Né sous un grand soleil, Tommy Hart est le fils d’un rancher, sa mère est une grande inconnue, elle a disparue de sa vie lorsqu’il n’avait que cinq ans. Son père a toujours caché la raison à son fils, mais sa mère n’avait jamais réellement voulu une vie toute rangée avec enfants et mari. Son départ était la meilleure chose à faire pour elle. Tommy a grandi dans le ranch familial entouré de ses grands-parents et de son père. C’est tout naturellement qu’il a suivi la voie familiale. Sa grand-mère lui apprenait à monter à cheval. C’est grâce à cette dernière qu’il monte encore aujourd’hui. Il a fait sa scolarité dans une des écoles de Dayton, c’est ici qu’il a tissé un lien fort avec un son meilleur ami, porté disparu à ce jour.

Il a poursuivi toute ses études dans cette même ville, le père Hart avait besoin de son fils pour aider au ranch familial, et il ne pouvait donc pas se permettre d’aller à des centaines de kilomètres de sa famille. A l’adolescence, il se découvre une réelle passion pour le hockey sur glace et ne manque pas à essayer ce sport en rejoignant la patinoire de Seattle. Il supporte les Thunderbirds de Seattle lors des matchs de la NHL et n’hésite pas à des fois faire le déplacement jusqu’à New York, ou encore Los Angeles. Il pouvait compter ses amis sur le bout des doigts, il n’y avait que Kirk, son ami d’enfance, et Ross, un autre supporter de l’équipe de Seattle. Après la fin du lycée, il cherche à intégrer un programme visant à préparer l’élève à la gestion d’un ranch. Ses études se passent pour le mieux, et il rencontre une jeune femme, Liz. Les deux étudiants se lient rapidement d’amitié, et décident de s’aider mutuellement pour réviser certaines matières.

A l’obtention de son diplôme, il ne lui manquait que ses quatre ans d’expérience en tant que Rancher pour obtenir sa certification en tant que gérant agricole. Malheureusement, il n’arrivera jamais au bout. Ses grands parents décèdent lors d’un tragique accident de voiture à cause d’un daim se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment. Les grands parents se sont retrouvés en contre bas de la route, dans un fossé. A la suite de cet évènement tragique pour la famille Hart, Tommy se doit d’arrêter ses études pour être à temps complet avec son père pour l’épauler dans la gestion du ranch. Liz apporte elle aussi son soutien au ranch lorsqu’elle n’est pas en cours. C’est à ce moment que Tommy et Liz vont vraiment se rapprocher. Malheureusement, quand les choses commencent à aller bien, la vie arrive et vous donne un bon gros coup derrière la nuque pour vous rappeler que tout est éphémère.

• Octobre 2015 : Lorsque les premières fuites arrivent sur internet, Liz se décide à quitter le Ranch Hart pour rejoindre sa famille basée à Albuquerque. C’est un grand déchirement pour Tommy, mais il comprend tout à fait la réaction de son ex petite amie. Le père et le fils suivent d’une oreille l’affaire, les deux ranchers se considérant comme ‘’intouchables’’ en étant dans un ranch loin des grandes villes. Ils commencent à prendre la chose au sérieux lorsque la loi martiale est déclarée. Ils ne savent pas vraiment comment s’y prendre. Ils avaient bien de quoi se nourrir avec le Ranch, mais certains vivres étaient nécessaires au fonctionnement du ranch, comme de l’essence. C’est la première fois que père et fils se décident à rejoindre Dayton. Visiblement la panique était aussi présente dans les petites villes. C’était un carnage sans nom. Jamais il n’aurait pensé voir ça un jour dans sa vie. Le père de Tommy a dû se bagarrer pour obtenir un demi jerrican d’essence. A partir de ce moment-là, c’est la dernière fois qu’ils allaient utiliser de l’essence, et en revenant au ranch, ils décident tous les deux de retourner aux anciennes méthodes en utilisant les animaux du ranch pour cultiver les terres.

