It's a matter of territory
Dim 10 Nov 2019 - 23:54
Elle était une bombe prête à exploser n’importe quand. Ça faisait maintenant plus de 24 heures qu’Elena, Eli, Caroline et Simon étaient partis en filature du convoi d’Eden et s’ils n’avaient jamais promis de rentrer pour dîner, la musicienne ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Elle ne souhaitait le mal d’aucune personne du groupe mais le pire, c’était de savoir que le mexicain faisait partie des absents. Le père de sa fille l’obsédait par son absence, même si leur relation était loin d’être ce qu’elle était autrefois. Pour couronner le tout, les deux dernières équipes d’expédition avaient rapporté avoir cru voir une personne qui se cachait dans les zones résidentielles, non loin de la forêt qui menait à leur refuge. Elles avaient parlé des pavillons autour de la 46è et Pearl street.
Il n’en fallait pas moins pour que Selene harnache Fury avec la ferme intention d’aller canaliser son énergie sur une chose qu’elle pourrait contrôler. Autrement, elle risquait de faire une connerie – comme partir suivre les traces de ses amis toute seule. La jument prête, elle grimpa sur son dos, armée de son glock et d’un couteau de chasse – comme d’habitude. Elle passa les grandes portes la mine fermée et lança immédiatement sa monture au galop sur l’asphalte craquelé.
Si elle connaissait désormais très bien la zone, il y avait toujours des imprévus ambulants qui l’obligeaient à faire différer ses itinéraires. Cette fois, ils étaient au nombre de trois. La jeune femme avait préféré les distancer plutôt que de prendre un risque inutile. Ils la poursuivraient et se perdraient avoir d’avoir pu apercevoir la croupe palomino du cheval. Une fois à destination, la pianiste descendit de Fury sur le parking abandonné d’un café.
-Si tu vois un danger, tu rentres, ok ?
Elle lui parlait même si la jument ne comprenait pas littéralement. Toutefois, après des années dans ce merdier et habituées aux sorties, elle avait des automatismes. C’était la raison pour laquelle Selene ne l’attachait jamais : il fallait qu’elle puisse s’enfuir si des rôdeurs venaient à être intéressés par la viande fraîche qu’elle représentait. Elle flatta affectueusement l’encolure de l’animal puis dégaina son glock. Sa petite inspection commençait et elle sera plus discrète – et flexible – à pieds…
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Re: It's a matter of territory
Dim 17 Nov 2019 - 15:21
Goulûment, je laisse toute l'eau de ma bouteille glisser dans mon œsophage insatiable. J'ignore depuis combien de temps je marche sans répit, mais mes musclent commencent à me brûler et mes jambes ne veulent plus obtempérer.
Autour de moi, les rues sont désertes, à l'exception de quelques cadavres qui jonchent le sol, dont la plupart sont décomposés et parfois dépouillés de chair. Les quelques rôdeurs qui battent le pavé, eux, sont parfois penchés au dessus des corps inertes et se nourrissent de leurs tripes et de leurs boyaux.
Les rues sont également envahies de papiers journaux et de déchets habités par le lichen et la mousse, la route est craquelée et des plantes sauvages ont poussé dans les crevasses. D'ailleurs, mes pieds sont posés davantage sur de la verdure sauvage, où traînent quelques débris, que sur une route normale, étant donné qu'on ne discerne quasiment plus le goudron, celui-ci recouvert de petites mares d'eau par-ci et par-là. Pour couronner le tout, le ciel s'avère être d'un gris morne, bien triste, sans soleil et dépourvu de nuages, en parfaite symbiose avec le décor.
Plusieurs petits commerces m'entourent, quasiment tous réduits en ruines et, dont la plupart, leurs façades, se constituent principalement de lierre.
Ma quête du jour : refaire les provisions. Mon sac commence à s'alléger, preuve irréfutable du faible contenu de ce dernier. Or, ce n'est pas le moment d'épuiser tous mes stocks, comme si je ne me privais déjà pas assez de m'alimenter et ce en dépit de mon estomac indéniablement affamé.
