Riley Hendrikson
Lun 2 Sep 2019 - 21:51
Hendrikson
Prénom(s) : Riley
Âge : 34 ans
Date de naissance : 03 avril 1985I
Lieu de naissance : Oakland - Californie
Nationalité : Américaine
Groupe : Travelers
Ancien métier : Militaire - Rangers
Célébrité : Cobie Smulders
Solitaire
Matérialiste
Têtue
Rancunière
Résiliente
Autonome
Endurante
Débrouillarde
L'armée avait forgé le caractère de Riley, brute de décoffrage, enjouée et assez sociable, elle avait été à de multiples reprises en Afghanistan, en Irak... Mais ce que le stress post-traumatique n'avait pas réussi à accomplir, l'Épidémie l'avait fait. Depuis cet instant elle s'était refermée et si le mal ne l'avait pas transformée physiquement sa psychologie en était irrémédiablement affectée. Discrétion et volonté de s'isoler au maximum étaient à présent des secondes natures, et le moindre "hub" de peuplement, même neutre, était évité au maximum sans urgence vitale. Son expérience passée lui avait permis de ne pas sombrer lors des premières morts, des premiers affrontements. Lorsqu'elle du tuer pour la première fois. Elle survivait à présent le plus souvent par instinct, les rencontres étaient rares, les échanges positifs d'autant plus.
Ne plus laisser personne dépendre d'elle, et ne plus dépendre de personne. Une maxime souvent répétée dans le Seattle d'après l'apocalypse qu'elle s'était appropriée avant même le début de son errance. C'est la conscience agitée que l'ex-militaire rôdait à présent, évitant les morts comme les vivants, hantée par ceux qu'elle avait laissé mourir ou tué au fil des deux années passées sur les routes. Prisonnière de son passé, elle a développé un certain côté matérialiste ou du moins accordé une importante valeur sentimentale à de nombreux objets liés à son ancienne vie, ancres ou talismans lui servant de repères pour ne pas sombrer dans la folie ou une dépression qui la conduirait à une mort certaine. Elle erre maintenant comme beaucoup d'autres âmes perdues, à la recherche d'on ne sait quoi, ou par automatisme. Quoi qu'il en soit, elle ne s'en est jamais ouverte à personne de peur que cela soit utilisé contre elle à un moment ou un autre. L'ensemble de ses actions est d'ailleurs influencé par cela et elle ne compte plus les déformations et autres mensonges sur son histoire personnelle, qu'elle date d'avant ou d'après l'épidémie. Une façon de sanctuariser sa jeunesse et ses souvenirs heureux ? De se persuader qu'à présent plus rien ne deviendrait comme avant et d'en faire son deuil ? Là encore, personne n'avait la réponse.
Sûre d'elle et de ses choix, elle est persuadée que son entraînement lui permettra de surmonter toute difficulté pouvant se présenter à elle et malgré une capacité de remise en question inhérente à ses précédentes fonctions cette confiance et cette assurance peuvent parfois lui causer du tort lorsqu'elles se transforment en entêtement borné. Tout autant, et bien qu'elle conserve cet aspect "ordonné" de sa personnalité - Celui-ci s'en trouvant même exacerbé par la tension permanente de la survie - les années de voyage et de solitude ont eu pour conséquence de faire ressortir certains de ses plus sombres côtés. Si elle semble avoir toujours eu du mal à pardonner, ce travers s'est peu à peu mué en une rancune tenace à l'égard de ceux qui ont pu lui causer du torts au cours de sa survie, qu'il s'agisse de les abandonner à une mort certaines après un accrochage, ou "négliger" de les empêcher de se relever en tant que rôdeur.
Les derniers événements ont achevé de faire d'elle quelqu'un n'hésitant plus à se montrer cruel, la fin justifie les moyens et elle usait de tous ceux à sa disposition pour obtenir ce qu'elle voulait. Mentant avec d'autant plus d'aisance que son discours est teinté d'éléments de vérité empruntés ça et là.
Assez grande, il sera facile de noter qu'il s'agit d'une personne s'étant astreinte à une certaine discipline physique durant une très grande partie de sa vie. Bien qu'elle ai troqué sa carrure de l'époque pour une silhouette plus émaciée, ces deux années à survivre entre ville et campagne lui ont permis de conserver une certaine musculature discrète mais présente. Son visage présente une forme ovale, son nez est droit et fin, l'ensemble étant assez doux, complété par des pommettes hautes et marquées tandis que ses cheveux sont désormais coupés courts pour ne pas la gêner dans ses péripéties. Ses formes restent discrètes faute de vêtements les mettant en valeur, difficile de se faire un avis de ce côté là. Enfin elle porte deux tatouages visibles si elle ne porte que son débardeur. Sur l'épaule gauche, l'emblème d'une unité de l'US-Air force ainsi que plusieurs suite de numéros et dans le dos, un tatouage assez abstrait et non complété encore, qui prend une bonne partie de son dos, suivant le tracé de sa colonne vertébrale.
Ses vêtements d'ailleurs, n'ont pas vraiment changé depuis le début de son "voyage". Elle a conservé la majorité de ses effets militaires pour leur côté "pratique". Un pantalon de treillis à poches multiples, raccommodé plusieurs fois - comme le reste de sa tenue - ses seuls vêtements chauds se résumant à un pull et une veste imperméable portée par dessus un débardeur abîmé et délavé marqué "62nd Airlift Wing". Le tout est complété par un gilet d'assaut à poche multiple dont les plaques de protection pare-balles ont été retirées, probablement échangées contre des choses plus utiles sur le moment ou pour gagner en vitesse. Un sac à dos aux couleurs de son treillis vient compléter sa tenue et semble être ce qui se rapproche le plus d'une maison pour elle. Au fil de ses pérégrinations et à la suite d'expérience malheureuse très certainement, elle a appris à sangler, fixer, attacher tout ce qui pouvait produire un son audible par les rôdeurs, comblant même les éventuels "vides" de son sac à dos ou de ses poches avec des morceaux de tissus trouvés ça et là pour éviter à son matériel de s'entrechoquer et donc de la faire repérer.
Chance ou malédiction, elle est restée en possession de la majeure partie des ressources de leur groupe après sa dissolution contrainte et forcée, elle aura emporté le plus précieux avec elle à l'arrière du véhicule le plus important : Un blindé tout terrain (JLTV) Lockheed Martin - dissimulé plus au sud de la ville à présent. Son stock se résumant à une quantité plus que respectable d'armes et de munitions, qui a bien évidemment diminué au fil des mois ne lui laissant plus que quelques chargeurs de fusil d'assaut et de pistolets, quatre grenades à fragmentation et deux grenades fumigènes. Outre cela, elle gardera à l’abri de la carapace du véhicule un ensemble d’équipement presque tout aussi précieux que le véhicule : une paire de jumelles de vision nocturne soigneusement rangées, une trousse avec tout le nécessaire de chirurgie, une bonne partie de ses chargeurs et grenades, une hache, et de quoi entretenir ses divers équipement.
