Fiche Lydia Campbell (finie)
Mar 29 Oct 2019 - 0:15
CAMPBELL
Prénom(s) : Lydia
Âge : 24 ans
Date de naissance : 12 juin 1995
Lieu de naissance : New-York
Nationalité : Américaine
Groupe : Travelers
Ancien métier : Etudiante
Célébrité : Ester Exposito
Têtue
Indocile
Méfiante
Exigeante
Téméraire
Perfectionniste
Franche
Débrouillarde
Lydia a toujours eu un caractère plutôt difficile. A six ans déjà, les désirs de Lydia étaient des ordres. Capricieuse, cupide et fière comme Artaban, elle était l'image-même de la petite riche pourrie gâtée. Quiconque ne se pliant pas en quatre à ses volontés s'attirait forcément son animosité. Mais pouvait-on la blâmer pour cela ? Fille de parents mercantiles qui n'avaient d'yeux que pour leur statut social, pouvait-on lui en vouloir ? Lydia, c'était également la gamine qui ne connaissait pas la valeur de la vie. Vivant dans un milieu huppé, elle n'avait que pour horizon sa grande maison et son école privée. Les pauvres et les étrangers, elle ne connaissait pas. De plus, on lui avait lavé le cerveau avec tout un tas de clichés qu'elle observait avec des jumelles du haut de la fenêtre de sa chambre. Donc, pas de sa faute si ses critères de personnalité étaient de ces petites filles à papa qui pensaient que l'argent poussait sur les arbres et que le prix de leurs vêtements faisait leur beauté.
De plus, le narcissisme a longtemps été le fondement de toute sa personne, cette vanité aussi profonde que désespérante qu'elle montrait constamment. Elle se disait supérieure, se pensait meilleure que les autres et l'affirmait haut et fort. Outre son narcissisme très poussé, il se trouve qu'elle était particulièrement égoïste et, bien sûr, égocentrique. Elle pensait être le centre du monde, la personne la plus importante de la planète, et croyait dur comme fer que tout le monde lui devait le respect.
En somme, dès son plus jeune âge, Lydia avait un caractère infâme de fille à papa qui en insupportait plus d'un. Agaçante et pénible, elle avait des exigences de princesse et le comportement qui allait avec. Mais le tournant qu'a pris sa vie après le mois d'octobre de 2015 l'a indéniablement changée. Lors des premiers mois, lorsque le chaos régnait en maître autour d'elle, Lydia n'était que pleurnicheries et lamentations. Habituée à un certain confort depuis toujours, elle ne parvenait pas à s'adapter à ces nouvelles circonstances de vie qui bouleversaient toutes ses petites habitudes. Néanmoins, avec beaucoup de temps, elle réussit à s'adapter aux nouvelles conditions de vie. Elle acquit davantage de maturité, notamment lors de la mort de sa mère mordue par un rôdeur, qui fut un véritable élément déclencheur dans son changement de comportement. Le choc fut tel qu'elle devint bien moins couarde et s'avéra plus stoïque par la suite. En survivant un long moment avec son père et son grand-père, sa témérité et sa détermination s'accentuèrent. Pourtant ce ne fut pas chose aisée au départ, Lydia était telle une petite fille terrorisée qui refusait de s'adapter à ce nouveau monde. Mais beaucoup d’événements lui forgèrent une armure en fer. Ce fut long, certes, mais elle parvint à prendre sur elle et aller de l'avant. Faut dire qu'elle n'eut pas vraiment le choix, c'était ça ou elle continuait de rester faible et en payait sa vie au bout d'un moment. Pourtant, longtemps entourée de son père et de son grand-père, elle se contentait du minimum, persuadée qu'ils seraient toujours là pour la protéger. En dépit des circonstances, Lydia demeurait encore une princesse et sa naïveté l'aveuglait. Or, au fil des années, elle n'eut d'autre choix que de changer sa vision des choses, notamment lorsqu'elle perdit tout le monde, se retrouvant seule, confrontée à un monde qui la terrorisait. Paradoxalement, tous ces cruciaux événements l'endurcirent, si bien que, désormais, elle ne recule devant rien et n'a plus froid aux yeux. Si ce n'est avoir peur pour sa survie, de quoi d'autre peut-elle craindre ? Après tout, elle a déjà tout perdu, sa famille, sa vie, tout ce qui fondait son bonheur d'antan. C'est peut-être ce genre de réflexion qui la pousse parfois à être quelque peu imprudente, à ne pas toujours réfléchir avant d'agir, quitte à se jeter dans la gueule du loup. Ce n'est pas faute de méfiance car elle n'accorde pas facilement sa confiance à quique ce soit, se montrant extrêmement prudente envers autrui. Mais elle ne se pose pas toujours de questions avant d'entreprendre quelque chose.
