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There's a bad moon on the rise

Lun 2 Déc 2019 - 18:48


Lundi, 25 novembre 2019



Va falloir rester là quelques jours. L'information était tombée deux jours avant, lorsqu'enfin le moment était venu de s'occuper de son bras. Salement amoché, par soigné assez vite, pas mal de sang perdu. Et le verdict avait sonné à ses oreilles comme une punition, n'arrangeant en rien son humeur déjà bien acide qui en faisait un foutu cadeau empoisonné pour les pauvres volontaires qui passaient s'occuper de sa blessure. Deux jours qu'il passait son temps à râler lorsqu'on prenait le risque de s'en approcher, deux jours qu'il rongeait son frein avec une seule envie : sortir d'ici. À croire qu'il ne passait pas assez de temps au dispensaire en temps normal, qu'il n'en n'avait pas assez passé lorsqu'il s'était tapé les effets secondaires du vaccin. Un peu plus et il pourrait prendre un abonnement à l'année, joie ultime ! Mais au moins était-il revenu en vie, contrairement à certains de ses pairs. Bonne ou mauvaise chose ? Le thanato se foutait pas mal de leurs pertes, il ne s'agissait d'aucune personne qui lui était proche, mais il se trouvait également être relativement neutre quant à sa propre survie. Ça n'avait simplement pas été son heure, aussi simple que ça.

Percevant des bruits autour de lui, il ne retint pas un soupir las, ses prunelles sombres se posant sur Friedrich installé dans le lit à côté du sien. Lui aussi en avait bavé et, contrairement à ceux qu'ils avaient perdu, le quarantenaire était plutôt soulagé de voir qu'il avait survécu. Le généticien était un chouette type, il avait du moins plus d'attention de la part de Winchester que beaucoup d'autres, ç'aurait été dommage qu'il y passe. Pour autant, le plus âgé n'avait pas laissé entrevoir ledit soulagement, son humeur étant bien trop massacrante pour cela. Les seuls mots positifs qu'il lui avait accordé depuis son arrivée sonnaient comme un ah t'es là ? Cool qui pouvaient bien dire tout et n'importe quoi au vu de son ton morne. Le reste avait été bien moins tranquille, principalement dû au fait que le thanato s'impatientait sérieusement de rester coincé ici. Pas de quoi s'occuper, pas de quoi stopper tout ce qui tournait dans son esprit, et il cogitait beaucoup trop, comme à chaque fois qu'il se retrouvait à tourner comme un lion en cage. Alors oui, cette foutue rémission était une punition à ses yeux, et il le faisait clairement ressentir à son entourage.

Une infirmière arrivait jusqu'à lui, lui adressant un maigre sourire un peu crispé. Craignait-elle ce qui lui tomberait sur le coin du nez ? Sans doute. « On va changer ton pansement. » Un nouveau soupir accompagné d'un regard noir. « Et si t'allais t'occuper de quelqu'un d'autre ? Ça m'rendrait vraiment service, ça » répondit-il de ce ton acerbe, avisant malgré tout le fameux pansement. Pas en super état mais il avait juste envie qu'on lui foute la paix, là. « Fais pas ta tête de cochon, plus vite on s'y met et plus vite ce sera terminé. » Le problème à bosser ici était que tout le monde se connaissait et que certains se permettaient des familiarités qui, présentement, lui tapaient sur le système. Et le fait que la pauvre infirmière pose une main sur son bras fut la goutte de trop, le poussant à envoyer balader sa main, grognant sous la douleur. « T'as entendu c'que j'ai dit ou je parle dans l'vent ? Casse.toi. » Ne déviant pas son regard, certain qu'il aurait pu la tuer si l'obscurité qui y avait pris place en avait le pouvoir, Vaughn se sentait réellement au comble de l'agacement. Et ce fut au tour de la jeune femme de laisser filer un soupir, lançant un « quelqu'un repassera plus tard » avant d'en effet s'éloigner, lui rendant ainsi son espace vital. Ne retenant pas un juron agacé, le quarantenaire laissait sa tête retomber sur l'oreiller, bien trop à cran pour ne serait-ce que se satisfaire du départ de la concernée.

