PUT A SMILE ON THAT FACE - QUINN
Jeu 17 Oct 2019 - 22:03
MEFIANTE OBSESSIONNELLE FROIDE SECRETE BRUSQUE DETERMINEE METHODIQUE SENSIBLE OBSERVATRICE DROITE | Comme tous les habitants du camp, elle s’est vu imposer une arme. Elle ne l’a acceptée qu’avec réticence et n’a appris à s’en servir qu’avec encore plus de réserve. Naturellement méfiante, son statut de scientifique ne l’enjoint pas à se fier aux militaires. Elle n’aime pas voir quelqu’un mettre son nez dans ses affaires, pas plus qu’elle n’aime être prise pour un soldat. La situation l’impose néanmoins et elle s’y plie de mauvaise grâce, en grinçant des dents à chaque fois qu’il lui faut se servir de l’arme. Cheveux foncés et yeux glaciers. Quinn est de ces visages qu’on n’oublie pas. Beauté froide encore peu altérée par les ans. Elle paraît aisément quelques années plus jeune qu’elle ne l’est en vérité, sans qu’elle en tire une quelconque fierté. Un patrimoine génétique avantageux aura créé un terrain favorable. Aucun besoin de crème anti-âge ou d’injection de botox. La scientifique est d’autant plus impressionnante qu’elle frôle le mètre quatre-vingts. Une grande perche mince et intelligente, qui promène son regard perçant sur tous, domine son monde. Son visage est maintenant marqué par la fatigue, les traits tirés et les yeux cernés. Mais elle reste belle, froide et inaccessible. Sa garde-robe est finalement assez simple, en accord avec son état d’esprit. La scientifique n’aime pas la sophistication et n’accepte de s’y plier qu’après d’âpres négociations. Les galas et les robes de soirée qu’elle était forcée de porter était un calvaire. Mais aujourd’hui la question ne se pose plus et Quinn est revenue aux basiques. On la trouve la plupart du temps portant un simple jeans et un t-shirt ample. Elle ne cherche pas à mettre ses formes en valeur, se moque éperdument de plaire. Elle cherche avant tout le confort et la facilité de mouvement. Il en va de même pour sa tignasse bouclée, qu’elle dompte en la nouant en un chignon haut. Même si elle n’est pas vaniteuse et ne veut pas mettre en avant son corps, Quinn reste médecin. Elle connaît l’importance d’une bonne forme physique. Avant l’épidémie, Quinn était de ces femmes que l’on voyait courir tôt le matin, écouteurs soudés aux oreilles et Iphone accroché au bras. Quelques années de boxe lui ont également donné des bases de combat à mains nus, complétées par l'entraînement dispensés aux civils à Fort Ward. Soucieuse d’entretenir sa condition physique, elle trouvait également une forme d’exutoire dans la course à pied. Le pantalon de jogging soulignait la taille fine et le ventre plat, tout en dissimulant habilement la cicatrice laissée par la naissance de sa fille. Les traces de la césarienne l’ont longtemps complexée et elle s’efforce de les cacher. Depuis les débuts de l’épidémie le confort de Fort Ward lui a permis, dans une moindre mesure, de continuer à courir. Elle a perdu quelques kilos, mais reste svelte. L’entraînement militaire imposé par Phelbs lui déplaît, mais elle approuve néanmoins l’aspect physique qu’il implique. |
L’épidémie n’a pas provoqué chez elle de changements profonds. Elle reste fidèle à elle-même, scientifique déterminée à comprendre les rouages de cette épidémie. Néanmoins, une prise de conscience progressive a lentement fragilisé son esprit et si elle reste forte et inébranlable en apparence, il suffit en fait d'un énième traumatisme pour la faire basculer. Son équilibre ne tient qu'à un fil - cette routine parfaitement réglée qu'elle se contraint à suivre chaque jour. La passion scientifique la guide malgré tout et lui donne un but, une branche à laquelle se raccrocher. C'est son seul moteur, maintenant qu'elle a accepté la mort de ses proches après plusieurs années de déni. Le deuil est fait depuis longtemps, car l'esprit rationnel a appris à se désolidariser du coeur. Et ce qu'il a compris dès les premiers instants de l'effondrement du monde, le coeur ne s'est résolu que tardivement à l'entendre. Elle est désormais seule, entourée d'inconnus qui, même plusieurs années après, n'ont gagné qu'une confiance relative à ses yeux.