Les péripéties de sa vie l'ont changée, certes, cela dit elle demeure quelque peu encore une pimbêche sur les bords. Sa fierté ne l'a pas quittée, elle n'est pas du genre à s'incliner devant quelqu'un et garde toujours la tête haute. Elle sera sûrement la dernière personne à demander de l'aide, la dernière à se mettre à genoux. Demandez-lui ne serait-ce que de courber le dos et elle vous répondra plutôt crever d'un ton cinglant. En plus d'une question de fierté, il s'agit également d'une forme de rébellion. Depuis petite, elle n'a jamais voulu recevoir d'ordre de personne, de nature indocile. Par ailleurs, elle ne se laisse jamais intimider et n'a pas sa langue dans la poche. Question honnêteté, c'est un cinq sur cinq, elle n'hésitera pas à balancer les quatre vérités à son interlocuteur. Lorsqu'une chose ne lui plaît pas, elle ne tarde pas à le faire savoir et son répondant force l'admiration tant elle réagit vite et ne se laisse en aucun cas démonter. De plus, elle s'avère aussi têtue qu'une mule, aimant avoir toujours le dernier mot et pensant réellement qu'elle a toujours raison. Par ailleurs, la contredire est une mauvaise idée quand on sait que ça peut vite l'horripiler.
Si Lydia l'est moins qu'avant, elle n'en reste pas moins toujours exigeante. Lorsqu'elle veut quelque chose, elle doit l'obtenir et abhorre le refus — en somme, ses désirs sont toujours des ordres.
Alors oui, la jeune femme arbore une ribambelle de défauts mais n'est pourtant nullement méchante. Elle a juste grandi comme une princesse, qui a toujours eu tout ce qu'elle voulait. Il suffit juste de la remettre en place et de s'armer de beaucoup de patience.
Elle a appris à être autonome et débrouillarde avec le temps, pouvant très bien s'en sortir seule. Cependant, la solitude commence à lui peser beaucoup et elle espère rencontrer des survivants pacifiques.
Du haut de ses 1m65 et de ses 55 kilos, on peut aisément constater que Lydia est de taille petite. Mais la pratique de la danse durant seize ans lui a sculpté un corps joliment galbé. Son regard verdoyant et enfantin ainsi que sa frimousse d'angelot lui confèrent un air angélique qui contraste avec son tempérament parfois volcanique. Ses cheveux longs d'un châtain clair, presque blond, étaient autrefois une fierté pour la jeune femme. Elle aimait particulièrement en prendre soin, n'hésitant pas à dépenser des sommes exorbitantes pour des soins capillaires. Désormais, le temps n'est plus consacré à sa chevelure, qui est souvent, voire toujours, attachée en queue de cheval ou en chignon afin de ne pas la gêner.
Quant à son armement, Lydia possède un glock 17 (pistolet semi-automatique) et un couteau de chasse que son grand-père lui a confié. Si elle sait manier plus ou moins les armes à feu, elle évite en revanche les attaques corps à corps dans lesquelles elle ne fait pas souvent le poids et manque d'y laisser sa vie.
Sa survie dépend également du sac à dos qu'elle porte toujours sur son dos, contenant quelques vivres, un peu d'eau, un ou deux vêtements de rechange, une boîte d'allumettes, des munitions qu'elle essaie d'économiser, un ouvre-boîte, des serviettes hygiéniques, une vieille brosse à dents à défaut de dentifrice et quelques autres accessoires.
Lydia c'était la gamine chérie et adulée de tous, la gamine au visage de poupée, pomponnée de la tête aux pieds. Une petite princesse américaine, née sur le territoire new-yorkais. Une maman styliste dans les locaux modernes de Yves Saint Laurent New-York, et un papa conseiller d'administration. Autrement connus sous le nom de Deanna et Nicholas Campbell. Ça, pour tenir les cordons de la bourse, ils les tenaient !
