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Kaya Brown ~ Coyotes are out there waiting and are always hungry
Mer 12 Aoû 2020 - 14:30
what i am
RUSÉE VIVE SOCIABLE OBSERVATRICE INTUITIVE OPTIMISTE SARCASTIQUE TÉMÉRAIRE CURIEUSE BAGARREUSE SUSCEPTIBLE DISSIDENTE | De manière générale elle est très à l'aise avec son corps et si elle ne cherche pas particulièrement à l'exhiber, elle n'est pas exactement pudique. Son héritage sioux se manifeste régulièrement à travers sa crinière qu'elle a pris l'habitude de tresser et qu'elle orne, de temps à autres, avec les plumes qu'elle trouve ci et là. Toutefois Kaya ne prête pas une grande attention à son apparence. Si elle respecte évidemment la plus élémentaire des hygiènes, elle n'est clairement pas du genre à perdre du temps devant un miroir pour s'embellir et se faire belle. Ses tenues vestimentaires sont adaptées aux impératifs de la survie, non aux exigences visuelles d'une société maintenant disparue. Il n'y a pas de réelle harmonie dans sa manière de s'habiller. Les peaux et le cuir se mêlent au jeans et aux tissus plus conventionnels, symbolisant tous, à leur façon et presque maladroitement, son appartenance à deux cultures différentes. Parallèlement la jeune sioux possède quelques rares bijoux dépareillés, notamment un collier en perles de bois ornementé d'un attrape-rêve. D'autre part, si la gamine éprouve un profond désintérêt pour le maquillage et tous ces artifices sans la moindre utilité, elle arbore régulièrement - et fièrement - ses peintures de guerre confectionnées à base d'argile ou de cendre. Si elles ont parfois l'avantage d'intimider les gens, Kaya est surtout convaincue que ces dernières possèdent un pouvoir protecteur. L'adolescente possède aussi un couteau de chasse disposant d'un étui ornementé de lamelles de cuir et qu'elle porte constamment sur elle, dans le creux de son dos. Et puis, bien sûr, le tomahawk qu'elle a confectionné avec l'aide de sa mère. Une arme qui peut paraître archaïque mais qu'elle s'entraîne à maîtriser depuis l'âge de ses onze ans sous l’œil exercé de Nima et qu'il vaut donc mieux éviter de sous-estimer. Cela dit et même si elle a été formée au maniement des armes de poing par sa génitrice, la jeune sioux ne possède pas à proprement parler d'armes à feu. |
Psychologie
Mais s'il semble incontestable que Kaya est déjà dotée d'une bonne dose de maturité, elle n'en reste pas moins une adolescente qui cherche à faire ses propres expériences, à s'affirmer et... à défier l'autorité lorsque cette dernière semble malvenue. Elle manie le sarcasme avec aisance et est animée par une réelle témérité qui la pousse régulièrement à se dresser face à un danger que la sagesse lui aurait commandé d'éviter. Et puis il faut bien reconnaître qu'elle est dotée d'une curiosité presque maladive qui lui a déjà joué de mauvais tour mais qu'elle ne cherche pourtant pas vraiment à apprivoiser.
Sa mère l'ayant formée comme une guerrière et lui ayant offert les moyens de se défendre, la jeune sioux se caractérise également par un tempérament bagarreur. Elle n'hésite pas à se confronter aux autres, que ce soit verbalement ou physiquement. Et ce, peu importe l'âge ou la taille de son adversaire. Même si elle n'en est pas toujours à l'origine, l'adolescente tourne ainsi rarement le dos à un conflit. Pour ne rien arranger la jeune sioux est particulièrement susceptible et doté d'un esprit rebelle qui la pousse régulièrement vers la dissidence. Elle obéit aux ordres qu'elle juge fondés et se contente d'ignorer ceux qui ne lui conviennent pas. Comme bien d'autres adolescents, elle a de la peine avec l'autorité et estime qu'il est de bon ton d'enfreindre les règles, de repousser les frontières et de tester les limites. Et sa solide confiance en elle ne lui donne d'ailleurs aucune raison d'agir autrement.
