Wild card
Mar 14 Avr 2020 - 8:01
7 avril 2020
Elle avait passé la journée au dispensaire, malgré les recommandations de Quinn et du personnel médical. Une commotion cérébrale ne guérissait pas en travaillant, qu'ils disaient. Il fallait du temps. Mais elle ne tenait pas en place, ce n'était pas nouveau. La blonde devait juste se concentrer un peu plus, et prendre des pauses plus régulières. Dans tous les cas, elle allait mieux, et c'était suffisant pour la demoiselle. Si elle ne s'occupait pas, de toute façon, elle ne ferait que d'autres conneries. Enfin. Seul un regard critique pouvait noter la légère coloration toujours présente sous son oeil, d'ailleurs, dernier vestige des multiples ecchymoses qui avait barbouillé ses traits, ce soir là. Les coupures, elles, cicatrisaient peut-être un peu mois vite, mais ça, elle n'y pouvait rien.
Et puis honnêtement, si elle ne montait pas la garde ici, qui allait le faire? Elle se débrouillait plutôt bien, maintenant. C'était tant mieux, parce que la majorité des gens qui étaient ici normalement semblaient tous préoccupés par le foutu vaccin, dernièrement, alors que May n'y connaissait rien. Et sincèrement, elle en avait rien à battre. Peu importait. La princesse désinfectait du matériel en chantant quelques notes de musique, la tête ailleurs. La journée avait été relativement occupée, comme à l'habitude. La bonne nouvelle? Le ciel ne leur était pas tombé sur la tête, aujourd'hui, c'était déjà ça. Elle avait aussi cherché Vaughn sans le trouver, un peu plus tôt. Tant pis alors, elle avait eu dans l'idée de manger un morceau avec lui, en rentrant du boulot - mais ce serait pour une prochaine fois, de toute évidence.
Liv allait quitter, maintenant. Elle observa un peu l'endroit dans la noirceur, immobile, comme elle le faisait souvent. Cet endroit allait toujours lui rappeler tellement de souvenirs, bons ou mauvais, qu'elle le veuille ou non. Cendrillon soupira légèrement, prête à verrouiller l'endroit avant de se barrer, quand elle remarqua que quelqu'un venait de se pointer. Elle ne le reconnaissait pas. Elle resta silencieuse quelques secondes - incertaine, craintive peut-être - rallumant les lumières en s'approchant lentement de l'homme. En réalité, à le regarder comme ça, de loin, elle ne savait pas s'il était là pour avoir de l'aide ou pour la faire chier. C'était pas le petit nouveau, justement? Enfin, il ne semblait pas si petit que ça. Elle avait entendu parler de son arrivée, entre les branches. C'était le genre de truc dans lequel elle essayait, pour une fois, de ne pas trop foutre le nez. Surtout parce qu'elle avait d'autres chats à fouetter, et d'autres nuages à chasser, dernièrement. Aussi parce qu'elle aurait bien aimé avoir la paix, elle aussi, à toutes les fois où elle n'avait pas eu le choix d'atterrir ici. N'empêche, Fort Ward restait Fort Ward. Et les nouvelles voyageaient vachement vite, sur l'île.
C'est donc en avançant de quelques pas qu'elle plissa les yeux pour essayer de mieux voir ce qui ressemblait à une vilaine balafre au visage du type. Et même à cette distance, ça n'augurait rien de bon. Elle posa son sac à dos sur une des tables d'examen de l'endroit, avant de planter son regard bleu sur lui. «... besoin d'aide? » demanda-t-elle en s'arrêtant. Elle appuya une épaule dans le cadre de la porte, se demandant ce qu'il foutait. Peut-être hésitait-il? Peut-être observait-il la blonde depuis un moment déjà? «Tu vas rester planté là longtemps ou tu vas me laisser regarder ça? » reprit-elle finalement, en pointant son visage du menton. May n'allait quand même pas se battre avec lui s'il ne voulait pas être ici. Non, elle avait assez donné de ce côté là.
From this mountain I can see so far, rivers running like deep deep scars, carrying the lifeblood through my veins. Is it crazy that I’m grateful for all the pain
- May L. Goldenberg
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Re: Wild card
Mer 15 Avr 2020 - 2:10
J’ai longuement hésité devant la porte du dispensaire, je voyais que la fille était en train de fermer. Je me suis dit que je devrais peut-être attendre… Mais je dois avouer que je commence à avoir vraiment mal avec cette putain de cicatrice. Vous savez, celle que Morgan m’a faite ! Elle s’est un peu réduite, mais en gros, elle est sous mon œil droit, elle court de la base de mon nez, jusqu’à ma tempe. 5 ou 6 centimètres.
