirs que ce genre d'attitude faisait remonter, la poussa à reculer encore. Cristina en manqua de choir, se rattrapant de justesse à l'écorce avant de paniquer plus encore. Le Gringo n'était pas seul, et l'arrivée de la jeune femme derrière lui termina de faire péter son anxiété soudaine. S'il ordonna à sa comparse de ne pas tirer, elle, elle le fit. Le cliquetis en revanche, propre au chargeur vide, acheva les dernières notes de raison, et de calme, dans le creux de sa tête. En peu temps elle repoussa Celia, affolée d'imaginer l'un ou l'autre, devant elles, tirer. La gamine savait ce qu'elle avait à faire, ça faisait parti des choses qu'elle lui faisait répéter chaque soir, avant de s'endormir.

Ses doigts frôlèrent alors la garde de sa dague, jusqu'à sentir les aspérités du tronc auprès d'elle lui griffer le dos sous la poigne, rapide et habile, de la blonde qui accompagnait le tatoué déjà à presser sa partenaire de la lâcher. Ses yeux bruns étaient grands ouverts, une véritable biche apeurée par les hommes. Qui lui disait qu'il n'allait pas faire pire que lui tirer dessus ? Les armes n'étaient pas toujours celles qu'on imaginait et, quand il approcha pour éviter à « Chase » de la foutre à terre, Tina sembla fondre dans l'écorce comme si cette dernière pouvait l'engloutir.

- Je t'emmerde toi et elle …... Vete a la mierda ! Hors de question de les suivre, hors de question de l'écouter. Ce n'était qu'une ruse de plus. Qui lui certifiait qu'il y avait bien des morts dans le coin, qu'elles étaient véritablement en danger ici ? Qui permettait ce type de la traiter ainsi, comme une cinglée incapable de faire preuve de bon sens, incapable d'élever correctement, ou de protéger au péril de sa propre vie, l'enfant à qui elle avait donné le jour sept ans plus tôt ? Pas le temps de saisir l'arme blanche à sa taille, la collègue de Donovan le lui avait prise avant qu'elle pense à s'en servir. Rapide cette femme, tout aussi rapide que …. Celia ? Souffla-t-elle, tournant les yeux vers le ruisseau, tandis que l'homme face à elle venait de parler d'elle. Plus rien n'exista subitement, plus rien. Son cœur se tordit mais pas parce qu'elle ignorait où était passée sa fille, simplement car elle les vit, les muertos sortir d'entre les troncs, nombreux, pour mieux s'attarder sur eux trois tandis que d'autres, bien moins soudés à cette meute, prenaient un tout autre chemin en s'humectant les chevilles dans l'eau fraîche. Non non non ! CELIA !!!! Hurla-t-elle, prête à avancer avant de se sentir tirée en arrière.

La Cubaine se débattit, brusquement, brutalement à s'en faire mal, les poings rencontrant le cuir de ce qui couvrait le buste de son assaillant avant de ramener les mains contre ses lèvres, interdite, affolée, le cœur hurlant dans sa poitrine, quand ce qui restait du crâne d'une créature lui explosa à quelques centimètres à peine des traits. Ils venaient de lui sauver la vie, néanmoins elle se fichait des morts, sa fille était là quelque part, perdue dans ces bois, des rôdeurs à ses trousses. A moitié sonnée, mal comme jamais, elle trébucha sur une racine et heurta le sol tandis que le duo étranger achevait les quelques créatures plus proches. La jeune mère rampa jusqu'à l'endroit où demeurait son sac, celui de sa fille dont elle logea la anse sur son épaule, avant de hurler en se redressant sur les genoux quand un muertos s'extirpa du bosquet devant elle. La première chose qui lui passa sous la main fut une pierre et cette dernière termina dans le crâne de la créature qui s'affaissa sans pour autant y rester. A genoux, la Cubaine retint la roche à deux paumes et lui écrasa la tête, à plusieurs reprises pour mieux relâcher le tout. Le corps frémissant, le cœur en pleine lutte dans sa poitrine, Diaz déglutit en tournant les yeux vers l'homme auprès d'elle.

- Qu'elle me rende mon arme, j'ai failli mourir à cause d'elle ! Siffla la brune en un regard sombre avant de reprendre. Ce sera tout autant ta faute, si …...... ma …... Les larmes se mêlèrent à la colère bien vivace sur ses traits rongés par la fatigue et la faim. Elle devait la retrouver, en vie, sans quoi, autant en finir.

