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Zola Saltzman - Fragile like a bomb

Jeu 2 Juil 2020 - 14:00

Zola Erin
Saltzman

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : Saltzman
Prénom(s) : Zola Erin
Âge : 31 ans
Date de naissance : 14 février 1989
Lieu de naissance : Wichita, Kansas
Nationalité : Américaine
Groupe : Travelers
Ancien métier : Danseuse & arnaqueuse
Célébrité : Summer Bishil
- Défauts -
Arrogante
Manipulatrice
Sensible
Bagarreuse
Abrupte
- Qualités -
Déterminée
Débrouillarde
Pragmatique
Audacieuse
Sûre d'elle

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

→ Il y a beaucoup de choses que Zola Erin Saltzman n’est pas. Elle n’est pas très souriante. Pas très bavarde. Pas des plus amicales aux premiers abords non plus. Difficile de cerner d’un coup d’œil ce qui se cache dans son regard sombre, ou sur les traits de son visage, et pour cause, la brune a une maîtrise d’elle-même élevée au rang d’art, perfectionnée par des années de pratique. Faire semblant, avec le temps, est devenu d’une facilité déconcertante, comme un masque qu’elle peut enfiler à volonté, et ne quitter qu’en présence de Bill, pour être tout à fait elle-même. Face aux autres, face au monde, elle diffuse une confiance en elle inébranlable, donne l’impression que tout peut l’atteindre sans faire de dommage, qu’elle peut encaisser absolument tout avec un calme olympien, et toujours s’en sortir.

En réalité, elle attend d’être seule pour laisser le masque se fissurer quelques instants, laisser s’exprimer ces doutes, qui la ronge parfois, ou tout simplement craquer réellement. Admettre qu’elle est humaine, et qu’elle ressent des sentiments qu’elle ne peut juguler, contre lesquels elle ne peut pas toujours résister est une lutte de chaque instant. Son combat quotidien est cette sensibilité qu’elle n’a jamais su contrôler, elle qui ne sait pas exprimer ce qu’elle ressent, qui peine à trouver les mots exacts. Adolescente, quand elle avait cette sensation d’être sur le point d’exploser, elle entaillait sa peau, déclenchant de la douleur physique pour chasser celle, psychique, qui oppressait son cœur. Sa rencontre avec Bill, et les années de cette relation si forte entre eux qui ont suivi a permis d’espacer ce qu’elle vivait comme des crises, jusqu’à les taire complètement, même si les idées noires sont toujours là par moment, au fond de son esprit tourbillonnant. Pour contrebalancer cette sensibilité qu’elle ne sait pas assumer, elle peut se montrer d’une arrogance excessive, insolente au possible, pour maintenir cette illusion parfaite d’être toujours en totale maîtrise d’elle-même, ou de ce qu’elle ressent.  

Sûre d’elle, en apparence donc, l’hispanique sait ce qu’elle veut, ce qu’elle est prête à accepter, les sacrifices qu’il est parfois nécessaire de faire. En revanche, quand elle a une idée en tête, inutile de perdre sa salive pour tenter de la faire changer d’avis. Elle se dit déterminée, prête à tout pour réaliser ce qui lui tient à cœur, Bill clame haut et fort qu’elle est surtout aussi têtue qu’une mule. Elle est cette survivante qui n’a pas froid aux yeux, qui tente des choses, se montre pleine d’audace, prête à prendre des risques également. Bagarreuse, aussi bien avec ses mots qu’avec ses poings, prête à en venir aux mains malgré son petit gabarit, Zola est toujours prête à se salir les mains, ayant compris depuis bien longtemps que c’était désormais nécessaire, pour survivre dans ce nouveau monde, dans lequel elle a plutôt aisément trouvé ses marques. Il faut dire que depuis toujours, elle est plutôt débrouillarde, la petite Saltzman, à se tirer avec une chance proche du culot des mauvais pas dans lesquels elle se fourre, le plus souvent toute seule, ou avec son fidèle acolyte, ce qui bien sûr ne la pousse pas à ralentir le pas, ou se montrer un tant soit peu prudente. Pour quoi faire, répondrait-elle, on ne vit qu’une fois.

Et au vu des circonstances, elle compte bien profiter de ladite vie, avant que celle-ci ne prenne fin, sans doute brutalement. Elle a parfaitement conscience que si un rôdeur ne se charge pas un jour de son cas, un autre survivant, qu’elle aura sans doute malmené un peu, s’acquittera du sale boulot. Elle qui a très tôt développé un goût pour les combines en tout genre, et flirter avec l’illégalité, s’est découvert des qualités de fine manipulatrice, elle qui sait être celle qu’il faut au moment T, dire ce que celui en face à besoin d’entendre. En privé, ou face aux personnes dont elle n’espère rien tirer, elle se montre pourtant abrupte, pas du genre à s’embarrasser de pincettes pour dire ce qu’elle pense, quitte à froisser un ou deux survivants au passage. En attendant ce jour où elle passera l’arme à gauche, Zola mène sa petite vie de survivante, traînant à droite à gauche, apprenant telle ou telle information au passage, observant ce qui se passe autour d’elle, passant inaperçue lorsque cela s’avère nécessaire. Car contrairement à Bill, Zola n’est pas du genre à tirer les cartes, dés, étudier la position des astres, le marc de café et tous ces machins-là auxquels elle ne croit pas vraiment, mais pour lesquels elle accepte néanmoins d’être le cobaye de son meilleur ami. Pour elle, grande pragmatique qu’elle est, il suffit de s’en tenir aux évidences, aux faits, tout simplement, à ce qui s’est déjà passé, pas ce qu’il pourrait hypothétiquement arriver, suite à un quelconque tirage mystique.