• Novembre 2015 : Pour le moment, les premiers jours n’étaient pas les plus compliqués. Le fait que la civilisation n’avait pas vraiment alarmé les ranchers qui continuaient de vivre en pensant simplement que tout cela allait se tasser. Ce qui a surtout fait changer d’avis père et fils, c’est lorsque Tommy est allé chez ses voisins pour s’assurer que tout allait bien pour eux. Etant un couple de vielles personnes, il valait mieux s’assurer que ces derniers ne couraient aucun risque. Il s’y dirigea sur sa fidèle monture, Skyman. Il lui avait donné ce nom en hommage à la série Star Wars Clone Wars, série qu’il appréciait tout particulièrement. Lorsqu’il arrive sur les lieux, il constate qu’il manque la voiture de Monsieur Fret, ce dernier était sûrement parti en ville pour essayer d’obtenir un tout petit peu de ravitaillement. Il ouvre doucement la porte après avoir toqué sans réponse. Il pénètre dans la petite maison en s’annonçant. C’était toujours mieux que de se prendre une balle perdue parce que Madame Fret se sentait menacée par un inconnu. L’appelant de son nom, Tommy fait pièce par pièce jusqu’à entendre ce qu’il semble être des grognements depuis la chambre du haut. Sa respiration s’accélère, il grimpe les marches en se tenant à la rampe, la gorge nouée il s’attend au pire. Il sait ce que font ces choses, son père lui a raconté comment elles agissaient. La main sur la poignée de porte, il ouvre doucement la porte. Comme paralysé il regarde la scène avec beaucoup d’attention. Il ne sait pas quoi faire. Il n’a pas eu le temps de réagir que Madame Fret tombe sur Tommy, chutant alors dans les escaliers avec la macchabée. Il se relève difficilement sans se faire agripper. Son père a été très clair sur la manière d’en finir avec les mordeurs. Viser le cerveau. Il cherche avec quoi en finir dans la pièce, il récupère une vielle lampe torche de gardien. Il hésite encore. Madame Fret le ramène à la réalité en s’agrippant à nouveau à l’homme. Là, c’est le déclic, s’il n’agissait pas maintenant, c’en était fini de lui. Un premier coup de lampe sur le crâne. Puis deux, puis dix. Il a les mains en sang. Son pull est maculé de sang. Il tremble. La vielle dame ne bouge plus. Il lâche alors Madame Fret au sol, se tenant devant le cadavre de cette dame, les larmes lui montent. Il lâche la lampe. Il ne sait pas quoi faire. Et la seule chose qui lui vient en tête, c’est d’écrire un mot à Monsieur Fret pour lui expliquer ce qu’il s’était passé. Un mot plein de chagrin, et de peine. Après avoir écrit ce mot, il a pris soin d’enterrer Madame Fret dans le jardin pour lui donner une sépulture correcte. C’était sa première rencontre avec un mordeur, la première d’une longue série.

• Hiver 2015/2016 : Le duo de Rancher n’a pas pu tenir bien longtemps avec le ranch. Ils se sont faits chasser de chez eux par une bande de pillards armés qui avaient repérés le ranch quelques semaines avant. Tommy n’était pas un combattant, et encore moins un tueur. Il n’a pas pu faire grand-chose ce soir-là avec son père. La seule option c’était la fuite avec le vieux pickup ainsi qu’un fusil à double canon. Ils se retrouvent donc sur la route. Ne sachant pas vraiment où aller, ils optent pour l’option la plus logique : le Nord. C'était donc la meilleure option. Il fallait éviter les grandes villes, et c’est pour cela que le duo décida de ne pas passer par les villes pour rester un maximum discret. Ils ne sont donc pas passés par la route cent vingt-quatre, mais plutôt par les petites villes. La seule option pour eux c’était de toujours être en mouvement. A défaut de vraiment savoir ou aller, le père décida de mettre le cap vers Seattle. Il avait dit cette ville presque au hasard. C’est là-bas que devait se trouver la mère de Tommy.