Si bien qu’une personne la rencontrant trouvera une individu bien équipée, mais sans réellement d’équipement de haute-technologie visible. Un fusil M4, un pistolet 9mm équipé d’un silencieux et un couteau pour arme, son talkie, sa lampe, ainsi que ses jumelles se trouvant dans les poches de son sac avec le reste de son barda - Vêtements plus ou moins chaud, sa gamelle, une gourde et une trousse de secours. Un chargeur excédentaire pour son fusil, ainsi qu’une grenade fixés à son gilet pare-balle viendront compléter l’ensemble. Sa nourriture, elle l’obtient en volant ses victimes. Après tout elle n’en auront plus besoin. Autrefois charognard, elle était devenue prédatrice, la survie était aussi à ce prix.
Née en californie le 03 avril 1985, Fille unique d'une famille de militaire depuis plusieurs générations, Riley était destinée à suivre la même voie depuis son plus jeune âge. Ayant grandi à proximité des bases où travaillait son père, passé les questions naturelles sur “Ou il est papa ?” lorsqu'il était au loin et qu'elle était toute petite fille, elle finit par trouver une forme de famille élargie auprès des autres personnes vivant dans les "quartiers" réservés aux proches des hommes et femmes travaillant dans l'armée ce qui donna lieu à autant d'au-revoir que de contacts conservés au gré des multiples mutations, cette partie de sa vie contribua d'ailleurs très certainement à son côté conservateur et matérialiste, préférant s'attacher à ses objets et souvenirs plutôt qu'aux autres - Les objets suivant ses déplacements, les individus à l'exception de ses parents, non. Cadre militaro-militaire oblige, elle développa bien vite ce côté ordonné et ce goût pour l'effort qu'on beaucoup de gens grandissant dans ces endroits, et qui lui servirait plus tard. Sportive accomplie, élève studieuse, l'environnement aidant, elle mena une vie sans histoire et sans réellement de rébellion, toute focalisée sur ses objectifs futurs. Engagée très tôt, sitôt ses 18 ans passés d'ailleurs, elle avait souhaité gravir les échelons plutôt que de chercher à poursuivre ses études dans le lycée militaire ou elle se trouvait. Les carrières combattantes lui étant fermées, c'est vers les escadrons de transport de l'US-Air Force qu'elle s'orienta. L'aéronautique était un monde à part, surtout pour le personnel volant - Pilotes de chasse exceptés... Eux étaient encore dans un autre monde - qui développait une cohésion assez forte, et sans réelle considération pour les grades et autres hiérarchie, l'essentiel était que le travail soit fait et bien fait. Elle pu visiter une bonne partie du pays au gré de ses affectations, elle eu même l'occasion d'être affectée en Europe, en Allemagne, découvrant le pays et ceux alentours à pied ou à moto, développant à ce moment là son goût pour la randonnée et le camping.
Si elle ne fût pas déployée immédiatement en Afghanistan avec le déclenchement des opérations, elle fut parmi les premiers contingents américains projetés vers l'Irak au cours de l'année 2003. Assignée au ravitaillement et à la logistique avec l'équipage de son C-17, elle restera stationnée de long mois sur place, avant d'être rapatriée au pays. Si sa première rotation s'est plutôt bien déroulée, étant loin des combats, c'est lors de sa seconde que les choses se sont corsées, la phase de conflit entre état s'est achevée pour laisser place à une guerre asymétrique ou l'armée affrontait différentes milices issues de courants politico-religieux variés. C'est dans ce climat de guérilla, au cours de l'année 2005, alors qu'elle accompagnait un convoi devant débarquer du matériel destinés à soutenir une offensive dans le sud du pays que son groupe tomba dans une embuscade. Si les détails sont flous, et qu'elle même ne semble pas s'en souvenir ou souhaiter les évoquer, ceux qui la connaissent ont noté un changement drastique dans son attitude, si elle conservait cet enthousiasme en public et cette joie de vivre en groupe. Continuant de partager soirées et fêtes bien souvent arrosées, ou séances de sport et autres activités avec ses camarades, elle s'isolait un peu plus souvent, que ce soit dans ses casernements ou dans la soute d'un avion, se créant une "bulle" ou elle se sentait en sécurité. Nouveau déploiement, en Afghanistan cette fois dans le courant de l'année 2009 pour soutenir la future opération "Strike of the Sword", elle mettait un point d'honneur à être de toutes les missions ou l'Air-Force était impliquée, qu'il s'agisse d'accompagner un convoi, d'accélérer la cadence du ravitaillement, ou d'autres tâches plus secondaires, elle se montrait aussi exigeante avec elle même qu'avec les autres "In omnia paratus" - "Paré à toute éventualité" si elle était la devise de certains régiments de soutien des Marines, elle était également devenue celle de Riley depuis cet épisode de 2005. Elle n'eut que peu d'accrochages majeurs durant ce second déploiement, les tirs de roquette en revanche étaient presque quotidiens à certaines périodes de l'année, ce qui aura contribué à renforcer sa volonté de s'isoler davantage.
Mutée dans une base militaire au sud de Seattle au début de l'année 2013, elle pu laisser derrière une partie des traumatismes vécus, bien qu'elle conserve ce côté solitaire à présent, jonglant entre la proximité de ses camarades, nécessaire dans son travail, et de longs moments seule à découvrir la ville. Elle a fini par traîner régulièrement le long des quais, entre le Seattle Aquarium et le parc Occidental Square, peu à peu "habituée" des bars et autres lieux des environs. Ses tatouages viennent d'ailleurs d'un salon proche qui lui avait tapé dans l'oeil, bien que l'un d'eux soit destiné à ne jamais être achevé.
Le président des états-unis ayant autorisé les femmes à combattre, elle s'était empressée de déposer son dossier pour rejoindre le "75th Ranger Regiment", les tests passés en fin d'année 2014, elle était promise à un départ pour la fin de l'année 2015 et s'y préparait, départ qui ne prendra pas la forme escomptée
Dès les premiers troubles, sur la base de McChord Field, des ordres furent donnés pour commencer à préparer du matériel en vue d'un transport rapide en direction de certaines zones de la région comme Fort Ward ou les états alentours. L'excuse fut d'abord celle d'un exercice de grande envergure suite au regain de tension avec la Russie et si elle tenait les premiers jours, l'arrivée d'hélicoptères d'assaut et de char par les habituels C-17 vint bien vite éventer le secret sur les événements tragiques à venir. Environ une semaine après le début de "l'exercice" des dizaines de militaires sont débarqués sur la base de McChord field et envoyés sécuriser la ville de Seattle et les environs de Tacoma tout proches. Il n'en fallu pas moins pour Riley pour commencer à préparer du matériel... Elle s'était rendue la journée même dans le supermarché de la base, faisant un stock de conserve, de bouteilles d'eaux, rassemblant ses affaires pour n'avoir qu'à récupérer son sac en cas de départ précipité, elle faisait en sorte de ne jamais l'avoir trop loin d'elle lorsqu'elle supervisait les débarquement, étudiant les différents équipements arrivant en masse.