Un quartier de grand standing, une maison néoclassique américaine. Bref, une famille influente de classe sociale aisée et dirigeante qu'on enviait.
La vie de Lydia fut loin d'être rude, après tout elle n'avait qu'à claquer des doigts pour obtenir ce qu'elle voulait. C'est dès l'âge de huit ans qu'elle intégra une école de danse contemporaine et se découvrit une véritable passion. Contrairement à la danse classique ou aux danses traditionnelles, la danse contemporaine ne consiste pas à apprendre et à maîtriser un certain nombre d'attitudes ou de mouvements et possède une richesse infinie de mouvements. Lydia s'éprit tellement de la danse qu'elle s'y dévoua corps et âme, consacrant tout son temps et son énergie dans cette activité. Elle avait l'impression de se familiariser davantage avec son corps. La danse la faisait sentir vivante, c'était une source d'épanouissement. Elle effectua maints spectacles dans lesquels elle suscitait l'admiration du public et remporta des concours durant son adolescence et sa vie d'adulte. Elle aurait pu en faire sa carrière mais préféra poursuivre ses études en s'inscrivant dans une grande école privée de mode. De ce fait, elle suivit un cursus aménagé afin de pouvoir jongler entre les cours et sa passion.
Concernant sa relation avec ses parents, elle n'était pas particulièrement proche d'eux — faut dire qu'ils étaient obnubilés que par leurs professions respectives. Mais ça ne dérangeait pas Lydia qui, depuis la maternelle, se trouvait tout en haut de l'échelle sociale, notamment lors de son entrée au lycée. Il s'agissait d'un lycée privé, incontestablement le meilleur de New-York, le genre de lycée où les élèves étaient triés sur le volet, en principe selon leurs résultats scolaires, mais en réalité car plus le parent était offrant, plus il y avait des chances que son enfant soit accepté.
La jeune fille était toujours considérablement entourée, telle une reine des abeilles, entre les filles qui pensaient être ses amies alors qu'elles ne servaient qu'à nourrir les propres intérêts de Lydia, et les garçons qui se battaient pour avoir ne serait-ce un regard de sa part. Et ça lui plaisait à Lydia, installée sur son piédestal, elle avait l'impression de régenter le monde. Même les professeurs la portaient dans son cœur. Après tout elle avait d'excellentes notes, de nature ambitieuse, Lydia cherchait toujours à se surpasser pour être la meilleure. En classe, on la reconnaissait à son sourire candide, ses yeux pétillant d'innocence et sa chevelure soyeuse. Toujours parfaitement maquillée, sans jamais un résidu de mascara imprimé sur les paupières. Elle aimait parler d'une voix cristalline, entortillait régulièrement une mèche de cheveux autour d'un doigt et éternuait comme un chaton. Ses habits étaient plutôt sages mais féminins au possible, jonglant entre jupes patineuses, bottines à talons et décolletés hésitants, ce qui tendait à la rendre involontairement sexy. Aux yeux des hommes, en tout cas, car la princesse agaçait systématiquement toutes ses camarades de la gente féminine, qui en faisaient la vedette de leurs commérages. Mais Lydia n'en avait cure, elle savait pertinemment qu'elle suscitait de la jalousie et du mépris, et même ces réactions gonflaient son ego déjà surdimensionné.
De ce fait, Lydia n'a jamais eu de vrais amis, même à la fac et à la danse, et ce, sans doute à cause de son caractère exigeant et capricieux. Tout ce que les filles voulaient, c'était être dans le sillage de la reine du bal, grappiller les miettes de séduction qui tombent, se retrouver saupoudrées d'un soupçon de sa beauté, dans l'espoir, peut-être, naïf, de lui ressembler, d'être le cygne blanc, pas le vilain petit canard qui cancane en vain. Quant aux garçons, certains ont eu le privilège de sortir avec elle, mais Lydia se lassait toujours trop vite d'eux et finissait par les rejeter.
