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and so my heart became a void

Mar 25 Aoû 2020 - 22:06


MATIAS ANGEL PADILLAtell me more about you

prénom(s) : Le prénom est doux, apaisant, à son image. Matias, auquel s'ajoute un second prénom, qu'il ne révèle jamais. Angel, dont les enfants se moquaient à l'école.
nom : Les syllabes s'enroulent harmonieusement, alors que le nom résonne. Padilla, qui trahit ses origines hispaniques.
date de naissance : Les papiers ne laissent planer aucun mystère. Le 13 octobre 1979 marque le jour de sa naissance, anniversaire célébré chaque année sans sourciller.
âge : Les 41 années s'égrènent sans discontinuer, dans une mécanique implacable.

ville de naissance : Né à Olympia, il ne s'est jamais éloigné de plus de 50 miles de la ville.
métier : menuisier nautique
groupe : travelers

avatar : Oscar Isaac

what i am

qualites
ALTRUISTE
TRAVAILLEUR
SÉRIEUX
PRUDENT
DISCRET
defaults
TACITURNE
INTRANSIGEANT
SUSCEPTIBLE
ANXIEUX
MALADROIT
Equipement :
Entraîné par son frère, il a appris à se servir autant d’une arme de poing que d’une carabine. La première, un Beretta 92, lui sert à se défendre, tandis qu’il utilise la seconde, une Winchester modèle 70 à la chasse. Au début, il s’est plié à l’exercice avec répugnance, mais s’y est maintenant habitué – suffisamment pour ne plus être dégoûté par la vue d’un animal ou d’un corps mort. Trouvées dans les maisons alentours, les deux armes se sont révélées incroyablement utiles chacune dans son domaine.
     
Details physiques :
Il arborait autrefois d’épais cheveux bouclés d’un brun foncés, désormais parsemés de cheveux blancs. Sa barbe, qu’il laisse invariablement pousser durant l’automne et taille au printemps, blanchie elle aussi progressivement. La survie a également marqué son visage, creusant des rides prématurées au coin de ses yeux. Ces signes de l’âge ne le gênent pas. Il s’en serait probablement préoccupé avant, mais il a désormais des choses bien plus importantes à l’esprit.

En revanche, ses yeux sont restés les mêmes. Bruns et rieurs, ils se posent sur le monde avec un intérêt sans cesse renouvelé. Ils trahissent son caractère, sa bonté comme sa détermination. Les cernes qui les soulignent témoignent de ses nuits trop courtes, de son esprit surchargé. Malgré tout, son sourire reste doux, rêveur. La survie l’a marqué, mais ne l’a pas encore transformé.

On le croit souvent caucasien, à tort. Ses racines ne s’arrêtent pas à la seule île de Cuba et s’enfoncent profondément dans les régions d’Amérique centrale. Pourtant, il en est totalement déconnecté, depuis la mort de ses parents biologiques. Malgré cela, il corrige inlassablement les irréductibles qui s’acharnent à le qualifier de « blanc ». Il ne l’est pas, ni sur les papiers, ni dans son cœur.

Longtemps, Matias s’est considéré comme petit. Son mètre soixante-quinze l’a complexé au lycée, surtout face aux imposants sportifs de l’équipe de football américain. Ce n’est que plus tard qu’il s’est mis à relativiser, à comprendre que sa taille ne faisait pas de lui un moins que rien. Avec le temps, il a appris à ne plus y faire attention, puisque le reste du monde ne le faisait pas non plus. Il était, après tout, dans la moyenne. Ni trop grand, ni trop petit.

Manuel, habitué au travail physique, il a toujours été musculeux. Jamais dans l’excès, et jamais volontairement. Le sport ne l’intéressait pas et il n’en avait de toute façon pas besoin. Ses mains attestent des longues heures passées à travailler le bois. Noueuses, marquées, elles sont autant capables de tenir une arme que de sculpter un objet délicat.

Habitué à une garde-robe simple, composée principalement de jeans et de pulls en laine, les changements imposés par la fin du monde ne l’ont pas perturbé. Contrairement à beaucoup d’autres, il a eu la chance de ne pas perdre sa maison et ses possessions, qu’il partage désormais avec son frère, de corpulence similaire. Il privilégie le fonctionnel à l’esthétique, maintenant comme par le passé.

Psychologie

Enfant renfermé, Matias est devenu un adulte taciturne. Solitaire, il a facilement tendance à se plonger dans ses pensées et à se perdre en elles. Elles l’accaparent tout entier et l’obnubilent, sans jamais le détourner de ses obligations. Rarement enclin à la discussion, il reste cependant une oreille attentive pour qui en a besoin. Doux et rassurant, Matias est souvent le réceptacle de confidences autrement tues. Il est loin de s’en enorgueillir, recueillant et protégeant les secrets qu’on lui révèle. Altruiste, il place toujours les intérêts de sa famille avant les siens et, lorsqu’il a suffisamment confiance, va jusqu’à faire de même pour ses amis. Pour autant, il n’est pas un héros et refuse catégoriquement de se considérer comme tel. Ses décisions sont désintéressées et il est toujours gêné d’être le centre de l’attention.