La native peut heureusement se reposer sur une évidente vivacité d'esprit. La gamine est particulièrement rusée et observatrice. Elle accorde également une grande foi à son propre instinct. Il est vrai que ce dernier ne lui a pas toujours épargné les ennuis mais elle reste convaincue que si elle est encore en vie, c'est parce qu'elle sait se fier à ses intuitions. Elle n'est donc pas du genre à prendre du recul pour évaluer une situation et est tout à fait capable de prendre des décisions en se reposant sur ses seules impressions plutôt que sur la traditionnelle balance opposant le pour et le contre. Kaya ne craint d'ailleurs pas de se tromper et cette force lui permet d'aller constamment de l'avant en évitant le piège de la tergiversation. Une qualité qui ne la place pas à l'abri du danger mais qui a au moins le mérite de la rendre extrêmement réactive face à l'imprévu.
La jeune sioux est également dotée d'un tempérament sociable, qu'elle a développé peu à peu en passant de groupes en groupes avec sa mère. L'adolescente aime échanger avec ses semblables et n'éprouve pas de réels problèmes lorsqu'il s'agit d'engager ou d'animer des discussions. Elle accorde assez facilement sa confiance ou son affection. Toutefois il n'y a qu'une seule personne qui puisse se vanter de posséder pleinement l'une et l'autre : Nihima. Le lien que la fille entretient avec la mère a toujours été très puissant et si l'ère ingrate de l'adolescence malmène de temps à autre leur relation, il n'en reste pas moins qu'elles sont toujours restées - et resteront probablement toujours - très unies.
Enfin, si Kaya est parfaitement à l'aise au sein de la culture américaine il n'en reste pas moins qu'elle est particulièrement imprégnée par son héritage sioux. Si elle est tout à fait capable de jongler entre l'une et l'autre, elle se considère avant tout comme une native et ne s'en cache pas. Cette évidence se manifeste sous diverses formes. L'adolescente croit par exemple fermement que les esprits existent et veillent sur elle. Elle les honore à travers les rites religieux appropriés ou des danses amérindiennes qui peuvent probablement sembler désuètes mais auxquelles elle attache une grande importance. La native est fière de ces traditions qu'elle a pleinement adoptées et... malheur à celui ou celle qui oserait s'en moquer !
Story of survival
Pre-apocalypse
Les plaines, les espaces forestiers et la modeste Rosebud s'effacent alors au profit d'une jungle de béton. L’acclimatation est difficile. Des centaines de kilomètres séparent maintenant la fille de la mère. Kaya découvre un monde différent. Elle ne l'apprécie pas. Les odeurs, les gens ou encore l'agitation omniprésente l'effraient. Cette nouvelle maison est jolie mais elle semble bien vide sans la présence d'une mère. Sans la présence de sa mère ! Son père s'est mis en tête de la remplacer par une autre femme. L'enfant n'accepte pas cette inconnue qui s'élève sur les ruines encore fumante d'un mariage. Leurs rapports seront polis mais rarement cordiales.
Kaya commence très vite à étouffer dans cette ville immense. Elle est confrontée à l'innocente - et bien réelle - cruauté des autres enfants. On se moque de ses origines que sa peau claire ne laisse pourtant pas aisément transparaître. On la traite de sauvage par principe, on lui demande où elle cache ses plumes. Elle ne fournit pas le bâton dont les autres se servent pour tenter de lui faire du mal. Mais ça l'endurcit. Elle se raccroche davantage à ses racines, les arbore fièrement et les défend aussi bien avec ses mots qu'avec ses poings. Elle ne fait rien pour réellement s'intégrer à cette culture dans laquelle elle ne se retrouve que trop partiellement. Sa mère et ses grand-parents lui manquent. Rosebud et la réserve aussi. Ici, elle n'est pas à sa place. On l'a privée d'une part d'elle-même et elle en souffre. Mais avec fierté ! Toujours !
Les années s'enchaînent au rythme des anniversaires et des traditionnelles révolutions solaires. Elle ne manque de rien. Elle possède même tout ce qu'une citadine digne de ce nom s'acharne à désirer. Mais l'argent n'achète pas le bonheur. Et puis elle n'arrive pas à se départir de ce sentiment étrange qui la pousse à croire qu'elle est de trop. Elle s'éloigne de son père à mesure que ce dernier s'enfonce dans le bonheur marital. Un invisible fossé se creuse entre eux sans que Kaya puisse l'expliquer. Elle ne tente d'ailleurs pas de le faire. Lui et cette femme parlent de faire un enfant. Ils lui annoncent la nouvelle comme si elle était sensée s'en réjouir. Elle ne dit rien. Ses pensées s'envolent encore et toujours vers sa mère. Et à défaut de trouver un adversaire sur lequel se déchaîner, la gamine déclare la guerre à cet environnement qui ne parvient pas à la séduire. Ses résultats scolaires chutent, les conflits avec son père s'accentuent, on évoque son possible renvoi de l'école et on pointe du doigt ses rapports tendus avec ses camarades. Ils sont nombreux, ceux qui lui disent ce qu'elle devrait faire. Mais ceux qui se soucient réellement de ce qu'elle aimerait ne vivent pas dans cette ville...
