Long time no see (Madden).
Jeu 28 Mai 2020 - 16:12
Début Mai 2020.
@Madden White
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L’endroit commençait à prendre forme. Tous les bureaux retournés, les papiers dispersés et le bordel répandu un peu partout avait été nettoyé pour offrir au groupe un minimum de confort. Ils n’avaient fait que ça, pratiquement, depuis leur arrivée. Plusieurs voyages dans les quartiers résidentiels situés aux alentours afin d’y récupérer de quoi dormir convenablement, de quoi se réchauffer. Ils repartaient de zéro en arrivant ici mais, à force d’errer, de déménager, le groupe en connaissait le fonctionnement, les obligations. Chacun avait savait ce qu’il devait faire, ce qu’il devait trouver. Tout était réglé, une routine forgée dans la galère que Blake espérait être la dernière. Ici, avec l’entrepôt de troc, une nouvelle vie s’offrait à eux et tous en avaient parfaitement conscience. C’était sans doute pour cela que toute leur énergie était mise à contribution.
Les bras croisés devant l’ouverture de l’immense garage, Blake observait Elvis d’un œil distrait. L’esprit en ébullition, la blonde n’arrivait plus à s’arrêter de penser, de réfléchir, à tout ce qu’ils devraient faire à cet endroit mais surtout aux échanges que le groupe commençaient à mettre en place. Elena n’avait pas chômé, lui présentant plusieurs personnes ou petits rassemblements, toujours à la recherche des survivants de son ancien groupe, sans succès. Les quelques contrats qu’ils avaient pu honorer leur avait rapporté assez de nourriture pour subvenir à leurs besoins. Jusqu’à aujourd’hui. Si ils ne voulaient pas se retrouver complètement à sec, le groupe devait reprendre le chemin du No Man’s Land une fois que Hayley et Elena seraient rentrées.
Moins d’une demi heure plus tard, le duo quittait le commissariat pour s’aventurer dans les rues quasi désertes du secteur industriel. Le trajet se fit dans le silence, tant pour éviter d’alerter les quelques rôdeurs qui traînaient dans le coin que par le manque de conversation que possédait la leader. Pourtant, à chaque fois qu’ils se retrouvaient seuls, Ben s’aventurait maladroitement sur le sujet d’Hayley, cherchant sans doute à obtenir la bénédiction de l’aînée mais surtout la conviction de ne pas foncer droit dans un mur. Ce petit manège durant depuis assez longtemps et, n’étant pas complètement aveugle, Blake avait compris tout l’intérêt que le jeune homme portait pour sa sœur. Des sentiments certainement exacerbés depuis leur triste aventure de Buckley où, tous, n’avaient pas réussi à protéger la plus fragile d’entre eux. Mais jouer les entremetteuses n’était clairement pas sa préoccupation première. Le regard braqué en direction de l’énorme bâtiment, la blonde inspira longuement, la mâchoire encore crispée à l’idée de rencontrer des inconnus.
Ce fut en traversant l’entrepôt que le son d’une voix qu’elle connaissait lui parvint aux oreilles. Elle se stoppa net, cherchant dans ses souvenirs mais ce fut ses yeux qui trouvèrent la réponse en premier. Encore à quelque mètres, Blake resta immobile, le regard braqué vers lui, tentant d’évaluer si sa mémoire lui jouait réellement des tours où si l’homme qui se trouvait là-bas était bien celui auquel elle pensait. Était-ce seulement possible ? Elle se rapprocha légèrement, scrutant les épaules de l’étranger qui lui tournait le dos. Devait-elle se manifester ? Ou devait-elle reprendre la route ? Sa bouche prit la liberté de trancher.
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Re: Long time no see (Madden).
Jeu 28 Mai 2020 - 21:14
Cause I love the adrenaline in my veins,
Cause I love how it feels when I break the chains,
You take me to the top I'm ready for.
Whatever it takes.
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You take me to the top I'm ready for.
Whatever it takes.
Mad & @Blake H. Rhodes
MUSIC - ☾☾ Quel enfer. Tu n’as jamais apprécié rester enfermé, et ce depuis aussi longtemps que ta mémoire remonte. Outre la vérité sur ton adoption, ton caractère te semblait tout indiqué pour que tu prennes la direction de l’armée américaine. Plus encore, tu appris plusieurs années plus tard que ton père biologique avait accompli ce même dessein. Les chiens ne font pas des chats, et quand bien même tu n’avais guère le besoin de confirmer ce chemin emprunté, cela te donnait le sentiment d’avoir effectué le bon choix. Après avoir consulté ton dossier retraçant l’entièreté de ton pedigree, tu as totalement fermé cette porte. Longtemps, tu as hésité à partir en quête de réponses, torturé par l’absence de vérité. Cette inconnue laissait un vide, comme l’absence du fusil d’un soldat. Il demeurait une page blanche dans ta vie, tes origines, cette page désormais remplie, tu as pu fermer ce livre.
Tu es un White.
Tu en as hérité les traits.
Cette vérité, jamais tu ne l’as partagé.
Tu n’as pas hésité un instant à te porter volontaire en tant que sentinelle pour The Haven. Le troc ayant repris, tu as été instinctivement désigné à ce rôle pour accompagner les convois de ressources, du fait de tes compétences avec les armes à feux et surtout ton ancienne carrière militaire. Comme à ton habitude, tu es resté de marbre face à l’attribution du rôle. Intérieurement, tu y as vu ta liberté. Tu n’as pas spécialement rejoint The Haven par choix, mais bien pour t’assurer la sécurité de celle pour qui tu risquerais tout : Alexanne. Réticent dans un premier temps, c’est sa mine fatiguée qui t’a finalement persuadé, en plus des paroles d’Elrik, compagnon le temps d’un contrat puis frère d’arme. Tu t’en es rapidement rendu compte, notamment après cette longue errance sur les routes durant deux années…
Tu te sentais vivant.
