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Indicatif radio: Adrienne De Castel
Dim 7 Juin 2020 - 20:29
what i am
Vive Imperturbable précise disciplinée Loyale xénophobe inculte téméraire froide chauvine | Pour la survie : sac de couchage, eau, nourriture, briquet, boussole, Arme : hachette de survie, springfield 1903A4 Details physiques : Adrienne est relativement grande pour une femme, 1m71, très mince, elle fait à peine soixante kilos. Jusqu’à 2015, elle portait les cheveux très courts, plus pratique quand on est pilote. Mais depuis la fin du monde, elle ne les entretient plus aussi bien et ils sont maintenant assez longs, tombant souvent sous ses épaules. Il lui arrive de les former en une sorte de chignon, mais c’est assez rare au final. Son apparence est somme toute assez banale, bien qu’elle soit très en forme pour une femme de son âge. En fait, ce qui va le plus marquer ce sont ses manières. Militaire dans l’âme, elle se tient toujours très droite, elle se montre précise dans ses gestes. Elle semble presque impassible quand elle parle à quelqu’un, presque robotique, sauf si le sujet concerne ses passions, alors elle s’ouvrira comme une fleur. Quand elle est debout, elle aura souvent les mains dans le dos, les jambes légèrement écartées, comme si elle parlait à un gradé de l’armée. C’est assez ironique quand on sait qu’elle n’a jamais fait que son service militaire finalement. Adrienne s’est toujours refusé à se faire percer les oreilles, jugeant ça peu élégant et incompatible avec la vie qu’elle voulait mener. Par contre, elle porte un tatouage représentant l’avion de son grand-père dans son dos, un D-520, une façon à elle de lui rendre hommage. Mais ce n'est pas le seul, loin s'en faut. Elle s'est également fait tatouer un mirage 2000 sur le mollet, Sur les omoplates elle porte plusieurs logo d'escadrilles. Sur le bras gauche, elle porte un souvenir de son passage chez les Night witches, Au niveau des côtes et des jambes, elle va présentés plusieurs cicatrices et des brûlures, résultant du crash de son avion en 1999. Le temps les a gommés, mais elles restent présentent et lui rappelle de douloureux souvenirs. La plus visible de ses cicatrices est celle qu'elle porte au dessus de l'oeil gauche, sur le front. Vestige de son casque sur son casque s'étant déformé lors de son accident. |
Psychologie
Quand on demande à Adrienne de citer sa plus grande qualité, elle répond qu’elle est loyale, envers son pays, ses amis, sa mère, son père. Envers toutes les personnes dont elle décide de soutenir la cause. Jusqu’à présent c’était envers la France qu’elle était loyale, mais si d’aventure elle rencontre un groupe qui peut lui permettre d’exploiter ses talents. Alors elle lui sera fidèle jusqu’au bout. C’est le plus grand héritage de son père.
Pilote oblige, Adrienne doit réunir trois importante qualité, elle droit être vive, imperturbable et précise. Piloter un avion à 290 km/h, à 20 mètres du sol est une tâche qui ne tolère aucune erreur, que ce soit de son corps ou de son esprit. Peu importe la situation, elle reste calme et professionnelle. Quand elle est aux commandes d’un avion, elle est souvent trop occupée pour avoir peur. Comme elle aime le dire. Sans avoir la précision d’un chirurgien, les mains d’Adrienne sont très sûres et elle est capable de réaliser beaucoup de manœuvres délicates. En effet, à cette vitesse et cette altitude, bouger sa main d’un simple millimètre sur le manche de son avion pourrait la précipiter au sol.
Elle possède une grande réactivité et est capable de s’adapter quand la situation change brusquement, ses prises de décisions sont souvent rapide et très tranchée. Pour elle, l’hésitation est signe de mort.
La dernière des qualités qu’elle aime citer est la discipline personnelle dont elle a fait preuve toute sa vie. Le fait qu’elle soit capable de tenir exactement ce qu’elle dit et promet, qu’elle soit également capable de se plier à une hiérarchie sans aucun problème et à tenir son rôle. Elle sait exactement quand obéir et quand faire preuve d’initiative. Bien que ça fasse plus de 20 ans qu’elle ne soit plus dans l’armée, elle en garde cette empreinte. Elle ne tolère aucune erreur de sa propre part et fait toujours son maximum dans une situation donnée.
Défaut :
Les deux plus grands défauts d’Adrienne sont liés, elle est à la fois chauvine et à tendance xénophobe. Sa famille à toujours cultivée l’excellence à la française, et a toujours mit un point d’honneur à rappeler le glorieux passé de ce pays. Si bien que pour elle, la France est le plus grand pays du monde dans bien des domaines. Armement, aviation, histoire militaire, culinaire, art et architecture… Ce sentiment de supériorité se ressent encore même que le monde s’est effondré.
Au début de sa vie, Adrienne n’était pas spécialement xénophobe, mais suite à la mort de son fiancé en 2008, elle a commencé à développer une haine viscérale envers les peuples du moyen orient. Envers les « nids à terroristes » Comme elle disait. Ça se traduit par des commentaires déplacés envers tout ce qui ressemble de près ou de loin à un « arabe ». C’est complètement stupide, elle le sait, mais elle s’en fiche. Ce sont des afghans qui ont exécuté Bastien, donc tous les afghans sont des talibans et des terroristes. Qu’importe la logique dans l’affaire.
Téméraire et froide… voilà des adjectifs qui reviennent aussi souvent quand on la décrit, mais elle ne comprend toujours pas pourquoi on lui dit que ce sont des défauts. Pour elle, il est tout à fait naturel de son montrer froide alors qu’elle a grandi avec un père militaire et que toute son éducation s’est faite dans l’optique d’en devenir un. Alors elle se montre toujours très froide, mais ce n’est pas tant par mépris que simplement parce que c’est son éducation. C’est d’autant plus étrange quand on compare à son défaut le plus grave : Dans les airs, c’est une tête brûlée. Aux commandes d’un appareil, elle n’hésite à tenter les pires manœuvres, flirtant avec la limite de ce que son corps, la physique de l’aérodynamisme et testant la mécanique jusqu’à quasiment son point de rupture. Plus d’une fois elle s’est engagée dans des figures totalement déraisonnables simplement pour le plaisir de les avoirs fait. Pour Adrienne, avoir ce défaut n’est pas grave dans la mesure où elle connait ses capacités dans le domaine.
Son dernier défaut et non des moindres est son manque TOTALE de pop culture et de culture générale. Pour elle, tout ça n’est qu’une perte de temps et elle déteste parler de futilité. Parler d’un film, d’un acteur, d’un concert, de politique… tout ça lui passe par-dessus la tête. SI ce trait s’est un peu atténué depuis la fin du monde, ce n’est clairement pas elle qui va porter la conversation avec ses choix de sujets. Sauf dans les domaines précis que son l’aviation et l’histoire militaire du monde, particulièrement de la France. Elle fait cependant des efforts… mais ses lacunes sont vraiment considérables.
