Lucy termina enfin de se démaquiller, un show de plus dans les pattes, une soirée de plus à son compteur. La rousse s’était beaucoup donnée ce soir, beaucoup de clients, beaucoup de personnes à contenter. Au point qu’elle avait refusée tout net de prendre l’un d’eux pour un spectacle privé. Pas question, elle était bien trop fatiguée et, en plus, le ciel était totalement dégagé ce soir. Pas de nuage, la lune n’était pas trop lumineuse. La voie lactée et ses milliards d’étoiles étaient parfaitement visibles, un spectacle émouvant qu’elle se refuser de laisser passer pour quelques clients sans importances. Déterminée, elle sorti de la salle d’eau et enfila une tenue confortable. Un de ses éternels pantalons de Yoga, un haut adapté, son sweat à capuche gris et elle était prête pour passer une ou deux heures à observer les astres.

Elle prit une paire de jumelles, son télescope, qui commençait d’ailleurs à montrer ses limites. Et prit la direction du toit. Ce n’était jamais simple d’escalader l’échelle avec une main prise, mais elle y arriva finalement, comme toujours, et enfin, elle n’eut rien d’autre que la voute céleste au-dessus d’elle. Jamais elle ne s’en lasserait, c’était la plus belle chose du monde, la plus belle chose qu’on pouvait voir depuis cette petite poussière appelée Terre. Il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser qu’elle n’était pas seule… Un peu plus loin, confortablement installée, une petite forme fluette regardait elle aussi les étoiles. Lucy mit quelques secondes à la reconnaitre dans l’obscurité. C’était Marie-Aby… Aby comme elle voulait qu’on l’appelle. La jeune sœur de Johanna.

Les deux ne s’étaient presque jamais parlé, il faut dire qu’elles n’avaient pas grand-chose en commun, une danseuse de trente ans et une adolescente de treize. Cependant, Lucy n’avait parlé à presque personne jusqu’au mois de mai, donc la situation n’était si surprenante. Ce qui l’était beaucoup plus... et qui faisait presque frissonner la rousse de plaisir, c’était le fait qu’Aby soit visiblement en train de nommer les constellations. Lesquelles regardait-elle ? Voilà une curiosité qui mériterait d’engager la conversation. Avec sa voix douce, mais d’où perçait un soupçon d’excitation, elle engagea la conversation avec la jeune fille : « Le ciel est parfait ce soir, idéal pour une observation complète… Tu souhaiterais te joindre à moi ? C’est toujours mieux avec un télescope »

Elle avait fait cette proposition d’une façon très spontanée, dès qu’il s’agissait d’astronomie, la rousse abandonnait souvent toute prudence et réserve. Elle se fit cependant la réaction, comment avaient-elles fait pour ne jamais se croiser jusqu’à présent ? Ce n’est pas comme si Lucy ne montait pas souvent ! Mais bon… le hasard est une chose improbable de toute manière. L’instant présent, le plus important. Alors qu’elle déployait les pieds de la lunette, elle posa un regard et un sourire malicieux sur sa jeune camarade. Etrangement, elle avait l’impression que sa proposition l’intéressait : « ça te dirai d’observer un peu Sirius avec moi ce soir ? »

Mes souvenirs à moi, je peux les compter sur les doigts d’une main. Oh, je peux écouter Johanna me raconter plein de trucs sur notre enfance, sur ce qu’on faisait ensemble. Même si elle le fait pas trop et que je le réclame pas souvent. Parce que je vois que ça lui fait de la peine. Genre vraiment. Alors, j’essaie de la protéger à ma façon et je réclame rien. Je fais comme si j’oubliais pas les choses, comme si j’oubliais pas nos vies d’avant. Et comme si tout allait bien.

Ca marche, la plupart du temps. Mais, avec une nuit pareille, c’est difficile de pas sentir mon cœur qui se serre en pensant aux étoiles. Tout le monde est super occupé et, en général, je m’échappe pendant qu’elles bossent. Ca me laisse quelques heures pour observer le ciel, les étoiles et essayer de me rappeler.

