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Hell is empty and all the devils are down here
Dim 20 Oct 2019 - 17:33
KILIAN RYAN
FINCH
FINCH
WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : Finch
Prénom(s) : Kilian
Âge : 36 ans
Date de naissance : 20 octobre 1983
Lieu de naissance : Détroit, Michigan
Nationalité : Américaine
Groupe : Travelers
Ancien métier : Cogérant d'un bar
Célébrité : Sebastian Stan
Prénom(s) : Kilian
Âge : 36 ans
Date de naissance : 20 octobre 1983
Lieu de naissance : Détroit, Michigan
Nationalité : Américaine
Groupe : Travelers
Ancien métier : Cogérant d'un bar
Célébrité : Sebastian Stan
- Défauts -
Manipulateur
Narcissique
Colérique
Méfiant
Contrôlant
Narcissique
Colérique
Méfiant
Contrôlant
- Qualités -
Résiliant
Déterminé
Charismatique
Ambitieux
Rusé
Déterminé
Charismatique
Ambitieux
Rusé
WHAT'S IN MY HEAD
- Psychologie du personnage -
Malgré tout ce que l’on vous dira sur Kilian, il faudra reconnaître que ça prend beaucoup de résilience pour traverser tout ce qu’il a dû traverser. Munie d’une excellente capacité d’adaptation et d’une endurance face à la douleur et au malheur, l’homme sait se relever d’un bon nombre de situations qui en mettraient à terre plus d’un. S’étant construit, au fil des ans, une carapace assez solide pour le préserver de bien des souffrances. Une carapace toutefois froide et dure, qui dissimule ses plus sincères sentiments aux regards des autres – les refoulant parfois si profondément, que lui-même ne les reconnait plus.
Étant dotée d’une détermination à atteindre les buts qu’il se fixe, Finch n’hésitera pas une seule seconde à manipuler et à mentir pour arriver à ses fins. Il ne vous faudra surtout pas croire tout ce qui sort de sa bouche de vipère, ni toutes les belles promesses qu’il vous fait, car il se pourrait très bien qu’il vous dise ce que vous voulez entendre pour obtenir ce pour quoi vous lui êtes utile. Exploitant et utilisant les autres pour servir ses propres intérêts. J’oignant la violence, le chantage et l’intimidation à son portrait, alors que pour lui, absolument tous les moyens sont permis pour atteindre ses objectifs – des objectifs qui seront parfois même très ambitieux, puisqu’il considère que rien n’est hors d’atteinte pour lui. Après tout, il ne suffit que de vraiment le vouloir pour y parvenir.
Rusé et très perspicace pour sonder les pensées et les intentions des autres, Kilian lira en certains comme dans un livre ouvert et n’hésitera pas à se servir de cette habileté à son avantage. Usant de toute sorte de stratagèmes pour tirer les ficelles du jeu et gérer les situations comme bon lui semble, il s’assure ainsi de garder un maximum de contrôle. Appréciant par-dessus tout avoir l’emprise sur son entourage et sur sa vie en général, il n’accepte tout simplement pas qu’on lui dicte quoi faire, ni comment le faire.
Son côté très charismatique l’aidera néanmoins à nous faire oublier ses nombreux défauts – aussi importants soient-ils. Dégageant une énergie pour le moins attrayante, Kilian sait faire rire les uns et amadouer les autres. Que ce soit par un regard charmeur, une plaisanterie bien placée ou de belles paroles dites au bon moment, il a un sens inné pour prendre le rôle du leader. Parvenant étonnamment bien à se faire apprécier et respecter par son entourage. Répondant ainsi à son besoin d’être aimé et admirer. Par ailleurs, il ira jusqu’à utiliser la séduction pour son propre plaisir. Enchainant les relations d’une nuit, apathique au tort qu’il pourrait alors causer à ses partenair(e)s.
Drôle, souriant et charmeur, une façade qui camoufle une vérité bien plus sombre et narcissiques. Kilian ne fera jamais rien qui ne lui rapporterait rien, car il pense que tout lui est dû. S'attendant même, sans raison, à bénéficier d'un traitement de faveur et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits. Il se croit au-dessus de tout, n’accordant de l’importance qu’à lui-même et pratiquement aucune aux autres. Il a d’ailleurs une confiance et une assurance démesurée en ses capacités. Allant jusqu’à se croire surpuissant face aux dangers qui guettes depuis le début de cette épidémie. S’il a l’impression que ce nouveau monde a été fait pour lui et qu’il s’y sent à sa place, c’est simplement parce qu’il connaît la violence et ne craint pas d’y succomber. Une désillusion de surpuissance qui pourrait très certainement finir par lui jouer de biens mauvais tours.
D’ailleurs très colérique de nature, Finch avait l’habitude de s'énerver facilement lorsque l’on ne répondait pas immédiatement à ces fameux désirs et besoins. S’impatientant au moindre petit délai qui valait alors une véritable explosion de cris, d’insultes et de coups. Depuis le début de l’épidémie, toutefois, il aura appris à se contrôler davantage. Parvenant à refouler sa colère derrière un masque impassible et calculateur. Se transformant alors en une véritable bombe à retardement qui, lorsqu’elle explose – car elle finit toujours par exploser – laisse place à une colère encore plus terrible que toutes celles qu’il exprimait avant. Mieux vaut ne pas se trouver dans les parages lorsque l’une de ces crises de fureur survient, car il ne fait alors plus très bien la différence entre amis et ennemis.
Derrière une personnalité aussi néfaste pour les autres, il n’y a donc rien d’étonnant à ce que Kilian n’accorde sa confiance qu’à lui-même. Méfiant et toujours sur ses gardes, il est prêt à se défendre et à riposter au moindre petit signe – même si ces signes sont parfois le fruit de son imagination. Une méfiance qui fut peut-être accentuée depuis l’éclosion de l’épidémie et par l’instinct de survie qu’elle engendre, mais qui était déjà bien présente chez Finch avant que tout cela ne commence. Il ne se fit qu’à lui-même pour sa survie et s’il s’entoure, c’est uniquement pour se divertir ou pour utiliser ce que l’autre a, qu’il n’a pas déjà lui-même.
L’enfance difficile qu’a connue Kilian, peut avoir laisser certaines séquelles, celle d’un trouble de l’attachement, par exemple. Se traduisant chez lui comme la peur de l’abandon dont il a souffert lorsqu’il était enfant. Il abandonnera avant de se faire abandonner, sabotant le lien de confiance qui peut s’installer entre lui et les autres. En d’autres mots, lorsqu’il sent qu’il se rapproche émotionnellement d’une personne, il s’empresse de la rejeter avant de courir le risque que celle-ci ne le fasse pour lui. Mettant un terme prématurément à des relations qui pourraient devenir sérieuses pour lui, faisant en sorte qu’il n’y ait jamais personne d’assez près pour le faire souffrir. Utilisant ce trouble comme un mécanisme de défense qu’il n’a même pas conscience d’avoir.
Pour finir, même les grands gaillards ne sont pas à l’abri de la peur. Et si Kilian craint bien des choses – choses qu’il tente de taire par tous les moyens – l’une d’entre elle est sa peur de l’eau. Il ne sait pas nager.
Étant dotée d’une détermination à atteindre les buts qu’il se fixe, Finch n’hésitera pas une seule seconde à manipuler et à mentir pour arriver à ses fins. Il ne vous faudra surtout pas croire tout ce qui sort de sa bouche de vipère, ni toutes les belles promesses qu’il vous fait, car il se pourrait très bien qu’il vous dise ce que vous voulez entendre pour obtenir ce pour quoi vous lui êtes utile. Exploitant et utilisant les autres pour servir ses propres intérêts. J’oignant la violence, le chantage et l’intimidation à son portrait, alors que pour lui, absolument tous les moyens sont permis pour atteindre ses objectifs – des objectifs qui seront parfois même très ambitieux, puisqu’il considère que rien n’est hors d’atteinte pour lui. Après tout, il ne suffit que de vraiment le vouloir pour y parvenir.
Rusé et très perspicace pour sonder les pensées et les intentions des autres, Kilian lira en certains comme dans un livre ouvert et n’hésitera pas à se servir de cette habileté à son avantage. Usant de toute sorte de stratagèmes pour tirer les ficelles du jeu et gérer les situations comme bon lui semble, il s’assure ainsi de garder un maximum de contrôle. Appréciant par-dessus tout avoir l’emprise sur son entourage et sur sa vie en général, il n’accepte tout simplement pas qu’on lui dicte quoi faire, ni comment le faire.