Quelques jours après le déploiement initial, les premiers militaires blessés furent rapatriés sur la base afin de ne pas alarmer les populations, ils décèdent rapidement de leurs blessures, mais les retours des différents centre de quarantaine font que ceux-ci sont bien vite isolés et confinés avant qu'ils ne se relèvent. Alors que la panique gagne la population civile d'importants groupe de personnes se rassemblent devant la base dans l'espoir d'obtenir une protection plus importante de la part de l'armée. Tenus en respect par les troupes en faction, jusqu'à ce que l'inévitable se produise. On ignore s'il s'agit d'un réel infecté ou d'un militaire ayant perdu son sang froid, mais un mouvement de panique s'est déclenché provoquant la mort d'un grand nombre de personne aux alentours du 21 octobre. Piétinés ou abattus par les balles des soldats, la route menant à la porte principale était à présent un véritable charnier. La suite est connue, ou du moins imaginée... Chaque soldat fût équipé suite à l'alerte donnée à l'entrée de la base, la quarantaine fût rompue à la suite d'une erreur humaine. Le chaos se répandit sur la base et comme le reste de l'état, la base tomba aux mains des rôdeurs dans les 24 heures qui suivirent, laissant le chaos s'installer dans les environs et coupant un peu plus l'état d'un hypothétique soutien qui n'arrivera jamais.
Concernant Riley... Sitôt l'alerte donnée, elle s'empressa d'aller s'équiper, son sac sur le dos. Personne ne lui posa la moindre question, son grade, s'il n'était pas celui d'un officier était suffisant pour qu'on ne fasse pas attention à ses moindres faits et gestes. Les armes à feu et les munitions étaient distribuées à tout soldat valide, elle pu récupérer quelques grenades qu'elle glissa dans son gilet d'assaut. Elle se dirigea ensuite vers les entrepôts, s'emparant du maximum de ration possible... Elle y croisa d'ailleurs un autre militaire, si les deux se jaugeaient, leur regard trahissait la même chose. Ils savaient. Savaient qu'ils étaient condamnés s'ils restaient là. Savaient qu'il ne restait plus qu'à prendre ce qu'il était possible de prendre, et disparaître. Savaient que personne n'irait vérifier, pour cela il fallait que la base survive à la nuit et ce ne serait pas le cas. Elle en était persuadée. Ils étaient donc deux pilleurs à présent, à se servir dans les réserves de l'armée, avant de s'enfuir chacun de leur côté. Sa volonté de s'isoler, fort heureusement, n'avait pas ébranlé son goût pour la randonnée et elle mis à profit les longues heures passées à marcher et à explorer les alentours pour suivre les chemins les moins fréquentés avec pour objectif de s'éloigner au maximum des zones de peuplement. Elle pris donc le chemin du sud de la base, et après avoir escaladé les barrières bloquant l'accès à la forêt proche fit en sorte de s'évanouir dans la nature, laissant derrière elle les détonations et les moteurs des blindés. Elle aurait pu jurer voir un avion tenter de décoller, mais tout ça n'avait déjà plus d'importance.
Au fil des semaines, alors que les jours passaient et que ses réserves diminuaient, elle profitait de "l'hospitalité" de certaines personnes restées chez elles dans les villages alentours pour éviter au maximum de piocher dans ses propres réserves conçues pour durer longtemps. Les gens ne se posaient pas de question sur ce que faisait un militaire seul ici... Ils avaient déjà abandonné depuis longtemps l'idée que l'US-Army allait rétablir l'ordre, ils étaient simplement content de pouvoir compter sur la présence d'une personne armée et sachant se servir des-dites armes. Enfin. En majorité.
Le premier tournant eu lieu au cours de l'hiver, à la fin du mois de décembre, ou au début du mois de janvier - elle avait fini par perdre le fil du changement d'année - alors qu'elle se trouvait dans la maison d'une femme d'approximativement son âge depuis deux jours dans une localité à mi-chemin entre la petite ville et le gros village nommée Black Diamond, cheveux blonds, l'air un peu malade. Elle lui semblait étrange, mais l'ex-militaire mettait ça sur le compte du traumatisme de voir le monde s'effondrer. Prudence étant mère de sûreté, elle ne dormait jamais sans son couteau à portée de main, ses armes bien sanglées et accrochée sous la "tête" de son sac de couchage, elle avait également insisté pour dormir dans une pièce séparée. Pour compléter son "dispositif" elle avait accroché ses couverts en métal et sa gamelle de sorte qu'abaisser la poignée de la porte les fasse chuter et la réveille, elle estimait qu'en dormant à l'autre bout de la pièce elle aurait le temps de réagir en cas d'agression. C'est au cours de la seconde nuit sur les lieux que ce qu'elle redoutait arriva. Imaginant - à raison - qu'elle devait posséder, en plus de ses armes de quoi tenir plusieurs jours en terme de nourriture et d'eau, son hôtesse pénétra dans la chambre. Le bruit la fit sursauter à tel point qu'elle en lâchait presque l'imposant couteau de cuisine qu'elle tenait en main, si la brune s'était éveillée, elle ne bougeait pour l'instant pas. La suite s'est passé très vite. Un rapide regard pour noter les intentions de son "hôte"... Attendre le dernier moment pour frapper, elle se relève presque d'un bond. Saisi son poignet. Frappe. Un coup net et précis sur la gauche du sternum... Droit au coeur. Les deux femmes semblent s'observer l'espace d'un instant, toutes deux les yeux écarquillés, l'une de surprise, l'autre sous le choc. Le couteau de cuisine chuta au sol, Riley ne fit même pas attention au bruit, elle se recula alors que le sang commençait à ruisseler sur sa main, tenant fermement le couteau quittant le buste de son assaillante avec un bruit de chair déchirée. Son cerveau semblait avoir cessé de fonctionner normalement à partir de ce moment là. "Elle ou moi." se disait-elle. "Je n'avais pas le choix !" alors qu'elle tournait et retournait dans le salon, son pistolet dans la main, ayant un temps songé à mettre fin à ses jours. C'est dans la cuisine qu'elle trouva un peu de réconfort, un quart de bouteille d'un whisky américain... Elle avait eu l'occasion de goûter quelques alcools écossais, celui-ci avait un goût de crème à récurer en comparaison mais il ferait bien ses effets. Dans sa précipitation elle en avait oublié le cadavre, le choc d'avoir eu à tuer cette femme l'avait ramenée des années en arrière en Irak et en Afghanistan, et si elle avait vu des rôdeurs au loin pendant sa fuite, le lien ne s'était pas fait immédiatement. Le niveau de la bouteille descendait lentement mais sûrement alors que Riley était prostrée dans un demi-sommeil au milieu de la cuisine éclairée par