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♚ Queen Oxy ♚
Sam 28 Déc 2019 - 11:49
what i am
Résiliente Calme Intelligente Protectrice Droite Cynique Impitoyable Sournoise Opportuniste Manipulatrice | En guise d’armes, elle a un simple couteau tactique pour les morts et un beretta qu’elle utilise rarement. Toutefois, elle a toujours des lames de rasoirs cachées dans la doublure de ses gants, ou de ses manches, ou de ses chaussures… on ne sait jamais quand elle aura besoin de discrètement sortir une lame pour trancher une carotide. Presque 1m80, Oxana est l’archétype de la mannequin élancée et mince. Sa beauté est froide, taillée dans la matière première d’une Europe de l’est sans chaleur ni espoir. Elle n’est pas particulièrement robuste de nature, son corps s’est simplement renforcé par des journées entières de marche et de survie à la dure. L’éclat de ses yeux de jade qui en ont trop vu et son habileté à esquisser des sourires aguicheurs ont longtemps été ses meilleures armes. Aujourd’hui, elle soigne toujours son apparence : vêtements propres, alliant l’esthétique et le pratique, car s’il est hors de question de prendre le risque d’avoir à se défendre en talons hauts, il n’empêche qu’elle reflète l’image de son activité. Il faut qu’elle en jette, il faut que les hommes qui la voient soit sous le charme et intimidés en même temps. |
Psychologie
Toute ma vie m’a servi à aboutir à ce constat et c’est le principe sur lequel je base son business. J’ai grandi dans la misère et me suis forgée dans la plus horrible des réalités. Ma résilience m’a permis d’endurer les épreuves pour en tirer ses profits, distinguer dans le malheur ce que je pouvais gagner. Parfois un billet de plus, parfois un avantage en nature. J’ai vite compris que mes charmes étaient mes meilleurs atouts, que je pouvais m’en servir pour manipuler les hommes et les amener à ce que je voulais.
J’étais un peu en retard enfant mais je suis loin d’être bête. Je sais reconnaître une bonne affaire, je sais organiser des plans, je sais tenir en ordre une planque, je sais que ce que je fais n’a rien de morale ; mais grâce à moi, des tas de gens survivent. Les filles que je protège et les types auxquels mon entreprise rend un peu de sourire. Je ne suis pas une pute de luxe, je suis une cheffe d’entreprise : droite, calme, juste mais impitoyable. Ceux qui nuisent à mes affaires, je m’en débarrasse.
D’ailleurs, j’ai du mal à accorder des secondes chances. Mieux vaut ne pas essayer de me mettre des bâtons dans les roues car j’ai une très bonne mémoire et je ne manque pas d’imagination pour me venger. Jamais frontalement, je ne suis pas le genre à débarquer avec une batte de baseball. Non, je suis plus sournoise ; je suis le genre à te tailler affectueusement une pipe avant de te tailler la pipe tout court.
Toutefois, je ne suis ni insensible ni une matrone sans cœur. Je sais que mon commerce n’est pas sain pour les filles qui le pratiquent et je me donne un point d’honneur à leur rendre la vie simple. Je les protège, comme je protège toutes les personnes auxquelles je tiens. Je crois que c’est dans ma nature… égorger les porcs, couver mes amis. N’est-ce pas là la vocation d’une reine ? On m'accuse parfois d'être cynique mais... je crois que le cynisme, c'est le réalisme vu par les optimistes.
La faiblesse des femmes, c’est de croire que les hommes leur sont indispensables.
Story of survival
Pre-apocalypse
Je suis née au cœur d’une Ukraine malade, encore traumatisée par les retombées de la seconde guerre mondiale, étouffée par une URSS à l’agonie. Mes parents étaient loin d’être riche. Je ne saurais dire ce qu’ils faisaient. Je suppose qu’ils enchaînaient tous les deux des boulots d’ouvriers dans des entreprises où ils étaient payés au lance-pierre. Il parait que j’étais du genre en retard. Accouchée en retard, poussée de dents en retard, mobilité en retard, parole en retard, courbe de croissance en retard. Ça m’a suivi toute mon enfance. Lecture en retard, écriture en retard, notes en retard, prise de poids en retard. Je devais être une crevette désespérante ; on me disait stupide et je peux deviner mes géniteurs – Pavlo et Mikayla – se demander ce qu’ils allaient faire de moi.
