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The Worlds Revolve, And Life Goes On !

Jeu 26 Sep 2019 - 13:40

Les stocks de médicaments étaient de faible, beaucoup trop faible. Surtout en sachant que l’hiver arrivait et que nous n’avions toujours pas de médecin pour se joindre à nous. J’avais passé le mot pourtant, essayait de trouver d’autres survivants du No Man’s Land qui pourrait se joindre à nous. J’avais fait la description de l’autre pimbêche pour éviter qu’elle se fasse recruter par mégarde, elle était tellement antipathique de toute façon, que ça m’étonnerait qu’elle cherche des compagnons d’infortune. Je devais me rendre à l’évidence que de chercher à tout pris un médecin n’était pas si facile que ça. Trouver de nouveau membre était important, mais il fallait aussi élargir les recherches. Pour le moment, on avait différents profils tous plus ou moins complémentaires. Mais j’espérais vraiment que bientôt on est beaucoup plus afin de réussir à faire plus de choses.

C’était toujours avec cette idée en tête que j’avais dit au revoir à Liam qui était partie avec Zayn pour aller pêcher. Les autres, je ne les avais pas croisés sur le bateau, mais il faut dire que Richie évitait soigneusement de rester trop à l’intérieur. C’était dommage d’être atteint de claustrophobie et de vivre dans un bateau lorsque c’était le cas, parce que niveau espace confiné il était compliqué de faire pire. Je décidais simplement de me rendre sur le pont. C’était sans doute le meilleur endroit où je pouvais le trouver. Je rencontrais Jim sur le chemin qui ne me donna pas plus d’indications que ça. C’était fou de voir le manque de communication à l’intérieur d’une même famille. Je ne comprenais pas que dans une situation comme celle-ci on ne puisse pas toujours se serrer les coudes. Les choses auraient été bien différentes chez les Borja. Ma mère se serait sans doute bien énervée si on n’avait pas un minimum de cohésion.

Finalement, en arrivant sur le pont, mon regard croisa celui de Rafael. Les Gordon l’appelaient Raf, mais je ne pouvais pas m’y résoudre, nous ne nous connaissions pas assez pour qu’il y ait une si grande familiarité entre nous. Je m’approchais de lui un peu résigné. Peut-être que lui serait où son frère est rendu. J’espérais qu’il ne m’apprendrait pas qu’il est parti au No Man’s Land avec Wyatt ou Salem, mais j’avais comme l’impression qu’il n’y avait plus que nous et Jim sur ce bateau. Non pas que ça me rendait mal à l’aise plutôt que j’aurais aimé être prévenue avant que plus de la moitié de l’équipage déserte la zone sans rien dire pour aller vaquer à des occupations diverses et variées.

- Je cherchais ton frère, il n’est pas là ? C’était à propos des ressources pour les prochains ravitaillements. J’aurais voulu voir ça avec lui.

Il était vrai que j’aurais pu voir ça avec Rafael, mais j’avais toujours un peu de mal avec lui. Je ne savais pas trop sur quel pied danser. Il avait beau avoir ses yeux clairs et ce regard angélique, je trouvais qu’il y avait un truc en dessous. Je ne savais pas vraiment quoi penser en définitive. Je le regardais avec cet air un peu gêné, prouvant une fois de plus que j’étais un peu déboussolé. J’ai toujours été comme ça, pour moi, tout le monde est gentil et beau, je fais en sorte que les choses se passent bien une fois que j’ai un premier contact plutôt positif, mais avec Rafael tout était resté neutre. C’était en priorité pour ça que je ne savais pas trop quoi penser quand il était là et que je n’avais pas réussi à me faire d’opinion sur lui.
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Re: The Worlds Revolve, And Life Goes On !

Jeu 26 Sep 2019 - 21:11

Il ne prenait décidément pas assez le soleil. En tout cas, c’était la réflexion qu’il s’était faite, avant de prendre la résolution de sortir à l’air libre. D’ordinaire, il réservait ce moment à l’un de ses neveux, ou à son frère. Ils aimaient à discuter le soir venu, échanger leurs pensées ou leurs projets. Tout du moins, les quelques projets qu’ils pouvaient bien esquisser aujourd’hui. Cela se résumait surtout à optimiser leur survie, en fin de compte. Bien loin des plans qu’ils pouvaient se monter l’un ou l’autre il y a des années de ça, lorsque la vie était encore…. normale.