Son côté très charismatique l’aidera néanmoins à nous faire oublier ses nombreux défauts – aussi importants soient-ils. Dégageant une énergie pour le moins attrayante, Kilian sait faire rire les uns et amadouer les autres. Que ce soit par un regard charmeur, une plaisanterie bien placée ou de belles paroles dites au bon moment, il a un sens inné pour prendre le rôle du leader. Parvenant étonnamment bien à se faire apprécier et respecter par son entourage. Répondant ainsi à son besoin d’être aimé et admirer. Par ailleurs, il ira jusqu’à utiliser la séduction pour son propre plaisir. Enchainant les relations d’une nuit, apathique au tort qu’il pourrait alors causer à ses partenair(e)s.
Drôle, souriant et charmeur, une façade qui camoufle une vérité bien plus sombre et narcissiques. Kilian ne fera jamais rien qui ne lui rapporterait rien, car il pense que tout lui est dû. S'attendant même, sans raison, à bénéficier d'un traitement de faveur et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits. Il se croit au-dessus de tout, n’accordant de l’importance qu’à lui-même et pratiquement aucune aux autres. Il a d’ailleurs une confiance et une assurance démesurée en ses capacités. Allant jusqu’à se croire surpuissant face aux dangers qui guettes depuis le début de cette épidémie. S’il a l’impression que ce nouveau monde a été fait pour lui et qu’il s’y sent à sa place, c’est simplement parce qu’il connaît la violence et ne craint pas d’y succomber. Une désillusion de surpuissance qui pourrait très certainement finir par lui jouer de biens mauvais tours.
D’ailleurs très colérique de nature, Finch avait l’habitude de s'énerver facilement lorsque l’on ne répondait pas immédiatement à ces fameux désirs et besoins. S’impatientant au moindre petit délai qui valait alors une véritable explosion de cris, d’insultes et de coups. Depuis le début de l’épidémie, toutefois, il aura appris à se contrôler davantage. Parvenant à refouler sa colère derrière un masque impassible et calculateur. Se transformant alors en une véritable bombe à retardement qui, lorsqu’elle explose – car elle finit toujours par exploser – laisse place à une colère encore plus terrible que toutes celles qu’il exprimait avant. Mieux vaut ne pas se trouver dans les parages lorsque l’une de ces crises de fureur survient, car il ne fait alors plus très bien la différence entre amis et ennemis.
Derrière une personnalité aussi néfaste pour les autres, il n’y a donc rien d’étonnant à ce que Kilian n’accorde sa confiance qu’à lui-même. Méfiant et toujours sur ses gardes, il est prêt à se défendre et à riposter au moindre petit signe – même si ces signes sont parfois le fruit de son imagination. Une méfiance qui fut peut-être accentuée depuis l’éclosion de l’épidémie et par l’instinct de survie qu’elle engendre, mais qui était déjà bien présente chez Finch avant que tout cela ne commence. Il ne se fit qu’à lui-même pour sa survie et s’il s’entoure, c’est uniquement pour se divertir ou pour utiliser ce que l’autre a, qu’il n’a pas déjà lui-même.
L’enfance difficile qu’a connue Kilian, peut avoir laisser certaines séquelles, celle d’un trouble de l’attachement, par exemple. Se traduisant chez lui comme la peur de l’abandon dont il a souffert lorsqu’il était enfant. Il abandonnera avant de se faire abandonner, sabotant le lien de confiance qui peut s’installer entre lui et les autres. En d’autres mots, lorsqu’il sent qu’il se rapproche émotionnellement d’une personne, il s’empresse de la rejeter avant de courir le risque que celle-ci ne le fasse pour lui. Mettant un terme prématurément à des relations qui pourraient devenir sérieuses pour lui, faisant en sorte qu’il n’y ait jamais personne d’assez près pour le faire souffrir. Utilisant ce trouble comme un mécanisme de défense qu’il n’a même pas conscience d’avoir.
Pour finir, même les grands gaillards ne sont pas à l’abri de la peur. Et si Kilian craint bien des choses – choses qu’il tente de taire par tous les moyens – l’une d’entre elle est sa peur de l’eau. Il ne sait pas nager.
WHAT AM I MADE OF
- Physique / équipement -
Du haut de son 1m83, Kilian prend grand soin de son apparence physique. Le monde actuel aura beau être déjà bien assez mouvementé et compliqué comme ça, il ne manque tout de même pas une occasion pour bien paraître. Que ce soit avec des beaux habits qu’il trouve ici et là, ou quelques accessoires qui lui donne du style, Finch se plait particulièrement à attirer le regard. N’hésitant pas une seule seconde à user de cet atout de "beau gosse" à son avantage lors de ses rencontres avec les vivants. Lorsqu’il est seul, toutefois, il opte plutôt pour le confort et la praticité.
La balance affichait autour des 78 kg avant l’épidémie. Une corpulence qu’il aura certainement pu conserver avec sa musculation qui n’a rien perdu de son aplomb depuis. La seule raison pour laquelle il aurait pu s’allégé quelque peu, est ce régime forcé de la survie ; une alimentation qui n’est assurément plus la même qu’avant. Un manque de nutriment et de sommeil qui se lit parfois sur les traits tirés de son visage.
Des iris d’un bleu-clair envoutant dans ce regard profond qui ne manque pas de nous transpercer. Tantôt charmeur, tantôt rieur, tantôt menaçant, mais toujours avec cette même lueur vive qui y brille en permanence. Kilian fera passer par ce regard – mais également par ces nombreux sourires qui étirent ses lèvres – un bon nombre de mensonges et de manipulations. Ses cheveux cuivrés alterne entre le court et le long, selon ses humeurs changeantes, mais surtout ce qu’il parvient à se mettre sous la main pour les entretenir. Sa peau est claire et parsemée d’une collection de cicatrices, d’écorchures et d’ecchymoses qui viennent témoigner du danger de la vie actuelle.
Kilian n’avait jamais appris à nager avant que les morts ne commencent à se relever et n’aura jamais eu l’occasion de l’apprendre depuis. Il se tiendra donc loin des grandes étendues d’eau qui, de toute façon, cache peut-être bien des dangers dans leurs profondeurs. Une faiblesse physique qu’il ne révèlera jamais volontairement, bien trop conscient que ça pourrait devenir une arme contre lui.
ÉQUIPEMENT :
Se déplaçant principalement à pied ou en moto, Kilian aura été obligé d’échanger cette dernière plusieurs fois depuis le début de l’épidémie – soit par bris, par perte ou par manque d’essence. Il porte sur son dos un pack-sac bien remplit qui contient quelques vêtements de rechanges, une corde d'escalade, une lampe torche, un briquet bientôt à court de carburant, un sac de couchage usé, une trousse de secours ayant déjà servi, une petite casserole en métal bosselé, un ouvre canne, une bouteille d'eau et quelques rations selon ce qu’il parvient à se mettre sous la main.
À sa ceinture, pend une machette qu'il a pris l'habitude de manier couramment, ainsi qu'un pistolet semi-automatique de type Beretta 92, qu'il tente d’utiliser avec modération. S’il a récupéré la première dans un chalet abandonné dans le nord-ouest des États-Unis – là où il survit à l'hiver 2016 – le second lui appartenait bien avant l'éclosion de l'épidémie. En plus de ses deux armes usuelles, Kilian garde toujours un couteau de survie bien dissimulé sur lui, au cas où les choses tourneraient mal. Il possède également un gilet par balle, ainsi qu’un fusil d’assaut qu’il a pu récupérer sur le corps d’un militaire infecté près de sa plaque, à Seattle.
La balance affichait autour des 78 kg avant l’épidémie. Une corpulence qu’il aura certainement pu conserver avec sa musculation qui n’a rien perdu de son aplomb depuis. La seule raison pour laquelle il aurait pu s’allégé quelque peu, est ce régime forcé de la survie ; une alimentation qui n’est assurément plus la même qu’avant. Un manque de nutriment et de sommeil qui se lit parfois sur les traits tirés de son visage.