Je jette alors mon dévolu sur une petite épicerie au loin, au nom de Central Co-op, si ma vue ne me fait pas défaut, et reprends ma marche.
Prudemment, je traverse le parking, mon couteau de chasse fermement tenu dans ma main, prêt à être brandi à n'importe quelle seconde.
Je jette un coup d’œil à une voiture, dans le naïf espoir qu'un jour peut-être, j'en trouverai une en état de fonctionner, mais constate bien vite qu'elle n'est aussi qu'un amas de ferraille rouillée et difforme recouverte de lierre, de mousse et de pourriture, où gît à l'intérieur l'ancien conducteur.
Par ailleurs, je croise malencontreusement mon reflet dans la vitre, et dès lors je ressens une vague de peine pour moi-même. Honnêtement, j'ai de quoi faire peur avec mon regard atrocement vide, mes joues creuses qui me font ressembler à une gosse en proie à la famine ainsi qu'à la guerre, mes lèvres nuancées d'une touche violette et les cernes qui marquent le dessous de mes yeux d'un vert pâle, presque translucide. N'importe qui pourrait me confondre avec un rôdeur.
Je soupire et poursuis ma route, avant de pénétrer, sur mes gardes, l'intérieur de l'épicerie, qui est envahie de mauvaises herbes et dont le sol est plus d'herbes folles que de carrelage.
J'aperçois quelques rôdeurs qui errent mais tâche de les éviter, et attrape quelques boîtes de converse qui traînent sur certains rayons.
Je remarque alors une affiche publicitaire représentant une femme au large sourire ultra-bright exagéré avec des ustensiles de cuisine et m'attarde quelques secondes dessus.
Sourire. C'est bien la première chose que j'ai appris à faire. Avoir un putain de sourire sur les lèvres, insolent, taquin, charmeur, forcé, immense, hypocrite, joyeux, malicieux, prétentieux, confiant, un sourire qui déforme mon visage, qui dévoile mes dents, qui illumine ma face, qui semble si contagieux. Avoir un sourire scotché sur les lèvres, c'est tout ce que je savais faire. Je me levais, je souriais, je mangeais, je souriais, je courrais, je souriais, je vomissais, je souriais, je parlais aux gens, je souriais, je me faisais critiquer, je souriais, je suivais les cours, je souriais, j'allais me coucher, je souriais. C'est ma mère qui m'avait appris. Elle souriait si souvent, d'un sourire factice, complètement ridicule, un peu amoureux, elle souriait à chaque mot que prononçait mon père comme la bonne ménagère.
Ma mère, c'était une femme de publicité, figée, factice, stéréotypée, hypocrite. Elle n'avait pas un joli sourire parce qu'il transpirait la fausseté. Mais tout, en fait, m'avait toujours paru transpirer la fausseté chez nous. C'était si...encadré ; j'étais coincée dans une télévision, dans le rôle de la petite fille tout rose bonbon. C'est maintenant assez ironique de voir comment les choses ont changé et dans quelles circonstances.
Je sors de mes pensées quand j'entends un grognement non loin de moi. Je tourne alors la tête et aperçois un rôdeur se dirigeant dans ma direction.
Rhôoo, toi, pas question que je te serve d'amuse-bouche.
Presque naturellement, je m'avance dans sa direction et perfore hâtivement sa boîte crânienne. Or, pas le temps de sortir le champagne et les cotillons, qu'un autre rôdeur me surprend par l'arrière et manque de me mordre l'épaule. C'est en l'espace de quelques secondes, que je me retourne promptement et lui plante mon couteau dans le crâne. Seulement, dans sa chute, il renverse le présentoir en bois derrière lui et tout son contenu se renverse sur le sol dans un vacarme fracassant. Dès lors, alertés par ce raffut, tous les rôdeurs se dirigent tout droit dans ma direction. Durant quelques secondes, prise de court, je demeure immobile, mes méninges tournant à plein régime, en quête d'une solution.
Putain, putain, putain.
Je ferme les yeux, sentant la frustration et l'inquiétude monter en moi, comme le magma d'un volcan prêt à entrer en éruption.