Aujourd’hui un convoi doit prendre la route pour Seattle, à l’avant-poste du No Man’s Land. Tu ne tiens pas en place, et souhaiterais presque qu’une horde de rôdeurs croise votre route pour que tu puisses appuyer sur la gâchette. Tu ne fais pas part de cette pensée, tu culpabilises presque, mais après tout tu as passé douze longues années en tant que SEAL. Tu as appris à manier tout type d’arme, à survivre dans tout type d’environnement, et à affronter n’importe quelle situation sur le terrain. Voilà cinq ans que l’ennemi se trouve sur ton territoire. Tu n’avais jamais tiré une seule balle sur un ennemi autre qu’une cible d’entraînement. Tu n’espérais pas que cela arrive un jour, désormais tu n’attends que ça, une cible à abattre, un mange-chair qui pourrait tomber sous ta détente.
« Tout est prêt ? », demandes-tu en vérifiant en diagonale le convoi, comme par souci professionnel avant de rejoindre la route. « En route. », déclares-tu alors que les portes du camp s’ouvrent, laissant place à l’aventure. Tu rejoins la place du passager de la voiture de tête, prenant un peu d’avance sur le reste du convoi, pour anticiper une éventuelle menace. Une quarantaine de minutes de trajet avant arrivée à destination. Trajet qui se veut silencieux. Tu n’as jamais été très expansif, considérant que le calme permet de se préparer au danger. Ta profession t’a appris à demeurer attentif à chaque détail, guettant les environs à tout instant. Bruit, mouvement, élément particulier… N’importe quoi. Une victoire est déclarée bien souvent par un avantage.
Le trajet s’est – malheureusement – déroulé sans encombre, si ce n’est un rôdeur qui circulait sur le bord de la route, probablement attiré par le bruit des moteurs. Une simple balle de P226 logée dans le crâne, et le plaisir s’arrête net. Ton chauffeur gare le véhicule devant l’entrepôt faisant office d’avant-poste, et servant de lieu de troc. Le reste du convoi approche du lieu de rendez-vous, alors que vous autres sentinelles inspectez les environs pour vous assurer que la zone est sécurisée. Tu déploies quelques hommes aux angles de la rue, pendant que les premières ressources sont déchargées des coffres. « Allez, on s’active ! », siffles-tu en aidant à porter quelques charges. « Qu’on reste pas plan… », tu n’as pas le temps de terminer cette phrase qu’une voix familière t’interpelle. Tu tournes la tête dans un premier temps avant que le reste du corps suive. Quelques mètres te séparent d’elle, ce fantôme du passé dont les traits se veulent plus durs. Sa manière de se tenir se voit également changée. Conséquences d’une époque inédite, certainement. Exit ton air de marbre, c’est bien un sourire que ce fantôme te décroche, sans crier gare. « Eh bien… », commences-tu, surpris par cette agréable rencontre, avançant de quelques pas dans sa direction. « Long time no see, Blake. », ce prénom jamais tu ne l’aurais oublié. Rencontre marquante au beau milieu de l’apocalypse. Tu termines ton avancée dans sa direction, envoyant ton fusil accroché à ton épaule directement dans ton dos, pour finir planté devant elle, la surplombant de facilement deux têtes. Tu lui fais l’honneur d’une accolade furtive pour exprimer ta joie de la retrouver. Tu n’es loin d’être expressif, mais tu sais apprécier une retrouvaille telle que celle-ci, à sa juste valeur. Voilà bientôt trois années que vos chemins se sont séparés par la faute d’un incendie vous isolant du reste du groupe, Lexa et toi. « Je ne sais pas comment j’ai pu douter de ta survie, tu as été entraînée à la dure. », lances-tu, référant à cette ancienne époque où tu as aidé à la blonde à développer sa défense. « Content de te voir entière. Comment se passe la survie ? », demandes-tu, en quête d’informations pour rattraper ces trois dernières années.
Tu es un White.
Tu en as hérité les traits.
Cette vérité, jamais tu ne l’as partagé.
Tu n’as pas hésité un instant à te porter volontaire en tant que sentinelle pour The Haven. Le troc ayant repris, tu as été instinctivement désigné à ce rôle pour accompagner les convois de ressources, du fait de tes compétences avec les armes à feux et surtout ton ancienne carrière militaire. Comme à ton habitude, tu es resté de marbre face à l’attribution du rôle. Intérieurement, tu y as vu ta liberté. Tu n’as pas spécialement rejoint The Haven par choix, mais bien pour t’assurer la sécurité de celle pour qui tu risquerais tout : Alexanne. Réticent dans un premier temps, c’est sa mine fatiguée qui t’a finalement persuadé, en plus des paroles d’Elrik, compagnon le temps d’un contrat puis frère d’arme. Tu t’en es rapidement rendu compte, notamment après cette longue errance sur les routes durant deux années…
Tu te sentais vivant.
Aujourd’hui un convoi doit prendre la route pour Seattle, à l’avant-poste du No Man’s Land. Tu ne tiens pas en place, et souhaiterais presque qu’une horde de rôdeurs croise votre route pour que tu puisses appuyer sur la gâchette. Tu ne fais pas part de cette pensée, tu culpabilises presque, mais après tout tu as passé douze longues années en tant que SEAL. Tu as appris à manier tout type d’arme, à survivre dans tout type d’environnement, et à affronter n’importe quelle situation sur le terrain. Voilà cinq ans que l’ennemi se trouve sur ton territoire. Tu n’avais jamais tiré une seule balle sur un ennemi autre qu’une cible d’entraînement. Tu n’espérais pas que cela arrive un jour, désormais tu n’attends que ça, une cible à abattre, un mange-chair qui pourrait tomber sous ta détente.
« Tout est prêt ? », demandes-tu en vérifiant en diagonale le convoi, comme par souci professionnel avant de rejoindre la route. « En route. », déclares-tu alors que les portes du camp s’ouvrent, laissant place à l’aventure. Tu rejoins la place du passager de la voiture de tête, prenant un peu d’avance sur le reste du convoi, pour anticiper une éventuelle menace. Une quarantaine de minutes de trajet avant arrivée à destination. Trajet qui se veut silencieux. Tu n’as jamais été très expansif, considérant que le calme permet de se préparer au danger. Ta profession t’a appris à demeurer attentif à chaque détail, guettant les environs à tout instant. Bruit, mouvement, élément particulier… N’importe quoi. Une victoire est déclarée bien souvent par un avantage.