Quand je vous dit que Morgan m’a pas raté, je ne suis vraiment pas passé loin de finir borgne. La blonde finit par me voir faire le pied de grue. Elle était en train de fermer la porte quand elle me remarqua enfin. Elle me demanda lapidairement si j’avais besoin d’aide, oui j’en avais besoin. Maintenant qu’on y était…
- Oui, besoin d’aide.
Elle m’invita sèchement à entrer dans l’endroit et me dit m’assoir sur un lit pendant qu’elle allait se laver les mains et qu’elle rallumait quelques lumières… putain… du courant ? ça fait tellement longtemps que j’ai pas vu ça… on perd vite l’habitude du mode de vie moderne en fait. Bon, j’ai toujours été en marge de la societé, mais… merde, ça m’avait manqué.
La blonde s’approche de moi, elle a le visage un peu fermé, une paire de gants en latex et s’est attaché les cheveux. Je ne cherche pas à faire politesse pour le moment et je lui explique clairement ce qu’il ne va pas avec moi.
- Ma cicatrice s’est rouverte et elle me fait mal… comme si elle était infectée.
Pendant que la blonde regarde de plus près, putain, elle sent le shampoing, mais comment ils font pour avoir des réserves de produits comme ça… c’est un truc de malade cette histoire… je… j’ai perdu le fils de me pensées. Donc, elle m’examine en silence pour commencer. Je décide qu’il est temps de m’excuser. La pauvre devrait avoir envie de rentrer chez elle et je l’en empêche.
Ne croyez pas que je me pose la question par pure bonté d’âme, je veux juste que les gens m’acceptent et me fasse confiance ici :
- Je m’appelle Clyde… je suis arrivé hier. Directement du NML. Je suis vraiment désolé de venir aussi tard.
Je m’excuse, car c’est vraiment pas cool de venir alors qu’elle est en train de fermer. Alors qu’elle examine ma blessure, je ne peux pas m’empêcher de constater qu’elle a aussi une sale gueule… mais il lui ait arrivé quoi à cette fille ?
- C’est Zelda, la gamine qui m’a dit de venir ici si j’avais un problème.
Je souris à la blonde, assez faiblement pour passer pour quelqu’un de vulnérable. Je ne sais pas ce qui va se passer avec elle mais on va voir si elle compte en profiter pour me la mettre à l’envers.
Quand je vous dit que Morgan m’a pas raté, je ne suis vraiment pas passé loin de finir borgne. La blonde finit par me voir faire le pied de grue. Elle était en train de fermer la porte quand elle me remarqua enfin. Elle me demanda lapidairement si j’avais besoin d’aide, oui j’en avais besoin. Maintenant qu’on y était…
- Oui, besoin d’aide.
Elle m’invita sèchement à entrer dans l’endroit et me dit m’assoir sur un lit pendant qu’elle allait se laver les mains et qu’elle rallumait quelques lumières… putain… du courant ? ça fait tellement longtemps que j’ai pas vu ça… on perd vite l’habitude du mode de vie moderne en fait. Bon, j’ai toujours été en marge de la societé, mais… merde, ça m’avait manqué.
La blonde s’approche de moi, elle a le visage un peu fermé, une paire de gants en latex et s’est attaché les cheveux. Je ne cherche pas à faire politesse pour le moment et je lui explique clairement ce qu’il ne va pas avec moi.
- Ma cicatrice s’est rouverte et elle me fait mal… comme si elle était infectée.
Pendant que la blonde regarde de plus près, putain, elle sent le shampoing, mais comment ils font pour avoir des réserves de produits comme ça… c’est un truc de malade cette histoire… je… j’ai perdu le fils de me pensées. Donc, elle m’examine en silence pour commencer. Je décide qu’il est temps de m’excuser. La pauvre devrait avoir envie de rentrer chez elle et je l’en empêche.
Ne croyez pas que je me pose la question par pure bonté d’âme, je veux juste que les gens m’acceptent et me fasse confiance ici :
- Je m’appelle Clyde… je suis arrivé hier. Directement du NML. Je suis vraiment désolé de venir aussi tard.
