Tomas Gulbrandsen
Mer 5 Fév 2020 - 22:11
Gulbrandsen
Prénom(s) : Tomas, Erik
Âge : 33 ans
Date de naissance : 21 janvier 1987
Lieu de naissance : Bergen
Nationalité : Norvégienne
Groupe : The Haven
Ancien métier : Guide de haute montagne
Célébrité : Boyd Holbrook
Émotif
Téméraire
Bavard
Curieux
Débrouillard
Autonome
Optimiste
Volontaire
Un jour, un copain moniteur m’a donné un conseil, si je me retrouve tout seul perdu en montage. Ce qui m’est déjà arrivé, je dois écrire mon état psy du jour, tous les jours, afin de pouvoir noter une différence à terme et aussi de me souvenir que je suis un être humain. Je fais ça depuis que je suis coincé ici et je sens que ça marche.
Je m’appelle Tomas et j’ai 33 ans, je suis moniteur de randonné, guide de montage, rafteur et casse-cou en chef. J’adore faire du sport et explorer la nature, c’est ma grande passion. Je suis du genre à toujours sourire aux gens et à aller leur parler dès que je les trouve intéressant. D’ailleurs, ça peut parfois poser problème. Je parle trop il parait, c’est ce que mon frère me reprochait tout le temps… Il me manque, dire qu’il ne pourra plus jamais me le reprocher, j’ai encore du mal à me le figurer, même après toutes ses années.
En plus, Ludwig passait son temps à me dire que je parlais plus vite que je le pensais et que j’étais excentrique. Genre que je faisais des remarques à la con ou que je parlais de sujet ultra-précis qui n’intéressait que moi. Bon, il n’avait pas tort non plus, je peux parler des heures des mérites d’une corde d’escalade, mais je ne suis pas capable de te citer le nom du premier ministre.
Papa disait que j’étais né sous la bonne étoile des gens chanceux et qu’il en fallait pour pouvoir garder en vie quelqu’un comme moi. Il disait que j’étais plus curieux et imprudent qu’un jeune chien fou. Mais je ne suis pas d’accord, ce n’est pas car j’ai faillis me noyer une fois en plongeant dans une grotte sous-marine que je suis imprudent !
Je me demande ce que Ludwig dirait s’il me voyait écrire dans ce journal, comment réagirait-il s’il lisait ces lignes ? Dans le doute, je vais quand même l’écrire. Mon grand frère me manque, ses cheveux parfaitement ordonnés me manque, je veux l’obliger à aller en soirée avec moi, à aller explorer un fjord ou aller se perdre en forêt avec moi pendant une semaine. J’adorais faire ça, être livré à sois même pendant tout ce temps… devoir utiliser volonté et débrouillardise pour passer un grand moment. C'est quelque chose qui peut dérouter les gens, autant j'aime leur parler, être avec eux, vivre avec eux. Autant ça me plait de pouvoir et devoir me débrouiller seul et s'occuper simplement de moi. Je ferais un super père célibataire. Ahah... ahaha... non sans rire, je sais me montrer autonome quand il faut, il le faut souvent des fois.
… je veux repasser du temps avec lui… Pourquoi il a fallu que j’attende autant avant d’aller le voir ?
Faut que je fasse une pause, je suis en train de pleurer sur le journal là… Je reviens.
Ce journal appartient à Tomas Gulbrandsen, prière de lui rapporter. Voici à qui je ressemble en cas de besoin.
Je suis blond, je fais en sorte d’avoir toujours les cheveux assez courts et bien coiffé. J’ai une taille moyenne, je fais un peu moins d’un mètre 80, j’ai un stature assez mince, je fais énormément de sport nécessitant de l’endurance plus que de la force, alors j’ai le physique qui va avec. Je pratique les randos, l’escalade et tous les sports de pleine nature depuis que je suis assez grand pour courir. Forcément, j’ai un nombre incalculable d’écorchures sur les jambes et les bras, plus ou moins grandes et plus ou moins cicatrisés.
Si quelqu’un retrouve mon corps et que j’ai le visage mutilé, ça pourrait arriver, j’ai trois tatouages, un sur l’omoplate gauche, un symbole viking. Un sur la jambe droite, c’est une forme un peu abstraite qui cache une vilaine morsure de castor. Le dernier c’est simplement la date de naissance de ma fille, Cynthia, le 18 septembre 2012, sur l’intérieur du poignet.