Le trajet s’est – malheureusement – déroulé sans encombre, si ce n’est un rôdeur qui circulait sur le bord de la route, probablement attiré par le bruit des moteurs. Une simple balle de P226 logée dans le crâne, et le plaisir s’arrête net. Ton chauffeur gare le véhicule devant l’entrepôt faisant office d’avant-poste, et servant de lieu de troc. Le reste du convoi approche du lieu de rendez-vous, alors que vous autres sentinelles inspectez les environs pour vous assurer que la zone est sécurisée. Tu déploies quelques hommes aux angles de la rue, pendant que les premières ressources sont déchargées des coffres. « Allez, on s’active ! », siffles-tu en aidant à porter quelques charges. « Qu’on reste pas plan… », tu n’as pas le temps de terminer cette phrase qu’une voix familière t’interpelle. Tu tournes la tête dans un premier temps avant que le reste du corps suive. Quelques mètres te séparent d’elle, ce fantôme du passé dont les traits se veulent plus durs. Sa manière de se tenir se voit également changée. Conséquences d’une époque inédite, certainement. Exit ton air de marbre, c’est bien un sourire que ce fantôme te décroche, sans crier gare. « Eh bien… », commences-tu, surpris par cette agréable rencontre, avançant de quelques pas dans sa direction. « Long time no see, Blake. », ce prénom jamais tu ne l’aurais oublié. Rencontre marquante au beau milieu de l’apocalypse. Tu termines ton avancée dans sa direction, envoyant ton fusil accroché à ton épaule directement dans ton dos, pour finir planté devant elle, la surplombant de facilement deux têtes. Tu lui fais l’honneur d’une accolade furtive pour exprimer ta joie de la retrouver. Tu n’es loin d’être expressif, mais tu sais apprécier une retrouvaille telle que celle-ci, à sa juste valeur. Voilà bientôt trois années que vos chemins se sont séparés par la faute d’un incendie vous isolant du reste du groupe, Lexa et toi. « Je ne sais pas comment j’ai pu douter de ta survie, tu as été entraînée à la dure. », lances-tu, référant à cette ancienne époque où tu as aidé à la blonde à développer sa défense. « Content de te voir entière. Comment se passe la survie ? », demandes-tu, en quête d’informations pour rattraper ces trois dernières années.
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Re: Long time no see (Madden).
Mar 2 Juin 2020 - 21:58
Ses lèvres s’étaient étirées sans même qu’elle n’y prête attention. L’espace d’un instant, de quelques secondes seulement, la blonde avait mis toute sa méfiance de côté, le palpitant complètement affolé par ces retrouvailles inattendues. Jamais elle n’aurait imaginé se retrouver nez à nez avec cet homme, ici, dans cet entrepôt. Pourtant, elle n’avait jamais douté qu’il soit en vie, quelque part. Il était même l’un des plus adaptés à survivre dans tout ce merdier et si Blake se trouvait là, à cet instant précis, c’était en grande partie grâce à lui. Que devait-elle dire ? Que devait-elle faire ? Était-il toujours le même homme qu’elle avait connu autrefois ? Avait-il changé autant qu’elle ? Les questions se précipitaient dans son crâne sans qu’elle ne réussisse à faire le tri et à décider quoi dire. L’avait-il au moins reconnue ? Après tant d’année, sa mémoire pouvait légitimement lui faire défaut. La surprise s’afficha sur le visage de l’homme qui, comme elle, ne s’attendait certainement pas à croiser un fantôme du passé aujourd’hui.
Blake n’avait pas bougé, une main tenant la lanière de son arme sur son épaule et l’autre, calée dans la poche arrière de son jean. Même après avoir vu sa réaction positive, elle ne s’était pas avancé et n’avait pris aucune initiative pour se rapprocher. Elle aurait pu lui sauter au cou tout en exprimant toute sa joie, les larmes auraient même pu poindre jusqu’à lui flouter complètement la vue. L’ancienne Blake aurait réagi de cette manière, sans l’ombre d’un doute. La nouvelle se contentait de l’observer, de scruter les moindres détails de ce visage qui avait commencé doucement mais sûrement à s’estomper de ses souvenirs mais qu’elle n’avait jamais totalement oublié . L’accolade lui coupa le souffle un court instant, déstabilisant complètement la blonde qui s’empêcha de vriller. En s’approchant d’elle, Madden avait fait remonter des souvenirs mais surtout des sensations oubliées ou enfouies depuis bien longtemps. Un court flash-back qui la renvoya directement à l’époque où elle vivait encore avec les autres membres d’Evergreen et où elle avait ressenti, sans même s’en rendre compte sur le moment, paix et sécurité. Avec le recul, Blake avait compris que l’ancien militaire avait fortement participé à cette atmosphère, à ce que chacun se sente protégé. Et là, elle en avait la confirmation. Le long frisson qui parcourait sa colonne vertébrale en témoignait.
Ses doigts vinrent ranger quelques mèches de sa longue chevelure blonde derrière ses oreilles et Blake profita de cet instant pour reprendre contenance. Un rire s’échappa d’entre ses lèvres en entendant les mots du militaire, tant pour le trait d’humour que pour la désinvolture dont il faisait preuve. Cette question, posée avec presque nonchalance, eut le don de la surprendre. « Comment se passe la survie. » Madden avait demandé ça comme on demandait à quelqu’un comment c’était déroulé sa journée de travail.« Difficile. » Même si elle le voulait, Blake ne pouvait pas édulcorer les dernières années de sa vie. Mais le ton n’était pourtant pas spécialement lourd. La réponse avait été soufflée dans une expiration prouvant toute la fatigue qu’elle pouvait ressentir.« Mais on s’en sort mieux depuis qu’on est ici. » Elle ne pouvait pas s’étaler plus que ça et, dans tous les cas, elle n’avait pas le temps de tout lui expliquer là, au beau milieu de cet entrepôt gigantesque.« On a.. » Elle se stoppa un instant, la voix éteinte. Ses yeux allèrent observer le sol pendant qu’elle s’humidifiait les lèvres, cherchant ses mots et tout son courage.« On a jamais réussi à vous retrouver après l’incendie. On a jamais réussi à retrouver personne. » Tout ça était difficile à dire, douloureux à sortir. Combien de fois Blake avait imaginé leur vie si, par chance, ils avaient réussi à retrouver le reste du groupe ? A chaque fois, elle balayait cette idée en posant les yeux sur Hayley, sa famille, son tout. Elle était en vie. Amochée, traumatisée, mais encore bel et bien là. C’était tout ce qui importait à l’ancienne kiné.« Est-ce qu’Alexanne est toujours avec toi ? » Avait-elle demandé sans même prendre des gants et sans même réaliser qu’elle s’emportait légèrement. Pour la première fois, elle quitta sa position pour se décaler sur la gauche, cherchant la jeune femme du regard.« Avec ton...groupe ? » Indirectement, Blake le questionnait sur les hommes venus avec lui.