28 avril 1986, Kiev.
Tchernobyl a explosé. C’est dingue. Les gens paniquent, l’état matraque que tout est sous-contrôle, mais mes parents n’ont pas l’air de croire que c’est vrai. Ils parlent de déménager en Allemagne de l’est, espérant sans doute pouvoir fuir plus vite et plus loin que le nuage radioactif ou une déflagration supplémentaire. Sauf qu’on n’a pas l’argent, alors on reste sur place et on attend. Mon oncle Piotr, le frère de mon père, est pompier. Il était intervenu pour éteindre l’incendie, sans combinaison adaptée. Il est mort trois semaines après.
Janvier 1992, Kiev.
Ma ville est en extase, l’indépendance a été votée juste avant Noël l’année précédente, nous sommes définitivement et officiellement libre. Ça ne rend pas mes parents plus riches. Je visualise très bien mon père, les mains agitées de tremblements irrépressibles à tout juste 40 ans ; la faute aux marteaux-piqueurs qu’il manipule sur les chantiers. Ma mère est blême et souffre de migraine à répétition, elle accuse les produits qu’elle manipule dans la blanchisserie ou elle ruine ses 36 ans. Je n’ai pas de frère ou de sœur parce que ma maman a fait 3 fausses couches depuis ma naissance.
Avril 1995, Kiev.
Je crois que mes parents ont longtemps remercié les dieux après cette date. Je suis mauvaise à l’école mais je suis jolie. Naturellement jolie. Grande, svelte, frêle avec de grands yeux de jade. Impossible d’oublier comme Jack Lanester m’a accosté dans la rue, pendant que j’attendais le bus. Il m’a mis des paillettes dans les yeux en me parlant de shooting, de belles tenues, de rencontres et, surtout, d’une vie aux États-Unis. Le pays où tout était possible. Il a rencontré mes parents, il a expliqué qu’il cherchait une égérie pour « une grande marque de vêtements » et qu’il ne veut pas d’une tête connue, il veut une jeune et ingénue inconnue. Il prendrait en charge mon arrivée à l’autre bout du monde, ma scolarité, mon intégration et donnerait des nouvelles régulièrement. Et bien sûûûûûûr je pourrai rentrer autant que je ne voudrais en Europe. Mes parents ont signé, ils ont enfin trouvé quoi faire de moi. J’ai signé, je suis naïve. On l’était tous.
Septembre 1995, New York.
La vérité est différente du rêve. La « grande marque de vêtements » est en fait un banal prêt-à-porter qui se vend au rabais et ne perce pas. Des « égéries exceptionnelles » comme moi, il y en a quatre. Entre 15 et 18 ans, toute pêchées en Europe de l’est. On ne parle pas un mot d’anglais, on est serrées dans un minuscule appartement en périphérie de la ville. Officiellement, nos contrats stipulent nos rémunérations, notre logement et notre lieu de travail… alors puisque nos parents ont signé, c’est légal. Dans les faits, l’argent fait pour les quelques photos que l’ont prend sert à payer le loyer. Pour nous faire notre argent de poche, Jack nous conseille « d’accompagner » des gens à des soirées. Une activité secondaire, sous le manteau, pour laquelle il a tout prévu. On a tous des surnoms pour plus de facilité : le mien c’est Oxy. Il nous « loue » pour une soirée à des types de trois fois notre âge qui ne veulent pas sortir autrement qu’avec une belle fille à leur bras. Officiellement, on ne doit que leur tenir compagnie. Dans les faits, on est souvent contraintes de coucher avec eux. Je découvre le sexe comme ça, à l’arrière d’une voiture. Je n’en retiens que l’odeur de la sueur, les grognements du quinquagénaire et les billets qu’il m’a donné en me faisant sortir de sa voiture. A ce moment, je n’avais jamais gagné autant.
Octobre 1996, New York.
On est devenues douées, toutes. On a acheté plus grand, on s’est payé une télé, une chaîne hi-fi et des tas de vêtements. Quand on ne travaille pas, on fait des tas de fête. C’est comme ça qu’on a appris l’anglais : à force de rencontrer des gens et d’échanger avec les clients. J’ai gardé un accent de l’est. Le problème, c’est qu’on grandi et qu’on commence à vouloir plus. Se partager le gâteau à quatre, parfois c’est pesant. Malenyia, mon aînée de 1 an, me jalouse. On se dispute souvent. Une fois, à la fin d’une soirée trop arrosée, on s’est battues. Je lui ai écorché le visage avec un tesson de bouteille à cette connasse. Jack était en rogne. Il a retenu de mes pourboires les frais de soin de Maly, mais il l’a renvoyée chez elle. Que faire avec une escort défigurée ? Au moins, les autres ne m’ont plus fait chier.