la lumière blanche et blafarde de la pleine lune qui filtrait à travers les volets. Deux, trois, quatre heures passèrent, quand un grattement la tira de ses rêveries, levant la bouteille qui au final n'avait pas tant diminué que ça devant ses yeux, elle se mit à parler à voix haute : "Ma vieille... Ça te réussi pas l'alcool à dix dollars..." Le grattement se fit plus intense, entraînant un froncement de sourcil perplexe. Se relevant en prenant appui sur le bord de l'évier, elle observait vers la porte d'entrée quand un impressionnant bruit de chute accompagné d'un geignement inhumain lui fit prendre conscience de la situation. Figée sur place, elle contemplait pour la première fois de très près un rôdeur. Le sang avait cessé de couler de la plaie au thorax, mais le pull autrefois blanc était désormais écarlate, les yeux affolés avaient laissé place à un regard vitreux et la voix certes peu agréable n'était plus qu'un râle affamé. S'élançant à pleine vitesse sur elle, elle eu le réflexe d'attraper une poêle pour l'envoyer valser dans la tête de la créature qui ne semblait pas plus incommodée que ça par le choc, tout au plus déstabilisée, reculant en levant son pistolet, elle vida pratiquement un chargeur alors que le cadavre ambulant avançait inexorablement malgré les impacts, jusqu'à ce qu'une balle l'atteigne en pleine tête et le fasse s'effondrer sur le côté, comme un pantin désarticulé - Ce qui n'empêcha pas Riley de continuer de tirer sur la créature une fois celle-ci à terre, ce qui l'aurait probablement condamné si l'arme n'était pas équipée d'un silencieux. Tractant la créature jusqu'à l'extérieur par la porte de derrière, elle verrouilla l'ensemble, barricada porte et fenêtre avant de se laisser aller aux reste de la boisson, sombrant dans le sommeil la bouteille vide encore à la main pour une nuit pleine de cauchemars.
Au printemps, avec le redoux, vinrent les rôdeurs dans les campagnes. Voilà quelque jours que la jeune femme voyait des groupes de quelques individus passer, parfois s'arrêter, parfois repartir. Profitant d'un moment de calme, elle pris la décision de sortir de son abri hivernal, poussée autant par une intuition qu'elle se retrouverait bientôt prise au piège que par les ressources de la petite bourgade qui commençaient à s'épuiser. Elle évita les grandes autoroutes, privilégiant la discrétion des chemins de la Wenatchee National forest qui en plus d'être peu fréquentés et praticables regorgent de gibiers proliférant depuis que les randonneurs ont désertés ceux-ci. La nourriture était présente en relative abondance, quelques ruisseaux lui permettant de se ravitailler en eau potable. Elle fit en sorte de dormir en hauteur la majeure partie du temps, se sanglant au tronc de son arbre. Ses ressources diminuaient toutefois petit à petit, certains animaux demandant l'usage de son fusil pour être abattus mais ce petit manège lui permis de survivre durant une bonne partie du printemps et de l'été. Parfois elle tombait sur des campements de fortunes, quelques malheureux tentant de se cacher ça et là, certains rudimentaires, d'autres un peu plus évolué. Elle aura souvent observé et attendu. Elle aura pu entrer en contact avec certains, ne se sera pas attardée et aura fini par soigneusement éviter toute interaction après plusieurs altercations avec ceux qui pouvaient convoiter son équipement. Cette relative tranquillité loin des rôdeurs ne lui a pas fait oublier le danger qu'ils représentaient, elle se rendait à intervalle réguliers en lisière de la forêt à mesure qu'elle remontait vers le nord notant l'augmentation drastique de leur nombre au fil des mois.
L'automne arrivant, elle débuta la recherche d'un abri, ce qui allait impliquer de traverser la marée de rôdeurs quittant Seattle. Continuant dans sa logique d'éviter les grands axes, elle dû se contraindre toutefois à user des routes ce qui la menèrent au nord de la cité. Vers les villes de Marysville et d'Everett. Elle croisa en route sa première troupe importante de rôdeur, perdant dans sa cavale l'une de ses grenades - Ce qui lui sauva probablement la vie, quoi qu'elle s'éloigna au maximum de la zone ensuite de peur de rencontrer d’en avoir attiré d’autres. Sa priorité une fois arrivée en ville fut de trouver le plus de vêtements chauds possibles au cas ou elle ne parvienne pas à trouver d'abri tout en s'assurant de ne pas avoir été suivie, elle dû forcer quelques maisons, mais finit par trouver une polaire et une parka qui l'alourdissait de façon non négligeable mais qui lui seraient nécessaire avec l'hiver qui arrivait. Hiver qui ne se passa pas aussi bien que prévu... Elle avait sous-estimé le nombre de survivant présent plus que celui de rôdeur, et à de nombreuses reprise elle dû battre en retraite sur le chemin d'un endroit chaud à cause de situation risquant de déraper à chaque instant. Son seul réconfort fut de parvenir à retrouver une bonne quantité de nourriture encore consommable dans l'un des petit supermarché de la zone, ainsi qu'un carnet et quelques stylos, commençant à écrire pour se vider la tête. Y consignant chaque interaction, chaque jours méthodiquement... Comme une façon d'exorciser les pensées qui assaillaient son esprit et qui la hantaient la nuit mais au delà de cette “apartée” salvatrice, elle usa de ce carnet pour cartographier une partie du réseau d'égout de la zone ou elle se trouvait, ce qui lui permis de se déplacer de façon relativement sûre, ses seules rencontre furent des rats, ou quelques individus dépenaillés et faméliques ayant perdu l'esprit et survivant par on ne sait quel miracle en grignotant ce qui peut bien leur tomber sous la main, comme un tableau de la dégénérescence de l'Humanité face au virus qui continuait de la décimer, individu par individu. Bien peu de gens osaient sortir quoi qu'il en soit, affronter la mort dissimulée par le manteau neigeux, même la militaire qui gardait jusque là une bonne condition physique - Du moins autant que possible - accusait à présent une forte perte de poids et une faiblesse généralisée. Peu d'accrochages avec des rôdeurs, mais, alors qu'elle se trouvait à l'intérieur d'une imposante bâtisse, un cri retenti à l'extérieur, féminin, visiblement, si l'idée d'aller voir lui avait effleuré l'esprit, l'égoïsme de l'instinct de survie avait bien vite pris le dessus. Saisissant tout ce qu'elle avait pu voler sur place, la jeune femme pris son arme entre ses mains et quitta les lieux, pour voir au milieu de la rue un groupe de trois individus chercher à se saisir d'une jeune fille aux cheveux châtains et au corps amaigri par les privations. Ses vêtements étaient abîmés à de multiples endroits, et