Il existe pourtant quelques trop rares oasis de bonheur dans cette existence devenue terne : les vacances. Elle les passe toutes à Rosebud, auprès de Nima et de ses grand-parents. Elle savoure chacun de ces instants qu'elle met à profit pour se familiariser davantage avec la sioux qui continue à s'éveiller en elle. Chaque départ pour la réserve s'accompagne d'une joie profonde. Chaque retour déchire encore davantage son coeur. Rosebud recueille ses larmes tandis que Seattle se satisfait de son indifférence. Kaya s'accroche à la perspective de pouvoir enfin venir habiter avec sa mère là, sur sa terre natale. Là où les ancêtres et les esprits veillent sur elle, là où réside son coeur et là où, tout simplement, se trouve sa véritable place.
Et alors que sa première décennie d'existence s'est déjà achevée, que Kaya ne pense qu'à l'arrivée de Nima à Emerald City et que le futur semble finalement destiné à s'améliorer, les chose se préparent au contraire à empirer...
Post-apocalypse
OCTOBRE 2015 - The trail
La plupart des gens évoquent un virus, cherchent à justifier l'improbable par des termes médicaux bien compliqués. Pour Kaya se sont les esprits qui ont décidé de se déchaîner sur le monde. Était-ce le prix à payer pour retrouver sa mère ? Le sacrifice à faire pour retrouver cette part d'elle-même ? La jeune sioux a peur, peine à maîtriser les tremblements de ce corps qui lui semble soudain si fragile. Elle est démunie, comme tant d'autres, par les événements. Les morts marchent. Les mauvais esprits arpentent le monde dans leur écrin de chair morte. La gamine, imitant Nima, les qualifie de coyotes. Aucun sacrifice ne semble être en mesure de les apaiser. Le monde des esprits se lié à celui des vivants. Non, en fait, Kaya n'a pas seulement peur : elle est terrifiée !
Sa famille est à nouveau éclatée. Cette fois-ci c'est son père qui manque à l'appel. Le quatuor qu'ils formaient avec sa nouvelle épouse a été dispersé par les événements. Qu'est-il devenu ? Le feu d'un amour bien réel pour son géniteur se ravive en elle, s'alliant à l'inquiétude. Elle regrette tous ces mots qu'elle a pu lui dire. Elle espère qu'il est encore vivant. Mais sa mère est là. Et c'est grâce à elle, à travers son exemple et son courage que l'enfant tient encore bon. Les jours s'enchaînent et l'espoir s'amenuisent. Les gens qui ont trouvé refuge avec eux dans cette pharmacie l'effraient. Ils semblent imprévisibles. Kaya découvre l'influence que la crainte peut avoir sur ses congénères. L'égoïsme s'accentue et semble être devenu une qualité. La moralité s'évapore en même temps que la civilisation. La seule loi qui se soit renforcée est celle du plus fort.
Et, forte, la gamine ne l'est pas assez. Elle assiste impuissante au comportement de ces hommes qui donnent des ordres à sa mère ou l'observent de leurs regards malsains. La jeune sioux a tenté de se rebeller et une main s'est abattue sur sa joue. Mais ce qui lui a fait le plus mal, c'est l'inquiétude qu'elle a perçu dans le regard de sa mère. Non, elle ne recommencera pas. Elle doit se montrer aussi forte qu'elle le peut et endurer ce qu'il faut endurer pour ne pas infliger davantage de tourments à une femme qui lutte déjà pour deux et qui se prive déjà d'une part de ses rations pour elle.