Quinn n’ignore pas que la situation exige d’elle qu’elle se montre plus ouverte. Mais elle ne peut se résoudre à quitter la quiétude de son laboratoire, où elle se sent si bien. Le confort et la stabilité émotionnel que lui apportent ses expériences la rassurent. Elle ne s'aventure dehors qu'en cas de nécessité, préférant observer à distance. Elle n'est pourtant pas dénuée d'esprit combatif, toute la rage accumulée depuis longtemps éclatant parfois brutalement. Mais elle reste froide, souvent vue comme méprisante et arrogante. La pratique du terrain n'est pas pour elle, qui préfère de loin le calme de son laboratoire. Ici, au moins, rares sont les choses susceptibles de la faire sombrer.
1980, Seattle
Avant elle, trois garçons. Trois frères soudés, habitués à jouer des coudes à table pour être le premier servi. Six années ont passé depuis la naissance de Rhett, lorsque leur mère leur annonce l’arrivée d’un nouveau bébé. Les garçons sont excités, persuadés d’avoir un quatrième frère. Passé les premiers instants de déception en découvrant leur petite sœur, les frères St-Germain se sont fait un devoir de protéger le nouveau-né. En grandissant, Quinn subit parfois la protection rapprochée de ses frères, mais elle s’habitue à leurs manières rustres et leur passion pour le football américain. Le fossé entre eux est seulement intellectuel. La fratrie est soudée et chaque événement de leur vie est l’occasion pour eux de se retrouver. Ils sont les seuls avec qui la froide Quinn manifeste sa joie.
17 ans, 1998, Seattle, pre-med school/University of Washington
La sortie du lycée signe pour elle le début d’un long parcours. Commencent quatre années d’études destinées à la préparer à l’école de médecine. Quinn se lance avec passion dans ces études longues et fastidieuses, qui lui permettent cependant de se consacrer entièrement à ses livres. Solitaire, elle reste enfermée dans sa chambre, ignorant les soirées étudiantes. Elle découvre l’épidémiologie et les travaux du Dr. Henderson, éminent médecin ayant contribué à éradiquer la variole. Très vite elle ne rêve plus que d’une chose : entrer à Johns-Hopkins pour étudier auprès du célèbre professeur.
23 ans, 2002, Seattle, medical school/University of Washington (M.D.)
Les quatre années de « pre-med » lui ont permis d’entrer à l’école de médecine de l’université de Washington. Cette fois encore, elle étudie avec acharnement, guidée par un seul objectif : se consacrer à la recherche épidémiologique. Au bout de quatre ans, elle décroche finalement son diplôme de médecine. Mais la fin du chemin est encore loin.
25 ans, 2004, Seattle
Il est l’un des rares à avoir su percer une brèche dans les défenses du docteur St-Germain. Samuel Norton est lui aussi médecin, en passe de débuter sa résidence en neurochirurgie. Il entend révolutionner le domaine et Quinn trouve chez lui un véritable écho. Elle en tombe irrémédiablement amoureuse et l’homme chaleureux est accueilli à bras ouverts par sa famille.
27 ans, 2006, Seattle, résidanat en médecine interne, University of Washington Medical Center
Impossible d’être considéré comme un véritable médecin sans les années de résidence, passage obligatoire. Elle choisit la médecine interne au Centre Médical de l’université de Washington. Un soir, elle est agressée dans la rue par deux jeunes. S’il lui faut plusieurs jours pour se remettre, sa persévérance finit par reprendre le dessus. Elle décide de s’inscrire dans un cours de boxe, où elle trouve peu à un peu un certain plaisir. Le défoulement calme sa colère et elle se met ensuite à la course. La maîtrise de son corps n’est qu’une étape de plus dans le contrôle qu’elle essaie d’avoir sur tout.
30 ans, 2009, Baltimore, spécialisation en épidémiologie, Institut Johns-Hopkins (Ph.D)
Après sa résidence, elle quitte enfin Seattle pour Baltimore. Quatre ans de spécialisation en épidémiologie lui permettent enfin d’atteindre son rêve. Elle obtient son diplôme en 2013, sous les applaudissements nourris de sa famille et son mari. Elle a en effet épousé Samuel en 2009, après cinq années de relation.
32 ans, 2011, Baltimore, naissance de sa fille
L’accouchement est difficile, et la vie de l’enfant est menacée. La césarienne est inévitable et laisse Quinn exsangue, réticente à s’occuper de sa fille. Mais la réappropriation de son corps par la thérapie physique lui permet de se glisser dans son rôle de mère. Elle se sent enfin normale, à l’image de toutes ces femmes heureuses et épanouies qu’elle croise dans la rue.