Les valeurs apprises durant son enfance ont forgé son caractère et il a compris très tôt qu’on n’obtient rien sans rien. Travailleur acharné et passionné, il a passé de longues heures à étudier et à perfectionner la maîtrise de ses outils. La paresse ne fait pas partie de son vocabulaire et il condamne durement ce vice, d’autant plus dans ce nouveau monde. Il ne supporte pas de voir quelqu’un se tourner les pouces tandis que d’autres se tuent à la tâche. Parfois trop sérieux, on peut lui reprocher d’avoir les opinions d’un homme du siècle passé. Matias croit aux vertus du travail et aux valeurs de la famille, dans son sens large. Grandir dans un foyer où les liens de sang n’existaient pas n’a fait que confirmer ses réflexions. La famille, au même titre que les amis, se choisit avec le temps, et les rencontres.

Aîné de la fratrie disparate qu’ils forment, Matias s’est senti investi d’une mission. Il a pris ce rôle très au sérieux et s’est efforcé d’être un exemple pour eux. Ses cadets ont longtemps bu ses paroles avec admiration et lorsqu’est venu pour eux le moment de se forger un avis, tous n’ont pas suivi la voie tracée par Matias. Intransigeant, il n’a pas toujours accepté leurs choix de vie, souvent très éloigné de ceux que lui-même avait pu faire. Les conversations houleuses sont monnaie courante et Matias, susceptible, se vexe facilement. Mais il sait mettre son ego de côté et, à défaut de reconnaître ses torts, accepter de ravaler sa fierté pour préserver la paix.

Son rôle tacite de leader fait peser de lourdes responsabilités sur ses épaules. Anxieux, il questionne chacun de ses choix, pesant systématiquement le pour et le contre. L’intérêt de la famille passe avant tout à ses yeux et il s’efforce de prendre les bonnes décisions. Prudent, il ne se fie pas à son seul jugement et requiert l’avis de chacun. Il privilégie la modération et réfléchit longuement avant de s’aventurer dans une mission périlleuse. Malgré sa position, Matias reste discret, souvent en retrait. Il ne s’impose pas particulièrement et élève rarement la voix. Il sait cependant se faire entendre, en dépit d’une certaine maladresse. Peu à l’aise à l’oral, il n’est pas un grand orateur et s’embrouille souvent dans son discours.




Story of survival


13 octobre 1979, Olympia
Arrachés par la misère à leur Cuba natale, Blanca et Hugo Padilla obtiennent la nationalité américaine en 1977. Installés depuis quelques années à Olympia, ils décident finalement d'y fonder une famille. Matias naît à l'automne 1979, enfant choyé qu'ils élèvent avec amour. L'héritage culturel est inculqué sans y penser, jusque dans les berceuses qui l'accompagnent dans son sommeil. Il n'en garde aucun souvenir, bébé encore trop jeune pour que ces premières années d'existence le marquent réellement. Ses parents réfléchissent longtemps à l'éventualité d'un second enfant, désireux d'offrir à leur fils la possibilité de grandir avec un frère ou une soeur.

Février 1983, Olympia - 3 ans
Blanca tombe finalement enceinte au mois d'août 1982. Le ventre s'arrondit au fil des semaines et Matias, déjà enchanté par sa future mission de grand frère, est surexcité. Le bonheur est cependant de courte durée, et ses parents meurent dans un accident de la route en février 1983. Sans famille dans le pays, il est confié aux soins des services sociaux de l'état de Washington. Malgré leurs explications, il ne comprend pas encore réellement ce qu'il se passe, gamin trop petit pour réaliser le sens du mot mort. Il sait seulement que ses parents ne reviendront pas et qu'il devra vivre avec d'autres enfants, dans l'un des orphelinats d'Olympia.

Novembre 1991, Olympia - 12 ans
L'orphelinat lui offre un toit, mais Allegra et Hunter lui promettent un foyer. Chez eux, Matias trouve les parents qu'il a attendu pendant toutes ces années. Il sait qu'ils ne sont qu'une solution temporaire, un abri jusqu'à son dix-huitième anniversaire et sa sortie du système. Pourtant, il s'attache à eux, et eux à lui. Très vite, sa maturité lui vaut de devenir un véritable grand frère pour certains des orphelins accueillis par le couple. Il se lie particulièrement avec Hazel, de dix ans sa cadette et arrivée trois années après lui. Malgré la différence d'âge, il se montre surprotecteur avec elle, la considérant comme la petite soeur qu'il n'a jamais eue.

Novembre 1999, Shelton - 18 ans
L'heure du départ se profile à l'horizon et, peu de temps après son dix-huitième anniversaire, Matias quitte la maison. Le système ne le prend plus en charge et il doit se débrouiller seul. Ses petits boulots, en parallèle du lycée, lui ont cependant permis de mettre de côté un peu d'argent et il peut entamer son apprentissage sereinement. Engagé à Shelton, il apprend peu à peu la menuiserie nautique. Passionné par son métier, il peut passer des heures à étudier et à s'écorcher les doigts sur le bois rugueux. Surtout, il se perd dans le travail pour oublier à quel point ses parents et sa soeur lui manquent. Les yeux tristes d'Hazel hantent particulièrement ses nuits.