Il fumait une cigarette. Et il se rendait compte, comme tous les jours, qu’il en détestait toujours autant le goût. Cette sensation âcre sur son palais, la griffure de la fumée dans sa gorge, la sensation étrange que ses poumons s’alourdissaient à chaque bouffée, rien n’était fait pour lui plaire. Hormis peut-être l’effet apaisant de la nicotine. Il fumait bien moins que son frère, c’était un fait, mais dans une période aussi stressante que celle qu’ils vivaient, enliser ses bronches dans le goudron était un moindre mal si cela lui permettait d’y voir clair et de ne pas sombrer dans la démence.
Ce qui expliquait peut-être, par ailleurs, sa propension notoire à ne pas beaucoup se mélanger aux autres dès lors que ça sortait du cadre administratif ou survivaliste de leur groupe. De tout temps, ses pensées dérivaient toujours entre deux bornes. Caitlin, et son travail. Enfin travail. Il avait du mal à voir cela comme un travail à part entière. Déjà il ne touchait pas d’argent, ce qui aurait fait transpirer à grosses gouttes la plupart de ses collègues. Ensuite, il avait du mal à considérer comme travail une absolue nécessité. Il s’agissait de leur survie, qu’elle soit difficile ou non, dans un environnement qui n’avait de cesse de leur rappeler à quel point il pouvait être hostile. Les rôdeurs étaient une chose, et il en avait suffisamment croisé pour ne plus jamais vouloir reproduire l’expérience. Mais désormais, il s’avérait que même les hommes ne savaient plus trop dans quel camp jouer. La survie se faisait allègrement au détriment de celle des autres. Meurtres, coups de trafalgar, ruses, bassesses, tout semblait bon.

Il tira une autre bouffée, plus longue que les autres.

Bizarrement, cette pensée ne lui inspirait guère plus qu’une fade indifférence. Oui, et alors ? S’il fallait empiler les cadavres…. Au moins ceux tués de leurs mains avaient-ils moins de chances de revenir toquer à leur porte ensuite, quelques membres perdus en cours de route.

Puis il fronça les sourcils. Il avait changé, c’était indéniable. Outre son visage marqué par une fatigue que tous partageaient, il y avait autre chose. Son empathie, temporairement ravivée par l’apparition providentielle de Caitlin dans sa vie, semblait s’en être allée avec elle. Une poussée de culpabilité à l’idée de décevoir feue son aimée le saisit, vite étouffée par un autre nuage âcre qui vint pourrir un peu plus son espace respiratoire.

C’est Lucia qui le tira de sa morne rêverie. Il l’avait à peine entendue s’approcher, tout étourdi qu’il était, et lui adressa un regard aussi torve qu’un mourant lorsqu’elle s’adressa à lui. Pas qu’il ne l’aimait pas. A vrai dire il se gardait bien d’émettre le moindre jugement en ce qui concernait ses compagnons d’équipage. Ce qui causait d’ailleurs peut-être le plus de malaise. Il n’exprimait pas grand chose qui sorte du cadre officiel. Si l’on pouvait se plaindre du tempérament emporté de Richie, l’on savait au moins à qui l’on parlait et à quoi s’attendre. En général. Avec lui, c’était plus dur. Probablement parce qu’il tendait à exprimer autant de choses qu’une commode. Et la commode, on savait de quel bois elle était faite.

Il regarda autour de lui d’un air faussement curieux, puis haussa les épaules.