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

→ Physique : elle est ambidextre, son père l’ayant forcé à user de sa main droite dès son plus jeune âge, pour tout type de tâches (+) Elle n’est pas bien grande, mesure 1m74, est a une silhouette fine et sèche, musclée par des années de danse, et une souplesse conséquente (+) Elle n’a pas d’avis particulier sur son minois, ne se définit par comme foncièrement moche, ou particulièrement belle, mais Zola sait malgré tout que son corps présente quelques atouts dont ces messieurs, au stripclub, étaient assez friands (+) Elle possède cinq cicatrices blanches de coupures auto-infligées, quasiment parallèles, sur la face interne de chacun de ses avant-bras (+) Elle possède plusieurs tatouages, dont le premier a été un affront volontaire à son père, puisqu’il évoquait cette passion à laquelle elle refusait de renoncer. Zola a une ballerine tatouée à l’arrière du bras gauche, divers symboles géométriques sur l’ensemble de son bras droit , un serpent enroulé autour d’une main manucurée sur l’avant-bras gauche, des symboles sur la deuxième phalange de chacun de ses doigts gauches, ainsi que sur celles des doigts droits.

→ Équipement : Une petite boîte à musique (+) Quelques photos glissées dans plusieurs carnets qui contiennent ses pensées depuis ces cinq dernières années (+) Une paire de jumelles thermiques prise dans le bureau de son père (+) Un vieux chandail appartenant à sa mère (+) Un sac de couchage (+) Un jeton de poker usé qu’elle tripote à chaque fois qu’elle se lance dans d’intenses réflexions (+) Un collier avec un pendentif en onyx noir, offert par son premier copain (+) Une bâche et deux cordes (+) Une gourde filtrante.

→ Armement : Un pied de biche, trouvé dans la voiture du conducteur qui a embouti sa voiture lorsqu’elle était partie chercher sa mère (+) Un couteau de l’armée américaine LMF 2 Infantry Gerber, trouvé dans les affaires de son père (+) Un poing américain, récupéré dans les poches du motard qu’elle a tué.


HEAR MY STORY


Kansas, affectation au Fort Riley –Ffévrier 1989
Zola Erin Saltzman a vu le jour dans la ville de Wichita, un 14 février 1989, près de 31 ans plus tôt. Issue d’une famille hispanique catholique, croyante et pratiquante, la brune est la petite dernière de la famille, et n’était pas vraiment prévue au programme, ce qu’on lui a répété plus d’une fois au cours de sa jeune existence. La famille vivait au sein d’une base de l’armée américaine, puisque Diego, son père, était militaire au sein de l’US Army, puis ensuite instructeur chargé de former les jeunes recrues. Les déménagements furent nombreux, au gré des diverses affectations du père, dont la brillante carrière faisait sa fierté. Sa femme Sophia, mère au foyer, et lui eurent tout d’abord deux beaux enfants, Estrella et Marco, les aînés de la famille, âgés respectivement de cinq et sept ans de plus que la petite Zola. En dehors des murs de leur petite maison blanche, engoncés dans leurs habits du dimanche pour aller à cette messe qu’ils ne manquaient jamais, ce brillant sourire sur leurs visages quand ils croisaient leurs voisins, les Saltzman ressemblait à la parfaite petite famille, si unie, si bienveillante. Pourtant, derrière ces planches de bois qui composaient la façade de leur maison, tout était bien moins reluisant et lisse. Dès leur plus jeune âge, et parce que papa Saltzman tenait à cette image de perfection qu’il cherchait à véhiculer en toutes circonstances, les bambins eurent droit à une discipline de fer, à l’attitude autoritaire, parfois dure même, aux mots claquants de leur père, sous le regard passif de Sophia, docile et effacée. Poussant l’exigence à son paroxysme, Diego attendait de ses enfants qu’ils soient irréprochables, en toute circonstances, et faisaient peser sur leurs frêles épaules de gosses, une pression déjà sans nom.

Maryland, affectation au Fort Holabird – Mars 1999

Une pression que Zola ne sut jamais réellement encaisser, et qui la plongeait chaque jour dans un mal-être dont elle peinait à s’extraire. Là où Marco et Estrella s’intégraient, se faisaient des amis, riaient de petites blagues de leurs âges, la brunette se refugiait dans la bibliothèque, entre les pages de ses livres préférés, dans le coin le plus reculé de la cour de récréation. L’hispanique détestait aller à l’école, détestait ses camarades, détestait ses professeurs. Elle avait beau s’intéresser à beaucoup de choses, qui dépassaient parfois les centres d’intérêt d’une gamine de son âge, retenir énormément d’informations suite à une lecture, ou une vidéo, Zola peinait en classe. Elle se sentait en décalage avec le reste des élèves, mise à l’écart, facilement excédée. Cela s’en ressentait dans son travail, dans son comportement, dans cette attitude d’affront qui finit par la coller comme une seconde peau. Les seuls instants où elle se sentait bien, c’était lorsqu’elle était seule, la musique si forte à ses oreilles qu’elle en occultait ses pensées, à danser dans sa chambre, puis dans ce studio miteux où la propriétaire la laissait assister aux cours, en échange de quelques coups de balais, et d’un peu de rangement de dossiers administratifs. Là, sur le parquet usé par tant de danseurs avant elle, Zola s’épanouissait réellement, loin du regard de ses parents, qui la croyait sagement à la bibliothèque pendant ce temps-là. Furieux des nombreuses convocations de la part de ses enseignements, de cette incapacité de comprendre sa fille, et de faire couler Zola dans le moule qu’il avait sculpté pour elle, Diego jugea utile de lui faire consulter un psychologue, séances qui se résumèrent à beaucoup de silence de la part de la gamine, et à quelques tests dont le diagnostic enorgueillit son père, mais qui la laissa totalement indifférente.

Californie, affectation au Fort Ord – Septembre 2001

Dès ses douze ans, la brune fut envoyée dans un établissement dispensant un enseignement plus adapté à son profil de haut potentiel intellectuel, de simples mots pour faire joli selon elle, où Zola prit grand soin de se saboter elle-même, de mille façons différentes, sa façon à elle de faire comprendre qu’elle préférait être n’importe où plutôt qu’à cet endroit-là. Insolence, dégradations des lieux, arrogance envers ses professeurs, absences répétées, manque d’investissement, refus de travailler, les griefs à son encontre s’accumulaient, jusqu’à cette décision irrévocable de la renvoyer, pour qu’elle réintègre un cursus classique, au milieu des autres enfants parmi lesquels elle faisait tâche. La seule chose qui trouvait grâce à ses yeux était la danse, dans laquelle elle se montrait appliquée, mieux encore, passionnée, qui lui permettait de se vider la tête, de trouver qui elle était vraiment. Des étoiles pleins les yeux quand on lui posait la question, Zola répondait pleine de confiance qu’elle serait danseuse, ou rien. Papa Saltzman ne l’entendait pas de cette oreille, sa fille ne serait pas artiste, elle serait juge, chirurgienne, ingénieur, PDG d’une quelconque entreprise, mais certainement pas une vulgaire danseuse. Les dés semblaient déjà tirés pour Zola, son avenir tout tracé par la main sûre du militaire.