Juin 2002, Shelton - 21 ans
Satisfait de son travail, son mentor lui offre un poste dans son entreprise. Matias ne cache pas sa joie, trop heureux de ne pas avoir à retourner en ville. Le tumulte de la vie citadine l'insupporte et il aspire au calme de la forêt, à la tranquillité d'un lac. Après quelques mois d'un salaire plus confortable, il s'installe dans une petite maison éloignée du centre et dotée d'un jardin modeste. Taciturne et trop sérieux, il peine à se constituer un noyau d'amis solide, et encore plus à rencontrer quelqu'un. Son travail l'absorbe entièrement et il ne s'en plaint pas, au contraire. La vie sociale l'intéresse peu, et avec le temps, même sa petite maison excentrée lui paraît encore trop proche de la ville.

Mai 2007, Arcadia - 26 ans
Après quelques années à travailler pour un autre, Matias a envie de liberté. Son métier lui plaît toujours autant, mais il veut désormais être son propre patron, le seul maître à bord. Alors il contracte un prêt pour lancer son entreprise, qu'il installe à Arcadia. Les premiers temps sont difficiles mais la réputation construite à Shelton le précède et on vient commander chez lui de petits bateaux de plaisance robustes et fiables. Il est autant artiste qu'artisan et cela lui plaît. Pour la première fois, il a le sentiment d'être parvenu à un tournant de sa vie ; un changement qu'il n'aborde pas seul. En effet, il a rencontré Jane à la banque et, après une cour maladroite, elle a finalement accepté de lui donner sa chance. Matias est amoureux fou, noyé dans le regard bleuté de sa belle.

Juillet 2008 à Septembre 2009, Shelton - 27 à 28 ans
Leur histoire est idyllique, et bientôt le tableau est complété par l'arrivée de Louis, un chiot Leonberg de trois mois. Jane a emménagé dans la petite maison et Matias est aux anges, se voyant déjà la demander en mariage et élever des enfants avec elle. Le solitaire tire déjà des plans sur la comète, sans se douter que ses rêves ne se réaliseront jamais. Dans l'immédiat, il accueille volontiers Hazel, elle aussi contrainte de quitter la maison familiale après son dix-huitième anniversaire. Il est heureux de retrouver sa petite soeur et visiblement, sa joie est partagée. Mais Hazel lui paraît distante, renfermée. Absorbé par son histoire avec Jane, Matias fait l'autruche et ne cherche pas vraiment à comprendre. La réalité le rattrape brutalement lorsqu'il trouve Hazel en pleine overdose au beau milieu du salon. Les heures qui suivent sont les pires de sa vie et il se torture l'esprit en attendant qu'elle se réveille. Il se fustige pour n'avoir rien vu, pour s'être voilé la face. Lorsqu'elle ouvre les yeux, c'est pour le supplier de ne rien dire à leurs parents. Il accepte, à regret, mais lui arrache la promesse de partir en désintox. Il sait qu'elle ne s'y plie que contrainte et forcée, mais c'est le prix à payer pour son silence. Il se répète que c'est pour son bien, qu'il a pris la bonne décision. Mais au fond, il doute et regrette de l'avoir envoyée se faire soigner au loin. A son retour, il se force à croire au changement qui s'est opéré en elle, gobant le mensonge qu'elle lui sert avec un sourire malheureux. Lorsqu'elle lui annonce sa volonté de partir, il la laisse faire, rongé par la culpabilité de l'avoir enfermée dans un centre de désintox. Cette fois, il ne se leurre pas. Il sait qu'elle va recommencer. Cette idée le rend malade, mais il ne peut rien y faire.

Août 2010, Hungerford Point - 30 ans
Les nouvelles d'Hazel s'espacent, et dans les intervalles, Matias et Jane construisent leur vie à deux. Désireux de s'éloigner de la ville, ils cherchent pendant plusieurs mois une maison où poser leurs valises et vivre leur amour. Ils sont exigeants, veulent à tout prix faire de leur foyer une maison autonome et autosuffisante. Ils trouvent finalement leur bonheur à Hungerford Point, en face d'Arcadia. La maison est isolée au milieu des bois, au bout d'une longue allée menant à la plage, et dispose déjà d'un puits artésien. Conquis, ils achètent sur un coup de tête et s'installent rapidement, créant autour d'eux un havre coupé du monde. Les mois suivants, ils occupent leur temps libre à retaper la maison et à l'aménager selon leurs plans. Des panneaux solaires viennent surmonter les toits, tandis qu'un potager leur permet de subvenir à une partie leurs besoins dès l'été suivant. Un petit bateau à moteur, entreposé dans un hangar, leur permet de partir à la pêche lorsqu'ils le veulent.