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Re: Long time no see (Madden).
Mar 2 Juin 2020 - 23:09
Cause I love the adrenaline in my veins,
Cause I love how it feels when I break the chains,
You take me to the top I'm ready for.
Whatever it takes.
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Mad & @Blake H. Rhodes
MUSIC - ☾☾ Tu jubiles, alors que tu replonges dans une ère de survie bien différente de celle que tu connais aujourd’hui. Ce retour dans un passé aussi proche que lointain, tu le dois à la blonde qui te fait face, un sourire irradiant son visage aux traits plus marqués que dans tes souvenirs. Tu as pu le constater sans grand mal, cette époque altère les individus plus que n’importe quelle autre. Elle fait ressortir des aspects insoupçonnés des personnes qui la parcourent, les menant à des situations désespérées, nécessitant des actes désespérés. Elle et toi avez passé autant de temps à cohabiter qu’à être séparés, depuis le début de cette apocalypse sans équivalent notable. Méfiant depuis ton départ du campement, tout le long du trajet et même après avoir posé un pied à terre devant cet entrepôt, la jeune femme venait tout simplement de mettre à mal cette méfiance, brisant ta garde comme si cette décennie de service n’avait simplement pas existé. Tu ne la quittes pas du regard, comme pour tenter de cerner l’éventuelle illusion se pavanant devant tes yeux fatigués, signe d’un syndrome post-traumatique bien plus difficile à vivre qu’à admettre. Mais la voici, celle pouvant se targuer d’être parmi les rares à t’avoir approché durant deux années de survie, à basculer d’un refuge à un autre. Les militaires n’étaient pas fondamentalement appréciés durant les quelques mois à CenturyLink, moins encore après la perte du stade. Mais Blake n’en a pas tenu rigueur, elle qui n’avait l’air de rien et pourtant, s’est révélée être plus courageuse qu’une grande majorité d’individus que tu as pris le temps d’observer.
Marquante et éternelle.
Tu en oublierais presque la lourdeur de tes paupières, faute aux quelques heures de sommeil que tu peines à obtenir. C’est ce même oubli, ce sentiment de légèreté aussi soudain qu’il est apprécié, qui te pousse sans l’once d’un doute à lui adresser cette accolade. Rappel d’une époque révolue et hors du temps, nécessaire à tes yeux. La jeune femme t’a été plus marquante que tes compagnons actuels, pour une grande majorité. Elle t’arrache à l’ennui naissant, te replongeant dans ce monde d’insécurité où tu avais ta place, et un rôle à jouer. Tu pouvais œuvrer à mettre tes compétences et idées en avant, léguant cet héritage à tes compagnons de route, pour affronter un danger imminent. Aujourd’hui, le camp que tu as rejoint ne semble pas nécessité tant d’implication de ta part. La nostalgie sonne à ta porte, et se traduit par cet acte physique. La réaction est toute autre concernant la blonde. Impassible, elle te rappelle celui que tu étais lorsqu’elle est venue t’aborder pour la première fois, te donnant alors l’impression d’observer ton reflet déformé dans un cour d’eau.
Echo jovial.
Son rire résonne dans ta boîte crânienne, et t’emplit de chaleur. Elle n’est pas totalement changée et elle te le montre. « Difficile. ». Un simple mot portant plus de signification que n’importe quelle phrase se voulant explicite. Agissant comme une piqure de rappel, tu te remémores que tout le monde n’a pas évolué dans le même environnement que toi. Ce qui pour la grande majorité, pour ne pas dire la totalité, est une grande nouveauté, n’est pas si différent de ton quotidien. Seul l’ennemi diffère. Habitué au chaos, tu pouvais aisément noter la différence autrefois en observant le regard de la jeune femme. Aujourd’hui, son regard en dit bien plus. Elle a le regard éternellement changé. Une flamme de ténèbres que tu as pu percevoir dans le miroir, ou dans l’œil pourtant préparé de tes frères d’armes. Ses balles ont fait mouche, extirpant à ce cauchemar des âmes égales.
Elle a tué. Tu le vois. Tu le sens.
Tu fronces les sourcils alors que son visage quitte ta ligne de mire, masqué par cette chevelure d’or, capturant le béton abimé du regard. Tremblante, ses mots te touchent profondément. Vous a-t-elle cherché ? C’est bien ce qu’elle semble te confesser, d’un air abattu accompagnant cet aveu d’échec. Tu n’avais à cette époque pas pris la pleine mesure des liens que vous aviez bâti, par la force de la survie. Les mots de la survivante te fouettent en plein cœur, et tu en culpabiliserais presque de ne pas avoir cherché à retrouver ce groupe, supposant hâtivement qu’ils n’avaient pas survécu. Tu as sous-estimé cet instinct primaire que l’Homme a hérité durant son évolution. « Je n’ai pas cherché à ce qu’on nous retrouve, tu n’as pas à te blâmer pour ça, Blake. », tentes-tu pour rassurer la blonde, préférant qu’elle t’adresse un sourire voire un rire plutôt qu’une mine déconfite. Tu as en effet guidé Alexanne en mettant en pratique tes connaissances en survie et ton expérience, pour éviter au maximum le contact humain. Tu craignais et continues de craindre plus l’homme que le rôdeur. Elle te questionne alors sur ta jeune sœur et ce groupe que tu accompagnes indéniablement. Tu jettes un regard sur les diverses personnes qui vous passent à côté pour effectuer la livraison, et te décides à t’écarter d’eux, là où les oreilles indiscrètes ne se voudraient pas pesantes. Tu adresses un léger signe de tête à Blake pour l’inviter à te rejoindre, toujours en guettant les environs. Ta main demeure fixe sur la crosse de ton P226, rangé dans son holster.