Les semaines s'écoulent et emportent dans leur sillage le froid du premier hiver de l'épidémie. Il n'y a plus rien à manger. Les hommes partent et abandonnent les deux natives lors d'une rude nuit de décembre. Elles se réveillent seules mais ensemble. La situation est cependant désespérée. Plus de vivres, pas de chauffage. Vont-elles mourir ? La réponse se manifeste sous la forme d'une femme en tenue anti-émeute qui fait irruption quelques jours plus tard dans la pharmacie et leurs vies. Elle se nomme Frances. Elle les emmène dans sa voiture, loin de cette planque bardée de mauvais souvenirs. Nima semble lui accorder sa confiance ou, du moins, le bénéfice du doute. C'est tout naturellement que Kaya en fait de même. Après tout, elle les a sauvées !
Cette femme à la peau d'ébène est une ancienne militaire à la recherche de sa famille. Les deux natives acceptent de l'aider en échange d'un entraînement à la survie. L'accord semble équitable. Et même s'il ne l'était pas, l'enfant l'aurait probablement accepté. Ne serait-ce que parce qu'elle connaît les souffrances que peut procurer l'absence d'un être aimé. Elles passeront toutes trois le reste de l'hiver à chercher les jumeaux et l'ex-mari de Frances. En vain.
MAI 2016 - Find a home
L'hiver à laissé place au printemps. Le trio a élu domicile au sommet d'un immeuble de haut standing. La vue est belle, le ciel semble proche et la terre que foule les coyotes, suffisamment éloignée pour se sentir en sécurité. La peur s'estompe peu à peu à profit d'une morbide habitude. Les esprits ne sont pas si redoutables que ça lorsque l'on respecte certaines règles et que l'on croit en ses propres capacités.
Seulement les esprits s'acharnent sur le monde et le nombre des coyotes ne semblent pas destiné à s'amenuiser. Les deux adultes décident de quitter la ville. Kaya en est ravie. Seattle est devenu un dédale mortel de béton duquel elle rêve toujours de s'échapper. Leur fuite les place sur la route de Michelle, Kofi et James. Ils servaient autrefois dans un bar. La gamine, qui vient de fêter ses onze printemps, ne leur accorde pas réellement sa confiance. Elle n'a pas oublié le comportement des hommes dans cette pharmacie. Elle se montre cordial à leur égard puisqu'ils semblent maintenant destinés à voyager ensemble. Mais sa confiance, ils devront la mériter.
Leur aide est néanmoins précieuse pour fuir Emerald City. Les six survivants finissent par atteindre Tacoma et élisent domicile dans une ancienne scierie. Kaya se sent bien dans cet endroit bordé par la nature. La planque se mue en camp dont Frances prend la tête. Un calme relatif permet enfin à l'enfant de souffler tandis que le nombre croissant de survivants qui les rejoignent amplifie son sentiment de sécurité. Elle commence alors à apprendre la chasse et le pistage sous la houlette de Nima. Sa mère lui transmet également les connaissances acquises lors des entraînements avec leur plus vieille alliée et lui permet d'embrasser pleinement la culture et l'histoire amérindienne. Elle acquiert les compétences qui favoriseront sa survie mais complète également son enseignement scolaire dans la mesure du possible. Cette période se caractérise par un semblant de normalité bienvenue mais brille également par l'absence de son père. La jeune sioux suppose qu'il est mort. Elle a désormais compris qu'il vaut mieux envisager le pire et ne pas s'abandonner trop aisément à l'espoir. Le reverra-t-elle ? C'est ce qu'elle demande désormais aux ancêtres à chaque fois qu'elle les prie. Mais seulement après les avoir suppliés de lui laisser sa mère...
FÉVRIER 2017 - Death is all around
Kaya aimait bien Josh. Elle appréciait tout autant Alba. Leurs cris sont atroces, lui glacent le sang. Là, le visage noyé dans les vêtements ensanglantés de sa mère, elle ne peut pas voir ce que les coyotes sont en train de leur faire. Mais elle l'imagine très bien. Trop bien. Fermer les yeux ne l'aide pas à chasser les images qui assaillent son esprit. Elle a envie de pleurer. Elle tressaille. Mais ce n'est pas digne d'une guerrière. Ils meurent parce qu'ils sont faibles, parce qu'ils n'ont pas réussi à garder le silence au milieu des coyotes. On peut résumer ça à une forme de sélection naturelle. Mais cela ne rend pas les choses plus agréables pour autant. Kaya a évolué au fil des mois. D'autres n'ont pas réussi à s'acclimater et en paient maintenant le prix.