Washington, affectation Base Navale de Kitsap - Janvier 2005

Ses relations déjà compliquées avec Diego devinrent encore plus chaotiques, père et fille ne communiquant plus que pour se faire des reproches, que pour cracher du venin au visage de l’autre. Chaque semblant de conversation finissait en cris qui faisaient vibrer la maison. La pression que papa Saltzman faisait peser sur ses épaules, lui qui voulait voir briller sa fille, qu’importent les moyens pour y arriver, les déchirait chaque jour davantage. C’est à cette période que la brune se referma encore davantage aux yeux des siens, fantôme au sein de cette maison vide de toute chaleur humaine, dans laquelle elle ne trouva jamais sa place, jusqu’à son départ. N’ayant personne à qui se confier, elle qui n’avait que peu d’amis, laissait les pensées sombres l’assaillir, la malmener, enserrer sa poitrine, empoisonner son cerveau jusqu’à la suffocation. C’est à cette époque qu’elle eut ses premiers gestes destructeurs envers elle-même, sa seule réponse au mal-être quotidien qu’elle éprouvait à cette époque, se sentant respirer à nouveau à chaque goutte de son propre sang qui coulait. Malgré un parcours scolaire chaotique, Zola eut néanmoins son diplôme, sans notes vraiment exceptionnelles, mais elle poussa l’affront encore un peu plus loin, en refusant de poursuivre ses études. Alors que Marco s’était à son tour lancé dans une carrière dans l’armée, et qu’Estrella brillait sur les bancs de la fac de médecine, Zola quitta la maison sitôt le lycée terminé, rejoignant une colocation minable qu’elle paya avec ce petit boulot d’ouvreuse au cinéma du coin.

Washington, ville de Parkwood – Août 2007
Et ce petit job fut le premier d’une longue, longue, très longue lignée. Elle qui n’eut jamais les moyens de rejoindre cette académie de danse qui lui faisait tant envie dû se rabattre sur les petites annonces du journal local. Tour à tour caissière, serveuse dans un Diner Mexicain, assistante dans un salon de toilettage pour animaux, serrurière, femme de ménage, livreuse Uber, opératrice de téléphone rose, croupière, commis de cuisine, petsitter,…son CV aurait pu être long comme le bras, si seulement Zola se donnait la peine de le tenir à jour, et de ne pas le modifier au gré de ses besoins, à l'aide de fausses recommandations, ou de diplômes falsifiés lorsque c'était nécessaire. Dans les faits, la jeune femme se lassait rapidement, et tenait chaque poste quelques mois, tout au plus, jusqu’à ce que le même schéma se répète, inlassablement : elle finissait par ne plus trouver le moindre intérêt à ce qu’elle faisait, et cela se ressentait dans son travail, où elle était de plus en plus en retard, voire carrément absente, dans ses relations tendues, avec la clientèle, voire même avec sa hiérarchie. Cette soif de savoir brûlant en elle n’avait pas tari malgré les années, son appartement et son casier au travail, croulant sous les livres d’occasion qu’elle ne manquait jamais de s’acheter, et qu’elle dévorait presque aussitôt, sans pouvoir se résoudre à les revendre. Astrologie, mécanique, botanique, histoire, politique, tous les sujets trouvaient grâce à ses yeux, les informations imprégnant ce cerveau éponge qui retenait les informations pour les recracher parfois une éternité plus tard, sans même que Zola n’ai eu conscience d’avoir retenu les détails. C’est un soir, dans cet appartement misérable dans lequel elle avait déménagé, et dans lequel les murs étaient aussi fins que du papier à cigarette, que l’idée de sa première arnaque lui vint : sa petite voisine, étudiante en biologie, se plaignait au téléphone, certaine qu’elle ne réussirait pas son examen, prévu une semaine plus tard. Et c’est avec une confiance inébranlable que Zola alla sonner chez la jeune femme quelques minutes plus tard, pour lui proposer de passer l’examen à sa place, moyennant une rondelette somme d’argent. La supercherie fonctionna à merveille, la note fut excellente, si bien que l’hispanique via sa voisine, se fit vite connaître de la population estudiantine, qui fit appel bien souvent à la brune et sa mémoire photographique, alors que le compte en banque de la jeune femme s’arrondissait au fil des mois. En parallèle, elle se trouva un job de professeur de danse dans un petit studio deux soirs par semaine, elle n’avait aucune qualification, il ne lui fut cependant pas bien compliqué de s’en inventer de toutes pièces. Les quelques dollars qu’elle y gagnait étaient presque aussitôt dépensés en autres cours qu’elle prenait, elle qui fut incapable de renoncer, jusqu’au bout, à cette passion dévorante pour la danse. Elle qui s’était empressée de quitter le domicile familial des Saltzman, finit par n’y revenir que de temps en temps, à quelques rares occasions, et principalement pour faire plaisir à sa mère. Au cours d’un repas dominical, l’hispanique avait osé l’affront de trop, elle qui était venue accompagnée de sa compagne du moment, Malia, qu’elle fréquentait depuis quelques mois déjà, et qu’elle souhaitait présenter aux siens. Mais les deux brunes reçurent un accueil glacial de la part de Diego, qui mit à la porte sans plus de cérémonie Zola et sa copine, ce que sa fille ne lui pardonna jamais. Ce jour-là marqua un réel tournant dans les relations père/fille, puisque Zola vint de moins en moins souvent rendre visite aux siens, et jamais en présence de Diego.