elle ne semblait plus avoir la force de s'échapper à présent. Ou de faire quoi que ce soit. Elle rampait dans la neige dans l'espoir de s'éloigner de ses agresseurs quand son regard se posa sur Riley, arme pointée vers eux. La tension était à son comble alors que suivant le regard et les appels à l'aide de leur victime, le groupe pivota pour se trouver face à la brune qui s'éloignait sans les quitter des yeux et leur ordonnait de ne pas bouger sous peine de finir avec une balle dans la tête. Elle ne prêta guère attention à leurs allusions graveleuses, ni même à leur tentatives de l'attirer avec de la promesse de partager leur nourriture, reculant toujours pour rejoindre la plaque d'égoût proche sous le regard à mi-chemin entre le désespoir et la haine de celle qui l'avait suppliée de l'aider. "N'y pense pas. N'y pense pas. N'y pense pas". Ces mots tambourinaient dans sa tête comme pour couvrir les pleurs qui résonnaient désormais dans la rue enneigée. Pivotant à l'angle de l'immeuble, un ultime cri brisé vrilla ses oreilles tandis qu'elle s'engouffrait dans l'obscurité des tunnels. Avaient-elle survécu, elle en doutait... Les agresseurs avaient-ils eu ce qu'ils méritaient... Elle s'en fichait. Mais ils semblaient suffisamment idiot pour se laisser dévorer par les rôdeurs, elle ne l'était pas. Elle, devait survivre.
Si les autres événements survenus cet hiver furent de moindre envergure, ils n'ont pas moins éprouvé durement le moral de l'ex-militaire. C'est l'esprit et le corps lourd qu'elle entama le printemps 2017. Elle avait appris à éviter les rôdeurs, et développé ses techniques pour attraper de petits animaux pour éviter de prendre ses "rations d'urgence" comme elle aimait à les surnommer. La nourriture était plus rare qu'en forêt, mais c'est l'eau potable - et saine - qui faisait souvent le plus cruellement défaut. Elle dû se résoudre à utiliser les comprimés de purification d'eau se trouvant dans les rations qu'elle avait emporté au début de son périple pour s'assurer de ne pas en manquer, rationnant à côté la nourriture pour être sûre d'en posséder pour les cas d'extrême urgence.
Elle se trouvait à présent plus proche du centre-ville de Seattle, plus dangereux forcément, mais elle l'espérait plus riche en ressources utilisables. Les restes d'affrontement étaient devenus commun dans cette zone, alors qu'elle tombait sur des cadavres décomposés ou non, à la tête explosée, ou au crâne traversé d'une balle. Elle ne se déplaçait plus que de nuit ou presque pour éviter de se faire abattre dormant par plage d'une trentaine de minutes toutes les quelques heures, ne s'accordant de vrai repos qu'au fin fond de bâtiments derrière plusieurs portes verrouillées. C'est au mois d'août qu'elle parvint à proximité d'un lycée dont les barrières avaient cédées, les rôdeurs errant sans but au sein de celui-ci comme des fantômes, elle pu noter à distance des traces d'une occupation humaine, parmis les décombres d'un incendie, probablement encore récente sans réellement pouvoir la dater. Quoi que le nombre de "geeks", comme elle avait entendu certaines personne les appeler au cours d'une session "d'espionnage" lui interdisait toute investigation supplémentaire. Elle avait peu à peu appris à "passer derrière" les affrontement, devenue autant charognard que survivante, la brune passait entre la disparition des occupants des lieux, fouillait les éventuelles cachettes oubliées, et partait avant l'arrivée des rôdeurs. S'il ne s'agissait pas là des seules activités de pillages auxquelles elle se livrait, elle évitait soigneusement toute présence humaine à ce moment, persuadée que tout individu présentait un danger pour sa sécurité, préférant les magasins abandonnés et autres drugstores pour se ravitailler.
Les jours se suivaient et se ressemblaient, une certaine forme de routine s'installait dans ses errances alors que l'hiver approchait. Elle craignait d'avoir bien plus de difficultés à passer celui-ci... Et à raison. Elle ne parvint pas à trouver d'abri réellement sûr, où de zone réellement tranquille, les immeubles représentaient des pièges mortels, car si ils l'abritaient, la majeure partie n'offrait que peu de possibilités de sortie de secours. C'est finalement vers une cave équipée d'une fenêtre brisée près du plafond qu'elle jeta son dévolu. Mais la nourriture était rare, et les rues défoncées ne lui facilitaient pas la tâche. Pour couronner le tout, le tremblement de terre de novembre 2017 vint perturber ses plans, et elle manqua de finir en sale état après qu'un morceau du plafond se soit décroché, plusieurs tonnes de gravats se déversant dans la pièce. Elle ne dû qu'aux étages successivement traversés par les dits-gravats d'être en vie. Elle n'avait pu conserver les vêtements de l'hiver dernier car trop encombrants, et n'avait trouvé qu'un pull supplémentaire pour se protéger du froid. Son pantalon trempé ne lui servant pratiquement à rien, elle fut contrainte à de nombreuses reprise de délaisser ses abris suite à l'arrivée de groupe de plusieurs personnes. Comme si l'hiver ne suffisait pas, elle fut prise à partie à de nombreuses reprise. Son isolement relatif en début de survie lui avait permis de conserver une bonne quantité de munitions, son entraînement parlait avant ses sentiments, et elle n'avait pas de scrupules sur l'instant à faire usage de ses armes. Quand bien même ses nuits étaient de plus en plus agitées, elle survivait encore envers et contre tout, récupérant du matériel sur le corps de ses assaillants, tout ce qu'elle pouvait. Alors que l'hiver avançait, celui-ci ne tarda pas à prélever son dû, une importante fièvre frappa Riley dans le courant du mois de janvier, la contraignant à un immobilisme qui aurait pu être mortel. Elle avait forcé pour aménager un endroit où se dissimuler, ce qui n'avait pas arrangé son état, mais lui permettait de tenter de se remettre... Ne sortant que pour récupérer le strict nécessaire, sa trousse de secours fût vidée de ses médicaments, tout comme une bonne partie de ses rations. Elle y était contrainte, mais voir ses ressources diminuer ainsi pesait lourdement sur son moral, Riley luttait pour ne pas mettre fin à ses jours lors des pics de fièvre les plus importants, tout mais pas se relever comme l'une de ses créatures. Une légère hausse des températures extérieures lui offrit suffisamment de répit pour se reprendre. Elle entendait parfois des pas à là dehors, ou peut-être avait-t'elle rêvé. Quoi qu'il en soit personne ne la découvrit, toute la cité était gelée par la tempête qui faisait rage, se calmait, puis reprenait de plus belle, et les survivants limitaient leurs déplacement au maximum.