La gamine se fait emporter par la poigne rassurante de Nima, loin de cette horde que le groupe a tenté de traverser après s'être recouvert du sang des morts. Une technique déjà éprouvée mais jamais a aussi grande échelle. La panique semble totale. D'autres cris s'élèvent, annoncent le trépas de ce qui fut autrefois un groupe qui avait des raisons de croire en l'avenir. Ce n'est pas de gaieté de coeur qu'ils se sont avancés parmi les morts et tourné le dos à la scierie. L'arrivée de ces cannibales a tout précipité. Ils ont mangé déjà deux des leurs. Non sans les avoir tués sous leurs yeux. Kaya et sa mère ne leur ont échappé que par miracle et l'enfant ignore encore que ces visions viendront hanter ses prochaines nuits. Pour l'instant elles ne nourriront pas les vivants, donc. Mais qu'en est-il des morts ?
Elles parviennent à s'extirper de la horde avec la militaire. Et elles courent. Longuement. Suffisamment pour que leurs muscles protestent, demandent grâce. La gamine peut alors mesurer l'ampleur du désastre : hormis Nima et Frances, seuls Michelle et Kofi répondent encore à l'appel. Que sont devenus les autres ? Marchent-ils déjà avec les morts ? Ont-il pu s'échapper ? Ils ne le sauront jamais. La tristesse se mêle à la déception. Les voici à nouveau sur les routes, démunies. Mais cette fois Kaya éprouve aussi une froide satisfaction : les gens à qui elle tient vraiment sont encore en vie. L'essentiel a été préservé. Il est difficile d'exiger plus d'une époque aussi sombre.
MARS 2017 → AVRIL 2018 - We are the walking deads
L'agréable environnement de la scierie laissa donc place à l'autoroute 508. Le quintet remonta quelque temps cette rivière de béton et finit par élire domicile dans une vieille morgue laissée à l'abandon. Kaya parfait encore son entraînement en aidant le groupe à se débarrasser des coyotes laissés à l'abandon dans les casiers mortuaires. C'est le retour des privations mais également le début des tensions. Michelle et Kofi reprochent à Nima le comportement frôlant l'insensibilité de sa fille, estimant que ses entraînements la transforment peu à peu à machine à tuer dénuée de sentiments. L'événement qui a mis le feu aux poudres ? L'empressement avec lequel la jeune sioux à tenté d'achever un survivant venant tout juste d'être mordu, quelques jours plus tôt.
L'enfant, devenue adolescente, ne participe pas activement aux débats mais est vexée par la façon dont on semble la considérer. Non, elle n'est pas insensible. Mais une morsure est suffisante pour transformer un allié en ennemi. Tuer une personne infectée, vouée à un douloureux trépas, relève plutôt de l'empathie. Et du plus strict bon sens. Kaya a déjà vu trop de gens se transformer, assisté à trop d'adieux lancinants et observé trop de déclins pour croire encore que la mort survint à l'instant du dernier souffle. C'est en amont qu'elle se manifeste, lorsque la mâchoire d'un coyote se referme sur la chair tendre d'un survivant. Elle ne comprend dès lors pas les reproches de Kofi et Michelle qui lui sont indirectement adressés. Quel mal y-a-t'il à regarder la vérité en face ?
La confiance s'évapore dans le sillage de l'incompréhension. La stabilité du petit groupe est désormais menacée et en avril une décision est prise : Frances, Nima et Kaya abandonnent leurs deux compagnons et se retrouvent à nouveau sur les routes. L'adolescente n'a pas le moindre scrupule à les laisser derrière elles malgré les nombreux mois qu'ils ont pu passer ensemble. Leur réaction prouvent que l'un et l'autre n'arriveront jamais à comprendre ce monde et, donc, à y évoluer. Elle ne sera au moins pas présente pour assister à leur disparition. Sa positivé l'encourage à voir le bon côté des choses. Dans tout mal il y a un bien. Ce sacrifice ne fut pas particulièrement agréable mais il resta néanmoins nécessaire. Kaya n'en fut donc pas affectée plus que de raison.
Néanmoins si le retour à leur trio original favorisa la sérénité, elles ne furent pas épargnées par la disette. Les privations s'enchaînèrent durement et la maigreur de la jeune sioux devint de plus en plus alarmante. La chance fut néanmoins de leur côté lorsque leurs pérégrinations les menèrent jusqu'à un ranch près d'Issaquah. Elles rejoignirent alors ce qui semblait être un groupe florissant. Kaya comprit que ce fut elle qui força la décision et que si Nima avait consenti à s'installer sur place, c'était principalement parce qu'elle s'inquiétait pour son état de santé. Comme souvent, les impératifs de la survie primèrent sur les aspirations personnelles.