• Eté 2016 : Plus les mois passent, et plus la survie est dure. Le père de Tommy commence à vraiment fatiguer. Ils se sont retrouvés dans la forêt nationale de Gifford Pinchot et ils ont donc décidés de s’installer sur les hauteurs. Ils ne savent toujours pas où aller ni même quoi faire. Ils errent simplement sur les routes en espérant simplement avoir de la chance pour trouver un endroit où dormir. C’est au tour de Tommy de monter la garde ce soir-là. Et mis à part quelques mordeurs, tout est plutôt calme. Pour le moment. Un marcheur s’approche un peu trop du campement, Tommy saisit sa hachette et lui assigne un coup net dans la mâchoire. Il avait horreur de faire ça. A chaque fois, c’était la même sensation lorsqu’il tuait un rôdeur. Un frisson parcourant tout son corps, un léger haut le cœur montait à lui. Quatre marcheurs pour cette soirée. C’était beaucoup trop. Il fallait se mettre en route maintenant. Après avoir réveillé son père et chargé le pickup, le duo se remet en route d’urgence pour quitter la forêt avant qu’il ne soit trop tard. Lorsqu’ils arrivent à la lisière de la forêt, ils tombent sur un petit groupe d’éclaireurs. Ces derniers ne sont pas hostiles et se décident même à offrir l’hospitalité aux ranchers. Ils ont un camp à Long Beach, c’est un peu loin, mais ça vaut le coup afin de retrouver un semblant d’humanité en intégrant un groupe.


• Automne 2017: La vie au camp de Long Beach plait énormément à Tommy. Il s’y retrouve enfin, et en plus de s’occuper de la ferme et des chevaux avec son père se met à servir d’éclaireur pour le groupe. Le fait de bouger et de voir un peu des environs lui permet de ne pas penser constamment à ce monde apocalyptique. S’aérer l’esprit c’est selon lui le meilleur moyen de se sentir mieux. Il se trouve actuellement non loin de refuge national de WIllapa. C’est là qu’il passe le gros de son temps libre lorsqu’il ne travaille pas au camp. Il lui arrive des fois de partir deux jours en exploration dans ce refuge. C’est si calme et si paisible qu’il pourrait y passer l’éternité. Un havre de paix. C’est un endroit majestueux un peu caché en forêt. D’après certains documents trouvés sur place c’est une ancienne zone protégée pour plus de deux cent espèces d’oiseaux.  Il aurait tellement voulu connaître cet endroit avant tout ce bordel. Il a pu récupérer une carte des étoiles dans le refuge. Chaque soir avant de s’endormir il en profite pour observer ce beau ciel étoilé, loin de toutes villes et de tout macchabée. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut trouver ce genre de petit coin de Paradis. Après s’être ressourcé quelques jours au Refuge, Tommy se remet en route pour Long Beach, il n’en a parlé à personne et a embarqué ce petit coin secret avec lui.

• Été 2018: Cela fait de longs mois que père et fils sont dans ce groupe de Long Beach. Ils se sont plutôt bien intégré, Caleb, le père de Tommy s’occupe de la ferme du groupe. Cela faisait un sacré moment qu’il n’avait pas été aussi épanoui. Tommy lui, seconde son père. Il est bien heureux d’avoir trouvé ce groupe. La survie doit se faire à plusieurs et non pas chacun de son côté. Les mordeurs sont déjà un sacré fardeau pour l’humanité, pas besoin que les survivants le soient entre eux aussi. Toutes les bonnes choses ont une fin. Alors qu’il rentre chez lui après son service, il croise sur le chemin un autre membre du groupe qui tente de s’en prendre à une jeune femme dans un endroit reculé du camp. Il tente de s’interposer entre les deux, mais l’homme est sacrément coriace et décoche une droite monumentale à Tommy. Pris d’un excès de rage, il saisit sa hachette, et l’encastre dans le genou du survivant. Peinant à se relever après le coup qu’il vient d’encaisser, le Rancher récupère sa hachette pour se tenir devant l’homme, et d’un coup violent lui loge son arme dans le cou, mettant fin à ses jours pour de bon. C’est la première fois qu’il tue un homme. Le souffle court, le regard vide, les sens troublés, il ne sait pas ce qu’il se passe, il ne comprend pas ce qu’il vient de faire. Il n’a pas le temps de retrouver ses esprits qu’il est plaqué au sol par des sentinelles alertées par les cris de la jeune femme. Malgré les circonstances, le bureau du camp ne souhaite rien entendre, et se décide à bannir Tommy du camp. Ils ne peuvent tolérer un meurtrier dans le campement. Il préfère garder ça secret avec les personnes concernées et décide de ne pas en parler avec son père pour ne pas lui faire reprendre à nouveau une vie sur les routes. Son père ne doit pas payer pour ses erreurs. Les survivants diront donc à Caleb que Tommy est parti en expédition, et qu’il n’est jamais revenu.