Parce que ça, c’est rien qu’à moi. A papa et à moi exactement. La voie lactée, Andromède, Orion et j’en passe. Ce qui me fait mal, c’est que j’en ai oublié la moitié. Oh, j’ai essayé de trouver des livres sur le sujet, mais c’est compliqué. Et je me vois pas trop piquer un petit sprint jusqu’à la bibliothèque du coin sans justifier la sortie à qui que ce soit. Sauf que, comme je veux pas qu’on sache bah…

Je soupire longuement, me recroquevillant un peu plus dans mon sweat trop grand, oubliant ma capuche qui pend dans mon dos et ma tresse totalement défaite, qui ne retient plus que quelques mèches qui volent au vent. J’ai oublié l’heure en fait, à trop me perdre dans les étoiles. Et je murmure, d’une voix rêveuse que je n’ai jamais en temps normal. « Et la petite ourse, elle poursuit la grande… » Dans ma tête, j’entends sa voix à lui. Je m’en souviens encore. « C’est bien ma puce. Et là, c’est Hercule. A l’horizon. Regarde par-là. » Je sentirais presque son bras se poser autour de mes épaules alors qu’il me serre contre lui.

Et je sursaute alors que j’entends qu’on monte à l’échelle. Zut, je suis restée trop longtemps. Mais je me fige quand je vois Lucy avec… un télescope. Genre, pour de vrai ? Je cille, la tête penchée sur le côté, sans même réaliser que j’ai des larmes qui ont roulé sur mes joues. Heureusement, il fait nuit, ça devrait pas se voir hein ? Je suis plus un bébé depuis longtemps, j’ai plus le droit de pleurer. « … tu… regardes les étoiles toi ? » Question idiote Abi, pourquoi tu crois qu’elle a un attirail pareil ?

Je me mordille la lèvre inférieure, indécise. Avant de finir par hocher la tête, sans bien trop savoir quoi répondre. C’est comme si c’était trop beau pour être vrai, comme si on venait m’aider à me rappeler, à me souvenir de papa et des étoiles. Je finis par avancer avec précaution vers elle et je murmure. « T’as fini de travailler ? » Avant de pointer du doigt une étoile qui brille plus que les autres. « C’est Sirius là ? J’suis pas sûre. » C’est bizarre comme sensation, celle de pouvoir être… moi. En entier. Juste parce qu’on est sous un ciel étoilé.  

Lucy était en train de terminer les réglages de sa lunette quand Aby lui demanda, avec une certaine naïveté, si elle regardait les étoiles. La petite n’avait pas idée ! La rousse se fendit d’un sourire avant reculer. Sirius était très lumineuse ce soir, parfaite pour une observation. « Oui j’ai finis de travailler pour ce soir, je n’avais pas envie de recevoir de clients alors j’ai arrêté après le spectacle normal. » La rousse regarda la jeune fille désigner une étoile. Oui,c’était bien Sirius qu’elle désignait du bout de son doigt. Mais Lucy invita plutôt Abigail à poser son œil sur la lunette, pendant qu’elle-même prenait sa paire de jumelle pour observer l’étoile la plus brillante du ciel. Même avec cet outil, on pouvait facilement en profiter.

Mue par son instinct d’astronome, aussi amatrice soit-elle, Lucy ne put se retenir de faire la carte d’identité de l’étoile.[color=#ff0033 « Sirius est une étoile blanche, très jeune, 250 millions d’années. La plus lumineuse de notre ciel, devant Canopus et Arcturus, on essaiera de les trouver plus tard. Sirius est à 8 années lumières de chez nous. Ce qui veut dire qu’on la voit comme elle était il y a huit ans. »[/color] Un sentiment de quiétude et d’excitation mélangé vint lui étreindre le cœur. C’était la première fois depuis très longtemps qu’elle n’avait affaire  à une personne avide de regarder les étoiles. Jeff, Horacio… Anna, ils étaient allés avec elle que sous son impulsion. Elle regardait Abigail et son enthousiasme manifeste, peut-être pouvait-elle partager une partie de son savoir avec elle ?