Même si son corps n'avait pas pleinement récupéré, elle avait établi ses priorités. Elle devait avant tout reconstituer ses ressources... Continuer vers le sud, ne pas s'arrêter, s'arrêter c'est mourir, peut-être que si elle parvenait jusqu'à McChord field, elle pourrait se ravitailler, espérer que les pilleurs n'ai pas encore volé l'ensemble des réserves, trouver un abri de plus longue durée pour permettre à son corps de se remettre. Son état ne lui permettait plus de jouer les récupératrices derrière les affrontements, elle était trop épuisée pour ça, et elle ne parcourait qu'un ou deux kilomètres par jour. Elle avait cherché de quoi traiter ses affaires, un spray désinfectant pour éliminer les éventuelles bactéries, un nouvel épisode de fièvre la tuerai. Elle avait repéré des traces de passage, mais ne pouvait se permettre de rester inactive, elle n'avait plus des réserves requises pour passer la fin de l'hiver. Sa route se poursuivait, inlassable quoi que prudente, toujours de nuit, toujours en silence. A la recherche du moindre magasin, de la moindre boîte de conserve. Elle ratissait à présent la ville depuis plusieurs semaines alors que l'hiver s'éloignait doucement pour laisser place au printemps, sa route l'avait mené en périphérie de l'industrial district, et c'est dans cette zone, près des deux grands stade, qu'elle manqua de nouveau de laisser sa vie dans le courant du mois d'avril. Arrivée près d'un supermarché asiatique, Riley y avait pénétré dans l'espoir de regarnir ses stocks avant de poursuivre sa route, elle y croisa deux personnes, habillés en cuir pour l'un, d'un vieux pull miteux pour l'autre, les deux semblaient être des compagnons d'infortune à première vue, et si elle les mis en joue dans un premier temps, leur attitude fini par la convaincre de baisser son arme. "Hé... T'en fais pas, on est là pour la même raison, il doit bien rester assez pour nous trois. Ça sert à rien de gâcher tes balles ma belle !" il n'avait pas tort... Il ne lui restait que deux chargeur pour son fusil, deux pour son pistolet. Elle avait été parcimonieuse. Mais ce n'est pas une raison pour changer d'attitude. Elle s'engouffra dans les rayonnages et commença à chercher l'air légèrement paniquée. C'était une course contre la montre, elle le savait, si les deux individus n'avait pas semblé agressif, rien ne lui disait qu'ils n'essaieraient pas de la prendre par surprise mais encore une fois... Elle n'avait pas le choix. Un choix qu'elle regretta amèrement. Alors qu'elle avait trouvé son "bonheur", quelques nouilles déshydratées, des biscuits, c'est plusieurs voix qui lui mirent la puce à l'oreille. Les bruits de pas se rapprochaient d'elle, trop pressés et bruyants pour ne pas témoigner d'une importante supériorité numérique. Fourrant son butin dans son sac, elle pris son fusil qu'elle arma, avant de se relever difficilement. Elle devait trouver un endroit où se cacher. En hauteur de préférence. L'escalier menant aux bureaux n'était pas si loin, elle devait tenter de l'atteindre. S'élançant à toute vitesse elle s'engoufra dans la cage d'escalier alors que les premiers tirs claquaient près d'elle. Refermant la porte derrière elle, elle déverrouilla la goupille de sa grenade avant de bloquer celle-ci contre la poignée afin qu'une ouverture fasse chuter cette dernière et souffle l'inconscient qui avait osé tenter de la suivre. En haut elle bloqua la seconde porte à l'aide d'une table, puis pris position près des fenêtres occultés à demi par des stores endommagés, inspirant profondément, quittant son couvert, elle fit feu une première fois sur un ennemi qui s'élançait vers les marches pour les forcer à l'imprudence, les faire s'imaginer que rien ne viendra les empêcher de grimper. L'échange de tir continue, elle identifie cinq opposant, un est déjà à terre, mais maintenant ses tirs se font imprécis et les assaillants se couvrent l'un l'autre, les débris dus aux impacts lui obscurcissent la vue, elle devait tenir bon, reculant de quelques pas en épaulant son fusil il lui fallait un angle de vue, elle changeait de fenêtre et c'est un autre opposant qui s'effondre alors qu'elle même chute en arrière. Comme frappée par un coup de poing, son gilet venant de recevoir un impact, le kevlar ayant fait son oeuvre, il lui avait sauvé la vie mais au prix d'une cote probablement fêlée. A cet instant, c'est une explosion qui retenti dans le magasin, ils venaient de forcer la porte et la grenade avait accompli son oeuvre, l'homme en cuir et l'autre individu rencontré plus tôt gisent au sol, impossible de trouver le dernier... Il avait fuit ? Non, des pas dans les escaliers, elle se cache derrière un bureau, retirant son chargeur pour compter ses munitions... Une dizaine de balles restante, rien d'autre. En position derrière le meuble de bois, elle fixait la porte lorsqu'une volée de balle la traverse, se fichant dans le meuble de bois pour la plupart... A l'exception de l'une d'elle qui vient frapper le viseur de la carabine M4, ricochant pour lui infliger une blessure à la joue, superficielle mais le stress et la douleur font qu'elle vide ce qu'il lui reste du chargeur d'un seul coup, criblant la porte de balle alors qu'elle peine à conserver son souffle. Elle devait tenter le tout pour le tout... Elevant la voix pour s'adresser à son agresseur :
- Okay j'me rends... T'as gagné !
- Mon cul ! J'veux voir ton arme !
- J'la jette au milieu de la pièce... ! Dit-elle à voix toujours haute avant de s'exécuter, se débarrassant du fusil d'assaut désormais inutile. Desserrant également les sangles de son gilet pare balle pour retirer la plaque pare-éclat, avant de sortir son pistolet, l'armant aussi discrètement que possible, couvrant le bruit de sa voix. C'est bon ! J'suis plus armée... Tu m'laisse partir et j'ouvre la porte. Laisse moi partir et tu repars avec mon équipement, mes armes, ma bouffe et tout ce qui appartenait à tes potes ! T'auras jamais le temps avant que les rôdeurs débarquent autrement !