Je m’excuse, car c’est vraiment pas cool de venir alors qu’elle est en train de fermer. Alors qu’elle examine ma blessure, je ne peux pas m’empêcher de constater qu’elle a aussi une sale gueule… mais il lui ait arrivé quoi à cette fille ?
- C’est Zelda, la gamine qui m’a dit de venir ici si j’avais un problème.
Je souris à la blonde, assez faiblement pour passer pour quelqu’un de vulnérable. Je ne sais pas ce qui va se passer avec elle mais on va voir si elle compte en profiter pour me la mettre à l’envers.
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Re: Wild card
Ven 17 Avr 2020 - 6:49
Il savait au moins parler et demander de l'aide, finalement. C'était déjà ça. Il écoutait comme un gentil garçon, d'ailleurs, puisqu'il s'installait sur un des lits de l'endroit, exactement comme elle le lui avait indiqué. Elle lui avait fait dos un moment, le temps de préparer ce dont elle avait besoin pour jeter un oeil à sa blessure. Ses mèches dorées rapidement dégagées de son visage, May avait ensuite apporté son matériel jusqu'au type, le déposant juste à côté d'où il avait posé les fesses. Elle n'avait pas manqué son air vachement étonné, par rapport aux lumières. L'électricité, oui. Un concept particulier quand on pose les pieds sur l'île. La miss n'avait pas pu s'empêcher de sourire face à sa réaction. «J'ai fait la même gueule en arrivant ici. Attends un peu de prendre une douche chaude, tu l'croiras pas. » lâcha-t-elle en déconnant. Il n'avait rien vu.
Dans tous les cas, elle posait dorénavant les yeux sur ses traits avec un peu plus de sérieux, essayant peut-être d'imaginer son histoire et ce qui avait bien pu le mener jusqu'ici. Peut-être voulait-elle seulement savoir si c'était un pauvre con, sinon. Il disait que sa plaie s'était ouverte à nouveau, signifiant qu'elle avait déjà été réparée par le passé. Et c'est ce qu'elle constata en s'approchant de son visage: certains points n'avaient pas tenu. L'inflammation et la rougeur laissait effectivement présager l'infection, comme il le mentionnait.
Elle n'aimait pas spécialement cette proximité forcée, mais la demoiselle n'avait pas le choix de faire le boulot. Elle se retourna un instant pour imbiber un pansement de solution saline, avant de le prévenir silencieusement du regard -elle allait débuté à nettoyer les pourtours de la vilaine entaille. Et même si elle n'était pas particulièrement à l'aise, Cendrillon faisait de son mieux pour ne pas lui faire mal. «Ça ressemble à de l'infection, oui. Tu vas peut-être vouloir consulter un doc pour des antibiotiques. » Elle n'en était pas un, au fond. «Mais j'pense pas que tu vas avoir besoin de nouveaux points. » avait-elle affirmé en déposant la compresse légèrement sanguine à côté, se préparant à en prendre une autre pour attaquer le coeur de la plaie.
Clyde, donc, se présenta en mentionnant qu'il était arrivé seulement hier. C'était pas si mal, en fait. Elle était arrivée ici - deux fois plutôt qu'une - dans un état bien plus lamentable. Tant mieux pour lui, même si la blessure semblait tout de même bien douloureuse. Il s'excusait, maintenant. Liv souffla du nez, un peu amusée. «On est jamais vraiment fermé, tu sais. » C'était vrai, quoi, elle ne disait pas ça pour qu'il se sente mieux. «C'est pas grave. Moi c'est May. » La princesse lui avait offert un sourire, et pas un faux, restant cependant concentrée à la tâche. Après tout, elle était passée par là. Il pouvait bien avoir droit à un peu de compassion.
Songeant encore au fait qu'il arrivait tout droit du No Man's Land, ce putain de trou à rats, May s'arrêta pourtant lorsqu'il parla de Zelda. «Oh, alors t'as rencontré le petit monstre. » dit-elle en riant. «T'es déjà chanceux de pas avoir eu droit à une adresse bidon. » C'était le genre de conneries de la gosse, honnêtement. De toute évidence, elle avait été gentille avec le mec. Surprenant. Elle mouilla une autre compresse, s'approchant plus près pour terminer de nettoyer la plaie et s'assurer qu'elle pourrait passer à la prochaine étape. «Ça date de quand, alors? Et t'as fait quoi pour te faire charcuter le visage comme ça? » Questions pertinentes autant pour évaluer son état que pour satisfaire sa curiosité, quelle coïncidence.