Inventaire rapide :
Je porte un pantalon de rando en toile brune, des chaussures de treks, une parka grise et bleues, où je peux retirer la doublure s’il fait trop chaud. J’ai toujours mon sac de rando avec tout l’équipement qu’il faut. Réchaud, couteau, mini-pelle, boussole, cordes, gamelle et une trousse de premier soin. Un sac de couchage et le tapis de sol pour aller avec. Ça fait beaucoup, mais j’ai l’habitude de porter tout ça. Sans compter la nourriture et l’eau.
Ne cherchez pas d’armes à feu sur moi, je n’en porte pas. Vu que je ne sais pas m’en servir et que ça demande de l’entretien, pas la peine de m’encombrer avec ça. Surtout que j’ai ce qu’il faut pour me défendre. J’ai deux piolets d’escalades bien affutés et des crampons prêts à être posé sur mes chaussures. Je sais d’expérience que ça marche très bien sur les tissus humains…
Je vais mettre quelques ligne pour la postérité, vous dire ce que j’étais avant. Ça me semble bien pour vous expliquer ce que j’ai fait pour me retrouver ici, coincé dans ce pays et puis ça me semble important pour ne pas oublier. J’ai beaucoup de chose à me rappeler, j’ai eu de la chance dans ma vie, énormément de chance. Mes parents étaient du genre généreux et un peu absent. C’étaient des médecins réputés dans leurs domaines. Ludwig et moi avons passés pas mal de temps livrés à nous-même et maintenant que j’y pense, ça nous a profondément marqués, mais d’une façon si différente l’un et l’autre.
J’ai surcompensé l’absence de papa et de maman en allant parler à tout le monde, en cherchant à me divertir, en m’imaginant des trucs et en explorant. Ce n’était pas exactement le cas de Ludwig, je trouve ça dommage. Mais bon, comme j’avais de bonnes notes à l’école et qu’on avait pleins de pognons, j’ai pu faire tous les sports que je voulais. Payer tous les stages que je voulais. Genre, quand j’avais 14 ans, j’ai participé à un stage de quatre jours paumés en pleine montage avec des anciens militaires. C’était un grand moment.
Entre mes 10 et 25 ans, je dois avoir fait tous les sports du monde, tant qu’ils impliquent de partir en pleine nature. J’ai enchainés les treks, les randos, les rafts, j’ai fait de l’urbex, j’ai tenté la spéléo, la plongée en apnée, en scaphandre… J’ai aussi fait de l’alpinisme. J’adorai ma petite vie de privilégier.
Je passais autant de temps à escalader le toit de la maison qu’à draguer les filles et à parler a tout le monde. J’adorai ça, être un mondain. Aller voir les gens, discuter de tout et de rien, se faire des potes, se promettre des trucs qu’on ne ferait jamais. Genre, je rencontrai deux types en soirée et je disais qu’on irait faire un roadtripe au cercle polaire. Je m’entendais bien avec tout le monde et je détestais ne pas être apprécié par quelqu’un, vraiment, c’était ma hantise.
C’est assez ironique car, je ne vais pas mentir, j’ai enchainé les conquêtes pendant un sacré moment. Je crois que dès que j’ai su ce que j’avais entre les jambes, je l’ai utilisé. Je me rappel m’être pris pas mal de coup sur le nez, de copains jaloux ou de filles bafouées… J’aimerai pouvoir vous dire que ça s’est arrangé avec le temps, mais la vérité c’est que je ne sais pas.
Passons sur ma scolarité, j’étais un élève correct, mais je ne me destinais pas du tout aux études. En fait, je voulais travailler dans ma passion, devenir une sorte de guide touristique, de voyage. Un type qui accompagnerait les autres riches pour faire des excursions partout dans le monde. J’ai passés des brevets dans tous les sens, plongés, alpinismes, survie. Bear Grylls et Mick Horn peuvent aller se rhabiller, c’est moi qui vous le dit.
Je restais assez rarement plus d’une saison au même endroit, je voulais voir le monde ! France, Espagne, Italie, Croatie, Allemagne, Autriche. Je trouvais toujours le moyen de me faire employer par quelqu’un quelque part. Parfois comme simple moniteur de sky, mais je m’en foutais. Puis il y a un truc qui a changé.