«Visiblement non, répondit-il, caustique, à la question de Lucia. Un rictus laconique vint brièvement déformer le pli lisse que formaient ses lippes, et il reprit, après une ultime bouffée sur une cigarette qui menaçait de consumer son propre filtre. Cela étant dit, c’est mon domaine d’expertise, initialement. Il balança son mégot par-dessus le garde-fou et rentra les mains dans ses poches. Elles étaient gelées. Si tu as des questions pose-les, je me ferai une joie d’y répondre

L’entendre prononcer le mot «joie» était en soi un gag, mais mieux valait éviter de traiter ce sujet avec lui. Quand la jeune femme s’était approchée, il avait surtout eu peur d’endurer un abominable discours ponctué de banalités, une chose qui l’irritait très vite et très fort. Si en revanche, il s’agissait du ravitaillement et de leurs stocks de ressources… Alors là il pouvait se montrer aussi efficace que prolixe. Ce qui constituait parfois un défaut, d’ailleurs. Il arrivait à faire mourir son frère d’ennui en lui déblatérant ses idées et l’origine de leur venue. Ou n’importe qui d’autre, d’ailleurs.

Il s’adossa à la paroi qui le séparait du vide derrière lui, se préparant aux questions qui ne tarderaient pas à venir. Il en profita d’ailleurs pour faire un rapide tour de mémoire sur ses notes, qui contenaient la plupart des inventaires, zones à explorer prochainement et récents ravitaillements qu’ils avaient opérés ces derniers jours. A défaut d’être fondamentalement agréable il savait se montrer aussi utile qu’efficace. Et c’est tout ce qu’on attendait de lui, après tout.
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Re: The Worlds Revolve, And Life Goes On !

Sam 28 Sep 2019 - 15:40

La façon dont il me répondit aurait sans doute pu me glacer le sang quelques années auparavant, j’aurais été une autre personne, j’aurais sans doute tourné les talons et préférer remettre cette conversation à plus tard avec une autre personne. Mais c’était un sujet important qui devait être abordé. Je masquais alors ce que je ressentais du mieux que je pouvais même s’il était évident que j’étais gêné par cet échange et la tournure qu’il allait prendre. Je n’étais pas doué pour rester froid et de marbre devant des gens qui était sensé importer pour moi. Il annonçait qu’il devait gérer le sujet en question, mais tout ce que je comprenais de mon côté c’est qu’il n’avait pas envie de le faire, mais y était contraint. C’était sans doute une analyse erronée, mais il n’était pas question de changer d’avis. Alors, j’inspirais un grand coup avant de commencer à faire la liste des choses dont je voulais parler. Histoire de lui planter le décor avant de rentrer plus avant dans les détails.

- Il y a réellement deux sujets à mettre en avant. D’un côté, le manque cruel de ressource médical et de l’autre, la réflexion concernant les choses que l’on pourrait apporter au troc, puisque nous avions décidé que nous devions en être pour des raisons de survie.

Son impression si détachée, me donnait presque l’impression désagréable de l’ennuyer. Je me rapprochais de l’entrée du pont alors qu’il bougeait de place. On aurait sans doute mieux fait de rentrer, mais il n’avait pas l’air décidé à me suivre alors je m’arrêtai devant la porte espérant que personne ne se décide à passer par la rapidement, enfin, pour ce que j’avais vu, il n’y avait pas grand monde dans le bateau aujourd’hui alors j’avais une certaine sécurité. J’avais discuté avec bon nombre des membres de l’équipage pour avoir un avis global sur les deux questions et il était plutôt question de valider le travail qui avait déjà été effectué. Je pouvais lui en parler évidemment, mais j’irais trouver Richie dans la journée pour voir avec lui. J’en profiterais également pour lui retranscrire les idées de son frère si ce dernier en avait d’autres. Je fouillais dans ma poche histoire de retrouver la liste fait et aussi me donner un peu plus de constance.

- Pour le petit un, il faudrait donc essayer de trouver des endroits où l’on pourrait obtenir ce genre de ressource. Nous ne serons jamais autant suffisants ni parait à toute éventualité, mais cela me parait être un bon début si lors des prochaines mission l’objectif premier et de viser des lieux où nous pourrions avoir ce genre de matériel, pharmacie, hôpitaux, cabinet de docteur… Ne serait-ce que des kits de premier secours se seraient utiles.