Février 1998, New York.
Il s’appelle Charles Baker. Il est photographe. Je ne sais même pas comment il est tombé sur l’enseigne du pauvre magasin de Jack où je suis en devanture, format A0. Il entre, demande s’il peut avoir les contacts de la modèle car elle dégage exactement ce qu’il recherche pour un shooting. Mon proxénète me présente sans savoir qu’il a affaire à un homme de renom, un homme qui saura me rendre mes rêves en une séance photo, un homme avec lequel j’aurais une relation d’amour, un homme qui m’arracherait à ses griffes.
21 juin 1999, Bellingham.
J’ai 20 ans. Ma vie a incroyablement changé. Grace à Charles, je suis devenue une vraie mannequin. Ses clichés de moi m’ont ouvert des dizaines de portes. Parfum, vêtements hauts-de-gamme, maroquinerie, je suis partout. J’ai pu demander à être résidente permanente des USA pour ne pas avoir à renouveler mon visa annuellement, mon anglais est devenu impeccable, j’ai repris des cours par correspondance et j’ai pu retourner voir mes parents. Je ne leur ai pas tout dit, bien sûr. J’ai menti en racontant que si j’ai été absente si longtemps, c’était parce que mon travail était très prenant. Ce n’est pas totalement faux.
Avant, Charles ne m’emmenait pas toujours avec lui lorsqu’il était en déplacement alors pour compléter mes revenus, je continuais l’escort. Je ne lui ai jamais dit. Ce jour de mes vingt bougies, je me promettais de ne jamais recommencer. Je gagnerais mon argent honnêtement, sans vendre mon corps à des types qui ne savaient pas le respecter.
2000-2006, Bellingham.
J’ai trouvé ma place. En plus de mon emploi de mannequin, je suis en quelque sorte la party planer de Charles. Toujours en Prada et dressée sur des Louboutins, je déguste cette vie avec boulimie. Mon anglais est si parfait que seul mon nom trahit mes origines, j’ai comblé mes lacunes en culture générale et autres notions basiques pour ne pas me limiter au rôle de la potiche. Je me découvre une certaine intelligence et un sens de la négociation que je n’imaginais pas. Je n’ai eu des nouvelles de Jack que quand la police est venue me trouver car sa pratique avait été découverte et ils souhaitaient recueillir des témoignages de jeunes filles ayant été sous son joug. J’ai refusé et j’ai demandé que mon nom n’apparaisse nulle part. Cette vie est derrière moi, je ne veux pas que mon passé vienne entacher ma carrière ou celle de Charles.
2007-2012, Bellingham.
Au champagne s’est peu à peu ajouté l’or blanc – et je ne parle pas de bijou. Je ne sais plus qui m’a initié à la cocaïne, je sais que j’ai très vite été accro. Je m’explosais les neurones à chaque soirée, à chaque gala, à chaque réception. Je suis devenue une telle loque que Charles m’a collé en désintoxe. Ah oui, je l’ai épousé en 2008, la came me l’a presque fait oublier. Je suis devenue citoyenne américaine aussi. Il m’a fallut de longues années pour me sortir réellement de cette merde, des années pendant lesquelles mon époux a commencé à fréquenter des femmes qui n’étaient pas défoncée et abîmées. Des femmes plus jeunes aussi. J’ai passé la trentaine, alors je suis sur le déclin.
2015, Bellingham.