Washington, ville de Seattle – Avril 2011
Lorsque quelques soupçons commencèrent à se faire connaître, et que plusieurs étudiants furent convoqués, leurs professeurs trouvant étonnant que leurs notes d’examens soient si bonnes, Zola leva le pied, mais son imagination sans borne avait déjà d’autres plans, et bien vite, d’autres arnaques vinrent remplacer celle-ci, la plongeant chaque fois un peu plus dans l’illégalité, mais ayant une chance à la limite de l’insolence lorsqu’il s’agissait de s’en sortir. C’est à l’âge de vingt-deux ans qu’elle trouva une place dans un strip-club, dans lequel elle décrocha un poste de serveuse et de danseuse. Elle qui rêvait d’une carrière dans la danse était pourtant bien loin de ses ambitions de petite fille. Pourtant, ce strip-club fut le nouveau départ dont elle avait tant besoin. En effet, c’est dans cet endroit qu’elle fit la rencontre de Bill, celui qui devint rapidement cet homme qui manquait tant à ses jours. Entre eux, rien d’aussi banal que du sexe, ou de vulgaires parties de jambes en l’air, non. Ils étaient amis, meilleurs amis même disait-elle lorsqu’il fallait mettre une quelconque étiquette sur leur relation, mais elle le voyait également comme ce grand frère qu’elle n’avait jamais eu, ses relations avec Marco étant quasi inexistantes, son pilier, son colocataire, son partenaire de crimes, également, puisque Zola entraîna ce brave Bill dans ses nombreux coups fourrés. A son contact, elle devint cette femme sûre d’elle, plus forte qu’elle ne l’avait jamais été, et la vie prit une saveur bien plus douce pour l’hispanique. Le strip-club devint d’ailleurs son terrain de chasse privilégié, à elle qui semblait avoir hérité d’un radar à homme marié qui n’avait rien à faire là. Quelques clichés compromettants plus tard, cette moue innocente sur le visage, les yeux brillant de quelques larmes factices, et la promesse qu’elle ne savait pas du tout ce qu’il se passait ou qui avait bien pu faire ça, les deux comparses repartaient avec une jolie liasse en échange de leur silence, et de la destruction des preuves incriminantes. Un business assez juteux qui leur assura un train de vie plus aisé.


Washington, ville de  Lakebay – Octobre 2015
Ce jour où les événements les atteignirent de plein fouet, les plongeant dans cette apocalypse qui gagnerait bientôt le reste du monde, Bill devait aller à une audition, où Zola comptait bien le rejoindre pour lui apporter son soutien. C’était sans compter sur cet appel reçu de la part de l’auxiliaire de vie de Sophia, perdant peu à peu ses moyens depuis quelques années, depuis le décès de son mari pour être exact, qui annonçait qu’elle n’était plus en capacité de s’occuper de maman Saltzman au vu de tout ce qui se passait autour d’eux. Ni réfléchissait pas à deux fois, Zola grimpa en voiture après avoir envoyé un sms rapide à son meilleur ami, pour rejoindre la maison de ses parents, ne songeant qu’à l’état dans lequel elle allait retrouver sa mère. Le trajet ne se passa cependant pas exactement comme prévu, et quelques kilomètres avant d’atteindre sa destination, à Artondale, sa voiture fut emboutie par un autre véhicule, qui encastra la jeune femme droit dans un arbre.

S’extirpant du véhicule sans gros dommage, rien de plus grave qu’une belle bosse sur le front, Zola pouvait s’estimer chanceuse face à l’état de l’autre conducteur, qui s’en sortait nettement moins bien. Le visage cireux et couvert de sueur, le teint livide, une large tâche rouge souillant son haut au niveau de son épaule, Paul, comme il ne tarda pas à se présenter, n’en menait pas large. Il ne lui fallut pas grand-chose pour se laisser convaincre par Zola, qui après avoir récupéré ses affaires dans sa propre voiture l’abandonna sur le bas-côté de la route, et fit le trajet jusqu’au domicile des Saltzman dans la voiture de l’homme blessé. Là-bas, Sophia se trouvait derrière une fenêtre, assise dans son fauteuil roulant, là où son auxiliaire de vie avait dû la laisser en partant. Après s’être occupée de sa mère, à hauteur de ses capacités, l’hispanique en fit de même avec Paul, désinfectant cette plaie écœurante qu’il avait à l’épaule, lui donnant les médicaments qui trainaient dans l’armoire à pharmacie pour tenter de faire baisser la fièvre, d’atténuer les douleurs, de lui offrir un peu de répit dans sa souffrance.

Mais rien n’y fit, et l’état de santé de Paul s’aggrava, sans que Zola ne comprenne réellement ce dont il souffrait. Venue chercher Sophia pour la ramener à Seattle, la jeune brune ne put cependant se résoudre à laisser l’homme derrière elles, et il semblait impossible de reprendre la route tant qu’il ne se remettrait pas de cet état de santé fébrile. La brune envoya sms sur sms à Bill, tenta de l’appeler à maintes reprises, avant que le couperet tombe : il n’y avait plus de réseau, et là voilà perdue, sans plus aucun moyen de contacter son pilier, elle qui avait tant besoin de l’entendre dire qu’elle saurait faire le nécessaire pour Sophia, ou quiconque pourrait lui expliquer comment aider Paul. La fièvre de celui-ci ne cessa de grimper, sa respiration devenant de plus en plus laborieuse, sans que l’hispanique ne puisse faire quoique ce soit pour lui venir en aide, apaiser sa souffrance, si ce n’était poser des linges frais sur son front, ou lui tenir la main. La blessure à l’épaule semblait s’être infectée, et l’homme perdait son combat à chaque heure qui passait.

C’était un bruit de vaisselle brisée qui réveilla Zola en pleine après-midi, alors que celle-ci s’était assoupie dans la bibliothèque, épuisée par ces quelques jours intenses, son téléphone serré contre sa poitrine après avoir essayé de joindre Bill une nouvelle fois, sans succès. Se précipitant au salon, où elle avait laissé Sophia face à une fenêtre pour ce qui devait être « quelques minutes », l’hispanique eu un bref mouvement d’arrêt sur le seuil de la pièce, en voyant Paul, debout sur ses jambes, penché dans une attitude qui paraissait agressive au-dessus de maman Saltzman, dont les yeux semblaient exorbités par la peur, alors qu’elle tentait de le repousser de ses petits bras maigres. L’homme ne sembla pas entendre la voix de Zola lorsqu’elle l’appela, et lorsqu’elle se rua vers lui, pour libérer Sophia, il ne sembla même plus la reconnaître. Pire, Paul se jeta une nouvelle fois sur elles, la brune abattant la lampe sur la table basse sur son crâne quand il s’approcha trop. Profitant qu’il soit au sol, mais pas particulièrement sonné pour autant, l’hispanique attrapa les poignets du fauteuil, et se rua hors du salon, pour aller les enfermer dans le bureau au rez-de-chaussée, transformé en chambre depuis les soucis de santé de Sophia. Là, péniblement, Zola bloqua la porte de la chambre de la commode présente dans la pièce, alors qu’elles entendaient déjà Paul de l’autre côté du montant en bois, battre de ses bras. Du moins, le soupçonna-t-elle.