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- May L. Goldenberg
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Re: Wild card
Dim 19 Avr 2020 - 8:24
Je ne vais pas mentir, l’idée de la douche chaude est certainement une des meilleures que j’ai entendu ces cinq dernières années. Alors, il ne faut pas croire qu’on est sale dehors, on trouve toujours le moyen de se laver, de trouver un moyen d’avoir du confort, mais un saut percé et de l’eau chaude, c’est pas comparable à une douche et l’eau courante ! Zelda m’en avait déjà causé mais :
- Je n’ai pas encore eu occasion de prendre une douche hélas ! J’ai hâte.
La petite blonde continue à m’examiner et me dit que je vais devoir voir un médecin… je vais avoir besoin d’antibiotique. Génial…. J’espère qu’ils en ont ici ! je veux pas que mon visage commence à pourrir ! La conversation se fait doucement entre le blonde et moi, très pro, elle confirme mon diagnostique, mais je suis heureux de savoir que je n’ai pas besoin de points. Les Barnetts sont très doués on dirait bien et je m’en voudrais que quelqu’un vienne saloper le travail d’Emerson !
- May… facile à retenir. May dis-moi, T’es pas la première à me mettre en garde contre cette gamine… elle est si terrible que ça ?
Aodhan m’avait déjà parlé en long en large et en travers de la jeune fille. JE la trouvais assez sympathique, si on mettait de côté son sentiment de supériorité vis-à-vis des gens ? Mais là pour le coup, je me dis que c’est un effet secondaire de son séjour ici. Après, ce n’est pas le plus important, on va pas se mentir, j’ai un objectif à accomplir et Zelda n’est pas ma priorité dans l’affaire. Je laisse passer pour expliquer comment j’ai, très héroïquement reçu cette blessure.
- J’ai ça depuis un mois environ… Lors d’une prime. La fille m’a prise par surprise avec un couteau et j’ai eu beaucoup de chance. Je pense que ça aurait pu être ma gorge. Elle m’a donné ce coup et on s’est battu, j’ai fini par gagner de justesse.
Je ne vois pas quoi ajouter d’autre sur l’affaire en fait. J’ai eu énormément de chance ce jour-là, seul je serais certainement mort. Je souris à May :
- Tu m’examines mais tu n’es pas médecin ? infirmière alors ? Dis… tu peux me parler un peu de la vie ici tant qu’on y est ? Il y a des trucs que je dois savoir, ou ne pas faire ? Je t’avoue que j’ai passé 5 en roue libre, j’ai peur de faire des impairs.
Ce n’est pas une approche très subtile, je dois le reconnaitre mais je ne pense pas non plus qu’elle serait méfiante au point de refuser de m’en parler, après tout, je vais peut-être passer pour un simple petit gars qui veut bien faire les choses quand son nouveau groupe. En espérant que ça dure !
- Je n’ai pas encore eu occasion de prendre une douche hélas ! J’ai hâte.
La petite blonde continue à m’examiner et me dit que je vais devoir voir un médecin… je vais avoir besoin d’antibiotique. Génial…. J’espère qu’ils en ont ici ! je veux pas que mon visage commence à pourrir ! La conversation se fait doucement entre le blonde et moi, très pro, elle confirme mon diagnostique, mais je suis heureux de savoir que je n’ai pas besoin de points. Les Barnetts sont très doués on dirait bien et je m’en voudrais que quelqu’un vienne saloper le travail d’Emerson !
- May… facile à retenir. May dis-moi, T’es pas la première à me mettre en garde contre cette gamine… elle est si terrible que ça ?
Aodhan m’avait déjà parlé en long en large et en travers de la jeune fille. JE la trouvais assez sympathique, si on mettait de côté son sentiment de supériorité vis-à-vis des gens ? Mais là pour le coup, je me dis que c’est un effet secondaire de son séjour ici. Après, ce n’est pas le plus important, on va pas se mentir, j’ai un objectif à accomplir et Zelda n’est pas ma priorité dans l’affaire. Je laisse passer pour expliquer comment j’ai, très héroïquement reçu cette blessure.