Ma carrière n’a jamais repris aussi intensément qu’avant mon épisode au vert. Les drogués vendent moins chez Armani et Dior parait-il. Et puis j’ai 36 ans, les rides menacent et ma peau ne va pas tarder à se relâcher. Avec le 21è siècle et l’hégémonie des réseaux sociaux, ce ne sont pas les jeunettes fraîches de 19 ans qui manquent. Je ferme les yeux sur les infidélités de Charles parce que ses revenus équilibrent les miens qui s’amenuisent. Toutes ces années, je n’ai rien économisé, j’ai tout claqué dans la came et dans les frais de mon sevrage. J’ai aussi arrosé un peu mes parents. Il faudrait que j’aille les voir d’ailleurs, mon père n’a pas la forme…
Post-apocalypse
Il faut que le monde parte en couille pour que j’ai la preuve que Charles m’aime encore. On suit les informations comme tous le monde, le groupe d’artiste qui a réservé ses services pour un shooting en studio désiste au dernier moment et mon avion, supposé m’emmener vers San Francisco et un potentiel nouveau départ de ma carrière pour une publicité de Channel est annulé. Lorsque j’essaye de joindre mes parents en Ukraine, les lignes sont saturées, alors je m’en remets à mon mari qui propose tout bêtement de suivre les recommandations de l’armée. Un camp de réfugié est établi dans un grand gymnase, où sont installés des lits de camps et des cantines de fortune. Le genre d’infrastructures prévues pour quelques jours, pas pour quelques semaines…
Décembre 2015, Bellingham.
Beaucoup de gens ont craqué. La promiscuité, l’absence des proches, les cris qui retentissaient parfois dehors… on était 150 à l’origine, nous ne sommes plus que 20. La plupart se sont barrés, les autres, une grande partie des soldats, sont morts. Comme des relents d’instincts préhistoriques, les hommes partent chercher à manger pendant que les nanas – nous sommes six – nous occupons de rendre les lieux habitables. Faire le ménage, faire la vaisselle, recueillir l’eau de pluie et préparer des bassines pour pouvoir se laver un minimum… . Cette routine manichéenne m’aide tenir le choc je crois.
A ce stade, on sait des « rôdeurs » ce que les militaires savent : les cadavres se relèvent et attaquent les gens. Les morsures tuent. Il faut endommager le cerveau pour s’en débarrasser. A partir du moment où il a tué son premier revenant, Charles n’a plus été le même. Il a perdu l’appétit, il ne sourit plus, il ne le parle plus. C’est à peu près là que Duke est entré en scène : un militaire d’une quarantaine d’année. Je sens que je lui plait et qu’il me drague, de moins en moins discrètement, alors que mon mari désincarné fait semblant de ne rien voir.
17 Mars 2016, Bellingham.
Charles est mort, mordu, abattu, placé dans un sac mortuaire et mis dans une salle annexe du gymnase où pourrissent déjà les autres de nos anciens compatriotes. Trois jours après, Duke m’a emmené à l’écart pour « parler » soi-disant, mais il a surtout fourré sa langue dans ma bouche. J’ai résisté, il m’a lâché mais m’a gentiment expliqué que ses gars en ont marre de moisir dans ce trou à rat et qu’ils voient la bande de femmes comme des boulets. Il s’en voudrait de m’abandonner mais il peut essayer de convaincre ses camarades si…
Il n’a pas fini sa phrase mais j’ai compris ce que ça voulait dire : coucher ou rester. Autrement dit, coucher ou mourir. J’ai fait mon choix. Le lendemain soir, on partait en pleine nuit avec deux véhicules et toutes les réserves. Les sept soldats restants et moi.
Juin 2016 > Juin 2017, Burlington, Big Lake, Stanwood, Marysville, Everett, Lynnwood.
Après notre départ du gymnase, il s'est vite avéré que le deal ne concerne pas que Duke. Les mecs ont mis au point un code silencieux dont je n’ai deviné les rouages que plus tard. Ils jouent de stratagèmes pour pouvoir se retrouver tour à tour en tête à tête avec moi et je dois les satisfaire pour mériter ma ration quotidienne. Au début, je sens que ce sont uniquement des besoins qu’ils assouvissent. Ils ont honte, ils évitent mon regard et se rhabillent bien vite en faisant comme si de rien était. Au fur et à mesure, certains se lâchent. A passé 37 ans, voilà que je reprends des giclées en plein visage et qu’on me « prend » en me couvrant de noms dégradants, comme dans ces abominables pornos amateurs. Mon seul espoir, c’est Duke. Je lis dans ses yeux qu’il ressent vraiment quelque chose et que ça lui pèse de voir ses gars me passer dessus. Je le soupçonne d’avoir tué Kriss car le lendemain du jour où il m’a fait un bleu au visage, il était dévoré par des mordeurs. Je crois aussi qu’il a poussé Ken de la fenêtre par laquelle il est supposé être tombé par accident.