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Re: La razón por la que late mi corazón

Dim 16 Juin 2019 - 10:41

Coup de bol, la señorita avait plus de balle, sinon lui aurait eu un autre trou, d’balle, à ajouter à sa collection de blessures plus ou moins graves. Michelle, trop rapide, fondait déjà vers l’inconnue en dépit des ordres de Donovan, pas vraiment des ordres d’ailleurs, faute de hiérarchie entre eux. C’était plus une demande, cette nana avait pas l’air dangereuse, juste flippée, et avec une gamine. Et le tatoué tentait vraiment de se montrer patient, les bois de ce parc grouillaient de cadavres moins sympa que lui, moins drôles et sexy aussi, mais ça, ça tombait sous le sens. Donnie essayait de lui dire qu’ici c’était dangereux, qu’elles pouvaient toutes deux les suivre pour se mettre en sécurité, Chase acquiesça d’ailleurs, sauf que la latina pétait à nouveau un câble.

A raison cette fois, parce que comme lui elle venait de calculer que sa gosse avait disparu et qu’en plus les moches ramenaient leur sale fraise à la fête. « Chase ! » Aussitôt, lui et sa collègue sortirent leurs couteaux de leurs étuis pour mettre un terme à l’existence des pauvres types et nanas transformés en pantins grotesques et franchement dégueulasses. Un, deux, trois, puis les cris de la nana attirèrent son attention, comme ils avaient attiré celle d’un rôdeur. Beretta en main, Donnie visa, tira, la cervelle du rôdeur éclata, tant pis si elle avait droit à un nouveau maquillage ensanglanté. C’était mieux que porter le même masque que ces laiderons. « Putain ! » grinça-t-il en la voyant déjà déguerpir pour retrouver sa gosse. La précipitation ça la conduirait juste à clamser sans la trouver, à pas la sauver. « Chase, couvre nous. »

Michelle troqua son couteau contre son arme à feu, plus pratique à distance pour leur assurer de pas se faire croquer là dans ce camp de fortune. La blonde leva les yeux au ciel avant de balancer l’arme dans la direction du tatoué qui la tint un instant face au regard plein d’angoisse de la mère. « Ta fille va pas y rester okay ? Mais t’arrête de gueuler, ces mochetés ils aiment bien quand on gueule. On va la retrouver. » Sans vraiment de ménagement ou de douceur, Donnie saisit le bras de la latina pour l’entrainer avec lui après lui avoir rendu son arme, si elle tentait quoique ce soit, il ferait ce qu’il faisait de mieux mais si elle voulait retrouver sa fille, elle jouerait pas les connes.

Voyant quelques morts trainaient leur pauvre carcasse devant eux, visiblement à l’affût d’un truc pour grailler, Donovan siffla. Deux sur quatre se tournèrent dans leur direction, c’était déjà ça de moins sur les traces de Celia. Le tatoué avança, le canon de son Beretta tendu devant lui. Bang. Le plus proche s’effondra. Bang. Le deuxième suivit. « Vous avez un mode opératoire ? Une façon de faire ? Ta gamine ?! Elle sait se planquer ? » Il la chahutait sans doute un peu, mais fallait qu’ils retrouvent la gosse avant qu’elle finisse en kebab, sinon même lui s’en voudrait. Forcément, parce que con qu’il était, Donovan avait quand même un cœur, et une gosse à la maison qui avait su lui faire comprendre l’importance de ce lien, cet amour qui poussait au pire comme au meilleur.
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Re: La razón por la que late mi corazón

Dim 16 Juin 2019 - 14:09

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Son cœur battait à une allure folle, finalement peu importait que cette blonde lui rende ou pas son arme, tout ce qu'elle voulait là, s'était suivre la paire de créatures qui arpentait un tout autre chemin que le leur. Celia, pensa-t-elle en sentant des sanglots, douloureux comme des lames de rasoir, s'agglutiner dans le creux de sa trachée. Sa fille avait fui, comme elle en avait l'habitude, comme elle lui avait appris, mais étant donné les muertos rien n'était plus évident, ni même sécurisant, au regard brun de la Cubaine. Remise sur ses jambes en peu de temps, elle déglutit, figée une seconde, quand ce type lui tendit la garde de sa dague tout en lui sommant de la fermer. Comment diable aurait-elle dû agir ? En silence, sans tenter de héler sa gamine là, quelque part, menacée par les rôdeurs ? Néanmoins, en son fort intérieur et bien enfoui sous la peur, Cristina savait qu'il n'avait pas tort. Ces monstres fonctionnaient aux sons, le moindre bruit leur parvenant les faisait rapidement débarquer. Les bras encore maladivement croisés sous sa poitrine, la brune hésita avant d'agripper, aussi rapidement que s'il s'agissait du diable en personne, le couteau rendu par Donovan.