• Octobre 2015 à mars 2016
Au vu de la situation qui dégénérait partout dans le pays, Nicholas Campbell opta pour la fuite avec sa femme et sa fille et ils gagnèrent les Catskills, une région de reliefs au nord de New-York, dans laquelle ils rejoignirent le chalet de montagne de Stephen, le géniteur de Nicholas. Loin des grandes villes, l'endroit était source de quiétude. C'était une région sans montagnes, mais au paysage vallonné, verdoyant l’été, enneigé l’hiver, aux forêts et rivières nombreuses et aux collines striées de torrents rocailleux, parsemées de fermes traditionnelles. De plus, l'endroit n'était pas sans petits commerces, qui permettaient au début à la famille Campbell de s’approvisionner généreusement.
La petite famille tenta de continuer à vivre normalement, malgré les différentes conditions de vie. Deanna et sa fille éprouvèrent beaucoup de difficulté à s'adapter à leur nouvelle vie, mais les deux hommes les soutinrent du mieux qu'ils purent.
Stephen était un homme qui avait toujours vécu en retrait de la société. Il n'accordait que très peu d'intérêt à une vie de luxe et d'oisiveté. Il avait toujours préféré mener une vie bien plus naturelle. C'est pourquoi il put enseigner la chasse à sa petite-fille, lui montrer comment maîtriser l'art du piège ainsi que lui apprendre à pécher. Néanmoins, ce ne fut pas de tout repos, il dut s'armer de beaucoup de patience avec Lydia. En effet, au début, la jeune fille s'avérait être complètement rebutée à tout ça. L'idée de se salir les mains de cette manière lui était impensable. Elle disait qu'ils n'étaient pas des sauvages, qu'elle était une personne civilisée et que, par conséquent, elle ne pouvait définitivement pas se résigner à agir de la sorte.
Ce fut difficile au départ de la convaincre de faire des efforts et de faire ce qu'on lui demandait. Sans doute n''avait-elle pas réellement conscience de l'urgence de la situation, que le monde ne reviendrait jamais comme celui qu'elle avait connu et qu'elle ne retrouverait jamais sa vie douillette. Stephen dut insister avant d'obtenir des débuts d'efforts de sa part. De même pour ce qui fut d'apprendre à tirer avec une arme à feu pour se défendre. Elle rechignait énormément, sous prétexte qu'elle n'aimait pas le bruit des tirs et qu'une arme était lourde. En somme, ce ne fut pas tâche aisée, il fallut beaucoup de temps pour que la jeune fille cesse ses enfantillages.
Ils survécurent tant bien que mal durant six mois mais les provisions commencèrent à s'amoindrir. A défaut d'avoir de la nourriture, ils avaient de l'eau mais leurs estomacs criaient famine. L'hiver fut rude et c'est durant cette période qu'ils avaient épuisé tous leurs stocks de nourriture pour supporter le froid crucial. Le désespoir fut tel que Nicholas et son père en vinrent à piller des survivants pas loin dans une ferme. Leurs nouveaux vivres leur permirent de tenir le cap quelques semaines de plus, mais Lydia assista à une attitude hostile de sa mère envers son père, qui ne supportait pas l'acte de son mari. Dès lors, ils ne cessèrent de se disputer, si bien que Stephen proposa à Deanna et Lydia de leur rendre quelques provisions qui leur avaient volé. Les deux femmes acceptèrent et se rendirent non loin chez leurs voisins, dans l'intention de pacifier si possible leur relation. Or, l'accueil ne fut pas celui dont elles s'attendaient. Personne ne leur ouvrit lorsqu'elles toquèrent donc elles décidèrent de rentrer d'elles-mêmes. Et le spectacle fut horrible : le jeune couple s'était transformé, sûrement tous deux morts de faim. Elles avaient en face d'elles deux choses pourrissantes en vie qui tendaient leurs bras devant eux tout en s'approchant dangereusement d'elles. Leur teint était grisâtre et de larges plaies étaient visibles sur toute la surface de leurs corps. Le choc fut tel que Lydia et sa mère tardèrent à réagir, horrifiées et clouées sur place, et en une fraction de quelques secondes, l'un d'entre eux attaqua Deanna, lui arrachant la trachée sous les yeux de sa fille. Tout se passa très vite, tandis que sa mère servait de repas, le défunt conjoint se rua sur Lydia qui ne parvint pas à l'éviter et trébucha, l'entraînant dans sa chute en arrière. Affolée, ses doigts frêles cherchèrent alors à agripper son semi-automatique furtivement, tandis que le poids du rôdeur l'écrasait, la restreignant ainsi dans ses mouvements. Pendant que ses dents claquaient au dessus de son visage, Lydia tentait désespéramment de pencher le plus possible sa tête sur le côté, tout en essayant de le retenir de son autre main, en appuyant de toutes ses forces sur son front, afin d'éviter sa bouche au dessus de son visage. Elle parvint quelques secondes après à saisir son arme à feu de sa main libre tremblante et trempée de sueur, et la fourra à l'intérieur de la bouche béante du rôdeur. Elle éleva le plus possible le canon pour viser du mieux possible son crâne à travers sa gueule et son doigt pressa enfin la détente. Elle resta un instant allongée, incapable de bouger, terrifiée et assaillie de mille et un tremblements. Lorsqu'elle se releva, elle découvrit le corps de sa mère méconnaissable, les boyaux extirpés, tandis que le deuxième rôdeur se nourrissait de ses organes. Elle lui tira une balle avant de se laisser tomber au sol, poussant un hurlement d'effroi qui résonna dans tout les Catskills.