Mai 2015, Hungerford Point - 34 ans
Les années passent, et Matias rêve d'enfants. Il commence doucement à évoquer la question, tâtant le terrain l'air de rien. Jane ne dit rien, d'abord, alors Matias insiste, et elle se crispe. Les premières tensions apparaissent mais tous deux font l'autruche, aucun n'osant aborder frontalement la question. Un soir, un appel d'un hôpital de Seattle fait voler en éclat la bulle dans laquelle ils vivent. Rongé par l'inquiétude, Matias traverse le détroit à toute allure, au volant de son vieux pick-up fatigué. Il trouve Hazel branchée à un respirateur, reliée à un moniteur cardiaque. Les bandages de ses poignets ne cachent pas d'autres marques, plus anciennes, qui lui amènent les larmes aux yeux. Il reste à son chevet plusieurs jours, attendant avec anxiété son réveil. Lorsqu'elle ouvre les yeux, la dispute qui éclate est viscérale, guidée par la peur et la colère. Leurs cris résonnent dans le couloir, effraient les infirmières. Exténué par l'attente et la peur, il fini par la convaincre de revenir vivre chez eux.

Août 2015, Hungerford Point - 34 ans
Après des mois de tension, la tempête éclate. Malgré les soins dont il a entouré Hazel, il n'a jamais abandonné l'idée de fonder une famille avec Jane. Celle-ci a exprimé plusieurs fois ses réticences, parfois avec douceur, parfois avec plus de fermeté. Mais Matias espère toujours la convaincre, sans comprendre qu'il la pousse chaque fois plus loin dans ses retranchements. Elle explose finalement, étalant des années de griefs retenus. La rupture entre eux est inévitable, leur relation trop entamée par les mots échangés et le ressentiment. Jane le quitte sans un regard, rejoignant l'appartement qu'elle a déjà loué dans le secret. Matias garde la maison, et, pour tromper son chagrin, redouble d'attention auprès d'Hazel.


• Octobre 2015 / Hungerford Point.
Les premiers jours passent dans l’inquiétude. Les rumeurs qui leur parviennent, relayées par les informations, ne sont pas pour le rassurer. Comme toujours, il s’efforce de protéger Hazel et la réconforte du mieux qu’il peut. Mais il doit se rendre à l’évidence et accepter que rien ne reviendra à la normale. Très vite, ils s’organisent et visitent les supermarchés les plus proches pour se constituer des réserves. Profitant de l’isolement de la maison, il invite également sa famille à les rejoindre. Progressivement, la situation s’enlise et les annonces officielles tournent en boucle. Nora finit par les rejoindre et les premières décisions sont prises en famille, dans l’attente de l’arrivée de Tariq.

• Novembre 2015 / Hungerford Point.
Tariq atteint Hungerford au début du mois et le soulagement est palpable. Toute la famille est réunie et ils peuvent envisager l’aménagement du terrain. La maison est organisée pour abriter la famille sur le long terme, le potager agrandi en prévision du printemps. Les réserves constituées grâce aux magasins s’épuisent plus vite à six qu’à deux, et ils commencent à piller les maisons voisines, vidées de leurs habitants. Outils, provisions, armes, tout y passe. Et heureusement, car ils croisent également leurs premiers rôdeurs. Il a beau les avoir vus aux informations, la réalité le rattrape brutalement. D’autant plus qu’Hazel est sauvée in extremis par Nora alors qu’une voisine l’attaque. Fou de rage et d’inquiétude, Matias aide Tariq à achever un second rôdeur. Encore tremblant, il prend sur lui pour réconforter sa petite sœur avant d’aller fouiller la maison. Prudente, la famille constitue des réserves conséquentes, alors que l’hiver arrive.

• Hiver 2015-2016 / Hungerford Point.
Leur prévoyance a payé et grâce aux réserves constituées à l’automne, les longs mois d’hiver ne sont pas aussi difficiles que Matias l’imaginait. Ce qu’il n’avait pas prévu, en revanche, c’est la chute historique des températures constatée dans tout l’état. Malgré les panneaux solaires installés avec Jane quelques années auparavant, il est difficile de maintenir une température acceptable dans la maison. Pour économiser l’électricité, ils se rassemblent, serrés les uns contre les autres, devant la cheminée du salon. Autant que possible, ils restent dans la même pièce, apportant leurs matelas pour dormir tous ensemble et concentrer la chaleur au même endroit. Les petits rhumes saisonniers n’arrangent rien et l’hiver n’a jamais paru aussi long au menuisier. Heureusement, la chasse et la pêche leur permettent d’améliorer leur quotidien et de tenir jusqu’à l’arrivée du printemps.

• Printemps 2016 / Hungerford Point.
La terre dégèle progressivement et ils peuvent s’atteler à l’agrandissement du potager, prévu depuis l’automne. Le petit carré initialement créé par Jane prend des proportions inattendues, suffisantes pour les nourrir tous les six. Du moins, il l’espère. Car il a conscience que leur petit groupe va vampiriser la presqu’île et vider les maisons alentours de toutes les ressources abandonnées par les habitants. Bientôt, il leur faudra aller de plus en plus loin pour trouver ce qu’ils ne peuvent pas produire eux-mêmes. Et un jour, plus loin deviendra trop loin. Il craint ce jour, inquiet à l’idée de ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins à tous. Il se sent investit d’une mission, d’une responsabilité, en tant que propriétaire de la maison. Hunter le remarque, et ils ont l’une de ces longues discussions père-fils à cœur ouvert, qui permet à Matias de se décharger un peu de cette pression. Elle ne s’envole pas totalement cependant, et il sait déjà qu’elle ne le quittera jamais.