Story of survival
Pre-apocalypse
Adrienne est née le 8 mai 1976 à Neuilly sur Seine. Elle est la fille du général de bridage Ernest De Castle et de la députée Caroline Frêne. Fille unique. Ses parents lui ont accordé une éducation « haute gamme » comme ils aimaient le dire, c’est-à-dire qu’elle a passé son enfance dans des écoles privés très selectes où on cultivait autant l’élégance et qu’excellence. Son enfance fut donc marquée par une éducation très stricte de la part de ses parents, de ses professeurs, mais aussi de ses tuteurs. Son foyer n’était en effet pas le plus chaleureux, mais Adrienne n’a aucun regret à ce sujet. Au contraire, elle considère que les conditions de son enfance ont fait d’elle la femme idéale qu’elle est aujourd’hui.
Plutôt douée dans le domaine des sciences et des mathématiques, elle a très vite vouée une grande admiration pour son père et pour ses ancêtres. En effet, celui-ci mettait un point d’honneur à lui apprendre la généalogie de sa famille, jusqu’à l’ancien régime. A mettre en avant les exploits de celle-ci au service de la France. Son père avait participé à la guerre d’Algérie en tant que pilote d’hélicoptère, accumulant un grand nombre de médailles dans la lutte contre les indépendantistes. Ses actes de bravoures, récompensés par le général De gaulle lui-même, l’avait toujours empli de fierté. C’est admirative, que la jeune enfant qu’elle était regardait briller les pendantes sur la vareuse de père.
De toutes les histoires celles qu’elle préférait entendre, quand elle passait de longues soirées dans la bibliothèque, c’était celle de son grand père, le lieutenant Antoine « Chatel », un vétéran de la bataille de France, en mai 1940, ayant accumulé 9 victoires avec un avion moins bon que celui de ses adversaires. Qui avait ensuite rejoint le général De Gaulle en Angleterre pour combattre les nazis. A la fin de la guerre, il avait abattu 21 avions allemands et avait reçu lui aussi pléthore de médailles. Une photo de lui trônait au-dessus d’une cheminée. Adrienne avait passé des heures à le regarder, rêvant d’avoir un jour elle aussi les médailles qu’il portait fièrement.
Son père, quant à lui, continua sa carrière après la fin de la guerre d'algérie et devint finalement général en 1979. Général de brigade, une simple étoile sur les épaules, mais elle avait autant de valeur que le soleil pour la jeune Adrienne.
C’est pour ça que dès son plus jeune âge, elle eut qu’une seule obsession, volé, voler pour la France comme son père et son grand père. Sa mère aurait voulu qu’elle devienne politicienne, comme elle, mais Adrienne n’en n’avait cure, elle ne voulait qu’une seule chose. Prendre le manche d’une machine volante et filer plus vite que le son. Heureusement pour elle, son père avait les moyens de financer cette passion, et très vite, il l’emmena voler avec elle. Il usa souvent de son influence également pour qu’elle puisse monter dans un appareil militaire.
Quand elle eut neuf ans, son père l’emmena un jour à la base de Brétigny sur Orge, pour qu’elle puisse monter dans un mirage 2000 et faire un vol de quelques minutes au-dessus des pistes. Cette expérience la marqua au fer rouge. Ce qui était un rêve d’enfant devint une obsession et son but ultime dans la vie.
A compter de cette date, elle se refusa à consacrer du temps à tout ce qu’elle ne jugeait pas utile pour devenir pilote de chasse. Elle se montra droite et disciplinée en toute circonstance, étudiant tant est plus à l’école qu’on lui proposa de sauter une classe. Ce qu’elle refusa d’ailleurs, considérant que ça l’empêcherait d’étudier correctement à côté. Cependant, son obsession la fit passer à côté de beaucoup de choses. Toute la pop-culture des années 80, la musique, les films. Rien de tout ça ne l’intéressait si ça ne touchait pas à l’aviation ou à l’armée d’une façon générale. Elle était toujours à l’affut quand elle entendait un réacteur dans le ciel, son premier vol en Concorde la fit pleurer tant elle était heureuse de voler dans le plus bel avion du monde, et qu’il soit Français !
Les études militaires : 1989-1999.
Quand elle eut 15 ans, elle entra en seconde au lycée militaire de saint-cyr, pour faire ses t. Son but était de se préparer autant que possible à la rude discipline militaire dont elle devrait affronter les affres d’une façon encore plus décuplé en tant que femme. Au lycée, elle se lia d’amitié avec une jeune femme, Caroline Aigle, de deux ans son ainée. Cette femme, comme elle, voulait devenir pilote de chasse. La première pilote de chasse féminine de l’armée de l’air. Adrienne vouait une grande admiration à la détermination de Caroline, qui, par sa démarche lui ouvrirait la voix.
Les années de lycée ne furent pas simple, une fois en première Adrienne se retrouva seule. Elle subit de nombreuses brimades et remarques sexistes durant sa scolarité, mais elle décida de ne pas en tenir compte, rien ne l’empêcherait d’accomplir son rêve. Ses excellents résultats, sa discipline, sa motivation, lui assurèrent le soutient du corps enseignant et elle réussit à aller au bout, obtenant son baccalauréat avec une moyenne de 17/20.
Elle avait gardé contact avec son amie Caroline durant toute la période du lycée, celle-ci lui fournit de très précieux conseils sur le cursus qu’elle devrait suivre pour maximiser ses chances de devenir pilote. Adrienne effectua, à l’instar de son amie, une préparation de deux ans au Prytanée militaire. Entre 1992 et 1994. Son but était de se préparer aux grandes écoles scientifiques qu’était polytechnique et l’école Normale. Mais elle choisit finalement de faire Polytechnique, souhaitant le statut militaire et le prestige que lui offrait une telle institution. Cependant, avant de pouvoir commencer ses études, elle effectua une année de service dans le premier régiment des parachutistes de l’armée de terre, entre 1995 et 1996
Ce fut certainement une des pires années de sa vie, épuisante sur le plan de l’esprit et du corps. Un milieu machiste sans pitié mais dont elle réussit à ressortir plus forte que jamais et déterminée à réussir ce que son amie était en passe faire elle aussi.
A la suite de son service, elle entra donc à polytechnique, se spécialisant en mathématique et effectuant trois années d’études intensives pour finalement recevoir un diplôme salvateur en juin 1999. A sa cérémonie, Caroline vint la voire, son amie avait été validée première pilote de chasse de l’armée l’air quelques semaines plus tôt. Ouvrant ainsi la voix à Adrienne et à de, elles l’espéraient toutes les deux, nombreuses femmes dans le futur.
Les ailes brisées : 21 aout 1999
Adrienne devait intégrer l’école de l’armée de l’air en septembre 1999. Là-bas, elle devrait y suivre une formation de deux ans avant de pouvoir espérer voler sur un avion de chasse. La jeune femme, fraichement diplômée avait alors décidé de fêter cet exploit en passant son été à piloter. Elle voulait s’entrainer au maximum, être capable autant dans la théorie que dans la pratique. C’est cet été là qu’elle commença à pratiquer les manœuvres.
Bien loin de simplement monter, voler et revenir, elle s’initia à la voltige. Avec l’aide d’un instructeur, elle apprit à effectuer les tonneaux, les loopings, les retournements, les immelmanns, les chandelles et les piqués. Pour la jeune femme, c’était instinctif, presque une seconde nature chez elle. D’un coup d’œil, elle pouvait prévoir si une manœuvre était faisable ou non, comme si l’avion n’était qu’une extension de son corps. L’été entier, elle pilota presque tous les jours, ça coûtait cher, mais elle s’en fichait, c’était bien son seul loisir et sa seule envie ! Tout se passa bien, jusqu’à ce matin-là.