Quand la petite eut terminé son observation, qu’elle regarda Lucy. La rousse lui sourit avant de répondre à la toute première de ses questions, elle l’avait un peu passé sous le tapis tout à l’heure. « Sinon, pour te répondre, oui je regarde les étoiles Abi, j’adore ça, j’ai même fait des études pour devenir astronome et j’ai travaillé dans un petit observatoire pendant les dernières années avant tout ça. » Elle posa à son tour son œil sur la lunette et observa quelques instant Sirius, avant de s’en détacher et de sortir une carte stellaire. Elle invita Abigail à se pencher dessus également.  « Tu sais lire une carte comme ça ? Elle nous indique la position de toutes les étoiles connues que l’on puisse voir avec un télescope commercial »

La plupart du temps, j’arrive à faire comme si je gérais la situation. Enfin, j’arrive à jouer à l’adulte et à faire croire que je m’en sors pas trop mal, que je déprime pas à l’idée d’oublier tout ce qui n’était pas ma vie d’avant et que je suis pas aussi touchée par ce qui peut arriver que je veux bien le reconnaitre. Mais des fois, j’ai besoin de souffler. D’essayer de me rappeler qui je suis. Et avec les étoiles, ça marche pas trop mal. J’avoue que je m’attendais pas à tomber sur Lucy. « Ca avait l’air calme ce soir. C’est bien. Je préfère quand vous finissez tôt. Et quand les clients sont pas… énervés. »

J’hésite un instant sur la marche à suivre, mais le fait qu’elle parle des étoiles et qu’elle ait l’air de s’y connaître font sauter le peu de réticences que j’avais en stock. Je l’écoute, les yeux brillants, notant mentalement ce qu’elle me raconte. Et je regarde le ciel un instant, songeuse. « Ca veut dire que si elle disparait, on le saura qu’avec huit ans de retard ? C’est trop chelou ! » Mais trop cool en même temps. En tout cas, elle peut voir que ça m’intéresse grave alors que mon regard passe de la lunette à Lucy. Faut dire que j’ose toujours pas mettre mon œil dessus, mais je finis par me laisser et par laisser filer un « oooooh » dans un murmure. C’est beau. C’est tellement beau ce qu’on peut voir là-dedans que ça me file des frissons. Et j’ai ptet les larmes aux yeux quand je relève la tête.

Mais je fais mine de rien, reniflant un coup pour me donner une contenance alors que je sens bien qu’elle m’observe. Je finis par m’assoir à côté d’elle et je souffle, avec une moue. « J’aurais bien voulu. Enfin, c’était ce que je voulais être plus tard. Astronome. T’as de la chance d’avoir pu bosser là-bas. » Là maintenant, tout ce que j’espère, c’est d’être encore en vie quand je serais grande. Et visiblement, c’est déjà beaucoup demander. Mais de voir d’un peu plus près cet avenir que j’aurais jamais, ça me serre un peu le cœur, sans que j’arrive à vraiment comprendre pourquoi.

Je bats des cils quand je vois la carte qu’elle sort et je finis par secouer la tête avec une grimace. « Je sais ce que c’est mais j’ai jamais vraiment eu le temps d’apprendre. Papa m’en parlait souvent et m’en avait montré. Mais j’étais trop petite pour vraiment piger. » J’ai un temps avant de reprendre, plus hésitante. « … tu veux bien m’expliquer ? »

Quand la jeune fille lui dit qu’elle aimait quand les clients étaient calmes et que les filles terminaient tôt. Lucy se contenta de lâcher un rapide et discret…. « Je préfère aussi… » Avant d’enchainer sur les étoiles, il n’y avait rien d’intéressant à parler du travail. « C’est ça sinon, si l’étoile meurt, on ne le saura que dans huit ans ! » C’était ça le vertige de l’espace, et encore, Sirius était très proche de la terre. Il y avait tellement d’étoiles et de galaxies, à des milliards et des milliards d’années lumières