MAI 2018 - From ashes, we will rise
D'abord réticente à frayer avec ses nouveaux compagnons d'infortune, Kaya ne résista pas longtemps à sa nature sociable. Elle noua des liens avec les autres membres du groupe et de bonnes relations avec les autres jeunes du camp. Elle commença à envisager l'avenir au ranch tandis que ce qui semblait être une halte éphémère se muait peu à peu en permanent. Toutefois elle garda toujours à l'esprit que les choses qui semblaient solides, appelées à perdurer pouvait s'écrouler sans le moindre signe avant coureur. Les divers groupes dans lesquels elle a pu évoluer symbolisaient d'ailleurs parfaitement cette évidence. Elle savoura néanmoins pleinement ces agréables instants de répit et put reprendre des forces dans un cadre favorable à l'enfant qu'elle n'avait malgré tout jamais cessé d'être.
Mais le mois de mai apporta l'orage sous la forme d'un groupuscule agressif se faisant appeler American Dream. Le nom en lui-même ne lui évoqua rien de bon. Le rêve américain, après tout, s'était toujours fait au détriment des diverses tribus de natifs. Si Kaya vit la tempête arriver et se prépara à l'affronter, elle sous-estima néanmoins la force de cette dernière. Du moins jusqu'à ce qu'Axel et les autres membres du groupe qui avaient tenté de fuir en pleine nuit soient ramenés, à l'agonie. Il lui suffit alors de quelques regards échangés avec sa mère et Frances pour s'accorder sur une décision : elles se plieraient un temps au joug de leurs agresseurs. Mais sans jamais rompre. Elles frapperaient ensuite au moment opportun, à l'unisson, aux côtés de leur nouvelle famille. Lorsque les chances leurs seraient plus favorables. Tout comme leurs ancêtres, en leur temps, se sont élevés contre l'oppression des colons américains.
NOVEMBRE 2018 - Blood, must have blood.
C'est la première fois que la lame de son tomahawk se noie dans la chair d'êtres vivants. La révolte contre les American Dream, soutenue par de nouveaux alliés, est en marche. Nima souhaitait qu'elle reste à l'arrière. C'était tout simplement hors de question. Elle est peut-être jeune mais elle n'en reste pas moins une guerrière. Mère et fille combattent côte à côte et luttent pour leur liberté. Frances fait tonner son expérience sur le champ de bataille. La victoire leur semble à portée de main. Kaya est animée par un frisson étrange, dans lequel le dégoût mais aussi l'excitation se manifeste. L'adrénaline fait son oeuvre, suppléant cet instant de survie qui lui ordonne de tuer avant d'être tuée. Ils sont rares, ceux qui sont tombés sous les coups de son arme traditionnelle. Mais elle fait sa part. Comme les adultes. Comme la combattante que les années et les entraînements ont fait d'elle.
Mais le bruit des armes lourdes attire l'attention des coyotes. Ces derniers se ruent sur le banquet qui leur est offert. ils noient le groupe sous leur nombre, achèvent les mourants tombés au sol. Et puis la douleur se manifeste. Elle hurle. Des dents se sont refermées sur son avant-bras gauche et viennent de la condamner. La prise de conscience est tout aussi douloureuse : c'est la fin ! La jeune sioux cherche sa mère des yeux. La souffrance s'amplifie lorsqu'elle la trouve au sol, gisante. Leurs regards se croisent. Le monde des esprits les accueilleront ensemble. Le réconfort qu'elle tire de ce constat ne l'aide pourtant pas à surmonter la violence de la réalité. Non. C'est trop tôt. Ça ne peut pas se terminer maintenant, comme ça !
L'acier qui s'abat reflète un bref instant la clarté des cieux. Son corps ne réalise pas encore que la lame de Frances vient de s'abattre au-dessus de son coude, à mi-distance entre ce dernier et l'épaule. Kaya non plus. La souffrance se fait docile quelques trop courtes secondes. L'adolescente pose le regard sur ce membre qui gît au sol, qui vient de lui être retiré par la présence d'esprit de la guerrière à la peau d'ébène. Puis c'est l'explosion de douleur. La jeune sioux se fait emporter par son souffle jusque dans les nimbes de l'inconscience, là où elle peut se réfugier dans un sommeil sans rêve qui la place hors de portée des tourments physiques.