• Eté 2016 / Hungerford Point.
Ce qu’ils ne consomment pas immédiatement, ils le transforment en conserves. Les réserves réalisées à partir du potager, de la chasse et de la pêche s’accumulent progressivement et rassurent Matias. Il a le sentiment de contrôler enfin la situation et de pouvoir assurer la survie de sa famille à travers un nouvel hiver. Tous leurs efforts se concentrent sur la production et la fatigue les touchent tous. En fin de journée, les tensions s’exacerbent et une dispute éclate entre Nora et lui. Il leur faut plusieurs jours pour se calmer et reprendre contact, mais le ressentiment persiste. Il en a toujours été ainsi et la fin du monde n’a rien changé à leurs relations conflictuelles. Pour le bien de tous, Matias laisse couler, conscient que la situation est déjà suffisamment précaire pour ne pas ajouter plus d’hostilité dans la maison.

• Automne 2016 / Hungerford Point.
Il n’arrive pas à y croire, mais une année s’est déjà écoulée. Avec le recul, il rit de sa propre bêtise, de ses idéaux irréalistes. Ses rêves de maison auto-suffisante lui paraissent maintenant dérisoires, après une première année de survie difficile. Malgré toutes ses lectures sur le sujet, il réalise que rien ne l’avait préparé à ça. A ce défi constant que représente le simple fait de se nourrir et de se chauffer. De plus, le manque de nourriture et de chauffage n’est pas l’unique danger qui les menace. Jusqu’ici épargnés, la présence de plus en plus pressante des rôdeurs le convainc finalement de débuter la construction d’une barricade. Mais l’arrivée progressive de l’hiver et le manque de matériel ralentit considérablement le chantier. Lorsque la terre gèle à nouveau, seule une portion de la tranchée est déjà creusée.

• Hiver 2016-2017 / Hungerford Point.
L’hiver met une sévère claque à son ego. Lui qui croyait avoir assuré leur survie à tous se rend compte que les réserves sont à peine suffisantes. Il pensait être préparé, avec largement de quoi les nourrir pendant l’hiver, mais ils sont contraints de se rationner. La chasse et la pêche sont difficiles, tant les chutes de neige ont été importantes. Rendu amer par cet échec, Matias se renferme. La dépression saisonnière le touche pour la première fois et il peine à reprendre le dessus. La vie ralentie qu’ils mènent à la maison n’aide pas. Cette fois, c’est leur énergie qu’ils économisent, assurant la protection de la maison à tour de rôle. Rongé par le sentiment d’avoir failli à sa mission, Matias prend plus de tours de garde que quiconque, et fini par tomber malade. Heureusement, la fin de l’hiver approche et une fois de plus, toute la famille s’en est sortie.

• Printemps 2017 / Hungerford Point.
A la sortie de l’hiver, les activités reprennent, d’abord lentement puis avec plus d’intensité. Ils ont tous été touchés par le manque de nourriture et il leur faut quelques semaines pour reprendre du poil de la bête. Mais ils ont appris de leur erreur et cette fois, ils ne perdent pas de temps. La production prend un nouvel essor et ils s’attèlent déjà à la constitution de réserves suffisantes. Matias ne prendra pas le risque de connaître à nouveau un tel hiver. Parallèlement à leur production, ils partent régulièrement en expédition pour s’approvisionner. Ils remplacent principalement ce qu’ils ne peuvent pas produire eux-mêmes. Vêtements, savons, vaisselle, outils… A cela s’ajoute quelques denrées plus futiles, comme le café et les livres. De quoi s’occuper l’hiver, lorsque la vie s’arrête pour quelques mois. En ville, en plus des rôdeurs, ils croisent également quelques pillards. Prudente, la famille reste cachée, consciente d’être en sous-effectif. Furieux, Matias ronge son frein, impuissant face à la violence que ces solitaires exercent sur d’autres survivants. La construction de la barricade peut reprendre, à mesure que la terre se fait plus meuble.  

• Eté 2017 / Hungerford Point.
Cet été, leur temps se partage entre la constitution de provisions et la construction de la barricade. Le décaissement de la tranchée est terminé et ils érigent enfin les premiers poteaux, destinés à les protéger contre les morts – et les vivants. Car les pillards ne sont pas les seuls que la famille croise. D’autres petites communautés, rarement plus nombreuses que la leur, évoluent autour de Shelton. Prudemment, des contacts s’établissent et un petit réseau de troc se met en place. Tous partagés entre le désir de défendre leurs intérêts, et la volonté de survivre sans conflits avec leurs voisins, ils parviennent néanmoins à définir des frontières tacites. A tâtons, une forme de solidarité méfiante s’installe. On compte les points, s’arrangeant pour ne jamais rien devoir à personne et toujours être sur un pied d’égalité. L’entente est fragile et chacun marche sur des œufs. Pour autant, cela fonctionne. Pour combien de temps ? Seul l’avenir le dira.

