-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal

Store closed - Comeback later

Mar 24 Sep 2019 - 14:22

Avec mon père, on avait décidé de faire un tour plus au sud, près de Tacoma. Considérant que la masse de population était concentrée près de Seattle depuis un moment, nous avions espoir de trouver quelques éléments encore intéressants dans les grosses bannières plus au sud de la ville. Ça restait un espoir plus qu'une théorie valide puisque, après quatre ans, et après les différents déplacements de tous les survivants de l'état de Washington, il était fort probable que ses commerces étaient aussi épuisés que ceux de Seattle. Trente minutes de voiture, ça restait raisonnable pour faire un peu de reconnaissance, et avec un peu de chance, on ramènerait quelques denrées non-périssables ou des ressources que d'autres survivants avaient négligé. Le Costco de Federal Way était notre cible principale, et si les environs étaient prometteurs, peut-être que l'on fouillerait la région un peu plus, ou qu'on reviendrait.

Notre surprise a l'arrivé fut de découvrir la présence d'un Home Depot juste à côté du Costco. Mon père n'était pas très chaud à l'idée de se séparer, mais fallait admettre qu'on ferait plus de terrain et qu'on ramènerait plus de ressources si on visitait chacun un bâtiment. Les commerces autour étaient intéressants aussi, une station d'essence probablement vide, un magasin de matelas, une Popeye... Mais surtout, un endroit où les enfants devaient s'amuser à l'époque. Le jeune garçon encore bien vivant en moi avait envie d'aller y jeter un coup d'oeil, mais je me suis ravisé et j'ai attrapé un panier dans le vestibule du Costco en passant par la fenêtre brisée de l'entrée. Y n'avait pas de dame à l'entrée pour m'accueillir et me demander ma carte de membre alors je ne me suis pas gêné pour passer la porte et me faufiler entre les rangées.

C'était calme entre les rangées, presque trop calme à mon goût. J'aurais pensé rencontrer plus de morts, mais peut-être qu'ils ont tous fini par sortir par l'entrée ou par une autre sortie que je n'ai pas encore vu. La plus part des étalages sont vides, mais je suis déjà satisfait d'avoir trouvé une grosse poche de sel et une autre de café que je jette dans le panier qui me servira à ramener le plus intéressant à la voiture. Rien pour combler la faim qui m'afflige, mais je suis sûr qu'on saura se servir des condiments pour conserver de la nourriture ou pour assaisonner une vieille conserve de fèves.

Soudainement, un bruit attire mon attention dans une section un peu plus loin. Je suis prêt à jurer qu'un objet métallique est tombé au sol, et sûrement pas à cause d'un mort puisqu'il est tombé d'une hauteur probablement légèrement plus haute que la taille humaine vu la sonorité. J'abandonne mon butin, et j'attrape ma batte, faisant quelques pas rapides en direction du bruit juste avant de ralentir et de m'approcher plus discrètement. Je penche la tête, à la recherche d'un cadavre ambulant ou au moins de ce qui a causé le bruit. Ne voyant personne, je soupire doucement et décide quand même d'être un peu cliché. "Y a quelqu'un ? Je vous ferai pas de mal." Je me sens obligé de le préciser, considérant que beaucoup de gens son méfiant de la présence d'autres vivants maintenant et j'ai quand même espoir que ça n'est pas l'inconnu qui me fera du mal. Je suis à peu près certain qu'il y a quelqu'un, car la conserve écrasée sur le sol n'est pas tombée d'elle-même et il n'y a toujours aucun rôdeur en vue.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Store closed - Comeback later

Mar 24 Sep 2019 - 18:11

Pour la première fois depuis ce qui ressemble à des mois, c’est une vague de soulagement qui l’accueille dans le supermarché à la place de l’habituelle déception. Devant elle, le Costco du Federal Way semble encore appartenir à l’ancien monde ; discipliné, silencieux, en fermant les yeux elle pourrait presque imaginer les lumières s’allumer avant l’ouverture à 8h du matin, la radio animer le centre encore vide de monde. La rareté de la scène, d’une tranquillité absolue isolée du chaos extérieur, la coince entre l’envie irrépressible d’obéir à son reptilien et de fuir, et celle de s’abandonner un peu à cette illusion fugace de normalité. Le fantasque l’emporte sur l’instinct – de toute façon, Audrey et elle ont besoin de tout ce qu’elles pourront trouver. Un dernier regard en direction de la route déserte, et elle s’engouffre dans la grande surface.