En décembre 2011, j’ai eu la chance de tomber sur une jeune italienne, Helena. Quand je dis que je suis tombé dessus, c’est littéral. J’encadrais une bande de jeunes à sky, pas loin de Turin, quand un des marmots a perdu l’équilibre, s’est rattrapé sur moi et ma fait tombé sur Elle. De beaux cheveux bruns, un accent italien charmant, une taille et des formes… Elle m’a plu tout de suite.
Le soir même on consommait notre rencontre, une nuit que je ne suis pas prêt d’oublier. Mais je ne vais le raconter ici, ça restera entre elle et moi. Le problème c’est que ce soir-là, la protection que j’avais prise se cassa, avec la conséquence suivante : faire de moi un père.
Helena et moi avions décidé de rester un peu ensemble, le temps de l’hiver, mais je dois avouer que j’ai pris peur à cette nouvelle et que je me suis enfui pendant quelques jours. Surtout quand elle m’a déclaré sans ambages qu’elle refusait d’avorter que cet enfant était un cadeau. C’est mon père qui m’a trainé jusqu’au pas de la porte d’Helena. D’après lui, j’avais fait une bêtise et je devais assumer jusqu’au bout et, comme il disait, ce n’est pas comme si on en avait pas les moyens. Il m’a obligé à soutenir Helena dans toute la grossesse.
Au moins, Helena était drôle et attachante, j’avais beaucoup de plaisir à sa compagnie. Même si rester avec elle voudrait certainement dire devoir m’enchainer… Je me disais aussi qu’un enfant pouvait être une aventure et que j’ai appris assez tôt à faire les 400 coups. Je me suis donc un peu sédentarisé, vivant à Turin. Je n’ai eu pas trop de mal à trouver un emploi comme guide de haute montagne, ce qui me convenait parfaitement au final. J’étais bien là-bas. J’ai même caressé l’idée de faire une deuxième enfant à Helena tant j’étais heureux avec notre petite fille. Cynthia, née le 18 septembre 2012
Même si je ressentais durement l’absence de Ludwig. Il avait presque totalement disparu des radars pendant des années, je n’ai eu de ses nouvelles qu’assez tard, par le biais de mes parents. Ils étaient allés lui rendre visite. J’ai longtemps hésité à l’idée d’aller le voir moi aussi, après tout, il n’avait pas spécialement donné de signes de vie. Il ne m’avait pas appelé ! Mais j’ai fini par prendre une décision, lui faire la surprise.
Mais dans le cas où il ne voudrait pas me voir, ou si je ne pouvais pas simplement le voir, s’il n’était pas là. J’ai décidé de passer d’abord par Los Angeles, profiter des plages californiennes et aussi du parc Disney. J’ai donc prit des billets à la mi-septembre 2015, prévoyant mon retour pour la mi-octobre.
Helena ne pouvait pas venir avec moi, son travail l’occupait trop et elle ne se sentait pas d’aller à l’autre bout du monde. Par contre, elle fut d’accord pour que Cynthia vienne avec moi… trois ans et si courageuse, elle ne pleura pas durant le vol, même si ce fut long et pas amusant. Elle resta sagement contre moi, à attendre et dormir.
Avec le recul, je me dis que j’aurai peut-être dû y aller seul.
Quand je me suis présenté devant les portes de son appartement, les rues étaient désertes, je me souviens encore. Cynthia avait son petit ciré jaune et une paire de bottes bleues électrique. Elle voulait se faire toute belle pour son oncle, elle avait même fait un dessin pour lui. Le dessin montrait notre famille devant les montagnes. La porte du grand hall était ouverte, j’ai décidé d’entrer pour y trouver quelqu’un, mais c’était désert. Quand je suis arrivé à la porte de son appartement, j’ai vu du sang dessus et qu’elle était entrebâillée.
C’est ici que s’est conclue toute ma vie d’avant, sur le seuil de cette porte.