• Automne 2017 / Hungerford Point.
La vie continue, avec ses aléas. Deux années se sont écoulées et la maison n’est toujours pas protégée comme il le voudrait. La construction de la barricade se poursuit lentement, principalement à cause du manque de bras. Parallèlement, les dernières conserves continuent de s’entasser dans le garde-manger. Cette fois, il espère avoir prévu assez large pour éviter le rationnement de l’hiver précédent. Pour rien au monde il ne souhaite revivre cette expérience, et encore moins l’infliger de nouveau à sa famille. Cependant, alors qu’il les croit à l’abri pour l’hiver à venir, un léger tremblement de terre ébranle la portion la plus récente de la barricade. Jouant contre le temps, ils s’efforcent de réparer les dégâts avant que l’hiver ne fasse geler la terre et ne les retardent encore plus. Matias a le sentiment de stagner, mais il ne peut rien y faire. Les jours consacrés aux réparations sont perdus mais il ne peut pas le rattraper. Résigné, il boucle les derniers préparatifs, et prépare le programme de l’hiver. La mort de Louis, son chien depuis huit ans, l'afflige plus qu'il ne veut le dire. Dernier lien qui l'unissait à Jane, avec la maison, il perd bien plus qu'un simple compagnon.

• Hiver 2017-2018 / Hungerford Point.
L’hiver, un peu plus doux que le précédent, leur permet pour la première fois de procéder à l’entretien de la maison et du matériel. Les voitures, assez peu utilisées, subissent une révision mécanique. Il apparaît que les modèles les plus récents, bourrés d’électronique, commencent à devenir défaillants. Pour l’instant, les réparations sont encore possibles et ils s’efforcent de les faire tenir le plus longtemps possible. Dans le même temps, le moteur du bateau est également révisé et remis en état. Ce n’est pas leur moyen de locomotion le plus utilisé, mais il reste particulièrement utile pour la pêche. Le ponton est consolidé, les planches pourries par l’humidité remplacées. Sans qu’ils s’en aperçoivent, l’hiver passe rapidement et ils n’ont pas le temps de s’ennuyer. Cette fois, ils mangent à leur faim, pour la plus grande satisfaction de Matias. Malgré la présence régulière des rôdeurs, il se sent serein.

• Printemps 2018 / Hungerford Point.
Au cours du printemps, il commence à sortir seul. Seulement pour des expéditions courtes, et seulement pour explorer les maisons alentours. Il passe le temps plus qu’autre chose, s’évadant de la maison pour quelques heures. C’est ainsi qu’il rencontre Shelby. Blonde, polaire et incendiaire à la fois. Ses yeux l’ensorcellent, alors qu’elle pointe une arme sur lui. Solitaire et affamée, elle porte les marques d’une survie chaotique, violente. A force de discussion, il parvient à la convaincre de baisser son arme et partage avec elle les maigres provisions qu’il a apportées avec lui. Comme un chat sauvage, elle se laisse amadouer par la nourriture et le laisse repartir. Les fois suivantes, il remarque qu’elle le suit, et amène exprès de quoi la nourrir. Il lui faut plusieurs semaines pour l’apprivoiser mais peu à peu, la solitaire devient son amie, puis son amante. Il garde le secret de son existence, et de cette liaison insensée. Mais l’affection de Shelby lui fait du bien. Avec elle, il laisse tomber son fardeau, au moins pour quelques heures.

• Eté 2018 / Hungerford Point.
Cet été, les températures grimpent de manière inquiétante. La chaleur est écrasante et les récoltes brûlent sur pied. L’inquiétude ronge Matias, qui voit la quantité des provisions stagner. Même avec le surplus de l’année précédente, la survie au cours de l’hiver prochain est loin d’être assurée. Son impuissance le rend fou et il rencontre Shelby plus souvent, désireux d’oublier entre ses bras les problèmes de la maison. Elle n’a plus rien de la jeune femme farouche qu’il a vue pour la première fois au printemps, même si elle reste opposée à la vie en communauté. Elle refuse toujours qu’il parle d’elle à sa famille et, malgré ses multiples invitations, de s’installer à la maison. Compréhensif, Matias n’insiste pas. Il a d’autres soucis en tête, entre les récoltes et la barricade qui n’avance pas. Les raisons de s’inquiéter sont nombreuses et l’empêchent souvent de dormir la nuit.