La jeune femme passa un temps considérable à tenter de calmer l’homme qui restait obstinément de l’autre côté de la porte, cherchant à savoir ce qu’il voulait, comment l’aider, mais aucun mot ne sortit des lèvres de Paul, rien d’autre à vrai dire que des gargouillis ressemblant à de vagues grognements. La nuit fut longue d’angoisse, ponctuée par les bruits sourds, incessants, contre le bois, alors que l’homme semblait plus borné que jamais. Elle qui pensait qu’il allait se lasser, et chercher un autre moyen d’entrer dans la pièce, par la fenêtre, par exemple, se trompa sur toute la ligne, et lorsque le timide soleil d’octobre se leva sur Lakebay, Paul était toujours derrière la porte. S’armant de courage, et refusant d’attendre plus longtemps que l’homme se fatigue, Zola sortit de la chambre par la fenêtre, observant discrètement par les vitres de la cuisine le comportement sans aucun sens de l’homme. Paul ne ressemblait plus en rien à ce gentil survivant souffrant qu’elle avait essayé d’aider, et la brune se résolut à le mettre hors d’état de nuire, pour qu’il ne puisse s’en prendre à Sophia, ou à elle, et attendre qu’il revienne à lui-même.

Se rendant dans l’atelier de Diego dont elle força la porte gonflée d’humidité après des années sans le moindre entretien, Zola posa ses yeux sur tous ces outils, et son choix se porta sur un marteau, qu’elle attrapa d’une main sûre, avant de regagner l’intérieur de la maison via la véranda qui menait au salon. A l’intérieur de la bâtisse, le silence pesant ponctué de quelques grognements rendait ses gestes nerveux, sa respiration étonnement bruyante dans les lieux. Elle se prit les pieds dans le tapis, perdit son marteau dans l’opération, dont la chute au sol indiqua sa présence à Paul aussi sûrement que si elle l’avait appelé directement. Il rappliqua tout juste la jeune femme sur ses pieds, et se montra une nouvelle fois insensible aux paroles apaisantes de la brune. Se jetant sur elle, elle le repoussa de toutes ses forces, et le tapis replié lui fit perdre l’équilibre à son tour, alors qu’il tombait en arrière, la tête heurtant le rebord de la cheminée. Perdant le peu de contrôle qu’il lui restait, Zola enjamba l’homme, plaçant ses pieds de part et d’autre de son corps, et les mains ayant agrippé son t-shirt, elle le souleva et le repoussa contre le rebord acéré plusieurs fois, même lorsque les bruits d’os brisés se firent entendre. Il lui sembla qu’à cet instant, Zola n’était plus totalement elle-même, et lorsqu’elle se rendit compte de ce qu’elle avait fait, le corps de Paul était inerte depuis de longues secondes déjà.

C’est après avoir passé près d'une heure prostrée au pied du canapé, le visage, les mains, et les vêtements ensanglantés que Zola parvint à retrouver contenance, suffisamment pour traîner le corps jusqu’au jardin, et se débarbouiller pour effacer toute trace de sang aux yeux de Sophia. Lorsque sa fille réintégra la chambre, pour pousser le meuble et libérer la porte, la mère de famille n’avait toujours pas bougé, comme insensible à tout ce qui venait de se passer, elle qui n’avait sans doute pas compris ce qu’elles venaient de vivre. Leur survie à deux dura deux semaines de plus, deux semaines au cours desquels Sophia dépérit chaque jour davantage, sans que les efforts de Zola ne portent leurs fruits. Sa mère ne voulait plus s’alimenter, à peine boire, elle ne trouvait pas le sommeil au cours de ses nuits, et Zola ne sut dire précisément à quel instant sa mère avait cessé de respirer. L’hispanique était en train de pleurer sa mère lorsque les doigts de cette dernière s’agitèrent de nouveau, que ses yeux vitreux s’ouvrirent, alors que son frêle corps se levait de nouveau, sous les yeux horrifiés d’une Zola perdue, elle qui avait vu sa mère inerte, qui avait constaté l’absence de respiration, le calme plat de son cœur. Repousser les tentatives de Sophia, qui semblait obsédée par l’envie de la mordre, ne fut pas bien compliqué, et Zola parvint à l’enfermer dans la bibliothèque, pour se préserver de sa propre mère.

La situation dura ainsi quatre jours, quatre longs jours essentiellement faits d’incompréhension, d’insomnies, de brefs endormissements se soldant par des réveils en sursaut, des tentatives de négociations avec une Sophia déjà hors d’atteinte. Peu à peu, l’acceptation germa dans son esprit, celle que Sophia n’était déjà plus là, et que plus jamais elle ne reviendrait, que plus jamais elle n’étreindrait Zola de ses bras maigres, que ses yeux ne brilleraient plus d’aucune lueur. Ne pensant désormais plus qu’à Bill, l’hispanique se prépara quelques affaires dans un sac à dos, après avoir fouillé le bureau de son militaire de père, où elle trouva plusieurs objets qui lui semblaient utiles. Elle y trouva d’ailleurs son vieux Sig Sauer P228, celui qu’elle avait tenu maintes et maintes fois auparavant, quand il avait trainé la fratrie Saltzman sur les champs de tirs des différentes bases où ils avaient vécu. Nettoyant l’arme inutilisée depuis plusieurs années, se focalisant sur les bruits sourds qui résonnaient toujours depuis le rez-de-chaussée, et menaçaient de lui faire perdre la raison, Zola savait ce qu’elle devait faire. Manteau sur le dos, sac sur les épaules, pistolet à bout de bras, elle se plaça devant la bibliothèque, dont elle ouvrit la porte, les doigts tremblants. Sophia, ou cette enveloppe qui lui ressemblait tant, ne demandait que ça, un peu de liberté, et sitôt ses yeux posés sur Zola, elle tenta de l’atteindre une nouvelle fois. Se faisant appât, Zola attira sa mère jusqu’au salon, et leva l’arme en direction de celle qui l’avait mise au monde. La première balle atteignit son bras, et sembla sans aucun effet. La seconde perfora son ventre, et sembla à peine la faire tressaillir. La troisième, en pleine tête, lui fut fatale. Sophia Saltzman perdit la vie, à quelques pas à peine de là où Paul l’avait lui-même fait. Et sans un regard en arrière, Zola regagna l’extérieur de la maison, grimpant dans la voiture de Paul pour rejoindre Seattle.