• Mars 2016 à juin 2017
Après la mort de sa mère, la relation de Lydia avec son père et son grand-père était conflictuelle. Elle les tenait responsables de ce qui était arrivé à sa mère. Le décès de cette dernière lui procurait une douleur lancinante qui ne la quittait plus jour et nuit. Or, elle se sentait également coupable. L'idée que si elle s'était empressé de réagir au lieu de demeurer pantoise l'obsédait constamment. Elle était persuadée qu'elle aurait pu éviter ce qu'il s'était passé.
A partir du printemps 2016, elle mena ses premières excursions en voiture jusqu'en ville. Une fois, elle y allait avec son grand-père, une autre fois avec son père et une autre fois elle gardait le chalet ; ils alternaient leurs rôles. Ils n'avaient pas quitté les Catskills depuis le début du chaos et furent choqués de voir l'état des villes. Tout n'était plus que ruines, débris et cadavres, la nature avait également repris ses droits.
Durant un an, ils effectuèrent plusieurs trajets en voiture pour s'approvisionner. Mais ils avaient fouillé toutes les villes avoisinantes et ne se mettaient plus rien sous la main. Il n'y avait également plus rien à chasser dans les forêts des Catskills, les animaux sauvages étaient aux abonnés absents, sûrement avaient-ils ôté la vie à toutes ces pauvres bêtes. Il n'y avait aussi plus rien à pêcher, en somme, les choses se compliquaient.
Si Lydia avait fini par ne plus en tenir rigueur à son père et son grand-père pour la mort de sa mère, Nicholas, lui, se laissait bouffer par la culpabilité depuis la mort de cette dernière, au point que la folie le gagnait chaque jour un peu plus. Il perdait les pédales, prononçait parfois des mots inintelligibles, semblait complètement ailleurs et se montrait particulièrement nerveux. De plus, il se refermait sur lui, ne s'occupait plus de lui et refusait même de se nourrir. Lydia et Stephen étaient complètement impuissants au déséquilibre de Nicholas. Lydia avait déjà perdu sa mère et ne voulait pas perdre son père. Pourtant, elle avait fini par se faire à l'idée que son père allait y passer et elle ne s'était pas trompée : il mit fin à ses jours un beau jour d'été.
• Juin 2017 à novembre 2018
Adieu les Catskills, désormais Lydia et son grand-père partaient à l'aventure, à leurs risques et périls. Après tout, cet endroit était désormais source de tragédies et ne leur apportait plus rien de bon. Une vie d'errance commença alors. Ils voyagèrent sans but précis, ayant uniquement pour but de survivre. Lydia qui n'avait jamais été proche de son grand-père paternel durant le cours normal de son existence, entretenait maintenant une relation fusionnelle avec ce dernier. D'ailleurs, il était impressionnant pour un homme d'une soixantaine d'années au vu de son gabarit robuste qui dépassait les un mètre quatre-vingt. C'était un amas de muscles dont les capacités physiques n'étaient pas à sous-estimer. Elle se sentait en sécurité avec lui. Il était tout ce qu'il lui restait, le perdre constituerait à ses yeux sa propre fin à elle.