1ere entrée : L’appartement de Ludwig
17 Octobre 2015 : midi
Il faut que je note ce qui est en train de se passer, il faut que je le note sinon je vais devenir fou. Il y a des émeutes dehors, toute la ville est en feu. Des hordes gens marchent dans les rues et attaquent tous ceux qui se présentent devant eux. Ils ne se contentent pas de le frapper ou quoi que ce soit. Non, ils se jettent sur le ou la pauvre pour le dévorer vivant ! C’est un truc de dingue ! Hier, j’ai vu la police ouvrir le feu sur la foule, mais ils ont continué à avancer sans se préoccuper des balles. Ce n’est pas possible, c’est un cauchemar ? Je vais me réveiller, dites-moi que je vais me réveiller…
Soir :
Toute la journée, il y a eu des hurlements, des cris et des coups de feu. C’est la folie ! Heureusement, j’ai réussi à occuper Cynthia suffisamment pour qu’elle ne fasse pas trop attention à ce qui se passe dehors. Les cris sont des gens contents et les coups de feu sont des pétards. Il y a de quoi dessiner, c’est déjà ça. Heureusement que c’est son activité préférée du moment. Il n’y a pas de quoi jouer et lui divertir l’esprit sinon ici. Bon sang, plus un seul avion quitte la ville, mon vol et tous les autres sont annulés maintenant. Je ne sais pas quoi faire… je n’ai pas réussi à contacter Helena, tous les réseaux semblent coupés ou occupés. Que dit-elle penser, elle doit se faire un sang d’encre… par Odin, j’espère que ça va vite s’arranger car là ça devient grave.
19 octobre : soir.
J’ai du sang sur les mains, littéralement. Aujourd’hui, un de ces manifestants est entré dans l’immeuble. Je l’ai vu alors qu’il errait dans le couloir, gémissant. Au début je pensais qu’il était blessé, j’ai voulu l’aider. Mais quand je l’ai vu de prêt j’ai… j’ai vomit de dégoût. Il sentait… la mort, il puait autant que la carcasse de l’ours que j’ai trouvé en Slovénie. Des mouches lui tournaient autour. Il manquait des bouts de chairs sur son visage, ses bras, ses jambes.
Quand il m’a vu, il s’est rué sur moi et a essayé de me mordre ! Il a essayé de me dévorer, pas moyen de le raisonner. Je lui ai parlé, supplié, menacé rien à faire, il avançait vers moi. Il y avait un vase dans le couloir, un gros en verre bien solide. Je l’ai pris, c’était la seule arme que j’avais sous la main. Je l’ai agité pour essayer de le faire partir mais rien… Alors j’ai commencé à le frapper. J’ai visé la tête, je voulais lui faire mal et on m’a toujours dit de viser la tête si un animal sauvage vous attaque. Ça à giclé partout sur mes vêtements. J’avais le visage couvert de sang, un sang rouge sombre, presque noir. Cythia m’a vu rentrer comme ça, elle pensait que c’était de la peinture. Heureusement que c’est qu’une enfant quand même. Je l’envie presque.
25 octobre :
La situation ne s’améliore pas, les rues commencent à être envahies par les hordes de marcheurs. On commence à manquer de nourriture ici et j’ai l’impression qu’on n’aura bientôt plus d’électricité. Ce matin, j’ai du traverser la rue pour fracturer la porte de l’immeuble d’en face et le fouiller de fonte en comble, cherchant de la nourriture, de l’eau et tout ce qui pourrait me servir. Il faut que je réfléchisse à un moyen de condamner la porte de la librairie, on semble être bloqué ici pour un moment.
Ludwig… si tu n’es pas chez toi, tu es certainement mort. Je suis désolé mon frère. Helena, je suis désolé, je ne reviendrais pas tout de suite. Promis, je vais prendre soin de notre fille.
2eme entrée : Seattle et la maison de retraite.
11 janvier 2016
Voilà un moment que je n’ai pas ouvert le journal. Je ne crois pas qu’on va survivre encore très longtemps ici. Nous sommes isolés au milieu de morts vivants, je ne vois pas quoi dire d’autre. Franchement, je n’ai pas de soucis pour survivre dans la nature, j’aime ça mais là… j’ai peur tous les matins en me réveillant. J’ai peur de voir qu’un de ces trucs à cassé la vitrine pour rentrer dans la librairie. Je ne sais pas quoi faire. J’hésite à quitter la ville et emmener Cynthia en forêt, je m’en sortirai certainement mieux là-bas… mais j’ai peur qu’elle ne puisse pas survivre là-bas. Je peux encaisser l’humidité et le froid, mais elle ? J’ai peur pour elle, si je ne suis pas capable de la protéger, que vais-je devenir ? Que va-t-elle devenir si je disparais… Autant de question que je me pose tous les jours.