Le 21 aout 1999, il était à peine 10 heures, Adrienne revenait d’un petit vol d’échauffement, c’était un de ses premiers vol en solo sur des acrobaties. Le temps était assez clément, une bonne visibilité, un peu de vent, mais pas trop. Alors qu’elle s’alignait avec la piste, à quelques mètres à peine du sol, une très violente rafale balaya son appareil, le déséquilibrant. Son appareil était un modèle extrêmement léger, d’un poids inférieur à la tonne. Son aile droite toucha le bitume de la piste, à plus de 110km/h, elle se brisa net sous l’impact. L’Extra 330 d’Adrienne commença alors à faire des toupies au milieu de la piste avant de se retourner et de faire une nouvelle série de tonneaux… Quand elle était secouée dans tous les sens, la seule pensée qu’elle avait n’était pas… « je vais mourir » mais « je ne serais jamais pilote. »
Quand elle se réveilla à l’hôpital, elle était plâtré à plusieurs endroits, le visage bandé. Un médecin se présenta à elle, lui expliquant alors les blessures qu’elle avait subies durant son accident. Une jambe cassée, deux côtes fracturées, un poignet cassé et une vertèbre fêlée. Ce qui, au vu de la violence du crash n’était pas si cher payé. Mais il y avait une autre blessure, bien plus grave, bien pire que toutes les autres.
Son casque lui avait sauvé la vie durant le crash, Mais un impact très violent contre le montant de la verrière l’avait enfoncé. Déformé, il avait exercé une violente pression sur son œil gauche et l’avait irrémédiablement endommagé. Lui faisant perdre une part de son acuité visuelle… Ce qui était, cruellement et simplement, la fin de toutes ambitions dans l’armée de l’air. Si on n’avait pas 10/10 et une forme physique parfaite, c’était éliminatoire. Cruellement, elle se rendit à l’évidence : Jamais elle ne serait pilote de chasse.
Rampant : 2000-2002
Après son accident, après les longs mois de réhabilitation, il apparut évident qu’elle ne retrouverait jamais plus réellement la forme qu’elle avait avant. Elle n’était pas pour autant handicapée, mais elle sentait que son corps était plus raide, plus fragile. Ce qu’elle eut le plus de mal à surmonté fut clairement de perdre presque la moitié de sa vision à l’œil gauche. Pour un pilote, avoir une bonne vue était aussi essentiel que l’air qu’il respirait. Au fond de son lit d’hôpital, Adrienne n’était même pas encore guérie qu’elle avait cherché des moyens de se reconvertir dans le civils.
Mais sa condition physique lui interdisait formellement de prendre le contrôle d’un appareil commercial. Même si c’était moins exigeant que dans l’armée, elle ne remplissait pas les conditions nécessaires non plus…Ce coup dur la plongea dans une sorte de catatonie qui dura un long moment, elle était presque en pilotage automatique, parlant assez peu, accablée et poursuivit par des souvenirs du crash. Les très rares moments où elle semblait plus éveillée étaient quand on lui parlait de voler. C’était d’autant plus malheureux qu’elle avait de grandes compétences dans les domaines des mathématiques et son parcours scolaire aurait certainement pu lui ouvrir des postes prestigieux, mais chez les rampants.
Un matin de février 2002, son père vint la voir chez elle, il était accompagné d’une jeune femme à la coupe militaire. C’était Caroline… Depuis son accident, Adrienne s’était toujours refusée de revoir son amie, couverte de la honte d’avoir échoué à suivre ses pas. Jamais elle n’avait voulu la contacter, ni même en parler ou en entendre parler. Pourtant, son amie, son modèle était venu la voir pour l’aider à se remettre de cet accident. Fidèle à elle-même, son amie ne lui donna pas paroles réconfortantes, ni même des encouragements ou quoi que ce soit. Tout comme elle ne fit pas l’affront de la bousculer, non. Elle lui demanda simplement de l’accompagner pour un petit vol entre amie.
Retrouver les airs, retrouver ces sensations, en dépit de son accident donna un second souffle à Adrienne. Déterminé à se prouver qu’elle pouvait être une bonne pilote, elle retrouva le chemin de l’aérodrome. Mais elle ne voulait pas se contenter de voler de se trouver un travail insipide à côté pour survivre. Timide au début, elle se trouva un petit travail dans un aérodrome du sud de la France, en tant que pilote… Une vie loin de ses ambitions, mais au moins elle n’avait plus les ailes brisées.
Phénix : 2002-2005
Le plus difficile pour Adrienne fut d'adapter sa méthode de pilotage à son nouveau handicap. En effet, son oeil gauche passant de 12/10 à 4/10. Dans la vie de tous les jours, ça ne changeait pas grand chose, mais en vol, c'étai très différent. C'est pour ça que le commercial et l'armée lui étaient définitivement fermé. L'option la plus simple, au début fut de porter des lentilles de contact pour compenser la perte de sa vue. Mais après avoir perdu celle-ci lors d'un solo display, plus jamais elle ne porta de correction en vol solo, compensant la déficience de son oeil gauche par le droit.
Au début, elle se contentait d’initier des gens au pilotage, faisant des baptêmes, ou alors en effectuant des circuits touristiques. Ce n’était très passionnant, mais comme elle se répétait souvent, c’était un métier de pilote, qui payait relativement bien et qui lui donnait au moins l’impression d’être vivante. Très versatile, quand il s’agit de l’aviation, Adrienne en profita pour se former au pilotage de petits hélicoptères. Si durant ses expéditions elle affichait un léger sourire et semblait capable de répondre presque normalement aux questions de ses clients. Il n’y avait que dans une situation qu’elle se lâchait totalement, se métamorphosant…
« Le phénix » son avion personnel, un Cap 230 rouge et blanc. C’est son père qui lui avait offert quand elle avait recommencée à voler en 2002. Dessus, elle partait souvent en solo pour le plaisir de voler tout simplement, mais des fois, elle poussait les gaz à fond, prenait de l’altitude et commençait à faire des acrobaties, jusqu’à en avoir mal à l’estomac. Durant ces phases de pilotage, il n’était pas rare d’entendre sa voix dans la radio, bien loin de son ton froid habituel, annoncer et s’extasier devant ce qu’elle faisait. D’ailleurs, au fur et à mesure des mois, elle commença à gagner de l’assurance, au point de faire beaucoup de ses manœuvres à basse altitude, là où les gens pouvaient la voir.
Elle se plaisait à voir ses collègues pilotes vanter ses capacités et elle se plaisait à entendre un homme lui offrir 500 euros pour monter dans le même avion qu’elle et faire des loopings. Petit à petit, elle se spécialisa dans cette discipline, emmenant des clients faire de la voltige. Ce qui la poussa à s’entrainer de plus en plus, au point qu’Adrienne ne se décide enfin à s’inscrire à une compétition, pour comparer ses talents à ceux des autres pilotes. Sa première compétions eut lieux en juillet 2003, elle y fit bonne figure, mais il fallut attendre novembre de la même année pour la voir gagner. Elle était douée, pas la meilleure, mais elle se démarquait par sa témérité et une remarquable résistance aux G.