Le marché de dupes conclu, elle approchait pour déverrouiller la porte, prenant bien soin de se placer hors d'un probable enfoncement suite au déplacement du bureau. Pistolet pointée vers l'entrée, l'homme venait d'entrée en balayant la porte du pied, bien décidé à se farcir celle qui avait massacré son groupe, c'est une balle dans la tempe qui l'accueilli... Celui-ci chutant lourdement avant même de comprendre ce qui venait de lui arriver. La douleur la lançait, tout son buste lui donnait l'impression de n'être qu'un hématome géant. La plaie à sa joue saignait abondamment mais elle avait récupéré de quoi compresser la blessure en arrachant une partie du t-shirt du dernier cadavre dans le bureau. Elle n'avait même pas songé à leur faire les poches, ne pensant qu'à quitter les lieux avant qu'il ne soit trop tard... Trop tard il l'était peut-être déjà alors que trois rôdeurs pénétraient dans le magasin. Elle usa de son pistolet, vidant la moitié de son chargeur pour les abattre. Elle ne pris en revanche pas la peine de percer le crâne des individus qui l'avaient mise dans cet état. Comme une idée de châtiment, de vengeance lui avait traversé la tête. Et qu'est-ce que quelques rôdeurs de plus quand il y en a des millions.
Cherchant à s'éloigner au maximum de l'endroit, elle tituba jusqu'à la voie ferrée proche, et s'effondra dans un wagon ouvert après l'avoir fermé, l'odeur typique des chemin de fer, cette sorte de mélange d'huile et de suie, mêlée à celle de la nature qui s'était emparée de l'endroit avait quelque chose d'appaisant... Elle sombra dans le sommeil. Elle ne su pas combien de temps elle avait dormi, un jour, deux ? C'était en tout cas au beau milieu de la nuit et la faim au ventre qu'elle s'éveilla. Elle ne pris pas de risque et s'accorda un repas correct, de grandes rasades d'eau, puis pris le temps de s'occuper de sa blessure, puisant dans sa trousse médicale qui n'était à présent plus que l'ombre d'elle même... Fort heureusement si la douleur au torse était toujours présente elle n'avait pas trop de difficultés à respirer. Un soulagement, le premier depuis des jours. C'est abattue mais hors de danger qu'elle repris sa route en ce mois d'avril, jusqu'à voir deux individus pénétrer dans un immense local... Une usine ? Le campement d'un groupe... En tout cas il semblait y avoir de la vie à l'intérieur. Elle hésitait à y entrer...
L'hésitation passée, elle poussa la porte des lieux, tombant nez à nez avec une vieille connaissance. La russe qui allait, près d'un an plus tard, être au centre d'événement dont la portée n'est pas encore mesurée. Après un échange musclé, elles partirent toutes deux sur les routes, avec l'objectif de faire payer elle ne savait encore quel événément qui avait vraisemblablement eu un impact significatif sur son amie-amante. Si les rencontres se sont enchaînées au fil des événements, l'attaque de la prison, du ranch, puis les représailles à Renton. Tout ce temps, elle n'avait conservé que Roza dans son environnement proche, suivant ses faits et gestes comme une ombre, lui évitant parfois de se mettre en danger, jouant tout à la fois un rôle de conscience et d'instinct de survie par procuration. Ce n'est qu'à l'explosion des différentes forces en présence qu'elle s'était autorisée à accueillir un nouveau venu dans son cercle personnel. Si la timidité de leur nouvel acolyte la faisait sourire - Et elle ne se privait pas, parfois, de le taquiner la dessus - elle ne doutait pas de ses compétences en matière d'électronique et de bidouillage, tout en sachant pouvoir compter sur son "ange-gardien" au fusil de précision.
Leur groupe constitué, ils se sont installés dans les locaux de la tour de contrôle du site de Boeing. La brune s'échinant à transformer les lieux en "planque idéale", leur permettant une certaine mobilité, qui n'aurait pas mis en danger leurs ressources en cas de fouille intempestive en leur absence - Et des ressources, après le pillage du site de Renton, il y en avait.
L'hiver passant, ils ammassèrent de quoi le passer sans problème, élaborant et dissertant sur la suite des événements, jusqu'en février 2019. Des rumeurs d'un groupe agissant dans Seattle, une enquête menée, et la disparition de Roza puis de Markus, coup sur coup, à tout au plus quinze jours d'intervalles et sans aucune nouvelle ni moyen de les contacter avaient achevé de plonger l'ex-militaire dans un état de colère froide quasi-permanent. Seule au sommet de sa tour, laissée là par les deux seules ancres qu'elle s'était autorisée, elle avait finit par ressasser encore et encore de vieilles idées noires, laissant doucement ses démons refaire surface, s'installer et la porter. "I've got a war in my mind" disaient-ils. Toutes ses guerres se mélangeaient désormais. Contre des insurgés, contre les morts, contre les vivants. Elle se raccrochait simplement à l'idée unique de retrouver les deux personnes qui l'avaient aidés à tenir la barre jusqu'à maintenant, à rester "humaine".
C'est un morceau de papier froissé dans la main qu'elle démarra l'imposant blindé, consultant la carte qu'elle avait retranscrite, et se remémorant les discussions qu'ils avaient eu elle pris la route du sud de l'état. Sa priorité était de dissimuler le véhicule, et ce qu'il contenait. Elle avait laissé quelques ressources dans les caches de la tour, à l'abri, mais avait emporté la majorité avec elle. Malheureusement le mastodonte de métal était gourmand, et surtout bien peu discret. Ce fut chose faite, dans l'un des recoins de la "Black Diamond natural area" une vieille bâtisse abandonnée à la fonction obscure. Elle ne repéra pas de traces d'activités récentes, et reviendrait de toute façon une fois par 24 heures dans la zone.
Son équipement renouvellé en armes, munitions, explosifs et nourriture, elle pris le parti de se masquer le visage, désormais connu par une partie de la ville et commença son enquête par les domaines proches. La seconde priorité était une voiture, ou une moto, qui lui permettrait de se déplacer rapidement. Ce qu'il se passa pendant l'été fût autant l'expression d'un désespoir, que d'une violence froide et retenue depuis plusieurs mois. Ses limites morales avaient été mise à bas, polarisées en deux groupes : Elle - et quelques autres individus bien précis - et le reste. Ce "reste" qui était qualifié d'ennemi, jusqu'à preuve éventuelle du contraire.