Des iris d’un bleu-clair envoutant dans ce regard profond qui ne manque pas de nous transpercer. Tantôt charmeur, tantôt rieur, tantôt menaçant, mais toujours avec cette même lueur vive qui y brille en permanence. Kilian fera passer par ce regard – mais également par ces nombreux sourires qui étirent ses lèvres – un bon nombre de mensonges et de manipulations. Ses cheveux cuivrés alterne entre le court et le long, selon ses humeurs changeantes, mais surtout ce qu’il parvient à se mettre sous la main pour les entretenir. Sa peau est claire et parsemée d’une collection de cicatrices, d’écorchures et d’ecchymoses qui viennent témoigner du danger de la vie actuelle.
Kilian n’avait jamais appris à nager avant que les morts ne commencent à se relever et n’aura jamais eu l’occasion de l’apprendre depuis. Il se tiendra donc loin des grandes étendues d’eau qui, de toute façon, cache peut-être bien des dangers dans leurs profondeurs. Une faiblesse physique qu’il ne révèlera jamais volontairement, bien trop conscient que ça pourrait devenir une arme contre lui.
ÉQUIPEMENT :
Se déplaçant principalement à pied ou en moto, Kilian aura été obligé d’échanger cette dernière plusieurs fois depuis le début de l’épidémie – soit par bris, par perte ou par manque d’essence. Il porte sur son dos un pack-sac bien remplit qui contient quelques vêtements de rechanges, une corde d'escalade, une lampe torche, un briquet bientôt à court de carburant, un sac de couchage usé, une trousse de secours ayant déjà servi, une petite casserole en métal bosselé, un ouvre canne, une bouteille d'eau et quelques rations selon ce qu’il parvient à se mettre sous la main.
À sa ceinture, pend une machette qu'il a pris l'habitude de manier couramment, ainsi qu'un pistolet semi-automatique de type Beretta 92, qu'il tente d’utiliser avec modération. S’il a récupéré la première dans un chalet abandonné dans le nord-ouest des États-Unis – là où il survit à l'hiver 2016 – le second lui appartenait bien avant l'éclosion de l'épidémie. En plus de ses deux armes usuelles, Kilian garde toujours un couteau de survie bien dissimulé sur lui, au cas où les choses tourneraient mal. Il possède également un gilet par balle, ainsi qu’un fusil d’assaut qu’il a pu récupérer sur le corps d’un militaire infecté près de sa plaque, à Seattle.
HEAR MY STORY
Le 20 octobre 1983, à Détroit
Né à Détroit, dans l’état du Michigan, Kilian est l’enfant unique d’un couple éprouvant, déjà avant sa naissance, des difficultés sociaux-économiques assez importantes. Ses parents, Allison et Ryan Finch, sont originaires du Michigan où ils s’installent ensemble pour démarrer un nouveau chapitre de leur vie. Toutefois, ce chapitre ne s’avère pas aussi fleurissant qu’ils l’auraient voulu. Avec un nid familial qui se veut rapidement dysfonctionnel ; un père violent et une mère anxieuse-dépressive. Rien pour bien démarrer l’existence d’un nouveau-né…Allison n’avait que 19 ans lorsqu’elle mis au monde son fils à l’hôpital Henry Ford de Détroit. Elle doit alors jongler avec l’absence d’un model significatif pour son nouveau rôle de mère et un tempérament anxieux-dépressif qui ne lui facilite pas la tâche… Ayant une très basse estime d’elle-même, la jeune femme se sent rapidement dépassée et incompétente à s’occuper du bébé qui lui demande beaucoup plus d’attention et de soins que ce qu’elle s’imaginait. Quant au père du bambin, Ryan Finch, il n’est pas d’une grande aide dans ce portrait familial. Trempant dans le milieu criminel des gangs de rue depuis plusieurs années, il se veut un conjoint alcoolique et violent. S’emportant rapidement et n’hésitant pas à lever la voix et la main pour faire entendre son impatience ou son désaccord. S’il lui arrive, à de rare occasion, de perdre le contrôle et de s’en prendre à son fils, la violence physique demeure principalement tournée vers la mère de l'enfant. Des conflits conjugaux qui éclatent par milliers et dont les cris et les menaces sont tout aussi présents que les coups. Une violence que même lorsqu’il ne la subit pas directement, Kilian est victime d’en être témoin.
Si au départ, Allison fera aux meilleurs de ses connaissances dans son rôle de mère et d’épouse, elle finira bien assez tôt par jeter l’éponge... Devenant rapidement le type de femme soumise et effacée dans ce tableau de violence conjugale. Ne parvenant même pas, au fil des ans, à développer une bonne relation avec son fils qui aura du mal à éprouver de la sympathie à son égard. La trouvant beaucoup trop lâche et fragile. Voyant dans cette faiblesse, un abandon de la part de celle qui l’a mise au monde, car elle n’aura jamais assez forte pour se défendre elle-même. Kilian s’alliera plutôt du côté de son père, celui qui mène définitivement le bateau. Calquant ses gestes et ses paroles – imitant l'homme jusque dans la violence qu'il sert à sa femme. Voyant en lui, un modèle de force et de puissance qu’il veut acquérir à son tour. Une admiration qu’il vouera très tôt pour son géniteur à qui il essayera de plaire par tous les moyens. C’est le jeu du dominant ou dominé, dont Kilian apprendra très jeune à suivre les règles. Préférant être du côté des dominants.
Septembre 1988, à Détroit — 5 ans
À 5 ans, il débute l’école, comme tous les autres enfants de son âge. Toutefois, le corps enseignant de son établissement dénote bien assez vite quelques problématiques inquiétantes ; absentéisme scolaire, manque de matériel, hygiène physique négligé et parfois même quelques marques suspectes sur le corps… L’hypothèse de la négligence et d’un possible abus physique franchis leurs lèvres au milieu de l’année scolaire qui suivra. La dysfonction familiale n’est pas passée inaperçus, au grand courroux de Ryan – le père – qui dément haut et fort les accusations de l’école. Trouvant toujours de bonnes excuses pour expliquer chacune des problématiques rapportées. Rendant leur hypothèse difficile à consolider.Novembre 1992, à Chicago — 9 ans
Les services sociaux s’étant mis le nez dans leur affaire, la famille déménage dans l’état de l’Illinois, à Chicago. Espérant ainsi pouvoir repartir sur de nouvelles bases et s’éviter les jugements des autres. Ce déménagement n’empêchera toutefois pas les services sociaux de rester très alerte et de suivre le dossier de près – le but n'étant pas de leur échapper. Allison et Ryan feront ce qu’on leur demande de faire et collaboreront dans la mesure de leurs capacités. La sécurité de Kilian n'est donc pas considérée comme compromise, pas suffisamment du moins pour que les services sociaux agissent plus sévèrement sur la question.Avec ce déménagement, le jeune Finch doit cependant tout recommencer à zéro pour se construire un nouveau cercle d’amis. Nouvelle école, nouveau quartier, nouvelle ville… C’est un coup dur pour un enfant de 9 ans dont la capacité d’adaptation sera mise à rude épreuve. C’est à cet âge – et confronté à tous ces changements – qu’il développe certains comportements perturbateurs. Il se met alors à confronter l’autorité des enseignants et autres professionnels de l’école. Ne respectant pas toujours les codes de vie de l’établissement, jouant le rôle d’un leader négatif pour ses pairs qu’il entraine avec lui dans les mauvais coups et éprouvant beaucoup de difficulté à tisser un lien de confiance significatif avec l’adulte. Il commence alors un suivi étroit avec les intervenants de l’école, afin de tenter de travailler sur ces comportements. Suivit qui viendra d’ailleurs peser dans la balance des services sociaux quant à la non-nécessiter pour eux d’agir davantage.
Toutefois, un père qui protège et encourage les mauvais comportements de son fils ne permet pas d’intervenir efficacement sur les difficultés… Kilian sera récalcitrant à l’aide qu’on lui apporte, jugeant qu’il n’en a pas de besoin. Dans sa perception des choses, il va parfaitement bien et ne présente aucune problématique. Il vous dira même que ce sont les adultes de l’école et les services sociaux qui en ont injustement après lui.