33 ans, 2012, Seattle, embauche aux CDC (Centers of Disease Control and Prevention)
Elle est engagée comme épidémiologiste, affectée à la zone de quarantaine de Seattle, d’abord comme remplaçante. Elle est titularisée en 2014 et transférée au centre de Spokane, travaillant principalement sur les souches anciennes des maladies infectieuses comme la peste, la lèpre, … Quinn est peu appréciée de ses collègues, jugée trop arrogante et solitaire, trop obsessionnelle et acharnée dans son travail.
• Octobre 2015 / Seattle : arrivée à Fort Ward
Elle travaille dur et ne fait pas de vagues. Ses travaux sont sérieux et elle est régulièrement publiée dans les revues scientifiques les plus imminentes. C’est peut-être pour cela qu’elle est choisie parmi tous les scientifiques du Centre pour être envoyée sur cette île. Quinn n’est pas ravie, pas plus que Samuel. Elle pense avant tout aux recherches qu’elle devra abandonner. Lui pense à sa sécurité, à ce deuxième enfant qu’ils essaient d’avoir, sans succès. Les nouvelles qui fuitent dans les médias ne sont pas pour le rassurer et savoir qu’on envoie son épouse en première ligne ne l’enchante pas. La menace d’un virus est une chose terrifiante pour un médecin. Mais les ordres viennent d’en haut et refuser revient à trahir son pays. La scientifique rationnelle ne cautionne pas les actes militaires mais elle se doit d’accepter. La situation – et son code moral – l’exige. Elle quitte Samuel en espérant revenir rapidement. Au fond, une question tourne en boucle : pourquoi elle ? Pourquoi elle, parmi tous les spécialistes plus à même de réguler cette épidémie ? La question demeure sans réponse et elle s’installe vite dans ses fonctions. On lui promet que son mari et sa fille la rejoindront rapidement. Elle n’imagine pas qu’une dizaine de jours après son arrivée à Brainbridge, le monde s’effondrera.
• Octobre 2016 / Fort Ward : premiers rôdeurs.
Un an après la chute du monde, la colère est toujours présente. Elle blâme les autorités, qu’elle tient responsable de la perte de sa famille. Elle participe à l’effort scientifique mais regarde d’un mauvais œil la force militaire qui garde le camp. C’est finalement le suicide d’un civil, et sa réanimation, qui provoque chez elle un électrochoc. Quinn réalise alors à quel point elle a été protégée par l’enceinte bâtie par le sénateur Chambers et ces fusils qu’elle méprise. Leur nécessité lui saute brutalement aux yeux. Elle n’approuve toujours pas leur présence mais ne peut plus ignorer la sécurité qu’ils apportent au camp et l’importance de savoir se défendre. Pourtant réticente, elle décide par la suite de prendre part aux entraînements offerts aux civils. Si cette fois, elle ne prend pas part à l’élimination de cette menace infiltrée dans le camp, elle comprend pour la première fois qu’il était illusoire d’espérer revoir Samuel et leur fille. Pourtant confrontée à la violence des rôdeurs étudiés au laboratoire, elle réalise l'ampleur des ravages qu'ils peuvent commettre. Comme l’ensemble de la population du pays, ils ont probablement succombé à l’épidémie. Elle refuse pourtant d’admettre réellement cette évidence et nie en bloc. Plus que jamais, le travail est un exutoire. Elle s’accroche à l’idée de trouver une explication, une origine, à cette épidémie, pour y mettre un terme. Elle croit encore pouvoir retrouver la vie qu’elle menait avant la chute du monde. Elle croit encore pourvoir retrouver son mari et sa fille.
• Novembre 2017 - Janvier 2018 / Fort Ward : séisme.
Le séisme qui secoue l’état de Washington est un nouveau rappel brutal de la précarité de leur existence. Plus installée dans ces fonctions scientifique, participant aux entraînements, elle avait fini par s’habituer à la routine du camp. Sa mécanique bien huilée est pourtant perturbée par l’effondrement de bâtiments et d’une partie de la barricade. La horde qui déferle sur le camp est bien plus importante que tout ce à quoi elle a été confrontée depuis le début de l’épidémie et la prend par surprise. Tétanisée, elle est incapable de mettre en application les techniques apprises à l’entraînement. Elle manque à plusieurs reprises d’être mordue et ne doit sa survie qu’à l’intervention des militaires revenus de leur expédition. Sa propre faiblesse ébranle son équilibre psychologique et elle met du temps à se remettre véritablement. Plusieurs mois après, elle accepte finalement la mort de sa famille et abandonne son nom d’épouse. Le changement est plus symbolique qu’autre chose mais il lui permet au moins de laisser derrière elle son ancienne vie. Pour sa stabilité mentale, elle s’oblige néanmoins à suivre une routine réglée, à l’image de celle qu’elle a connu auparavant.