- J’ai ça depuis un mois environ… Lors d’une prime. La fille m’a prise par surprise avec un couteau et j’ai eu beaucoup de chance. Je pense que ça aurait pu être ma gorge. Elle m’a donné ce coup et on s’est battu, j’ai fini par gagner de justesse.
Je ne vois pas quoi ajouter d’autre sur l’affaire en fait. J’ai eu énormément de chance ce jour-là, seul je serais certainement mort. Je souris à May :
- Tu m’examines mais tu n’es pas médecin ? infirmière alors ? Dis… tu peux me parler un peu de la vie ici tant qu’on y est ? Il y a des trucs que je dois savoir, ou ne pas faire ? Je t’avoue que j’ai passé 5 en roue libre, j’ai peur de faire des impairs.
Ce n’est pas une approche très subtile, je dois le reconnaitre mais je ne pense pas non plus qu’elle serait méfiante au point de refuser de m’en parler, après tout, je vais peut-être passer pour un simple petit gars qui veut bien faire les choses quand son nouveau groupe. En espérant que ça dure !
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Re: Wild card
Mar 19 Mai 2020 - 2:33
Elle ne savait peut-être pas si Clyde allait retenir son prénom, mais elle savait au moins une chose: Zelda était définitivement terrible. Dans tous les sens du terme, les bons comme les mauvais. May adorait la gosse, pour tout un tas de raisons. Elle avait des couilles, et elle ne se laissait pas docilement apprivoisé. À ses yeux, c'était des qualités particulièrement importantes pour survivre, dans cette vie. Mais tout le monde ne partageait pas son opinion, évidemment. Okay, elle avait du talent pour dépasser les bornes, mais ce n'était qu'un minuscule détail, non? « C'est une terrible petite peste, oui. » dit-elle d'abord, laissant un peu ses mots en suspens. « Et je l'adore. » précisa-t-elle tout de suite en rigolant. « Son caractère est bien trempé, c'est clair. Disons seulement que ça ne plaît pas toujours à la majorité, c'est tout. » Autrement dit, certaines personnes avaient peur de Z et de ce qu'elle pouvait faire, tout simplement. Et si Clyde ne comprenait pas ce que son petit sourire en coin voulait dire, il n'avait qu'à lire entre les lignes.
Cendrillon enregistra ensuite les informations qu'il lui donnait par rapport à la blessure en question. Ce qu'il disait semblait faire du sens, selon la petite. Elle hocha la tête au sujet de sa gorge - le couteau aurait probablement lacéré bien plus que de la peau à cet endroit, en effet. Il ne serait sûrement plus là pour en parler si ça avait été le cas. « Une prime? » demanda-t-elle, curieuse. La miss pouvait rarement s'empêcher de poser des questions, c'était bien connu. Et il devait commencer à capter. « C'était ça ton truc alors, avant d'atterrir sur l'île? » Intrigant. Quel type de mec faisait ce genre de choses, hein?
« Ni l'un l'autre, en fait. » lâcha-t-elle pour répondre à sa prochaine question, séchant sa plaie avec un linge sec. Elle s'éloigna un instant, allant chercher un onguent à appliquer sur la coupure qui était maintenant toute propre. En revenant, Liv avait continué de parler, appliquant la préparation sur une tige rigide et l'approchant de son visage. « Avec tout ce qui se passe dernièrement, tout le monde ayant un minimum de formation est utile ici. » Travailler avec les morts, c'était presque pareil qu'avec les vivants, non? Elle souffla du nez à cette pensée un peu idiote, avant de se concentrer à nouveau.
La princesse l'observa longuement quand il lui demanda de lui raconter à quoi ressemblait la vie ici. Elle plissa légèrement les yeux, se demandant ce qu'il voulait vraiment savoir, pendant une seconde. Enfin, si Goldenberg n'était normalement pas douée pour parler, elle pouvait clairement répondre à ses interrogations. Après tout, parler de la vie et parler de sa vie était deux choses bien différentes. Ses yeux bleus étaient ainsi toujours rivés sur lui, amusée. « Et qu'est-ce que c'est pour toi, un impair? » Est-ce qu'elle évitait de répondre? Peut-être un peu. Mais s'il posait la question, c'était qu'il devait bien avoir une petite idée de ce qui allait possiblement clocher à ses yeux? De quoi avait-il peur? Elle voulait des détails.