J'enjambe alors tant bien que mal le présentoir renversé et m'éloigne le plus vite possible, or, je remarque bien vite qu'aucune issue ne s'offre à moi et que le nombre de rôdeurs autour de moi se multiplie considérablement. Mon palpitant bat alors au rythme d'un tambour et je ne peux m'empêcher de penser comme il est curieux parfois de sentir et d'entendre son cœur alors que la plupart du temps on ne fait pas attention à lui.
Une bouche d'aération me saute alors aux yeux et l'espoir me regagne. M'armant de courage, je cours dans sa direction, non sans asséner un violent coup de pied au rôdeur qui me fait face, afin de l'éloigner le temps de m'en débarrasser d'un autre. Quand celui-ci se relève, je lui enfonce mon arme dans une vélocité sans pareille entre les deux yeux. Dans ma lutte, je grimace, mais ne perds pas de temps et en élimine quelques autres avant d'accéder au comptoir que je contourne avant d'attraper la chaise qui se trouve à ma disposition. Je monte alors sur celle-ci, retire la grille de la bouche d'aération, fléchis mes genoux, puis me projette. Je me hisse grâce à la force de mes bras et une fois en haut, j'avance à quatre pattes. C'est assez étroit, néanmoins c'est suffisant pour moi.
Je m'active alors pendant plusieurs minutes et bientôt l'air s'intensifie, signe que je suis enfin arrivée. Je retire alors la grille de la bouche d'aération, puis saute. Je me réceptionne sur mes jambes, non sans manquer de tomber, et hisse mon sac à dos sur mes épaules. Je m'adosse alors quelques secondes contre le mur de l'arrière du bâtiment Central Co-op, m’octroyant une pause à mon goût bien méritée. Je ferme alors les yeux et inspire une grande bouffée d'air frais, mon cœur calmant peu à peu sa frénésie.
Autour de moi, les rues sont désertes, à l'exception de quelques cadavres qui jonchent le sol, dont la plupart sont décomposés et parfois dépouillés de chair. Les quelques rôdeurs qui battent le pavé, eux, sont parfois penchés au dessus des corps inertes et se nourrissent de leurs tripes et de leurs boyaux.
Les rues sont également envahies de papiers journaux et de déchets habités par le lichen et la mousse, la route est craquelée et des plantes sauvages ont poussé dans les crevasses. D'ailleurs, mes pieds sont posés davantage sur de la verdure sauvage, où traînent quelques débris, que sur une route normale, étant donné qu'on ne discerne quasiment plus le goudron, celui-ci recouvert de petites mares d'eau par-ci et par-là. Pour couronner le tout, le ciel s'avère être d'un gris morne, bien triste, sans soleil et dépourvu de nuages, en parfaite symbiose avec le décor.
Plusieurs petits commerces m'entourent, quasiment tous réduits en ruines et, dont la plupart, leurs façades, se constituent principalement de lierre.
Ma quête du jour : refaire les provisions. Mon sac commence à s'alléger, preuve irréfutable du faible contenu de ce dernier. Or, ce n'est pas le moment d'épuiser tous mes stocks, comme si je ne me privais déjà pas assez de m'alimenter et ce en dépit de mon estomac indéniablement affamé.
Je jette alors mon dévolu sur une petite épicerie au loin, au nom de Central Co-op, si ma vue ne me fait pas défaut, et reprends ma marche.
Prudemment, je traverse le parking, mon couteau de chasse fermement tenu dans ma main, prêt à être brandi à n'importe quelle seconde.
Je jette un coup d’œil à une voiture, dans le naïf espoir qu'un jour peut-être, j'en trouverai une en état de fonctionner, mais constate bien vite qu'elle n'est aussi qu'un amas de ferraille rouillée et difforme recouverte de lierre, de mousse et de pourriture, où gît à l'intérieur l'ancien conducteur.