Août 1993, à Chicago — 10 ans
Un an s’écoule, Kilian s’est adapté à son nouveau quartier, mais il n’est pas au bout de ses peines... L’enfant de 10 ans doit maintenant faire face au décès de sa mère, des suites d’une complication médicale ; une pneumonie qui n’a pas été traitée correctement. Le jeune Finch avait beau entretenir une mauvaise relation avec Allison qu’il trouvait, de toute façon, beaucoup trop faible – décès qui, pour lui, vient appuyer cette pensée – ça restait sa mère malgré tout… Un autre abandon, un autre coup dur a encaissé, une autre occasion de démontrer sa capacité d’adaptation.Kilian vit maintenant seul avec son père, Ryan. La violence physique, tout comme celle psychologique, est beaucoup moins présente dans le tableau, car le jeune Finch évite d’embêter son père et apprend à se débrouiller par lui-même. Si l’enfant a toujours admiré son géniteur – aveugle au mal qu’il a pu faire (après tout, il n'a jamais rien connu de mieux) et prêt à tout pour lui plaire – c’est dans les années à venir que leur relation se consolidera. Moins à cran depuis que les conflits conjugaux ne sont plus de la partie, Ryan s’intéresse de plus en plus à son fils. Découvrant en lui un allié et un successeur plus que prometteur. C’est alors le début d’une bonne relation qui s’installe tranquillement entre le père et le fils, dont le premier initie tranquillement le second au milieu criminel. L’apportant avec lui lors de ses meetings avec son gang de motards, afin qu’il puisse rencontrer les membres et surtout, tisser des liens d'amitiés avec les enfants de ceux-ci.
Du côté académique, les résultats scolaires de Kilian ne sont pas fleurissants et ils ne l’ont jamais été, mais il n’en a franchement rien à faire. S’il respecte tout juste le plan d’intervention que l’école à monter pour lui – et dont les objectifs principaux visent le respect et la présence régulière en classe – c’est simplement pour s’éviter des conséquences. Autrement, il ne voit pas d’autre intérêts à performer dans ses études.
1999, à Chicago — 16 ans
Cela fait déjà près de huit ans que Kilian vit à Chicago et la relation avec son père va bon train. La violence n’est pratiquement plus présente, en dehors de celle que leur apporte le milieu criminel. Des conflits, des menaces, des coups, des règlements de comptes… la pression habituelle des gangs de rue qu’ils surmontent maintenant ensemble.Le jeune Finch tombe dans l’alcool et les drogues légères à l’adolescence. Ce n’est pas bien difficile pour lui de s’en procurer étant donné que son père en rapporte déjà à la maison et que ses amis proches trempent également dans le milieu. Il se met à fréquenter régulière certains bars et concerts Heavy Métal. Présentant de fausses cartes d’identités et s’entourant d’un cercle d’amis plus vieux que lui. À cet âge, Kilian est très influençable. Il veut à tout prix bien paraître au regard de sa gang et vit à fond son adolescence qui s’avère être une très belle période à ses yeux. Plus de liberté et plus de plaisirs. Il expérimente la vie sous toute sorte de facettes. Repoussant toujours plus loin la limite dans sa quête d’adrénaline que lui procure l'interdit. Enchainant les délits mineurs tel que le vol à l'étalage, les entrées par effraction sur des propriétés privés, la consommation, etc.
Il quittera l’école à 16 ans, l’âge maximal d’obligation scolaire. Ses résultats n’ayant jamais été très impressionnants, il en avait plus que marre de se faire chier sur les bancs de classe. À suivre un plan d’intervention qu’il trouvait tout aussi ridicule qu’inutile. Préférant user de son temps libre pour se divertir au maximum et gagner un revenu plutôt acceptable par le biais de vols, de recel et du travail qu’il occupe dans le dépanneur du coin. Prenant de plus en plus part aux activités illicites de son père – principalement en recrutant de nouveaux membres pour les motards.
Automne 2001, à Denver — 18 ans
Pour souligner les 18 ans de son fils, Ryan l’initie pour de bon à son gang et font ensemble une passe d’argent ; une vente de plusieurs grammes de stupéfiants à un groupe avec qui ils font affaire depuis peu. L’échange ne se déroulera toutefois pas comme prévu, alors que l’autre groupe a été infiltré par la police. Ça se finira par de nombreuses arrestations. Ryan sera condamné à purger une peine de plusieurs années en prison, sans possibilité de libération conditionnelle. Il couvrira néanmoins son fils pour qu’il n’obtienne que des accusations mineurs, prenant tout le blâme à sa place.Suite à l’arrestation de son père, Kilian ne peut pas se risquer à garder contact avec les membres restant de leur gang de motards. Il n’a d’autre choix que de déménager chez son cousin ; Jayden – alias « Jay » – Finch. Ce dernier habite Denver, dans l’état du Colorado et bien qu’ils ne se soient vus qu'à quelques reprises lorsqu'ils étaient plus jeunes, Jay ne peut se résoudre à laisser un membre de sa famille dans le pétrin. Le lien du sang étant quelque chose de très précieux et important à ses yeux, il n'hésite pas à offrir son aide et son hospitalité à son cousin.
Jayden est propriétaire d’un bar huppé en plein centre-ville de Denver et engage alors Kilian comme plongeur dans ce bar. Celui-ci gagnera peu à peu la confiance de son cousin et sera promu barman quelques mois plus tard. Le jeune Finch la joue profil bas pendant trois longues années lors desquels il se trouve un appartement et poursuit sa carrière de barman dans le bar de Jay. Jusqu’à ce que ses problèmes sociaux et comportementaux le rattrapent… Retombant dans la consommation et les mauvaises fréquentations. Se faisant de nouveau approcher par les gangs de rue.
Mai 2004, dans le nord-ouest des États-Unis — 21 ans
Sous les conseils avisés de son cousin, Kilian quitte le monde criminel de la ville et commence à voyager en solitaire. Enchainant les jobines un peu partout où il passe. Travaillant principalement dans les auberges, les motels et les restaurants où il s’arrête. Parcourant les rocheuses et les terres du nord-ouest des États-Unis, il apprécie grandement la compagnie de la nature et cette vie de nomade. Il n’a pas d’attache nulle part et ne cherche pas à en avoir en dehors de son pack-sac et de sa moto – une Harley-Davidson qu’il aura achetée avant de partir. Lors de ces deux années passées loin des grandes villes, Kilian fit de nombreuses rencontres dont, pour la plupart, il n’accorda que très peu d’importance. Toutefois, l’une de ces rencontres le marquera davantage que les autres et – bien qu’il ne le sache pas encore à ce moment précis de son histoire – saura lui être utile dans les années à venir. Cette rencontre est celle d’un guide de chasse et pêche, un dénommé Mathias, patrouilleur dans l’une des réserves fauniques de la région où Finch s’arrête. Les deux hommes se rencontrent alors dans le café du village, là où, intrigué par le métier de Mathias, Kilian cherche à en apprendre davantage.
Au cours des semaines qu’ils passeront à se côtoyer, l’homme acceptera de lui apprendre les bases de la pêche et de la chasse aux petits gibiers ; principalement en posant des collets à lièvre. L’entraînant avec lui lors de ces nombreuses rondes en forêt, emballé à l’idée de partager sa passion. Bien que ça prenne des années de cours et de pratique pour devenir expert en la matière, Kilian aura la chance d’avoir un bon professeur. Il lui apprendra rapidement les rudiments de l’art – sans pour autant se voir devenir un excellent chasseur ou pêcheur, Finch saura néanmoins se débrouiller pour réussir une prise de temps à autre. Emmagasinant ces connaissances pour le jour où il en aura de besoin.
Juin 2006, à Seattle — 23 ans
Puis, lorsque viendra le temps d’agrandir son réseau et d’ouvrir une succursale à Seattle, Jay offrira à Kilian de revenir en ville pour devenir son bras droit ; l’embauchant d’abord comme barman dans ce nouvel établissement. Son cousin lui attribuera progressivement quelques tâches de gestion qu’il lui enseignera personnellement lors de ses nombreuses visites à Seattle. Il lui fait toutefois signer un contrat d’embauche stipulant clairement que le bar devra rester en tout temps « clean » – interdiction de l’utiliser pour des tâches criminel quelles qu’elles soit.Kilian emménage donc à Seattle, prenant possession du logement de style Loft au-dessus du nouveau bar de son cousin. C’est quelques années plus tard, qu’il surnommera ce logement le « Squat », en l’honneur des nombreux amis et fréquentations d’un soir qui s’enchaîneront, jour et nuit, sous ce toit. Les party se font fréquent au « Squat », l’alcool et les drogues légères y coule à flot. Cependant, c’est une façon détourné de respecter le contrat de son cousin, car ce qui se passe au « Squat » reste au « Squat » et ne se mêle pas à l’activité du bar en dessous. Kilian comprend très bien l’enjeu et n’a pas l’intention de replonger dans la criminalité de nouveau. Préférant prendre la main que lui tend son cousin. Grimpant une à une les marches vers la gérance de ce bar qu’il considère déjà comme le sien. Nourrissant l’ambitieux projet de prendre un jour le gouvernail à la place de Jay. De devenir son propre patron sans avoir de compte à rendre à personne. Un projet qui le maintient dans la bonne voie.