Son séjour ici allait être long, très long, tant pour lui que pour les autres.
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Re: There's a bad moon on the rise

Mar 3 Déc 2019 - 0:52


THERE'S A BAD MOON ON THE RISE
lundi 25 novembre 2019
@vaughn l. winchester @friedrich w. eden

Les traits tirés, les yeux cerclés de cernes noires, Quinn avance au radar. Elle a très peu dormi depuis l’attaque du complexe scientifique. Elle s’est partagée entre la remise en état des locaux, le rapport qu’elle destine à Madisson et les soins à apporter aux blessés revenus de l’expédition. Avec Ismaël blessé, elle s’est efforcée d’apporter toute l’aide qu’elle pouvait au dispensaire, malgré que cela n’entre pas dans ses attributions. Mais elle est avant tout médecin et a juré de soigner ceux qui en ont besoin. Cependant, les effets de la fatigue commencent à se faire sentir et elle a les nerfs à fleur de peau. Malgré cela, elle s’efforce de rester aussi ouverte que possible à ses collègues et aux patients. Mais une petite pause dans ce rythme infernal ne pourra pas lui faire de mal. Elle s’est sentie coupable de ne pas avoir rendu visite à Vaughn durant sa convalescence suite à sa vaccination. Elle ne reproduira pas deux fois cette erreur. D’un pas las, elle se dirige vers la chambre qu’il partage avec son colocataire, Friedrich. Ce dernier est dans un état stationnaire, plutôt rassurant compte tenu de la blessure perforante qu’il a reçue au flanc. Sa guérison sera lente, mais il vivra. Cette simple idée la rassure. La chute du généticien, abattu par Ray, hante les rares heures de sommeil qu’elle parvient à cumuler.

De fait, ce sont les quelques heures qu’ont duré cette soirée interminable qui lui reviennent sans cesse à l’esprit. La panique à l’idée de voir les frondeurs pénétrer dans les locaux. La peur de voir des informations qui devaient absolument rester secrètes être découvertes. Croire à la mort de Friedrich. Apprendre que Bergmann s’était relevé. Et finalement, la résurrection de son colocataire. Et surtout, la peur de mourir. Cette peur-là, Quinn croyait l’avoir surmontée, du moins en partie. Mais à la moindre menace elle ressurgie, plantant un peu plus ses griffes en elle et menaçant son équilibre. Tout autant que sa propre mort, c’est la perte et le deuil qui la paralysent. Elle n’est pas prête à traverser à nouveau ces épreuves. Pas prête à suivre à nouveau ce chemin. Le retour laborieux des membres de l’expédition, accompagnés d’une quarantaine de survivants supplémentaires, a achevé de la fragiliser. Quelques jours après, elle craint toujours de se réveiller et d’apprendre la mort de Friedrich des suites de ses blessures, ainsi que la disparition en mission de Vaughn. Alors elle s’abrutie de travail, en espérant laisser derrière elle ces mauvais souvenirs. Mais son corps, comme son esprit, a ses limites. Et elle semble les avoir bientôt épuisées. Vraisemblablement, il lui faudra bientôt rentrer chez elle. Seule.

Lorsqu’elle s’approche de la chambre, la voix profonde de Vaughn lui parvient, chargée de menace. La porte fermée l’empêche d’entendre distinctement mais tout le monde se plaint du comportement de l’ancien thanatopracteur. Le panneau de bois s’ouvre et laisse sortir une infirmière au visage chiffonné. Personne n’a beaucoup dormi ces derniers jours et l’attitude de Vaughn porte sur les nerfs de tous les soignants. Elle se doute que le quarantenaire n’apprécie pas beaucoup d’être contraint à l’immobilisation, mais personne ne lui laisse le choix. Après avoir adressé quelques mots de réconfort à l’infirmière, Quinn pénètre dans la pièce, sourcils froncés. Elle jette un coup d’œil au lit où dort Friedrich, avant de se tourner vers son amant et de le rejoindre en quelques enjambées. « Qu’est-ce que tu fous, Vaughn ? Tu te crois où, exactement ? » Elle s’efforce de contenir le son de sa voix, par égard pour le généticien endormi. Entre ses dents serrées, sa colère perce néanmoins avec netteté. Sans aucune compassion pour sa blessure, elle se penche et prend appui sur le matelas, qui s’enfonce sous son poids. Ses yeux clairs fixent le regard brun du quarantenaire « Recommence et je te fous dehors. » Au-delà de la colère, c’est la peur qui domine. La peur de le voir disparaître, de le voir lui échapper. Mais Quinn n’a jamais su exprimer la peur.  
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Re: There's a bad moon on the rise