N'empêche, cinq ans dehors, ce n'était pas rien. Et à bien y penser, elle n'avait jamais réellement compter le temps qu'elle avait passé à l'extérieur de ces murs, tout compte fait. Longtemps - trop longtemps. Beaucoup plus que la majorité silencieuse de l'île qui n'avait jamais vraiment eu à vivre ailleurs. À son arrivée ici, tout le monde la regardait comme si elle était un extraterrestre, d'ailleurs. Elle n'avait pas envie que Clyde ressente la même chose, même si elle ne savait rien de lui. Une fois la pommade appliquée, elle se retourna donc pour préparer du matériel pour panser la coupure. Et s'il était honnête avec elle, May le lui rendrait.
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Re: Wild card
Mar 19 Mai 2020 - 19:43
Une terrible peste… voilà ce qui décrit Zelda ? Entre elle, Aodhan et mes propres conclusions… d’accord, je veux bien le croire. Comme dit May, je la trouve aussi attachante, j’aime bien les gens qui ont du caractère, de l’ambition comme ça. Ce sont toujours des personnes avec qui c’est intéressant de discuter, un vrai défi de les convaincre. J’ai encore plus envie de parler avec elle maintenant. Je note ça dans un petit coin de ma tête en souriant à May. La laissant me soigner, je rebondis sur ses propos : « Tu me donnes envie de la connaitre cette gamine, elle a du potentiel pour se débrouiller dans la vie » Venant de la part d’une débrouillard de combat comme moi, c’est un compliment. Le sourire de May était aussi évocateur, elle devait avoir fait de sacrés choses dans sa petite vie la gamine.
Quand May conclu que je chassais la prime pour survivre, avant d’atterrir ici… J’ai eu envie de lui mentir et de me faire passer pour ce que je n’étais pas. Mais si je me fais passer pour chuck Norris, il faudra un jour que j’assume ces propos. Donc, je suis parti pour dire la vérité. « Je ne suis pas un chasseur de primes à proprement parlé, j’en ai fait une car la situation semblait adaptée… Sinon je donnais plus dans le troc d’informations et la récupération. Pas très glorieux comme façon de vivre, mais ça suffisait. » Si je suis vivant, c’est que c’est réussit en fait. La façon importe assez peu au final.
Mais donc, j’apprends que ma soignante n’est pas du milieu médical. Comme elle dit, toute personne avec des compétences est utile de nos jours.« D’accord et du coup ? Ta spé’ c’était quoi ? T’es vachement précise je note quand même. » Ce petit compliment s’accompagnant d’un sourire de circonstance. Elle est gentille quand même cette May… C’est pour ça que je me suis confié sur ce que j’appelais un « impair » sans problème :
« Bah j’sais pas trop, des sujets à éviter, peut-être la direction de pensée générale ? J’veux dire, si la mode c’est de tuer des chats, je ne vais pas aller en adopter un quoi. Il y a des us et des coutumes que je devrais connaitre ? » J’ai croisé assez de groupe durant mes années de survie pour savoir que certains d’eux ne sont pas franchement des démocraties parlementaires et égalitaires. Les remnants semblent bien dictatoriaux à bien des égards aussi. Reste à savoir jusqu’où le pouvoir de June s’étend et à quel point les gens lui sont fidèles. « Par exemple, il y a un prêtre ou un truc comme ça ici, où Eve est la seule religieuse de l’endroit ? »
Quand May conclu que je chassais la prime pour survivre, avant d’atterrir ici… J’ai eu envie de lui mentir et de me faire passer pour ce que je n’étais pas. Mais si je me fais passer pour chuck Norris, il faudra un jour que j’assume ces propos. Donc, je suis parti pour dire la vérité. « Je ne suis pas un chasseur de primes à proprement parlé, j’en ai fait une car la situation semblait adaptée… Sinon je donnais plus dans le troc d’informations et la récupération. Pas très glorieux comme façon de vivre, mais ça suffisait. » Si je suis vivant, c’est que c’est réussit en fait. La façon importe assez peu au final.