2011, à Seattle — 28 ans
C’est à l’été de ses 28 ans qu’il rencontre Elizabeth « Elie » – cette jeune femme venu noyé sa peine d’amour dans l’alcool du bar. Profitant de sa faiblesse pour la séduire, il s’affichera officiellement comme un couple quelques semaines plus tard. Vivant une véritable lune de miel dans les premiers temps, lors de laquelle le cogérant ne manque pas de combler sa copine sous tous les aspects. Enfin, jusqu'à ce que le tableau se gâte… Être en couple avec Elie n’empêchera pas Kilian de recommencer à courir les jupons. Traitant, de plus en plus couramment, sa copine comme une simple putain. Toutefois trop aveuglé par son amour pour l’homme, Elizabeth ferme les yeux sur ses comportements dénigrants à son égard. Minimisant la situation en lui trouvant toutes les excuses du monde. Refusant de voir la vérité en face.La violence physique et verbale fera bientôt partie du quotidien du couple qui, on va se le dire, n’entretient pas une relation des plus saines. Une reproduction du pattern familial dont avait connu Kilian dans son enfance. Est-ce que l’homme éprouve de réels sentiments pour son Elie ? C’est difficile à dire étant donné son profil narcissique et sa peur excessive de l’abandon qui le pousse à rester émotionnellement loin de tout. Chose certaine, toutefois, il veut la jeune femme pour lui toute seul, tel un trophée qu’il aime afficher fièrement et jalousement. Il n’hésitera donc pas à user de manipulation pour se racheter lorsqu’il franchit la ligne – chose qu’il fait fréquemment – faisant des pieds et des mains pour la garder auprès de lui. S’il ne se donne pas autant de mal pour les autres, pour elle, toutefois, c’est différent…
2013, à Seattle — 30 ans
Kilian s’est enfin posé quelque part. Bien qu’il continue de fréquenter les mauvaises personnes et de consommer pas mal d’alcool, il parvient à se tenir loin des ennuis. C’est après avoir passé sept longues années comme barman, qu’il devient officiellement cogérant dans le bar de son cousin. S’approchant, pas à pas, de son but ultime : prendre le pouvoir du bar et surclasser Jay.Octobre 2015, à Seattle — 32 ans
Ça fait neuf ans que Kilian est à Seattle lorsque tout commence – et c’est la première fois qu’il se pose aussi longtemps au même endroit. C’est alors par le biais de la télévision, les journaux et les commérages, qu’il entend initialement parler de cette épidémie qui étend tranquillement ses racines dans sa ville. Si Finch s’intéresse de loin à ces histoires, c’est d’abord et uniquement pour cette hypothèse qui filtre entre les branches, selon laquelle l’intoxication par des stupéfiants pourrait être en cause. Pour lui, ce n’est franchement pas le moment qu’une telle drogue se répande dans son bar et entache sa réputation si dument gagnée ! Autrement, de ces cas survenant loin de chez lui et impliquant des personnes qu’il ne connaît pas, Kilian ne se sent pas le moins du monde concerné. Il n’en a que faire du malheur des autres. Enfin… Jusqu'à ce qu'il se retrouve personnellement mêlé à toutes ces affaires.Le 15 octobre, en fin de soirée, une bataille éclate dans son bar. Pour ce qu’il en a compris, il s’agit d’une histoire de trahison amoureuse qui se transforme rapidement en jalousie et règlement de compte. Sous la confusion des coups qui fusent de toute part, des clients bien éméchés par l’alcool qui se mêlent d'un conflit qui ne les concerne pas et des esprits qui deviennent bien assez vite incontrôlables, Kilian n’a pas le temps d’agir pour éviter la catastrophe. Une véritable baston se déclenche dans le bar, lors de laquelle un client se prend un violent coup sur la mâchoire et se brise la nuque. S’écroulant comme une poupée de chiffon au sol, mort. Le choc de la tragédie aurait dû calmer le jeu, mais ce n’en fut malheureusement pas le cas... Probablement, parce que tous croyaient l'homme au sol simplement inconscient. Chose certaine, près d’une demi-heure fut nécessaire pour ramener un semblant de calme dans l’établissement et mettre à la porte les consommateurs les plus agités. Presque autant de temps s’écoule encore avant que les secours n’arrivent enfin – visiblement surchargé par la crise qui sévit un peu partout en ville.
C’est sous les yeux ahuris de Kilian, que le présumer mort se relève. Finch avait pourtant eu amplement le temps de constater le décès de l’homme et malgré tout, le voilà bel et bien debout ! Braquant ses iris devenues translucides sur chacun de ses spectateurs, avant de foncer avec acharnement sur la pauvre ambulancière venu s’enquérir de son état de santé. Ce sont les patrouilles policières, érigeant le périmètre de sécurité autour du bâtiment, qui mirent enfin un terme à la situation. Abattant le revenant-cannibale et amenant rapidement son corps et sa victime aux urgences. Débutant, sans attendre, leur enquête pour élucider le mystère.
Si l’activité du bar reprend son cours normal après l’incident, la tension demeure. Les gens ont peur et commencent à imaginer les pires scénarios – des scénarios un peu trop arrosé par l’alcool, se dit Finch qui pourtant, n’est pas près d’oublier la folie de l’homme revenu à la vie. Si d’une part, le cogérant perd des clients qui choisissent de suivre les conseils avisés des autorités demandant de se confiner chez soi, il en gagne d’autres qui ont grand besoin de venir étancher leurs inquiétudes et leurs craintes. Dans tous les cas, c’est la présence policière accrue qui dérange le plus Kilian. Elle n’est pas bonne pour le bisness et le rend de plus en plus à fleur de peau. Défoulant sa tension sur Elizabeth qui subit, une fois de plus, ses trop nombreuses crises de colère et d’impatience.
Le 17 octobre, une présence militaire s’est jointe aux policiers que Kilian considérait déjà comme trop nombreux dans les rues et quartiers adjacent au bar. Et voilà qu’ils érigent maintenant un barrage, plus haut sur la rue, stipulant qu’il s’agit d’une zone « à risque ». Le cogérant n’en a rien à foutre des zones à risques ou non, il n’en a rien à foutre de cette épidémie. Non lui, il en a simplement marre de toutes ces autorités qui grouillent au pas de sa porte et qui font fuir la clientèle. Se montrant bien plus incommodant, pour lui, que peuvent l’être les malades ! Les party qui rendaient son loft si vivant, ne sont plus. Le « Squat » n’est maintenant que les tensions et engueulades d’un couple à fleur de peau. Quant au bar en dessous, il compte de moins en moins de clients. Le barrage n’aidant en rien à sa cause.
Puis, l’établissement devient un lieu de rassemblement pour les nombreux émeutiers venu manifester contre la violence policière. Sous les discours patriotiques qui échauffent les esprits, Finch prend grand plaisir à faire jouer ses habiletés de leader. Trouvant dans ces rassemblements d’agitateurs, un exutoire pour sa frustration et son impatience. Orchestrant les foules pour qu’elles crient leurs révoltes dans les rues. S'assurant de les échauffer au maximum contre les autorités qui grouilles dehors.
Le 18 octobre, Kilian prend part à une manifestation qui tourne mal. Plusieurs arrestations surviennent, dont la sienne. Il sera amené au poste de police où il passera la nuit en prison avant d’être relâcher, le 19 octobre en avant-midi. Les autorités n’ayant aucunes preuves tangibles qu’il ait commis un crime quelconque lors de cette manifestation – et ayant de bien plus gros problème à gérer – ils n’ont d’autre choix que de redonner sa liberté à l’homme.