On meurt de froid. Cynthia passe le plus clair de son temps dans une couverture à se plaindre de l’ennui, de la faim et de l’absence de sa mère. Je ne sais pas quoi faire, j’ai besoin d’aide… Je dois aller de plus en plus loin pour aller chercher des ressources… la laisser de plus en plus souvent seule… j’ai besoin d’aide.
17 janvier 2016 :
Il gèle à pierre fendre ce matin, la baignoire est pleine de glace, c’est dire la température dehors et dedans. Les zombies ne bougent presque pas dans la rue… le froid les immobilisent ? Si c’est le cas il faut en profiter pour faire le plus d’aller-retour possible, rafler le maximum de provisions. Dans la rue, j’ai croisé les premiers humains que j’ai vu depuis trois mois. C’est deux femmes et un homme, d’un certain âge. Ils ont été gentils avec nous, surtout avec Cynthia, ils nous ont proposés d’aller avec eux.
Au point où nous en somme, nous n’avons pas grand-chose à perdre, alors nous les avons suivis jusqu’à une ancienne maison de retraite, on était descendu vers le sud, presque en périphérie de la ville. C’était un grand bâtiment moderne avec un petit parc autour et des petites dépendances. Ils étaient quelques-uns à vivre là-bas. Des retraités forcément, le personnel et aussi des gens comme nous, qui n’avaient nulle part où aller.
Au moment où j’écris ces mots, je suis très content de dire que Cynthia est en train de jouer avec Arthur, un petit gars de 4 ans. Sous la surveillance de son oncle, John. Il y a du monde pour s’en occuper. Je peux me concentrer sur la survie. Nous ne sommes pas beaucoup à être réellement apte physiquement et aucun n’a mon expérience en milieu sauvage. Demain nous avons une réunion pour tenter de s’organiser.
3 février :
Deux semaines que je suis à la maison de retraite, mais ça se passe bien. On a beaucoup à faire, mais tout le monde est plein de bonne volonté. Le seul problème est le froid, il emporte au moins un des pensionnaires tous les jours. On doit alors les achever d’un coup dans la tête sinon ils se relèvent pour nous attaquer. Nous sommes une douzaine à être apte physiquement, il faut rajouter cinq pensionnaires qui s’accrochent à la vie comme des tiques, en particulier la vielle bethany, du haut de ses 97 ans. Elle fait peur à Cynthia d’ailleurs. Il faut rajouter les quatre enfants, Arthur 4 ans, Odile, 8 ans et Tiffaine, 11 ans.
Je sais pas où on va avec tout ça, mais on y va et ça se passe même plutôt bien… j’espère juste qu’on n’aura pas de
problèmes avec une horde ou avec des humains.
9 février :
Il y une semaine, je disais que j’espérais qu’on n’aurait pas de problèmes avec des pillards ou des zombies. Une demi-douzaine de types s’est pointée ici ce matin. Ils avaient des fusils et des uniformes de flics. Au début, ils étaient très polis et courtois puis ils ont exigés des médicaments et de la nourriture. Ils ont menacés les enfants et ils ont tués deux pensionnaires de la maison. Ils disaient que c’était mieux pour tout le monde, que les vieux étaient des bouches inutiles !
Mais on a rien fait, aucun d’entre nous… nous n’avons rien fait, nous n’avions pas d’armes… je me sens sale maintenant… déprimé. Cynthia à pleurer toute la nuit après ça. Il faut que j’aille lui parler.
15 Mars
Les pillards sont revenus pour nous menacer, ils n’étaient plus que 5. Un des leurs est mort… Tant mieux pour nous. Avec Sylvain et Mario, nous avons prévu de les filer pour récupérer ce qu’ils nous prendrons. Nous avons également caché nos ressources les plus précieuses, ils ne sont pas contents du tout. Ils ont pris Margaret, nous laissant deux jours pour rassembler de quoi les payer sinon elle mourrait. On n’a toujours pas d’armes, on ne peut seulement compter que sur notre discrétion pour survivre.