On avait besoin de tout ce qu’on pouvait trouver dans le domaine. Il était clair que si nous avions un blessé grave, personne n’aurait les connaissances nécessaires pour réellement le sauver. Je n’arrêtais pas de penser que le plus sage serait de recruter une personne de plus, mais pouvions-nous réellement faire confiance à quelqu’un comme ça ? J’avais déjà du mal à faire confiance à l’homme que j’avais en face de moi tant il était froid. Je devais tout de même faire l’effort de garder mon sang-froid le temps d’une conversation. Je parlerais sans doute à Richie de se problème plus tard, nous n’étions pas tant des étrangers que ça, ça faisait déjà plus d’un mois que nous vivions tous ensemble et les choses n’avaient absolument pas évolué.

- Pour le second point, j’y ai déjà réfléchi et c’est en partie pour ça que je voulais en discuter avec ton frère. J’ai fait une liste avec tout ce dont on peut se séparer sans risquer de manquer et dont les ressources ne sont pas très loin de nous. Je n’ai pas eu d’autre idée, mais je pense qu’on est déjà bien. À toi de me dire ce que tu en penses.

Je lui tendais alors la liste qu’on avait mise en place avec Liam plus tôt. C’était lui qui me permettait de réfléchir et de poser mes idées. Sur cette dernière on pouvait lire quelques mots ordonnés en colonne. Heureusement, c’était moi qui l’avais faite ce qui rendait les mots : poissons, matériel de pêche et jardinage, sel, pièces mécaniques, plutôt lisibles. Si c’était Liam qui s’en était chargé, il serait évident qu’il aurait été impossible d’y lire quoi que soit. Je n’arrêtais pas de dire qu’il avait une écriture de cochon, mais je suppose que c’était à cause de ses longues études, un peu comme les médecins. Je ne dis rien de plus attendant de voir ce que mon interlocuteur allait bien pouvoir trouver à redire. Je n’aimais pas du tout le ton sur laquelle nous avions cette conversation, mais je n’avais guère le choix en l’absence de son frère.
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Re: The Worlds Revolve, And Life Goes On !

Sam 28 Sep 2019 - 20:08

Certes. Rafaël donnait assez souvent, si ce n’était tout le temps même, cette impression d’être copieusement emmerdé dès lors que quelqu’un lui adressait la parole. Ça n’était pas fondamentalement vrai. Mais pas totalement faux non plus. Les années d’errance, les pertes, les difficultés, avaient comme pour tout le monde, eu un impact, dans son cas particulièrement négatif, sur sa personnalité. L’homme bon (et il l’était au plus profond de lui-même) existait toujours, néanmoins, il ne réservait cet aspect de sa personnalité qu’à sa famille. Et encore, il fallait que la journée n’eut pas été trop difficile. Il avait appris la méfiance, et refusait de s’en départir. Toute sa vie même, il avait été confronté au vice humain et à la manière d’en tirer un maximum de profit. L’apocalypse avait réveillé le vautour que Caitlin avait apprivoisé et dompté, et personne ici n’avait le pouvoir de le renvoyer aux fraises. Il n’en avait de toute façon pas la moindre envie.

Il avait froid.

Il aurait du rentrer, oui, mais il n’en avait pas envie. De toute façon, même à l’intérieur, arrivait toujours un moment où il finissait par grelotter. Même lorsque la température était clémente, au plus fort de la journée, il se surprenait parfois à sentir des frissons glaciaux remonter le long de son échine. Jusqu’à en déduire que ça n’était pas une question de température. Le monde lui-même était devenu d’un froid hivernal, et rien ne semblait pouvoir le réchauffer, au point que cette atmosphère délétère et glaciale avait fini par pénétrer jusqu’à ses os. Ou peut-être que la blessure que la mort de Caitlin avait creusé entre ses côtes, à l’emplacement de son coeur, n’avait toujours montré aucun signe de cicatrisation. Mais ça, c’était une introspection qu’il se refusait de mener. Il était suffisamment sujet aux sautes d’humeur ces derniers temps pour ne pas avoir envie de tenter le diable.

Il passa une main contre sa joue râpeuse, appréciant une fraction de seconde le contact de la toison sèche de sa barbe contre sa paume.