Washington, ville de Wenatchee – Fin d’année 2015/Janvier 2017
Utilisant la voiture de Paul jusqu’à en user la moindre goutte d’essence emplissant le réservoir, Zola fut rapidement contrainte de poursuivre son trajet à pied, après avoir récupéré ses affaires, et dépouillé le véhicule de tout ce qui pourrait lui être utile. Bien décidée à rejoindre Seattle, où elle espérait rejoindre Bill, l’hispanique enchaîna donc les kilomètres, le plus souvent en solitaire, se fondant dans le décor, évitant les gros groupes, qu’ils soient humains ou rôdeurs, assistant parfois à la fin de quelques survivants imprudents qui avaient été piégés, qu’elle ne sut aider, et qui finirent déchiquetés sous les dents avides des morts. La brune rejoignait pourtant parfois les petits groupes, lorsque le besoin de souffler, de dormir sur ses deux oreilles se faisait plus que nécessaire. Elle était encore bien loin de Seattle lorsque le groupe avec lequel elle bivouaquait depuis deux jours en croisa un autre, où son prénom fut évoqué. Il était suffisamment rare pour qu’elle se sente interpellée, et n’écoutant que son instinct, la jeune femme quitta son petit groupe pour partir sur les traces de cet homme de Dieu, qui semblait désespérément la chercher partout. Laissant traîner ses oreilles lorsqu’elle croisait des survivants, posant des questions en apparence anodines, Zola remonta pas à pas la piste de son meilleur ami, se rapprochant davantage de lui, jour après jour. Et par un beau matin de décembre, engoncé dans ses habits de prêtre, le minois de son Bill fut là, juste devant elle.

Peu ravie à l’idée de devoir jouer les nonnes effarouchées, Zola accepta pourtant de porter les habits religieux, pour crédibiliser les mensonges de père Bill. La vie leur fut douce un long moment, ils ne manquèrent de rien si ce n’était d’amusement, puisque la jeune femme s’y ennuyait profondément, ne pouvant être réellement elle-même, coincée dans un rôle qui ne lui allait pas, et qui la rendait de plus en plus irritable et instable. Privée de ce qui la faisait vibrer jusque-là, ses petites arnaques, le sexe, une vie d’arrogance, Zola détestait cette communauté qui ne vivait que pour Dieu. Des conflits de pouvoir éclatèrent, violents, sanglants, desquels Bill ressortit néanmoins leader de leur petit groupe de fanatiques, qui voyait en lui le sauveur potentiel de cette cruelle fin du monde. Protégée par ce rôle de sœur Marie Zola, l’hispanique joua ce rôle épuisant encore de longs, trop longs jours, ne redevenant elle-même que temporairement, dans l’intimité des quartiers qu’elle partageait avec l’anglais.

C’est à partir de là que ses escapades en dehors du lotissement furent de plus en plus nombreuses, accompagnée tout d’abord, puis réussissant ensuite à fausser la compagnie de ces fidèles qui appréciaient sa présence calme et apaisante, des attitudes qui lui coûtaient tant. Ce jour-là, elle réussit à prétendre qu’elle avait besoin d’une promenade en tête à tête avec son seul amour, Dieu, et s’éloigna des trois femmes qui avaient désiré l’accompagner. Seule, Zola songea pour la énième fois à fuir, avant de se rendre à l’évidence : elle n’irait absolument nulle part sans Bill. Perdue dans ses pensées, imprudente, elle ne remarqua son erreur que trop tard, lorsqu’elle fut encerclée de motards, sur leurs chevaux d’acier. Leur chef lui adressait ce genre de regards qui lui donnaient envie de se laver à la javel, des paroles mielleuses qui lui filèrent de l’urticaire, des mots qu’il pensait doux, mais qui firent saigner ses oreilles. Malgré tout, habile de sa langue, la verve aiguisée, et la promesse de rendez-vous clandestins plus tard, Zola s’esquiva, sans remarquer cet homme qui les suivit, sitôt eût elle retrouvé ses partenaires de balades. Malgré leur prudence, leur camp fut découvert, et pillé une fois la nuit tombée, par le groupe de motards. Les pertes furent nombreuses, il n’était pas bien difficile de vaincre ces serviteurs de Dieu animés par l’amour de leur prochain, et au petit matin, Bill et Zola furent embarqués sur les destriers fumants, pour de nouvelles aventures.