Prudente, hache sur l’épaule en cette mimique de bûcheron qu’elle aime bien prendre, Jamie commence timidement à faire le tour à vue des étalages du Costco. Une forte odeur de pourri, qu’elle devine émaner du rayon surgelés, vient agresser ses narines – la jeune femme contourne la zone avec application, préférant ne pas avoir à constater si l’odeur venait plutôt du végétal ou de l’humain. Son attention se tourne directement vers le rayon conserves : là se trouvent ses meilleures chances de trouver du consommable. Là aussi se trouvent généralement les produits soit les plus inutiles, soit les moins appréciés, laissés pour compte des raids fréquents de divers groupuscules. Ainsi donc, la jeune femme ne s’attend pas à grand-chose, et n’est qu’à peine surprise quand elle finit par faire face aux rayons : dévastés. L’énorme majorité des conserves est déjà partie, l’infime reste est cantonné aux étagères trop hautes pour être atteintes. La rouquine échappe un juron entre ses dents : pas le choix. Aubrey anémique, elle toujours en reprise de forces après son altercation, la situation des deux jeunes femmes est trop précaire pour se passer de nourriture.

Elle s’arme du tabouret des rayons et de sa hache et commence bravement son ascension maladroite jusqu’au sommet. Pied droit calé sur le tabouret tandis que le gauche tente une remontée sur la troisième étagère, la rouquine se hisse à l’aide de sa hache et se demande à quel prix les employés devaient ils réarranger les conserves de la dernière étagère et surtout, s’ils trouvaient un jour preneurs. Enfin, ses doigts s’enfoncent avec peine sur le dernier rayon et elle cherche à tâtons les quelques vestiges oubliés, balayant la surface en espérant retrouver une position confortable au plus vite. Enfin, sa main rencontre la sacro-sainte nourriture abandonnée, et dans son élan la balaie jusqu’au sol, deux mètres vingt plus bas. Elle retient un nouveau juron, se fige, et reprend son exploration avec tout aussi peu de ménagement.

"Y a quelqu'un ? Je vous ferai pas de mal."

C’est la voix qui l’arrête dans ses fouilles et la force à reprendre sa hache pour assurer ses arrières. Tant pis pour les autres cannettes – ce n’est plus le moment. La jeune femme fait difficilement volte face sur son tabouret où se serrent désormais ses deux pieds, chancelante en entendant, impuissante, des bruits de pas se rapprocher de l’origine du bruit. Elle n’aurait jamais du se penser seule. Ou invincible, d’ailleurs – les deux se rejoignaient souvent.

« Une seule personne. Je suis toute seule. »

C’est ce qu’elle offre pour seule réponse, sa Pulaski toujours brandie devant elle. Merde, merde, merde. En cas de pépin, elle n’a aucun moyen de prévenir Aubrey. Elle ne veut pas la lâcher à peine leurs retrouvailles faites. Surtout pas. Enfin la voix se matérialise sous forme d’une silhouette et s’approche d’elle avec une méfiance égale à la sienne. Les deux inconnus se jaugent du regard : c’est un garçon d’à peu près son âge, peut-être à peine plus, qui lui fait face. Une batte est brandie entre ses mains. Au cas où, Jamie calcule le dessus qu’elle a sur ce potentiel adversaire. « Je m’appelle Jamie », finit-elle par dire. Elle a appris que souvent, donner un prénom ajoute des scrupules aux agresseurs, comme si ce simple acte d’humanité les ancraient tous davantage chez les vivants. Quelques secondes s'écoulent, pendant lesquels l'étranger ne montre aucun signe d'agressivité. Décision rapide : elle rattache sa hache à sa ceinture pour montrer patte blanche.