• Hiver 2019/2020 : Tommy erre avec son cheval sur la route quatre-vingt-dix depuis quelques semaines. Depuis son bannissement du camp de Long Beach, il s’est décidé à rester seul, il essaie de limiter le contact avec les autres survivants. Il ne rentre toujours pas dans les grandes villes à moins d’y être vraiment contraint. Comme c’est le cas actuellement. A la lisière d’Issaquah, il se retrouve encerclé par une petite dizaine de marcheurs et n’a aucun autre choix que de filer dans la ville pour tenter de les semer. Mais suite à l’inattention du cavalier, le cheval se retrouve pris au piège dans des barbelés, faisant chuter le survivant, et condamnant par la même occasion l’équidé. Il se relève tant bien que mal, avec le bruit qu’il avait fait, il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps. Il court de tout son être à travers des rues qu’il ne connait pas, il cherche de l’œil des endroits où il pourrait s’abriter le temps de se faire un peu oublier. Il trouve refuge en escaladant un magasin de jouet, au moins, là-haut il était à l’abris pour un petit moment, le temps de se faire oublier. Le voilà donc dans une ville qu’il ne connait pas, sans moyen de locomotion pour s’en échapper. Sa seule solution, c’est de se rapprocher des groupes qui doivent surement exister en ville. C’est ce qu’il a dû faire bien rapidement pour ne pas être totalement perdu. Il ne connaît que très peu la ville, tout ce qu’il connait de celle-ci c’est la patinoire où il adorait se rendre à l’époque. C’est au mois de mars qu’il découvre l’existence du groupe The Haven. Il décide de saisir sa chance. Survivre seul ce n’est pas une vie. La survie doit se faire à plusieurs. De ce qu’il a pu entendre de par certains survivants, il est arrivé juste après l’encerclement du camp. Lors de son entretien avec le conseil du camp, Tommy n’a absolument pas caché ce qu’il a pu faire à Long Beach. Avec le recul, il se dit que si c’était à refaire, il recommencerait.

Depuis qu’il est à Haven, Tommy commence sa journée en allant faire un tour chez les équidés afin de s’assurer que tout aille bien, et qu’aucun souci ne soit à déclarer. Avec le temps qu’il a passé sur les routes, s’occuper de ces bestioles lui a cruellement manqué. Il y accorde le plus gros de son temps sur la journée. Il s’est vraiment bien adapté à la vie dans cette communauté et ne souhaite en aucun cas la quitter. Lorsqu’il termine de s’occuper des bêtes, il s’accorde généralement une petite pause à l’extérieur du camp pour manger un bout un peu loin de tous. Il reste une petite heure au-delà des murs pour sa pause, après quoi, il retourne à l’écurie dans le but de voir si personne n’a besoin d’aide pour apprendre à monter ces équidés. Si personne n’est là, il récupère son sac à dos et se met en route jusqu’à la fin de l’après-midi avec son carnet pour explorer les environs et notifier lorsque quelque chose ne va pas, ou lorsqu’il croise un nombre important de marcheurs. Lorsque le soleil commence tout doucement à se coucher, il se met à nouveau en route vers le camp pour ne pas prendre le risque que de se retrouver coincé dehors en pleine nuit. Une fois de retour au camp, il fait son petit rapport de sa journée d’exploration avant de récupérer un casse-croute bien mérité qu’il mange encore une fois de son côté. Il ne reste pas éveillé bien longtemps après le repas avant de se coucher dans son lit, et c’est déjà la fin de sa journée.