• Automne 2018 / Hungerford Point.
Protégés par l’isolement de la maison et un semblant de barricade, ils ont oublié qu’hors de leurs terres, la guerre fait rage. Une guerre pour la survie, dans un monde où l’individualisme l’emporte souvent sur l’intérêt commun. Aveuglés par le confort certain dont ils jouissent, ils en ont oublié la prudence. Et cette erreur leur a coûté cher. Une nuit, le sentiment de sécurité qu’il a fini par ressentir vole en éclat. Brutalement tirés de leur sommeil par une attaque fulgurante, ils n’ont d’autre choix que de se défendre. Dans l’obscurité, difficile de savoir précisément combien ils sont. Mais Matias reconnaît avec effroi la chevelure blonde de Shelby, et ses yeux fous. Dans un éclair, il comprend que c’est elle qui a désigné la maison comme cible aux pillards. Pourtant, il ne peut se résigner à la blesser et évite autant que possible de l’affronter. Jusqu’à ce qu’Hunter soit tué. Sa mort a mis un terme brutal au combat et les ombres meurtrières se sont soudainement évanouies, abandonnant les cadavres des leurs derrière elles. Sans hésiter, Matias et les autres les ont suivis, déterminés à venger la mort de leur père. Ce n’est qu’en laissant tomber le corps sans vie de Shelby qu’il s’est mis à pleurer.

• Hiver 2018-2019 / Hungerford Point.
Le chagrin tombe comme une chappe de plomb sur la maison. Chacun s’attend à voir Hunter entrer dans une pièce, ou à entendre son rire tonitruant. Mais le silence se cogne contre les murs et chacun se renferme dans sa douleur. Sa mère est la plus inconsolable et Matias s’efforce de chasser sa peine pour la soutenir. Il n’a parlé à personne de Shelby, portant sa culpabilité solitaire comme une punition. Seul réconfort dans cette période trouble, les températures sont bien plus clémentes que les hivers précédents. La chasse et la pêche s’en trouvent facilités et pallient le manque de réserves constituées cette année. Son frère et sa sœur trouvent un exutoire dans ces activités, alors que Hazel et lui restent auprès de leur mère.

• Printemps 2019 / Hungerford Point.
Après l’attaque de l’automne, les contacts avec les autres communautés sont d’autant plus méfiants. La nouvelle a eu le temps de se propager et les manifestations de soutien sont nombreuses. Malgré cela, la famille reste repliée sur elle-même, limitant le troc au minimum. Ils se concentrent sur les activités habituelles du printemps, alternant entre l’entretien du potager et la construction de la barricade. Matias s’attèle particulièrement à cette tâche, passant des heures en forêt à abattre les arbres nécessaires à la construction. Il s’écroule chaque soir sur son lit, épuisé et l’esprit trop vidé pour réfléchir. Depuis des mois, il retourne dans sa tête les circonstances de sa rencontre avec Shelby, leurs nombreuses discussions, l’insistance dont il a fait preuve en l’invitant à venir vivre avec eux. A plusieurs reprises, il lui a vanté la sécurité et le confort de la maison. Avec le recul, il se demande à quel moment la bande a décidé de l’attaque, et si Shelby en a toujours fait partie. Vraisemblablement, elle ne l’a pas rencontré volontairement. Mais elle a trouvé en lui le parfait pigeon et a profité de l’aubaine pour monter un plan visant à mettre la main sur leurs provisions. Cette pensée le hante, nuit et jour.

• Eté 2019 / Hungerford Point.
A l’été, alors qu’ils commencent à laisser derrière eux le traumatisme de l’attaque, ils apprennent la mort de toute une communauté. Ils ont beau savoir que leurs assaillants de l’automne sont tous morts, cette annonce amène beaucoup d’interrogations. Impossible de savoir si le groupe a été décimé par une attaque de pillards, ou s’ils ont été submergés par des rôdeurs. Une seule certitude demeure. Leur mort est une menace pour eux, et la famille s’entend avec une autre communauté pour éliminer les rôdeurs qu’ils sont devenus. La tâche n’est pas aisée et la journée prend des airs d’abattoir, mais ils n’ont pas le choix. Ils ne peuvent pas se permettre de laisser ce groupe, même restreint et contraint par une palissade, sans surveillance. Alors ils achèvent ceux qui furent un jour leurs amis.

• Automne 2019 / Hungerford Point.
Après près de trois ans de travaux, la barricade est enfin terminée. Son achèvement a un goût amer, car tous sont conscients qu’elle aurait probablement pu les protéger de l’attaque de l’année précédente. Mais le passé est le passé et ils doivent continuer d’avancer. Avec cette nouvelle protection, ils peuvent maintenant se permettre d’aménager un véritable stand de tir, à l’écart de la maison. Fini les entraînements en forêt, à découvert. Tariq reste le maître en la matière, continuant de les exercer chaque jour. L’enseignement entrepris peu après son arrivée a porté ses fruits et s’ils ne sont pas tous à l’aise avec une arme, ils savent se débrouiller seuls. Régulièrement, ils partent explorer les maisons à la recherche de munitions, entièrement dépendants des pillages dans ce domaine.