Grâce à des réserves d'essence, ils purent faire beaucoup de route. De l'Est des Etats-Unis, ils roulèrent plusieurs mois avec maints arrêts jusqu'à l'Ouest, traversant l'Indiana, l'Iowa, la Dakota du Sud, Wyoming, l'Idaho...Parfois ils trouvaient des endroits où s'abriter et y restaient durant quelques mois. Sinon ils gagnaient les petites villes et passaient leurs journées à tout fouiller en quête de provisions. Ils leur arrivaient de rencontrer quelques survivants mais ils préféraient les éviter. Ils savaient qu'ils ne pouvaient plus faire confiance à personne.
L'avantage d'avoir un véhicule qui fonctionnait au diesel, c'est qu'ils en trouvaient encore dans certaines pompes à essence contrairement au gasoil. Et à chaque fois qu'ils en trouvaient, ils s'assuraient de faire assez de réserves pour de longs trajets. Mais ce n'était pas toujours aussi facile, parfois ils atteignaient la limite d'essence et ne trouvaient pas de pompes à proximité ou ces dernières ne proposaient plus de diesel. Or, ils parvenaient toujours à trouver quelques véhicules dans lesquels ils pouvaient siphonner l'essence.
Leur périple mit parfois leur volonté de survivre et leur morale à rude épreuve mais ils n'eurent pas à se plaindre ; tout se passait plutôt bien.
• Novembre 2018 à janvier 2019
C'est lors de ce mois que leurs espoirs les plus minimes d'adaptation dans ce nouveau monde s'effondrèrent. Ils s'étaient adaptés à une routine particulière, certes, mais ils s'en sortaient. Ils arrivaient plus ou moins à se nourrir, à boire, à se vêtir, à s'abriter, à se protéger...En somme, à survivre. Mais un jour, alors qu'ils roulaient depuis plusieurs heures, un barrage de carcasses de voitures les contraignit à s'arrêter. Or, il s'agissait d'un piège et plusieurs hommes se montrèrent, leurs armes pointées sur eux. Ils firent rapidement savoir ce qui les intéressaient : la voiture et leurs vivres. Stephen essaya vainement de les en dissuader mais ils n'étaient pas ouverts à la discussion et étaient déterminés. En dépit de sa fierté propre à elle, Lydia, consciente de la situation et des conséquences s'ils les laissaient repartir avec tout ce qu'ils leur appartenaient, implora leur pitié. Cependant, ils se moquaient royalement d'eux et de ce qui pouvait leur arriver, et l'un d'entre eux lui répondit arrogamment : "La pitié, c'est pas mon trip. J'aime pas qu'on en ait pour moi, j'aime pas en avoir pour les autres."
Ils repartirent alors avec le véhicule et leurs provisions, ne restant à Lydia et Stephen plus que leurs armes et leurs sacs à dos médiocrement remplis.
Ils gagnèrent à pied la ville la plus proche et s'abritèrent dans un vieux motel, cependant peu sécuritaire.
Le mois de novembre et celui de décembre furent les plus rudes de toute leur existence. Ils avaient retrouvé très peu de nourriture et l'hiver fut terrible. Ils n'avaient jamais été aussi affaiblis par la faim, le froid et le manque de sommeil car ils n'arrivaient plus à fermer l’œil, toujours aux aguets.
Chacun rêvait d'une chose en silence : que la mort les délivre de leur horrible sort.
• Janvier 2019 à juillet 2019 (maintenant)
Malgré tous les sinistres événements de sa vie, janvier fut le mois le plus cruel aux yeux de Lydia : ce fut le mois de la mort de Stephen. Le vieil homme succomba d'une maladie cardiovasculaire, sûrement un infarctus du myocarde. Lydia ne put rien faire si ce n'est lui tirer une balle dans le crâne une fois décédé afin qu'il ne se réveille pas en tant que rôdeur. Ce triste événement ébranla entièrement Lydia qui demeura inconsolable durant plusieurs jours. Elle se laissa abattre et ne parvint plus à s'alimenter. Sa boîte crânienne ne fut qu'idées noires et morbides, elle envisagea même de faire comme son père et de tous les rejoindre. Cependant, elle ne s'estima pas assez courageuse pour le faire et reprit difficilement du poil de la bête au gré des jours.