Quand on a découvert le camp, on a vu qu’ils n’étaient que 5, ils ont fait la fête, se saoulant comme des porcs. Ils squattaient un vielle appart’ au premier étage d’un immeuble. On aurait dit qu’ils se fichaient d’attirer les zombies. On a décidé d’attendre qu’ils dorment pour aller libérer Maggy’. Mais on n’en a pas eu l’occasion. Vers 23h, ils l’ont pendu par le cou, à la fenêtre, la laissant comme ça. Morte puis transformée pendant des heures…
Quand ils ont fini par domir, nous sommes entrés et nous les avons tués. Tous, à coup de piolets dans la tête… J’ai longtemps hésité avant de l’écrire, que penserait Cynthia, papa, maman et Ludwig ? Ils penseraient quoi de savoir que je suis un meurtrier ? Je l’écris quand même, c’est important de se souvenir. Je ne dois pas oublier ce que j’ai ressenti ce soir-là. La colère et la violence, la tristesse… Je dois tout faire pour que ça ne se reproduise jamais.
Avec les garçons, nous avons décidés de ne pas expliquer ce qu’il s’est exactement passé. C’est assez horrible comme ça, on s’est contenté de dire qu’ils ne reviendront pas mais que nous sommes arrivés trop tard.
Je ne veux plus jamais à avoir faire ça.
3eme entrée : Tacoma
9 septembre 2017
Aujourd’hui, il s’est passé un truc d’assez inhabituel. On était parti en exploration avec Sylvain et Mario. Deux des anciens infirmiers de la maison de retraite. Nous avons eu des moments difficiles depuis que j’y suis arrivé. Presque aucun de nos retraités n’a passé le premier hiver, sauf Bethany. Une carne solide comme l’acier… Je m’y attendais, par contre, que le copain de Cynthia, Arthur soit emporté par une grippe… ça l’a foutu assez mal pour tout le monde. On a eut plusieurs morts d’accidents, des départs. Nous ne sommes plus que 7 maintenant, dont 2 enfants, mais on survit pour le moment.
Bref… Aujourd’hui nous avons rencontré une portée de chiots ! Deux adorables bébés bergers allemands. Ils couinaient autour de leur mère, elle était morte, d’une balle en pleine tête. Sale, mais si elle était dangereuse, je peux comprendre. On s’est longtemps concerté avec Mario et Sylvain avant de prendre une décision. Des chiens étaient un défi à nourrir mais on pouvait y arriver et leur aide serait précieuse.
Pis on ne va pas se mentir, j’ai envie de faire un cadeau à Cynthia, elle se montre brave depuis le début de cette merde. Un beau cadeau d’anniversaire serait sympa.
11 septembre 2017 :
On a décidé de confier un des chiots aux filles, elles ont besoin d’une distraction et de quoi s’occuper. Un chien de compagnie pourrait leur faire du bien. Les deux sont tombés d’accord pour l’appeler Pumkin. Un nom que je trouve un peu enfantin. Surtout quand on compare avec le nom que j’ai trouvé pour l’autre. Acendare, celui-là pourrait nous servir durant les expéditions.
Je suis content de les avoir rapportés, les autres disent « tu t’en occuperas toi-même », mais je vois bien les regards sur eux. Ils sont contents et attendrit de les voir.
4eme entrée : La maison de retraite
18 Juin 2018 : midi
Cet été est sombre pour nous, j’écris ces lignes car nous venons de perdre Mario… il n’est pas mort de faim, ni de morsures. Non, il s’est suicidé. Pourquoi ? je n’ai toujours pas compris. Il n’a rien laissé pour nous. C’est Cynthia qui l’a trouvé, pendu à un arbre, déjà transformé. Il gesticulait et grognait. La pauvre, je n’ose pas imaginer ce qu’elle peut traverser. Elle est si jeune, mais elle à vue autant d’horreur que nous, des fois quand elle me parle, j’ai l’impression de ne pas avoir une enfant de six ans mais bien une adulte.
Je l’entends pleurer dans la pièce d’a côté, elle aimait bien Mario. J’ai essayé de la calmer et de la réconforté mais rien à faire. Odile va passer la voir plus tard, mais elle est secouée aussi. Même Acendare et Pumkin ont compris qu’un truc n’allait pas. Ils sont à mes pieds et ne bougent pas d’un pouce pour le moment.