« Elle est saine et sauve. L’incendie l’a coincé dans l’infirmerie, j’ai dû faire un choix. Je n’ai pas besoin de t’en dire plus, tu sais déjà ce que j’ai fait. Lorsqu’on est sortis… Vous étiez introuvables. Alors on s’est caché, survivant seuls pendant deux longues années. », expliques-tu, sans rentrer dans les détails ne servant pas le récit. « Je commençais à peiner à protéger Lexa, je voyais qu’elle faiblissait et moi-même je n’étais pas au sommet de ma forme. Alors quand l’occasion s’est présentée… J’ai pensé à Lexa plus qu’autre chose, et nous voilà, auprès de cette… Communauté ? Ouais, communauté. », à ton tour, ton regard se perd au sol, visant les pieds de la jeune femme. Abordant cette communauté, cela te rappelle instantanément le mal-être que tu y ressens. Ce cadre de vie bien trop luxueux et serein à ton goût. « Tu me connais, j’ai du mal à rester les bras croisés, et là-bas… C’est trop propre pour moi. Ironique, hein ? », demandes-tu sur un ton rhétorique. Beaucoup tueraient pour profiter du confort que The Haven te permet d’avoir. Beaucoup n’ont pas été recouverts par le sang de leurs frères d’armes. Tu clignes des yeux à répétition, rappelant tes pensées. Ton regard vient de nouveau se poser sur elle, un fin sourire habillant tes lippes. « Et Hayley alors ? Elle a fini de se la jouer princesse ? », tu déglutis péniblement, songeant subitement que tes mots pourraient provoquer plus de mal que de bien. Et si la jeune sœur de Blake ne s’en était pas sortie ? Tu espères et pries secrètement, que cela ne soit pas le cas. Maladroitement, tu tentes de détourner l’attention de la blonde. « Tu n’as donc pas retenu que tu devais te tenir prête à chaque instant ? », lances-tu, indiquant d’un signe du menton son arme, se baladant dans son dos. Avec une main sur la lanière et l’autre dans la poche de son jean, il lui faudrait deux secondes minimum pour se tenir prête à tirer, si en effet elle a continué de mettre en pratique tes enseignements.
Marquante et éternelle.
Tu en oublierais presque la lourdeur de tes paupières, faute aux quelques heures de sommeil que tu peines à obtenir. C’est ce même oubli, ce sentiment de légèreté aussi soudain qu’il est apprécié, qui te pousse sans l’once d’un doute à lui adresser cette accolade. Rappel d’une époque révolue et hors du temps, nécessaire à tes yeux. La jeune femme t’a été plus marquante que tes compagnons actuels, pour une grande majorité. Elle t’arrache à l’ennui naissant, te replongeant dans ce monde d’insécurité où tu avais ta place, et un rôle à jouer. Tu pouvais œuvrer à mettre tes compétences et idées en avant, léguant cet héritage à tes compagnons de route, pour affronter un danger imminent. Aujourd’hui, le camp que tu as rejoint ne semble pas nécessité tant d’implication de ta part. La nostalgie sonne à ta porte, et se traduit par cet acte physique. La réaction est toute autre concernant la blonde. Impassible, elle te rappelle celui que tu étais lorsqu’elle est venue t’aborder pour la première fois, te donnant alors l’impression d’observer ton reflet déformé dans un cour d’eau.
Echo jovial.
Son rire résonne dans ta boîte crânienne, et t’emplit de chaleur. Elle n’est pas totalement changée et elle te le montre. « Difficile. ». Un simple mot portant plus de signification que n’importe quelle phrase se voulant explicite. Agissant comme une piqure de rappel, tu te remémores que tout le monde n’a pas évolué dans le même environnement que toi. Ce qui pour la grande majorité, pour ne pas dire la totalité, est une grande nouveauté, n’est pas si différent de ton quotidien. Seul l’ennemi diffère. Habitué au chaos, tu pouvais aisément noter la différence autrefois en observant le regard de la jeune femme. Aujourd’hui, son regard en dit bien plus. Elle a le regard éternellement changé. Une flamme de ténèbres que tu as pu percevoir dans le miroir, ou dans l’œil pourtant préparé de tes frères d’armes. Ses balles ont fait mouche, extirpant à ce cauchemar des âmes égales.
Elle a tué. Tu le vois. Tu le sens.
Tu fronces les sourcils alors que son visage quitte ta ligne de mire, masqué par cette chevelure d’or, capturant le béton abimé du regard. Tremblante, ses mots te touchent profondément. Vous a-t-elle cherché ? C’est bien ce qu’elle semble te confesser, d’un air abattu accompagnant cet aveu d’échec. Tu n’avais à cette époque pas pris la pleine mesure des liens que vous aviez bâti, par la force de la survie. Les mots de la survivante te fouettent en plein cœur, et tu en culpabiliserais presque de ne pas avoir cherché à retrouver ce groupe, supposant hâtivement qu’ils n’avaient pas survécu. Tu as sous-estimé cet instinct primaire que l’Homme a hérité durant son évolution. « Je n’ai pas cherché à ce qu’on nous retrouve, tu n’as pas à te blâmer pour ça, Blake. », tentes-tu pour rassurer la blonde, préférant qu’elle t’adresse un sourire voire un rire plutôt qu’une mine déconfite. Tu as en effet guidé Alexanne en mettant en pratique tes connaissances en survie et ton expérience, pour éviter au maximum le contact humain. Tu craignais et continues de craindre plus l’homme que le rôdeur. Elle te questionne alors sur ta jeune sœur et ce groupe que tu accompagnes indéniablement. Tu jettes un regard sur les diverses personnes qui vous passent à côté pour effectuer la livraison, et te décides à t’écarter d’eux, là où les oreilles indiscrètes ne se voudraient pas pesantes. Tu adresses un léger signe de tête à Blake pour l’inviter à te rejoindre, toujours en guettant les environs. Ta main demeure fixe sur la crosse de ton P226, rangé dans son holster.