Le réveil est aussi brutal que le retour à la réalité. La douleur se fait moins fulgurante, a décidé d'opter pour le marathon plutôt que le sprint. Elle pleure. Pas devant ceux qui prennent le temps de changer ses pansements ou de lui rendre visite mais quand elle est seule, seulement observée par ses ancêtres. Elle n'est plus qu'une moitié de guerrière désormais. Sa confiance en elle vacille lors des premiers jours. Puis elle s'habitue. Lentement. Elle n'a de toute façon pas le choix. Sa mère à survécu. Frances également. Et elle, elle a encore la chance de sentir les caresses du soleil ou du vent sur sa peau. Elle peut bientôt se rendre au chevet de sa mère, s'allonger contre elle tout au long des nuits qui viennent soulager leurs plaies. Elles partiront bientôt pour Fort Nisqually. Kaya a perdu plus qu'un membre ce mois-ci : elle s'est également soulagée de ses derniers soubresauts d'innocence. La fillette est définitivement morte ce jour-là pour laisser place à la femme qu'elle sera dès lors appelée à devenir. Tout comme le ranch s'effacera au profit de Fort Nisqually
JUILLET 2019 → JUIN 2020 - Breath of life
Les lieux sont agréables. La présence de cheveux lui plaît tout autant. Mais ce havre n'en est pas réellement un à ses yeux. Fort Nisqually lui évoque davantage une prison à ciel ouvert que sa maison. Elle a de la chance et elle en est consciente. Ils vivent plutôt bien. Mais son désir de liberté se heurte aux murs du camp. Ici on la considère trop souvent comme une gamine. On refuse de voir la guerrière qu'elle est pourtant devenue. Elle se retrouve à l'école, à suivre des cours. Elle s'entend plutôt bien avec les autres enfants mais ne parvient pas à se départir de cette terrible impression de régression. C'est l'âge de cette fameuse crise d'adolescence qui la pousse à se rebeller contre l'autorité et l'enjoint à trouver sa véritable place en ce monde. Les rapports avec Nima et Frances restent toujours cordiales, animés par de réels sentiments. Mais les conflits émergent de temps à autre pour des broutilles auxquelles la jeune sioux s'obstine à accorder de l'importance.
Et puis quelque part, au fond d'elle, elle en est convaincue : cet endroit va s'écrouler un jour ou l'autre. C'est un schéma qui est tristement appelé à se répéter. Elle ne croit plus aux grands groupes qu'elle perçoit comme des aimants à problèmes. Elle aimerait retourner dans le Dakota en compagnie de sa mère et de Frances. Seattle ne lui a jamais rien apporté de bon. Mais les mois s'écoulent et la perspective d'un retour sur les terres natales s'éloigne peu à peu. Kaya apprend à composer avec l'absence d'un bras et fait de son mieux pour se montrer utile. Elle compense son handicap par une farouche volonté. Ceux qui osent se moquer d'elle se heurtent à sa combativité et les coyotes continuent à faire les frais de sa colère. Du moins lorsqu'on lui en laisse l'occasion. Mais elle étouffe.
Elle se montre méfiante envers les New Eden lorsque ceux-ci viennent se présenter aux portes du fort. Lorsque les choses semblent trop belles pour être vraies, elle a appris à envisager la probable présence d'un piège. L'adolescente se joint ainsi à l'avis de sa mère de Frances à leur sujet. En mars elle participe à son niveau à la défense du camp contre une horde et savoure cette impression d'utilité qu'elle en retire. Puis la vie reprend son cours. Sans avoir véritablement renié son statu d'américaine, Kaya se considère maintenant davantage comme une native. Les épreuves traversées avec sa mère et les connaissances qu'elle a su lui transmettre sur leurs origines ont largement développé son sentiment d'appartenance. Il n'en reste pas moins qu'elle arrive à jongler entre ses deux origines pour s'intégrer avec plus ou moins d'aisance au sein du groupe à mesure que le temps s'écoule.
Et puis, malgré les appréhensions et les doutes, elle parvient peu à peu à se satisfaire de l'essentiel : elle peut toujours compter sur la présence de sa mère. Il en va de même pour celle de Frances. Son optimise reprend finalement le dessus et l'enjoint à accepter cette situation. Mais un besoin de liberté est difficilement répressible et alors que le mois de juin s'achève, elle ignore encore tout de l'opportunité qui va se présenter à elle.