C’est ce même jour que, confronté au chao qui règne en ville, Finch se rend à l’évidence qu’il n’est plus en sécurité à Seattle. Il rassemble alors ses quelques effets personnels, remplit son pack-sac de vivres, prend sa moto, son Beretta 92 et quitte la ville vers les montagnes. Le nord-ouest des États-Unis ne lui étant pas totalement inconnu, c’est vers ces grandes étendues sauvages qu’il part se réfugier. S’il l’avait pu, il aurait emmené Elizabeth avec lui, mais cette dernière n’était pas au « Squat » lors de son passage et il jugea trop imprudent de l’attendre ou de la chercher. Elle allait devoir se débrouiller sans lui.
Automne 2015, dans le nord-ouest des États-Unis — 32 ans
Kilian survit en solitaire, ne faisant confiance à personne. Il croise plusieurs survivants dans les montagnes, qui ont fui, tout comme lui, la situation des villes. La panique pousse toutefois les gens à agir par impulsion et déjà, Finch doit gérer des altercations avec les vivants, tout comme celles avec les morts. Rapidement, il ne fait plus la différence entre les deux. Fuyant autant l’un que l’autre. Se défendant contre tout ce qui croise son chemin, se fichant bien de savoir si c’est vivant ou non – tant que lui l’est.Le mois de novembre s’écoule ainsi, sans qu’on le voie passer. La situation n’est toutefois pas prête de se régler. Si les infectés se font de plus en plus nombreux à se dresser sur sa route, Kilian découvre bien assez tôt que leur seul point faible est de leur défoncer le crâne. Il prend alors rapidement plaisir à mettre fin à leurs souffrances, allant même jusqu’à les surnommer affectueusement ses « Mignons » – une façon humoristique qu’il trouve pour alléger la situation. Il a d’ailleurs l’impression que ce nouveau monde a été fait pour lui et s’y sent de plus en plus à son aise. Sans rien ni personne pour l’empêcher de faire ce qu’il veut, quand il le veut. Il survient à ses besoins en pillant les lieux ou les survivants qu’il rencontre. Parcourant les routes les moins achalandées, suivant son instinct sans jamais avoir de destination bien précise. S’il a d’ores et déjà tué des non-infecté, soit pour se défendre ou pour obtenir ce qu’il convoitait, il n’hésiterait pas à recommencer s’il le jugeait nécessaire. Mais l’hiver s’installe peu à peu et il doit trouver un abri.
Hiver 2015, dans le nord-ouest des États-Unis — 32 ans
Entre la neige et le froid, c’est un climat aride qui s’installe dans l’état de Washington. C’est vers la mi-décembre que Kilian parvient enfin à prendre refuge dans un chalet abandonné, isolé par la forêt et la chaine de montagne qui l’entoure. Buchant du bois pour alimenter le feu de la cheminer qui le tiendra au chaud, il survit principalement par la chasse (en posant des collets à lièvre) et la pêche. Refaisant surgir les connaissances qu’il avait acquis lors de son périple dans le nord-ouest des États-Unis, en 2005. Il ne sera pas forcément le meilleur en la matière, mais il se débrouillera tout assez pour se nourrir un peu. Conservant ses réserves de viandes – lorsqu’il en a – dans le congélateur du chalet qu’il remplit quotidiennement de neige. S’assurant ainsi de les maintenir au froid et à l’abris des animaux sauvages.Il installera également quelques pièges destinés à ralentir les morts et à lui assurer un brin de sécurité ; des fils attachés aux troncs des arbres, des tranchées creusées dans la neige et des pieux en bois planté à des endroits stratégiques. Un emplacement et un mode de vie qui lui vaut un hiver bien paisible, malgré l’apocalypse qui fait rage tout autour.
Année 2016, dans le nord-ouest des États-Unis — 33 ans
Au printemps, les « Mignons » se font de plus en plus nombreux à arpenter les routes des campagnes et se rassemblent progressivement pour former des hordes. Quittant les grandes villes pour prendre d’assaut les endroits plus isolés comme celui où survit Kilian depuis le début de l’hiver. Il devient alors dangereux de rester au chalet, tandis que les pièges ne sont bientôt plus suffisants pour empêcher les morts de passer. Il est de moins en moins rare de les entendre gratter à la porte et aux fenêtres et Finch se voit donc contraint de repartir sur les routes. Emportant avec lui son pack-sac, ses réserves de viandes, sa moto, son fusil et la machette qu’il a récupéré dans ce chalet.Puis l’été s’installe et les infectés ne sont plus les seuls à se déplacer en groupe. Les vivants ont également commencé à se rassembler afin d’optimiser leur chance de survie. Si Kilian avait pris l’habitude de piller les voyageurs solitaires, ça devient nettement plus compliqué de le faire maintenant qu’ils se déplacent en groupe et qu’ils sont d’autant plus méfiants et mieux armé qu’au début de l’épidémie. En plus, avec les denrées fraiches dont les dates de péremptions sont dépassées et les commerces qui ont presque tous été pillés de leur première nécessités, il devient de plus en plus difficile de dénicher de quoi se nourrir… Il faut parfois chercher avec plus d’insistance et se montrer patient, chose que Kilian a bien du mal à faire.
C’est au début de l’automne 2016 qu’il rencontre, près de la ville de Spokane, un groupe de survivants composé d’une dizaine de membres ; des hommes et des femmes venues d’un peu partout dans l’ouest des États-Unis et du Canada. Des gens bien armés qui n’ont visiblement pas peur de faire le nécessaire pour assurer leur subsistance. Se déplaçant à bord de leur Hummer militaire en semant la terreur sur leur passage. Croisant leur route alors qu’ils dévalisaient un dépanneur abandonné, Kilian prendra la décision de se joindre à eux – espérant bénéficier de leurs ressources et de leur protection. Se rendant à l’évidence qu’ensemble, ils sont mieux équipés pour faire face aux « Mignons », mieux équipé pour piller les autres survivants, mieux équipés pour tenir le coup dans cette épidémie apocalyptique... Finch parviendra à les convaincre de le prendre avec eux, faisant valoir ses atouts et vantant ses connaissances en chasse et pêche – se gardant bien de dire qu'il n'est toutefois pas assez doué en la matière pour faire vivre un groupe comme celui-ci.
Si au départ, la formation survivait en prenant refuge ici et là, dormant parfois dans leur véhicule blindé, la perte de deux des leurs par la main d’une horde d’infectés les pousse à mieux s’organiser. L’arrivée de l’hiver et de ses fortes chutes de neige y étant aussi pour quelque chose dans leur décision de prendre un abri fixe, ils s’installeront dans la ville d’Ellensburg, dans le Music Building du Central Washington University. Nettoyant l'édifice de ces nombreux morts en condamnant certaines ailes et pièces les plus dangereuses. Ne concevant que la section du centre, avec ces auditoriums et son hall circulaire vitré dont le balcon offre une vue dégagée sur l’entrée et l’extérieur. Se partageant les responsabilités des rondes de surveillances et des sorties de ravitaillement.
Années 2017, dans l'ouest des États-Unis — 34 ans
L’hiver est aride, plus encore que la précédente, et si les fortes précipitations de neige ralentissent les mouvements des morts, elles limitent également ceux des vivants. Demandant à ces derniers de redoubler de prudence lorsqu’ils sortent dans cette poudreuse sournoise. Le froid et la raréfaction des denrées n’arrangent rien à la situation et c’est dans ces conditions extrême que le groupe de Kilian fait maintenant face à un tout autre danger ; la maladie. Une souche du virus Influenza frappe de plein fouet la formation. C’est alors sous les directives d’Antonio – un ex-pharmacien qui fait office de médecin pour le groupe – que tous ceux et celles présentant des symptômes sont immédiatement placés en quarantaine dans l’un des auditoriums du CWU Music Building. Les membres non affectés, quant à eux, sont en charge de ramener vives et médicaments pour leurs compères en confinement. Dès le début de cette infection de grippe, Kilian fait partie du groupe de ravitaillement. Il démontre un dévouement exemplaire à la cause, alors qu’il affronte quotidiennement les dangers de l’extérieur pour ramener tout ce qui peut être utile. Mais une vérité se cache derrière cette attitude héroïque ; celle de vouloir éviter à tout prix ces gens à risque de le contaminer. Préférant subir le froid et ses « Mignons », que la présence de ces porteurs de virus au moral dans les chaussettes. Puis, si dans les jours qui suivent les premiers cas d’infections, il présente à son tour quelques symptômes de la maladie – douleurs musculaires, congestion, maux de tête et fièvre – Finch se garde bien d’en parler. Ayant d’ores et déjà commencé à dissimuler une infime partie des médicaments trouvés en prévoyant cette éventualité où il en aurait personnellement de besoin. Commençant à s'auto-médicamenter en cachette.