«Toi qui as la main verte, corrige-moi si je me trompe mais, beaucoup de plantes, communes d’ailleurs, ont des effets curatifs prouvés depuis qu’on les a découvertes, non ? On pourra probablement jamais se fournir en pénicilline ou en antalgiques puissants par la culture mais pour beaucoup de médocs qu’on prenait pour des symptômes légers, on pourrait se tourner vers des voies plus naturelles. Ca nous économiserait du temps et un risque supplémentaire d’avoir justement besoin de ce qu’on manque.»

Ce qui en soi ne manquait pas de logique. S’ils se blessaient, c’était surtout en sortant. Quant aux maladies, elles n’avaient pas vraiment bougé. Et les anti-bio, c’était bien un truc qu’on pouvait pas vraiment inventer.

«On va même élargir le le champ de recherche aux restaurants. Jusqu’à peu, la loi les obligeait à disposer de matériel de secours, pour temporiser l’arrivée des professionnels, et c’est encore plus vrai dans les établissements à gros débit. La plupart des hôpitaux du coin ont déjà du être dévalisés, de toute façon, conclut-il avec un haussement d’épaules nonchalant.»

Il réfléchit, un peu plus tard, observant la liste (qui ressemblait à une liste de commissions). Ses inventaires étaient plus complets - probablement sa manie de tout consigner, jusqu’au plus petit détail, qui avait primé sur ce coup - mais globalement les conclusions étaient les mêmes : ils n’avaient pas tant de chose à donner que ça. Les pièces mécaniques et les denrées alimentaires (principalement maritimes), étaient évidemment les plus importantes à son sens.

Il leva un regard interrogateur, perçant, vers Lucia, caressant du bout de son index le papier légèrement froissé.

«Dis-moi, tu savais que des phoques peuplaient la côte ? Vu que la pollution humaine a été un brin réduite ces derniers temps, continua-t-il avec un rictus sarcastique, il y a fort à parier que ces bestioles ont tout le loisir de venir s’aventurer dans les ports pour s’y reproduire, y’a moins de prédateurs. Humains ou non.»

Il fit une petite pause, le regard vissé vers l’étendue aqueuse du port. Il inspira, savourant sans trop d’enthousiasme les odeurs de vase et de poisson frais qui s’élevaient dans l’air. Il avait fini par s’y habituer, et avec un peu de temps, à apprécier cette saveur presque sauvage, ce musc persistant dans l’air.

«La graisse de phoque, c’est très utile. On peut en faire des baumes, pas forcément cicatrisants, mais isolants. Histoire d’éviter des infections inutiles, et ça pourrait pallier aux pommades antiseptiques que l’on trouve habituellement dans le commerce et qui se raréfient. Ca protège également du froid. L’hiver dans les ports est sacrément âpre, et pour peu que le vent vienne du Canada, on risque de se taper de sales températures pendant un bout de temps. Et je suis certain que les voyageurs apprécieraient ce genre de denrées. Ca tient dans un pot, et la graisse est pas difficile à extraire des bestiaux.»

Sans compter que le phoque, ça ne devait pas avoir un goût si horrible que ça, après tout. Certes, le temps de confectionner les baumes et d’avoir du stock, l’été aurait sûrement disparu loin d’ici, mais il préférait anticiper. Dépecer un animal en grelottant de froid et en coulant du nez était bien moins agréable que de le faire en bronzant sur le pont du navire. Et avoir du stock au moment où il serait vraiment utile leur permettrait également de susciter une forte demande, ce qui de fait augmenterait leur pouvoir d’échange.

«Pour le reste tu es plus à même que moi de définir quels outils tu peux donner, et je te laisse volontiers voir avec Salem pour ce qui est de la mécanique. Je n’y comprends goutte. Il me faudrait d’ailleurs une formation accélérée dans ce domaine, que je puisse établir des échelles de valeur.»