• Février 2018 / Fort Ward : changement de gouvernement.
Comme les autres, elle remet en question les décisions du sénateur. Pour elle comme pour la majorité des occupants de Fort Ward, il a échoué dans sa mission. Elle observe de loin les manifestations qui se multiplient et voit, atterrée, l’une d’entre elles dégénérer. Lorsque le couple Chambers meurt dans une fusillade, Quinn est sous le choc. Ils sont si peu nombreux à avoir survécu, les voir s’entretuer l’afflige. Elle a conscience de vivre dans une paix relative, sous la bonne garde des militaires. Elle sait que tous ne sont pas prêt à faire ce sacrifice. L’arrivée de June, Ela et Lawrence à la tête du camp la laisse perplexe. Elle ne sait que penser de ce triumvirat, quand bien même il place ainsi un scientifique aux commandes. Elle reste néanmoins méfiante et refuse d’accorder son entière confiance aux nouveaux dirigeants du camp tant qu’ils n’ont pas fait leur preuve. La politique de Phelbs en particulier, obligeant les civils à suivre l’entrainement, ne lui plaît pas. Pur esprit de contradiction puisqu’elle-même n’a pas attendu les directives de l’ancienne avocate pour se joindre aux entraînements. Mais elle estime que chacun devrait avoir la liberté de choisir. C’est l’un des derniers luxe dont ils disposent dans ce nouveau monde qui est le leur. Mais encore une fois son esprit rationnel mesure la situation et reconnaît l’utilité de cette obligation, sans l’approuver pour autant.
• Septembre - Décembre 2018 / Fort Ward : premier immunisé.
La découverte d’un immunisé secoue leur petit microcosme. Comme les autres, elle caresse l’espoir d’un renouveau. Mais au fond, c’est une idée plus égoïste qui guide ses pas. Elle qui croyait avoir accepté la mort de Samuel se prend à espérer. Le laboratoire du camp devient le théâtre de ses jours et de ses nuits. Son acharnement lui fait perdre le sommeil alors qu’elle travaille, avec tous les scientifiques, à la création d’un vaccin. Le processus n’avance pas assez vite à son goût et elle perd patience, en même temps que son équilibre fragile se fissure. Quinn finit par exploser et est contrainte de se retirer un temps du projet, forcée de quitter le laboratoire pour reprendre pied avec la réalité. Les quelques semaines passées recluses chez elle l’apaisent. Peu à peu, les démons s’éloignent et elle est de nouveau capable de se remettre au travail. Elle est considérée avec méfiance, d’abord mise à l’épreuve avant d’être réintégrée véritablement à l’équipe de travail. Plus que jamais, la routine lui permet de se raccrocher au tangible, au réel. Elle se fond peu à peu dans une vie réglée au millimètre près, confinant parfois aux troubles compulsifs.
• Juillet 2019 / Fort Ward : conflit.
Le retour d’expédition d’Arizona et de ses hommes la déstabilise. Elle ne croit pas aux coïncidences et sa nature méfiante prend le dessus. Elle retourne la situation dans tous les sens, s’efforce de trouver une logique derrière tout cela. Mais rien ne semble cohérent. La raison de leur présence au camp lui échappe. Elle la découvre brutalement en même temps que tous les habitants du camp, lorsque deux hélicoptères surgissent et survolent Fort Ward. La courte bataille qui s’en suit met à mal le sentiment de sécurité des survivants, et celui de Quinn avec. Quelques bâtiments ont également été détruits. La maison qu’elle occupait en fait partie et on la reloge du mieux qu’on peut. Elle échoue chez Friedrich, collègue qu’elle connaît finalement peu. La cohabitation est malaisée, les silences nombreux. Ils s’acclimatent lentement l’un à l’autre. Les quelques règles qu’ils ont fini par édicter la rassurent et la protègent. De quoi, elle l’ignore. Mais la réputation de Friedrich lui est parvenue et elle se méfie du charmeur.