Mar 10 Déc 2019 - 22:10

Quand il s’était enfin réveillé, ça avait été pour – presque – sauté de son lit pour demander comment allait Clarke. Presque, parce qu’à peine redressé, il avait été contraint de se recoucher à cause des vertiges – et à cause d’Hokulani qui s’occupait de lui. Victime d’une balle perforante à l’abdomen, le généticien l’avait échappée belle. Hokulani avait profité de son évanouissement pour s’assurer qu’aucun organe n’avait été touché. Bien sûr, il n’était pas prêt de sortir de là encore, il avait besoin de repos et les risques d’infections n’étaient pas encore écartés.  Au dehors, la révolte avait été maîtrisée et le complexe se remettait péniblement de l’assaut. Mais les données sensibles étaient sauves. C’était tout ce qui importait. Clarke était venue le tenir au courant de l’avancé, c’est ainsi qu’il avait appris que Quinn allait bien – parce qu’il ne l’avait pas encore vue franchir le seuil de cette porte. Et cela même s’il partageait sa chambre avec Winchester.

Le généticien partageait la même frustration que le thanatopracteur de se savoir si inutile qu’en cet instant. Et encore, Vaughn sortirait bien avant lui. Mais il palliait ce sentiment avec des siestes interminables – en même temps, la mauvaise humeur de son voisin n’était pas vraiment une très bonne option. Dormir aiderait son corps à se remettre. Et quand par malheur il ne dormait pas, il soupirait autant que Vaughn, à tenter de piquer un stylo et un carnet à l’une des infirmières pour noter les idées qui le taraudaient et qui ne demandaient qu’à être exploitées plus tard – ou pas, parce qu’avoir un QI plus élevé que la moyenne ne voulait pas forcément dire que les idées qui lui venaient sous antibiotiques étaient de bonnes idées. En somme, peut-être était-il plus agréable que son voisin avec le personnel soignant, il n’avait qu’une hâte : rentrer chez lui et retourner au complexe.

Le généticien dormait profondément quand des éclats de voix commencèrent à l’extirper de son sommeil. Les yeux fermés, il luttait pour laisser ce cerveau en veille et retourner dans les affres du sommeil, quand Vaughn éleva la voix d’un – ou plusieurs – octave pour renvoyer l’infirmière d’où elle venait. Il ouvrit péniblement un œil, pour n’admirer que le dos raide de la demoiselle qui fuyait les lieux, et le referma quand il distingua une nouvelle silhouette entrer dans la chambre. Sans l’avoir reconnue, il décida de continuer à faire l’endormi, parce que clairement, il ne tenait pas à faire la conversation à qui que ce soit. Quelle ne fut pas sa surprise de reconnaitre le timbre – courroucé – de la voix de sa colocataire. Pour le coup, il fut complètement réveillé, un soubresaut au cœur.  Mais parce qu’elle parlait bas pour respecter son sommeil (?), il ne grilla pas sa couverture en restant immobile. Enervée contre le comportement de Vaughn, elle le remettait à sa place avec un tel ton que Friedrich ne put retenir un rictus – qui lui arracha une quinte de toux à cause de sa douleur à l’abdomen. Finalement, c’était mieux de dormir. « Désolé, je ne voudrais pas vous interrompre. » Calmé par la douleur, il posa un regard sur les deux énergumènes pas du tout jouasses. « Vous devriez voir vos têtes. » Souffla-t-il. Et la sienne était pas terrible du tout non plus : blême et les traits tirés par la fatigue que lui causait sa blessure.


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Re: There's a bad moon on the rise

Mar 17 Déc 2019 - 13:25


S'il pensait être tranquille quelques heures maintenant qu'il avait envoyé bouler l'infirmière ? Affirmatif ! Mais c'était sans compter sur ce foutu karma qui semblait s'acharner sur lui, et il portait présentement le visage de Quinn. À peine avait-elle posé un pied dans la pièce qu'il sut qu'elle allait lui passer un savon, qu'elle ne laisserait pas passer son comportement, et qu'il allait devoir batailler contre la seule personne avec qui il n'avait aucune envie de se prendre la tête. Il ne retint pas un soupir franchement excédé en la voyant approcher, puis un deuxième à ses mots. Nul doute que si Friedrich n'était pas endormi à côté, son ton aurait été bien plus mauvais. « Tu vas t'y mettre toi aussi ? C'est trop demandé de juste avoir la paix ? » Pas cool, du tout, de s'en prendre à elle alors qu'elle n'y était pour rien dans l'histoire, mais le brun était dans un jour bien trop mauvais pour prendre des pincettes, son humeur de chien prenant le pas sur le reste. Ne retenant pas un bref grognement mécontent quand elle s'appuya sur le matelas, il soutenait son regard, laissant filer un soufflement complètement je-m'en-foutiste à ses dernières paroles. « Fais donc ça. » Ce n'était pas la première fois qu'il était acide et montrait son mécontentement de la sorte, mais sa propre frustration de rester bloqué là l'empêchait pour l'instant de voir la peur au fond des orbes clairs de son amante. Tout ce qu'il voyait était qu'il voulait être tranquille et qu'on venait lui gueuler dessus pour des conneries.