Pour répondre à la remarque d’Abi concernant son travail, Lucy ressentit une pointe de fierté en lui racontant où elle avait fait ses études, pour le temps que ça avait duré. « J’ai étudié à Berkeley, une des meilleures université de son temps. Même si tu ne pourras jamais gagner ta vie avec ça, je peux t’apprendre tout ce que je sais. Même si je ne suis pas allé au bout de mes études, je sais beaucoup de choses et j’adorerai te le transmettre. » C’est vrai qu’elle se sentirait certainement mieux en pouvant partager son savoir, c’était une de ses plus grosses frustrations, de ne pas avoir de pupille en la matière.

« Commençons par la carte alors, Pour commencer, il faut que tu repères l’étoile polaire dans le ciel. » Lucy leva les yeux et chercha l’étoile la plus au nord dans le ciel. Sa jeune pupille l’imita sans perdre une seule seconde. Amusée, Lucy lui donna alors une mission. « Pointe le télescope sur l’étoile polaire, d’accord. Quand c’est fait, je t’explique comment lire la carte. » Lucy était encore plus jeune qu’Abi quand elle a apprise à lire une telle carte, elle ne devait même pas avoir 10 ans. Sous sa forme barbare, elle est pourtant d’une simplicité presque enfantine.

Lucy se pencha une dessus sur celle qu’elle avait sous les yeux, avant d’observer le ciel et de se placer correctement. Puis elle appela la jeune femme : « C’est une carte du ciel de l’hémisphère nord. Plus précisément, une carte adapté à la latitude de Seattle, tu sais sa position entre le pôle nord et l’équateur. » C’était encore une fois des notions qui demandaient à être apprise avant de pouvoir correctement lire le ciel. Mais elle n’avait pas besoin de l’apprendre ce soir. Lucy allait se contenter de montrer à Abigail les plus belles formations lumineuses ce soir.

La rousse invita sa pupille à s’assoir devant la carte et commença un rapide exposé : Les cartes utilises l’étoile polaire comme centre. C’est le point pivot, c’est pour ça qu’il faut la repérer dans le ciel avant de pouvoir chercher les constellations. Il y a des notions à apprendre en plus, mais pour ce soir, retiens juste ça je pense. Alors Abi, tu te sens de me trouver une constellation ?

On a jamais vraiment pris le temps de causer avec Lucy. Après, je peux la comprendre, tout le monde a pas envie de perdre son temps avec une gamine de 13 ans qui pose toujours trop de questions. J’essaie hein, de pas être trop chiante. Mais ça marche pas toujours. Et si la plupart du temps je m’en moque, ou en tout cas j’arrive à m’en convaincre, quand je vois tout ce que je pourrais apprendre avec Lucy, je me dis que je dois pas me rater. Parce que, pour une fois que j’ai l’impression de retrouver un peu des morceaux de ma vie d’avant, ce serait dommage de tout foutre en l’air hein. « … c’est quand même dingue cette histoire d’étoile. » Et je lève les yeux, songeuse, me demandant si je pourrais voir une étoile disparaitre comme ça, paf, juste en clignant des yeux.

Et j’ai un sourire timide quand elle reprend, hochant doucement la tête. « J’aimerais bien. J’sais que… c’est pas des trucs utiles qui nous aideront à survivre avec ma sœur mais… » Je hausse une épaule, un peu gênée. « J’ai envie d’apprendre des trucs normaux. Des… beaux trucs. Tu vois ? » Je me sens un peu stupide, parce que ouais, connaitre le nom des constellations m’aidera pas à manger, c’est sûr. Mais en vrai, si elle a envie, je vais pas la priver de ce plaisir non ? En tout cas, mon sourire se fait plus large alors qu’elle se lance dans ses explications.