« Elle est saine et sauve. L’incendie l’a coincé dans l’infirmerie, j’ai dû faire un choix. Je n’ai pas besoin de t’en dire plus, tu sais déjà ce que j’ai fait. Lorsqu’on est sortis… Vous étiez introuvables. Alors on s’est caché, survivant seuls pendant deux longues années. », expliques-tu, sans rentrer dans les détails ne servant pas le récit. « Je commençais à peiner à protéger Lexa, je voyais qu’elle faiblissait et moi-même je n’étais pas au sommet de ma forme. Alors quand l’occasion s’est présentée… J’ai pensé à Lexa plus qu’autre chose, et nous voilà, auprès de cette… Communauté ? Ouais, communauté. », à ton tour, ton regard se perd au sol, visant les pieds de la jeune femme. Abordant cette communauté, cela te rappelle instantanément le mal-être que tu y ressens. Ce cadre de vie bien trop luxueux et serein à ton goût. « Tu me connais, j’ai du mal à rester les bras croisés, et là-bas… C’est trop propre pour moi. Ironique, hein ? », demandes-tu sur un ton rhétorique. Beaucoup tueraient pour profiter du confort que The Haven te permet d’avoir. Beaucoup n’ont pas été recouverts par le sang de leurs frères d’armes. Tu clignes des yeux à répétition, rappelant tes pensées. Ton regard vient de nouveau se poser sur elle, un fin sourire habillant tes lippes. « Et Hayley alors ? Elle a fini de se la jouer princesse ? », tu déglutis péniblement, songeant subitement que tes mots pourraient provoquer plus de mal que de bien. Et si la jeune sœur de Blake ne s’en était pas sortie ? Tu espères et pries secrètement, que cela ne soit pas le cas. Maladroitement, tu tentes de détourner l’attention de la blonde. « Tu n’as donc pas retenu que tu devais te tenir prête à chaque instant ? », lances-tu, indiquant d’un signe du menton son arme, se baladant dans son dos. Avec une main sur la lanière et l’autre dans la poche de son jean, il lui faudrait deux secondes minimum pour se tenir prête à tirer, si en effet elle a continué de mettre en pratique tes enseignements.
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Re: Long time no see (Madden).
Dim 7 Juin 2020 - 17:22
Lorsque Elena s’était éveillée, quelque temps après son accident, Blake avait appris toute la suite des évènements d’Evergreen Ridge et de ce qu’ils avaient reconstruit, une fois éloignés de tout danger. Dans la liste de noms des survivants qu’elle lui avait donné, ni Madden, ni Alexanne n’y figurait. Pour tous, ils avaient disparu des radars, présumés morts des suites de l’incendie, au même titre que Blake, Hayley et les autres. La différence se trouvait là, dans les mots que venait d’employer l’ancien militaire. Lui, n’avait pas cherché à ce qu’on le retrouve. Elle, avait tout tenté pour ça. Une différence qui était tout à fait logique lorsqu’on les regardait tous les deux, à cette époque. Pour Blake, il était impensable de survivre sans un groupe, sans entraide, sans moyens. Madden lui, savait pertinemment qu’il possédait les compétences requises pour assurer sa propre sécurité mais celle de sa sœur également, sans l’aide de qui que ce soit. Jusqu’à quel point les choses avaient changées pour eux ? Celle qui ne pensait la survie possible qu’en groupe se retrouvait à refuser catégoriquement de les approcher et, celui qui n’avait pas cherché à être retrouvé appartenait visiblement à une communauté. Beaucoup de temps s’était écoulé et, en faisant ce rapide constat, Blake réalisa que, peut-être, ils n’avaient plus tant en commun qu’au moment de leur rencontre. Restait-il quelque chose du Madden d’avant dans l’homme qui se trouvait en face d’elle ? Pour le vérifier, elle n’avait pas énormément de possibilités.
Et ce fut à son tour d’user de désinvolture lorsqu’elle le questionna sur le sort de sa sœur, balançant la question sans même tâter le terrain au préalable. Lorsqu’il l’invita à s’éloigner, Blake ne put s’empêcher de lancer un regard derrière son épaule. Ses iris marrons croisèrent rapidement la route de celles de Ben qui, doucement et innocemment, s’avançait vers eux. Néanmoins, elle fronça légèrement les sourcils tout en suivant le militaire quelques pas plus loin. Le regard qu’elle jeta une nouvelle fois vers les hommes qui l’accompagnait trahissait sans doute son incompréhension et ses doutes. Pourquoi vouloir s’éloigner ? Madden entra directement, lui aussi, dans le vif du sujet : Alexanne était en vie. Et rapidement, elle eut les explications quant à leurs dernières années de survie. Blake n’en manqua pas une miette, concentrée pour tout mémoriser. Les bras croisés, elle releva la poitrine en prenant une longue inspiration lorsqu’il évoqua le mot « communauté ». Durant leurs années d’errance, combien en avaient-ils croisés ? Blake n’aurait su le dire précisément. Toutes celles qui se disaient être pacifistes ne l’étaient pas réellement. Et toi Madden, où te trouves-tu désormais ? De quel côté de la survie ? Le regard fuyant de l’homme n’était pas une habitude qu’elle lui connaissait et elle en comprit, à la suite, la raison. Les mots prononcés étaient difficiles à avouer, complexes à assumer à cette époque. Il fallait un certain culot pour confesser ne pas apprécier les privilèges d’une protection et d’une vie posée, particulièrement dans le contexte dans lequel le monde évoluait depuis plusieurs années. Mais ils avaient déjà eu une discussion à ce sujet autrefois, lors d’une énième garde qu’ils avaient fait ensemble. Madden avait passé la plus grande partie de son existence à vivre dans le danger constant, à devoir combattre quelqu’un ou quelque chose. Cela faisait maintenant partie intégrante de lui et, sans ça, il était fort probable qu’il pète les plombs. Pour toutes ces raisons, pour ce souvenir qui lui revint en mémoire, Blake ne répondit rien. Elle se contenta d’hocher doucement de la tête, un sourire en coin sur les lèvres. Comme pour lui dire « Je me souviens très bien. ».