Ravalant ses faiblesses, il fait tout ce qu'il peut pour paraitre fonctionnel au regard des autres. Évitant soigneusement Antonio et ses examens préventifs, prétextant se sentir en pleine forme et sommant le pharmacien de s’occuper de ceux qui en ont vraiment de besoin. Utilisant le lien de confiance qu'il a su tisser avec le groupe pour se laver de tout soupçon et se fichant éperdument de savoir qu’en dissimulant quelques comprimés, il met la vie des autres en jeu. Par chance pour lui – beaucoup moins pour le couple Davis qui succombe à la maladie et leur apprend qu’une mort sans morsure n’empêche pas la mutation – Kilian se rétabli rapidement. Il n’aura finalement pas été de ceux les plus sévèrement touchés. Puis, les autres aussi s’en remettent tranquillement et la survie du groupe peut ainsi reprendre son court normal.
Kilian persiste à rester avec la formation encore quelques mois, jusqu’à l’automne 2017, alors que la tension monte d’un cran. Les désaccords font rage au sein du groupe et les esprits s’échauffent. Finch n’arrive plus à supporter le dénommé Emmett qui n’a de cesse de lui chercher des noises. Ce dernier se montrant méfiant à son égard, tente de le prendre à revers par tous les moyens. Jouant au plus malin avec lui en ne semblant pas réaliser, qu’en agissant ainsi, il active Kilian tel une bombe à retardement. Les autres n’aidant en rien à la cause, alors qu'ils prennent des décisions qui plaisent de moins en moins au cogérant ; que ce soit en lien avec les expéditions à l'extérieur ou la façon de sécuriser leur refuge, ils n'ont visiblement pas les mêmes priorités que lui.
Ce sera finalement deux semaines après, lors d’une sortie de ravitaillement, que tout bascule. Emmett, qui accompagnait Finch dans la fouille d'un hôtel, prend le risque d’ouvrir grand la porte d’une chambre renfermant quatre morts – se dissimulant derrière le pan de la porte pour laisser le cogérant se débrouiller seul avec la menace. C’est la goutte qui fait déborder le vase. Explosant de colère, Kilian lute pour tuer chaque infectés dans une slave de coups de feu et de machette avant de se diriger droit sur son rival pétrifié par le spectacle. Lui agrippant le cuir chevelu, Kilian ne lui laisse pas le temps de se remettre de sa stupéfaction qu'il lui plante sa lame entre les deux yeux. Prenant grand plaisir à voir l’expression horrifier sur le visage de son vis-à-vis, juste avant que la vie ne s’éteigne dans ses iris.
C’était alors couvert du sang des morts – et de celui d’Emmett – que Finch retourne auprès du binôme qui les attendait près du blindé, alerté par les coups de feu. Se précipitant vers eux en jouant la comédie, Kilian leur rapporte qu’Emmett a besoin de leur aide et vite ! Les laissant partir à la rescousse de l’homme pour qui ils ne peuvent déjà plus rien… Profitant de leur absence pour récupérer d'abord les vives et autres nécessitées regroupées dans le blindé, pour percer ensuite le réservoir d’essence et repartir sur les routes au volant de sa moto. Abandonnant derrière lui, ce groupe qui ne lui était plus d’aucune utilité.
Année 2018, à Seattle — 35 ans
En hiver 2018 le voilà qu'il survit de nouveau en solitaire, ne faisant une fois de plus confiance à personne. N'ayant nulle part d'autre où aller, il revient alors à Seattle où il compte récupérer son ancien « Squat ». De toute façon, les morts sont partout et ils ne semblent pas plus actif en ville qu'en campagne. Mais Kilian n’allait pas tarder à constater que Seattle n'était plus ce qu'elle avait été. Avec l’effondrement du Lacey V Murrow Bridge et du Space Needle, la végétation avait repris le dessus sur les paysages urbains d'avant. Recouvrant les façades des bâtiments et fendant pierre, béton et asphalte sur son passage. Les fortes pluies de la saison froide transforment également les avenues en marécages boueux, forçant Finch à emprunter nombreux détour pour atteindre sa destination.Il retrouve le « Squat » (situé dans le centre de Seattle, près des quais et du Pike Place Market), ainsi que le bar en dessous, passablement saccagé. Les pillards ayant tout renversés sur leur passage. Vidant le contenu des meubles et des tiroirs au sol, en emportant avec eux une bonne quantité de ce qui pouvait leur être utile dans ce monde de survie. Laissant derrière eux que quelques babioles inintéressantes et quelques bouteilles d’alcool encore intacte. Par chance, Kilian découvre bien assez vite que ces pillards n’ont jamais mis la main sur les bouteilles les plus dispendieuses du commerce. Bien gardés dans la cave du bâtiment – dissimulé derrière une trappe qui, lorsqu’on ne la connait pas, passe complètement inaperçus sous le tapis décoratif du bureau – cette cave est remplie d’un véritable trésor liquide. Ses murs tapissés d’étagères en bois pleines à craquer de bouteilles d’alcool qui, pour certaines, sont ridiculement dispendieuses. Il s’agissait là de la plus grande collection que son cousin avait réussi à rassembler dans sa carrière. Des bouteilles de renommées pour ses clients les plus riches, ou simplement, pour son propre plaisir de les avoir en sa possession.
La poussière et l'odeur tenace de renfermé pousse toutefois à croire qu'il y a maintenant bien longtemps que plus personne n'a mis les pieds dans ce bâtiment. Kilian nettoie alors l’endroit et barricade les portes et les fenêtres qui ne lui sont plus utile. Transformant, petit à petit, sa planque en une véritable forteresse. Installant des planches de bois et d’acier sur les grillages du balcon – pour en faire un poste de garde – et aménageant une sortie de secourt à l'arrière de l’édifice grâce à une échelle rétractable. Des pièges sont disposés dans le bar et les escaliers menant à son logement, mais également sur son terrain extérieur. Des pièges contre les « Mignons », certes, mais surtout contre les vivants qui sont devenu la véritable menace. Les meubles sont tournés et empilé ici et là afin de créer un labyrinthe de planques en cas d’assaut, qui permettrait à Finch d’avoir l’avantage sur le terrain. Des chaudières et autres récipients sont également installés sur le toit de son logement, afin de lui permettre de récupérer l’eau de pluie.
L’année passe et Kilian survit à l’image d’un loup solitaire. Sortant de sa tanière que pour s’équiper et se nourrir. Partant parfois en expédition de plusieurs jours pour aller chasser et pêcher dans les forêts à l’est de Seattle, mais finissant toujours par revenir au « Squat » qui redevient, peu-à-peu, son véritable chez-soi. Puis, en septembre 2018, l’une de ses sorties tourne mal. Finch se retrouve au sol, en corps à corps avec un infecté qui a une blessure ouverte à l'abdomen. Alors qu’il reçoit les fluides du mort – se retrouvant bien assez tôt, recouvert de sang et de boyaux putrides – il parvient enfin à planter sa lame dans l’orbite sans vie de son opposant qui s'écroule de tout son poids sur lui. Les autres morts, qui s’amenaient dans sa direction, se désintéressent soudainement. Passant leur chemin comme s’il n’avait jamais existé. Apprenant à Kilian que l'odeur des « Mignons » permettait de se camoufler. Une découverte qu’il ne manquera pas d’utiliser, par la suite, lors de ses sorties en ville.