Juillet 2017, Seattle.
On avait mis le cap sur la capitale dans l’espoir d’y trouver des camps de survivants encore debout. La logique voulait que la plus grosse ville ait les meilleurs dispositifs de secours lors d’une crise pareille, n’est-ce pas ? On arrive enfin mais le trajet a été long. Frederik est mort d’une septicémie suite à une blessure infectée et, sacrée ironie, Luke est décédé… d’une occlusion intestinale. Constipé à mort. Si c’était pas si tragique, j’aurais ri. Je mentirais toutefois en disant que voir tous ces types mourir les uns après les autres m’attriste. Je crois qu’un truc a vrillé en moi après tant de temps à vivres parmi les cadavres. Les soldats ne sont donc plus que trois avec moi. Duke s’est approprié de plus en plus ma compagnie et les autres ne m’approchent plus. Au moins, on me nourrit toujours et on me traite plus respectueusement, alors je ne me plains toujours pas…
Août 2017, Seattle.
Duke revient seul d’expédition. Le Garfield Highschool est tombé, Century est tombé, les deux camps dont il avait entendu parlé par ses supérieurs à l’époque ne sont plus. Quant aux deux camarades… soi-disant tués par des rôdeurs. Je n’aurais jamais le fin mot de l’histoire. A partir de ce moment, il me confie une arme, un beretta assez basique et m’apprend un à m’en servir. J’ai aussi droit à un couteau et à quelques prises de self défense. Je crois qu’il a compris qu’à deux, je ne peux pas être qu’un sac à foutre et une chaleur réconfortante la nuit.
Janvier 2018, Seattle.
On a trouvé le No man’s land et on s’y réfugie pour l’hiver. On manque de nourriture et dans une ville si vaste et inconnue, nos recherches sont infructueuses. Je propose de me vendre pour nous gagner de quoi manger, Duke s’y oppose fermement. Je suis obligée de le faire quand il n’est pas là et je lui fais croire que je vole dans les sacs. Il préfère visiblement fréquenter une voleuse qu’une pute.
Février 2018, Seattle.
La jalousie de Duke est devenue vraiment étouffante. Il a appris pour mes activités et m’a frappée, devant tout le monde, en m’insultant et en m’ordonnant de ne jamais recommencer. Il perd la boule. Ça m’a fait un déclic : qu’il n’est plus question que je me soumette et que je devienne la bonne femme d'un mec à cran. Il est sur la fin, il craque, mais moi, je peux redevenir Oxy et me trouver une place dans ce bazar. Il n’y a qu’une décision difficile à prendre…
21 février 2018, Seattle.
Duke est mort. J’en tremble encore. A côté de son cadavre, une flaque immonde qui se compose principalement de haricots blancs mal digérés. Mon déjeuner. Ça n’a pas été si dur de l’entrainer à l’écart, dans un hôtel. L’allumer, lui dire que j’avais envie de lui dans un lit, comme des amants en voyage. Il a fermé les yeux pour savourer la chaleur de ma bouche sur sa fierté masculine et les a rouverts sur l’orifice de mon beretta. J’ai tiré à bout portant, par réflexe. Avant qu’il ne réagisse, avant que je ne change d’avis. Je me sens vide et choquée. Choquée de revoir cette image en boucle, choquée de réaliser que ça ne m’affecte pas tant que ça. Je suis libérée. Par contre, le coup de feu a attiré des mordeurs. Ça m’apprendra pour les prochaines fois…
Mars 2018 > décembre 2018, Seattle.
Je me débrouille toute seule. Le No man’s land est devenue ma seconde maison, même si j’apprécie de me retirer ailleurs de temps en temps, dans le fameux hôtel où j’ai tué Duke. Question de symbolique. Je ne suis pas la seule à vendre mon corps pour me faciliter la vie mais je suis clairement la plus expérimentée. La plupart des autres filles que je vois faire ça sont bien plus jeunes et ne l’ont jamais pratiqué avant ; c’est le désespoir qui parle. A mes yeux, on est consœurs avant d’être concurrentes, alors ça m’arrive de leur glisser des conseils. Au fil du temps, je surveille un peu comment ça se passe pour elle, je repère les mecs violents. Je me suis aussi fait à l’idée de vagabonder seule dans la ville pour trouver ce qui peut servir à des femmes comme moi : dolipranes, contraceptifs, pansements, désinfectants, …
2 janvier 2019, Seattle.