Le cas d’Hayley fut mentionné mais, elle n’eut pas le temps d’y répondre directement. A la place, le militaire l’emmena sur un autre sujet, lui signalant son manquement vis à vis de son arme. Une petite moue et un haussement de sourcils faussement surpris plus tard, la blonde décolla ses pieds du sol pour venir faire quelques pas autour du blond. Les mains sur les hanches, elle laissa ses doigts pianoter contre le cuir de sa veste et elle se racla la gorge.« Hm. Peut-être. » Concéda-t-elle.« Mais je crois que j’ai retenu encore plus que ce que tu m’as appris. » Son regard quitta celui de Madden pour venir se planter sur Ben, situé juste derrière lui à quelques mètres seulement, arme dans les mains.« Il n’y a pas meilleure formation que le terrain lui même n’est-ce pas ? » Lança la blonde, visiblement amusée par la situation.« Je ne viens jamais ici seule et encore moins sans protection, tes leçons sont restées ancrées ne t’en fais pas. » Elle fit signe à Ben de venir à côté d’elle, histoire de le présenter officiellement même si ce n’était pas la première fois que Madden devait le croiser.« Tu ne te souviens certainement pas de lui, il est arrivé tout juste avant l’incendie. » Voyant l’air quelque peu décontracté de son chef, Ben tendit une main pour saluer l’homme.« Madden White. Il nous formait à Evergreen. » Dit-elle simplement pour expliquer la situation à son ami avant qu’il ne s’éloigne à nouveau, prêt à reprendre position pour surveiller les alentours.
Le léger rire de Blake s’estompa dans le brouhaha du hangar et, cette fois, ce fut à son tour d’ouvrir la marche pour qu’ils s’éloignent encore un peu plus de ces hommes dont elle ne connaissait rien.« Hayley va bien. Elle a morflé, plus que nous tous réunis... » Le regard braqué devant elle, elle grimaça légèrement.« Elle n’est plus aussi précieuse qu’elle pouvait l’être même si elle n’est pas totalement apte à se protéger elle même. » Haussant une épaule, elle continua.« Comme pour toi, c’est mon rôle de la protéger. J’ai échoué une fois, ça ne se représentera plus. Maintenant, on est plusieurs et tous veillent sur elle. » Elle arrêta sa petite marche pour relever la tête vers lui.« Comment sont-ils ? » Demanda-t-elle sans même préciser de quoi elle parlait. Réalisant que sa question était plutôt floue, elle désigna discrètement les hommes de l’index.« Ta communauté ?… Ces...gens ? » Son regard se fit plus perçant, comme si se méfiait quelque peu de la réponse.« On en a croisé de toutes sortes, des communautés. Toutes n’étaient pas spécialement amicales. » Elle voulait réellement savoir à qui elle avait affaire avant de lui donner plus d’informations sur elle même et son groupe. Bien que, dans tous les cas, quelque soit sa réponse, elle ne s’étendrait pas forcément sur le sujet. Elle voulait simplement voir sa réaction, entendre les mots qu’il choisirait.
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Re: Long time no see (Madden).
Dim 7 Juin 2020 - 23:18
Cause I love the adrenaline in my veins,
Cause I love how it feels when I break the chains,
You take me to the top I'm ready for.
Whatever it takes.
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Mad & @Blake H. Rhodes
MUSIC - ☾☾ Quelque chose sonne définitivement différemment, chez la blonde. Au-delà du regard fatalement assassin, la posture et la démarche se veulent changées. L’assurance semble transparaître au travers de chaque centimètre de sa peau, et la kinésithérapeute prend dès lors des airs de lionne. Son visage se fait plus fermé qu’autrefois, la défensive étant désormais un mot d’ordre. Plus sombre et plus fatale, elle dégage quelque chose de non rassurant. Tu ne t’inquiètes que très peu, et peut-être à tort. Tu n’as pour réflexe que tes derniers souvenirs de la jeune femme, dans lesquels elle ne te causerait aucun mal à première vue. Les années ont défilé, les temps ont changé. L’immuabilité est devenue une frontière abstraite, incertaine, au même titre qu’un lendemain. Tu ne parviens pourtant pas à la voir telle une ennemie, allant jusqu’à baisser ta garde, pris de cours par l’effet de surprise de ces retrouvailles. Surveille ta langue, par précaution. Elle était une fidèle alliée, élevée même au titre d’amie, tu n’en restes pas moins un soldat fidèle à ceux qui permettent la facilité de la survie. Groupe auquel Blake n’appartient pas, malgré l’idée trompeuse qu’elle demeure inchangée. La méfiance est omniprésente, inculquée désormais telle une priorité, aux plus jeunes. C’est un jeu du chat et la souris qui s’installe, où les deux protagonistes alternent tour à tour, le rôle du chassé et du chasseur. Le perdant sera, dans l’absolue, celui qui divulguera l’information de trop. Le félin se met en mouvement, la balle est dans son camp. Tu es la balle, et elle rôde autour. La démarche est fidèle à l’idée qui se dégageait d’elle, le jeu perdure. Tu pensais gagner un point, de manière à prendre l’avantage. Défaite.
Tu es pris d’amusement, laissant le jeu dresser un sourire sur tes lèvres. Elle te démontre avec une aisance déconcertante, à quel point l’époque se veut formatrice. Elle détourne son regard de toi, et tu la suis machinalement, croisant ainsi le regard de celui ayant causé ta défaite dans cette manche. Les présentations se font naturellement, l’époque de votre connaissance est de nouveau évoquée. Les flashbacks s’accélèrent, se superposant au temps présent. La main est tendue, tu l’attrapes avec force, comme une vieille habitude qui jamais ne s’estompera. « Enchanté, Ben. Tu la protèges, ou c’est l’inverse ? », demandes-tu avec un grand sourire, agitant sa main d’un unique coup. Le doute est permis, considérant la nouvelle Blake qui se dévoile sous tes yeux. Vous retrouvez votre intimité, dans ce face-à-face. Les bruits environnant des mouvements dans l’entrepôt perturbent vos échanges, et cette fois-ci c’est bien la blonde qui t’incite à la suivre, assurant son avantage dans cette danse rondement menée. L’ambiance se fait désormais paisible, alors que vous vous rassurez mutuellement en abordant l’état de vos sœurs respectives, l’échange vous happant vers le passé, instaurant une forme de convivialité. « Je vais finir par croire que l’élève a dépassé le maître. Je suis ravi de savoir que j’ai pu t’apporter quelque chose, Blake. Hayley peut être rassurée de t’avoir. », réponds-tu, soulagé. Elle te glisse une information. Plusieurs. Tu comprends qu’il y a plus que Hayley, Ben, et elle-même. Tu es rassuré, les deux jeunes femmes ne sont pas livrées à elles-mêmes.