Lève-tôt, Quinn est rarement au lit au-delà de 7h. Attachée à sa routine, chaque geste se répète inlassablement, identique au matin précédent. Elle quitte sa chambre pour un rapide passage à la salle de bain, où elle débarrasse son visage des restes embrumés de la nuit. Après avoir passé une tenue de sport, elle sort courir une heure, profitant du calme relatif du camp. Elle ne salue personne, concentrée sur le rythme régulier de sa course et la musique qu’elle se remémore. Lorsqu’elle rejoint la maison qu’elle occupe avec Friedrich, c’est pour filer sous une douche délassante. Lui n’est plus là depuis longtemps, déjà parti pour le laboratoire.
A 8h elle avale un petit-déjeuner rapide, composé d’un café et d’un fruit, lorsqu’elle le peut. C’est un luxe qu’elle savoure à chaque fois. Elle rejoint ensuite les laboratoires, où elle s’acharne à comprendre les mécanismes de fonctionnement de l’épidémie. Contrairement à ses collègues dont le travail a permis la découverte d’un vaccin, elle s’intéresse à l’avant. A l’anomalie génétique qui a permis l’émergence de ce virus. L’heure du déjeuner fait sortir la scientifique acharnée de son laboratoire, où elle a passé la matinée penchée sur ses travaux.
Le déjeuner est pour elle un supplice puisqu’il lui faut se mêler à ses compagnons de survie. Elle s’efforce néanmoins de se joindre aux conversations, pour ne pas avoir l’air totalement asociale. Au fond, elle s’intéresse peu à la vie – passée ou présente – des occupants du camp. De même, le semblant de politique et la présence militaire lui sont hostiles, même si elle n’ignore par leur caractère nécessaire. Sans eux, ils seraient tous morts depuis longtemps – elle la première.
Le retour aux laboratoires est un soulagement. Elle peut à nouveau justifier son silence par la concentration que requière son travail. Les heures passées lui semblent infiniment courtes car la passion finit toujours par prendre le dessus. Il lui arrive d’oublier les rôdeurs, les dangers, quand ses travaux l’absorbent trop. Mais les coups de feu tirés lors de l’entraînement la rappellent toujours à l’ordre.
Lorsqu’elle se joint à l’entraînement civil, elle retrouve une forme de normalité. La routine – boxe et course à pied – qu’elle appliquait avant l’épidémie la rattrape et elle s’y abandonne avec plaisir. Comme avant, elle laisse transpirer sa rage dans le combat, dans le rythme régulier de sa course. C’est la colère d’avoir perdu tout ce qu’elle aimait qui l’anime, qui guide ses poings. Elle se perd dans l’entraînement, s’oublie un peu.
L’heure de rentrer chez elle arrivant, Quinn traine des pieds. Elle n’a pas envie de retrouver cette maison où elle a dû s’installer, contrainte et forcée, par les récents événements. Malgré les efforts de Friedrich, elle ne s’y sent pas encore à l’aise. Mais c’est finalement à ce nouvel environnement qu’elle ne s’est pas adaptée. Trop attachée à l’ancien monde, elle s’est efforcée de recréer la routine qu’elle avait construite avant, comme pour jeter un voile sur une réalité trop effrayante.
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Re: PUT A SMILE ON THAT FACE - QUINN
Jeu 17 Oct 2019 - 22:09
Merci de tenter l'aventure, tu ne le regrettera pas
(oui sur tel j'peux pas faire beaucoup mieux )
- Friedrich W. Eden
The Rogues | Right Hand
Severus Rogue
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Re: PUT A SMILE ON THAT FACE - QUINN
Jeu 17 Oct 2019 - 22:17
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche déjà bien avancé!
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Re: PUT A SMILE ON THAT FACE - QUINN
Jeu 17 Oct 2019 - 22:20
- Spoiler:
- Clayton Buchanan
The Guardians
Christ Cosmique
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Re: PUT A SMILE ON THAT FACE - QUINN
Jeu 17 Oct 2019 - 22:23
@Frederik Sørensen je connaissais pas ton fc (enfin je me doute qu'il est dans vikings ) mais ce regard
@Clayton Buchanan pareil, je connaissais pas ton fc
merci à tous
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Re: PUT A SMILE ON THAT FACE - QUINN
Jeu 17 Oct 2019 - 22:45
F.V.
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Re: PUT A SMILE ON THAT FACE - QUINN
Jeu 17 Oct 2019 - 23:09
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