Re: There is no good answer

Mar 8 Oct 2019 - 17:55

Lance ne savait qui était Clayton, et encore moins son gosse, mais il était plutôt rabat-joie, ce connard. Même sans le vouloir, en plus.

Victoria, intimidée par l’affection pornographique en publique, c’était aussi une première. Peut-être que Fort Ward l’avait rendue un peu plus civilisée, un peu moins sauvage. Et pourtant, elle était drôlement entreprenante pour quelqu’un d’aussi… Hum…Pudique ? Ça changeait de Zack. Parce qu’il est gay. Ou l’était. Qui sait ?

« Réputée, peut-être, mais oublie pas que tout ce que tu sais, c’est ce que j’ai daigné t’apprendre, padawan… »

Il sourit à ses murmures en l’entourant de ses bras pour mieux apprécier ce moment chaud, cette intimité dont il avait été exempt pendant des mois. Ça lui rappelait son humanité, peut-être. Ou c’était beaucoup plus simple que ça. Damn, I love that slut.

Elle le repoussa et il grogna légèrement d’indignation. C’était pas son genre de faire sa capricieuse mais c’était tolérable, cette fois au moins. Et puis, il y a avait des mots sur lesquels on ne peut pas revenir.

Pompe était clairement l’un d’eux.

Avec un certain sourire, il la dépassa avant d’appuyer sur un bouton à côté de la porte du garage, qui commençait à se refermer avec un grincement métallique. Puis il se rapprocha de la femme, l’entourant de ses bras par derrière, tirant sur sa chevelure de geai pour mieux accéder à son cou. Sa voix fut un murmure à son oreille.

« Heureusement que je vote pas conservateur, du coup. »

Il la souleva dans ses bras en prenant la direction de l’escalier qui menait à l’étage. Lance était plus ou moins certain qu’il y avait une douche quelque part par là. Le reste des accessoires, c’était Victoria qui allait les fournir, de toute manière. Mais le plus important, c’était encore Lance qui l’avait.

THE LANCE, obviously.

***

Lance essaya de reprendre son soufflé, carrément épuisée. La salle de bains, mais aussi le couloir, et la cuisine, et le salon et le chambre à coucher, c’était juste une apocalypse. Il y avait des vêtements un peu partout, des « jouets » qui trainaient et juste une ambiance… Particulière, disons. Dans la douche, la buée avait recouvert la paroi de verre, une nuage de brouillard à l’exception de deux traces de main stratégiquement positionnées.

On aurait cru que c’était la fin du monde.

Mais pas toute suite. Lance referma son emprise sur la silhouette fine de la femme, balayant la sueur sur son front avec l’oreiller. Rien ne battait cette sensation, et pourtant il l’avait presque oubliée. On oubliait presque ce sentiment, dans un coin de son esprit. Ce… Vide.

Il tâcha de ne pas y faire attention, gardant sa tête au creux de son cou, silencieux

Mar 22 Oct 2019 - 9:11

Putain, elle était rincée. Genre : elle se sentait entièrement engourdie, cotonneuse, moite et légère en même temps. C’était l’effet que faisait plusieurs mois de baise en une seule fois mais… ce n’était pas que ça. Oh non, elle n’en parlerait jamais à May, parce qu’elle lui déblatérerait des non-sens style « gnagnagna-sentiments, gnagnagna-engagement, gnagnagna-couple, gnagnagna-amoureuse ». Il fallait qu’elle garde sa façade, celle d’une femme impossible à apprivoiser, sans quoi… sans quoi… et bien elle ne savait pas en fait.

Victoria poussa un soupir d’aise, lovée contre la silhouette chaude et imposante de Lance. S’il n’avait pas siphonner ses dernières forces – et s’il n’était pas en train de succomber à la sacro-sainte somnolence masculine – elle l’obligerait à remettre le couvert. Oui, obligé. Quelques secondes encore – ou serait-ce des minutes – elle s’autorisa un délicieux silence pour savourer ce moment intime, puis son visage se fendit d’un de ses sourires en coin qu’elle produisait à la chaîne.

- Alors, ç’t’a r’monté l’moral ?

Elle bougea à contrecœur pour pouvoir emprisonner son regard dans ses grands yeux marron-vert, une expression impertinente et malicieuse sur ses traits d’albâtre. Honnêtement, c’était plus facile comme ça, pas vrai ? La pigiste n’était pas douée avec les mots de toute façon. En restant dans son garage, elle aurait surtout risqué de tout casser pour de bon. Ses paupières se fermèrent un instant, le temps qu’il fallut pour chasser loin toutes les putain de pensées parasites qui venaient aliéner son moment de paix intérieur. Ça ne durerait pas, parce qu’elle était comme ça au fond : toujours la rage au ventre.

- Ne réponds pas, l’empêcha-t-elle avant qu’il n’ait pu dire quoique ce soit, t’sais bien qu’ça ruine tout.

Et comme si elle avait besoin de l’entendre pour savoir qu’il avait pris son pied. De toute façon, sans se vanter, il faudrait être gay pour ne pas prendre son pied avec elle – mais c’était une autre chose. Nouvelle longue expiration, sa tête tourna pour envoyer son regard heurter le plafond. C’était si calme qu’elle entendrait battre leurs cœurs. Pourquoi la vie ne se résumait pas à être nu(e) dans un lit, hein ? Pourquoi ?!

- J’ai la dalle, se plaignit-elle pour exiger indirectement d’avoir de quoi manger, j’tuerai pour un putain d’burger, de burger king bien sûr… la fatness à son meilleur. Rien que d’en rêver, elle salivait.