18 juin 2018 : soir :
Cynthia est enfin sortie de sa chambre, ses yeux sont rouges. Elle m’a fait une demande très étrange. Elle a dit qu’elle voulait « tuer » Mario elle-même et elle n’a pas voulu en démordre. J’ai tout tenté pour l’en dissuadé, même simplement en lui interdisant, mais elle ne m’a pas écouté. Personne n’a réussit à lui faire changer d’avis. Finalement, nous avons décidé de lui autoriser à le faire. C’est Bethany, qui à presque 100 ans maintenant, qui nous a convaincu. Elle a dit quelque chose de très censé pour une vielle carne :
« Il vaut mieux qu’elle bute son premier trop tôt que trop tard. Qu’elle sache comment faire et qu’elle ne soit pas comme une conne devant le fait accompli. »
C’était assez brutal comme façon de parler, mais elle n’avait pas tort. Je comprends vraiment pourquoi elle terrorise encore Cynthia après toutes ces années. Très bien, ce soir, ce sera elle qui donnera le coup de piolet à Mario. Nous faisons toujours ça au couché du soleil, c’est une sorte de tradition.
Après la cérémonie :
Cynthia change à une vitesse que je ne peux pas suivre, elle est si… adulte par moment. Elle n’a pas eu mon enfance dorée. J’ai vu ses yeux, elle n’a pas les yeux que devrait avoir une enfant de son âge. Ce sont ceux que peut avoir Sylvain quand on doit affronter des zombies. Odile à le même regard qu’elle aussi, même si elle est un peu plus vielle, ça sonne comme une insulte de les voir comme ça.
J’en parlerai aux autres.
5eme entrée : la maison de retraite
7 avril 2019.
Nous ne sommes plus très nombreux et nous sommes un peu en train de péricliter… La nourriture pousse mal dans le parc, on ne peut pas entretenir les bâtiments correctement. On ne meurt pas de faim, mais c’est compliqué. Nous ne sommes plus très nombreux. Bethany, Cynthia, Odile et sa mère, Brenda, Sylvain plus nos deux chiens. Aucun de nous ne sait faire de travaux, chaque semaine on abandonne une zone car on ne peut pas la gérer. On se resserre de plus en plus sur le hall. On avait un grand projet de champs l’an dernier, mais on a laissé tomber… Il ne nous reste plus que de petits potagers, nos quelques animaux d’élevages.
Je ne sais pas comment on va faire pour survivre plus longtemps. Il faudrait un miracle. Peut-être devrions-nous déménager vers un endroit plus petit et plus défendable ? Mais Bethany ne peut pas marcher… je ne veux pas la laisser seule ici, ce serait la condamner à mort. Je m’y refuse. On doit trouver une solution car ça ne pourra pas durer éternellement.
1er mai.
Une mauvaise nouvelle va rarement seul, ce matin, on a trouvé Pumkin, la patte cassée, fracture ouverte. Il n’y avait rien à faire, nous ne sommes pas médecin, encore moins vétérinaire. Sylvain a bien tenté de réduire la fracture, mais c’était perdu d’avance. Nous avons décidé de l’abattre pour éviter qu’elle souffre trop. Acendare, Cynthia et Odile ne se sont pas quitté de la soirée. J’ai de la peine pour eux. Moi aussi j’ai de la peine… mais il faut qu’on avance.
17 mai 2019 : matin.
Sylvain est parti chercher « de l’aide », c’est le message qu’il a laissé du moins. J’écris ça, ça fait déjà une semaine qu’il est partie. Sans nouvelles de lui, j’en arrive à la conclusion qu’il est soit mort, soit qu’il s’est enfuit. Avec Brenda et Bethany, on va se réunir ce soir et discuter. Je ne sais pas ce qui va en sortir de cette réunion mais bon. Odile et Cynthia veulent venir aussi, elles sont encore jeunes, mais c’est dingue les idées qu’elles peuvent avoir parfois.
17 mai 2019 : soir.
La réunion est terminée, nous avons convenu de rester ici, nous n’avons nulle part où aller de toute façon. On va se concentrer sur la production agricole autant que possible, on pensait abandonner le bâtiment principal pour finalement se mettre dans une des dépendances, ce sera plus chaleureux et facile à entretenir. Le souci va venir du terrain, c’est un travail de dingue à devoir entretenir tout ça. Avant ça allait, mais maintenant… Je crois que je vais arrêter d’écrire pour ce soir, peut-être pour un moment. Ça me déprime de devoir mettre sur papier tellement nous sommes dans la merde.