Il ne manquait plus que le pompon : l'intervention du généticien ! Un bref rire avait filé avant de partir dans une quinte de toux. Qu'il s'étouffe avec, au moins ce serait tranquille et ça lui apprendra à se foutre de sa gueule. Parce-que c'était bien pour ça qu'il riait pas vrai ? Ayant tourné la tête vers lui, le regard assombri par cette mauvaise humeur évidente, Vaughn avait froncé les sourcils. « T'es mal placé pour l'ouvrir, Eden » avait-il sifflé, complètement agacé, se fichant pas mal d'être trop sec et de parler de la sorte à quelqu'un qui, pourtant, correspondait le plus à la définition d'un ami sur cette île.

Son regard se posant à nouveau sur Quinn, le thanato affichait cette expression fermée et contrariée, comme s'il allait s'en prendre au moindre truc qui s'approchait un peu trop. « Il a plus besoin de soins que moi, autant que les efforts soient centrés sur lui. » Non, il ne disait pas cela par bonté de cœur ni même par compassion, mais bel et bien pour qu'on lui foute la paix à lui. L'épidémiologiste le connaissait sans doute suffisamment pour percevoir la vérité derrière ses mots mais ça n'avait pas vraiment d'importance, Vaughn était ainsi, chiant et borné, d'avantage lorsqu'il était de mauvaise humeur. Tous devraient s'en accommoder jusqu'à ce qu'il puisse enfin sortir de ce foutu dispensaire.
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Re: There's a bad moon on the rise

Sam 4 Jan 2020 - 12:53

Vaughn n’a pas l’air d’apprécier la réprimande, mais Quinn n’y prête pas attention. Elle est trop fatiguée pour prendre des pincettes, pour faire attention à ne pas le blesser. Son attitude l’agace. Si elle ne s’en préoccupe pas la plupart du temps, aujourd’hui elle lui porte sur les nerfs. La peur, l’épuisement, le stress, tout cela se mélange pour créer un sentiment d’urgence électrisant. Quinn a l’impression qu’elle pourrait sortir de sa propre peau tellement cette impatience la prend toute entière. Mais elle se sait uniquement portée par les nerfs. Elle a trop peu dormi pour être en forme. Elle n’a pourtant pas le choix et doit assumer plusieurs casquettes le temps que les choses se tassent au camp. Alors elle n’a ni le temps ni l’énergie de gérer les émotions de Vaughn, que cela lui plaise ou non.

Hargneuse, elle agrippe la mâchoire de Vaughn pour le forcer à la regarder dans les yeux. « Je te conseille de la fermer, Winchester. » Elle relâche son emprise et se redresse, bras croisés, regard mauvais. Sa patience est à bout et si Vaughn espère l’avoir à l’usure, il ne se rend pas compte de l’erreur qu’il a commise. L’épidémiologiste peut être particulièrement têtue quand l’envie lui en prend. C’est aussi cela, de grandir avec trois frères surprotecteurs. Elle le toise de toute sa hauteur, ses yeux bleus aussi froids que la glace, une expression méprisante déformant son visage. « T’es vraiment un sale con quand tu t’y mets. » Elle l’aime. Il lui a fallu du temps et des épreuves pour l’admettre, mais elle l’aime. Néanmoins, cela ne l’oblige pas à supporter en silence le mauvais caractère du thanatopracteur. Plus que tout, cela ne l’autorise pas, lui, à terroriser les infirmières qui s’efforcent de le soigner.