Je lève de nouveau les yeux au ciel quand je reconnais l’étoile, plutôt fière de moi sur ce coup-là, avant de pointer le télescope dans la bonne direction donc. Et puis je me dis que lire une carte, ça peut toujours servir non ? Okay, ptet pas une carte du ciel, mais on s’en fiche. Alors je me rapproche de Lucy, fixant le papier avec attention, les yeux brillant. « La carte sera pas la même si on était dans l’hémisphère sud, c’est ça ? Y a genre des étoiles et tout qu’on verra jamais en étant là-bas ? » Je me demande à quoi ça doit ressembler en fait, tout en songeant que je le verrais probablement jamais. Enfin, c’est pas un drame non ? Je me retiens de faire glisser mes doigts sur la carte, sans bien savoir d’où pourrait me venir une envie pareille et je focalise dessus, avec une mine attentive. « D’accord. C’est pour ça qu’on pointe d’abord le télescope sur l’étoile polaire, c’est logique. » Et, à sa question, j’ai un large sourire. « Alors, je triche si je pointe la Grande ourse ? Vu qu’il y a l’étoile polaire dedans en plus. » Et puis, c’était toujours la plus facile à repérer, je me souviens. Alors, mon regard s’attarde et je la pointe du doigt. « Je peux voir comment ça fait avec le télescope ? » J’avoue, j’ose quand même pas trop y toucher, on sait jamais, des fois que je casse un truc. Ce serait horrible.

« Détrompe-toi Marie Abigail ! L’astronomie est une science qui est très utile ! Pour commencer, si tu sais lire les étoiles, tu sais te diriger. Avec les phases de la lune et le mouvement des planètes, tu serais capable de faire un calendrier. » Quand il s’agissait des étoiles Lucy avait la voix bien plus chaleureuse et on voyait clairement son entrain à en parler. Certes, certes, ce n’était pas le métier le plus utile du monde, mais les connaissances des phases stellaires pouvaient avoir ses avantages et dans un monde sans GPS, connaitre le ciel était gage de toujours retrouver son chemin… si le temps le permettait.

Abi semblait avide d’apprendre et elle avait effectivement des lacunes, qu’elle ne sache pas que les étoiles étaient différentes dans l’hémisphère sud était parlant. Mais Lucy se contenta de la reprendre simplement, elle n’avait que 13 ans après tout. Mais si ça avait été un adulte, elle se serait peut-être laissé aller à un petit commentaire, mais non, au lieu de ça, elle serra le poing et montra à Abigail la subtilité. « Voilà, imagine que mon poing c’est la Terre. Nous on est « au-dessus », du coup, on voit les étoiles qu’il y a au-dessus. Mais les Australiens eux, qui sont « en-dessous », vois les étoiles qui sont en dessous. » C’était simple et efficace.

« Tu peux, tu triches mais tu peux. Bien… chercher donc la constellation du cocher, Regarde sur la carte et tente à présent d’orienter le télescope. Tu me dis quand tu penses l’avoir ? La rousse invita la jeune fille à manipuler l’objet, mais sentant son hésitation, elle se plaça à ses côtés et la guida doucement. Lui montrant comment régler les divers angles et la mise au point. Ce n’était pas très compliqué sur une lunette bas de gamme comme celle-ci. Mais il fallait l’apprendre, tout simplement. « Tu en parleras avec ta sœur, mais j’ai envie de changer de télescope. Qui sait, si tu es assez sage, je pourrais peut-être te le céder. » Oui, depuis un moment elle pensait en prendre un plus puissant.

Une fois la lunette réglée, elle laissa la jeune fille regarder tout à son saoul : Tu vois les étoiles ? Concentre toi un peu et tu vas remarquer qu’il y en a beaucoup que tu ne pouvais pas voir avant. C’est bluffant n’est-ce pas ? Nous sommes tellement aveugles et nous nous n’en rendons même pas compte.