Mais donc, j’apprends que ma soignante n’est pas du milieu médical. Comme elle dit, toute personne avec des compétences est utile de nos jours.« D’accord et du coup ? Ta spé’ c’était quoi ? T’es vachement précise je note quand même. » Ce petit compliment s’accompagnant d’un sourire de circonstance. Elle est gentille quand même cette May… C’est pour ça que je me suis confié sur ce que j’appelais un « impair » sans problème :
« Bah j’sais pas trop, des sujets à éviter, peut-être la direction de pensée générale ? J’veux dire, si la mode c’est de tuer des chats, je ne vais pas aller en adopter un quoi. Il y a des us et des coutumes que je devrais connaitre ? » J’ai croisé assez de groupe durant mes années de survie pour savoir que certains d’eux ne sont pas franchement des démocraties parlementaires et égalitaires. Les remnants semblent bien dictatoriaux à bien des égards aussi. Reste à savoir jusqu’où le pouvoir de June s’étend et à quel point les gens lui sont fidèles. « Par exemple, il y a un prêtre ou un truc comme ça ici, où Eve est la seule religieuse de l’endroit ? »
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Re: Wild card
Ven 5 Juin 2020 - 5:29
Pas très glorieux? Elle haussa les sourcils, un peu étonnée. «J'sais pas trop c'qui est glorieux ou pas, dans cette vie là, honnêtement. » Pire encore, la gloire existait-elle vraiment, dorénavant? C'était un concept particulièrement lointain. Dans tous les cas, May n'allait certainement pas le juger. «Si c'était ce qui te permettait d'avancer... » Elle n'avait pas besoin de terminer sa phrase, haussant les épaules pour lui signifier que rien n'était parfait, et que pour rester en vie, toutes les excuses étaient bonnes. Enfin, presque. La blonde l'écouta ensuite demander ce qu'elle faisait jadis, et ce qui justifiait sa présence au dispensaire. Il était curieux, le type. La blonde n'avait pas pu retenir un petit rire à sa remarque, d'ailleurs. Effectivement, elle n'était pas des plus bavardes, quand il s'agissait de parler d'elle-même. Il allait devoir faire avec.
«J'étais à l'identité judiciaire. Autant en laboratoire que sur des scènes de crime. Et pour en apprendre sur les morts, faut en savoir sur les vivants, voilà. » expliqua-t-elle en appliquant un pansement au visage de Clyde, essayant au mieux de le faire tenir sans trop de mal avec de l'adhésif qui coopérait plus ou moins. Et déjà, il enchaînait avec sa définition d'impair. Elle souffla du nez à son histoire de chats, amusée, avant de se remettre à parler.
«J'suis pas ici depuis aussi longtemps que certains. » dit-elle vaguement. «Mais j'crois que si la politique de l'île était jadis de coloniser tout ce qui pouvait se trouver sur le chemin de Phelbs, les choses sont différentes depuis Renton. Et heureusement. » Heureusement? Oui, sans doute. Faire des otages, tuer, torturer, tout ça; Liv ne le faisait pas par plaisir. «J'crois que la politique d'expansion est morte, maintenant. J'sais pas si c'est pour de bon. » ajouta-t-elle en doutant assurément que ce soit effectivement pour de bon. June avait des idées de grandeur, putain, c'était évident. «Si tu fais quelques trucs pour aider, les gens vont t'apprécier, te trouver une utilité, c'est aussi simple que ça. C'est le même cirque qu'avant. » Elle planta son regard clair dans le sien. «Mais ça, j'ai l'impression que tu l'sais déjà. » N'est-ce pas?
Et alors qu'elle rangeait son matériel, elle éclata de rire à sa demande concernant la religion. Cendrillon se retourna, plutôt incrédule. «Merde alors, tu veux te confesser ou quoi? » demanda-t-elle en le narguant. «Honnêtement, j'en ai aucune idée, c'est pas mon truc. » Elle marqua une pause, ouvrant un cabinet pour en sortir des cachets contre la douleur. Avec deux comprimés au creux de la main, la petite s'avança vers lui pour les lui offrir., avec un verre d'eau. Après tout, la procédure n'avait probablement été agréable, et maintenant qu'elle avait terminé de s'occuper de la coupure, la plaie allait certainement s'enflammer un peu plus, en réaction à ses gestes.
Goldenberg pencha alors un brin la tête sur le côté, l'observant à nouveau. «Tu regrettes c'que t'as infligé à cette fille, suite à cette balafre sous ton oeil? C'est pour ça que tu veux un prêtre? » Quelle petite hypocrite elle faisait, sur le coup. Comme si elle n'avait rien à se reprocher, rien à confesser. Cette réalité était probablement imprimée sur les traits de la miss, le pire. Mais tant pis, il avait bien posé ses questions, lui. C'était son tour, maintenant.
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