On va la retrouver. Elle n'espérait que ça, sans elle, sans sa fille, que deviendrait-elle ? Cette idée lui traversa si vite l'esprit que ses mains en tremblèrent au souvenir de ce qu'elle avait fait, ce vice vers lequel elle s'était tournée, lorsque le père de Celia était décédé. C'était encore là, profondément ancré en elle... Si toutefois elle ne parvenait pas à mettre fin à ses jours, l'alcool s'en chargerait aisément. Des larmes plein les yeux, perdue dans ce monceau de pensées néfaste, elle sursauta lorsque ses doigts s'écrasèrent sans grande douceur contre son bras libre. Il aurait pu la tuer sur place, pire, la violer, la …. T'abandonner.... Te laisser là à pleurer ta fille. Diaz ravala douloureusement sa salive. Si sur le vif elle avait brièvement pensé à lui envoyer l'extrémité de bois de son arme en pleine tempe, ce qu'il venait de lui promettre sonnait encore comme un espoir auquel, malgré toutes ses convictions brisées par la fin du monde et de l'humanité, elle voulait croire fiévreusement. Comme un automate, comme si lui seul avait la solution à ses problèmes, le pouvoir de ce qu'il venait de lui dire, la trentenaire suivit le mouvement avant qu'il lui ait rendu sa liberté afin d'achever deux autres muertos, s'étant éloignés de leur objectif, à peine eut-il sifflé à lui faire reporter les deux paumes contre ses oreilles. Mieux valait d'ailleurs car les coups de feu qui mirent un terme à cette existence lugubre venaient de résonner plus fort encore entre les cimes. Les corps retombèrent en une gerbe d'eau souillée par ce que contenait encore leurs crânes. Cristina s'attarda vaguement sur cette image, ce tableau déchirant de ce qu'étaient devenus de simples hommes, de simples femmes ayant eu bien moins de chance qu'elle dans un univers où la race humaine n'était plus au sommet de la chaîne alimentaire.

- ¿ Qué ? Reprit-elle, à sa suite, par simple automatisme. Si elles avaient une manière d'opérer ? Une façon de faire sans doute, c'était bien là ce qu'il suggérait, ce qu'elle comprit mieux sans les termes, quasiment militaires, qu'il oublia dans la conclusion de sa phrase ? La brune opina, quittant son regard gris pour reporter les cils vers cet horizon inquiétant. Elle sait ….... elle sait qu'il faut qu'elle soit hors de leur portée, mais elle aurait dû me dire où. Diaz étrangla les sanglots qui lui soulevaient le cœur, terminant par observer cette Chase qui semblait lui obéir. Est-ce qu'il s'agissait vraiment de militaires ? Leurs tenues, propres comme rarement elle avait pu en contempler depuis la fin des temps, ne lui apportaient aucune information à ce sujet, leurs armes en revanche, peut-être être davantage, surtout les fusils à lunette en bandoulière sur leur épaule. Tu …... T'es un soldat ? Vous deux ? Peut-être aurait-elle davantage confiance en eux si tel était le cas, ces gens étaient formés pour aider les autres jadis. Pas un détenu, por favor ? Son bras armé de nouveau collé contre son buste, frigorifiée par la crainte, l'angoisse et le reste, de sa main libre Tina désigna brièvement les tatouages visibles contre ses doigts. Los presos tienen tatuajes ... Elle vit la blonde arquer un sourcil, comprenant sans vraiment comprendre ce qu'elle venait de dire, simplement amusée de piger qu'une femme, normalement constituée en apparence, pouvait encore associer les tatouages à quelques habitués des centres carcéraux. Replaçant son membre libre sous l'autre, comme pour sommairement se réchauffer, Cristina reprit lentement son avancée avant de froncer les sourcils. Elle hésitait encore, pour autant il l'aidait, ils l'aidaient tous les deux, peut-être pouvait-elle y croire, peut-être pouvait elle imaginer qu'ailleurs, là d'où ces gens venaient, les choses n'étaient pas les mêmes que celles, horribles, qu'elle avait vécu et fui. Cristina ….. c'est mon prénom, gracias pour tu ayuda, Donovan.. Elle évitait néanmoins son regard, comme elle les évitait tous depuis l'instant où Carter avait perdu la vie pour épargner les leurs.

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Re: La razón por la que late mi corazón

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