Au mois d'avril, elle trouva refuge dans une vieille bibliothèque durant quelques jours mais fut surprise par l'arrivée d'un homme qui se disait pacifique, qui ne voulait pas lui faire de mal et qui ne faisait que survivre comme elle. Elle lui accorda le bénéfice du doute mais eut tort lorsqu'au bout de quelques jours, alors qu'ils partageaient le même abri et conversaient de temps à autre, se montra particulièrement entreprenant et tactile. Evidemment, la jeune femme repoussa ses avances, ce qui courrouçait de plus en plus l'homme, qui disait être seul depuis très longtemps et par conséquent cherchait un peu de réconfort. Il ne fit pas changer d'avis Lydia, si bien qu'il finit par s'en prendre physiquement à elle et tenta de la violer. La jeune femme parvint à se défendre malgré son affolement et son infériorité physique, en lui enfonçant un couteau dans l'estomac. L'homme avait ouvert les yeux ronds comme des soucoupes tandis qu'un filet sanguinolent s'échappait de son ventre. Dès lors, l'estomac de Lydia s'était retourné, acide et violent, et elle régurgita le faible contenu de son estomac à ses pieds. Tuer un homme était bien différent de tuer un rôdeur, elle avait vraiment ôté une vie humaine. Elle en resta un moment traumatisée et jusqu'à maintenant elle ne peut extraire la scène de son crâne. Cependant, ça lui a permis de redoubler de vigilance et de ne plus accorder sa confiance à personne.
Depuis, la jeune femme survit seule comme elle peut, se déplaçant beaucoup. La solitude lui pèse beaucoup et elle craint de devenir comme son père. La déprime lui grignote le cerveau et le pessimisme la gagne de plus en plus. Chaque jour est un combat pour elle.
Pour le moment, Lydia ne fait qu'errer. Chaque jour se ressemble et chaque jour elle se demande combien de temps elle va tenir encore. Elle vit au jour le jour, se contente de survivre. Elle dort très peu, voire quasiment plus, toujours en alerte. La nourriture n'étant plus très courante, c'est à peine si elle ose s'alimenter. Elle retarde toujours ses "repas", de crainte de réduire trop vite ses rations. Elle ressasse beaucoup d'idées noires si bien que parfois elle a l'impression de voir et d'entendre son grand-père la sermonner, lui dire qu'elle doit continuer à se battre, que tout n'est pas perdu et qu'il reste de l'espoir, qu'elle doit s'accrocher. Chaque jour, elle effectue quelques pas de danse, des mouvements gracieux, pas longtemps, quelques secondes parfois, mais quelques secondes qui lui paraissent être des secondes d'horreur en moins, une sorte de pause dans le mot réel, un retour à sa vie d'antan, où la vie lui souriait et qu'elle était encore entourée de gens qu'elle aime.
• Âge irl : 17 ans
• Présence : Régulière
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement :
par hasard, je cherchais un site de rpg et j'ai trouvé ce forum TWD dont je suis tout de suite tombée amoureuse
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
le thème (j'adore la série TWD même si j'ai abandonné à la saison 8 ahah) et le forum en lui-même
• Crédits (avatar et gifs) :
passeport :≡ recensement de l'avatar. - Code:
Ester Exposito • <bott>Lydia Campbell</bott>
≡ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
• Lydia
≡ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
• Campbell
≡ recensement du métier. - Code:
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Re: Fiche Lydia Campbell (finie)
Mar 29 Oct 2019 - 0:24
F.V.
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Re: Fiche Lydia Campbell (finie)
Mar 29 Oct 2019 - 2:07
Bien hâte de lire cette fiche.
Juste prendre note que ton avatar n'a pas les bonnes dimensions.
Si tu as besoin d'aide pour le recadrer ou si tu as des questions, n'hésite surtout pas à me MP.
Bonne rédaction !
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Re: Fiche Lydia Campbell (finie)
Mar 29 Oct 2019 - 2:32
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Re: Fiche Lydia Campbell (finie)
Mar 29 Oct 2019 - 6:25
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Re: Fiche Lydia Campbell (finie)
Mar 29 Oct 2019 - 8:56
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