« Si tu veux jouer à ça, très bien. Mais je suis loin, très loin, de te foutre la paix. Crois-moi, tu ne sortiras pas d’ici tant que je ne l’aurais pas décidé, que ça te plaise ou non. » S’il y a bien une chose que Quinn ne supporte pas, c’est qu’on se moque d’elle et qu’on la défie ouvertement. Vaughn a décidément très mal choisi son jour et sa façon de faire. Elle s’apprête à reprendre sa diatribe lorsqu’un ricanement suivi d’une quinte de toux résonnent dans la pièce. Instinctivement, elle tourne la tête vers le lit de Friedrich. Et le fusille du regard lorsqu’il s’amuse d’eux. Vaughn le rabroue avant elle et tourne les yeux vers l’ancienne chirurgienne. Elle lève les yeux au ciel et soupire. « Je vous assommerais moi-même tous les deux jusqu’au coma. Vous êtes tellement bêtes, ça ne changerait pas grand-chose. »

Décroisant ses bras, elle se pince l’arête du nez, sa main libre posée sur sa hanche. « Allez-y tous les deux, puisque vous êtes si malins. Levez-vous et partez. Foutez-moi le camp. » Son ton est chargé d’exaspération. Elle a le sentiment de se trouver face à deux gamins. « Vous ne ferez pas cent mètres avant de vous écrouler, l’un comme l’autre. » Elle fixe Vaughn avec des yeux plein de défi. S’il se croit si fort, qu’il le fasse. Elle ne sera pas là pour le rattraper, même si cela lui broiera le cœur de le laisser faire. Joignant le geste à la parole, elle s’écarte du passage et lui indique la porte. « Mais faudra rien attendre de personne ici. Con de macho » lâche-t-elle dans un ruminement inaudible.
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Re: There's a bad moon on the rise

Dim 12 Jan 2020 - 21:11

C’était tellement… drôle. Et douloureux, douloureux d’accord, d’accord ! Rire avec une blessure pare-balle au ventre c’était une très mauvaise idée. Mais il suffisait de regarder les deux-là à se bouffer littéralement des yeux et à s’écharper en même temps. Il fallait dire que ça lui changeait du tableau habituel, lui qui s’ennuyait à mourir dans cette chambre d’hôpital. La mauvaise humeur de Vaughn pour seule compagnie n’était pas franchement très attrayante, il suffisait de voir à quelle vitesse les infirmières déguerpissaient de la pièce à chaque fois qu’elles croisaient le regard acide du thanatopracteur. Il n’y avait jamais beaucoup d’animation, d’où les siestes interminables autant pour reposer son corps que pour faire passer le temps plus vite. L’arrivée de Quinn changeait la donne, la brune ne manquait pas de panache et de cran, il retrouvait bien là ce caractère tranché et entêté qu’il lui avait été amené de découvrir depuis qu’ils vivaient sous le même toit. Non, Vaughn Winchester n’avait aucune chance contre elle, et lui non plus d’ailleurs.

Une parole assassine de la part de son ami, un regard courroucé de la part de sa colocataire et Friedrich tourne la tête vers le plafond, autant pour se soustraire à ce regard que pour respirer un grand coup et calmer sa toux provoquée par son hilarité. « Au moins toi, tu sortiras bien avant moi.. » Répliqua-t-il à Vaughn, sans être une once vexé par le ton sec qu’il avait employé avec lui. Il fallait dire qu’il n’y avait pas beaucoup de choix de réaction qui s’offrait au généticien : l’humour ou la mauvaise humeur. Vaughn se chargeait plutôt bien de cette dernière. Ensuite Quinn… « Oh, touché en plein cœur, ça fait mal Quinn ! » Alors qu’elle insultait son intelligence. Le poing sur la hanche, ses doigts fins pinçant l’arrête de son joli nez aquilin, Friedrich jeta un coup d’œil à Vaughn. Bien sûr qu’il comprenait comme l’épidémiologiste faisait tourner des têtes, ce qui était le plus affligeant, c’était qu’elle ne se rendait pas compte à quel point.

Son petit laïus terminé, le généticien préféra donner le change que d’admettre qu’il était aussi beaucoup moins sociable ces derniers jours avec les infirmières. Surtout aussi pour montrer à Quinn – qui le visitait pour la première fois depuis le soulèvement – qu’il allait bien, et qu’il n’avait pas changé. Un nouveau masque en somme. « Voyons, je suis très bien ici. Enfin, je le serai quand le croque-mort aura libéré la place, je suis sûre que les infirmières seraient plus à même de me faire passer le temps plus vite s’il n’était plus là à les remballer au premier pied posé dans cette pièce. » Railla-t-il. « Je n’suis pas si pressé que ça de rentrer à la maison, tu serais une infirmière bien moins agréable Saint-Germain. » Parce qu’une fois sorti du dispensaire, il rentrerait chez eux, et il savait pertinemment qu’elle chercherait à prendre soin de lui – ou du moins, elle l’engueulerait pour qu’il fasse un peu plus attention à son état, et qu’il n’écouterait pas. Au final, il était bien mieux ici que sous leur toit, c’était un fait non négligeable.


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Re: There's a bad moon on the rise

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