Son regard avait tout du prédateur, pour le coup. Dès lors qu’il pensait au troc, il se revoyait quelques années plus tôt, à conseiller ses clients sur les meilleures manipulations financières à faire effectuer à leurs trésoreries, ou les placement à faire pour tirer un maximum de bénéfices (sur lesquels il prélevait une généreuse commission). Le troc, c’était la même chose, mis à part qu’au lieu de livres de comptes, il travaillait sur du concret. C’était un travail, dans la mesure où leur vie à tous en dépendait plus ou moins directement, qui l’amusait.
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Re: The Worlds Revolve, And Life Goes On !

Mar 1 Oct 2019 - 15:38

Je le regardais alors qu’il me parlait de plante médicinale, il avait de la chance que je sois patiente et que j’avais un bon fond parce que pour le coup, c’était déjà quelque chose qui était mis en place. Le seul problème, c’est que je n’étais pas non plus si calé que ça, mais j’avais déjà mis en place mes maigres connaissances. Les plantes ne se trouvaient pas non plus forcément comme je l’aurais souhaité. C’est une ressource aléatoire, qu’on ne peut pas trouver parce qu’on décide de le faire contrairement à d’autre chose. Les alentours n’étaient en plus pas très verdoyants et il fallait ensuite que la plante survive au transport. Ce n’était pas insurmontable, mais c’était loin d’être facile d’arriver à augmenter le nombre de plants. En tout cas, je lui répondais simplement avec le plus de neutralité possible.

- Tu as raison, j’ai déjà planté celle que je connaissais et dont j’ai pu mettre la main dessus, mais il y en a beaucoup et toutes ne se trouvent pas l’état sauvage. J’aurais sans doute besoin d’un recueil ou quelques choses. Ce n’est pas quelques choses que je connais totalement par cœur même si j’aime beaucoup les plantes et que je me débrouille.

Le sujet devrait être évoqué plus en avant et l’idée de mettre à sac une bibliothèque devait une nouvelle fois une possibilité à ne pas négliger étant donné le nombre de ressource que cela pourrait procurer. Il continuait à dérouler la conversation et me parla des phoques. Pour le coup, je ne me rappelais pas en avoir vu, mais je lui laissais le bénéfice du doute, je n’étais pas du tout spécialiste dans le domaine bien au contraire. Je me rendais alors compte que c’était un homme froid, mais intelligent. Il réfléchissait avant de parler et semblait prêt à trouver des solutions à beaucoup de problèmes. Si j’avais retenu ce que me disait Richie, c’était un ancien avocat et pour le coup, ça se voyait.

- Je ne savais pas non. Tu te sens d’attaque à chasser le phoque ? Parce que pour ma part, ça me parait une mission compliquée. Ce serait dommage de gaspiller des munitions dessus et je doute que les flèches de Salem soient assez puissantes et résistantes pour le traverser. Mais c’est vraiment une très bonne idée, il faudra creuser un peu plus.

Je le notais sur une feuille que j’avais avec moi, pour en parler avec les autres plus tard. On pourrait faire en sorte de récupérer pas mal de choses dans le phoque, dont sa viande ce qui pourrait nous changer du poisson, la graisse du coup et sans doute même d’autre chose, même si pour le moment, je n’avais pas d’idée. J’étais loin d’être spécialisé dans le faune et ça se sentait sans aucun problème. Je regardais mon interlocuteur, qui avait l’air de ne pas être si bien que ça dehors, j’entamais alors un geste en direction de la porte pour faire mine de rentrer et j’attendais de voir s’il suivrait le mouvement avant de reprendre simplement.

- J’ai déjà vu cette partie avec elle. Si quelque chose est dans cette liste c’est parce qu’il a déjà été validé par les concernés et moi-même. Maintenant, il reste l’avis de ton frère s’il juge qu’on peut se séparer de ce genre de ressources ou non.

Je m’entendais vraiment bien avec Salem et on s’était un peu trouvé, deux femmes contre tant d’hommes. Il y avait un bon feeling entre nous et je crois que j’ai très rapidement réussi à la mettre en confiance. J’aurais été si triste de la voir partir en même temps. Elle avait un potentiel de fous et pourrait nous apporter un tas de choses. On avait tous nos domaines d’expertise en tout cas et j’étais vraiment curieuse de voir où l’avenir pourrait finalement nous mener.
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Re: The Worlds Revolve, And Life Goes On !

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