Washington, ville de Royal City – Janvier 2017/Février 2018
Débarrassée de ses habits religieux, Zola se plongea dans la continuité de son rôle, s’obligeant à revêtir un nouveau costume pour rester en vie. De nonne apeurée, et effacée, elle laissa sœur Marie Zola derrière elle jour après jour, répondant timidement, maladroitement aux flirts du chef des motards, qui n’attendait que de la mettre dans son lit, la brune endossant le rôle de la sœur rendue stupide par l’amour, et prête à renoncer à ses vœux pour les beaux yeux du chef de groupe. Jouer les vierges effarouchées lui allait mal au teint, et pourtant, elle remplit le rôle à la perfection, se lançant dans les jeux de regards timides, les baisers légers qui faisaient rosir les joues, et questionner ses engagements envers Dieu. Une chance pour elle, Cage n’était pas très malin, et il ne songea jamais à prendre de force ce que Zola refusait tant à lui donner : son cul. Il fallait dire aussi qu’il était peut-être un peu trop souvent soûl pour mener à bien un quelconque plan, ce qui laissait tout le loisir à Bill et elle de mener les leur à exécution, lentement, mais sûrement, et avec application. Au sein du groupe, Zola et Bill n’étaient que des sous-fifres, relégués au rôle de bonne à tout faire, femme de ménage, cuisinière de fortune, bref, ce n’était pas la joie pour les deux comparses, qui décidèrent bien vite de prendre la poudre d’escampette, non sans semer auparavant un peu de zizanie. Si bien que lorsque les réserves d’alcool du groupe se firent trop basses à leurs yeux, Cage et ses hommes quittèrent le bar pour un nouveau pillage, en laissant les deux comparses seuls, avec un homme de main. Celui-ci se retrouva en bas des escaliers lorsque Zola se débattit pour échapper à sa poigne solide quand il tenta de l’arrêter, et sans prendre la peine d’aller vérifier qu’il était véritablement mort, l’angle étrange de sa nuque était suffisamment évoquant, l’hispanique et l’anglais quittèrent les lieux, sans demander leurs restes, en volant une voiture au passage.

Washington, diverses villes – Février 2018/Mars 2019
Fini Cage et ses sbires à l’esprit si peu affûté, Bill et Zola se lancèrent dans une survie à deux, à bord de cette vieille berline blanche volée au groupe de motards. Après quelques semaines de galères, à enchaîner les complications, les deux compagnons finirent par retrouver leur aplomb, par s’organiser un peu mieux, laissant définitivement derrière eux père Bill et sœur Marie Zola. Ils n’étaient désormais que des survivants lambda, vivotant de groupe en groupe, troquant les compétences agricoles de Bill contre des denrées et des ressources, faisant quelques magouilles à droite et à gauche quand l’occasion se présentait également. Et cette vie-là plaisait à Zola, malgré les incertitudes, malgré les dangers également. Elle adorait rouler, sillonner les routes avec la seule compagnie de l’anglais, et décider de s’arrêter au petit bonheur la chance le temps d’une nuit ou deux. A diverses reprises, ils rejoignirent des groupes de survivants plus importants, où les talents artistiques de Bill connurent un succès inattendu, lui qui poussa même son éternelle comparse à renouer avec la danse, cet amour qui lui avait tant manqué. Poussant la chansonnette, écrivant des histoires à grand renfort de scénarios rocambolesques, le duo s’attira rapidement la sympathie d’autres survivants, qui se joignirent à eux, prenant la route avec les deux amis. Leur petit groupe prit de plus en plus d’ampleur, Zola ne tolérant ces gens qu’elle qualifiait de hippies devant Bill que parce qu’elle savait que cette vie de bohème faite de chansons au coin du feu, était celle qui plaisait à son meilleur ami. Tant qu’elle-même pouvait continuer ses petites arnaques, la brune menait sa plus belle vie. Pourtant, comme bien des fois auparavant, le groupe connu une fin brutale, et plutôt sanglante, les luttes de pouvoir venant déchirer le groupe, les rôdeurs se chargeant de disperser les survivants.

Washington, ville de Seattle – Avril 2019/De nos jours
Fuyant les lieux du carnage, Zola et Bill mirent le cap sur Seattle, cet endroit dans lequel ils n’avaient plus mis les pieds depuis des années, et où ils arrivèrent épuisés, moralement abattus, les poches presque vides. Bien rapidement, ils y découvrirent la vie qui s’y était organisée, et notamment le No Man’s Land, qui réveilla aussitôt des rêves ambitieux chez son ami, qui s’y fit un nom, en lançant des jeux divers contre des ressources, puis des combats de chiens, au plus grand déplaisir de Zola, qui n’appréciait pas de voir ces bêtes se faire déchirer sous ses yeux. Les temps furent durs pendant un bon moment, les repas rationnés, les nuits incertaines, mais son habilité à manier les mots, et ce don qu’elle semblait avoir pour les arnaques leur remplirent l’estomac plus d’une fois. La fin de l’année 2019 fut marquée par une série d’attaques qui sembla inquiéter Bill plus que de raison, mais qui n’étonnèrent que peu Zola. Si ces quelques années de fin du monde lui avaient appris quelque chose, c’était bien que leurs pires ennemis n’étaient pas les rôdeurs, plus vraiment, mais ces Autres, qu’ils croisaient au quotidien, avec lesquels ils échangeaient quelques mots, un regard, ou qui vivaient à quelques mètres de vous. Souvent dans les rues, à laisser traîner ses oreilles, elle glanait de précieuses informations sur ce qui se passait autour d’eux, et qui les aidèrent à se faire une place dans le coin.

C’est ainsi que la brune entendit parler de ces attaques subies dans le coin récemment, mais aussi de cette histoire d’hélicoptère, à laquelle elle ne crut tout simplement pas en premier lieu. Les quelques questions qu’elle s’aventura cependant à poser chassèrent les doutes qui persistaient dans sa tête, mais firent naître d’autres interrogations dans son esprit rarement au repos. En revanche, elle ne fut pas forcément étonnée de savoir que de gros camps avaient réussi à s’implanter, l’hispanique étant convaincue que les humains disposaient d’une capacité d’adaptation à leur environnement hors norme. Et si la curiosité sur le fonctionnement de ces camps de survivants était bien présente, Zola savait pourtant qu’elle ne se voyait pas forcément en rejoindre un, un jour. Pour l’instant, tout allait bien pour son fidèle anglais et elle, et ils se donnaient tous les deux les moyens de se trouver une place dans le coin, une qui soit durable. Et puis, pourquoi s’enfermer derrière des barricades, quand les alentours commençaient sérieusement à s’organiser, à se développer, et même si cette tentative de mettre en place un troc entre les différents survivants avait échoué, Zola ne doutait pas que le projet finirait par voir le jour, qu’importent les retards, ou les attaques subies. Les combats de chien commencèrent à assurer une certaine réputation à Bill, dont l’esprit débordant réfléchissait pourtant déjà à la suite de leur grande aventure.