Année 2019, à Seattle — 36 ans
La quatrième année post-épidémie est entamée et même les loups solitaires tel que Kilian sont parfois forcés à se réunir pour survivre. Tant pour se sentir moins seul, que pour utiliser le troc et l’échange de service afin d’obtenir l'essentiels à leur survie. Finch n’en fait pas exception. C’est alors de la bouche des rares vivants qu’il croise parfois en ville, qu’il entendra parler, pour la première fois, d’un endroit appelé le No Man's Land. Piqué par la curiosité et cette envie de côtoyer autre chose que les morts, il passera plusieurs jours à la recherche de ce lieu. Remontant les pistes qu’il entend ici et là, jusqu’à arriver enfin à localiser ce fameux entrepôt du Industrial district.S’y rendant principalement pour échanger des bouteilles d’alcool contre ce qu’il a le plus de besoin ; c’est-à-dire des vivres, de l’armement, de l’essence… Kilian profitera également du No Man’s Land pour étancher son besoin de contact humain, ainsi que pour se divertir un tant soit peu. Retrouvant, dans cet endroit, tout ce qui lui manquait tant dans sa survie en solitaire, sans pour autant avoir à dépendre de qui que ce soit. Se plaisant particulièrement dans ce cadre sans loi, ni chef. Sans jamais avoir de compte à rendre à personne d’autre qu’à lui-même. Cela ne l’empêche toutefois pas de se montrer très prudent lorsqu’il met les pieds au No Man’s Land. C’est sans grande surprise qu'il n’accorde sa confiance à personne. S’assurant qu’après chacune de ses visites à l’entrepôt, jamais rien ni personne ne daigne le suive jusqu’à son « Squat ». N’hésitant pas à faire nombreux détours lorsqu’il a le moindre doute d’être épié.
Kilian n’était pas présent au No Man’s Land lorsque celui-ci fut attaqué, en mars 2019, mais il en entendit parler. C’était difficile d’en faire autrement, d’ailleurs, puisque tous semblaient avoir cet évènement de collé aux lèvres. Il écouta alors les récits de cette attaque avec un certain intérêt pour ces survivants masqués et leur macabre mise en scène. Trouvant même "amusante" la façon qu’ils avaient eu d’agir pour dépouiller et tuer. Curieux de savoir comment lui-même s’en serait tiré face à ce groupe d’individus malfaisant. N’ayant aucun mal à se convaincre qu’il aurait pu faire bien mieux que n’importe qui ayant été présent sur les lieux, ce fameux jour.
Puis, l’été s’installe sur Seattle et l’homme entend bien faire sa place et son nom dans ce lieu d’échanges qu’offre le No Man’s Land. Instaurant, petit-à-petit, son commerce d’alcool qui – il est fier de le dire – a tout à fait lieu d'être dans un monde post-apocalyptique comme celui-ci. Après tout, les survivants d’aujourd’hui ont grand besoin de se détendre un peu et de décrocher un instant de cette survie qui pèse lourd sur leurs épaules depuis le début de l'épidémie. Des horreurs, ils en ont tous vu et fait… Quoi de mieux que l’alcool pour les oublier un bref moment ?!
Le mois de juillet s’entame ainsi, ressemblant d’abord à tous les autres mois avant lui, jusqu’à ce qu’un évènement vienne chambouler la routine du cogérant. Alerté par le bruit d’un hélicoptère survolant la métropole, Kilian n’aura toutefois pas le temps d’apercevoir l’engin avant que celui-ci ne dégringole du ciel. Allant violemment s’écraser non loin d'Industrial district. Dans un vacarme et une secousse alertant les vivants, mais pas qu’eux… Également les « Mignons » qui affluent par millier dans les rues de Seattle.
C’est alors que les voyageurs solitaires du No Man’s Land doivent de nouveau s’allier pour repousser le danger ; une horde de morts qui menace l’entrepôt, que Kilian, lui, doit faire front seul pour défendre son « Squat ». Les infectés sont nombreux au pas de sa porte et il n’a d’autre choix que de s’y barricader. Réduisant au maximum ses activités et sorties à l’extérieurs – se couvrant de sang et de boyaux putride lorsqu’il doit absolument sortir. Espérant ainsi que les morts passeraient leur route… Ce qu’ils finissent par faire, après d’interminable jours qui n’auront pas manqué de mettre les nerfs de Finch à rude épreuve. Réduisant presque à néant ses réserves de vives et restant tout de même plus nombreux qu’avant dans la capitale de Washignton. Forçant Kilian a redoubler de prudence.
Octobre 2019, à Seattle — 36 ans
Si Kilian n’avait jamais été très matinal avant que cette épidémie n’éclate – ayant toujours préféré la vie nocturne à celle sous le soleil – il avait bien été forcé de changer, depuis. Forcé de devoir faire une croix sur ses longues heures de sommeil, pour en venir à ne pratiquement plus dormir du tout. La vie sur les routes était rude et tourmentée, il avait dû apprendre à morceler ses nuits pour ne s’assoupir que de courtes périodes à la fois. Conditionnant son esprit à rester alerte. Sommeillant que sur une oreille, prêt à se relever au moindre danger. Sachant que les dangers pouvaient survenir très rapidement.Il y avait toutefois des périodes plus tranquilles – ce qui était une chance, car le corps humain n’était pas fait pour une vie sans repos – comme celle qu’il traversait depuis qu’il avait retrouvé et aménagé son ancien logement de Seattle. Au moins là, Kilian n’était plus forcé de dormir à la belle étoile, avec cette peur au ventre qu’en fermant les yeux, il risquait de ne plus jamais les rouvrir. Si l’homme voyait ses nuits peupler de nombreux cauchemars, ce n’était jamais pour remettre en scène les horreurs qu’il avait dû commettre pour survivre. Non, pour lui, ses cauchemars traduisaient plutôt sa peur égocentrique de mourir et souffrir. Il avait beau se croire surpuissant une fois réveiller, la nuit, toutefois, cette peur de trépasser ne manquait pas de revenir le hanter. Une peur pour lui rappeler qu’il n’était malheureusement pas invincible. Que personne ne l’était.
Étendu sur son lit de fortune, Kilian fixait le plafond de sa chambre au « Squat ». Les jours avaient commencé à raccourcir. Le soleil se levait de plus en plus tard – et c’était sans compter le temps froid qui revenait. Il faisait encore sombre lorsqu’il se leva pour aller récupérer de l’eau sur le toit. Faisant bouillir une casserole sur la cuisinière improvisée qu’il avait aménagé dans la cuisine. Du café instantané dans une tasse d’eau chaude, ainsi qu’une galette d’avoine lui faisait office de petit-déjeuner, ce matin-là. C’était ce qu’il était parvenu à échanger contre une bouteille de whisky. Parfois, lorsqu’il avait de la chance avec le troc, il parvenait à mettre la main sur un fruit ou un œuf, mais la plupart du temps, il devait se contenter de très peu. Parfois même de rien du tout.
Les jours passaient mais ne se ressemblaient jamais. Finch les occupaient à dégommer des morts, ratisser du terrain, chercher de quoi se réapprovisionner, piller les rares survivants qui se montraient parfois trop imprudents… et, depuis quelques mois, à s’arrêter au No Man’s Land. Parfois, il passait la journée complète à l’entrepôt du Industrial district. D’autre fois, il n’y allait qu’un après-midi. Dans tous les cas, le nombre de passage qu’il pouvait y faire variait d’une semaine à l’autre. Selon ses humeurs et ses besoins. S’y rendant principalement pour le troc d’alcool, en apportant avec lui une ou deux bouteilles à échanger contre ce qui était offert sur place – parce que ça aussi ça changeait d’une fois à l’autre.
Il revenait habituellement au « Squat » avant la tombée de la nuit. S’assurant, à chaque retour, de ne jamais être suivit. Finissant sa journée en tombant comme une roche sur son lit. Prêt à prendre un peu de repos avant de recommencer le lendemain.
Time to meet the devil
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Re: Hell is empty and all the devils are down here
Dim 20 Oct 2019 - 17:41
YOUHOUUUUU RE-BIENVENUE (( huhu je suis prem's :p ))
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Re: Hell is empty and all the devils are down here
Dim 20 Oct 2019 - 18:04
Ouaaaaais Seb Stan!
Rebienvenuuue!
Rebienvenuuue!
Inachevés
La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.
- Levi M. Amsalem
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Re: Hell is empty and all the devils are down here
Dim 20 Oct 2019 - 19:07
Bienvenue avec ce nouveau compte
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Re: Hell is empty and all the devils are down here
Dim 20 Oct 2019 - 19:25
Re-bienvenue !!!
Blood for blood
- Duncan Donhadams
The Hallows | Conseil
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Re: Hell is empty and all the devils are down here
Dim 20 Oct 2019 - 19:56
Mercii en plus j'arrive juste à temps pour les avatars d'Halloween! hihi
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