Par ailleurs, je croise malencontreusement mon reflet dans la vitre, et dès lors je ressens une vague de peine pour moi-même. Honnêtement, j'ai de quoi faire peur avec mon regard atrocement vide, mes joues creuses qui me font ressembler à une gosse en proie à la famine ainsi qu'à la guerre, mes lèvres nuancées d'une touche violette et les cernes qui marquent le dessous de mes yeux d'un vert pâle, presque translucide. N'importe qui pourrait me confondre avec un rôdeur.
Je soupire et poursuis ma route, avant de pénétrer, sur mes gardes, l'intérieur de l'épicerie, qui est envahie de mauvaises herbes et dont le sol est plus d'herbes folles que de carrelage.
J'aperçois quelques rôdeurs qui errent mais tâche de les éviter, et attrape quelques boîtes de converse qui traînent sur certains rayons.
Je remarque alors une affiche publicitaire représentant une femme au large sourire ultra-bright exagéré avec des ustensiles de cuisine et m'attarde quelques secondes dessus.
Sourire. C'est bien la première chose que j'ai appris à faire. Avoir un putain de sourire sur les lèvres, insolent, taquin, charmeur, forcé, immense, hypocrite, joyeux, malicieux, prétentieux, confiant, un sourire qui déforme mon visage, qui dévoile mes dents, qui illumine ma face, qui semble si contagieux. Avoir un sourire scotché sur les lèvres, c'est tout ce que je savais faire. Je me levais, je souriais, je mangeais, je souriais, je courrais, je souriais, je vomissais, je souriais, je parlais aux gens, je souriais, je me faisais critiquer, je souriais, je suivais les cours, je souriais, j'allais me coucher, je souriais. C'est ma mère qui m'avait appris. Elle souriait si souvent, d'un sourire factice, complètement ridicule, un peu amoureux, elle souriait à chaque mot que prononçait mon père comme la bonne ménagère.
Ma mère, c'était une femme de publicité, figée, factice, stéréotypée, hypocrite. Elle n'avait pas un joli sourire parce qu'il transpirait la fausseté. Mais tout, en fait, m'avait toujours paru transpirer la fausseté chez nous. C'était si...encadré ; j'étais coincée dans une télévision, dans le rôle de la petite fille tout rose bonbon. C'est maintenant assez ironique de voir comment les choses ont changé et dans quelles circonstances.
Je sors de mes pensées quand j'entends un grognement non loin de moi. Je tourne alors la tête et aperçois un rôdeur se dirigeant dans ma direction.
Rhôoo, toi, pas question que je te serve d'amuse-bouche.
Presque naturellement, je m'avance dans sa direction et perfore hâtivement sa boîte crânienne. Or, pas le temps de sortir le champagne et les cotillons, qu'un autre rôdeur me surprend par l'arrière et manque de me mordre l'épaule. C'est en l'espace de quelques secondes, que je me retourne promptement et lui plante mon couteau dans le crâne. Seulement, dans sa chute, il renverse le présentoir en bois derrière lui et tout son contenu se renverse sur le sol dans un vacarme fracassant. Dès lors, alertés par ce raffut, tous les rôdeurs se dirigent tout droit dans ma direction. Durant quelques secondes, prise de court, je demeure immobile, mes méninges tournant à plein régime, en quête d'une solution.
Putain, putain, putain.
Je ferme les yeux, sentant la frustration et l'inquiétude monter en moi, comme le magma d'un volcan prêt à entrer en éruption.
J'enjambe alors tant bien que mal le présentoir renversé et m'éloigne le plus vite possible, or, je remarque bien vite qu'aucune issue ne s'offre à moi et que le nombre de rôdeurs autour de moi se multiplie considérablement. Mon palpitant bat alors au rythme d'un tambour et je ne peux m'empêcher de penser comme il est curieux parfois de sentir et d'entendre son cœur alors que la plupart du temps on ne fait pas attention à lui.