Elle te questionne sur tes compagnons, une nouvelle fois. Timidement, elle tente de savoir si elle doit les craindre ou non. Questionnement légitime, tu laisses échapper un rire étouffé. « Tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Ils sont bons, peut-être un peu trop paisibles à mon goût, d’ailleurs. J’y cherche encore ma place… Etrangement, errer seul avec Alexanne me semblait être une époque plus facile. Evergreen semble bien lointain. », expliques-tu, évasif, un sourire chaleureux sur le visage. « Même si je te dis qu’ils sont amicaux, rien ne t’assure que ce soit vrai. Finalement, il va falloir écouter ton instinct, et déterminer si tu me fais encore confiance, même après ces années. », pragmatisme avéré, tu lances une bouteille à la mer. Si elle décide de la repêcher, peut-être que ce sera le signe que tout n’a pas entièrement changé. « La confiance, c’est difficile de nos jours, mmh ? », demandes-tu, comme une transition. « Ceux qui t’accompagnent, tu as confiance en eux ? », enchaînes-tu, cherchant à mesurer la qualité des personnes qui partagent le quotidien de la blonde. L’Homme s’adapte à son environnement, et pas seulement au décor, mais également aux personnes qu’il côtoie. Dis-moi avec qui tu survis, je te dirai qui tu es, pourrait être un adage traditionnel de nos jours. « Quand j’étais en service, il fallait accepter d’une manière totalement aveugle de confier sa vie aux frères qui t’accompagnent. C’est un sentiment que je n’ai pas ressenti depuis très longtemps. Depuis le début de tout ce merdier, à vrai dire. Tu considères pouvoir leur confier ta vie ? », demandes-tu peut-être d’une manière bien trop intrusive. Une certaine curiosité te pique, dans ce jeu de vérité. Tu entretiens le désir de vouloir retourner sur le champ de bataille, avançant avec ton équipe comme un seul homme, aveuglément. Tu te sens décontracté, en la présence de la jeune femme. Elle détient un certain pouvoir d’apaisement, te rappelant sans mal les échanges que vous avez pu entretenir autrefois. Elle te donnait une certaine facilité à la discussion, décontractante, comme si sa profession d’antan s’était transmise à ses paroles.
Tu es pris d’amusement, laissant le jeu dresser un sourire sur tes lèvres. Elle te démontre avec une aisance déconcertante, à quel point l’époque se veut formatrice. Elle détourne son regard de toi, et tu la suis machinalement, croisant ainsi le regard de celui ayant causé ta défaite dans cette manche. Les présentations se font naturellement, l’époque de votre connaissance est de nouveau évoquée. Les flashbacks s’accélèrent, se superposant au temps présent. La main est tendue, tu l’attrapes avec force, comme une vieille habitude qui jamais ne s’estompera. « Enchanté, Ben. Tu la protèges, ou c’est l’inverse ? », demandes-tu avec un grand sourire, agitant sa main d’un unique coup. Le doute est permis, considérant la nouvelle Blake qui se dévoile sous tes yeux. Vous retrouvez votre intimité, dans ce face-à-face. Les bruits environnant des mouvements dans l’entrepôt perturbent vos échanges, et cette fois-ci c’est bien la blonde qui t’incite à la suivre, assurant son avantage dans cette danse rondement menée. L’ambiance se fait désormais paisible, alors que vous vous rassurez mutuellement en abordant l’état de vos sœurs respectives, l’échange vous happant vers le passé, instaurant une forme de convivialité. « Je vais finir par croire que l’élève a dépassé le maître. Je suis ravi de savoir que j’ai pu t’apporter quelque chose, Blake. Hayley peut être rassurée de t’avoir. », réponds-tu, soulagé. Elle te glisse une information. Plusieurs. Tu comprends qu’il y a plus que Hayley, Ben, et elle-même. Tu es rassuré, les deux jeunes femmes ne sont pas livrées à elles-mêmes.
Elle te questionne sur tes compagnons, une nouvelle fois. Timidement, elle tente de savoir si elle doit les craindre ou non. Questionnement légitime, tu laisses échapper un rire étouffé. « Tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Ils sont bons, peut-être un peu trop paisibles à mon goût, d’ailleurs. J’y cherche encore ma place… Etrangement, errer seul avec Alexanne me semblait être une époque plus facile. Evergreen semble bien lointain. », expliques-tu, évasif, un sourire chaleureux sur le visage. « Même si je te dis qu’ils sont amicaux, rien ne t’assure que ce soit vrai. Finalement, il va falloir écouter ton instinct, et déterminer si tu me fais encore confiance, même après ces années. », pragmatisme avéré, tu lances une bouteille à la mer. Si elle décide de la repêcher, peut-être que ce sera le signe que tout n’a pas entièrement changé. « La confiance, c’est difficile de nos jours, mmh ? », demandes-tu, comme une transition. « Ceux qui t’accompagnent, tu as confiance en eux ? », enchaînes-tu, cherchant à mesurer la qualité des personnes qui partagent le quotidien de la blonde. L’Homme s’adapte à son environnement, et pas seulement au décor, mais également aux personnes qu’il côtoie. Dis-moi avec qui tu survis, je te dirai qui tu es, pourrait être un adage traditionnel de nos jours. « Quand j’étais en service, il fallait accepter d’une manière totalement aveugle de confier sa vie aux frères qui t’accompagnent. C’est un sentiment que je n’ai pas ressenti depuis très longtemps. Depuis le début de tout ce merdier, à vrai dire. Tu considères pouvoir leur confier ta vie ? », demandes-tu peut-être d’une manière bien trop intrusive. Une certaine curiosité te pique, dans ce jeu de vérité. Tu entretiens le désir de vouloir retourner sur le champ de bataille, avançant avec ton équipe comme un seul homme, aveuglément. Tu te sens décontracté, en la présence de la jeune femme. Elle détient un certain pouvoir d’apaisement, te rappelant sans mal les échanges que vous avez pu entretenir autrefois. Elle te donnait une certaine facilité à la discussion, décontractante, comme si sa profession d’antan s’était transmise à ses paroles.
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