C’est en fuyant l’un de ces combats de chiens, courant novembre 2019, et en s’aventurant seule dans les alentours, que Zola tomba sur une piscine désaffectée, hors d’usage, mais qui lui semblait être l’endroit idéal pour réaliser la nouvelle lubie de son meilleur ami : rendre les combats plus intéressants, en faisant s’affronter des survivants les uns contre les autres, en échange de ressources. La Cage venait de naître. Ses débuts furent pourtant laborieux, les survivants peinant à mordre à l’hameçon, à dépenser quelques ressources sans doute durement acquises, bien que le lieu gagna en réputation, peu à peu, se faisant quelques fidèles, jusqu’à devenir à son tour une institution du coin, environ quatre ou cinq mois plus tôt, dès mars 2020. Des ressources qu’ils tiraient de ce nouveau gagne-pain, une partie servit à rétribuer ces deux gorilles qui collaient Bill comme son ombre, et dont Zola, qui aimait se faufiler et passer inaperçue, avait fini par refuser la compagnie tant il lui était impossible d’être discrète avec ces deux gardes du corps, là. De toutes façons, leur fausser compagnie était devenu un amusement, un petit jeu auquel elle excella rapidement, pour ne réapparaître que de longues heures plus tard. Et quand Samson finissait par la retrouver à quelques rares occasions, gagnant ainsi la partie, il avait droit à son gain, elle, toute fairplay qu’était la brune.

Si Bill était le patron officiel de la Cage, Zola opérait beaucoup dans son ombre, refusant avec plaisir que les projecteurs soient braqués sur elle, même si elle ne rechignait pas devant les quelques coups d’éclats que lui accordait celui qui était toujours son colocataire. Elle aimait agir en secret, se faufiler dans la foule pour écouter ce qui s’y disait, tirer les ficelles en coulisse, pour obtenir ce qu’ils convoitaient. Douée de sa langue, elle n’était pas dérangée par le fait de se salir les mains, pas une seule seconde, et comptait bien tout faire pour mener à bien les projets de Bill : mettre la main sur ce coin de Seattle, assoir son autorité sur le No Man’s Land, sur cette petite taverne ouverte il y avait peu, et même sur ce charmant bordel sur lequel il lorgnait depuis leur arrivée plus d’un an plus tôt. Et parce qu’elle connaissait le jeune homme sans doute aussi bien que lui-même, Zola savait qu’il serait prêt à tout pour arriver à ses fins. Et elle comptait bien l’y aider, coûte que coûte.



Contrairement à son ami anglais, qui aime passer son temps dans la Cage pour y exercer un contrôle de tout instant, Zola préfère le grand air, et on la trouve donc souvent à errer dans Seattle et ses environs, seule à de nombreuses reprises. Elle aime y traîner pour s’y sentir libre et vivante, des concepts incompris de son meilleur ami qui se balade souvent avec ses deux gorilles de garde, pour y glaner quelques informations au détour d’une conversation, mais également pour y chercher diverses ressources, susceptibles d’améliorer leur quotidien à tous les deux. Zola a besoin de passer du temps seule parfois, que ce soit dans Seattle, ou même enfermée dans sa propre chambre, plongée dans un livre, ou occupée à écrire ses pensées et ce qu'elle ressent dans ces nombreux carnets qu'elle commence à accumuler depuis le début de l'apocalypse.

Quand elle n’est pas dehors, à tenter d’embobiner tel ou tel survivant, Zola est très souvent aux côtés de Bill, à le sortir des mauvais pas dans lesquels son éternelle fougue le place souvent. Cogner sur les méchants gaillards qui menacent son ami ? Du haut de son petit mètre soixante-neuf, l’hispanique n’est que peu impressionnée, même si en face, le répondant est au rendez-vous. Cumuler les bosses et les hématomes ne l’effraient pas, même si l’idée qu’elle finira forcément par tomber sur plus fort, et plus vicieux, est bien présente dans son esprit. Samson a fini par accepter de lui apprendre à se battre et à se défendre, mais il est tellement préoccupé par le fait de ne pas abîmer la précieuse Zola de Bill, pour ne pas subir les foudres de celui-ci, qu’il rechigne à chaque fois à se lancer vraiment, malgré les coups que la brune fait pleuvoir sur lui, et ses nombreuses provocations. Il finit cependant toujours par céder à son petit minois, et son sourire cajoleur.

Depuis qu’ils ont posé leurs maigres cartons au-dessus de la Cage, littéralement, Bill lui a fait la surprise de lui aménager une pièce rien qu’à elle, ressemblant à la vision qu’à l’anglais du parfait studio de danse. Des tas de miroirs, de formes et de tailles différents sont accrochés sur l’un des murs, pas toujours très droits, et une barre de danse a été fixée sur le mur d’en face. Touchée par l’attention, Zola y passe pas mal de temps, pour danser, évidemment, mais pas que. Entre ces quatre murs, elle aime se retrouver seule face à elle-même, surtout dans les moments où son cerveau va trop vite pour elle, qu’elle n’arrive plus à faire le tri dans ses pensées, à presser le bouton stop de ses émotions. Son refuge à elle, en somme.


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Re: Zola Saltzman - Fragile like a bomb

Jeu 2 Juil 2020 - 14:02

Rebienvenuuuuuue Zola Saltzman - Fragile like a bomb 1342238320






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Jude Lim
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Re: Zola Saltzman - Fragile like a bomb

Jeu 2 Juil 2020 - 14:22

Une danseuse et Arnaqueuse, je crois qu'une certaine Oxana va te vouloir dans ses rangs !
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Re: Zola Saltzman - Fragile like a bomb

Jeu 2 Juil 2020 - 14:51

    Ouiiiiii Zola Saltzman - Fragile like a bomb 2451098191
    Re-bienvenue à toi !! :smile6:
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Re: Zola Saltzman - Fragile like a bomb

Jeu 2 Juil 2020 - 18:05

R'bienvenue ! =D

Plein de courage pour ta fiche ! :smile35:
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Re: Zola Saltzman - Fragile like a bomb

Jeu 2 Juil 2020 - 18:55

Re-bienvenue ! Wink


I Am The Messiah & A Sexy Boy, Not Your Boy Toy



Spoiler:
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Re: Zola Saltzman - Fragile like a bomb

Jeu 2 Juil 2020 - 21:37

Trop chouette ce choix d'avatar! Rebienvenue :smile45:
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Re: Zola Saltzman - Fragile like a bomb

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