Une bouche d'aération me saute alors aux yeux et l'espoir me regagne. M'armant de courage, je cours dans sa direction, non sans asséner un violent coup de pied au rôdeur qui me fait face, afin de l'éloigner le temps de m'en débarrasser d'un autre. Quand celui-ci se relève, je lui enfonce mon arme dans une vélocité sans pareille entre les deux yeux. Dans ma lutte, je grimace, mais ne perds pas de temps et en élimine quelques autres avant d'accéder au comptoir que je contourne avant d'attraper la chaise qui se trouve à ma disposition. Je monte alors sur celle-ci, retire la grille de la bouche d'aération, fléchis mes genoux, puis me projette. Je me hisse grâce à la force de mes bras et une fois en haut, j'avance à quatre pattes. C'est assez étroit, néanmoins c'est suffisant pour moi.
Je m'active alors pendant plusieurs minutes et bientôt l'air s'intensifie, signe que je suis enfin arrivée. Je retire alors la grille de la bouche d'aération, puis saute. Je me réceptionne sur mes jambes, non sans manquer de tomber, et hisse mon sac à dos sur mes épaules. Je m'adosse alors quelques secondes contre le mur de l'arrière du bâtiment Central Co-op, m’octroyant une pause à mon goût bien méritée. Je ferme alors les yeux et inspire une grande bouffée d'air frais, mon cœur calmant peu à peu sa frénésie.
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Re: It's a matter of territory
Dim 17 Nov 2019 - 23:02
Bien qu’étouffé par les murs d’enceinte, le vacarme à l’intérieur de l’épicerie ne passa pas inaperçu. Fury dressa les oreilles, sur le qui-vive, et la musicienne avait tourné la tête en direction du grand bâtiment, derrière le café. Pouvait-il s’agir de la fameuse personne aperçue dans les parages ou bien était-ce simplement des mordeurs pris au piège ? Elle ne le saurait vraisemblablement qu’en allait jeter un œil. Même si ce n’était pas nécessaire, elle s’éloigna en gardant levé à l’intention de sa jument un signe de l'index pour lui dire de rester sur ses gardes.
Selene franchit précautionneusement les portes dégondées dont les vitres avaient été explosées depuis longtemps. Par endroit, l’herbe avait fendu béton et carrelage pour se creuser un chemin vers l’air libre ; l’humidité avait permis à la mousse et à la moisissure de proliférer. D’après ce qu’elle entendait, les rôdeurs présents dans le Central co-op étaient excités. La lumière du jour peinait à se frayer un chemin au fond du magasin et pour éviter d’attirer l’attention sur elle, elle demeura muette.
Au niveau des comptoirs, il y avait trop de charognes pour pouvoir les dénombrer. La pianiste dégaina sa torche de son sac-à-dos et l’alluma juste à temps pour voir une paire de jambe se hisser dans un conduit d’aération. Il y avait donc bien quelqu’un ! Malheureusement, le mouvement du faisceau lumineux avait attiré l’attention des macchabés. Une foule d’yeux vides se tournèrent dans sa direction et peu à peu, les voraces se détournèrent de leur proie initiale.
-Et merde ! BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM.
Son glock cracha des étincelles dans l’obscurité mais la pénombre ne l’aidait pas à viser correctement. Trois corps s’effondrèrent, les autres pressèrent le pas dans sa direction en piétinant leurs camarades. Selene ne s’attarda pas, elle fit volte-face et courut jusqu’à sa monture. Elle mit le pied dans ses étriers et se positionna vivement sur sa selle. Les morts débarquaient à la lumière comme une nuée de cafard s’échapperait d’un trou sombre.
La musicienne tira sur les rênes, indiquant à la jument de faire demi-tour mais déjà, d’autres charognes émergeaient des pavillons abandonnés pour converger dans sa direction. Les options de fuite se réduisaient de secondes en secondes. Elle n’avait plus qu’une ouverture convenable. Elle élargit sa voie à l’aide de deux tirs supplémentaires et lança sa monture au galop. Alors qu’elle contournait l’épicerie, elle distingua du coin de l’œil une silhouette qui n’était pas celle d’un mort-vivant. Une jeune femme, maigre, environ son âge. Selene fit se stopper Fury qui souffla de nervosité ; elles n’avaient que quelques mètres d’avance sur ses rôdeurs.
-Si tu veux survivre, va falloir te barrer , lui lança-t-elle.
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