Sa vie trouva donc un rythme de croisière, entre compétitions, travail à l’aérodrome. Adrienne « Phénix » acquit une petite réputation dans son milieu, au point d’être finalement un jour invité à un grand meeting aérien dans l’Essonne. Meeting où elle rencontra un homme pour le moins étrange… Lieutenant Bastien Pendragon, pilote sur hélicoptère tigre pour l’ALAT. C’était lui qui était venu la voir à l’issue, d’un show où elle s’était illustrée par une série de manœuvres particulièrement risquées. Non pas pour la séduire, comme elle l’avait pensé au début, mais pour lui donner des conseils de pilotage. Du moins, c’est comme ça qu’il l’approcha. Adrienne prit assez mal qu’un pilote d’hélicoptère de plusieurs tonnes lui explique comment elle devait négocier un virage avec un avion de même pas 700 kilos. Cependant, l’appel de l’air était le plus important et elle accepta de l’écouter. Tout comme elle accepta la bière pas chère qu’il lui proposa et le repas dans un restaurant un peu miteux.
Etrangement, la jeune femme fut assez réceptive aux avances de Bastien, car il était un pilote très talentueux, exerçant aussi dans le privé et il bénéficiait de la prestigieuse aura des pilotes militaires. Auprès d’Adrienne, ça fit mouche, leur soirée se transforma en une deuxième, puis en une troisième, puis il eut un rendez-vous aux commandes d’un avion et de là, naquis une sorte de relation amoureuse assez étrange, unique même. Mais qui leur convenait très bien.
Tous les deux très préoccupés par leurs carrières, ils formèrent un couple étrange, ne se voyant au final assez peu. Beaucoup de gens, ne connaissant ni l’un ni l’autre, pensaient simplement que les deux ne s’aimaient pas. De plus, ils paraissaient si mal assortis que ça pouvait choquer. Bastien était un homme d’une grande concentration, mais il était d’un naturel curieux et dès qu’il n’était pas dans son cockpit, il se montrait très chaleureux avec tout le monde. C’est notamment lui qui avait tenté de séduire, avec succès. Pas du tout refroidi par l’indifférence qu’Adrienne semblait manifester au début. Celle-ci ne s’était jamais pensée très intéressante et n’avait simplement jamais entretenu de relations sérieuse avant de le rencontrer.
Mais en dépit de ses intérêts pour Adrienne, celui-ci n’avait jamais caché que le plus important pour lui était de se trouver derrière le manche d’un hélico. C’était un point lequel elle était d’accord avec lui et c’est pour ça qu’elle se laissa séduire et qu’elle accepta de commencer à sortir avec lui. Elle s’attacha bien vite à son côté exubérant, passant des heures à parler aviation et l’écoutant tout aussi longtemps s’étendre sur la pop culture et sur la musique. Des domaines que la jeune femme avait volontairement ignorés durant son enfance, tant elle était obsédée par l’idée de voler.
La chute de l’aigle : 2007
L’année 2007 fut marquée par la plus grande perte de sa vie pour Adrienne, la mort de son amie Caroline. Celle-ci, en effet, était enceinte et avait, en dépit des médecins, décidée de continuer la grossesse jusqu’au bout. Souhaitant plus que tout d’avoir un enfant, sujet dont elle avait longtemps parlée avec Ady.
De Castel n’en avait jamais voulu pour sa part, c’était une conviction profonde qui s’était profondément ancrée en elle, aussi naturellement que le désir de voler. Bastien, pour sa part, avait également compris le désir de sa compagne et il comprenait aussi ce qu’impliquait d’avoir un enfant. C’est pour ça qu’il n’avait jamais insisté pour en avoir un également.
Quand Caroline mourru en couche, le 21 aout 2007, Adrienne vit là un signe du destin, une date maudite « 21/08 » C’était également un 21 aout qu’elle avait définitivement perdue la possibilité de devenir une pilote de chasse. La disparition de son amie la laissa presque sur le carreau, aussi durement que son accident à l’époque. Mais heureusement, Bastien fut la pour la soutenir. Une aide indispensable, qui l’aida à tout surmonter. Le couple se soutint mutuellement durant cette épreuve et c’est ensemble qu’ils prirent la décision définitive de ne jamais avoir d’enfants. Ils joignirent le geste à la parole, l’un comme l’autre se fit stériliser afin qu’il n’y ait pas d’accident et de risque d’Adrienne ne meurt comme ça.
Le tigre de papier : 2008
En mars 2008, Bastien demanda Adrienne en mariage, de la façon la plus belle qu’il soit pour la jeune femme. Il se contenta, un matin, de laisser un petit écrin sur le tableau de bord du « phénix » avant de partir travailler. Une demande spéciale pour une femme spéciale, ce geste, cette demande, qu’elle accepta fit presque fondre le cœur d’Adrienne. Dans cette façon de faire, elle voyait le respect profond de son mari envers sa passion et de l’importance que ça occupait dans sa vie.
Mais la vie est à la fois faite de bonheur, comme de malheur, et cette année 2008 fut marquer par le départ de son fiancé pour l’Afghanistan. Quelques semaines après avoir fait sa demande, son régiment fut envoyé dans ce pays pour épauler les unités de la légion étrangère sur place. Les hélicoptères de l’ALAT étant particulièrement utiles sur ce terrain, il était normal qu’il y aille.
Onze ans plus tard, elle se rappelle encore de la scène avec précision. Elle rentrait d’un vol de routine, une simple série de loopings et de tonneaux pour tester le nouvel équilibre de son appareil. Quand un de ses rampants, un des mécanos au sol, vint la trouver pour lui dire que le commandant de la base d’Orange voulait lui parler de toute urgence. Elle se rappela qu’on lui avait dit d’y aller dans sa tenue de vol, que ça ne pouvait pas attendre. On était le 3 juillets 2008. Le colonel qui l’avait contacté, elle avait oublié son nom maintenant, mais elle se souvenait encore de son ton dépité. Au téléphone, il lui annonça que l’hélicoptère de Bastien avait été abattu. Lui et son copilote avaient été exécuté par les talibans, une balle dans la tête alors même qu’ils étaient encore coincés dans la carcasse de l’appareil.
Cette nouvelle porta un coup très dur à Adrienne, qui eut beaucoup de mal à passer son deuil. Elle était moins choquée par la façon dont il était mort que par celle-ci. Il était militaire, il connaissait les risques. Mais en tant que pilote, elle en savait quelque chose, il pensait que leur mort viendrait par la main d’un congénères, à l’issu d’un formidable combat tournoyant, pour défendre la France. Adrienne était simplement horrifiée par le fait qu’il soit mort d’une balle dans la tête, sans pouvoir se défendre.
Après cette annonce, elle rentra chez elle, passant la bague qu’elle avait au doigt sur une chaine, avant de l’accrocher à son cou. Le seul bijou qu’elle acceptait de porter maintenant…
Intermède sur la Volga : 2009
Comme pour la mort de Caroline, sa thérapie passa par le vol et les compétitions de voltige. Elle commençait vraiment à se faire une réputation dans le milieu, si bien que maintenant, elle était invitée dans des pays étrangers. Adrienne passa les six premiers mois de 2009 en Russie, elle avait reçu une offre de la part d’une la cheffe d’une escadrille de voltige. Un petit nombre de femmes qui volaient exclusivement entre elle, portant les couleurs d’une célèbre escadrille soviétique. Les night witch, c’est au sein de cette équipe que la Française réussi à se remettre de la mort de son fiancé. Elle apprit également le russe, un peu et surtout du vocabulaire aérien. Mais elle sait très bien jurer maintenant.
A son arrivée en Russie, elle troqua le « phénix » pour un nouvel avion, un Yak -50 appelé « Normandie ». L’avion offert par son père prenant enfin une paisible retraite après des années de bons et loyaux services. Il trouva sa place dans un hangar en France, et y resta jusqu’à ce qu’Adrienne déménage aux États-Unis.
Adrienne perfectionna ses techniques et appris de nouvelles manœuvres, se perdant littéralement au commande de son appareil, oubliant parfois de manger ou de dormir, cherchant à perfectionner ses techniques et à être au même niveau que ses consoeurs.
Sous l’influence de ses camarades russes, elle devient de plus en plus téméraire, poussant son appareil à la limite et n’hésitant pas à dépasser celles de son corps. Pourquoi vivre cette vie en Russie, alors qu’elle aurait certainement pu faire la même chose en France ? Oublier, elle voulait simplement oublier Bastien et pouvoir avancer, ça passait par le fait d’aller dans un autre pays. De plus, elle se disait également qu’accepter de travailler à l’étranger pourrait aider à la faire connaitre. Elle n’eut pas totalement tort, car l’année suivante, elle fut invitée à participer à un prestigieux meeting dans le Wisconsin.
Le défi : 2010
Le meeting d’Oshkosh, était un des plus grands meetings du monde, il rassemblait pendant plusieurs jours des centaines d’avions. Il y avait de tous, des vols historiques, des acrobaties, des reconstitutions. Des avions de tous les âges et de tous les types rassemblés pour le plaisir des fans. Adrienne et les night witch y furent invitées, provoquant un raz de marée d’attention sur elles. Le milieu de la voltige étant assez machiste, il y avait très peu de pilotes femmes et encore moins d’équipe uniquement féminine.
Un soir, après une journée dans les airs, les witchs partagèrent un repas avec une équipe de pilotes américain. La conversation porta très clairement sur les mérites comparés de leurs avions et de leurs capacités à voler, sur fond de remarque sexiste. Excédée et piquée dans sa fierté, Adrienne n’hésita pas à mettre au défi n’importe qui dans un duel aérien.
Son défi ne tomba clairement pas dans l’oreille d’un sourd. Quelques semaines après le meeting, elle reçut un mail de la part du Danniel Folley, celui-ci l’invitait à venir lui rendre visite chez lui, dans le Nevada. Il tenait une entreprise ayant transformée des avions de voltige en chasseurs équipé de laser infra-rouge et de récepteurs sur la carcasse. Si deux pilotes souhaitaient régler un compte, se prouver qui était le meilleur, c’était l’endroit idéal. Amusée par l’audace de l’américain. Adrienne accepta sa proposition et se rendit alors aux USA pour corriger ce pilote de chasse trop présomptueux.
Daniel, ou Dany, comme il voulait qu’on l’appelle était radicalement différent de Bastien, il était très fier de son pays, de ses avions et de ses capacités de pilotes. Cependant, il y avait un grand respect de sa part envers Ady, comme il s’appelait, durant toute la durée de son séjour, il ne cacha pas être attiré par elle. Ses approches furent d’autant moins subtiles quand elle gagna le jeu à trois reprises. alors que ne le lui gagna que deux fois. Ce défi, issu de la fierté de deux pilotes plus chauvin l’un que l’autre eut au moins le mérite d’aboutir sur une chose : une solide attirance l’un pour l’autre.
Adrienne s’est mise à respecter et à apprécier cet homme qui l’avait venir à ses frais d’Europe pour simplement disputer une compétions amicale. Alors qu’elle se préparait à rentrer chez elle, Dany lui fit une proposition : qu’elle vienne travailler dans son entreprise. La Française hésita assez peu, attiré par cet homme et par le poste qu’il lui proposait. « Jouer » au chasseur, c’était ce qui se rapprochait peut-être le plus de son rêve. Voler, encore et toujours voler.
Ady « Castle » : 2010-octobre 2015
Les cinq dernières années de la vie d’Adrienne avant la fin du monde furent rythmées par la compétition et la vie dans l’entreprise de Dany. Dans le désert du Nevada, elle servait de co-pilote à de jeunes riches pour qu’ils puissent s’amuser à jouer au chasseur. Ou alors elle prenait les commandes d’un de ces avions, pour livrer un spectacle de combat comme on en voyait rarement. Adrienne adopta le nom de scène « Ady Castle » bien plus facile à prononcer qu’Adrienne De Castel pour un américain moyen.
Car si elle vivait maintenant aux USA, qu’elle avait vécu en Russie, Adrienne ne reniait pas ce qu’elle était ni ses opinons. Elle restait persuadée de la supériorité de son pays dans toute son histoire, elle aimait la France pour toutes ses qualités et tous ses défauts. Mais, pourtant, elle aimait Daniel, elle aimait son travail et le ciel du Neveda. Mais dès qu’elle touchait terre, elle détestait la nourriture et les voitures américaines. Une vie assez contradictoire pour elle, mais pourtant elle s’y plaisait. Pour dire, elle avait même fait venir « Phénix » aux USA. Considérant qu’elle devait l’avoir avec lui, qu’aucune création américaine ne pourrait jamais égalé un avion Russe ou Français
Sa relation amoureuse avec Daniel n’avait pas grand-chose à voir avec ce qu’elle avait connu chez Bastien. Là où feu son fiancé était chaleureux et sûre de lui, Daniel avait une sorte de suffisance glacée dans le regard, il se montrait plus cassant, plus froid, il suintait une éducation très rigide, presque autant que celle d’Adrienne. Mais comme Ady, dès qu’il était aux commandes d’un avion, dès qu’il tombait sur un autre pilote, alors il devenait une sorte d’agneau. Les deux refusèrent de se fiance, arguant que ce serait un déshonneur pour eux de se marier à un étranger, alors même qu’ils partageaient une relation amoureuse et professionnelle qui les comblait mutuellement.
Mais si c’était aussi simple… Il a fallu qu’elle soit en démonstration à Vancouver, bien loin du ciel clément du Nevada. Elle se souvient bien de ce jour, de ce 15 octobre 2015.
Post-apocalypse
Ce matin-là, Adrienne était partie pour un petit warm-up de son avion. Elle se trouvait dans un petit aérodrome, tenu par une connaissance de Dany, dans les alentours de Vancouver. Celui-ci avait organisé une sorte de rencontre privée entre plusieurs pilotes, un petit meeting privé, sans public, simplement pour le plaisir de manœuvrer ensemble et de passer de bons moments autour d’une bière. Le temps était assez clair, le vol en lui-même ne dura pas très longtemps, il était à peine dix heures quand elle gara son avion dans le hangar principal. C’était une journée somme tout banale pour Ady, elle passerait le reste de la matinée à discuter avec les autres du plan de vol, ils mangeraient tous et puis passerait le reste de la journée en vol… une vrai colonie de vacance.
Tout ça aurait pu être une journée tout à fait normale, mais en réalité, ce fut le début de la fin... Un des autres pilotes, qui effectuait aussi un warm up crasha son avion à atterrissage. Ady s'en souvient encore, elle était en bord de piste quand s'est arrivé. Elle avait vu l'avion se retourner et se désintégrer sous le choc. Elle, Dany, tous s'étaient précipités pour sortir le pilote avant que l'avion ne s'enflamme. Leur ami, un québécois se rappelait Adrienne avec ironie, avait de graves blessures, des lacérations sur les membres, le visage à moitié brûlé par une projection d'huile, du sang partout. C'était effroyable... Il mourut à peine quelques minutes après qu'il fut sortit de l'avion. Evidemment, ils prévinrent les autorités, du moins, les pilotes tentèrent de le faire... Jamais ils n'eurent de réponses...
Il fut question pendant un moment d'emmener le corps du quebécois à la ville la plus proche, à l'aide d'un des avions... Mais la question fut rendue caduque par l'évènement le plus marquant dans la vie d'Adrienne, depuis son accident d'avion. Le québécois s’était relevé, d'abord hagard, il erra en gémissant quelques instant avant de se précipiter sur la personne la plus proche de lui..Dany. A ce moment-là, Ady était penchée sur une carte, à l’autre bout de la pièce, quand elle a vu son compagnon se faire mordre à la gorge avec sauvagerie. Adrienne resta interdite en voyant ça, se contentant de se figer dans un coin. Dans les airs, elle n’avait pas peur d’aller de l’avant, mais la vue du sang et les cris de Dany lui griffèrent l’esprit. Finalement, un autre de leurs amis les sépara réussissant à enfermer l’agresseur dans une pièce.
Ady se porta au chevet de son compagnon, mais celui-ci ne semblait pas la reconnaître alors qu’elle le serrait dans ses bras. Ils tentèrent d’arrêter l’hémorragie, mais finalement Dany mourut dans les bras d’Adrienne… Il ne fut pas le dernier ce jour-là. Car les pompiers ne virent finalement jamais et quand Daniel se releva pour agresser tout le monde, ne reconnaissant personne. Tous ceux qui furent mordues en moururent. Ce fut progressif, pas immédiatement... mais tous ceux mordus par Dany commèrent par avoir de la fièvre, des tremblements, comme une grosse grippe. Puis, ils commencèrent tous à décliner, à perdre des forces. Tous pas au même rythme d'ailleurs... mais il n'eut aucun survivant. Eux aussi finirent par se relever, les uns après les autres, et à s'en prendre à tous le monde sur l'aérodrome.
Adrienne prit alors la décision courageuse de s’enfuir, seule… Ce n’était pas militaire, pas courageux, pas digne d’une française, mais elle venait de perdre son petit ami, elle l’avait vu mourir, se relever et tuer tous ceux présent. Sa lâcheté lui avait au moins sauvée la vie… pour le moment.
Décembre 2015 : Bellingham : Stay safe :
Le camp de réfugier de Bellingham abritait 150 personnes au début, mais maintenant il ne restait plus qu’une poignée de militaires, de plus en plus agressif et quelques femmes pour faire le ménage. Ady n’était vraiment pas satisfaite de cette situation, cependant elle devait faire avec. Vivre en faisant le ménage était toujours mieux que de mourir dehors, violée ou pire. Ici au moins, il n’y avait pas de dévoreurs, c’est comme ça qu’Ady appelait les zombies, elle n’en parlait qu’en ce terme français. D’après elle, le terme « rôdeur » ou « Zombie » ne rendait pas justice à la brutalité de ces créatures.
Il n’y avait que six femmes au totale dans le groupe et une seule trouvait grâce aux yeux d’Adrienne. Une ukrainienne d’environ son âge ; avec des yeux de glace. Elles avaient un peu conversé en langue cyrillique, ça les avait quelques peu rapprochés… De là à dire qu’elles étaient amis, non, loin de là. Mais au moins, elles pouvaient parler l’une avec l’autre et se soutenir mutuellement.
17 mars 2016 : Bellingham : Take a french leave.
Dans la nuit du 17 au 18, Adrienne avait entendu des bruits de pas et des caisses qu’on trainait. Puis finalement, le bruit des deux derniers véhicules militaires. Dans la noirceur, elle s’était levée pour aller voir ce qu’il se passait. Voyant avec horreur que les militaires les avaient abandonnés, avec presque aucune ressource. Eau, essences, nourritures, munitions. Médicaments. Il ne restait presque plus rien d’utile ! Tout ce qu’elle trouva fut un pistolet posé sur une table… le chargeur plein. Mais c’était tout.
Adrienne s’en empara et alla réveiller le reste des survivants. Il ne restait plus que sept personnes dans le refuge, sur les 150 qu’ils étaient au début. Très peu de ressources et très peu de compétences… Au-delà même de la fuite des soldats et de cette politique de terre brûlée, ce qui la blessait le plus dans cette histoire c’est qu’Oxana soit parti avec les militaires. Car c’était bien la seule femme qui manquait à l’appel ce jour-là, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Pourtant, au fond d’elle, elle ne pouvait pas lui reprocher de s’être enfuit. Elle-même n’avait-elle pas fuit l’aérodrome en octobre ? En abandonnant tout le monde sur place ?
La française regarda ses derniers compagnons de survie et décida qu’elle aurait certainement de meilleurs chances en faisant équipe avec eux. Sans avoir la carrure d’un leader, ni même l’envie de le faire, sans réelle assurance. Elle chercha quand même à les rassembler et à les convaincre qu’il fallait rester ensemble pour survivre aux nouvelles épreuves qui allaient se présenter. La faim et la mort risquaient de les prendre, mais par le sang de ses ancêtres, elle ne comptait pas se rendre et accepter un destin aussi sombre.
29 juin 2016 : Bellingham : Farming simulator
Le petit groupe s’était assez difficilement adapté à leur nouvelle vie, cependant, ils s’en étaient pas trop mal sorti. Il n’y avait pas eu de départ ou de morts supplémentaires. Comme ils étaient peu nombreux, les décisions pouvaient se faire de façon collégiale et le groupe commençait à construire quelque chose. Dans le refuge, il y avait maintenant de nouveaux des réserves, quelques armes et même une sorte de serre.
Pas question d’électricité évidement, ni même de confort élaboré, mais au moins ils étaient en sécurité et avaient de quoi manger. Adrienne ne tenait pas réellement le lead de ce groupe, mais pourtant, on s’en remettait souvent à elle pour faire tel ou tel choix. C’était un poids qu’elle vivait assez mal en réalité. Bien que son père ait toujours parlé de ce que ça faisait d’avoir des gens sous ses ordres, elle n’en avait jamais compris le poids. Maintenant elle comprenait et elle n’aimait pas ça.
Décider où aller chercher, qui envoyer, établir des plans pour le futur… Même avec le recul, Adrienne ne comprenait pas pourquoi le groupe s’en était remis à elle. Après tout, elle ne s’était jamais montré très chaleureuse, ni même très intéressée par les autres. Au point que maintenant, elle avait oublié leurs noms et même leurs visages… C’était dire à quel point commander n’était pas fait pour elle. Elle, qui n’avait jamais mis en danger que sa vie… et celle de certains clients voulant monter dans son avion. Mais sinon, jamais elle n’avait eu à commander et à risquer la vie des autres par ses actions.
2 janvier 2017 : Skagit : Ace in exile.
En dépit de la bonne volonté d’Adrienne, la vie dans ce groupe commençait à lui peser. Plus d’un an à devoir vivre avec ces gens, à supporter une situation qu’elle ne pouvait pas supporter, alors qu’elle n’avait personne à qui parler, personne digne d’intérêt pour elle. Elle se souvient que la personne la plus proche d’elle était une simple employée de fast-food ! Alors qu’Ady était une pilote reconnue dans son monde et qu’elle avait fait une prestigieuse école ! Non… un matin de janvier, Adrienne décida qu’elle en avait assez.
Profitant de la neige et donc du gèle des dévoreurs, elle quitta le camp et décida de prendre pleins sud. Son but était de rentrer dans le Nevada, il pouvait paraitre stupide, mais c’était la seule chose qu’elle voulait. Il y avait un petit aéroport à Skagit, avec de petits avions. Poussée par une sorte d’espoir vain, elle décida de s’y rendre, pour trouver un appareil et rentrer plus rapidement dans le seul endroit de ce maudit pays, pour lequel elle avait un minimum d’affection. C’était peut-être idiot, mais c’était un but qu’elle s’était fixée et elle ne comptait pas l’abandonner.
Lorsqu’elle arriva à l’aéroport de Skagit, elle fut d’abord agréablement surprise de l’état de la piste, en bonne état, quelques débris et bout de verdure. Rien qui pourrait la gêner si elle devait l'utiliser.. Dans un des hangars, elle trouva un appareil monomoteur qui semblait en bonne état, un classique Cessna 172. Et bien qu’il ne démarre pas quand elle l’alluma. Adrienne ne perdit pas tout de suite espoir ni même son sourire. Elle se dit que c’était une pilote avec des bases en mécanique, elle serait certainement capable de s’occuper de ça ? Même si ça prenait du temps, au pire, qui viendrait l’embêter ici ?
Elle avait de la place, une ville relativement épargnée pour se proccurer des ressources et elle était dans un environnement qu’elle adorait. Ce serait l’endroit parfait où passer quelques temps avant de rentrer finalement dans le sud… Mais rien n’est jamais aussi simple ?
4 septembre 2017 Skagit : No bullets fly
Adrienne était assise en tailleur devant l’hélice de l’avion, elle regardait son reflet et parlait, de tout et de rien avec l’avion. Neuf mois qu’elle s’était installé là pour espérer le réparer et décoller avec. Mais quelle utopie de penser qu’elle aurait pu faire ce travail de rampant ? Franchement, elle s’en voulait énormément de s’être crue capable de réparer un avion à elle seule ? Sans formation mécanique réelle, sans outils, sans rien ! Au début, ça allait, elle avait méthodiquement examiné les possibilités de pannes, pensant que ça serait un petit problème de rien du tout. Mais non !
Courant du mois de février, il lui était apparu que c’était bien plus grave que ça… si cet avion était encore dans le hangar, c’est simplement qu’il était en attente de réparations… Une des pièces majeure du moteur étant brisée. Dans l’impossibilité de pouvoir la remplacer, sans endroit où aller, sans but. Adrienne avait décidé de trainer un peu sa misère à Skagit. La ville était presque déserte, il faut dire qu’elle ne présentait pas beaucoup d’intérêt alors qu’il y avait de plus grandes villes au nord et au sud.
Mais plutôt que de s’installer dans une maison, Adrienne avait décidé de continuer à squatter le hangar, à attendre et à survivre comme elle pouvait. Se rendant régulièrement dans une des maisons de la ville pour trouver sa nourriture et rentrer manger. Mais alors qu’elle parlait à son reflet déformée. Il eut des bruits de pas dans son dos… Finalement des gens s’étaient enfin décidé à explorer le vieux aéroport. C’était un groupe de trois hommes et deux femmes, armés de fusils d’assaut. Pas du genre commode. Mais le contact passa plutôt bien entre eux et Adrienne… il faut dire que presque neuf mois sans parler à personne d’autre que son reflet. Même la Française était contente de voir quelqu’un d’humain et vivant. Pour la première fois depuis très longtemps, elle sourit à quelqu’un qui n’était pas un pilote.
14 mars 2018 : Camano Island : The last stand
Le groupe qui avait exploré l’aérodrome appartenait à une petite communauté située bien en sécurité sur l’ile de Camano… Une seule route pour y accéder, de larges espaces pour élever et cultiver. De la sécurité à défaut d’un grand confort. Le groupe était assez grand, très hétéroclite, composés de survivants de divers groupes. L’accueil qu’elle reçut fut à la fois chaleureux et très clair, si elle voulait rester avec eux, elle devrait se montrer utile. Au moins c’était quelque chose de clair et Ady appréciait cet état d’esprit. Tout comme elle apprécia de ne pas avoir à commander ou à prendre de décisions particulières.
Adrienne n’avait pas de compétences particulières, si ce n’est ses connaissances en mathématiques, ses talents de pilotes et une bonne vue (d’un œil du moins). Etrangement, ce qu’elle savait faire la prédisposait à une faire une tâche que j’avais elle n’aurait imaginé faire durant toute sa vie. On l’envoya aider à la menuiserie, ses mains très sûres étaient adaptée à la manipulation et à la précision de ce travail. Ses compétences furent également misent en avant pour aider à calculer certaines constructions. On était bien loin des vecteurs et des équations complexes qu’elle avait pu apprendre à saint-cyr, mais au moins elle s’occupait. A défaut d’autre chose.
Pour Adrienne, c’était peut-être une sorte de dernière chance de faire mauvaise fortune bon cœur, en dépit de tout son passé et de ses convictions, elle voyait peut-être ici un moyen d’assurer sa survie à long terme…
31 aout 2018 : Camano Island : White Death
La vie commençait doucement à se faire à Camano, c’était le plus souvent très paisible, avec des journées sans réelles intérêts. Se lever, manger, aller travailler dans tel ou tel endroit et dans tel ou tel domaine. Parfois accompagner un groupe dehors pour explorer. Au fils des mois, Adrienne s’était fait son trou dans la communauté. Elle continuait évidement à travailler à la menuiserie et un peu partout où on lui disait d’ailleurs, mais on avait remarqué également une chose chez elle.
Ce matin du 31 août, on l’entraina dans un endroit un peu isolé de l’ile pour lui donner une formation accélérée sur le maniement des fusils. Adrienne avait fait son service militaire presque 25 ans plus tôt et n’avait jamais retouché un fusil depuis, elle n’avait d’ailleurs jamais touché une seule arme avant de récupérer le pistolet laissé par les militaires en 2016… Dans son souvenir, elle n’était pas une mauvaise tireuse, mais la formation des appelés laissait souvent à désirer dans ce domaine et elle n’avait jamais pu réellement prendre conscience de ses capacités dans ce domaine.
En effet, depuis le début de l’épidémie, Adrienne n’avait simplement jamais appris à utiliser correctement son arme. Les rares fois où elle avait tiré c’était pour éclater la tête d’un zombie à bout portant. Mais ce jour-là, elle se rendit compte qu’elle n’était pas une mauvaise tireuse du tout. Pas exceptionnelle, mais pas mauvaise. En particulier avec un long fusil et quand elle pouvait se poser. En effet, de son bon œil, elle avait une excellente vue, ses mains ne tremblaient pas et comme elle savait rester calme, ça la rendait très précise... de l'oeil droit.
En effet, myope de l’œil gauche et sans la possibilité de se procurer des corrections, Adrienne est simplement incapable de tirer des deux yeux ouverts ou de l'oeil gauche. Ce qui lui a déjà posé problème et ce qui pourra certainement lui poser problème à l'avenir.
Evidemment, ça ne valait que pour les tirs posés et dans une situation calme, mais elle avait au moins un autre talent que de bien couper les planches. Pas une vie idéal encore une fois, mais au moins elle n’était pas en train de mourir de faim…
30 aout 2019 : Camano Island :The attack of the dead men
Le soleil commençait à se coucher doucement à l’ouest, Adrienne était de garde sur la palissade bloquant l’accès à l’ile. Le fusil à l’épaule, elle guettait les possibles intrus et dévoreurs. Plus loin, sur un autre mirador, il y avait un autre survivant. A eux deux, ils assuraient la surveillance de l’entrée de l’ile. C’était assez simple, il n’y avait qu’un seul accès routier, barré par une solide barricade de voitures et de bois. Attentive et concentrée, Adrienne les entendis d’abord, avant de les voir apparaitre au loin. Des dévoreurs, d’abord quelques-uns, puis de plus en plus… Une horde.
L’alerte fut immédiatement sonnée et tous ceux qui savaient manier une arme furent mobilisés pour affronter la menace. Adrienne se souvient encore de la fusillade ayant éclatée, les détonations sans fin, le bruit, les oreilles qui vrillaient, son épaule qui s’engourdissait tant son fusil venait taper dessus. A ses pieds, il y avait des dizaines de douilles, son fusil fumait tant le canon était chaud… Les dévoreurs tombaient par dizaines mais la marée finit par atteindre les barricades et commença à faire pression dessus. Une forme de panique s’était installée dans le camp, des gens commençaient à abandonner leur poste pour fuir vers le sud de l’ile. Mais ils y seraient piégés de toute façon. Adrienne resta à son poste, tirant méthodiquement sur les morts, jusqu’à ce qu’elle tombe à court de munitions.
C’est seulement à ce moment-là qu’elle se décida à abandonner aussi son poste. Une décision qui lui sauva certainement la vie, car quelques minutes plus tard, le bois de la palissade se rompit. La marée de mort se déversa sur les survivants, et dans l’ile. Adrienne ne sait toujours pas comment elle a fait pour s’en sortir, même encore maintenant. Elle se souvient s’être cachée dans une maison et d’avoir attendu… longtemps. De n’être sortie qu’à l’aube et qu’elle avait presque marchée au hasard, évitant autant qu’elle pouvait les dévoreurs.
Sans se retourner, elle quitta l’ile et retourna à sa solitude et à l’errance, espérant ne pas mourir d’une façon brutale.
23 janvier 2020 : Everette : Angel Calling
Elle était seule… depuis le mois d’aout, elle parcourait l’état à la recherche d’un endroit où se poser, d’une petite communauté où elle pourrait survivre. Le passage de la horde l’avait profondément marquée, même maintenant Adrienne ne comprenait pas comment ni pourquoi elle était encore en vie alors que ce n’était pas le cas de tant des siens. En dépit du fait qu’ils soient américains, leur groupe était en phase de reconstruire quelque chose, une sorte de nouvelle société structurée à laquelle Adrienne aurait aimée participer.
Mais c’était une utopie maintenant, il n’y avait plus qu’elle, son fusil et la solitude. Elle rampait de nouveau, seule, sans but. Un jour, au milieu de la neige, elle croisa un inconnue, elle ne se souvenait plus de son visage… ni même de sa voix, tant elle avait froid. Mais cette personne lui avait probablement sauvée la vie ce jour là. En effet, il lui avait donné l’espoir de survivre en lui indiquant la direction de Seattle et le No Man’s Land. Un endroit où les gens solitaires tachaient de se rassembler et de reconstruire une societée… un endroit où elle pourrait trouver des gens pour survivre. Sans réel autre but de toute façon, elle décida de suivre le conseil de l’étranger, au pire, il ne pourrait pas lui arriver grand-chose de plus…
19 avril 2020 : Seattle : Screaming Eagle
Adrienne passa la porte du hangar avec méfiance… c’était donc ça le NML, cet endroit d’échange où les survivants tentaient de reconstruire une société ? Ce n’était guère brillant, quand elle voyait tout ça. Des gens sales qui troquaient des boites de conserves contre des piles, Elle voyait ça et se demandait ce qu’elle faisait là… Après tout ce temps, pourquoi n’était-elle pas sur la côte est de ce maudit pays ? Pourquoi s’était-elle résignée à rester sur la côte ouest, alors même que sa seule raison de ne pas partir était maintenant morte ? Elle ne le savait pas vraiment non plus…
Mais ce n’était pas non plus du genre d’Adrienne de baisser les bras et de laisser tomber dans l’adversité. Bien que ça ne soit pas son pays, pas un beau pays, elle croyait dure comme fer qu’un gouvernement central devait reprendre les reines de ce chaos contrôlé qu’elle voyait sous ses yeux. En fait, c’était pour ça qu’elle ne tourna pas les talons. Un début de société ne demandait pas mieux qu’à être gouverner avec efficacité pour donner le meilleur de soit même. Elle allait chercher le groupe qui incarnerait le mieux cet idéal et elle le rejoindrait. Ce serait certainement plus honorable que de mourir seule, de faim, ou devoir faire des choses comme vendre son corps. De toute façon, qui voudrait d’une femme de 44 ans, affublés de tatouages d’avions sur le corps et avec des cicatrices.
L’ancienne pilote se dirigea vers un étal, voir si elle pouvait trouver de la nourriture en échange d’une vielle bouteille de vin…
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time to met the devil
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Re: Indicatif radio: Adrienne De Castel
Dim 7 Juin 2020 - 20:31
Encore. Toi.
Looking up at all
thefireflies in the skies
the
ANAPHORE
- Jude Lim
- Administratrice
Sainte Licorne
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Re: Indicatif radio: Adrienne De Castel
Dim 7 Juin 2020 - 20:32
Bienvenue parmis nous mademoiselle !
You will learn
It's not our precious virus that makes you, it's not who you kill or who you screw... It's the heartbreaks... The bigger... The better... and I know better than any of us.
- Cole Quinto
The Guardians
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Re: Indicatif radio: Adrienne De Castel
Dim 7 Juin 2020 - 22:46
18è compte et le code du règlement n'est pas bon je ne te félicite pas !
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Re: Indicatif radio: Adrienne De Castel
Lun 8 Juin 2020 - 2:54
Allez, avoue, tu peux plus te passer des marrons !
R'bienvenue !
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Re: Indicatif radio: Adrienne De Castel
Lun 8 Juin 2020 - 18:57
Ouuuuh, y'a du potentiel dans le coin.
Française et xénophobe, tu cumules les handicaps dès le départ, je reconnais la prise de risque et le masochisme
Amuse-toi bien avec ce 6 .. 7... enfin avec ce nouveau compte et au plaisir (ou pas) de rp avec ta miss
Française et xénophobe, tu cumules les handicaps dès le départ, je reconnais la prise de risque et le masochisme
Amuse-toi bien avec ce 6 .. 7... enfin avec ce nouveau compte et au plaisir (ou pas) de rp avec ta miss
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