JUILLET 2020 → AOÛT 2020 Savage blood
Ils l'ont fait ! Fort Nisqually dans le dos, les frissons en ligne de mire, le trio est passé à l'action. Lorsque Ruben et Joachim sont venus la voir pour lui demander son aide elle n'a que brièvement hésité. Juste pour la forme. Comme pour avoir l'impression d'avoir fait de son mieux pour résister aux sirènes de l'évasion. Nima ne sera pas contente. Kaya imagine déjà le regard sombre qui risque de se poser sur elle et la déception qui pourrait y luire. Mais elle a besoin de faire ses propres expériences. Et, plus que tout, ses propres erreurs. Elle fera face aux conséquences à leur retour au camp. Mais pour l'instant elle a sciemment décider de leurrer sa mère en brouillant les pistes pour couvrir leurs arrières. Elle doit bien reconnaître qu'elle en retire une certaine fierté puisque selon toute vraisemblance le stratagème a réussi. Les deux garçons et elle sont toujours en liberté !
À l'aventure, compagnons !!
Survie
Toutefois la jeune sioux possède le même sang que sa mère et reste difficilement en place. Elle met un point d'honneur à se montrer utile et accepte la plupart des tâches, de la plus ingrate à la plus ennuyante. Elle aide là ou elle le peut, là ou on a besoin d'elle et, généralement, elle se plie volontiers aux exigences de la vie en communauté. Il lui arrive de mettre ses compétences pour la traque en pratique à l'extérieur, en compagnie de sa mère, lorsque cette dernière sort chasser et participe aux tâches domestiques lorsqu'elle est confinée à l'intérieur.
L'adolescente aime tout particulièrement passer du temps en présence des chevaux qui possèdent l'étrange don de l'apaiser. En revanche elle traîne franchement du pied lorsqu'il s'agit de se rendre en classe. Elle estime que suivre des cours est une perte de temps et un luxe déraisonnable. Mais on ne lui laisse pas vraiment le choix... À défaut de pouvoir esquiver cette torture, elle se montre dissipée et régulièrement perturbatrice. Quant à son temps libre, elle le passe plutôt en compagnie de sa mère ou de Frances pour s'entraîner, parfaire son maniement du tomahawk et affiner ses compétences martiales. Il n'est cependant pas rare qu'elle se mêle aux autres membres du groupe avec qui elle entretient, dans l'ensemble, de bonnes relations. Elle cultive aussi sa spiritualité en honorant régulièrement ses ancêtres et les esprits qui luttent aux côtés des vivants. .
Mais ça, c'est lorsqu'elle se trouve au Fort. Car on ne peut pas vraiment parler de journée type lorsque l'on joue à l'exploratrice en compagnie de Joachim et Ruben...
time to met the devil
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Re: Kaya Brown ~ Coyotes are out there waiting and are always hungry
Mer 12 Aoû 2020 - 14:32
Oooh j'aime déjà ce perso
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Re: Kaya Brown ~ Coyotes are out there waiting and are always hungry
Mer 12 Aoû 2020 - 14:36
MA CHOUPETTE
Rebienvenue ma petite guerrière adorée ! Je te remercierai jamais assez de l'avoir prise ouhlala
Je te couvre d'amour de chocolat et de cookies
A nous les forêts d'or et de lumières et les fruits mûrs de la viiiiiiiiiie
*sort loin*
Rebienvenue ma petite guerrière adorée ! Je te remercierai jamais assez de l'avoir prise ouhlala
Je te couvre d'amour de chocolat et de cookies
A nous les forêts d'or et de lumières et les fruits mûrs de la viiiiiiiiiie
*sort loin*
stay safe on the Path
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- Nihima Sihasappa
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Re: Kaya Brown ~ Coyotes are out there waiting and are always hungry
Mer 12 Aoû 2020 - 14:55
Re-bienvenue !
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Re: Kaya Brown ~ Coyotes are out there waiting and are always hungry
Mer 12 Aoû 2020 - 15:03
Re-bienvenue !!!
Blood for blood
- Duncan Donhadams
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Re: Kaya Brown ~ Coyotes are out there waiting and are always hungry
Mer 12 Aoû 2020 - 15:05
Welcome back !
Smile, cry, laugh, scream,
But live as long as you can
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- Teresa Guevera
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