« Je cherche juste à manger, articule-t-elle en montrant ses paumes en signe de paix. Je prends à manger, et je pars. »
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Store closed - Comeback later

Ven 27 Sep 2019 - 21:38

Mes yeux se déposent lentement sur ce qui semble être une fille de mon âge dans une position de faiblesse. Du moins, par rapport à la mienne, parce que si j'avais été un pilleur ou pire, il y a peu de chance que sa hanche lui aurait été de quelconque utilité. Elle avise rapidement qu'elle est seule et je ne peux pas m'empêcher de douter, je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle se placerait aussi rapidement en minorité. Elle aurait pu bluffer et me dire qu'elle est avec son père ou avec un groupe qui n'attend que de me sauter dessus, mais non elle décide d'être honnête. À moins, qu'il s'agisse aussi d'un bluff pour voir comment je vais réagir ou pour que je baisse ma garde. Le monde d'aujourd'hui est vraiment d'une complexité que je n'arriverai probablement jamais à saisir.

Je décide de la croire, abaissant mon arme dans une position plus relaxe alors qu'elle se présente. Je n'attends pas une seconde de plus pour faire de même, probablement pas pour la même raison qu'elle. Je me sens un peu invincible sans savoir pourquoi, même si mon frère est absent. L'âge peut-être, la présence de mon père pas loin, le fait qu'il s'agit d'une fille, qu'on a déjà le point commun d'être des jeunes adultes. J'ose espérer que c'est juste les vieux cons qui ont perdu leur humanité, qu'on peut encore rebâtir un truc avec les jeunes. "Moi c'est Wyatt..." Je fais quelques pas vers l'avant quand je vois qu'elle attache sa hache à sa taille, signe que les tensions sont déjà descendu entre nous et qu'il y a moyen de parler comme des gens civilisés. Visiblement, elle a encore peur de moi parce qu'elle m'indique qu'elle n'a pas l'intention de rester sur place, qu'elle a juste faim. Je dépose ma batte de baseball contre l'étagère puis je tends la main dans sa direction, l'invitant ainsi à descendre de son tabouret si elle le souhaite.

"Je t'aide si tu veux. Je suis un peu plus grand, je vais sûrement les atteindre." Je soutiens son regard et je lui adresse un sourire plutôt fin, peut-être un peu charmeur malgré moi. Je ne cacherai pas que je la trouve plutôt jolie, et ce n'est pas commun de voir des filles du même âge que moi, à part Kaycee. J'essaie d'être rassurant, et j'attends de voir si elle se décide à me rejoindre sur le sol, puis que je puisse la remplacer sur le tabouret. Je viens à peine de la rencontrer et mon père m'a toujours dit de me méfier de tout le monde, mais j'ai un peu de mal à croire qu'il puisse avoir en tête de me méfier des autres jeunes, il devait seulement parler de tous ses fous qui feraient n'importe quoi pour une conserve de soupe. La majorité des gens que je connaissais, je les avais rencontrés au No Man's Land, et je savais très bien qu'il fallait essayer d'éviter de leur parler de ce qu'on possédait comme ressource, mais je n'étais vraiment pas certain si je devais être sur mes gardes avec Jamie.

"Tu es avec un groupe?" Que je lui demande en avisant du regard autour. Personne en vue, personne qui est en sa compagnie dans le Costco. Après tout, elle m'avait déjà indiquée qu'elle était seule, mais ça ne voulait pas dire qu'il n'y avait pas d'autres gens dehors qui l'attendait ou à des kilomètres d'ici même. J'attends encore un peu avant de lui dire que moi, je suis avec mon père, mais j'ai fermement l'intention de lui montrer patte blanche, je ne souhaite pas trahir la confiance qu'on pourrait bâtir.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Store closed - Comeback later

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum