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I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

Mer 17 Juin 2020 - 0:15


ARIZONA SPENCER WINSLETtell me more about you

prénom(s) : Arizona, Spencer
nom : Winslet
date de naissance : 15/09/1979
âge : 41 ans

ville de naissance : Ketchikan, Alaska
métier : Instructrice à l'US Army
groupe : The Remnants

avatar : Sophia Bush

what i am

qualites
Loyale
Déterminée
Rigoureuse
Combative
Réfléchie
Compétente
defaults
Rancunière
Froide
Tatillonne
Carriériste
Intransigeante
Autoritaire
Equipement & détails physiques :
Physiquement, Arizona n'a rien de bien particulier. Elle n'est pas très grande, ne mesurant qu'un mètre soixante-trois pour un poids de 49 kilogrammes. Il est certain que ce n'est pas de par sa carrure qu'elle se fait respecter. Ses cheveux sont châtains et coupés un peu au dessous de ses épaules. Deux yeux bruns et sombres lui font avoir un regard perçant et dur, en totale adéquation avec son caractère. Elle possède un seul tatouage, sous le sein gauche, avec le nom et le numéro de son régiment. Arizona possède également un second trou au lobe de son oreille droite, un piercing qu'elle s'était fait à l'adolescence. Elle porte d'ailleurs toujours une paire de boucles d'oreilles qu'elle garde précieusement, ces dernières lui ayant été offertes pour sa promotion au grade de Colonel par son père la dernière fois qu'elle l'a vu. Autour de son cou, la jeune femme garde toujours sur elle ses plaques militaires, ainsi que celles de son défunt compagnon, Adrian, qu'elle était allée récupérer en compagnie de June sur le champ de bataille au prix de la mise à mort du cadavre de l'homme.

En tant que cheffe de la sécurité du camp, Arizona porte donc toujours sur elle une arme à feu. Il s'agit d'un Desert Eagle calibre 50 lui appartenant depuis avant l'apocalypse. Pour ce qui est de l'aspect vestimentaire habituel de l'ancienne militaire, elle est généralement habillée de manière décontractée et assez peu féminine. Bien entendu, en de rares occasions elle accepte de revêtir des habits tels que des robes mais pour parvenir à un tel résultat il vaut mieux s'armer de patience et avoir beaucoup de courage. Très rares sont ceux qui peuvent se targuer de parvenir à un tel résultat.

Psychologie

Bien des gens diront d'Arizona que sa froideur n'a d'égale que sa loyauté. Que malgré ses airs implacables, la quadragénaire est un atout non négligeable lorsqu'on la compte dans ses rangs. Compétente dans ce qu'elle fait et ce qu'elle entreprend, la jeune femme n'est pas de ceux clamant que l'erreur est humaine. L'égoïsme, ne fait guère parti de son vocabulaire ni même de ses idéaux. Lorsqu'elle tient à certaines personnes, quand ces derniers ont su prouver leur valeur au regard clair de la brune, cette dernière sera présente pour eux quoi qu'il arrive.

La trahison la débecte cruellement, elle joue franc jeu avec ceux qu'elle côtoie, quitte à faire preuve d'une certaine autorité et d'une minutie trop poussée. Peu importe qu'elle puisse agacer ou paraître acerbe, elle se fiche de ce qu'on peut penser à son sujet dès lors qu'elle obtient le soutient de ses partenaires. Ce n'est pas grâce au regard des autres que l'on parvient à devenir quelqu'un et agir comme il le faut. Arizona est prête à se faire détester si cela peut permettre de sauver des vies. Carriériste avant tout, la fin du monde n'a guère changé sa vision de la chose: on ne survit pas en se laissant aller, ni en se contentant du minimum syndical. Pour s'élever il faut travailler, ne pas rechigner à la tâche et ne pas craindre de voir ses ongles saigner suite à l'effort. Sa détermination et sa rigueur vont de paire, ajoutant à cela sa combativité et vous obtenez un caractère bien trempé qu'il est difficile de contrer.

Winslet n'en est pas moins réfléchie, capable de peser le pour et le contre d'une situation en quelques minutes. Elle est apte à faire les choix qu'elle estime mieux pour tout le monde, passant outre les conséquences sur sa propre personne. Au delà, son intransigeance et son côté tâtillon ont tendance à la faire passer - aux yeux des autres - pour une femme trop ancrée sur ses positions, presque psychorigide. Une femme incapable de s'amuser ou de rire, trop glaciale et bien trop préoccupée par le rôle qu'elle a dans le Fort. Il n'y a pourtant plus que cela qui compte pour elle: son métier, ses aptitudes à protéger autrui, sa capacité à se relever des pires épreuves. Elle a perdu bien trop de gens par le passé pour ne serait-ce qu'imaginer se permettre de recommencer ces erreurs. Enfin, on la dit rancunière. Sachez que ce n'est pas une légende. Sans doute l'est-elle davantage encore depuis que son mentor et amant n'est plus de ce monde, prête à régler son compte au premier traître l'ayant meurtri.




Story of survival

Pre-apocalypse

Ma vie a débuté un douze mai. Celui de l'an mille neuf-cent soixante dix-neuf. Je suis née dans la ville de Ketchikan, en Alaska. Fille unique, mon père était un ancien militaire à la retraite chef de sa propre entreprise de sécurité et ma mère une femme au foyer. Je ne vois pas trop l'intérêt de vous raconter les premières années de ma vie. C'était plutôt basique à vrai dire. La seule chose qui venait faire de l'ombre au tableau était le fait qu'il n'était pas rare que mes parents s'engueulent. Ils attendaient généralement que je sois au lit, mais comme j'adorais me cacher sous ma couette avec une lampe de poche pour lire des livres en tous genres, je les entendais. Au fil des années, les disputes devenaient de plus en plus fréquentes, duraient plus longtemps. Mais cela n'a pas vraiment eu d'incidence sur mon implication à l'école ou ma vie sociale. En fait, avec le temps, mes parents s'étaient même mis à se livrer une sorte de concours pour savoir qui je préfèrerais. Cadeaux en veux-tu en voilà, règles allégées dès que je le demandais... En fait, j'avais tout pour devenir une sale gosse pourrie gâtée.

Quand j'ai eu douze ans, les choses ont dégénéré entre mes parents. Ils ont décidé de divorcer et moins de six mois plus tard ils l'étaient effectivement. C'est mon père qui a hérité de ma garde, étant donné que des deux il était le seul à travailler. Ma mère n'avait donc pas les moyens de s'occuper de moi. J'étais persuadée que cela n'allait pas changer grand chose dans mon quotidien, que j'allais continuer de voir ma mère et mes amis en vivant dans la ville où j'avais toujours vécu. Mais c'était sans compter sur une pseudo mutation de mon père. Il fallait qu'il quitte l'état, qu'il parte pour Washington histoire de redresser l'une des agences de sa boite. Et s'il déménageait, ça voulait dire que moi aussi. Adieu Ketchikan, bonjour Shelton. Je vais pas le cacher, dès le jour où j'ai posé le pied dans cette nouvelle maison, je l'ai détestée. Et peut-être que ce changement brutal a également eu une grosse influence sur mon comportement. Être la gentille fille essayant de faire plaisir à ses parents n'avait jamais rien changé. Cela ne les avait pas empêchés de s'engueuler du matin au soir, de faire leur concours débile pour grappiller mon affection, ni même de divorcer et encore moins de m'arracher à tout ce que j'avais toujours connu.

Je pense qu'on peut dire que j'ai vraiment donné du fil à retordre à mon père. En moins de temps qu'il en avait fallu pour qu'il s'en rendre compte, j'étais passé de la gentille gamine dont il était si fière à une véritable adolescente à problèmes. Au grand désespoir de mon paternel, je faisais ce que je voulais quand je le voulais. Le fait d'avoir passé des années à vouloir me gâter le plus possible ne jouait vraiment pas en sa faveur à ce moment là. Car il n'avait aucune sorte d'autorité sur moi. Les mauvaises fréquentations devenaient de plus en plus nombreuses, et de toute façon mon père était bien trop occupé à bosser pour vraiment s'intéresser à ce que je faisais. On va dire que l'école était devenu quelque chose de parfaitement secondaire à mes yeux. Et ce qui devait arriver... arriva. Il y a eu une première fois et ça aurait pu s'arrêter là sauf que... Non. J'ai arrêté de compter combien de fois est-ce que j'ai été ramenée à la maison par les flics. Heureusement pour moi, mon père avait suffisamment de relations pour que ça s'arrête là. Mais pas mes délits. Toujours mineurs, évidemment. Des tags, de la consommation d'alcool en étant mineure, et j'en passe. C'était jamais rien de grave, du coup malgré mon comportement mon casier judiciaire est toujours resté vierge.

A mes 18 ans, à la fin du lycée, j'ai eu mon diplôme de justesse. Un point de moins et j'étais bonne pour les rattrapages. Le seul problème c'est qu'avec mes médiocres résultats, je ne pouvais prétendre à aucune bourse d'étude supérieure. Moi qui voulais me lancer dans des études pour devenir architecte, j'ai bien dû me rendre à l'évidence. Sans bourse, impossible de payer ça. Alors du coup, j'ai tout simplement abandonné cette idée. Je voyais pas trop l'intérêt de m'accrocher à des rêves irréalisables. C'est à ce moment là que j'ai commencé à enchaîner les petits boulots. Faut dire que j'avais tellement pris l'habitude de ne pas respecter l'autorité de mon père que du coup, il n'était pas rare que je l'ouvre un peu trop face à mes employeurs. Caissière en supermarché, serveuse dans un dinner, caissière au cinéma, en station essence, et j'en passe. Je les ai vraiment cumulés. Au moins, ça me permettait d'avoir un peu d'argent en poche même s'il était assez rapidement dépensé. Je voyais pas trop l'intérêt de faire des économies.

Quand j'avais vingt ans, là je suis tombée des nues. On me soupçonnait d'être impliquée dans une affaire de vandalisme sur une boutique de prêt-à-porter où j'allais souvent. Alors, d'accord, j'avais déjà eu des soucis avec le propriétaire par le passé parce que j'avais tagué ses vitrines une ou deux fois, mais c'était pas pour autant que j'allais me mettre à tout casser chez lui et voler des trucs. Apparemment, sous prétexte que j'avais été vue fréquemment chez lui ces derniers temps, il se pouvait que je sois impliquée dans l'affaire. Du grand n'importe quoi. Enfin, faut dire qu'avec mes antécédents avec la police, ils avaient vraiment envie de me coincer cette fois-ci. J'étais un peu la "coupable parfaite" à leurs yeux. Alors ils ont insisté, ont cherché partout des indices pouvant me relier à la scène de crime. Sauf que j'avais vraiment rien fait pour une fois. Alors les charges à mon encontre ont rapidement été abandonnées par manque de preuves. Encore heureux! Le souci, c'est que cette histoire a certainement été le point d'orgue de la patience de mon père. Il était vraiment excédé par mon comportement et mes écarts de conduite qu'il devait supporter depuis presque dix ans. En soit c'est compréhensible, mais je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me mette face à un ultimatum. J'avais deux choix. Le premier était d'entrer dans l'armée, de suivre ses traces en espérant que cela puisse me mettre "du plomb dans la cervelle" comme il disait. Le second était de me retrouver à la rue parce que je n'avais absolument pas les moyens de me payer un appartement. Des petits boulots instables et aucune économie... C'était pas vraiment l'idéal pour espérer trouver quelque chose. Du coup, le choix n'en était pas vraiment un.

C'est en 2000, à 21 ans, que je suis donc entrée à l'armée. Fort Lewis, au sud-ouest de Tacoma. En toute sincérité, je n'étais vraiment pas convaincue que cela pourrait changer quelque chose. J'étais persuadée que, comme toujours, je serais hermétique à toute forme d'autorité et donc qu'il ne faudrait pas très longtemps avant que l'on décide de me réformer. En tout cas, ça paraissait logique. Mais bizarrement... ça a été le contraire. Alors bon, je ne vais pas mentir, les débuts ont vraiment été difficiles. Je continuais de jouer les fortes têtes et il n'est pas rare que j'aie été responsable de punitions de groupe. C'est pas vraiment ça qui m'a aidée à me faire des amis au début. Sauf que, comme dit, j'ai fini par me rendre compte que ces conditions de vie étaient certainement le meilleur moyen de canaliser mon énergie et mon besoin de me défouler. En fin de compte, j'ai découvert que ce qu'il me manquait le plus, depuis toutes ces années, c'était un cadre fait de règles strictes. Et malheureusement pour mon paternel, il n'était absolument pas en mesure de me fournir ça. La faute à toutes ces années de guéguerre puérile avec ma mère pour savoir qui serait mon préféré entre les deux quand j'étais gamine.

Si les premiers mois ont été très compliqués pour moi, certainement le temps que je parvienne à m'adapter à ce nouveau mode de vie, j'ai réussi à m'impliquer de plus en plus. A faire mes preuves. Et avec le temps, j'ai réussi à m'illustrer de plus en plus au sein de mon unité en devenant progressivement l'une des meilleures recrues. Qui l'aurait imaginé, n'est-ce pas? Puis, au bout d'environ un an, on m'a proposé de suivre une formation pour apprendre la conduite des blindés. J'ai immédiatement accepté. C'était loin d'être simple, mais j'avais un objectif précis. Faire, un jour, partie de l'une des huit unités Stryker de l'US Army.  tout cas, il en aura fallu du temps. Mais avec tout ça, j'ai enfin fini par faire la fierté de mon père en suivant ses traces et brillant dans ce domaine. Après tant d'années de querelles entre lui et moi, on a enfin réussi à resserrer nos liens. A vrai dire, on était même plus soudés que nous ne l'avions jamais été.

2003. Je me souviendrai toujours de cette année là. C'est la première fois que j'ai été envoyée sur le terrain. Au front. Une opération extérieur en Irak, au sein d'une unité Stryker. Malgré tous les entraînements et tout ce qu'on peut nous apprendre en formation, je me suis vite rendue compte que cela n'avait rien à voir avec la réalité de la guerre. Et les premiers temps ont été extrêmement difficiles. Un temps d'adaptation, certainement. Voir toutes les atrocités d'un conflit armé, ce n'est pas quelque chose que l'on est naturellement prêt à affronter. Et pourtant, comme tous les autres, j'ai été obligée de le faire. De me confronter au fait de devoir tirer sur des êtres vivants au lieu de simples cibles d'entraînement. De voir le sang gicler. Entendre les bruits des coups de feu et des explosions partout autour de soi. Ne dormir que d'un oeil, par peur d'être surpris en pleine nuit par un bombardement ennemi ou une attaque du campement. Voir mes frères d'arme mourir sous mes yeux, sans pouvoir rien y faire. Si quelqu'un ose vous dire qu'il n'a eu aucun mal à accepter ces choses là lorsqu'il est arrivé sur la première fois au front, c'est un menteur. Ou un sociopathe.

Le 13 décembre 2003, j'ai fait partie de l'opération "Aube Rouge". Si jamais cela ne vous rappelle rien, j'imagine que le nom de Saddam Hussein lui ne vous est pas inconnu. C'était lui, l'objectif de cette mission. Plus de 600 hommes -et femmes- de la quatrième division d'infanterie de l'armée américaine dépêchés pour l'arrestation de cet individu. Il se terrait dans un bunker sous-terrain. Je me souviendrai certainement toujours de l'apparence de celui qui est sorti du bâtiment. On aurait dit un vieil homme usé par des années de travail manuel, sans aucune once d'hygiène corporelle. Il ne résistait même pas, n'a pas cherché à lutter. Et même si beaucoup d'entre nous étions persuadés qu'il s'agissait certainement encore d'un leurre créé par l'un de ses sosies pour faire diversion, les analyses ADN ont prouvé que cette fois-ci nous le tenions.

Je suis pourtant restée en Irak jusqu'en 2006. La guerre n'allait pas s'arrêter sous prétexte que Saddam Hussein avait été capturé. Alors j'en ai eu, des occasions de voir des choses horribles. Mais avec le temps, c'était presque devenu quelque chose de naturel. De normal. Bien que je n'arrive toujours pas à accepter que ceux aux côtés de qui je servais puissent perdre la vie au combat. Quoi qu'il en soit, j'ai été rapatriée en Amérique cette année là, aux alentours du mois de juillet. En revenant, j'ai obtenu une promotion et suis passée au grade de Lieutenant. De fait, j'ai été affectée au commandement en second d'une compagnie de 130 soldats. Beaucoup de responsabilités pesaient donc sur mes épaules, mais je n'avais qu'une seule chose en tête. Ces marques, dans mon esprit, laissées par la perte d'un trop grand nombre d'amis. Par les horreurs auxquelles j'ai pu assister au cours des trois dernières années. C'est la raison pour laquelle je me suis fait, ce jour, une promesse. Celle de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger mes hommes.

Deux ans ont passé depuis que j'étais rentrée d'Irak. J'ai appris à composer avec mes nouvelles responsabilités qui accompagnaient forcément la promotion ainsi que le poste que j'avais reçu à mon retour aux Etats-Unis. Malgré tout, l'ombre d'un renvoi au front plânait toujours et ne m'enchantait absolument pas. Après avoir passé trois ans au front en Irak et malgré le rapatriement progressif des troupes, rien ne pouvait me garantir que je n'allais pas devoir y retourner à cause d'un changement subit des conditions là-bas. Avec ce que j'y avais vu et vécu, je n'avais vraiment aucune hâte de retourner au front. Bien qu'il s'agisse d'une éventualité plus que probable, au vu de ma position.

Comme s'il avait suffit que je songe de plus en plus au fait que je n'avais aucunement hâte d'être renvoyée en opération extérieure, c'est la même année -en 2008 donc- que j'ai été déployée avec ma compagnie en Afghanistan. En un sens, mon souhait avait été respecté. Je ne suis pas retournée en Irak. Douce ironie, n'est-ce pas? Je ne vais pas m'amuser à vous faire le détail de tout ce qui a bien pu se passer là-bas. Personne n'en a envie, croyez moi. Mais ce que je peux vous dire, sans trop me jeter de fleurs non plus, c'est qu'une nouvelle fois j'ai démontré que je savais m'illustrer de par mes capacités sur le terrain, mon professionnalisme et mon efficacité. Ce ne sont pas mes mots, mais ceux de mon supérieur. Je n'ai pas un melon si énorme, rassurez-vous.

Quoi qu'il en soit, au bout de quelques mois, au début de l'année 2009, j'ai été en quelque sorte promue de force à un grade supérieur. J'ai obtenu celui de Capitaine, suite à la mort de mon supérieur. De fait, je suis devenue commandant de compagnie à sa place. Qui d'autre pour reprendre son flambeau que celle qui était son second depuis des années déjà? Celle qui avait déjà la confiance de ses hommes et qui s'était jurée de ne jamais les abandonner? Iil s'agit certainement de l'une des plus grosses difficultés de la guerre. Nous n'avions jamais le temps de faire notre deuil. Il fallait réagir rapidement, et agir encore plus vite.

Quelques mois à peine après que je sois passée au commandement de la compagnie, à la fin de l'année 2009, je pouvais me targuer de n'avoir perdu que peu d'hommes. Nous étions 130 en arrivant au front, et à présent nous étions encore 107 dont 18 hommes rapatriés pour blessure. Contrairement à beaucoup d'autres, la vie de chaque soldat avait une valeur à mes yeux. Et j'aurais été prête à me sacrifier pour chacun d'eux. Alors que nous nous trouvions dans une ville semblant déserte, nous avons été pris dans un guet-apens. En voyant des enfants, instinctivement nous avions pensé qu'il fallait les mettre à l'abri, s'assurer qu'ils n'étaient pas en danger. Pourtant ils ne servaient que d'appâts. De justesse, et surtout par chance, j'ai repéré un sniper sur les hauteurs de l'un des bâtiments à cause d'un scintillement dû au reflet du soleil dans sa lunette de visée. Immédiatement, j'ai compris ce qu'il se passait, et j'ai donc ordonné le repli. Cinq hommes ont péri pendant la fuite. Mais à mes yeux, cela n'était rien d'autre qu'un échec. J'aurais dû me douter que quelque chose clochait. Comprendre que cela n'était pas normal que cet endroit soit désert. Non seulement j'avais perdu des soldats ce jour là, mais en plus nous avions dû prendre la fuite.

Au début de l'année 2010, suite à mes exploits sur le terrain, on m'a offert une nouvelle promotion. Le grade de Lieutenant-colonel. Cependant, il était impensable pour moi d'abandonner ma compagnie au beau milieu d'une guerre. Cela faisait des années qu'ils étaient sous mes ordres, alors j'ai fait la demande d'obtenir l'autorisation de ne recevoir ce grade ainsi que les fonctions y étant associées qu'à mon retour de mission. Vu mes antécédents dans l'armée et le "palmarès" dont je disposais, ma demande a été acceptée à titre exceptionnel. Malheureusement, aux alentours de novembre 2011, j'ai été rapatriée de force aux Etats-Unis sans que je ne puisse rien y faire. J'avais été blessée par balle, celle-ci frôlant ma colonne vertébrale, en voulant protéger l'un de mes hommes. C'est, de fait, à ce moment là que ma promotion m'a été attribuée car je n'avais plus de "raison valable" de repousser encore son obtention.

Suite à cette blessure, je souffrais de graves lésions troublant la motricité de mes membres inférieurs. D'ailleurs, les médecins ne semblaient pas très optimistes et craignaient que cela ne soit définitif. En 2012, toujours hospitalisée, il a été décidé de récompenser ma bravoure ainsi que mes exploits à la guerre. C'est ainsi que, sans avoir rien fait de plus, j'ai reçu le grade de Colonel. C'est certainement l'une des raisons qui ont fait que j'ai décidé de me battre à nouveau. D'affronter cette pseudo sentence médicale me destinant à une vie d'handicapée. C'était hors de question. Alors je n'ai pas baissé les bras. Bien souvent contre l'avis médical, je me suis investie énormément dans la rééducation. Je n'avais qu'un seul objectif: celui de pouvoir marcher à nouveau seule. Je ne dis pas que cela a été facile, ce serait mentir. Pourtant, après de nombreux mois d'acharnement, je suis parvenue à surprendre le corps médical. J'avais récupéré toutes mes facultés motrices. Certains parlaient d'un miracle, d'autant plus que cela était survenu plus ou moins à la période de Noël. Pour moi, ce n'était que le fruit de la persévérance. Cependant, même si j'étais à présent de nouveau capable de me déplacer seule et de commencer à retrouver ma forme physique d'antan, quelque chose n'avait pas disparu. Et ne disparaitrait d'ailleurs jamais. Une paresthésie des membres inférieurs. En gros, il s'agit de fourmillements intempestifs, d'engourdissements incontrôlables et passagers. Au début, c'était vraiment énervant. Mais avec le temps et beaucoup de patience, j'avais appris à composer avec au quotidien. Et ce qui était un réel enfer n'était devenu qu'une gêne, un désagrément du quotidien. Entre ça et me retrouver paralysée, le choix était vite fait.

En 2013, je suis devenue instructrice de l'US Army, abandonnant ainsi les opérations extérieures et le risque de devoir retourner au front. En un sens, cela me faisait presque bizarre de me dire que j'étais à la place de ceux qui m'avaient formée un peu plus de dix ans plus tôt. J'avais beaucoup plus de responsabilités d'un coup, mais ma carrière m'avait appris à regarder presque d'un oeil nostalgique cette jeune recrue que j'étais lorsque je suis arrivée ici. Rebelle, revêche, incapable de se plier à une quelconque autorité. On peut dire que l'armée m'a permis de passer de la jeune fille à la femme. Une femme dont j'étais moi-même fière, pour être sincère. Revenons-en aux faits. Je me souviens du jour où j'ai fait la rencontre du Général de Brigade Adrian Bloom. Nos grades nous obligeaient à travailler tous deux de concert et ainsi nos réunions étaient loin d'être rares. De fait, nos entrevues privées se sont accumulées aussi, même s'il faut l'avouer: elles ne concernaient toujours que le travail. Une relation uniquement professionnelle, basée sur un respect mutuel. D'un Colonel envers un Général.

Ce qui devait arriver arriva, forcément. Au fil du temps, nous nous étions rapprochés. Par moments, certains de nos rendez-vous étaient davantage à titre privé que professionnel. Et une attirance mutuelle s'est développée entre nous. Ce n'est qu'au bout d'environ un an qu'Adrian a osé sauter le pas et m'avouer ce qu'il ressentait à mon égard. Éprouvant moi aussi des sentiments amoureux pour lui, nous nous sommes donc mis ensemble, bien que gardant cette relation secrète dans les premiers temps afin de ne pas avoir de répercussions potentielles sur notre travail.

Le quotidien était devenu presque paisible depuis que je n'avais plus à me préoccuper de savoir à quel moment j'allais à nouveau être envoyée au front. Je vivais ma relation avec Adrian, faisais mon travail avec toujours autant de passion. Moi qui pensais ne pas réussir à m'adapter à une certaine routine, il semblerait que je me sois trompée. Dans le bon sens. Les années ont passé encore une fois,  en octobre 2015 j'étais en permission lorsque les choses ont commencé à sentir le roussi. Je me trouvais à Seattle, chez mon père, afin de le veiller alors qu'il était atteint d'un cancer du pancréas en phase terminale et métastasé dans les os. Je pensais que je pourrais l'accompagner jusqu'à son dernier souffle. Seulement, de par notre proximité, Adrian et moi avons été mobilisés et affectés d'urgence à la protection du sénateur. Ce qui fait que je n'ai plus jamais eu de nouvelles de mon père.

Post-apocalypse

Octobre 2015 - Fort Ward: Ce qu'on ne sait pas ne peut pas nous nuire.

Lorsque la piste du virus a été confirmée et que j'ai été assignée, avec Adrian, à la protection du Sénateur Chambers, j'ai forcément fait partie des premiers à être arrivés sur le camp installé à Fort Ward. En plus de nous deux, forcément, il y avait également un petit bataillon de l'US Army ainsi que certaines unités d'une société militaire privée. Certains civils, les plus influents forcément, ont été rapatriés également dans ce camp. Le Sénateur a pris la tête du campement, et nous on se chargeait de la sécurité. Quand je dis nous, je parle de l'armée et des mercenaires présents. L'essentiel était de protéger au maximum la population à l'intérieur de ces murs. Nous assurer qu'ils ne présentent pas un risque d'infection qui pourrait compromettre l'entière sécurité du Fort.

Les sacrifices sont malheureusement parfois nécessaires. De fait, il avait fallu se rendre à l'évidence: le Sénateur Campbell ainsi que sa famille se sont retrouvés livrés à eux-même. Nous ne pouvions pas mettre en péril la vie d'un grand nombre de personnes pour une seule famille. Il y avait déjà entre ces murs le Sénateur Chambers et sa famille, des scientifiques, d'autres membres éminents de la société. Il faudrait savoir s'en satisfaire, tout simplement.

Comme tous les autres militaires, nous devions nous rendre à l'extérieur pour des expéditions  de ravitaillement. Fréquemment à la tête de ces opérations, je me suis très vite retrouvée confrontée aux infectés. Peut-être que cela aurait dû m'atteindre plus que cela n'a été le cas, toujours est-il que je n'ai pas été choquée outre mesure. Il ne s'agissait de rien d'autre à mes yeux que des ennemis. Je n'ai fait qu'appliquer les ordres et ceux que j'avais toujours été formée à appliquer. Tuer ou être tuée.

Presque un an a passé sans que les choses ne changent pour nous. Bien à l'abri derrière les murs de Fort Ward, nous assistions à la chute du monde que nous avions toujours connu. Impuissants. Reclus. Saufs. C'était bien la seule chose qui m'importait. Pendant toute cette année, l'armée a donc géré tout ce qui devait l'être au sein du camp, sous le commandement du Colonel Norwood.

Août 2016 - Fort Ward : Stupeur et tremblements.

Il fallait bien que cela arrive un jour. Une attaque de pilleurs, venus jusqu'à l'île en bateaux. Il aura peut-être fallu cela pour que l'on se rende compte que les côtes devaient être mieux surveillées. Qu'il nous fallait réorganiser notre sécurité. Par chance, le pire avait été évité et nous n'avions que quelques pertes au niveau militaire mais également civil à déplorer. Ce jour là, j'ai été responsable de la mort de plusieurs de ces pirates, permettant ainsi de sauver la vie de certaines personnes de notre groupe. Ce fut le cas d'une avocate, ou plutôt ancienne avocate, du nom de June. C'est suite à cette épreuve que nous avons commencé à nous rapprocher, passant de simples connaissances à véritables amies. Il faut dire que lorsque quelqu'un vous sauve d'une mort presque certaine, cela permet de nouer de liens relativement puissants.

Octobre 2016 - Fort Ward : La vérité blesse.

Nous avions réussi à épargner les civils de ce qu'il se passait à l'extérieur. De fait, la plupart d'entre eux n'avaient que peu conscience de ce qui pouvait bien se passer en dehors des murs de Fort Ward. Cela explique certainement la raison pour laquelle un vent de panique s'était élevé dans le campement. L'un des civils avait, sans donner de signes avant-coureurs, décidé de mettre fin à ses jours. Malheureusement, après qu'il ait été réanimé par le virus, l'homme dévora sa famille. De fait, plusieurs rôdeurs se mirent à errer dans le camp. Fort heureusement, nous sommes parvenus à reprendre la main sur cet élan de frayeur qui saisissait les civils. Peut-être que c'était un tout autre type de catastrophe qui venait d'être évité ainsi.

A cette occasion, je m'étais à nouveau retrouvée à travailler de concert avec June qui était devenue certainement ma plus proche amie avec le temps. D'un accord commun, suite à cet événement, je suis devenue son instructrice. Certains habitants faisaient déjà partie des équipes de sécurité et de ravitaillement. En la formant convenablement, elle serait en capacité de se défendre seule et convenablement si une menace venait à nouveau à frapper sans crier gare.

Eté 2017 - Fort Ward : Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés.

Il y a eu ce groupe installé dans un lycée, qu'une équipe a découvert totalement par hasard au cours d'une expédition. Il s'agissait de toute évidence d'un groupe relativement conséquent, assez bien organisé. Si la plupart de nos troupes ont été envoyées dans leur direction afin d'essayer de les rallier à nous, je n'ai pas fait partie de ce convoi d'hommes et de femmes armés. Il fallait bien que certaines personnes restent au Fort pour s'assurer de sa sécurité mais également que personne ne tente de s'en emparer en l'absence de la force armée des lieux.

J'ai donc dû me contenter de ce qui a été raconté sur les événements qui se sont déroulés lors de cet échange. Rien ne s'est passé comme prévu, et face à la résistance et l'animosité du groupe faisant face à nos troupes, une bataille était inévitable. Une fois le repli de nos forces effectué, il ne restait plus à cet endroit que cendres et ruines. Ils n'avaient pas le choix. Encore une fois, c'est la dure réalité de la guerre. Tuer ou être tué. Et aujourd'hui, nous sommes en guerre avec tout ce qui peut se montrer hostile en dehors de ces murs. Qu'on le veuille ou non.

Novembre 2017 - Port Orchard : Le visage de la mort.

Après qu'un séisme ait touché l'Etat de Washington et plus particulièrement notre île, les dégâts étaient plus qu'importants. De fait, il fallait envoyer un détachement pour trouver des ressources et tenter de pallier au problème. Avec Adrian, nous faisions partie de l'une d'elles, sauf qu'en plus nous avions pour objectif de retrouver plusieurs personnes. Un groupe de trois survivants, une famille, qui devait se trouver à Port Orchard. Sur le papier, tout aurait dû se passer correctement. Il ne s'agissait, après tout, que d'une expédition de ravitaillement comme nous en avions déjà fait des dizaines, voire peut-être même des centaines, au fil des années. Mais malheureusement, on ne s'attendait pas à ce que la famille que nous voulions ramener avec nous ait déjà rencontré un autre groupe. Grosso modo, tout ça n'a été qu'un gros quiproquo. Prendre les autres pour nous, ne pas savoir a qui se fier. Toujours est-il que ces inconnus, ils se faisaient appeler les Messiah.

Nous avions tenté de les joindre à notre cause, mais les choses ne se sont pas passées comme prévues. Il y a eu un affrontement entre nos deux groupes. De toute évidence, nous n'étions pas assez nombreux. Ils prenaient l'avantage sur nous. Et c'est là que je l'ai vue. Cette femme, assez grande, à la peau matte et aux cheveux noirs. Elle tenait Adrian entre ses mains, mais j'étais trop loin pour faire quoi que ce soit. Je n'ai pas pu empêcher le pire de se passer. Impuissante, j'ai vu la lame de cette femme trancher la gorge de l'homme que j'aimais.

La douleur était intense, destructrice. Mais en bonne militaire que j'étais, j'ai réagi comme il le fallait et non comme mon coeur me le hurlait. J'ai rapatrié les troupes, essayant de minimiser les pertes humaines au maximum. Mon deuil, je le ferai plus tard. Comme cela a toujours été le cas au front. Mais je me suis fait la promesse d'obtenir un jour vengeance pour la mort de mon compagnon.

Et comme si cela n'était pas suffisant, à notre retour à Fort Ward, avons dû faire face à une horde qui déferlait à la manière d'un tsunami sur le campement. Par chance, nous avons réussi à reprendre le contrôle de la situation, sans pour autant éviter que cela soit une véritable catastrophe.

Février 2018 - Fort Ward : Plus dure est la chute.

Cela n'a pas vraiment été simple pour moi de savoir de quelle manière me positionner. D'un côté, en tant que militaire, il était très difficile pour moi de ne pas réagir à une révolte telle que celle qui était en train de se passer. La destitution du Sénateur Chambers semblait pourtant inévitable. Encore à plus forte raison lorsqu'il s'est laissé aller à ses pulsions et a pris en otage sa propre femme ainsi que sa fille alors que la démarche globale de base était relativement pacifique. Il réclamait de quoi pouvoir fuir le camp, mais face à la difficulté des négociations, Siobhan -sa femme- perdit la vie. Ce fut suffisant pour que le Sénateur soit abattu.

Tiraillée entre mon devoir professionnel et mon amitié pour June, j'ai fait le choix de rester à l'écart de tout cela. Malgré tout, l'ancienne avocate avait mon soutien, et elle le savait. Je ne m'en étais pas cachée, pas plus que du fait que je ne prendrai pas part au conflit. Mais j'avais confiance en mon amie. J'étais persuadée qu'elle saurait faire un bon travail et mener cela d'une main de maître.

Automne 2018 - Fort Ward : Il faut savoir faire des sacrifices.

Je me souviens de cette rencontre que nous avions fait au mois d'avril, avec le leader d'un groupe nommé les American Dream. De cette rencontre était née une alliance, et avec elle l'idée d'établir un avant-poste à Renton avait fini par germer. C'était plutôt quelque chose d'intéressant, mais je dois dire que par la suite je ne me suis pas trop mêlée de ce qu'ils pouvaient bien faire ceux-là. En tant que responsable de la sécurité du camp, je ne pouvais pas me permettre de partir n'importe quand et n'importe où. Il fallait bien que quelqu'un reste là pour s'assurer que les choses allaient bien. Que le Fort n'était pas en danger. Les années passées nous avaient suffit à nous rendre compte que nous n'étions pas à l'abri des dangers. De fait, je n'ai pas participé aux différentes batailles qui ont été menées. Celle du ranch en mai ou bien celle de novembre. A vrai dire, je n'ai pas spécialement cherché à connaître les détails de ces affrontements et je me suis contentée de n'en savoir que ce qu'on a bien voulu m'en dire.

Il faut dire que de mon côté, j'étais plutôt occupée à organiser autre chose. Afin de faire progresser les avancées des scientifiques du complexe, il leur fallait procéder à des essais cliniques sur des êtres humains. Peut-être que cela peut paraître très loin de l'éthique, mais toujours est-il qu'il fallait trouver des cobayes. J'ai donc participé aux enlèvements qui ont été organisés. Je ne peux pas dire que ça m'a particulièrement touchée. C'est simplement que j'ai appris à savoir que les sentiments personnels n'ont pas à interférer avec ce qui doit être fait. Rien de plus ni de moins.

Juillet 2019 - Seattle : Les New Edens.

Il y avait eu ce message radio qui avait été intercepté par nos talkies-walkies provenant d'un certain Markus. Il recherchait une amie à lui, prénommée Roza. Bizarrement, la description qu'il en avait faite ressemblait un peu trop à celle de la femme qui avait été ramenée à Fort Ward pendant l'hiver. C'est exactement le genre de choses qu'il ne faut pas ignorer. On ne sait jamais ce que ça peut donner. Du coup, à la tête d'une équipe, je suis partie pour Seattle dans le but de le rencontrer. Mais au lieu de tomber sur lui, c'est face à un hélicoptère qui s'est crashé plus loin dans la ville ainsi que six hommes apparemment en lien avec celui-ci. Nous avons amenés ces hommes au camp sans qu'ils ne présentent une quelconque opposition à cette idée. Peut-être que ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Quoi qu'il en soit, je ne pouvais absolument pas m'attendre à ce qu'ils avaient en tête.

Une fois arrivés à Fort Ward, il ne leur a pas fallu longtemps pour parvenir -dieu seul sait comment- à contacter des renforts et les faire arriver sur notre position. Deux hélicoptères, réclamant par le biais de mégaphones qu'on leur rende leurs hommes. D'un commun accord, avec June, nous avons refusé de céder à leurs demandes et leur avons proposé de poser leurs appareils pour que l'on puisse en discuter. Chose qu'ils ont catégoriquement refusé. Il ne me restait pas d'autre choix. Je leur ai donné un ultimatum auquel ils ont répondu par l'ouverture du feu sur notre campement.

La bataille a été rude, nous avons perdu des membres de notre camp, mais elle s'est soldée par une victoire alors que nous faisions exploser leurs deux engins à l'aide d'un lance-roquettes. Mais la victoire, à mon sens, est de courte durée. Nous avions gagné la bataille ce jour là, mais quelque chose me disait que ce n'était pas fini. Que l'on venait de se faire un ennemi bien plus puissant qu'il n'y paraissait. Et de toute évidence, je n'étais pas la seule à avoir cette impression.

Novembre 2019 - Bellevue : A l'attaque.

Un avant-poste des New Edens, ce groupe que nous avions déjà affronté quelques mois auparavant, se trouvait à Bellevue. Et c'était notre cible. Il fallait frapper fort, imposer l'idée que nous ne comptions pas nous laisser faire ni même impressionner par eux. En arrivant, nous sommes tombés sur une soixantaine de personnes dans cet entrepôt. Malheureusement pour eux, tous périrent sous notre assaut, succombant à nos balles et nos lames. Pour ceux qui tentaient de se rendre, ou de faire peut-être simplement croire que c'était le cas, le sort n'était pas différent. Nous n'étions pas là pour faire des prisonniers mais faire passer un message. Ainsi, nous sommes repartis avec toutes les ressources dont ils disposaient dans cet endroit mais également un hélicoptère. Très beau butin, bien évidemment.

Mais avant de partir, nous sommes également tombés sur un groupe de personnes ayant reçu la promesse de New Eden d'être sauvés de la famine en les rapatriant jusqu'à leur base. Nous ne pouvions pas les laisser là, les abandonnant à leur sort. De fait, nous avons d'abord amené une quarantaine de personnes avec nous, par manque de place, en promettant aux autres de revenir ultérieurement pour les récupérer et leur permettre de rejoindre les leurs. Sauf que nous n'avons jamais pu honorer cette promesse. Lorsque nous étions revenus sur les lieux, les survivants restants avaient tous été fusillés. Exécutés par la main humaine.

Tout comme l'avait annoncé June à notre retour... Nous étions en guerre à présent.

Avril 2020 - Fort Ward : Une nuit d'horreur.

Rien ne pouvait réellement nous préparer à ce qu'il se passe quelque chose comme ça. Retrouver la doyenne du camp assassinée, la gorge arrachée et la chair dévorée... Cela ne pouvait rien signifier de bon. Il fallait donc au plus vite retrouver le ou les responsables. Agir vite, en prenant d'énormes précautions. Mettre les habitants en sécurité dans l'école pour essayer de limiter les risques. Puis, comme si ça ne suffisait pas, il avait fallu que certains des vaccinés recommencent à avoir des crises de violence. Nous n'avions pas le choix. Sédater ces derniers pour ne pas risquer d'en arriver à une situation parfaitement ingérable et mettre en place une contention sur les lits du dispensaire.

Tout cela à cause d'essais en "sous-marin" de Lawrence Davis qui a pris Vaughn ainsi que Sacha pour ses cochons d'inde. Avait-il prévu les répercussions de ces choix? Je n'en ai pas la moindre idée. Quoi qu'il en soit, cela ne change rien au résultat. Si la vie de la jeune femme a été sauvée, cela n'a pas été le cas de l'homme qui a péri des blessures infligées pour l'arrêter dans sa folie meurtrière.

Parallèlement à tout ça, l'avant-poste d'Agate a été détruit par des hommes de New Edens. L'équipe qui s'y trouvait est rentrée blessée de bien des façons, l'un d'entre eux ayant même été torturé afin d'obtenir des informations. Décidément... Le sort, ce soir là, était décidé à être contre nous.

Survie

En tant que responsable de la sécurité du camp, j'ai beaucoup de travail au quotidien. Encadrer les militaires encore présent à Fort Ward, veiller à la sécurité générale du camp, à la distribution des postes chaque jour. Gérer les postes de garde, organiser les différentes missions en collaboration avec le responsable des expéditions, et j'en passe. Mais en dehors de ça, j'imagine que ma vie ressemble à celle de tous les autres qui vivent dans cet endroit.

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Re: I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

Mer 17 Juin 2020 - 0:20

L'a pas l'air très rigolote elle :3

R'bienvenue =D
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Re: I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

Mer 17 Juin 2020 - 0:26

Rebienvenue ! I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me 1342238320



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Re: I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

Mer 17 Juin 2020 - 0:51

OWIII :smile6:
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Re: I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

Mer 17 Juin 2020 - 0:53

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Re: I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

Mer 17 Juin 2020 - 10:40

Re-bienvenue ! :smile3:
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Re: I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

Mer 17 Juin 2020 - 21:57

Whouaw, cette nana !  drama :109:
Re-bienvenue !!
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Re: I said, this looks like a job for me, so everybody just follow me

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