Elle avait tué, à plusieurs reprise. Parfois plus de vivants que de mort. Les morts ne racontent pas d'histoire. Et c'était des histoires qu'elle cherchait. Des pistes. Des informations. Certains se confiaient rapidement, par peur. D'autres lui crachait au visage, sans avoir l'occasion de le faire deux fois. Les morts ne racontent pas d'histoires, et elle ne voulait pas qu'ils racontent la sienne.
Ne laissant derrière elle que des cadavres, et des stocks vides ou entammés, elle continuait sa route, allant d'informations fiable ou pas en découvertes toutes aussi macabres que ses actions. Ce n'est qu'alors qu'elle s'adonnait à sa tradionnelle séance d'interception de messages radios, balayant les fréquences, qu'elle entendit la voix de celui qu'elle cherchait depuis des mois maintenant. Son sang ne faisant qu'un tour alors qu'elle mit quelques instants à réagir au choc de la voix entendue, seul bruit ou presque dans un domaine entièrement naturel, elle laissa filer un "Sale petit con !" avant de se crisper sur le volant, comme si d'un seul coup la digue qui retenait tout ce qu'elle avait pu ressentir cédait. Comme s'il n'avait fallu qu'une voix, pour que sa culpabilité la frappe avec la force d'un coup de tonnerre droit dans l'estomac. Des images, des cris, des suppliques. Serrant le volant à s'en faire blanchir les phalanges, c'est un cri, bien réel qui déchira le silence de l'habitacle. Puis un autre. Une façon d'exorciser ce trop plein d'émotions, de sensations contraires. Une façon de chasser ces fantômes, qui comme tant d'autres la hanteront à jamais. Elle resta sur place un long moment, difficile de l'estimer, d'ailleurs, tête basse, les yeux rougis par les larmes, et la voix éraillées par ses cris.
Ce n'est que le lendemain qu'elle repris sa route pour revenir à la tour du site Boeing. Elle réintégrais la "maison". Pas de Markus, évidemment, mais il était vivant. Et quelque part dans la cité. Si la présence de la Russe se faisait de plus en plus pressente... L'aurait fait se sentir complète, c'était de son "ange gardien" qu'elle approcherait, peut-être pour trouver une quelconque forme d'équilibre précaire. C'est une fois installée dans leurs anciens quartiers qu'elle reprendra ses recherches, et les reprendra au No Man's Land.
Sa journée est rythmée par une obsession à deux visages… Trouver ses proches, mais surtout trouver un coupable. Suivant le même schéma minuté à l’extrême, elle s’éveille en grignotant rapidement une partie de son butin des jours précédents et en balayant les fréquences de son talkie, espérant capter elle même ne sait quelle communication. Puis elle vérifie le niveau d’essence de son véhicule, qu’elle démarre en vue de préserver la batterie au mieux.
Dans le même temps, elle profite de ces quelques instants pour faire un inventaire de ses ressources, machinalement, car elle compte mécaniquement toute balle tirée, toute nourriture ingérée, toute gourde vidée. Nettoyant ses armes, démontant ce qu’il y a a démonter, avant de le remonter avec la même minutie. Tout cela, elle le fait à la lumière du jour avant de préparer ses expéditions nocturnes.
Une carte sommairement annotée en main, elle prépare ensuite son plan de route, ne s’absentant que pour une durée de 24 heures maximum, établissant le trajet bien à l’avance, et s’y tenant, n’emportant qu’un léger excédent de ressource pour parer à un retard de quelques heures.
Vient ensuite, avec la même méthode, la préparation. L’ex-Militaire fonctionnant par “instants”, encore une fois, machinalement, son esprit s’étant probablement formaté de la sorte, plus encore après février, pour éviter d’avoir trop à réfléchir. Établissant uniquement des liens de causes à effet.
Une fois cette préparation effectuée, et la liste de ses priorités établie, elle partira, tous les jours, pour un trajet plus ou moins long à la nuit tombée, ciblant les groupes de survivant les plus petits, profitant de l’effet de surprise et de son adresse au tir pour neutraliser les sentinelles, ou usant de méthodes qui auraient pu être précisément celles des individus qu’elle recherchait sans le savoir. Il y a toujours un élément faible, le briser brisera l’ensemble. Voilà sa façon de penser et de procéder. Nourriture, essence, munitions et surtout informations, voilà les objets de sa quête quotidienne, qu’elle accomplissait avec l’inlassable détermination d’un mort marcheur - En moins cadavérique.
Avant son départ, elle fait en sorte de laisser le moins de traces possible, plaçant en revanche des objets à des endroits stratégiques - Sceau derrière une porte, outils en position bancales près d’une fenêtre, par exemple - et vérifiant l’intégrité du bâtiment ou elle stocke son trésors. L’idée étant de discerner un éventuel passage d’individus peu prudents. Bien évidemment, le rituel inverse est effectué à l’aube, lorsqu’elle revient. Passant en revue ses “pièges”, la rassurant à peine, ou au contraire, la forçant éventuellement à se déplacer.
Elle dormira assez peu, et mal. Par tranches de quelques heures au maximum. Jusqu’à ce que la fatigue ne la terrasse et qu’elle ne finisse par s’effondrer pour un cycle de sommeil plus long et complet, agitée par ses cauchemars.
• Âge irl : 27 !
• Présence : Autant que possible, je ferai en sorte de pas faire traîner les RP !
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement :
Je connaissais d'avant ! Je reviens !
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Certaines personnes m'ayant menacé pour que je revienne jouer maintenant que j'avais du temps (J'accuse personne mais ça commence par "Ro" et ça finit par "Za" pour une, et "Co" "Nnor" pour l'autre.)
• Crédits (avatar et gifs) :
Modif par Zo'
passeport :≡ recensement de l'avatar. - Code:
Cobie Smulders • <bott>Riley Hendrikson</bott>
≡ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
• Riley
≡ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
• Hendrikson
≡ recensement du métier. - Code:
• Militaire
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Re: Riley Hendrikson
Lun 2 Sep 2019 - 21:52
- Levi M. Amsalem
The Guardians | Leader
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Re: Riley Hendrikson
Lun 2 Sep 2019 - 22:30
- Duncan Donhadams
The Hallows | Conseil
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Re: Riley Hendrikson
Lun 2 Sep 2019 - 22:55
J'ai vraiment aimé ce que tu as ajouté. ^^
Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.
Afin que ton intégration se passe bien :
• Pense à passer par ici pour demander les caractéristiques de ton personnage.
• Poste ta fiche de liens pour trouver des copains
• Mais aussi tes annexes
• Découvre la partie vie de groupe
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
• N'oublie pas non plus de recenser ton/tes PNJ.
N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons contents de t'y accueillir !
Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD
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Re: Riley Hendrikson
Mar 3 Sep 2019 - 2:20
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