• Hiver 2019-2020 / Hungerford Point.
L’hiver amène avec lui son habituel lot de rhumes en tous genre, mais cette fois, l’une des communautés est plus durement touchée. Sa mère se rend sur place pour les aider mais en revient malade. Ce qui ressemble à une grippe la bloque au lit plusieurs jours d’affilée mais elle finit par s’en remettre. Hazel a moins de chance et Matias craint pour sa vie. Elle reste malade longtemps, alternant des phases d’inconscience et de lucidité au cours desquelles elle les supplie de s’éloigner, de limiter les risques. Mais Matias reste à son chevet, la nourrissant patiemment de bouillon et épongeant son front moite de fièvre. Par chance, elle finit par guérir et se remettre sur pieds. Le soulagement est palpable dans la maison, où personne n’était préparé à la perte d’un autre membre de la famille. Heureusement, la contamination s’arrête là et un nouvel hiver s’achève.

• Printemps 2020 / Hungerford Point.
L’une des communautés voisines leur rend visite avec une proposition intéressante. Ils envisagent depuis un moment de se lancer dans la production d’alcool, mais ont besoin de barriques. Matias accepte de leur fournir en échange de bouteilles, récupérés dans les maisons de Shelton. Une avance sur la production à venir, dit-il en riant. L’accord est conclu et il se met au travail, heureux de retrouver son métier. Les réflexes reviennent vite et rapidement, il trouve un rythme de croisière, travaillant sans y réfléchir. Mais s’occuper les mains lui laisse trop de temps pour réfléchir et ressasser les événements de l’hiver. De plus en plus, il termine sa journée par un verre, pris en solitaire sur le balcon de sa chambre. Ce n’est qu’un plaisir fugace, une récompense pour le travail accompli. C’est ce qu’il se dit, en tout cas.

• Eté 2020 / Hungerford Point.
La vie se poursuit, routinière et familière. Comme chaque année, ils s’occupent principalement de préparer l’hiver. Libérés de l’activité chronophage que représentait la construction de la barricade, ils ont désormais plus de temps à consacrer au troc. Matias livre les dernières barriques et reçoit en échange les premières bouteilles du petit groupe. Encouragés par la réussite de cet accord, ils multiplient les transactions et Matias redouble d’efforts pour faire face à la demande. La pression le fait craquer et, sans s’en apercevoir, il verse chaque soir un peu plus d’alcool dans son verre. L’envie se fait toujours plus présente et il attend la fin de la journée avec impatience. Du mieux qu’il peut, il cache sa consommation aux autres, pour ne pas les inquiéter. Il se sait capable de s’arrêter à tout instant. Il en est persuadé, ce n’est que passager. Le temps que les choses se tassent et que la pression retombe…


Occupant la même maison depuis près de dix ans, une certaine routine a fini par s’installer. Certes, l’épidémie a singulièrement bouleversé ses habitudes et il a fallu s’adapter à un nouveau mode de vie. Celui-ci s’articule désormais autour des saisons et des changements qui s’opèrent à chacune d’elle. Leur existence est rythmée par les préparatifs, tout au long de l’année, de l’hiver à venir.

Il aime particulièrement se lever tôt et profiter du silence de la maison pour boire une infusion de menthe. Il n’attend pas le réveil des autres pour partir pêcher, préférant être seul lorsqu’il prend le bateau. Une heure ou deux de solitude lui suffisent et il rentre généralement avec du poisson frais, qu’ils consommeront dans la journée.

Selon la saison, il s’attèle ensuite à la fabrication d’objets en bois, ou à travailler au potager. Régulièrement, il s’entraîne au tir pour ne pas perdre la main. Il laisse la chasse à son frère, bien qu’il l’accompagne de temps en temps. Le repas de midi est souvent l’occasion de passer du temps seul avec Hazel.

Lorsque le soir tombe, ils se rassemblent tous autour du dîner avant de passer la soirée ensemble, à prévoir les prochains aménagements, à rire et à évoquer de vieux souvenirs. Matias a conscience de vivre dans un milieu privilégié, dans un confort certain. Même si de nombreuses et douloureuses piqûres de rappel se sont chargées de le maintenir alerte, il oublie parfois que d’autres n’ont pas leur chance et vivent au jour le jour.


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fiche (c) langouste.
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Re: and so my heart became a void

Mar 25 Aoû 2020 - 22:08

Rebienvenue!






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Jude Lim
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Re: and so my heart became a void

Mar 25 Aoû 2020 - 22:09

:smile6: :smile6: :smile6:
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Re: and so my heart became a void

Mar 25 Aoû 2020 - 22:20

Re-bienvenue ! Wink



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Re: and so my heart became a void

Mar 25 Aoû 2020 - 22:25

Re bienvenue à toi !
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Re: and so my heart became a void

Mar 25 Aoû 2020 - 23:20

Rebienvenue :smile2:
j'suis un peu amoureuse de cet acteur What a Face
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Re: and so my heart became a void

Mer 26 Aoû 2020 - 9:23

Re bienvenue a toi!!! J'ai hate de voir la fin de ta fiche pour savoir si Bill pourra avoir son yacht ou pas (comme ca, ca sera plus ou pas? :p)
Pfff c'etait même pas pour moi, c’était pour Horacio...

and so my heart became a void Giphy
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Re: and so my heart became a void

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