Les comportements envers les travailleuses du sexe du No man’s land se sont bien dégradées au fil de l’année. Je décide d’agir quand j’apprends qu’un con que j’appellerai Rudy a violé et volé l’une de mes compatriotes. Tout comme Duke, je l’ai attiré à l’hôtel, je lui ai venté les services d’une « vraie » pro et un traitement de faveur entièrement gratuit. Cette fois, le flingue est resté dans mon tiroir, discrétion oblige. J’ai plutôt caché une lame de rasoir dans le revers de mes gants et quand je m’agenouille pour plaire au monsieur… couic. Ça pisse le sang, je n’en ai jamais vu autant. Je n’oublierai jamais sa façon d’agripper son engin mutilé et de trébucher sur son fut baissé sur ses chevilles. Pas de tremblements cette fois. Je profite de la position de faiblesse pour attraper sereinement une lampe de chevet et la fracasser sur le crâne de Rudy. J’ai fait venir toutes les filles avec lesquelles j’avais l’habitude d’échanger pour leur montrer l’exemple que j’avais fait. Un mort crispé sur sa queue, pathétique. Je leur propose alors un deal : désormais, elles bossent pour moi. Je m’occupe de leur santé, je m’occupe de couper la teub des mauvais payeurs et elles me donnent un pourcentage de ce qu’elles rapportent. Elles acceptent.
Année 2019, Seattle.
On dira ce qu’on veut : malgré les Scarecrows qui ont semé la terreur, mon affaire fonctionne bien. Le Ballard inn hotel est officiellement devenu le lieu du travail des filles. Elles ont chacune leur chambre et y font venir les clients qui, grâce à l’essor du principe de troc, se font plus nombreux et réguliers. Des mauvais payeurs ? Il y en a eu quelques autres. Je m’en suis occupé. Je m’occupe de tout, sauf de m’allonger désormais. Les filles m’appellent « Queen Oxy » et le surnom s’est un peu répandu. Au final, on ne nous emmerde pas trop parce que dans un monde pareil, on est des putains de marchandes de bien être – et c’est un ressource encore plus rare que les conserves..
Survie
Régulièrement, je fais un détour par la cage car c'est un bon puits à nouveau client : la testostérone et la violence donne aux hommes envie de se soulager. Je vise alors ceux que je ne connais pas encore de vue et leur vente les services de mon business. Ça mord souvent et si certains aimeraient toucher le jackpote en s'offrant la patronne, je n'ai pas monnayé mon corps depuis presque 1 an désormais. Je compte bien faire en sorte que ça ne change pas : mon rôle est d'assurer la protection des filles sans m'allonger moi-même.
time to met the devil
- Invité
- Invité
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Re: ♚ Queen Oxy ♚
Sam 28 Déc 2019 - 11:56
La faiblesse de cette personne
Rebienvenue!
Rebienvenue!
Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
- Connor G. Shepard
Expendables | Leader
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: ♚ Queen Oxy ♚
Sam 28 Déc 2019 - 13:40
Qui se cache donc derrière ce personnage
En tout cas, j'aime beauocup le choix du vava
En tout cas, j'aime beauocup le choix du vava
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: ♚ Queen Oxy ♚
Sam 28 Déc 2019 - 16:35
Roh j'adore ce personnage, trop hâte de le voir joué ! Rebienvenue à toi ! (je crois avoir reconnu le style d'écriture, mais je ne suis pas sûre de qui il s'agit hehe)
- Valérian Zacharias
The Exiles | Leader
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: ♚ Queen Oxy ♚
Sam 28 Déc 2019 - 19:32
C'est pas comme si je l'avais pas déjà lu avant hein
bienvenue, survivant solitaire
Tu es maintenant validé(e) ! Tu vas pouvoir commencer à survivre par tes propres moyens !
Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.
Afin que ton intégration se passe bien :
• Pense à passer par ici pour demander les caractéristiques de ton personnage.
• Poste ta fiche de liens pour trouver des copains
• Mais aussi tes annexes
• Découvre la partie vie de groupe
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
• N'oublie pas non plus de recenser ton/tes PNJ.
N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons contents de t'y accueillir !
Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD
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- Connor G. Shepard
Expendables | Leader
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