6eme entrée :
31 décembre 2019 : La maison de retraite.
Ce carnet est pleins de poussières, je ne l’ai pas remplis depuis le 17 mai… c’est dingue comment le temps passe vite. Nous survivons comme nous pouvons depuis maintenant plus que 4 ans... Demain, on sera en 2020… j’ai du mal à me figurer que ça fait toutes ces années que je suis partis d’Italie. Helena me manque tellement, Cynthia a presque oublié sa mère et ceux à quoi elle ressemblait. En fait, elle a tendance à considérer Brenda comme sa mère et Odile comme sa sœur. Quand à Bethany, elle l’appelle mamy.
L’ironie dans tout ça, c’est qu’il ne se passe absolument rien entre Brenda et moi, non pas que je ne l’apprécie pas mais je n’ai même pas envie de la draguer ou de me soulager. On forme une sorte de petite famille qui fonctionne comme elle peut.
7 janvier 2020.
Acendare a disparu ce matin, on était sorti pour se balader mais on a été séparé. Il s’est lancé à la poursuite d’un animal sauvage ou je ne sais quoi. Je l’ai toujours pas trouvé… Je comprends ce que ressentent les filles maintenant. On perd un précieux allié mais je perds aussi un camarade à qui je pouvais parler. Demain je partirais à sa recherche, en espérant le retrouver. Idéalement vivant… que je n’aime pas savoir.
14 Janvier 2020.
Sylvain est vivant ! Il est arrivé ce matin devant les grilles de la maison de retraite ! Ça faisait quoi six mois qu’il était parti ? Un peu plus même ! Je suis très content de le voir, sans compter qu’il est venu avec de bonnes nouvelles. Il dit avoir trouvé une communauté et des gens prêts à nous aider si on le veut bien. Je ne sais pas s’il dit la vérité, je pense. Ça semble presque trop beau pour être vrai cette histoire. Ils sont assez loin de nous, je ne veux pas obliger les gamins et Benthany à faire un trajet pour rien. Si on doit aller les rencontrer, j’irai seul avec Sylvain pour commencer.
La vie ici n’est pas très passionnante, quand je me lève, je vais d’abord voir Cynthia, je la réveille et je lui donne à manger. Toujours, c’est ma première priorité. Ensuite, je vais m’occuper du chien, je le sors, on fait une ronde des barricades et des bâtiments pour vérifier l’absence de zombies et de brèches. Après quoi, je prends un petit déj’, je parles avec les autres du programme de la journée et puis on s’y colle.
Le plus souvent, je vais aller bosser aux potagers ou avec les animaux. Odile m’aide toujours avec le sourire, Bethany fait ce qu’elle peut pour nous aider, principalement en faisant la cuisine. Brenda et Cynthia se concentre souvent sur les tâches les plus ménagères, je sais que ça sonne un peu sexiste mais je suis une vraie catastrophe dans la maison…
Le midi nous mangeons tous ensemble, puis retour aux potagers pour tout le monde. Vers le milieu de l’aprèm, on laisse les filles filer pour qu’elles puissent s’amuser un peu. Un jour par semaine, je pars explorer les environs avec Acendare. Brenda en profite pour donner des leçons aux filles, écriture et lecture pour Cynthia principalement. Pour Odile, j’avoue que je ne sais pas.
Le soir, c’est principalement jeux de sociétés, de cartes ou lectures. J’ai essayé d’apprendre la guitare mais ce n’est pas brillant.
• Âge irl : 25 ans
• Présence : oui
• Personnage : Inventé [ ] / scénario/prédef [X ]
• Code du règlement :
En cherchant
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
La qualité de la bouffeI
• Crédits (avatar et gifs) :
ÉCRIRE ICI
passeport :≡ recensement de l'avatar. - Code:
Votre célébrité • <bott>Votre pseudo</bott>
≡ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
• Tomas
≡ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
• Gulbrandsen
≡ recensement du métier. - Code:
• Guide de montagne
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Tomas Gulbrandsen
Mer 5 Fév 2020 - 22:20
- Levi M. Amsalem
The Guardians | Leader
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Tomas Gulbrandsen
Jeu 6 Fév 2020 - 9:31
Re-rebienvenue avec ce compte !
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
- Duncan Donhadams
The Hallows | Conseil
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 2 • 1, 2